(article de 2002 réédité) Ce 19 mars 2002, Le candidat du pole républicain a été accueilli à Bastia tout d’abord puis à Ajaccio par des militants du mouvement national (indipendenza) hostiles à sa visite . La visite de l’ancien ministre de l’Intérieur apparaît comme « une provocation », « une agression » pour l’hebdomadaire nationaliste U Ribombu. Celui-ci répond: « Ne cédons pas aux campagnes d’intimidation ». « Jean-Pierre Chevènement est un ennemi de la Corse », ont déclaré les partis nationalistes modérés UPC Scelta Nova et Mossa Naziunale.
Accueilli à son arrivée au théâtre municipal de Bastia (Haute-Corse) ce mardi vers 13h par des jets d’œufs et des pétards…
« Garder la Corse au coeur de la République »
Une grenade et un colis piégé. La première à plâtre a été trouvée hier à Bastia dans la poche d’un nationaliste au moment où Jean-Pierre Chevènement quittait le théâtre de la ville. Le second a explosé après intervention des artificiers dans un parking situé sous le palais des Congrès de Bastia, quelques minutes avant que le candidat du Pôle républicain y tienne meeting. Deux jeunes ont été interpellé, Sébastien Q et Hervé S, militant d’indipendenza.
Le FLNC revendiquait, au moment où il se posait sur le sol insulaire, cinq attentats contre des édifices publics.
A Ajaccio, les nationalistes étaient plus âgés et plus nombreux. Plus violents aussi. Une cinquantaine d’entre eux s’étaient massés devant l’entrée du palais des Congrès. Cinq femmes s’étaient même immiscées dans le public. François Filloni, leader du MDC local, disait à la tribune tout le mal qu’il pensait du processus de Matignon. Quand soudain des vociférations féminines ont éclaté: «Menteur, menteur!» Chevènement, assis au premier rang, s’est retourné. A peine surpris. Pendant que les militantes étaient évacuées, leurs complices cassaient à l’aide de gourdins les portes d’entrée vitrées. «Nous sommes nationalistes, nous sommes ici chez nous». Les slogans sur les banderoles étaient sans équivoque: «Chevènement allogène indésirable» et «Zuccarelli, Filloni, Alfonsi, tradittore».«PEUPLE FRANÇAIS, peuple de merde », « Chevènement Fora ! »
Comme à Bastia, les CRS sont intervenus pour disperser les manifestants qui tentaient de pénétrer dans la salle des Congrès. A plusieurs reprises, les policiers ont chargé. Pendant que les nationalistes inventaient une «intifada» locale.
« Une provocation », « une agression »: dans un éditorial en forme de brûlot publié la semaine passée, l’hebdomadaire nationaliste U Ribombu déclare le candidat du Pôle républicain persona non grata sur l’île de Beauté.
Un tract circule : « Super-Résistant est de retour », peut-on lire au recto sous une caricature du Che. « Bien le bonjour d’Yvan (NDLR : Colonna, assassin présumé du préfet Erignac) » est inscrit au verso.
Voici un rappel historique succinct d’une mobilisation dans les années 70…
(article du 19 février 2013) Engagé en 1972, le combat mené par la population corse contre le rejet des boues rouges dans le canal de Corse par la société Montedison a connu son épilogue judiciaire en février 1985.
Ayant le privilège d’être engagé depuis des décennies dans la lutte d’émancipation nationale, fertile en évènements majeurs, j’en suis à la fois un acteur et un témoin. Souvent, je réfléchis à l’image de la Corse contemporaine et de ses luttes qui sera laissée aux générations futures ; l’observation et l’analyse me laissent perplexe, à travers des faits précis.
Les déversements en mer ont été interdits au final par des textes de lois et des conventions internationales. Bien des années après les grandes manifestations qui ont largement mobilisé en Corse les défenseurs de l’environnement.
Boues rouges de la Montedison : L’affaire éclate en avril 1972, dans les colonnes du Provençal-Corse qui révèle qu’une société italienne, la Montedison, installée à Scarlino sur la côte toscane, déverse à 40 milles du Cap Corse les déchets solides et liquides de fabrication de bioxyde de titane. (voir février 1973 sur storiacorsa, vidéo boues rouges)
Le 11 FEVRIER 1973 : Plusieurs milliers de Bastiais manifestent contre les boues rouges. La manifestation dégénère, la sous-préfecture est envahie, le sous-préfet MIGUET est molesté. EDMOND SIMEONI et VINCENT DURIANI, adjoint communiste au Maire de BASTIA, sont arrêtés et emprisonnés 10 jours.
Le 17 FEVRIER 1973 : Les marins pêcheurs bloquent les ports d’AIACCIU et de BASTIA, les lycéens du club nature » U FALCU » manifestent contre les boues rouges. La manifestation dégénère à nouveau. De nombreux blessés, surtout chez les policiers.
Le 26 FEVRIER 1973 : A l’appel du comité anti-boues rouges d’AIACCIU, ISULA MORTA, on manifeste à Marseille et Toulon. Prise de conscience insulaire qui se confirme par le refus de voir construire à PINIA, près de GHISUNACCIA, un complexe immobilier de 20 000 lits.
Le 19 MAI 1973 : A MARSEILLE sur la CANEBIÈRE, les Corses de l’extérieur clament leur colère contre les boues rouges.
Le 15 SEPTEMBRE 1973 : La lutte ANTI-BOUES ROUGES connaît un extraordinaire développement, un des navires fautifs est plastiqué dans la baie de FOLLONICA.
« Ces actions de résistance populaires donneront lieu à la création du FLNC »
Quand, le 27 avril 1974, et par un jugement du tribunal de Livourne, il fut mis un terme aux scélérats agissements de la multinationale Montedison, les défenseurs de l’écologie (toutes nationalités confondues) furent évidemment en droit, après deux ans d’une lutte acharnée, de crier victoire. En se doutant bien, toutefois, que s’ils avaient réussi à faire cesser les déversements au large du Cap-Corse des déchets toxiques issus de cette usine pétrochimique située à Scarlino (sur la côte toscane) la Méditerranée était loin d’être tirée d’affaire, c’est-à-dire mise à l’abri des plus terribles criminels dont ait à souffrir notre environnement. Et effectivement, le répit pour cette dernière, n’aura été que de courte durée puisqu’il s’avère que, depuis le début des années 90, elle subit de leur part une nouvelle attaque particulièrement perfide.
Pêcheurs et juristes témoignent aujourd’hui dans le dossier réalisé par Marie France Giuliani et Thierry Guespin.
Le 6 avril, nous fêterons les 290 ans de l’anniversaire de la naissance de PASQUALE PAOLI. Per festighjà u 290mu anniversariu di a nascita di Pasquale Paoli, Inseme per Bastia invita i citatini bastiacci è d’altrò à adduniscesi à a cummemurazione chì si tenerà sta dumenica u 5 d’aprile à 10 ore di matina, carrughju Campinchi, à u latu di u bustu. Libertà, emancipazione, tulleranza, tante valore impersunate dà Pasquale Paoli, u Babbu di a Patria, valore più che maì d’attualità pè a Corsica è pè u Mundu sanu. (Gilles Simeoni, Inseme Per Bastia)
(article du 6 avril 2014) Premier acte politique de sa mandature, Gilles Simeoni a rendu un hommage à Pascal Paoli, pour le 289ème anniversaire de sa naissance. Le Conseil municipal, excepté l’opposition, s’est rendu dimanche 6 avril au pied de la stèle le célébrant, rue César Campinchi à Bastia.
(Julien Pernici – Alta Frequenza) – Ce dimanche, le nouveau maire de Bastia, Gilles Simeoni, accompagné de l’ensemble de ses conseillers municipaux, ceux de Jean Zuccarelli n’ayant pas fait le déplacement, et d’une foule de plusieurs centaines de personnes, a rendu un hommage solennel de la part de la ville de Bastia à Pasquale Paoli, Babbu di a Nazione Corsa, pour son 289ème anniversaire. Devant la plaque en son honneur, Gilles Simeoni a ainsi prononcé un discours bref, intégralement en langue corse, rappelant les valeurs défendues par Pasquale Paoli, mais aussi en ne manquant pas d’avoir une pensée pour Petru Sinoncelli, militant nationaliste disparu aujourd’hui, et qui a eu un rôle prépondérant dans la création de cette plaque commémorative inaugurée en 2008 par la municipalité de l’époque. Pour terminer cet hommage, la plupart des conseillers municipaux, dont François Tatti et Jean-Louis Milani, ont chanté le Diu vi Salvi Regina.
Un peu d’histoire récente
10 Février 2007 – A l’initiative des jeunes corses et avec le soutien du mouvement national (Corsica Nazione Indipendente, Rinnovu Naziunale…) une plaque commémorative est installé en mémoire à Pasquale Paoli en ce mois de février 2007.De cette initiative naitra le collectif I NAZIUNALI. (Cette naissance fait suite notamment à l’affaire de la plaque commémorative de Bastia, en mémoire de Pasquale Paoli. D’anciens lycéens, ceux là mêmes qui avaient réussis à faire débaptiser le lycée Marboeuf en Lycée Jean-Nicoli, ont en effet apposé une plaque commémorative dans la rue César Campinchi, sous le buste de Paoli.)
Dans la nuit du 11 février au 12 février 2007 : La plaque déposée samedi par les patriotes en mémoire à Pasquale Paoli a été enlevée par la Mairie de Bastia de Mr Zuccarelli. En effet dans un communiqué la Mairie de Bastia réagit en déclarant que « dans le cadre de la commémoration du bicentenaire de Pasquale Paoli, l’Exécutif municipal proposera à la prochaine séance de mars, le texte d’une plaque qui devra être adopté par le Conseil Municipal.
Ainsi validée, cette nouvelle plaque sera placée sous le buste de Pasquale Paoli, situé rue César Campinchi à Bastia. Quant à la plaque apposée samedi dernier sur cet édifice public, sans l’accord du conseil municipal, le maire ne pouvait que faire procéder à son enlèvement ». Il va sans dire que la Mairie de Bastia voudrait faire une plaque plus « républicaine », plus « jacobine » et ainsi éviter dans cette ville de rendre hommage à un Corse dont la vision pour son pays était l’indépendance.
L’inauguration officielle de cette plaque s’est déroulée dans une ambiance festive puisque une cérémonie organisée par I Naziunali s’est déroulée, en présence de nombreux conseillers municipaux, mais aussi de Gilles Simeoni et de Jean-Guy Talamoni, tous les deux en course pour le prochain scrutin municipal. Pour l’occasion, une reconstitution historique a été mise en place avec des costumes d’époque et tirs de canon.En janvier 2008 est installé une plaque commémorative par I Naziunali, dont Petru Sinoncelli était partie prenante. La plaque commémorative dédiée à Pasquale Paoli, en trilingue (Corse, Français, Anglais), a été installée hie dans la rue César-Campinchi, mettant ainsi fin à la polémique née voici quelques mois entre l’associu I Naziunali et la mairie de Bastia.
PASQUALE PAOLI, BABBU DI A PATRIA CORSA
Née à Morosaglia le 6 avril 1725, Pascal Paoli est une des figures les plus marquantes de l’histoire de Corse. Peu aimé en France, Pascal Paoli, héros corse du XVIIIe siècle, est considéré comme l’opposant à la cause française, chef d’un Etat Corse qui a existé de 1755 à 1769. Pascal Paoli est le fils de Hyacinthe Paoli, nommé conjointement avec plusieurs notables corses chef de la nation avant et depuis le départ du roi Théodore de Neuhoff. Il naît dans le hameau dit « a Stretta » du village de Morosaglia, dans une Corse alors sous domination génoise. Dans ses jeunes années, il suit de bonnes études au couvent des Observantins du Rostino.
Contraint de suivre son père en exil à l’âge de 15 ans, il part pour Naples (1740).
Le 13 juillet 1755, Pasquale Paoli est élu chef de la nation corse. II donne à la Corse une Constitution démocratique, trente-quatre ans avant la Révolution française de 1789. Ainsi, durant quatorze ans, la Corse va être une nation indépendante ou le peuple participe au pouvoir. Cette indépendance c’est l’aboutissement de nombreuses années de luttes entamées par notre peuple contre l’occupant génois.
Sur le plan économique, Paoli introduit en Corse la pomme de terre dès 1756, fonde L’Île-Rousse (1758-1765) dans le but de concurrencer les présides génois d’Algajola et de Calvi, et fait battre monnaie à l’effigie de la nation corse à Murato (1762).
Une « imprimerie nationale » est créée à Campoloro où sont publiés les Ragguagli dell’Isola di Corsica, sorte de journal officiel. Il crée une marine de guerre et fait de Corte la capitale de la Nation corse où siège le gouvernement. Il bat une monnaie saine, et interdit la vendetta.
En 1764, Gênes, incapable de traiter avec Pascal Paoli, demande à la France de lui prêter main-forte. La France désirant, pour des raisons stratégiques, s’implanter en Méditerranée, trouve là l’opportunité politique de s’emparer de la Corse. Ce sera chose faite en 1769. Pascal Paoli perd l’ultime bataille qui l’oppose à l’armée royale française et est contraint à l’exil en Angleterre.
Malheureusement, le 15 mai 1768, Gènes demande à la France d’occuper militairement la Corse et d’y demeurer jusqu’au remboursement par Gènes dune somme de deux millions de livres a la France. Le peuple corse est vendu comme du vulgaire bétail.
Pasquale Paoli déclara alors : « Jamais le peuple n’a essuyé un outrage plus sanglant. On ne sait pas trop ce qu’on doit détester le plus, du gouvernement qui nous vend ou de celui qui nous achète, confondons les dans notre haine puisqu’ils nous traitent avec un égal mépris. »
Bien décidés à défendre leur indépendance, les forces paolistes remportent plusieurs victoires face aux troupes françaises, la plus célèbre étant celle de Borgu, le 5 octobre 1768, où les armées de France doivent battre en retraite devant les régiments corses. Mais, fortes de quelque 20 000 soldats, les troupes de Louis XV remportent une victoire décisive le 9 mai 1769 à Ponte Novu.
Après la défaite de Ponte Novu, I Naziunali et Pasquale Paoli sont contraints de se replier. L’armée de la jeune république de Corse est défaite. U Babbu di a Nazioni n’a d’autre endroit pour quitter sa patrie que Portivechju, seule place qui lui reste accessible et encore dévouée. Le 8 Juin 1769, Paoli est à Quenza, accueilli par Oraziu Quenza, un de ses plus fidèles administrateurs. Ensemble ils rejoignent Portivechju et ses 450 habitants. Ancrés en rade depuis plusieurs jours des navires anglais, deux demi-frégates, attendent Paoli qui embarque sur le « Vermouth ». A bord d’un autre voilier, « le Rachel », bâtiment marchand de 25 canons, son frère Clemente et 340 autres personnes. Avant la nuit du 13 Juin 1769 les deux frégates font voile vers Livourne, avant de rejoindre l’Angleterre.
De retour en Corse en 1790, Pascal Paoli tentera avec l’appui des Anglais d’assurer l’indépendance de la Corse. Proclamé généralissime par ses partisans en 1793, il réussit à prendre le contrôle de la plus grande partie de l’île et les français sont obligés de quitter la Corse. Le 15 juin 1794, la Cunsulta proclame l’indépendance et adopte une constitution par laquelle est créé un royaume Anglo-Corse.
Mais rapidement l’Angleterre s’inquiète de l’influence de Pascal Paoli en Corse et c’est de nouveau l’exil. Pascal Paoli meurt à Londres le 6 février 1807, âgé de 82 ans. Ses cendres reposent, depuis le 3 septembre 1889, dans la chapelle située au rez-de-chaussée de sa maison natale, à Morosaglia, en Haute-Corse.
Le 17 avril, en plusieurs points de la planète, des initiatives verront le jour pour rappeler l’existence de prisonniers politiques. En effet, le 17 avril n’est autre que la Journée internationale des prisonniers politiques.
Cette journée à pour nécessité de consacrer un moment de l’année aux personnes emprisonnées en raison de leur engagement, Une façon de lutter contre l’oubli, de transmettre une histoire aux générations naissantes et une occasion de rappeler leurs revendications.
En 2004, la Conférence internationale des prisonniers politiques du XXIe siècle se déroulait pendant quatre jours à Donostia,(pays basque) fédérant de nombreux peuples en lutte et militants de diverses tendances progressistes à laquelle l’ASSOCIU SULIDARITÀ participait en tant que représentant de l’action antirépressive développée par le peuple corse . Elle se concluait sur de nombreuses résolutions axées autour de la solidarité internationale, la nécessité de la résolution des conflits et la libération des prisonniers politiques.
10 ans plus tard, le constat reste le même, et la situation a bien peu évolué. On ne peut s’empêcher d’oublier les plus de 700 prisonniers politiques basques toujours incarcérés et les dizaines de prisonniers politiques corses à qui l’on refuse toujours leurs droits élémentaires. Les arrestations se poursuivent, la spirale de la répression étant la seule réponse apportée à des efforts de recherche de solution politique toujours plus explicites.
Nous ne connaissons pas le nombre exacte de prisonniers politiques à travers le monde, mais en ce jour nous voulons rappeler le nom des états qui par l’emprisonnement font le choix de bâillonner toute opposition.
FRANCE, ESPAGNE, ANGLETERRE,ALLEMAGNE , ETATS-UNIS , ISRAEL , TURQUIE , IRAN ,CHINE, CAMBODGE ,MEXIQUE , CHILI , ARGENTINE , COLOMBIE, PEROU,RUSSIE,SRYLANKA , ETC..ETC…. LA LISTE ET ENCORE LONGUE…….
Aujourd’hui encore, des dizaines de milliers de militants-es politiques sont incarcérés-ées … Ceux/celles-ci sont confrontés-ées quotidiennement aux brimades, aux traitements dégradants, et aux procès d’exception, auxquels s’ajoutent les conditions inacceptables de tout enfermement.
Les prisonniers politiques corses subissent également les foudres de la répression, leur droits au rapprochement familiale est bafoué, ainsi que le légitime accès à la liberté conditionnelle. Les familles de nos frères incarcères sont toujours victimes de la double peine engendrée par l’exil carceral.
Les prisonniers et prisonnières politiques sont les parties et les conséquences de conflits politiques causés par le non-respect des droits nationaux et sociaux des peuples. C’est pour cela qu’il est nécessaire de construire de larges mouvements de solidarité en leur direction et d’obliger les gouvernements a faire respecter leurs droits, puis de créer les conditions d’une résolution politique des conflits, qui nécessairement induira leur libération.
Depuis sa création en Corse, en 2004, le 17 avril est organisé tous les ans par le mouvement national :
Oghje, Frédéric Thiriez, u mustacciutu u più odiatu di Corsica ghjè in Bastia. Incuntrarà u prifettu di Corsica, ma dinù Emile Zuccarelli, Paul Giacobbi è Pierre-Marie Geronimi.
Tutt’ognunu cunnosce a so rabbia accanita contru à u Sporting ma, di e volte, c’hè da dumandassi chì ne sò e ragioni. U fattu chì Bastia ùn intrissi micca ind’è u guadru lisciu lisciu di u futbolmudernu ? Pò esse. Ma sarà solu quessa ?
Ci pare à noi chì, malgradu e so dichjarazioni cuntrarie, Thiriez scimisce di pettu à tuttu ciò ghjè stampatu di una testa mora. Quand’ellu si feghja u passatu di l’omu, si capisce chì per stu fattu Thiriez ghjè statu furmatu à l’alte scole.
Nanzu di ghjunghje nantu à u tardi à u mondu di u ballò, st’anzianu elevu di l’ENA hà fattu una carriera ind’è l’amministrazione. Ghjè cusì chì da l’82 à l’84 Frédéric Thiriez ghjè dirittore di cabbinettu d’un certu Joseph Franceschi.
1982 : Hè finitu u tempu di a suppressione di a Cour de Sûreté de l’Etat, di l’amnistia è di u statutu particulare. U 19 d’agostu, à a vigilia di l’elezzione di u prima prisidente di l’Assemblea di Corsica, Prosparu Alfonsi, u Fronte urganizeghja a più grossa notte turchina di a so storia : Un centu di pacchetti. Libé intuleghja “Prosper Yop là boum !”. U FLN hà rottu a so treva : stima u nivellu di e riforme troppu bassu. Tandu, a Mitterrandia li dichjara a guerra. Franceschi ghjè numinatu sicritariu di statu à a sicurità publica, hà in carica l’ « antitarrurisimu ».
A so pulitica si scrive in u cuntestu torbidu di a prisidenza di Mitterrand. L’affare di l’Irlandesi di Vincennes, l’ascolte illegale, a“guerra brutta” ind’è a quale i so sirvizii sò stati impignati cù a pulizza spagnola contru à u muvimentu bascu per via di u GAL…
In quantu à a Corsica, Franceschi, u patrone di Thiriez, ghjè messu in causa ind’è l’affare di l’assassiniu di Guidu Orsoni. Qualchì tempu nanzu Paris-Match scrivia : “Franceschi tombera sur le dossier corse car il a choisi la voie la plus dangereuse, jouer le milieu contre les nationalistes”. A CCN l’accusa d’avè lasciatu fà è ancu pacatu per st’affaracciu.
Franceschi ghjè dinù quellu chì ghjè andatu à circà u « Superflic » Broussard per dalli u titulu di prifettu di pulizza in Corsica in l’83. A strategia di Broussard hè semplice : pruvà di criminalizà a CCN è u Fronte, mette in ballu una ripressione accanita. CCN quant’è FLN (!) saranu sciolti in cunsigliu di i ministri. Per fatti di st’epica a Francia sarà cundannata per atti di tortura durante interrogatorii fatti da l’omi di Broussard.
Thiriez ellu ind’è st’affare ùn hè solu qualchì “gratte-papier”. Ghjè à u centru di u sistema. Omu di cunfidenza di Franceschi travaglia dinù in cullabburazione stretta cù u cummissariu Broussard è Prouteau di u GIGN, quellu di l’affare Bastelica-Fesch. Per parlà di a Corsica è di u restu sti trè sò in cuntattu permanente. À un’epica Thiriez urganizava cun elli una riunione tutte e mane.
Ma à Thiriez, li piace ancu à fà l’heures sup’. A dice à un ghjurnalistu di Le Monde : « Quand j’étais directeur à la police, j’aimais sortir la nuit, aller « planquer ». Je me souviens d’une filature avec le commissaire Broussard, avec un « sous-marin » et quarante voitures.Mieux que dans les films !».
Oghje quella adrenalina, Thiriez ùn l’hà più. Allora l’omu si rimpatta nantu à noi astri in ricordu di e so annate binadette à mezu à e barbouzes, e pussette è e valisgie carche à solli…
Corsica Infurmazione: l’information de la Corse, des Réseaux sociaux et des Blogs politiques [Plateforme Unità Naziunale] Vous aimez cet article ? Faîtes-en profiter vos amis !
Le STC est un syndicat inscrit dans la Lutte de Libération Nationale du peuple corse, ainsi que dans la Lutte de Libération sociale (LLN et LLS) des travailleurs de ce peuple.
Le Syndicat des travailleurs corses / Sindicatu di i travagliadori corsi (ou STC) est un syndicat créé en Corse le 1er mai 1984, qui s’inscrit pleinement dans la LLN de ces années 80. A l’époque, il s’agissait d’une stratégie de diversification du mouvement nationale. Le mot d’ordre était d’investir tous les terrains de lutte et de mettre en place des contre-pouvoirs( Cf- Le Livre Blanc du FLNC, conférence de presse clandestine du 01/04/81 ).
Deux ans plus tôt, 7 militants nationalistes de l’Hôpital d’Aiacciu ont créé l’Assocciu Naziunalistu Uspitalieru qui avait pour but déclaré la création d’un syndicat nationaliste. L’ A.N.U a participé à la structuration d’autres Assoccii dans la région d’Aiacciu et toutes les assemblées générales des Assoccii se déroulaient dans la salle du conseil d’Administration du C.H.Aiacciu ! Notre « mot d’ordre » à l’A.N.U. était: « pas de lutte de libération Nationale sans syndicalisme »!!
C’ est donc un syndicat de classes.
A ce titre, il entretient avec les organisations syndicales des nations sans état, mais avec bon nombres d’organisations syndicales traditionnelles, des relations régulieres et pérennes. (voir le site du PNSE par exemple) Le STC a été créé, dans la section maritime, en 1986, soit deux années apres la déclaration de sa naissance ( 1er mai 1984 ).
il est aujourd’hui, la deuxieme force syndicale des compagnies maritimes, concessionnaires du service public, entre la corse et le continent. Le STC se fixe comme mission, la défense des interêts des travailleurs, corses, bien sûr, mais également d’origine et de confession différentes. Le postulat de sa lutte, se résume en une volonté farouche d’émanciper les travailleurs et de les libérer d’un double carcan : celui du capitalisme ainsi que du colonialisme.
A l’heure des réseaux sociaux et des partages aléatoires d’informations sur Facebook et Twitter (68000 abonnés), les articles ne peuvent pas atteindre l’ensemble des abonnés lors d’une seule publication, les réseaux sociaux ayant décidé de fonctionner en vase clot. C’est pourquoi toutes les semaines, les articles, les plus importants ou lus de la semaine, de l’année ou des années précédentes sont republiés. D’avance nous sommes désolé pour cette répétition, mais c’est pour la bonne cause.
Le 5 mai prochain, 39 ans, nous séparera de la naissance du FLNC à sa date anniversaire. Après 38 ans de lutte sans aucun répits, tant du cotés de la résistance, que de la répression coloniale,le FLNC Union des Combattants a décidé de mettre un terme à sa revendication armée, tandis que l’Etat colonial, lui n’a pas stoppé, malgré un processus politique de paix, sa répression. (Cuufficialità, statut de résident, statut fiscal, amnistie des incarcérés, des recherchés, arrêt des poursuites…)(article de 2006 actualisé chaque année ou presque) (2013 www.unita-naziunale.org) [12h00] : Alors qu’en 2014, le mouvement national est toujours divisé entre le soutien ou pas à la Lutte Armée et à ceux qui courageusement la portent, 38 années se sont déjà écoulées depuis la création du FLNC, un mouvement politico-militaire qui a toujours occupé le terrain. Un des derniers groupes clandestins en activité en Europe.
Il y a 38 ans, le F.P.C.L (Frontu Paisanu Corsu di Liberazione) et Ghjustizia Paolina, deux mouvements clandestins crée entre (73 et 74), décident de structurer la résistance avec l’aide de jeunes nationalistes qui pensent que seule l’action peut faire avancer les choses. Le FLNC est crée pour contrer l’oppression coloniale et l’injustice exercé contre le peuple corse et la corse. Dans la nuit du 4 au 5 mai 1976, 21 attentats sont revendiqués.
Tous les acteurs de la société corse et française prennent conscience d’un tournant décisif en Corse malgré les tentatives de minimisation du préfet Riolacci… Il s’agit là de faire un rappel historique sur la création du FLNC, le bilan de ces 35 années de lutte ne pourront se faire que par les historiens dans quelques années.
5 MAI 1976
« UNE NUIT DE FEU »
5 MAI 1976 – Après une nuit agitée, la corse fait son bilan : 21 attentats revendiqués dont 18 recensés le 5 mai, certains seront découverts plus tard. Il faut entendre le préfet Riolacci ou le lire dans la presse de l’époque pour se rendre compte du tournant décisif que va connaitre la Corse avec sa relation qu’elle entretient avec la France.
« Série d’attentats à l’explosif » titrait corse matin du 5 mai, très peu d’élément sur la première nuit bleue du FLNC, il faut attendre le 6 mai pour que les quotidiens, Corse Matin et le Provençal Corse, titrent « 18 ATTENTATS jamais la Corse n’avait connu une telle « nuit de feu » et l’annonce de la constitution d’un « Front de Libération Nationale ». Les images du journal de TF1 sont frappantes,, les commentaires sont éloquent, la conclusion du reportage parle de lui même : « on ne sait pas l’importance de ce mouvement, mais l’opération de la nuit dernière prouve que ces hommes qui composent ce mouvement ont choisi la violence »
Alors que c’est il passé dans la nuit du mardi 4 mai au mercredi 5 mai 1976 ?
Après quelques semaines de trêve initié par les groupes clandestins (pour mémoire le F.P.C.L s’était dissout très peu de temps avant la création du FLNC), une opération puissante et efficace a été effectué sur le territoire Corse par un nouveau groupe clandestin, le Front de Libération Nationale Corse. Plus encore que le nombre et la concomitance des actions commises, ce sont les objectifs qu’il faut retenir. La personnalité ou les bâtiments visés sont éloquent.
AIACCIU (4)
Entre 21h30 et 23H à Aiacciu, 4 attentats sont commis dont un contre Cyrneacolor qui a eu pour conséquence de provoquer un incendie tellement important qu’il a fallu évacuer un immeuble voisin
Cyrneacolor appartenait a monsieur Camille Guerra, rapatrié d’Afrique du nord. Il avait déjà été visé en 1975 par un attentat.
Deux autres attentats donc ont eu lieu sur Ajaccio ce soir là : L’un ciblait la voiture du secrétaire général de la préfecture et l’autre ciblait la DDE. La voiture a été mise hors d’usage et la DDE a subit d’important dégâts. 200 grammes ont suffit à détruire la Citroën DS 19 immatriculé 1 CV 20 appartenant à l’administration préfectorale et conduite par M Yves Mansillon, secrétaire général de la préfecture de corse du sud. Au même endroit, l’année précédente, le 16 avril 1975, le Citroën CX 2200 qu’utilisait M Mansillon avait été totalement détruit par un incendie criminel.
Le dernier attentat a touché vers minuit dans le quartier Castelvecchio un véhicule, une camionnette Volkswagen appartenant à la société Ecotra dont le gérant est un rapatrié d’Afrique du nord. Le 18 décembre 1975, la société Ecotra avait déjà été visée par un attentat
Commentaires du journal sous la photo : 4 attentats à Aiacciu, 2 attentats à Bastia, 3 à Corti, 1 à Sartè, 1 à PurtiVecchju, 3 à Ghisunaccia, 2 à Linguizeta, 1 à Cuttoli = 18 manque 3???. De 21H30 à 2H40, dans la nuit du 4 au 5 mai 1976, le fracas des explosions a déchiré la nuit. Les dégâts sont souvent très importants. Ils sont spectaculaires à Aiacciu, où les Ets Cyrneacolor ont été complètement détruits par le feu, en dépit d’une lutte que les pompiers (notre photo) ont menée pendant plus de cinq heures. A signaler d’autre part, qu’une charge de plastic a explosé l’autre nuit près du palais de justice de Marseille, ne causant que des dégâts minimes. Ces attentats sont accompagnés de l’annonce de la constitution d’un FLN (Front de Libération Nationale), qui a diffusé par voie de tracts. (photo Joseph Peraldi)
SARTENE (1)
C’est une très forte charge, beaucoup plus importante que celles d’Aiacciu, qui a explosé à minuit pile à Sartè. Plus d’un kilo avait été placé contre le mur d’enceinte de la sous-préfecture et son garage dont le mur a été fortement ébranlé. Cette sous préfecture avait déjà connu 4 autres attentats (depuis 1976, cette sous préfecture a sauté régulièrement depuis 30 ans)
BASTIA : (2)
Deux attentats ont touché dans la nuit du 4 au 5 mai, la DDE (Direction Départementale de l’Equipement) installé « résidence Bertrand » au quartier de Toga à 21H et vers 21H15 la perception de Bastia a été touchée. La DDE venait d’être installé depuis peu et la perception n’avait que deux mois d’ouverture. Les charges ont été estimé à 300 grammes.
LINGUIZETTA (1)
Un attentat contre le camp naturiste de CORSICANA situé à Linguizetta a détruit entièrement un bungalow de 100 mètres carré. Le camp CORSICANA est dirigé par un allemand M. Hoffman.
Sur cette action il y a un doute a l’heure ou je fais mes recherches. Il semblerait que les bungalow détruit appartenait à M Cardosi du « San Carlu »
CASATORRA (1)
Un attentat manqué a été découvert le lendemain de la nuit bleu. Une charge composée de sept bâtons de substance explosive a été posée contre un engin mécanique à l’intérieur des établissements « Constructions Métalliques » sur la commune de Biguglia. Cette société est dirigée par Mne Aurélie Belmudes, rapatriée d’Afrique du Nord. Le système de mise à feu n’a pas fonctionné.
CORTI (2 revendiqués sur 3)
Vers 22H30, deux charges à l’explosifs ont été lancées par les occupants d’une voiture. La première charge a fait explosion dans la cour de la Villa du colonel commandant le 2e R.A provoquant d’importants dégâts. La seconde charge a explosé quelques minutes après à 20 mètres environ de la première sur un immeuble des P.T.T. ou réside une famille. La aussi les dégâts sont importants. Il n’y a pas de blessé.
A 00H15, la dernière charge explosait à l’intérieure du siège de l’APC. Les dégâts sont très importants. (Cet attentat n’a pas été revendiqué par téléphone le 5 mai 1976).
FRANCARDO (1)
2,5 kilos d’explosif ont été découvert à la « Fermette Corse » qui se trouve entre Ponte Leccia et Francardo. Cette société est dirigé par M. Bruneau spécialisé dans la fabrication de charpentes. Cette société avait déjà été touchée par un attentat
GHISONACCIA (3)
Trois fortes explosions ont eu lieu dans la région de Ghisunaccia. La première à 2H15, provoquait de très important dégât à l’intérieur et à l’extérieur de la station total situé au nord de l’agglomération, en bordure de la nationale 198. (Cette station appartenait à M Martinez, qui vit toujours à Ghisunaccia et qui a du être plastiqué 3 fois depuis 1976.) La seconde explosion, 20 minutes plus tard, provoquait des gros dégâts au bâtiment de la S.O.D.I.P.E.C (Matériel agricole et viticole) situé à 300 mètres à droite de la station Total. Le propriétaire était M Michel Mackiewicz impliqué dans une affaire de fraude sur le vin. La troisième à 2H40 à détruit presque entièrement l’étude de Mes Magniez et Grimaldi, situé à l’entrée sud de l’agglomération. Martinez et Mackiewicz sont des rapatriés d’Afrique du nord.
PORTO VECCHIO (2)
Une villa à Cala Rossa, de l’industriel de Damery (Marne) M Serge Lhopital a été touchée par un attentat. Dégâts assez important.
Une seconde villa située non loin de celle de M Lhopital a été plastiquée, un mur s’est écroulé. L’attentat a eu lieu vers 1H15 du matin et son propriétaire, M Acheurhin, directeur de société à Cotonou (Dahomey) venait de terminer sa villa. C’est ballot !
CALENZANA(1)
Les installations sommaires de la Légion étrangère, au champ de tir de Campanella commune de Calenzana ont été plastiqué.
Le préfet de la Corse, M. Riolacci, interrogé par les télévisions, les radios et la presse a passé son temps à minimiser l’action des clandestins en déclarant notamment : « Il s’agit de mini-incidents et je trouve excessive l’importance que l’on y accorde ». On peut se poser légitimement deux questions « Etait il obligé de minimiser pour ne pas reconnaitre le camouflet politique et militaire » ou alors « Etait il tout simplement stupide ? »
MARSEILLE (1)
Le palais de justice de Marseille n’a subit que des dégâts légers.
NICE (1)
PARIS (1)
Pendant cette nuit de feu, les militants du FLNC ont déposé des tracts dans toutes la corse, dans les boites aux lettres, dans les rues…
Le lendemain, un correspondant anonyme appel un rédacteur de l’agence de corse matin d’Aiacciu pour lui lire un communiqué de revendication
« Nous revendiquons les attentats en Corse d’Ajaccio, Bastia, Calvi, Ile-Rousse et Corte (sauf celui contre l’APC dans cette ville), Porto Vecchio et la Casinca, ainsi que ceux de Paris, Marseille et Nice.
Nous tenons à préciser que c’est un nouveau mouvement qui est né. Il n’est pas le reflet d’une union entre les autres organisations clandestines qui ont décidé de suspendre leur action. Par conséquent, le bruit selon lequel, le front anti-italien de Balagna ferait partie de notre mouvement est entièrement faux. »
A l’heure des réseaux sociaux et des partages aléatoires d’informations sur Facebook et Twitter (68000 abonnés), les articles ne peuvent pas atteindre l’ensemble des abonnés lors d’une seule publication, les réseaux sociaux ayant décidé de fonctionner en vase clot. C’est pourquoi toutes les semaines, les articles, les plus importants ou lus de la semaine, de l’année ou des années précédentes sont republiés. D’avance nous sommes désolé pour cette répétition, mais c’est pour la bonne cause.
Comme tous les ans, dans le fil rouge de la rédaction, un mois avant la commémoration, Corsicainfurmazione.org, publie l’article du site unità naziunale. Afin de se rappeler que depuis 23 ans, rien n’a été fait de la part de l’Etat français et des instances du football français. (dossier en ligne)
Furiani le 5 mai 1992, I Turchini Sulinzarinchi / Fium’orbacci.
« Le soir du 5 mai, il n’y a pas eu de fatalité . »
Era u Cinque di Maghju di u 1992
18 morti, piu di 2000 feriti…
U Populu Corsu in dolu
A E VITTIME DI A DISGRAZIA DI FURIANI
Angelini Antoine
Brunel Guy
Campana Marie Pierre née Clement
Casta André
Drillaud Alexandra
Dumas Jean Baptiste
Geronimi Antoine
Giampietri Thierry
Giannoni Dominique
Grimaldi Santa
Guidicelli Pierre Jean
Lalliat Cedric
Marsicano Lucien
Mattei Christian
Mortier Michel
Ottaviani Marie laure née Guerrieri
Rao Patrick
Vivarelli Michel
Antoine Angelini 38 ans, caporal-chef des sapeurs-pompier de Moriani, Guy Brunel, Marie-Pierre Campana née Clement, André Casta, Alexandra Drillaud, Jean-Baptiste Dumas, journaliste à RTL, Antoine Geronimi, 72 ans, secrétaire de la mairie de Calacuccia, Thierry Giampietri, Dominique Giannoni, 47 ans, Santa Grimaldi, lycéenne de 15 ans, Pierre-Jean Guidicelli, technicien à Radio-France, Cédric Lalliat, Lucien Marsicano, 33 ans, boulanger, Christian Mattei, 26 ans, Michel Mottier, 47 ans, technicien de Radio-France, Marie-Laure Ottaviani née Guerrieri, Patrick Roa, Michel Vivarelli
Ce témoignage est publié chaque année depuis plus de dix ans. C’est mon témoignage subjectif de cette journée, telle que je me rappel l’avoir vécu.
Lors de la rencontre entre le S.C.B et MARSEILLE, la tribune s’effondre et fait 18 morts et plus de 2000 blessés. Récit d’une journée pas comme les autres : Lors de l’annonce sur T.F.1, de la rencontre, c’est la folie en corse ; BASTIA contre Marseille. La Corse contre la France !
Au village, on commence déjà à faire le match, l’avant match et l’après match. On s’excite déjà sur le nombre de but, le nombre de blessés marseillais. La folie s’empare du Village de S. et sûrement de toute la Corse. On clame tout haut qu’on va les massacrer, » BASTIA en finale et MARSEILLE à l’hôpital « , BASTIA est invincible dans le cœur de tout corse, mais le doute existe, chacun voit l’après match très chaud » on envahit le terrain « . Quelques jours avant le match, à la terrasse de A MUVRA, on voit passer des camions transportant les fameuses Tribunes de FURIANI, on rigole, on n’imagine sûrement pas que SUD TRIBUNE, la SOCOTEC et les autres vont tenter de nous assassiner.
Le village, la corse toute entière se prépare aux festivités, drapeaux, banderoles (tout le monde imagine des slogans), écharpes, ballons et aussi fusils, cartouches, calibres et bien d’autres objets d’après match pour fêter dignement notre victoire. Puis on apprend que les supporters Marseillais vont faire le déplacement, c’est l’apothéose dans les têtes de linottes que nous sommes, le film « Massacre à FURIANI » est déjà en route. La vengeance de Nice, ou les supporters corses ont en pris plein la gueule, est présent dans l’esprit de certains, surtout ceux qui ont été en garde à vue dans les locaux de la police niçoise, endroit sympathique de coup de matraque en tout genre…
Le jour du match arrive très vite, le prix des places explose pour la tribune Nord en échafaudage, les prix varient mais nous on les paye 500 F par tête de pipe. On aurait payé sûrement 1000 F s’il avait fallu le faire. Un match comme ça, fallait pas le rater, c’est sûrement ce que se sont dit tous ceux qui on voulu nous assassiner. La folie est telle, que l’on distingue les supporters Bastiais purs et les autres ceux qui aiment l’O.M, JFD est de ceux la, tout comme mon frère, la magagna est chère… Mais le tout, c’est d’être tous ensemble, tous ensemble hey ! Il faut dire aussi qu’on vit une année chaude en politique, les nationalistes sont au sommet de leur gloire, chacun l’est un peu. Le jour du 5 MAI arrive, on décide de partir à 15h00 de S., trois voitures pleines de fous furieux, de drapeaux, de fusils, cartouches et de simplicciuti. Les Klaxons et les drapeaux sortis par les vitres ont déjà commencé bien avant 15h00, on se prépare au P.M.U, on discute, on rigole, on se cherche, on la peur « de l’examen. «
On part sur la R.N. 198 en direction de BASTIA, ça klaxonne encore plus sur le chemin, dans chaque village, on roule doucement, on sort les drapeaux, on est fier de notre équipe, de notre village, de notre pays, de notre peuple, de nous mêmes. On monte à C. chercher JMD, c’est la fête au village. Sur la route ceux qui roule en face, nous félicite a grand coup de Klaxon, d’un geste de la main, de large sourire. C’est la fête, c’est merveilleux.
Toute la corse s’est donné rendez vous à FURIANI. Dans notre tête, même avec nos places en tribune nord, on va essayer d’aller le plus près des supporters marseillais, on s’est assez monté la « seca » entre nous, pour ne pas reculer le jour du match. Au tournant d’un village, un type sort de son garage, un drapeaux dans les mains et le fait tourner au dessus de sa tête quand nous passons devant, cette image, je l’ai à chaque fois que je passe à cet endroit. Déjà avant PURETTA, c’est la folie sur la route, entre les supporters et les touristes, ça bouchonne, on s’assoit sur les portières, on sort les drapeaux et on Klaxonne. Sur la quatre voie, on se croirait déjà à 18h00 lors de match normaux, mais il est 16h30. On arrive à FURIANI, trop de monde, on cherche les marseillais, on chante, on s’invective, on rit, on a peur.
On essaye d’aller en OUEST, impossible, refoulement direction NORD. On arrive au pied de la tribune maudite, un bataillon de C.R.S. nous y attends. Pas de bouteille pleine, pas de couteau, pas de… Au pied de cette merde, on regarde la hauteur, et on en rigole, » si on tombe de la haut « . Le passage de la fouille et du ticket fini, on se dirige vers le bas de la tribune, au grillage ou pendent déjà les drapeaux et autres banderoles. On s’installe, on se regarde et on monte un peu plus haut, à côtés des gigantesques poteaux, la » on va rien voir « . On monte au dernier rang de la tribune, on s’installe sur les deux derniers rangs, les uns sont collés sur la rambarde de » sécurité » les autres assis. Déjà l’ambiance est bonne, on attends les marseillais en chantant » et ils sont où, et ils sont où, et ils sont où les marseillais « . On chante tout et n’importe quoi, la tribune se remplit, femmes avec enfants en bas âge ou non, jeunes de tous âges, hommes, personnes âgées, toute la corse est là, mais aussi les diasporins qui ont fait le voyage pour ce match et les autres…
L’ambiance est digne de FURIANI, une ambiance de coupe de France comme on en a rarement eu. Un speaker chauffe l’ambiance, on fait la HOLA(les footix qu’on était), on crie, on vocifère, on insulte les gendarmes du bas, on commence à tirer tout et n’importe quoi sur les forces de l’ordre qui nous insultent aussi, JMR fait tomber le drapeaux à tête de Maure que je lui est confié, le flic le ramasse et s’en va avec, un trophée de guerre pour cet imbécile fini. Ceux qui sont contre la rambarde donne des coups de pied contre les plaques qui maintiennent cette même rambarde, comble de l’ironie, elle n’est pas fiable, ca se dévisse. Et puis vient l’arrivée des supporters marseillais par la voie de chemin de fer. Au contraire de nous, ils ne sont pas fouillés, ils rentrent en sud, avec des pierres, des fusées, des bâtons taillées au bout et divers objets. A peine installé dans cette tribune, et les heurts commences, insultes contre jets de pierre et tir d’une fusée dans la tête d’un supporters Bastiais, c’est la guerre, le public Bastiais repoussent les marseillais, tout est que chaos en face de nous, les spectateurs de cette violence crient » ils faut les tuer « , la haine s’installe d’une tribune à l’autre. Tout le monde s’accorde à dire, » un quart d’heure avant la fin du match, qu’on gagne et surtout si on perds on descend les attendre « . Mais les marseillais, malgré leur poche pleine et leurs couilles d’être venu en corse n’ont pas fini de nous surprendre, un « commando » corse monte sur le toit de la tribune sud, leur pisse dessus tout en leur lançant des bombes agricoles sur la gueule au cris de F.L.N. par le reste du public, ils continuent avec un peu moins d’ardeur a ce défendre, les C.R.S. envahissent leur tribune, en donnant quelques coups de matraque (enfin je le crois).
De notre cotes, les marseillais si on nous écoute ne repartirons jamais en France. Enfin l’ambiance est a son comble quand I CHJAMI AGHJALESI entame leur répertoire, (…) tout un peuple reprend les paroles, c’est l’apothéose pour moi. Aux cris de F.L.N., LIBERTA, VIVE U FRONTE, tout le monde se laisse aller à l’euphorie « politique » du match, la CORSE contre la France. Au moment de notre hymne national, les supporters Marseillais entame la Marseillaise, la c’est de nouvelles bombes agricoles, et un silence religieux.
Mais le pire reste à venir. THIERRY ROLAND et JEAN MICHEL LARQUE arrive, par l’entrée située derrière la tribune nord, juste en face de nous, on les appelle, ils nous font un signe amicale de la main, (…) nous leur répondrons par des « politesses spécifiques », c’est la consternation de leur cotés. Le car des joueurs marseillais fait son entrée par la derrière la tribune nord, juste a notre niveaux, WADDLE, PAPIN, OLMETA mette leur tronche contre la vitre du car et eux aussi nous donnent le bonjour sous une tonne d’objets divers qui fusent dans leur direction mais trop lointaine à mon goût.
20h00 ; le marseillais et les Bastiais rentrent sur le terrain les uns sous une tonne d’applaudissement les autres une tonnes de jurons. Les Bastiais nous font l’honneur de faire un spectacle, les marseillais sont les premier de toutes l’histoire de FURIANI a avoir aussi peur. Ils s’entraînent au milieu de terrain, ne vont jamais en touche et regarde la tribune nord avec effroi (enfin je le crois). PASCAL OLMETA s’entraîne en dessous de la tribune EST, ou les insultent fusent, sur lui et sa femme, sur sa position de RENEGAT, de traître… JEAN CASTANEDA, son entraîneur lui dit de se concentrer sur le ballon, mais OLMETA est au bords des larmes et l’envoi chier. (enfin je crois). A cette heure de la journée, BASTIA est en finale, 20h18, les joueurs commencent à rentrer dans les vestiaires. Une partie d’entre nous, comme beaucoup du public scande » ASSIS « . La dernière rangée reste appuyé contre la balustrade, nous on s’assois, mon cousin P. arrivée à 20h00 change de place avec une fille et se retrouve derrière contre la balustrade, alors qu’il était dans les premier rang et qu’il ne devait pas venir au match, on lui a trouvé la place in extremis. Bien entendu pendant toute la journée, on a tapé des pieds sur cette tribune de merde. Ca faisait du bruit… Et des HOLAS magnifique a vous couper le souffle. (Quelle bande de footix on était o PzD)
Vidéo : Ambiance avant match, incidents avec les supporters Marseillais, I Chjami Aghjalesi… puis 20h20
20h20, de l’extrême gauche de la tribune nord arrive le grondement des pieds qui tapent sur la tribune, le speaker nous rabattait les oreilles de ne pas taper des pieds par mesure de sécurité. De ne pas taper des pieds, pour nous ce n’était pas un match de tennis ou de golf. Ce grondement de pieds est a peine arriver jusqu’à nous, j’ai regardé à l’extrême droite de la tribune des gens qui faisait pour moi quelques chose d’incompréhensible, d’inimaginable, d’inexplicable, la tribune s’effondrait sous leur pied en tanguant de gauche a droite puis de droite a gauche. Cette impression qu’ils étaient ridicule de faire ça dura une demi seconde car a notre tour, on tombait de haut ! Une impression d’être aspiré par les jambes et de toucher le sol dans un fracas indescriptibles, une perte de connaissance très courte, j’ouvre les yeux et je vois un amas de ferrailles autours de moi, des gens qui nous regarde du haut de ce qui reste de tribune et un choc total pour mon esprit. De suite je pense à la catastrophe de SHEFFIELD en ANGLETERRE, j’ai peur d’être piétiné, ni une ni deux, je me lève avec les blessures que j’ai et la tête dans le brouillard, je ne vois personne de connus, seul YP allongés sur le sol, qui me tend la main, je lui tend la mienne et la c’est le brouillard, une douleur insupportable me fait hésiter a lui retendre la main.
Je pars en titubant vers nulle part, je marche au milieu de corps allongés sur le sol, de personnes assises ou d’autres personnes en divagation. Au milieu de ce qu’on peut appeler une route, je me laisse tomber sur le sol, assis je contemple les gens, je ne vois aucun visage, a ce moment la comme depuis la chute je suis comme dirais un secouriste en état de choc, je refais surface peu à peu, il y a de plus en plus de monde autours de moi, entre les secouristes, les réchappées du drame, les curieux et les autres, je me rappelle que j’ai un frère et des amis avec moi, je fais pour me lever et de nouveau cette douleur fulgurante qui m’oblige a rester au sol, je m’autodiagnostics et j’en déduis par mon manque d’air et ma difficulté a parler, que je suis atteint au niveau de la cage thoracique, mon mal d’épaule me fait penser à une fracture de la clavicule, sans aucune expérience dans ce domaine, je suis un blessé léger.
LE DIRECT DE TF1 à 20H30 copyright TF1
Impossible de me lever, impossible de communiquer avec les gens qui passe autours de moi, je n’ai pas de voix. Un type se penche sur moi, et me demande qui je suis, comment je vais, je lui dis que tout va bien, que je n’ai qu’une fracture de la clavicule et lui demande de me lever, impossible de bouger. Il s’en va soigner d’autres blessés, moi je me retrouve avec deux autres personnes, elles aussi blessé, je crois me souvenir que l’une dans elle avait une fracture ouverte et n’arrêtait pas de pleurer, l’autre paraissait tranquille.
Une chaîne s’organisait, les gens, en se tenant la main faisait un couloir humain d’évacuation, mais manque de bol, j’étais en plein milieu, des C.R.S. qui avaient été prévus pour nous taper dessus, me soulevèrent à quatre pour me remettre debout, j’ai croisé quelqu’un du village, qui m’a dit que parmi nous il y avait des blessés très grave voir pire, et que JFD était allongé plus haut. Arrivé à la hauteur de J.F.D, il était allongé sur une planche de la tribune qui servait de brancard. Drapé dans plusieurs drapeaux corse, il souffrait le martyr, il m’expliqua que les autres c’était pas beau a voir, je ne me souvient plus de tout. Je lui ai mis mon drapeaux corse sur lui et un secouriste m’a demandé si je voulais aller à l’hôpital, j’ai dit oui et je suis monté a bords d’une 4L de gendarmerie, il y avait des gyrophares de partout, des pompiers, des ambulanciers, des policiers, tout le monde était la pour nous sauver. Dans la 4L, il y avait d’autres victimes de cette folie.
Arrivée à FALCUNAJA, je me retrouvais dans les premiers évacués, dans l’entrée URGENCE, j’ai marché jusqu’aux toilettes et dans le couloir des chiottes je me suis assis en attendant la suite du film catastrophe, l’entrée des urgences se remplissait au fur et a mesure, tous assis ou allongé a même le sol, criant ou pleurant attendant des soins, un geste, quelque chose pour oublier cette folie. J’ai vu passer SV sur une planche brancard, sans connaissance, sa main plâtré d’un précédant accident dépassant du brancard, j’ai imaginé le pire pour lui, mon frère et les autres, a aucun moment je me suis laissé aller à la déprime, ni à la panique. Je suis resté dans les toilettes toute la nuit, j’ai vu passer des têtes de SULINZARA qui cherchait quelqu’un, mais aucune nouvelle des autres.
Vers 4 ou 5 heures du matin, R. la mère de FB, me trouva avec un soulagement certain. Peu avant j’avais eut des piqûres de morphine pour la douleur. Dans l’entrée de urgences on était de moins en moins nombreux, je fus un des derniers évacués. Mis sur un fauteuil roulant, R. me poussa, dans un couloir ou était sûrement GG, sur une planche brancard, en train de gémir, d’insulter les infirmières enfin de se plaindre (enfin je crois). Vers 6 heures du matin, une fois que tout le monde fut rassuré sur mon sort, on se décida à me proposer des soins, double choix, soit je patientais pour faire des radio toute la journée, soit je partais en Evacuation sanitaire sur le continent. Rester encore une journée comme ca me faisait devenir fou, je suis parti de FALCUNAJA a bord d’une ambulance privée, avec une personne allongée sur un brancard, deux autres assis sur le banc.
Cette personne avait une envie pressente de faire un besoin, pas moyen de s’arrêter ni de la déshabiller, elle n’avait que deux choix soit de se faire dessus, ce que nous lui avions conseiller de faire l’ambulancier et moi, soit d’attendre l’arrivée à l’aéroport de PURETTA. Elle choisit de le faire plus tard avec la douleur a supporter. Je suis monté à bord de l’avion pour Marseille, arrivée à MARIGNANE, des pompiers m’ont collé un POST-IT, avec mention luxation de l’épaule qu’ils ont essayé de me remettre deux fois sans succès. Une fois dans le V.S.A.B, le dialogue avec les pompiers tourna autours de ma future saison à SARI. Vers 10h00 du matin, je suis arrivée à l’hôpital d’AIX en Provence, les médecins et infirmiers se sont de suite occupés de moi, attelle pour mon épaule, piqûres, affari. Avant de rentrer en salle RADIO, j’ai demandé si on était nombreux de la promo FURIANI 92, elle me répondit que ce n’était pas la le sujet et me mis dans la salle » transfert « . Ensuite direction la salle de radio, j’ai croisé YP qui sortait de la salle de soin direction la salle radio, et la ce fut l’explosion de joie, » Oh Yann » » oh ANTO » » mettez nous dans la même cellule, heu chambre ! Après ça je suis tombé dans les vapes suite a leur bidouille d’épaule dans la salle de soin. YP m’a dit plus tard que j’avais crié et insulté les infirmiers. Dans la chambre avec YP, je ne me souviens pas de tout, sauf d’avoir vu deux vielles dames qu’on a surnommés les VAMPS, un flic que j’ai envoyé balader, des gens, des amis et la famille venus en catastrophe de paris, Marseille…
Dans la nuit YP qui avait en plus de ses blessures répertoriés une autre fracture au genou n’arrêtait pas de bouger en se lamentant tout en dormant et en se tripotant tout le corps ! Il se réveilla et s’aperçut que je regardais la télévision à 4 heures du matin. Un jour où j’ai voulu lui passer un document, on a eut un fou rire réconfortant. Je suis parti deux jours après (enfin je crois).
J’ai pris un taxi pour aller à MARIGNANE direction BASTIA, à l’aéroport personne pour m’attendre, un taxi et direction FALCUNAJA. Le taxi m’a emmené à FALCUNAJA, rien de très étrange pour lui, de prendre une victime de cette machination. Arrivé à l’hôpital, je me suis directement rendu dans la chambre de mon frère, mes parents le visage décomposé m’avait prévenu de l’état de mon frérot. Mais quand je l’ai vu, j’ai eu deux réactions, une peur immense et un désir de ne pas croire ce que je voyais, ce que je fis de suite. Mon frère la tête défoncée par la chute, la moitié du visage boursouflé, les yeux injecté de sang, des bandes de partout, des tuyaux de partout, un enfer visuel pour moi, une douleur atroce pour lui. Je me suis tout simplement enfui pour voir les autres, j’ai vu SV, JMD, et JCP juste avant qu’il ne fasse son embolie pulmonaire et qu’il parte en réanimation avec un diagnostic plus que pessimiste. La longue chute n’était pas finie. Les autres étaient plus ou moins touchés à la colonne vertébrale, avec comme avenir des plaques dans le dos et des difficultés à la retraite pour se lacer les chaussures.
Pendant toutes cette période de soins, le téléphone fonctionnait à plein tube, le cousin P. sur Marseille, JMR sur Nice, YP sur AIX et les autres dans les hôpitaux de la région Bastiaise, France TELECOM s’est gavé. Je ne peut pas décrire les instants passés à l’hôpital a attendre que tout le monde sorte, que mon frère puisse avaler autre chose que du liquide avec une paille. Que JCP sorte du coma. Un jour, en bas en réanimation, ou il y avait plusieurs victimes de FURIANI, la famille de (….) qui venait de décéder à dit à la famille de JCP, que JC devait s’en sortir pour leur enfant.
Simonpoli Anthony.
Merci à mon oncle pour avoir réalisé l’enregistrement tv le soir du match..
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Le 8 et 9 mai [www.unita-naziunale.org] : Contrairement à une idée reçue, la guerre entre la France et la Corse ne s’est pas terminée le 9 mai 1769. La résistance corse a continué pendant de nombreuses années.
Ce 8 mai 2015 se tiendra une commémoration de la bataille de Ponte Novu :
L’associu « Ricordu di Ponte Novu » urganizeghja a cummemurazione di a battaglia di Ponte Novu u venneri l’ottu di maghju. Venite numerosi, ingiru à u ponte, à rende un omaggiu à i nostri antenati.
– Meziornu : Merendella
– 3 ore : Cunferenza di a Guardia corsa Papale data da Iviu Pasquali. Appuntamentu sala di e feste.
– 6 ore : Messa è prucessione cù I Naziunali.
– 7 ore è mezu : Veghja, ci serà da beie è da manghjà.
Voici quelques dates et détails de cette résistance corse et de l’oppression française :
Notre pays est occupé depuis plus de deux siècles
Le 13 juillet 1755, Pasquale Paoli est élu chef de la nation corse. II donne à la Corse une Constitution démocratique, trente-quatre ans avant la Révolution française de 1789. Ainsi, durant quatorze ans, la Corse va être une nation indépendante ou le peuple participe au pouvoir. Cette indépendance c’est l’aboutissement de nombreuses années de luttes entamées par notre peuple contre l’occupant génois.
Malheureusement, le 15 mai 1768, Gènes demande à la France d’occuper militairement la Corse et d’y demeurer jusqu’au remboursement par Gènes dune somme de deux millions de livres a la France. Le peuple corse est vendu comme du vulgaire bétail.
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En octobre 1768, Pascal Paoli entreprit de reprendre U Borgu (Borgo) où les Français, en attente de renforts, s’étaient retranchés. L’ordre fut donné à tous les hommes de marcher sur U Borgu.
Pendant ce temps, Clément Paoli surveillait les arrières corses pour empêcher que Grand-Maison descende d’Oletta où il avait trouvé refuge. Les axes routiers entre Bastia et Borgo furent surveillés par les Corses. Le marquis de Chauvelin apprit le sort qui attendait ses compatriotes, il envoya Grand-Maison vers U Borgu. Marbeuf et Chauvelin sortirent de Bastia avec 3 000 hommes pour se diriger vers le lieu de la bataille. Ludre et ses 700 hommes retranchés dans la ville de Borgo attendaient l’assaut. Paoli excita l’ardeur de ses troupes avec cette phrase : « Patriotes, rappelez-vous les vêpres corses, lorsque sur ce même lieu vous détruisîtes les Français. L’honneur de la patrie et la liberté publique ont besoin aujourd’hui de toute votre valeur. L’Europe nous regarde ».
Le combat commença le 8 octobre 1768 au matin et dura dix heures. Grand-Maison se heurta vainement à Clément Paoli et ses hommes. Marbeuf et Chauvelin jugèrent bon de battre en retraite. Ludre capitula. Ainsi Borgo, qui avait vu en 1738 la défaite du corps expéditionnaire français demandé par les Génois, vit de nouveau la nation corse triompher. Les Français laissèrent sur le terrain 600 tués, ainsi que 1 000 blessés. Les 700 hommes du colonel de Ludre et ce dernier sont fait prisonniers1. Neuf canons (dont trois de bronze), un mortier, 1 700 fusils et munitions furent récupérés par les Corses. Tel fut le bilan de la bataille.
Le Royaume de France fut surpris par cette défaite et le roi Louis XV songea même à laisser la Corse en paix2. Mais le duc de Choiseul, conscient du ridicule dans lequel se jetterait la France si elle abandonnait la lutte3, organisa une seconde expédition commandée par le comte de Vaux qui battit les Corses à Ponte Novu.
« L’honneur de la Patrie et la Liberté publique requièrent aujourd’hui votre courage. L’Europe entière nous regarde. » (Pascal Paoli au Nationaux, Borgo, 9 octobre 1768)
« Eccu a Borgu-la-Vittoria, rinfréscati la memoria. Qui si cuprinu di gloria li Miliziani Cirnesi, li Corsi contru i Francesi. » (Trinighellu, Dumenicu Carlotti)
En février 1738, un corps expéditionnaire français, sous les ordres du général de Boissieux débarque en Corse sur demande des Génois. Réclamant un désarmement des Corses, le corps expéditionnaire subit un échec cuisant à Borgo le 13 décembre 1738, appelé les « Vêpres corses ».
Les 8, 9 et 10 octobre 1768, le village est de nouveau le théâtre de la retentissante bataille de Borgo, encore remporter par l’armée Corse, mais cela n’évitera pas Ponte Novu.
Ce mois d’octobre 1768 est resté à jamais gravé dans toutes les mémoires des Corses. L’armée régulière de la Corse indépendante et démocratique a mis en déroute l’une des meilleurs armées du monde de l’époque, l’armée du Roi de France
les troupes françaises entreprennent la conquête militaire de l’île. Le 29 août 1768, Claude François (mais oui), marquis de Chauvelin, débarque à Saint-Florent avec la ferme intention de s’emparer rapidement de l’ensemble de la Corse.
Pour profiter de la situation, Chauvelin décide de pousser en deux directions. D’une part, Grandmaison qui vient du Nebbiu établit son camp sur le haut plateau de San Niculau. D’autre part, Marbeuf s’avance dans la plaine orientale et s’empare sans difficulté de Furiani, de Biguglia, Lucciana, Vignale et Borgu. Et à l’appel des partisans du traître Buttafoco rallié aux Français, il entre en Casinca. En fait, Pasquale Paoli, en fin stratège, les laisse avancer et occuper, une à une, ces places fortes car pour les tenir, les Français sont obligés de morceler leurs forces, pensant sans doute que les Nationaux corses n’auront pas le courage de les attaquer.
Les troupes corses sont stationnées à Muratu sous le commandement de Pasquale Paoli. De cette position stratégique, Paoli peut contrôler les routes qui mènent en Balagna, en Casinca et vers le Cortenais.
Puis, sur le plateau de San Niculau, Paoli, avec plusieurs milliers d’hommes, attaque violemment les troupes françaises de Grandmaison qui reculent dans le désordre le plus total et se replient sur Oletta, harcelées dans leur retraite par les nationaux corses. Le marquis de Chauvelin constate que les ralliements des troupes françaises est impossible, abandonne la Casinca où une garnison de 75 hommes capitule.
Le Nebbiu est évacué, de même que la Marana et une garnison d’un millier d’homme (500 suivant certaines sources) et de plusieurs canons est rassemblée à Borgu sous le commandement du colonel français De Ludre. Chauvelin qui ne devait pas porter en très haute estime les Corses va jusqu’à demander un armistice à Paoli pour attendre ses renforts, pensant sans doute avoir à faire à des indigents intellectuels ! Bien évidemment Paoli refuse.
Le 5 octobre 1768, les Nationaux corses encerclent Borgu. Le village de Borgu est situé au versant d’une montagne sur une arête dont il occupe toute la largeur, dominant la plaine. A la partie inférieure du village, par où se fait naturellement l’accès, une tour et quelques maisons commandent le seul point d’eau du village. De Ludre a transformé le village en camp retranché. Mais, il n’a fortifié que les maisons du centre et il a oublié d’inclure dans ces fortifications le point d’eau.
Dans la nuit du 6 au 7 octobre, les Nationaux s’emparent des maisons non fortifiées attenantes à la tour et obligent le lieutenant à capituler : la garnison française se trouve ainsi coupé de l’accès à la plaine et privée d’eau. De Ludre est pris au piège. Pasquale Paoli est à Lucciana avec un important corps de réserve, sans doute près de 4000 hommes. Chauvelin décide de porter secours au colonel à De Ludre. Il a 1400 hommes à sa disposition.
Le 8 octobre, deux colonnes françaises partent de Bastia. La première colonne commandée par Grandmaison attaque en vain les Corses qui assiègent Borgu par le Nord Ouest. C’était sans doute une diversion de la part du marquis de Chauvelin. La deuxième colonne composée de 10 compagnies de grenadiers et commandée par d’Arcambal marche directement sur Borgu. Elle encercle les assiégeants mais ne peut percer leur ligne. Les Nationaux corses se retrouvent alors dans la position de Jules César à Alesia, entourés de contrevallations et de circonvallations qui sont les ultimes remparts entre les troupes de De Ludre assiégées et les renforts d’Arcambal qui n’arrivent pas à faire la jonction.
Le 9 octobre, le marquis de Chauvelin arrive en personne avec de nouveaux renforts pour emporter la bataille. Pasquale Paoli, à cheval à la tête de ses hommes entre alors dans la bataille. Pour motiver les nationaux corses il prononce le discours suivant : » Patriotes ! Rappelez-vous les Vêpres corses, lorsqu’en ce même lieu vous détruisîtes les Français. L’honneur de la patrie et la liberté publique ont besoin aujourd’hui de toute votre valeur. L’Europe nous regarde. «
Face à l’une des meilleures armées du monde, bénéficiant d’un armement de pointe, les Nationaux corses qui pour la plupart ne sont pas des soldats de métier n’ont à opposer que leurs vieux fusils personnels.
Mais, la motivation est du côté des Corses qui défendent leur terre et qui sont galvanisés par le père de leur patrie, le général Paoli. Comme le dit Gregori » et peut-être pour montrer au monde qu’aucun peuple n’est à vendre, le peuple corse moins que les autres « .
La bataille dure 10 heures. Pommereul raconte : » On se détermina à marcher sous le feu terrible et continuel qui en sortait [des maisons]pour en enfoncer les portes à coups de hache : on vit monsieur de Narbonne une hache à la main, à la tête des grenadiers gravir la montagne, pénétrer dans le village et donner les premiers coups : toutes ces tentatives étaient inutiles, les portes se trouvaient murées en dedans. Il fallut absolument passer sous le feu meurtrier des maisons, pour donner la main à monsieur De Ludre, qui essaya en vain plusieurs sorties pour joindre l’armée, tout ce qui osa tenter ce passage dangereux resta sur place : les obstacles se multipliaient à chaque fois, ces difficultés menèrent à la nuit. «
Les troupes de Chauvelin finissent par céder. Elles reculent et s’effondrent. C’est la déroute. L’armée française est reconduite jusqu’à Bastia. Les soldats de De Ludre, toujours encerclés, assoiffés, manquant de vivre et de munitions, désespérant de recevoir du secours, capitulent. Le général de Narbonne avoue plus tard » C’est la première fois que j’ai tourné le dos à l’ennemi « , le général Marbeuf est blessé à l’épaule et le marquis de Chauvelin est atteint aux épaulettes.
Le bilan de la bataille de Borgu est significatif de la déroute française : On dénombre parmi les Français 600 morts, 1000 blessés, 600 prisonniers, et les nationaux s’emparent de 9 canons et de 700 fusils.
Les prisonniers sont conduits à Corti. Paoli, toujours soucieux de respecter les règles de la guerre, laisse leur équipage aux soldats, et leurs armes aux officiers, qu’il reçoit même à sa table !
Le colonel De Ludre, neveu de Choiseul, qui est prisonnier, est traité avec des égards particuliers. Il est autorisé à se rendre à la cour du Roi pour répondre des accusations que Chauvelin portait contre lui.
Dumouriez, qui participa aux guerres de Corse, note dans ses mémoires : » Les Corses remportèrent tout l’honneur de cette campagne qui légèrement entreprise et imprudemment conduite, fut si honteusement terminée. Tout ce que Paoli a tenté était audacieux, bien combiné et exécuté avec finesse et précision. Il a employé dans cette guerre du génie et un très grand caractère, et les Corses y ont montré un courage très estimable. «
Le Fil Rouge de la Rédaction
A l’heure des réseaux sociaux et des partages aléatoires d’informations sur Facebook et Twitter (68000 abonnés), les articles ne peuvent pas atteindre l’ensemble des abonnés lors d’une seule publication, les réseaux sociaux ayant décidé de fonctionner en vase clot. C’est pourquoi toutes les semaines, les articles, les plus importants ou lus de la semaine, de l’année ou des années précédentes sont republiés. D’avance nous sommes désolé pour cette répétition, mais c’est pour la bonne cause.
(www.unita-naziunale.org) : Alors que partout en France et dans la plupart des communes en Corse, le bon peuple s’apprête à se rendre dans les bals populaires pour y voir tirer des feux d’artifices, il est grand temps de fêter en corse dignement et historiquement le 1er 14 juillet du peuple corse :
Le lendemain, Paoli est accueilli en triomphe par la cunsulta. L’indépendance est proclamée, au nom du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Celui qui deviendra u babbu di a patria est chargé de rédiger une constitution pour la Corse qui en fera la première démocratie de type moderne en Europe. Une démocratie qui fera l’admiration des philosophes français, et une constitution qui inspirera celle des Etat Unis d’Amérique de 1787.
Lors de cette cunsulta qui se terminera le 15 juillet 1755, il est décidé que » si des troupes de quelque puissance que ce soit, sans exception « , venaient en Corse pour combattre, il y serait opposé » la force à la force « , même au prix du sacrifice de toute la nation. De plus, la cunsulta décrète également » une guerre perpétuelle » à la République de Gênes et » à toute puissance qui l’assurerait de sa protection « , c’est-à-dire à la France entre autre.
Cette déclaration est de toute première importance, et ce n’est pas un hasard si à l’image du reste de cette période, cette partie importante de notre Histoire est passée sous silence. En effet, cette cunsulta légitime tout simplement tous ceux, qui encore aujourd’hui, combattent pour la liberté de la nation corse, ils ne font que continuer à mettre en application les décrets de cette cunsulta ! Ce n’est pas une guerre de 10 ans, de 20 ans ou de 100 ans qui a été décrété, mais bien une guerre perpétuelle ! Elle cessera quand la Corse sera de nouveau libre.
Dans une lettre à son père le lendemain de cette cunsulta, Pasquale de’ Paoli dira que son premier soucis est de » punir les délits, empêcher les ligues et de maintenir l’union « . Une leçon à retenir pour tous, l’union avant tout et une preuve de plus de l’attachement des Corses à la Justice.
C’est donc bien ce 14 juillet 1755 qui mériterait d’être fêté en Corse bien plus que le 14 juillet 1789. Mais, aujourd’hui, en 2005, notre Histoire est toujours passée sous silence par le système scolaire qui est devenu un outil de propagande de l’Etat français et de francisation à outrance de notre jeunesse. De Napoléon, on en entend parler à l’école, mais de Paoli et de l’indépendance, que nenni ! » Cacher cette indépendance que je ne saurais voir » pourrait-on presque entendre…
Depuis des temps immémoriaux, le peuple corse est épris de liberté et de justice. Mais malheureusement, à part lorsque la Corse était gouvernée par des Corses au XVIIIe siècle, nous n’avons jamais eu droit ni à la Justice ni à la liberté. Contrairement à ce que certains voudraient faire croire, ce n’est pas la révolution française de 1789 qui a changé cet état de fait, au contraire, elle l’a institutionnalisé… Et ce n’est pas un hasard si dès 1793 la Corse se détournait de cette révolution alors qu’elle y avait adhéré de manière enthousiaste croyant voir enfin triompher les idées que Paoli et les nationaux avaient mis en pratique quelques décennies plus tôt. La Corse a été dépouillée de sa langue, de sa culture, de son code familial et terrien, de son organisation politique multimillénaire, de ses liaisons méditerranéennes, de ses statuts, de ses coutumes, en un mot de son Histoire dont le pouvoir français exigea qu’elle commençât en 1789.
La Corse, nation libre et ouverte au monde au siècle des Lumières, a été plongée et maintenue, délibérément maintenue, dans l’ère du sous-développement. La Corse n’a jamais connu d’autre état de droit que celui imposé par la violence.
L’Etat français est fidèle en cela, depuis plus de deux siècles, à sa désormais trop habituelle attitude répressive envers le peuple corse.
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La Ghjuventu indipendentista a appelé ce samedi 13 juin à un large rassemblement populaire autour des revendications déjà soutenues par l’Assemblée de Corse : la co-officialité de la langue, le statut de résident, le statut fiscal ou encore de l’amnistie des prisonniers politiques ; des revendications qui dépassent les clivages aussi bien dans la classe politique que dans la population.
Il faut se réjouir d’avoir une jeunesse engagée et impliquée dans l’avenir de son île. Cela constitue un signe d’espoir enthousiasmant en cette période de crise économique, social et parfois morale. C’est pourquoi nous je me suis engagée à accompagner les représentants de Ghjuventu indipendentisita. Mais si justes soient leurs intentions, ils ne doivent pas faire abstraction du réel. Il ne suffit pas de formuler une demande pour en obtenir la concrétisation immédiate. Ce n’est pas parce que les réponses d’aujourd’hui aux revendications de l’Assemblée de Corse ne paraissent pas satisfaisantes que nous devons renoncer à les porter et à les défendre. De la même manière nos revendications aussi légitimes ne relèvent pas toujours des compétences de l’assemblée de Corse et doivent être perçues comme le cap que la Corse souhaite prendre. Aussi dans cet objectif, nous pouvons travailler à faire avancer ces idées pour conforter la place de la Corse dans la République Française tout en lui octroyant davantage d’autonomie afin de répondre aux difficultés sociales et économiques de manière plus réactive.
La coofficialite sera un jour l’aboutissement d’une démarche partagée entre la Corse et l’état aujourd’hui aller vers une société bilingue dans toutes les strates serait une avancée importante car nous en sommes très loin.
Doter la Corse d’un statut de résident base sur le revenu fiscal serait une autre avancée importante avec une fiscalité différenciée et permettrait de commencer à résoudre le problème complexe de la dépossession. Ainsi le poids des aménagements ne reposerait plus exclusivement sur les seuls corses. Chacun doit participer à l’effort pour que la Corse puisse rester cet espace partagé entre résidents et visiteurs, cet espace ou l’équilibre entre développement et protection est possible.
L’Etat a ses propres impératifs de calendrier qui se télescopent parfois avec les nôtres mais rien n’est figé. Par exemple l’inscription de la Corse dans la constitution est capitale pour la reconnaissance de ses spécificités et pour la doter des outils, notamment fiscaux, indispensables à son développement. Nous devons continuer à convaincre les élus de la représentation nationale du bien-fondé de notre demande. Chacun à notre niveau nous devons être les relais des revendications des élus et des corses. Nous devons également continuer le travail de concertation avec l’Etat afin d’utiliser pleinement l’arsenal juridique existant en matière de fiscalité et en trouver la transcription pour la Corse, car nous n’avons pas exploré toutes les possibilités législatives pour apporter des réponses à la Corse.
Enfin une loi d’amnistie serait un geste fort d’apaisement qui viendrait en réponse au geste tout aussi fort du FLNC. Elle n’est pas une chose facile mais elle viendrait parachever le processus de discussions. Elle mettrait un point définitif à une période agitée et douloureuse de l’Histoire de la Corse pour que les corses retrouvent confiance en l’avenir.
Toutes ses revendications aboutiront tôt ou tard car elles vont dans le sens de l’Histoire. Mais il faut les construire pas à pas en partenariat avec l’Etat en surmontant les obstacles et en évitant les blocages. Ne générons pas des incompréhensions en Corse comme à Paris.
C’est dans cet esprit et pour toutes ces raisons que je serai présente samedi à Ajaccio.
EMMANUELLE DE GENTILI Première Adjointe au Maire de Bastia – Conseillère Exécutive de Corse – Secretaire Nationale Adj. et 1ère fédérale du @partisocialiste Haute-Corse
Présence des Corses à Rome et auprès des Papes remonte probablement au VIII° s avec la Donation de Pépin le Bref au Pape Etienne II.
Dès le haut Moyen Age (IX° s), on assiste à une émigration importante des Corses vers Rome, liée à des conditions économiques difficiles dans l’île et à une insécurité grandissante. De nombreuses familles corses sont alors installées à Rome comme commerçants, militaires, étudiants, ecclésiastiques, etc. Ainsi, dès le milieu du XV° s, San Crisogono, dans le quartier de Trastevere, devient l’église des Corses et lieu de sépultures d’officiers corses au service du Saint Siège.
Ce voyage exceptionnel à Rome est possible grâce à l’initiative majeure d’Iviu Pasquale, Président de l’Associu di a «Guardia Corsa Papale » qui, nous dit-il, « a été créé dans le but de réhabiliter la mémoire des gardes corses du Pape sacrifiés sur l’autel des velléités géopolitiques de Louis XIV, au XVIIe siècle ». « A travers l’histoire de ces courageux soldats corses chargés de maintenir l’ordre dans Rome et d’assurer la sécurité du Pape, c’est une partie de l’histoire de notre île que nous cherchons à mettre en lumière ».Le moment fort de ce voyage sera la Messe corse le 25 juillet, qui sera célébrée à San Crisogono, dans le quartier du Trastevere, à l’initiative de l’archiconfraternità della Carmine et de l’associu Guardia Corsa Papale. De nombreux confrères venus de Corse seront présents pour cette célébration. Un moment fort de partage pour rendre hommage à tous les Corses qui se sont illustrés à Rome.
Venez marcher sur les traces des Corses à Rome
et participer à la grande procession de « A Madonna di Fiumarola »
dont la statue remonte le Tibre sur une barque
et une imposante procession l’accompagne sur les berges du fleuve.
Cette cérémonie commémore la découverte en 1543 par des pêcheurs corses, au large d’Ostie, d’une caisse contenant la statue d’une magnifique Vierge. Les pêcheurs la ramenèrent par le Tibre jusqu’à Santa Agata, église attenante à San Crisogono et siège de l’Archiconfraternita del Santissimi Sacramento e Maria Santissima del Carmine in Trastevere, à qui elle fut confiée.
Voyage du 24 au 28 juillet 2015
Voyage organisé a l’initiative di l’associu di a Guardia Corsa Papale pour la célébration d’une messe en Corse en la basilique San Crisogono ( Eglise Nationale des Corses ) puis à la participation de la procession DI A MADONNA FIUMAROLA , que l’associu Guardia Corsa Papale fera venir à Bastia le 2.3.4 et 5 Octobre pour de grandes célébrations et manifestations.
A partir de 490,00 €
Prix (40 à 50 participants) 490,00 €
Prix (25 à 39 participants) 520,00 €
Prix en chambre Triple 445,00 € / chambre quadruple 425,00 €
Ce prix comprend :
· Les traversées Bastia/Livourne et les transferts en bus : port Livourne/Gare.
· Train 2nde classe Livourne/Rome A/R.
· Les transferts en bus gare/hôtel A/R.
· Les 4 nuits base petit-déjeuner à l’hôtel (4*) proche centre.
· Visite de Rome en autocar.
· Visite au Vatican avec guide locale.
· 27/07/2015 : messe à 6h30 à Santa Maria di Trastevere puis procession jusqu’à San Crisogono et Santa Agata.
Non inclus :
· Chambre individuelle : 150.00 euro.
· La taxe de séjour.
· Les repas/pourboires.
· Le port des bagages.
· Les dépenses d’ordre personnel.
· L’assurance annulation, bagages et interruption de séjour (facultative, à souscrire lors de l’inscription).
Modalités : Acompte 30% pour inscription. Totalité du solde 15 jours avant le départ.
L’intersyndicale STC-CFDT-CGT tenait une Assemblée Générale suivie d’une conférence de presse le jeudi 11 juin.
Il s’agit de soutenir et défendre l’hôpital et le futur de la santé en corse du sud !!
Mesdames et Messieurs, vous aurez bientôt le choix entre la carte bleue et la carte verte (vitale). Le STC défend la carte verte et le service public de santé accessible à tout le monde. « Non à la marchandisation de la SANTÉ, oui à un ACCÈS AU SOIN DE QUALITÉ ouvert à tous ». Les agents hospitaliers, aujourd’hui, ont montré leur attachement à sauver le service public de santé.
E vivva a lotta di liberazione suciale e naziunale. U STC
La construction sur le terrain du Stiletto d’une clinique privée, aux côtés du nouvel outil de santé public, n’est toujours pas du goût des syndicats. Les dernières informations prises auprès de l’ingénieur des services techniques et du Directeur Général de l’Établissement confortent plus que jamais ces derniers dans l’idée que le Directeur de l’Agence Régionale de Santé « met tout en œuvre pour faire du futur hôpital un dispensaire ». Selon eux, les cinq blocs prévus, les places de parking et les services lucratifs profiteraient surtout à la clinique, tandis que s’y trouverait également le volet imagerie, et que les surcoûts globaux engendrés retomberaient sur le dos de l’hôpital. Un constat soulevé notamment par la CFDT, qui se rendra d’ailleurs à Paris, au ministère de la Santé pour évoquer cette problématique en compagnie des principaux acteurs de ce dossier.
Les Ghjurnate Internaziunale 2015 di Corti approchent à grand pas, elles auront lieu en août prpchain au même endroit que l’année dernière, près de l’IUT.
Ce seront les 34ièmes journées internationales qui, comme tous les ans aborderont l’actualité du mouvement national, des peuples en lutte pour leurs droits, ainsi qu’un soutien aux prisonniers politiques. Soirées ponctuées samedi et dimanche par la présence des groupes culturels corses.
EN 2014 CANTA U POPULU CORSU a ouvert les Ghjurnate samedi soir et L’ARCUSGI a chanté dimanche soir pour clôturer les journées.
34 ans de présence à Corti pour le mouvement national historique
Les journées, organisées par le mouvement de libération nationale depuis 1981, sont un lieu de débats de propositions et d’échanges. Elles rythment la vie politique corse et démontrent l’impact du mouvement national sur la Corse de notre temps. Depuis trente ans, les Ghjurnate internaziunale de Corte rythment la vie politique insulaire. Trois décennies de meetings ovationnés avec la même ardeur populaire. Rien n’a vraiment changé. Le chapiteau s’est un peu modernisé, mais les soirées se finissent toujours par des chants corses.
LES ANNEES 80
Les premières journées internationales de Corte eurent lieu en 1981, la création revient au mouvement indépendantiste de l’époque la Cunsulta di i Cumitati Naziunalisti. (CCN). Les Ghjurnate ont toujours eut pour but de donner une tribune au mouvement national mais aussi de réaffirmer le soutien sans faille aux prisonniers politiques et à leurs familles. Elles se déroulaient pour cette première année sur une seule journée le 1 aout 1981 !
Le 1er Aout 1981 marque la naissance des premières journées internationales de Corte, cette année les événements furent consacrés sur une seule et unique journée ! C’est le début de la longue histoire que des Ghjurnate Internaziunale di Corti ! La première organisation revient au mouvement nationaliste de l’époque connu sous le nom de la CCN, A Cunsulta di i Cumitati Naziunalisti.
A partir de 1982, les Ghjurnate passeront sur un format de 2 à 3 jours selon les années avec une ouverture sur les autres peuples en lutte dans le monde. Des débats politiques dans l’après-midi et évidemment des soirées culturelles où se succéderont les plus grands groupes culturels régionaux mais aussi les groupes des délégations invités.
Aout 1984, c’est le Muvimentu Corsu per l’Autodeterminazione (MCA) qui prend le relais de cet événement majeur du mouvement national. C’est cette année-là qu’apparaitra le fameux rendez-vous du dimanche après-midi pour un grand meeting populaire ! La foule est au rendez-vous, le succès des Ghjurnate vient de s’ancrer dans les habitudes des militants et sympathisants nationaliste.
1985 est l’année de consécration de l’événement… en effet, une présence massive des délégations étrangères, un succès populaire qui prend la mesure de l’avancement des idées de la Lutte de Libération Nationale, les Ghjurnate sont devenues le rendez-vous de l’année des peuples en lutte de par le monde.
Le 10 Août 1985: Ouverture à Corti des » IVè Ghjurnate Internaziunale ». Point fort de la journée:la conférence de presse et le meeting international regroupant de nombreux représentants d’organisations étrangères. Plusieurs centaines de personnes assistent à la conférence de presse de présentation.
Le 11 Août 1985: Plusieurs milliers de visiteurs aux » Ghjurnate ». Près de 3000 participants pour le seul débat MCA/UPC sur le thème de la politique d’union. Lors du meeting du MCA , Leo Battesti appelle ,en tant que Secrétaire Général,à un élargissement de la lutte sur des bases claires.
1986, les Ghjurnate di u Populu corsu, organisées par les MCA et l’UPC, portent les prémisses de d’Unità Naziunalista qui arrivera en 1987 représentant l’ensemble du mouvement national !
Le 8 Août 1986: Ouverture des » Ghjurnate di u Populu Corsu » MCA -UPC à Corti.
Le 10 Août 1986: Succès des journées MCA-UPC à Corti. Lors du meeting de clôture ,les responsables des deux mouvements lancent un appel au renforcement de l’union.
1987-1988, les Ghjurnate d’Unità Naziunalista rencontrent toujours un succès majeur. Lors du meeting du dimanche 14 aout 1988, le FLNC montera sur la scène des Ghjurnate pour un discours où il réaffirme les raisons de son existences et qu’il sera toujours présent pour défendre les intérêts du peuple corse.
Aout 1989, les premières Ghjurnate de la Cuncolta Naziunalista où le mouvement affirme enfin que l’autonomie n’est qu’une étape et que le mouvement se tourne vers l’indépendance pour la Corse. Une étape cruciale qui déterminera beaucoup des choix de la décennie à suivre…
Ne manquez pas notre chronique sur les Ghjurnate des années
LES ANNEES 90
Les années 90 marquent un tournant dans l’histoire des Ghjurnate. Elles seront organisées par a Cunculta Naziunalista de 1991 à 1997.
1990 voit apparaître la première communication du FLNC par vidéo. Cette intervention fait suite à un reportage réalisé par 2 journalistes ayant suivi plus de 150 représentants du mouvement clandestin pour l’enregistrement de la conférence de presse. Des délégations venues de Slovénie et d’Allemagne étaient présente cette année-là.
1991, dans l’année de la scission entre la Cuncolta et le MPA, les Ghjurnate revêtent une importance particulière, il est important de montrer que le mouvement est fort et puissant. Le FLNC canal Historique créé quelques mois plus tôt, prononce son premier discours aux Ghjurnate devant un public surchauffé, Pierre Poggioli, quitte alors le chapiteau.
1992, Le succès de la coalition Corsica Nazione à l’Assemblée de Corse nous offre une tribune aux Ghjurnate exceptionnelle ! Les principaux représentants du mouvement nationalistes sont présents à l’exception du MPA qui suit toujours sa route seul. L’enjeu est important et les esprits toujours marqués par la catastrophe de Furiani, 2 mois auparavant.
1993, l’image marquante de cette année-là restera la conférence de presse du FLNC canal Historique revendiquant l’assassinat de Robert Sozzi. Revendication qui sera prise pour un défi par l’état et qui entraînera la condamnation d’Edmond Simeoni, qui ne tolérera jamais l’acte commis.
1994, Les Ghjurnate 1994 se tiennent après l’arrestation du commando de Sperone. Elles se feront l’écho de la présentation du projet de loi organique portant statut du territoire de la Corse élaboré par Corsica Nazione.
1995, En pleine guerre fratricide, les Ghjurnate de Corte ont lieux sous tension suite à l’assassinat de Vincent Dolcerocca. Ces Ghjurnate lui sont dédiées de par son engagement à les réaliser et à les maintenir malgré l’année noire qui vient de s’écouler. Cette année-là, des milliers de personnes viennent soutenir le mouvement national malgré la tourmente.
1996, Suite à l’attentat à la voiture piégée commis sur le port de Bastia, les Ghjurnate sont annulées.
1997, les Ghjurnate connaissent une baisse d’influence… le contexte politique lourd des dernières années a marqué les esprits. A la tribune, Charles Pieri proposera au gouvernement Jospin de discuter autour d’un projet d’évolution institutionnelle.
du 9 au 10 août 1997 : Lors de ses « Journées de la nation corse » organisées à Corte et moins suivies que les années précédents, Charles Pieri, porte-parole de la Cuncolta naziunalista, vitrine légale du FLNC-Canal historique, a décidé de proposer le dialogue au gouvernement Jospin, pour un « règlement historique du problème corse », afin notamment « d’éradiquer la violence ». Le mouvement de Pieri présentera des candidats aux élections territoriales de 1998.
1998, Les Ghjurnate sont organisées par a Cuncolta Indipendentista. Le mouvement se déclare officiellement pour l’Indépendance de la Corse avec un processus non violent et basé sur le dialogue avec l’Etat français. Cette année 1998 fut marquée par l’assassinat du préfet Erignac.
Le 7 août 1998 : Ouverture des Journées internationales de Corte, réunissant les militants et les sympathisants d’A Cuncolta Indipendentista, dans la capitale Historique de la Corse.
Le 9 août 1998 : A la clôture des Journées internationales de Corte, le mouvement A Cuncolta, réclame désormais l’indépendance pour l’île de Beauté. Mais une indépendance négociée avec la France, au besoin en prenant un peu de temps, sous conditions et sans violence.
1999, les Ghjurnate sont placées sous le signe de l’apaisement ! Les accords de Migliacciaru signés un mois plus tôt et les bons résultats des élections Territoriales remettent les nationalistes corses en ordre de marche pour appréhender l’entrée dans les années 2000. Les tensions sont derrière nous, place à l’avenir maintenant ! (Unità Naziunale :Les nationalistes, réunis lors de « journées internationales » à Corte, sont bien décidés à oublier leurs querelles du passé, souvent meurtrières. Ils ont confirmé leur volonté de travailler désormais ensemble. Avec, pour premier objectif, d’élaborer un projet politique qui donnerait à l’île une plus grande autonomie. L’indépendance restant le but ultime. « L’objectif est d’inclure le pluralisme dans le mouvement national », a résumé Joseph Colombani, porte-parole du Comité de Fiumorbu, qui regroupe la totalité des quinze mouvements et partis composant la nébuleuse nationaliste corse. Pour autant, toutes les divergences, toutes les dissensions, n’ont pas disparu. Certains mouvements n’ont pas répondu à l’invitation lancée par A Cuncolta Indipendentista. D’autres ne sont venus qu’en observateurs.)
Les années 2000
Les années 2000 signent la modernisation du mouvement et la volonté de s’ancrer profondément dans le paysage politique insulaire. Les années noires sont finis ! Place à la construction d’une Corse solide et apaisée.
2000, les 4, 5 et 6La situation politique est différente, les discussions sont en cours pour une évolution institutionnelle et l’unité des nationalistes s’affiche avec fierté aux Ghjurnate de Corte ! Une tribune représentant les principales structures nationalistes, une très belle affluence, et l’espoir que le processus de Matignon aboutira !
2001, l’organisation des Ghjurnate est maintenant à Indipendenza-Corsica Nazione. Les débats sont tournés vers les différents moyens d’accès à l’indépendance et l’amnistie des prisonniers politiques corses.
les 3, 4 et 5 Août 2001 : L’amnistie en question Suite à la demande des groupes nationalistes Clôture des journées de Corte « Les journées internationales de Corte » se sont clôturées hier soir avec la traditionnelle réunion publique devant plus de 1000 personnes.De nombreux mouvements étrangers indépendentistes et autonomistes seront présents dont : l’ Irlande, le Pays Basque, la Sardaigne, la Catalogne, la Guyanne, la Bretagne. A la clôture d’ « I ghjurnate internaziunale di Corti » le but déclaré reste l’indépendance et l’amnistie de tous les prisonniers politiques corses.
2002, la parole aux jeunes ! Pour la première fois, la Ghjuventù Indipendentista prend place à la tribune des Ghjurnate pour s’exprimer au nom de la jeunesse Corse qui se bat chaque jour sur le terrain.
2003, A un an des élections territoriales, ces Ghjurnate sont placées sous le signe de l’union des partis nationalistes. En effet, le travail pour les prochaines élections a déjà commencé ! il faut mobiliser et rentrer en force à l’Assemblée de Corse.
2004, Avec la réussite aux élections de la liste Unione Naziunale, nous retrouvons sous le chapiteau des Ghjurnate les représentants de toutes les structures du mouvement national. Une journée de débat riche, une présentation du projet et du travail faites aux militants et aux délégations étrangères. Une véritable réussite !
2005, c’est maintenant Corsica Nazione Independente qui organise les Ghjurnate. Une présence massive des délégations étrangères et des débats riches. C’est la marque de ces Ghjurnate 2005.
2006, 30 ans de lutte armée, 30 ans de soutiens et 30 ans de répression ! C’est des Ghjurnate placées sous le signe de la Solidarité avec nos prisonniers et avec les autres peuples en lutte qui se déroule cette année-là à Corte.
2007, Les bases de la refondation du mouvement national sont jetés, l’ensemble des mouvements indépendantistes sont présents et prépare l’avenir ! Le FLNC Union des combattants, dans une conférence de presse vidéo, met en garde l’Etat français et ses représentants sur l’île vis-à-vis du PADDUC.
2008, E Ghjurnate di a Rifundazione. Une organisation variée, la naissance de Corsica Libera est en marche. Ces Ghjurnate sous le signe de l’évolution du mouvement, du renouveau du courant indépendantiste connaitront un énorme succès.
2009,E Ghjurnate di Corsica Libera ! Le mouvement est en ordre de marche pour les élections territoriales ! Après le succès du congrès fondateur en février 2009, les Ghjurnate ont un succès exceptionnel ! Elles permettent à Corsica Libera d’amorcer la campagne des territoriales sereinement et dans une ambiance surchauffée, le dimanche soir, le meeting est suivi par des milliers de personnes !
2010, Après le succès des élections territoriales, les Ghjurnate viennent clôturer une saison politique chargée et sonne le renouveau du mouvement national ! Le slogan de la campagne restera marqué dans les esprits pour longtemps ! Un Alba nova si pesa avà, Corsica Libera Serà !
2011 : 30 ans des Ghjurnate, 30 ans de lutte nationalistes présentées dans une exposition, 30 ans de personnalités nationales et internationales, un bilan positif, des milliers de personnes sous le chapiteau… les Ghjurnate sont bien devenues le rendez-vous politiques incontournable de l’été en Corse.
2012, Depuis les ghjurnate d’aout 2012 qui avaient réunis de nombreux représentants des partis politiques de Corse , à l’assemblée territoriale les débats portant sur des thèmes essentiels pour le futur de notre pays se sont déroulés sans connaître de moments de crispations . Le projet de défense et d’officialisation de notre langue a été validé sans opposition, « ainsi que le vote sur un statut de résident à cinq ans ».
2013, Journées internationales marquées par la présence du MNLA (Mali) au niveau international, et la continuité au niveau nationale, de la mise en place d’un processus politique, avec la présence des élus progressistes qui sont à l’origine des propositions Lingua Corsa, Statut de résident, Institutions. Réformes qui ne sont pas voulus pas l’Etat, Valls en première ligne parle de dogmatisme. (Demande d’un référendum pour légitimer les réformes)
2014: En cours de résumé
15 ans de revendications et d’occupations du terrain pour l’Associu Sulidarità
Créée en 1998, l’associu Sulidarità a pour but de venir en aide aux détenus incarcérés sur le Continent, ainsi qu’à leurs familles. « Plus de quinze années d’un incessant et difficile combat pour soutenir les trop nombreux patriotes qui durant cette période ont connu et connaissent malheureusement encore la terrible épreuve que constitue l’exil carcéral et les conditions de détentions injustement infligées à ces hommes qui ont lutter pour défendre les intérêts vitaux de notre peuple. AidezAssociuCorseDans ce défit de résistance et donc de souffrance , l’Etat colonial n’a épargné personne, ni les familles ou les proches qui subissent eux aussi l’injustice d’un traitement répressif inhumain qu’il réserve à ceux qui s’opposent à sa politique destructrice. Ni le peuple corse tout entier, sous la forme d’une grande punition collective destinée à le culpabiliser de sa propre existence et l’acculer ainsi à sacrifier ses droits fondamentaux.
Depuis plus de 15 années autour d’une multitude d’actions publiques, grèves de la faim, manifestations , occupations, symposium internationaux, conférences de presse au parlement européen, rencontre à l’assemblée nationale Française et à l’assemblée territoriale avec l’ensemble des élus et parlementaires de Corse, la détermination de notre engagement pour cette juste cause à permis d’amorcer une véritable prise en compte de nos revendications par l’ensemble de la société civile corse et parfois même au delà, obligeant ainsi l’appareil d’Etat à reconnaître en plus haut lieu ses carences et l’iniquité de son attitude face a un principe humanitaire et social pourtant légalisé par les différentes lois Françaises Européennes et Internationales . Force est de constater que le compte n’y est pas et que l’Etat continu volontairement par ces atermoiements et sa mauvaise foi à tergiverser pour régler définitivement le problème des conditions de détentions de l’ensemble des prisonniers politiques Corses.
200 euros chaque mois par détenu
«Cet argent nous permet d’aider les détenus qui sont 17 au total et à qui nous envoyons un mandat mensuel de 200 euros. C’est la priorité de notre association. Nous soutenons aussi financièrement les familles afin de leur permettre d’aller rendre visite à leurs parents qui sont incarcérés sur le Continent» « Malgré la crise, et les difficultés que chacun rencontre, les gens se sentent concernés et continuent de nous soutenir financièrement. Pour les familles de prisonniers, les difficultés sont à la fois morales mais aussi financières. Qu’ils sachent que nous serons toujours là pour leur venir en aide et leur apporter tout notre soutien ».
A l’heure des réseaux sociaux et des partages aléatoires d’informations sur Facebook et Twitter (68000 abonnés), les articles ne peuvent pas atteindre l’ensemble des abonnés lors d’une seule publication, les réseaux sociaux ayant décidé de fonctionner en vase clot. C’est pourquoi toutes les semaines, les articles, les plus importants ou lus de la semaine, de l’année ou des années précédentes sont republiés. D’avance nous sommes désolé pour cette répétition, mais c’est pour la bonne cause.
Le 22 août prochain marquera le 40ème anniversaire des événements de la cave d’Aleria, occupée en 1975 par Edmond Simeoni et des militants de l’Action pour la renaissance de la Corse (ARC). Au cours de l’assaut deux gendarmes furent tués. (Commémoration AOUT 2014 sur ce LIEN) (Site STORIA CORSA 1975)
Edmond Simeoni, médecin et fondateur, en 1967, de l’Action régionaliste corse (ARC), avait été incarcéré à Paris après sa condamnation à 5 ans de prison par la cour de sûreté de l’Etat pour l’occupation, en 1975, d’une cave viticole à Aleria (Haute-Corse) dont les propriétaires pieds-noirs étaient accusés de malversations.
Cette opération fut l’acte fondateur du nationalisme corse. 39 ans après les faits, Edmond Simeoni appelle la population insulaire à une commémoration sur les lieux des événements, le 22 août prochain. « Ce n’est pas ni une auto célébration, ni une cérémonie d’anciens combattants, c’est simplement un acte de mémoire » a expliqué Edmond Simeoni.
Il annonce ainsi à chaud le jour même de l’occupation de la Cave que « le combat politique commence » et qu’une partie des jeunes militants corses vont se radicaliser. C’est exactement ce qui va se produire, puisque dès 1976 le Front de libération nationale de la Corse est créé et que les attentats vont se multiplier.
« C’est aussi un acte de respect pour les victimes qu’il y a eu, mais c’est surtout le moment de faire le point pour juger si dans la période qui s’est écoulée depuis cette date nous avons progressé, quels sont les obstacles et quels sont les chemins à suivre ».
Inseme per Bastia dumanda à i so militanti d’addunisce si à a manifestazione pè una suluzione pulitica stu sabbatu u 13 di Ghjugnu à u giratoghju di a gara in Aiacciu à parte si di 4 ore.
Entre le 21 août et le 28 août 1975, ce sont trois représentants des forces de répression coloniale qui auront été tué en Corse, dans l’affaire D’Aleria. 39 ans après ces événements qui auront marqué la Corse et les Corses, l’inauguration d’une stèle a lieu ce 22 août sur le lieu même de l’occupation de la cave viticole. Cave viticole symbolique et historique qui fut réduit en pierre par décision administrative.
Le 22 août 1975, à Aléria, les forces répressives prennent d’assaut une cave viticole occupée par Edmond Simeoni et des militants de l’Action pour la renaissance de la Corse.
ALERIA 75,
Deux gendarmes mobiles sont tués lors de l’assault. Plus tard, Edmond Simeoni fera une déclaration. En 1964, les frères Edmond et Max Simeoni fondent le Comité d’étude et de défense des intérêts de la Corse, puis en 1967 l’Action régionaliste corse, devenue en 1973 l’Action pour la renaissance de la Corse (A. R. C.) qui prône l’autonomie de l’île. Toutefois, le basculement n’a lieu qu’avec l’affaire d’Aléria, les 21 et 22 août 1975. Le 21 août, des membres de l’A. R. C. menés par Edmond Siméoni occupent une cave viticole proche d’Aléria, exploitée par un agriculteur pied-noir. Ils l’accusent d’avoir étendu démesurément ses propriétés au détriment des petits viticulteurs corses. Le lendemain, les gendarmes mobiles donnent l’assaut contre la cave. Au cours de la fusillade, deux membres des forces de l’ordre sont tués, et un blessé est fait dans le camp des autonomistes. Edmond Simeoni est immédiatement arrêté et déféré dès le 27 août 1975 devant la Cour de Sûreté de l’Etat. Le même jour, le Conseil des ministres décide la dissolution de l’A. R. C. et Simeoni est incarcéré à la prison de la Santé, à Paris. Des émeutes éclatent les 27 et 28 août 1975 à Bastia, fomentées par de jeunes manifestants qui s’opposent à ce qu’ils appellent la « répression », et au cours desquelles un autre CRS trouve la mort. (source)
L’ACTU
FIN ACTU
Déclaration d’EDMOND SIMEONI après l’occupation
Conformément à ce qui a été décidé, je vais aller me constituer prisonnier.Nos hommes sont partis la tête haute, avec leurs armes, avec leurs équipements.Le première chose, je pense, c’est qu’il faut s’incliner devant les victimes de part et d’autre, elles sont les victimes inutiles d’une lutte injuste.Pour notre part, le combat politique commence et je pense que cette lutte aura l’avantage de cristalliser l’opinion publique sur des scandales que l’on a voulu étouffer.
Vous savez, je pense qu’on apprécie jamais ce genre d’affaire, quand il s’agit de la vie d’un homme, et surtout quand on est médecin, en terme de succès ou d’échec.J’ai fait mon devoir, je vais continuer à le faire, je n’ai pas l’intention de me dérober à mes responsabilités, mais je suis sûr qu’aujourd’hui un pas très grave dans l’escalade a été franchi car nous avions parfaitement conscience, nous le savions, sauf si nous étions irresponsables c’est que, militairement, nous ne faisions pas le poids.
Je pense que maintenant, en particulier au niveau des jeunes, il y a un processus d’escalade qui est engagé et qu’il ne faudra pas s’efforcer de continuer à traiter un problème politique de revendication de dignité et d’identité comme un problème économique.
Le 17 AOUT 1975 : A CORTI, 8000 personnes se sont réunis sous le chapiteau lors d’une réunion de l’A.R.C, c’est le neuvième congrès.
Le 21/22 AOUT 1975 : » LA PRISE D’ALERIA « . Après l’arrivée des » pieds-noirs » en Corse en 1962 et à la suite de magouilles dans les caves viticoles. Des autonomistes de l’A.R.C, conduit par EDMOND SIMEONI prennent en otages les ouvriers de la cave DEPEILLE à ALERIA. Les gendarmes mobiles sont dépêchés sur les lieux et font face à des hommes déterminés qui refusent de libérer les lieux. L’assaut est donné au petit matin par des centaines de gendarmes, renforcés par des véhicules blindés légers, sur les ordres du ministre de l’Intérieur Michel Poniatowski. Cette action approuvée par le Premier ministre Jacques Chirac
2 membres des forces de répression sont tués par des tireurs isolés, aucun coup de feu mortel n’est partie de la Cave viticole : le maréchal des logis chef MICHEL HUGEL et le gendarme GIRAUD et plusieurs blessés dont un grave : PETRU SUSINI, militant de l’A.R.C.
Présent dans la cave entres autres; EDMOND SIMEONI, PETRU SUSINI, PETRU POGGIOLI, ALAIN ORSONI
L’insurrection de Bastia
Dans la nuit du 27 au 28 aout: Le soir même de la dissolution de L’ARC, et quelques jours après la prise d’Aleria par Edmond Simeoni et ses hommes. Des incidents opposent les forces de répression et les corses.
Au départ des jets de bouteille en verre, puis des patrouilles de fourgons chargés de C.R.S de la 46ème Compagnie Républicaine de Sécurité, basée à Ste-Foy-lès-Lyon (Rhône), les pierres volent, les premiers blessés matraqués par les C.R.S., un directeur de garage et son fils, le bar LE RALLYE est pris d’assaut par les forces de répression, les pierres et autres objets font « front » contre les grenades lacrymogènes. Plus de deux heures durant, le jeu du chat et de la souris, les vitrines du Crédit Agricole, du B.I.A.O, de la B.N.P. et autres officines de l’Etat volent en éclats. A deux heures trente du matin, le sang coule à BASTIA au cours d’une véritable insurrection où les armes à feu prennent le relais des pierres. Trois C.R.S. blessés au premier coup de feu, puis un C.R.S. est tué. Un véhicule surgit avec à son bord, trois hommes masqués, armés de carabine 22 long rifle, tirent sur les CRS selon les policiers.
Les Gardiens de la Paix Jean Montage, Christian Chalard et Jean-Claude Zelan sont blessés. Le Brigadier Serge Cassard, trente ans, est tué. Il laisse une femme et un enfant.
La « nuit rouge de BASTIA ». A l’appel de l’A.R.C., c’est la révolte contre « les forces d’occupations étrangères ».
Le soir du 22 AOUT à BASTIA, un automobiliste est blessé à l’épaule par un coup de feu d’un C.R.S. trop nerveux.
Le jeudi 28 AOUT 1975 : Interpellation d’un militant nationaliste, Serge Cacciari pour les émeutes de la veille.
depuis que , la Corse et les Corses toutes tendances confondues, ont imposé au reste de la France, leur histoire dont ils se sont réappropriés il y a quelques années en arrière en rappelant à tous c
Fred Scamaroni et Jean Nicoli
es amnésiques, que la Corse fut le premier département français à s’être libéré de l’occupation. Ce fait historique apparaît depuis peu dans les manuels d’Histoire de l’Éducation Nationale, tout comme l’existence de Pascal Paoli. Une sorte de Riacquistu historique. Ceci n’est qu’un simple constat. « Nous pourrions parler de révisionnisme en ce qui concerne les 250 dernières années, mais, il est de coutume, que ce soient les « vainqueurs » qui écrivent l’histoire. Le temps fera, que, notre Histoire réappropriée, accompagnera notre émancipation »
Era ora
Jean Nicoli a écrit à ses enfants le 28 août 1943, juste avant que ses bourreaux viennent le chercher pour l’assassiner. Francette, sa fille a précieusement conservé cette lettre griffonnée à la hâte sur l’emballage d’un paquet de cigarettes :
« A mes enfants, Tout à l’heure je partirai. Si vous saviez comme je suis calme, presque heureux de mourir pour la Corse et pour le parti. Ne pleurez-pas, souriez-moi. Soyez fier de votre papa. Il sait que vous pouvez l’être, la tête de Maure et la fleur rouge, c’est le seul deuil que je vous demande. Au seuil de la tombe, je vous dis que la seule idée qui, sur notre pauvre terre, me semble belle, c’est l’idée communiste.
Je meurs pour notre Corse et pour mon Parti. »
Je vous propose juste des liens et un extrait de livre, celui de Pantaléon Alessandri, « indépendantiste Corse ». En ce qui concerne les liens, le premier, est un lien, d’un des premiers « Site Corse » sur l’internet, fin des années 90, début 2000. Le site Curagiu.com résume en quelques lignes le parcours de Jean Nicoli, puis ce matin, CorseMatin.com a publié un article un peu plus complet, avec l’analyse de la vie et de la mort de Jean Nicoli. Enfin Sébastien Quenot, nous propose, de comprendre qui était vraiment Jean Nicoli.
Il existe d’autres liens que je vous laisse découvrir sur Google, qui vous parleront du Bateau de la SNCM de 2009, des avenues et rues Jean Nicoli, ou collège/ lycée. Taverny dans le 95 à une rue Jean Nicoli.
Extrait du livre
« Bébé Arrighi« m’avait raconté, par bribes, son histoire personnelle de la Résistance et j’avais découvert des vérités qui ne se lisent pas dans les livres consacrés à cette période. Bébé, bien que communiste, avait de la sympathie pour les Anglais qui avaient parachuté des armes en grand nombre en Corse. Les Anglais l’avaient d’ailleurs décoré de l’équivalent de la Victoria Cross, une distinction normalement accordée qu’aux seuls sujets britanniques. C’est ainsi que j’appris qu’à l’occasion du premier débarquement d’armes par un sous-marin français sous les ordres du commandant Lherminier, lui et son groupe à bord de petits pneumatiques avaient été pris sous le feu d’une mitrailleuse italienne. Échappant aux foudres ennemies, ils avaient été obligés de cacher les armes débarquées avant de déguerpir. Mieux cachées, il n’y eut pas car, revenant plus tard sur les lieux, ils ne furent jamais capables de les retrouver! Je sus aussi que Bébé avait tué un soldat italien lors d’un accrochage mais qu’il en avait épargné un sur une autre action.« J’ai quatre enfants » avait crié le soldat en levant les mains.Bébé s’était alors contenté de lâcher une rafale en l’air pour le faire courir plus vite…Il m’apprit aussi qu’avec son groupe, il devait attaquer le train venant d’Ajaccio pour libérer Jean Nicoli, un résistant arrêté par les Italiens. L’ordre d’attaque ne vint jamais et Jean Nicoli, vraisemblablement transféré sur Bastia par camion, fut fusillé et décapité par les Chemises noires.Arrêté à son tour et incarcéré à la caserne de Bastia, Bébé s’était évadé en compagnie d’un autre prisonnier, Paul Albertini, le père de Pierre, mon camarade du commando de la prison d’Ajaccio. D’ailleurs, Jean-Paul, un frère de Pierre, contraint à une époque de prendre le maquis, avait trouvé refuge en Casinca, chez Bébé évidemment.Cet homme étonnant était d’une grande franchise avec moi.« Parlons-en du soulèvement populaire du 9 septembre 1943 ! me confia-t-il un jour. Tu sais Léon, j’avais dans ma cave des centaines de mitraillettes Sten mais, le hic, c’était de trouver les bras pour les porter. Il y avait plus d’armes que d’homme. La majorité de ces armes ont servi pendant des années à tirer en l’air à l’occasion des fêtes électorales même si, à la Libération, ce fut la grande distribution des certificats de résistance de complaisance. Mais les Gaullistes en ont fait tout autant! » Bébé m’avait aussi confié qu’avec quelques années de moins, il aurait été des nôtres, au FLNC
Entre la fin de la seconde guerre mondiale avec sa résistance contre l’occupant, et le début de la lutte de libération nationale avec sa résistance contre l’occupant, il y a des liens humains, historiques et logistiques n’en déplaise à certains. Le petit fils de Jean Nicoli fut un membre actif du FLNC, interpellé en 1978, il est condamné à 8 ans de réclusion criminelle par la Cour de Sureté de l’Etat… De même pour le petit fils de RIBEDDU LUCHINI, et d’autres moins connus mais qui comptent tout autant. Sans compter les savonettes, pistolets, Sten, qui armèrent les premiers militants clandestins des années 70… Ce maquis, et le réseau de soutien… Bref !
Revue de Presse et suite de l’article :
sur Corse Matin, sur Alta Frequenza, sur RCFM, Sur Corsica, Sur le Journal de la Corse, Sur Paroles de Corse, Sur Alcudina, sur Corsica Infurmazione/Unità Naziunale, sur France 3 Corse, Sur Corse Net Info (CNI)
Corsica Infurmazione: l’information de la Corse, des Réseaux sociaux et des Blogs politiques [Plateforme Unità Naziunale]