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Croissance démographique: la #Corse compte toujours plus d’habitants

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(FR3CORSE) L’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) vient de publier les populations légales des communes. La Corse connaît ainsi le taux de croissance démographique le plus élevé des régions de France métropolitaine.
FR3Corse

Selon le dernier recensement de l’Insee (janvier 2012), la population insulaire a augmenté de 1,11% en moyenne, chaque année, de 2007 à 2012. C’est le double de la croissance moyenne de la métropole. Au 1er janvier 2012, la Corse comptait 316.257 habitants, soit 17.000 de plus qu’en 2007.

Le département de la Haute-Corse est le plus peuplé avec 54% de la population insulaire et un taux de croissance démographique de 1,3%. En Corse-du-Sud, la population augmente plus timidement de 0,9%.

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#corse « Croissance démographique et colonisation de peuplement »

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La Corse compte toujours plus d’habitants avec le taux de croissance démographique le plus élevé des “Régions de France”…

Selon l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) qui vient de publier les populations légales des communes, notre Île connaît ainsi le taux de croissance démographique le plus élevé des “Régions de France métropolitaine”.

Dernier recensement Insee (janvier 2012), la population de l’île (2007-2012) a connu une augmentation annuelle de 1,11% en moyenne, soit le double de la croissance moyenne hexagonale. Au 1er janvier 2012, la Corse comptait 17.000 de plus qu’en 2007 soit un total 316.257 habitants.

La Haute-Corse est la plus peuplée avec 54% de la “population de Corse” et 1,3 % de taux de croissance démographique. En Corse-du-Sud, l‘augmentation est de 0,9 % .

Le solde naturel est quasiment nul : les décès (2.920 en 2012) étant à peu près équivalent aux naissances (3.010 en 2012), c’est donc Le solde migratoire, on s’en saurait douté”, explique cette augmentation de la démographie “insulaire”.
En 2040, selon une projection de l’Insee, si ces tendances démographiques se maintiennent, la Corse compterait 350.000 habitants. L’île, selon l’INSEE, connaîtra un vieillissement rapide de sa population qui deviendrait ainsi la plus âgée de France. En 2040, un “insulaire” sur trois aura plus de 65 ans et un sur huit plus de 80 ans.

pierre poggioliDans tous les cas, quelle que soit l’origine de ces nouveaux arrivants qui vont pouvoir pour la plupart s’inscrire sur nos listes électorales et décider des choix pour la corse à toutes les échéances électorales (à fortiori en cas de référendum), la triste et insupportable réalité est que la colonisation de peuplement de la Corse se poursuit (à un rythme soutenu depuis l’an 2000) et que les Corses (d’origine ou d’adoption) sont de plus en plus minorisés dans leur pays (et ignorés en tant que peuple avec leurs droits sur leur terre). La Corse ne fabriquant plus de Corses, car n’en ayant plus les moyens réels.

Si nous étions aux Etats-unis, nous aurions pu avoir un tableau des origines de ces nouveaux arrivants, mais en France, cela n’est pas au mieux “politiquement correct” au pire illégal.

NUTIZIE NUSTRALE
Pedru Poggioli

#Corse Attentat contre la coopérative oléicole de Balagne : @FemuaCorsica condamne

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(Corse Net Infos) Femu a Corsica dénonce vivement et avec fermeté l’attentat perpétré contre la coopérative oléicole de Balagna et assure de son soutien son président, ses salariés et tous les coopérateurs.

CorseNetInfosSURcorsicainfurmazione
Il s’agit en effet d’un outil au service d’une production locale d’huile d’olive d’une qualité exemplaire connue et désormais reconnue dans le monde entier, outil qui s’inscrit dans une logique de développement durable de la Corse.

S’y attaquer, c’est refuser la Corse rurale qui entreprend, c’est nier la valeur de notre patrimoine agricole et la plus-value qu’il apporte à l’économie de notre île.

Femu a Corsica se réjouit de l’annonce de la reprise immédiate des activités de la coopérative et de la détermination des coopérateurs à pérenniser cet indispensable outil.

LIRE LA SUITE SUR CORSE NET INFOS

#Corse – 315.000 abitanti in Corsica, è dopu ?

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(A PIAZZETTA) L ‘INSEE ci porta una bona nutizia : a Corsica hè a regione induve a pupulazione cresce u più in furia. Una bona nutizia, veramente ?

PIAZZETTA

Trà Natale è capu d’annu, l’INSEE ci hà fattu sapè ch’è no sariamu oghje circa 315.000 abitanti in Corsica (314.486 in u 2011).

Cusì, semu a regione chì cunnosce a più forte crescita dapoi u 1999. Corse-Matin n’hà fattu a so prima pagina :

L’INSEE ci ampara chì sta crescita spettaculare ùn hè micca u fattu di a natalità :

« le taux de natalité en Corse (9,4 %) est largement inférieur à la moyenne nationale de 12,6 % »

I Corsi ùn facenu micca abbastanza zitelli. Per paura di l’avvenne ?

Sta splusione di a demugrafia hè dunque u fattu di a venuta in l’isula di furesteri :

« Cette évolution provient exclusivement des phénomènes migratoires. L’augmentation est principalement alimentée par l’attraction des pôles urbains même si l’espace rural se peuple aussi. Tous les types de territoire bénéficient du dynamisme démographique ».

Dà leghje nant’à A PIAZZETTA

#Corse – « Aléria : transparence financière »

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Comme nous nous y étions engagés et dans un souci de nécessaire transparence, nous rendons compte publiquement de l’opération de création de la stèle d’Aléria.

ALERIA1975corsesteleEn effet, nous avons inauguré cette stèle le 22 août 2014, en présence de nombreux militants qui avaient participé à la dramatique occupation de la cave en août 1975, et avec le concours de 2000 personnes –Corses de l’île et de la Diaspora-.

La cérémonie, initiée par un remarquable discours de l’Abbé Vincent, s’est déroulée dans une simplicité extrême, avec le souci, certes d’évoquer les évènements tragiques mais dans un climat d’émotion, de respect pour les victimes et plus encore de l’absolue nécessité de faire le point sur la situation actuelle très difficile de la Corse, ses enjeux, ses risques, ses espoirs.

Tous les participants ont compris qu’au-delà des querelles partisanes, la démarche s’inscrivait dans la perspective de l’émancipation nationale de la Corse, de la survie de son peuple et que ses objectifs ne pouvaient être atteints que dans la recherche, par le dialogue et par les luttes démocratiques pacifiques, de l’unité la plus large des corses, dans le cadre d’une large concertation et la perspective d’établissement d’un nouveau contrat de la Corse, avec l’Etat français et l’Union Européenne.

Cette stèle, vandalisée par des gens irréfléchis, garde le sens de son message, et nous étudions la solution la plus adaptée et la moins onéreuse pour panser les plaies ; elle n’a été possible que la généreuse contribution publique des Corses de l’île, de la Diaspora et des Amis de la Corse. Avec le concours soutenu de la Mairie d’Aléria, elle est le fruit du travail bénévole de nombreux participants et du travail de qualité, rémunéré au plus juste de certains artisans.

Dépenses :                                                                   Recettes :

  • 33 259, 65 euros                                                             –  33 282 euros

Nous remercions tous les donateurs de leur participation à cette démarche de fraternité et d’espérance pour l’avenir de l’île.

Docteur Edmond Simeoni                                                                         Monsieur Bernard Pantalaccia,
Président de Corsica Diaspora                                                                  Trésorier  de Aléria 1975

Nota bene :
* Casa Fiurita de Saleccia a offert la prestation paysagère (montant : X euros ; tous les groupes culturels ont offerts leur concours ; Toni Casalonga en a fait de même pour la conception et le suivi de l’ouvrage) ; les agriculteurs nous ont aidés pour les fruits ainsi que les établissements Leclerc à Aleria et Fraticcia BTP.

5 décembre 2014
Association Aléria 1975
4 avenue de Paris
20 000 Ajaccio

#Corse – Municipales Ajaccio : Gilbert Collard en soutien à Francis Nadizi

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(Alex Bertocchini – Alta Frequenza) – Gilbert Collard, député du Gard et secrétaire général du Rassemblement Bleu Marine était de passage à Ajaccio samedi.

alta-frequenzaLe ténor du barreau, figure de proue importante de l’Ex Front National, était venu soutenir Francis Nadizi dans sa candidature pour les élections municipales de la fin du mois.A propos des raisons qui ont conduit à l’annulation de l’élection de mars, l’avocat n’a pas tenu à entrer dans la technicité du dossier.

Il a tout de même insisté sur la gravité des faits et a regretté que les condamnations sur le plan pénal, si condamnations il y a, n’interviendront qu’après les nouvelles élections. Sur le positionnement du Rassemblement dans l’élection qui arrive Gilbert Collard a été on ne peut plus clair; Tout se fera au grand jour, uniquement au grand jour, et avec une certaine solennité.

Écoutons le

#corse #International: « Manifestation du 17 janvier à la veille des procès de deux militantes basques »

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(MEDIABASK) Une manifestation aura lieu le samedi 17 janvier à 16 heures, à Saint-Jean-Pied-de-Port. Organisée par le comité de soutien de Basse-Navarre, elle interviendra à la veille des procès des deux jeunes basse-navarraises Intza Oxandabaratz et Aurore Martin.

MEDIABASK7
Cette dernière fera l’objet d’un procès à partir du 12 janvier à Madrid, avec 34 autres citoyens basques, pour avoir fait partie d’un parti politique abertzale.  »Une large campagne de soutien est engagée pour affirmer que ce genre de procès n’a pas lieu d’être, que l’heure est aux initiatives pour construire la paix. »

Lire la suite directement sur le site MEDIABASK

#Corse – Affaire Bastelica-Fesch : Janvier 1980 – Février 1981

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Tout commença le dimanche 6 janvier 1980. Ce jour il y a peu monde dans les rues de Bastelica. Une voiture qui monte d’Aiacciu avec trois hommes à bord traverse au ralenti une première fois le village. Elle s’arrête en contre-bas puis effectue un retour toujours aussi lent donnant l’impression que les hommes à bord du véhicule cherchent quelque chose ou …quelqu’un.

Tout à coup, alors que la voiture s’apprête à quitter l’endroit une trentaine d’hommes, dont certains pour la plus part sont armés de fusils de chasse, surgissent et encerclent le véhicule puis en éjectent les occupants avant de les conduire dans une bergerie. Des deux côtés il y a des faciès connus. D’un côté, des autonomistes, membres de l’U.P.C. (Union du Peuple Corse) et quelques habitants du village, dont les frères Lorenzoni, ces derniers connus pour leur travail d’animation à Bastelica. De l’autre, trois personnes : Alain Olliel, armurier ajaccien, 35 ans. Celui-ci ne cache pas ses sympathies pour le S.A.C. (Service d’Action Civique) et le R.P.R. et tient en sa possession deux cartes de ces deux mouvements. Yannick Leonelli, la trentaine. Il porte une veste kaki et une petite moustache. Le situer est difficile. Revenue en Corse depuis un an il fréquente quelques ajacciens pour leurs opinions de Droite. Dés son interception par les autonomistes il revendique son appartenance au F.L.N.C. (Front de Libération National de la Corse) et se dit infiltré à FRANCIA Le troisième homme, c’est le commandant Pierre Bertolini, 55 ans, ex-inspecteur de la sécurité civile à la préfecture d’Aiacciu et ancien engagé volontaire – 26 ans sous l’uniforme. Bertolini est soupçonné par les autonomistes d’être l’un des dirigeants du groupe FRANCIA. Le 2 décembre 1978 ce dernier était victime d’une attentat, non revendiqué, dans lequel il perdit une jambe.

Bastelica encerclée : Un processus semblable à ce qui s’était passé 5 ans auparavant à ALERIA, dans la cave Depeille où Edmondu Simeoni avait convoqué la presse pour lui révéler le scandale des vins semblait se mettre en place. En Corse l’Histoire semble un éternel recommencement et le pouvoir central allait comme à ALERIA brusquer les choses. En effet, puisque dans la soirée de lundi les premières forces de l’ordre arrivées sur place occupent les alentours du village alors que les membre du collectif et leurs prisonniers entament leur deuxième nuit ensemble dans un climat tendue.. le soir même Edmondu Simeoni leader de l’U.P.C. fait son apparition. Il ne dirige pas les opérations mais comme le collectif de Bastelica regroupe toutes les tendances du mouvement il n’en prodigue pas moins quelques conseils à ses amis : « …Surtout gardez votre sang froid. Il y a ici une chance politique à saisir. Pas question d’un Fort Chabrol… » lance-t-il. A la nuit tombée les forces de l’ordre desserrent leur étau permettant ainsi à quelques journalistes de s’introduire dans le village puis à 23 heure dans l’annexe de la mairie. Mais les prisonniers ont déjà été évacués ailleurs par mesure de prudence par le commando d’autonomistes. La presse aura droit à un enregistrement effectué peu avant où en y entend Leonelli jurer qu’il est de FRANCIA et mettre en cause le directeur de cabinet du préfet, bon nombre de personnes dont un enseignant de Bastia un garagiste, un lieutenant de pompier ainsi que plusieurs inspecteurs de police.La journée du mardi voie arriver dans l’île de nouveaux renforts de police et un durcissement du dialogue entre le collectif et le préfet Vicillecazes. Ce dernier annonce qu’il refuse de négocier : « …Avec des racketteurs et des preneurs d’otages…force doit rester à la loi…la justice devra passer… ». Bastelica est en émoi. En effet ! A 16 heure 30 les gendarmes mobiles vêtus de gilets pare-balles entament leur progression dans le village protégés par quatre camions militaires porteurs de fusils mitrailleurs. Pierre Porri, le maire, tente sans succès de s’interposer et donnera le jour même sa démission. le dispositif policier est des plus impressionnant et des autonomistes retranchés dans des maisons sont encerclés. Neuf personnes sont arrêtées et d’autres les rejoindront plus tard dans les fourgons de police.

Les barbouzes démasqués : Dans le coffre de la voiture les autonomistes découvrent tout un arsenal : 1 Smith et Wesson magnum, 1 P38, 1 carabine Remington à lunette infra-rouge, 1 Herstal calibre 12, des jumelles, 2 postes émetteurs et pour terminer 1 paire de gants en soie noire. La veille Marcel Lorenzoni avait été prévenu par un appel téléphonique anonyme que des barbouzes préparaient un mauvais contre lui. Les autonomistes préviennent les autorités locales puis avec leurs « prise » se rendent dans une annexe de la mairie du village. C’est là que commencent, dans l’après-midi et en présence du commandant du groupe de gendarmerie d’Aiacciu, Trévisiol, les interrogatoires qui se poursuivront le lundi. Prisonniers et autonomistes auront vu défiler de nombreux officiels dont le substitut de la République et le directeur de cabinet du préfet de la Corse du Sud. les autorités prennent l’affaire très au sérieux car les évènements d’Aleria sont encore présent dans toutes les mémoires. Puis les journalistes locaux pourront un court instant s’entretenir avec les prisonniers. C’est Olliel qui est le plus bavard. Il admet être membre FRANCIA – il se rétractera plus tard accusant ses « gardiens » de lui avoir extorquer des aveux – et précise devant la presse qu’il est venu à Bastelica avec deux autres compagnons pour y prendre contact avec un autre homme en compagnie duquel ils devaient commettre une agression contre Marcellu Lorenzoni. Olliel « charge » ses deux amis. Il donne même deux exemples d’attentats perpétrés par ses coreligionnaires : l’un contre un car du foyer de montagne de Bastelica, dont s’occupe Marcellu Lorenzoni, et l’autre contre la voiture du frère de ce dernier : Christian. Leonelli, lui, reste muet quand il ne lance pas quelques phrases contradictoires. Le commandant Bertolini se montre posé et justifie sa présence à Bastelica par une soit disant partie de chasse. Mais son mutisme ne décourage pas le collectifs Bastelicacci qui fort de des révélations d’Olliel et de la découverte des armes lance dans la journée un appel à toutes les forces démocratiques pour qu’elles viennent sur place se rendre compte de leur « prise ». Les autonomistes annoncent également pour le lendemain la tenue d’une conférence de presse en présence des barbouzes devant les journalistes français arrivés en toute hâte du continent.

De Bastelica à Aiacciu : Dans la confusion qui règne dans le village les autonomiste et leurs « prise » réussissent à franchir les barrages. AIACCIU, mercredi, 3 heure du matin, les autonomistes et leur « prises » pénètrent en douceur dans l’hôtel FESCH, situé au coeur de la ville. Le lieu est aussitôt encerclé par les gendarmes, furieux de s’être laissés bernés. Une foule grandissante vient se masser derrière les barrages invectivant les forces de l’ordre.

La tension monte d’un cran, les cannettes de bière volent et les incidents se multiplient. Il faut aux gendarmes mobiles s’y prendre à plusieurs reprises pour se dégager à coups de grenades lacrymogène. La journée de mercredi voie l’arrivée de renforts de police : la commissaire Honoré Givaudan et quinze de ses hommes, le commissaire Broussard et le G.I.G.N. (Groupe d’Intervention de la Gendarmerie Nationale ). Des tentatives de conciliation sont tentées par Lucien Tiroloni et Roger Simoni (responsables agricole du Nord et du Sud de la Corse ) qui font le va et vient entre l’hôtel Fesch et la préfecture.

Puis c’est au tour du maire d’Aiacciu et de trois de ses adjoints de se rendre sur place, ainsi que l’évêque de la Corse Monsieur Charles Thomas qui depuis son arrivée en Corse a su se faire respecter de tous. Ce dernier estime que tout peut être réglé sans violence et que les clients de l’hôtel sont bien traités. A 20 heure une délégation de cinq personnes se rend à la préfecture : Albert Ferraci (secrétaire fédéral du Parti Communiste), Ange Pantaloni (secrétaire fédéral du Parti Socialiste), Dominique Alfonsi (responsable du mouvement autonomiste de gauche F.P.C. – Front du Peuple Corse), le docteur Antoine Buresi (de l’Association des Médecins Généralistes) et Edmondu Simeoni. Tous sont mandatés par le Collectif de quarante-quatre organisations.

Le mutisme du préfet : Le préfet sort enfin de son mutisme et accepte que la délégation se rendre auprès des hommes retranchés dans l’hôtel. Il exclut toutefois la présence d’Edmondu Simeoni que réclament les occupants et il donne des ordres aux forces de l’ordre pour qu’aux barrages ceux-ci ne laissent passer que les quatre hommes.Le Collectif des 44 décline alors et l’échec de cette démarche engendre un durcissement de la situation déjà particulièrement tendue. La nuit vient à tomber et la foule continue de se masser autour de la rue Fesch. Des cocktails Molotov et des pierres volent depuis la foule auxquels répondent les grenades lacrymogènes de la police.Autour de l’hôtel règne la confusion et les déplacements incessants des gendarmes mobiles font monter l’inquiétude à l’intérieur même de l’établissement, celui-ci étant organisé en camp retranché : des matelas sont descendus des étages, les clients sont regroupés et quelques fusils de chasse chargés. Le commando autonomiste espère toujours la venue de la délégation du Collectif des 44. Les clients seront relâchés dans la nuit et affirmeront qu’à aucun moment ils n’eurent le sentiment d’avoir été des prisonniers.

Panique dans la rue : A l’extérieur c’est la confusion. La foule harcèle les policiers et gendarmes mobiles et les tirs de grenades lacrymogènes redoublent. Vers 22 heure 30 une trentaine d’élus de Gauche ceints de leur écharpe tricolore, obtiennent d’être reçus par e préfet mais il est déjà trop tard. Quelques minutes auparavant un premier incident grave frôle la catastrophe : un garde mobile braque le canon de son arme sur la tempe d’un médecin venu en SAMU pour soigner l’un des 13 clients de l’hôtel pris d’un léger malaise. Puis quelques minutes plus tard dans l’une des ruelles menant au cours Napoléon suite à un heurt sérieux entre manifestants et forces de l’ordre un homme sort un pistolet automatique et tire sept coups. Trois C.R.S. tombent dont l’un mortellement blessé.

Dans les rangs de la police l’excitation est à son comble. Des coups de feu éclatent. Un photographe du journal le Provençal est braqué. Des groupes en uniformes courent affolés dans tous les sens tandis que le préfet semble « ignorer » ce qui se passe au dehors. A minuit et demi, place du Diamant des policiers en civils débouchent de la préfecture l’arme au poing. Après une échauffourée avec des manifestants une voiture démarre et un policier tire à plusieurs reprises dans sa direction. La conductrice du véhicule, Michèle Lent, 32 ans, psychologue à Aiacciu, est tuée d’une balle en plein coeur. Sa voisine est elle atteinte de 3 balles en pleine tête. Quand à la passagère qui se trouve à l’arrière du véhicule celle-ci est légèrement touchée.

A 2 heure du matin à la sortie d’Aiacciu dans un barrage de police Pierre Marangani, 23 ans, complètement étranger aux évènements  trouvera la mort. Ce dernier s’était sans agressivité plié aux injonctions des policiers qui lui tirent dessus lorsqu’il redémarre. Mais, dans les rangs de la police personne ne veut endosser la responsabilité de cette mort.

ISULA MORTA : Au matin de ce jeudi la population se précipite dansa les kiosques à journaux pour y lire les titres relatifs aux évènements de la veuille. Le cours Napoléon ne désemplit pas et au numéro 34 de cette artère centrale siège le Collectif des 44. Un accord sur un mot d’ordre de grève générale pour le lendemain vendredi : Isula morta/Île morte passé. Un tract est diffusé dans toutes les villes : « …En refusant la conciliation proposée par le Collectif, le préfet et le pouvoir portent l’entière responsabilité du sang versé. Nous pouvons encore réunir les conditions d’une négociation que le pouvoir doit immédiatement accepter… » Suit en cinq point la base de cette négociation : retrait du gargantuesque dispositif répressif, départ des clients de l’hôtel, remise entre les mains de la justice de tous les barbouzes, arrêt de toutes les poursuites et libération des personnes arrêtées lors des évènements  démission du préfet de région. A 11 heure ce dernier donne justement une conférence de presse. Sur un ton dur et parfois désinvolte le préfet de région annonce : « …Je ne sais pas exactement ce qui se passe… ». Il parle : « …d’actes criminels dans un pays démocratique… ». Il a une seule solution à cette situation : « …la libération des clients de l’hôtel et la reddition des preneurs d’otages… ». Il est 13 heure. Sur une chaîne de télévision Française un étrange et poignant dialogue s’engage entre Monseigneur Thomas et le ministre de l’intérieur, Christian Bonnet. Les suppliques de Monseigneur Thomas : « …Pour éviter le risque que le sang soit encore versé rendez le dispositif du maintien de l’ordre plus distant ce soir… » Réponse du ministre : « …Les forces de l’ordre seront encore plus importantes ce soir que celles qui s’y trouvaient hier soir… » Dans la rue Fesch les commerces ont tiré leurs volets et la foule continue de s’attrouper. Sur les vitrines on peut voir une seule affiche sur laquelle est inscrit :  » Fermé pou cause de deuil et de recueillement » A 18 heure 30 alors que la nuit commence à tomber et que le Collectif des 44 exhorte la foule à la dignité et à la responsabilité, des rumeurs circulent selon lesquelles le FLNC va intervenir dans la nuit et demande donc aux Ajacciens de se retirer.

La reddition dans l’honneur : La réponse aux rumeurs quand à une éventuelle intervention du FLNC ne se fait pas attendre. A 19 heure une véritable armada de camions militaires apparaît en haut du cours Napoléon. Il faut une demi-heure aux gendarmes mobile en treillis et pistolets mitrailleurs à l’épaule pour repousser les manifestants hostiles qui les injurient sous les cris de « …assassins, assassins, assassins… ». et envahir le centre ville. Des groupes du G.I.G.N (Groupe d’Intervention de la Gendarmerie Nationale) prennent position sur les toits. A 20 heure Aiacciu subit un véritable couvre-feu et dans les rues désertes le déplacement des forces de l’ordre est impressionnant. Seuls quelques jeunes continent de « dériver » sur la place du Diamant. Quelques journalistes n’osent plus quitter les abords des trottoirs de l’hôtel pour ne pas louper le scoop de l’assaut. Il est 1 heure 30 minutes et autour de l’hôte Fesch les C.R.S. sont en position de tir, chacun visant une fenêtre. Les choses vont en fait se dérouler autrement et un dialogue s’ouvre entre Christian Lorenzoni et le numéro 2 du G.I.G.N. Paul Baril, entre lesquels une négociation se discute, tandis que Marcellu Lorenzoni discute lui sur le toit avec le capitaine Prouteau. « …Une négociation entre hommes d’honneurs… » dira plus tard le capitaine Prouteau qui accepte que le commando se rende la tête haute. Un vrai cortège s’ébranle alors de l’hôtel Fesch vers l’Hôtel de police, drapeaux Corses en tête, fusils déchargés tenus en mains, et aux trente-huit militants autonomistes vinrent se joindre les neuf derniers « otages ». Le groupe se déplace en entonnant le « Sunate ù Cornu », un chant traditionnel de rébellion.

Un des client résume la situation : « …Avant de sortir une des personnes qui nous retenait nous a dit : on a pas assez d’armes pour se battre. De plus nous ne sommes pas des preneurs d’otages. Nous sommes des patriotes Corses… »

Des manifestations de soutien s’organisent : Ce vendredi matin la nouvelle de la reddition se propage dans tout Aiacciu qui au fil des heures voit grossir le nombre des badauds autour de l’hôtel de police où les membres du commando sont interrogés. L’atmosphère est tendue et les gendarmes mobiles se font discrets tandis que la police urbaine replacée en première ligne subit insultes et injures. En guise de solidarité au commando une grève est suivie de l’avis général : cafés, commerces, entreprises, tout est fermé ce vendredi un peu partout en Corse, où seuls les kiosques à journaux ont décidé d’ouvrir quelques heures.

De son côté le FLNC libère l’agriculteur de Bravone qu’il avait enlevé la veille. Dans la matinée trente-sept hommes du commando sont transférés à Paris devant la Cour de sûreté de l’État où ils retrouveront une douzaine de militant arrêtés à Bastelica. Et pendant ce temps « Le calme reste incertain » titrait l’A.F.P. (Agence France Presse).

La tension monte et un bateau de guerre vient accoster dans la port d’Aiacciu. Après les dissensions au sein du Collectif des 44, concernant l’organisation de la manifestation, celle-ci aura bien lieu le lendemain à Aiacciu, forte de 6 000 personnes. Fabuleux succès dans une ville qui ne compte en hiver que 30 000 âmes. A Bastia aussi 3 000 personnes avaient scandé les mêmes slogans : « …Liberté pour les patriotes, suppression des polices parallèles, retrait du dispositif répressif de l’île, démission du préfet… ». Dans la nuit du samedi 12 au dimanche 13 le commandant Bertolini est libéré par les nationalistes à Olmetu, un petit village situé à quelques cinquante kilomètres d’Aiacciu, et livré au procureur de la République . Il sera conduit à l’hôtel de police et inculpé, ainsi que Alain Olliel, pour détention et transport d’armes.

La solidarité : Dans l’île les semaines qui vont suivre vont être animées et le peuple Corse fait montre de détermination dans sa quête de justice. La mobilisation est générale : Lycéens en grèves, barrages routiers à l’initiative du CDJA et de la FDSEA à travers toute la Corse pour demander la libération de nombreux agriculteurs emprisonné, réunions publiques du Collectif des 44 à Aiacciu, Bastia, meeting à Paris et en Corse, mais aussi à Marseille et Nice. Le 25 janvier voit la parution d’un journal : Unione (Union ) à l’initiative du Collectif des 44. Le même jour le commando incarcéré à Paris entame une grève de la faim qui va se prolonger plusieurs semaines. Mais l’évènement majeur restera une manifestation mémorable : 20 000 mille personnes rassemblées sur le cours Napoléon ( mieux que lors de la visite du général de Gaule en 1948 ) avec une seule banderole en tête du cortège : LIBERTA, et de nombreux slogans scandés par tous les manifestants : LIBERTA PER TUTTI I PATRIOTI, LIBERTA PER I CORSI, CORSICA NAZIONE, I BARBUZI FORA C’est vers 16 heure 30 que le gros des manifestants se dispersent mais la nuit voie des affrontements violents opposant des petits groupes aux forces de l’ordre. Tout le mois de février est ponctué par une multitude d’actions de démarches, de demandes d’enquêtes publiques, des mairies dans l’île sont occupées : plus de 40, mise en place de comités de soutien au emprisonnés ou des collectifs avec une seule revendication : la libération de tous les prisonniers Corses : 102 au total avec les 36 de l’affaire Bastelica/Fesch venus s’ajouter aux 66 militants du FLNC arrêtés ces dix-huit derniers (dont certains s’étaient vus condamner à des peines de réclusion criminelles allant jusqu’à 15 ans).


Grève de solidarité en février 1980

Le 14 JANVIER 1981 : Manifestation à AIACCIU à l’occasion de l’ouverture du procès des militants arrêtés dans le cadre de l’AFFAIRE BASTELICA-FESCH. 12 à 15 000 personnes manifestent à AIACCIU.


© Mémorial des corses

Le 12 FEVRIER 1981 : A l’issue du verdict très lourd de BASTELICA, le F.L.N.C qui compte près de 90 patriotes en prison, organise une nuit bleue record avec 45 attentats dont 27 en Corse du Sud et 18 en haute Corse. Dans la nuit de l’ouverture du procès BASTELICA-FESCH, des incidents se produisent à AIACCIU.

Le verdict. Pour les autonomistes : Des peines de 3 à 5 ans sont réclamées contre Marcellu Lorenzoni et quatre des principaux inculpés. Peine inférieures pour les autres dont certaines assorties de sursis et même une relaxe pour l’un d’entre eux. 2 ans pour Christian Lorenzoni et Gilbert Casanova. 18 mois pour Marc Toriloni et 1 an pour Lisu Fazi et Michele Polini. Et les barbouzes : le procès de Bertolini se termina par un non-lieu.

Quand au procès des policiers et des gendarmes mobiles responsables de 2 morts civils à Aiacciu ?? Il n’aura jamais lieu !!…

Francia : 

LE PROCUREUR (à un autonomiste) : « Qu’est ce qu’une barbouze ?… »
L’AUTONOMISTE (dans le box des accusés ) : « Un individu chargé d’une tâche qu’on ne peut confier à la procédure officielle… ».

Dans sa plaidoirie Maître Mattei lancera que Covacho, inspecteur des renseignements généraux avait proposé à Ollien de rentrer à FRANCIA. De même un dénommé Franceschi, lieutenant des pompiers à Bastelica, qui est selon Lorenzoni le correspondant de cette obscure organisation. Le débat sur le sujet provoque de vifs échanges à l’audience entre la défense, le Ministère Public et la Cour.Pourquoi Lorenzoni a-t-il libéré Leonelli ? Ce dernier représente un des points les plus obscures de cette affaire et Lorenzoni regrettera cette libération. Le rôle de Leonelli dans cette affaire restera assez ambiguë. Disparu depuis lors on l’arrêtera 6 mois plus tard pour avoir mitraillé les gendarmes en faction devant l’ambassade d’Iran, avenue d’Iéna. Il reconnaîtra avoir participé à 52 attentats commis par le FLNC. Les barbouzes diront ne pas faire parti du SAC ni du FLNC. Ce qui fer dire à un des avocat de la Défense qu’il ne fallait donc pas exclure là l’hypothèse d’une provocation destinée à jeter les bases d’un affrontement en Corse. Puisque ceux qui auraient tenté d’organiser une telle manipulation ne sont pas dans le box. Et ceux qui sont inculpés comme membres de FRANCIA ne sont en réalité que des exécutants membres du Service d’Action Civique

Le 29 janvier 1981:  le procès connaît une audience capitale : le témoignage du command de gendarmerie Trévisiol. Celui-ci démolit une partie du réquisitoire du procès en démontrant qu’il n’y avait pas dans cette affaire aucune atmosphère insurrectionnelle à Bastelica, comme tentait de le démontrer la partie civile. Et Marcellu Lorenzoni rendra lui-même hommage à cet homme de terrain. Le défilé des clients de l’hôtel servira la cause des autonomistes. Mais la Cour de Sûreté de L’Etat qui jugeait les délits politiques avait elle d’autres critères d’appréciation. L’audition de Leonelli sera révélatrice. Qui est en réalité cet homme qui avouera avoir participé à la nuit bleue de juillet 1978, pour, et selon ses dire, rendre service à des militants du FLNC qu’ils connaissait. Il niera avoir tiré sur les gendarmes avenue d’Iéna, être anti-autonomiste. Il ajoutera être venu à Bastelica avec Bertolini et ses comparses pour attenter à la vie de Marcellu Lorenzoni. Cette opération, selon lui, avait été décidé un mois plutôt et l’élimination des 3 autres frères Lorenzoni était également prévue. L’audition d’Olliel n’avait elle rien de neuf à apporter. D’autres témoignages dont celui du maire de Corti, Pieruci, allait être assez édifiant. Il déclara notamment : PIERUCI : « …Le chef du SAC à Ajaccio c’était Bertonoli. C’est lui qui organisait les plasticages de FRANCIA. J’ai été même convoqué un jour au Conseil Régional pour le couvrir politiquement. Tous les préfets et les sous-préfets savaient que Bertolini était l’organisateur des attentats du SAC (qui selon lui est une organisation à tendance chiraquienne composée pour une moitié de voyous et de policier. Le SAC serait particulièrement actif à Corti )… » Pieruci demande alors à être confronté au préfet Riolacci pour étayer ses propos. Peine perdue !

 VIDEO FR3Corse,

 Source K7 FLNC habituel mis en ligne par Unità Naziunale

 Source K7 FLNC habituel mis en ligne par Unità Naziunale

http://storiacorsa.unita-naziunale.org/H1980.htm

http://storiacorsa.unita-naziunale.org/H1981.htm

Source site Resistenza 2004 de Carl’Andria (MEMORIAL DES CORSES)

Corsica Infurmazione/Unità Naziunale : l’information de la Corse, des Réseaux sociaux et des Blogs politiques

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#Corse Pierre Alessandri et Alain Ferrandi incarcérés depuis 16 ans en France demandent leur rapprochement familial

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l’article du #Mardi (article du 4 octobre 2014, toujours pas rapprochés) Deux prisonniers politiques corses, Alain Ferrandi (53 ans) et Pierre Alessandri (55ans), tous les deux condamnés à perpétuités pour l’assassinat du Préfet Erignac en février 1998, se sont adressés au Ministre de la Justice et Garde des Sceaux afin de demander leur rapprochement familial en Corse. Rapprochement refusé depuis des années pour des raisons fallacieuses.

Alain Ferrandi et Pierre Alessandri avaient été interpellé en Mai 1999 (21/22) et condamnés à perpétuité lors du procès de juillet 2003 (le 11 le verdict tombait), plus de 15 ans après, ils ne sont toujours pas rapprochés, ce qui est aussi le cas d’Yvan Colonna, qui condamné à la même peine, mais incarcéré en juillet 2003, n’a toujours pas bénéficié d’un rapprochement familial, soit après 11 ans de prison dans toutes les prisons de France…

Pierre Alessandri et Alain Ferrandi sont aujourd’hui incarcérés à la maison centrale de Poissy, sous le statut de détenu particulièrement signalé (DPS). Leur demande de rapprochement familial n’a cependant jamais abouti, en raison principalement de cette inscription au registre des DPS, un statut qui ne se justifie pas selon leurs avocats. Il y a huit critères pour inscrire un détenu au rang de DPS, qui répondent tous « au risque d’évasion », « à l’intensité de l’atteinte à l’ordre public que celle-ci pourrait engendrer » ou « au comportement particulièrement violent en détention »

SantoniAlessandri2aDans le même cas de figure, Carlu Santoni, interpellé en avril 1996 et condamné à 28 ans de prison en 1999, libérable en 2019, n’avait bénéficié d’un rapprochement qu’en mars 2011 (le 17), soit plus de 15 ans après son incarcération.

Petru Alessandri et Carlu Santoni avaient en décembre 2010 écrit une lettre ouverte au Ministre de la justice de l’époque « Nous sommes incarcéré en ce qui nous concerne depuis 15 ans et 12 années dont 6 années passées à Lannemezan. Nous demandons régulièrement à ce que soit appliqué votre loi sur le rapprochement familial, en vain, malgré les promesses des différents ministres ou hommes politiques en charge du dossier. »

16 ans après, toujours pas de rapprochement familial

Aujourd’hui ce sont Petru Alessandri et Alanu Ferrandi qui prennent la plume pour écrire à la Garde des Sceaux afin de demander leur rapprochement familial. Lors de son interpellation, Pierre Alessandri était agriculteur à Cargèse, exploitant d’une distillerie d’huiles aromatique, il est aujourd’hui soutenu par l’Associu Sulidarità. Alain Ferrandi, lui aussi, était agriculteur dans la même région, après son incarcération il était soutenu par Sulidarità, puis par l’Associu Cuscenza Viva. Ils avaient une vie sociale et familiale.

Ces deux militants ont des enfants, des familles et des amis qui ne peuvent pas bénéficier de visites régulières et ce, après plus de 15 ans d’incarcération. Ils sont à deux ans et demi de leur peine de sûreté, et ne peuvent bénéficier du-dit rapprochement alors que d’autres détenus eux en bénéficient, mais ils ne sont pas des patriotes corses…

Rapprochement au compte goutte

L’Associu Sulidarità et le Comité anti Répression ont dès 1998 portés le dossier du rapprochement partout où il était possible de le porter, Assemblée de Corse, Assemblée Nationale, devant les commissariats, au sein des mairies de Corse, paralysant la Corse lors d’actions d’envergures, opérations coup-de-poing aussi souvent que possible, y compris à Toulon, sur le sol français. Revendication du rapprochement portée par les structures publiques, syndicales, humanitaires et clandestines du mouvement national.

Plus de 15 ans de revendications, et toujours la même volonté de l’Etat Colonial de laisser traîner les dossiers… Deux ans sans rapprochement mais dans le même temps, au moins 10 militants ont été incarcéré. Moins d’une dizaine de militants sont actuellement à Borgu, alors qu’au moins 17 patriotes sont toujours incarcérés en France. 

Depuis les rapprochements de 2011 et 2012, pratiquement aucun prisonniers politiques corses n’a bénéficié d’un rapprochement familial, et ce, malgré toutes les « lois » et autres décrets pouvant justifier de les faire rentrer en Corse.

Alain Ferrandi, Pierre Alessandri et Yvan Colonna, ne sont toujours pas rapproché malgré plus de 16 et 12 ans de prison en France.

Nicolas Battini, Cesari Jean Pascal, Peru Emmanuel, Tomasi Cyril, Ceccaldi Xavier, Susini Laurent, Courbey Cédric, Ganu Marc, Eric Marras, Félix Benedetti sont toujours en préventive, et selon les cas, les dossiers sont clos et ils pourraient bénéficier eux aussi d’un rapprochement familial.

Andreani Sampieru, interpellé en avril 2011 et condamné à 8 ans de prison en juillet 2014, peut bénéficier d’un rapprochement familial

Condatini Paul andré, interpellé en décembre 2012, et condamné à 4 ans de prison peut bénéficier d’un rapprochement familial.

Pittiloni Jean marie, condamné à 12 ans de prison en 2012, et incarcéré depuis 2008, a pour l’instant vu toutes ces demandes de rapprochement refusées. Dont la dernière faite en novembre 2013 et refusée en aout 2014, refus du à son statut « DPS ». L’Associu Sulidarità avait tenue une conférence de presse en décembre 2012… « S’agissant de Mr. Pittiloni, on marque statut de DPS: votre profil pénitentiaire n’est pas compatible avec le centre pénitentiaire de Borgo, parce que celui-ci n’est pas adapté pour recevoir des détenus particulièrement signalés », explique-t-il, reprenant un courrier de l’administration pénitentiaire.

Nasica Joseph, interpellé en avril 2008 et condamné à 12 ans de prison en juillet 2012 peut bénéficier d’un rapprochement familial…

D’autres prisonniers politiques aussi devraient en bénéficier

Voici la lettre ouverte de Pierre Alessandri et d’Alain Ferrandi :

« Madame la garde des sceaux, Ministre de la justice,
En choisissant de nous adresser à vous par l’intermédiaire d’une lettre ouverte nous contrevenons sciemment au principe de discrétion respectueuse que nous nous étions imposés au cours de ces seize années de détention.

Si nous prenons la plume aujourd’hui, c’est pour vous faire part de notre incompréhension, de nos doutes mais aussi de notre amertume. En effet, malgré un comportement jugé irréprochable par l’administration pénitentiaire, nous ne pouvons toujours pas envisager notre transfèrement en Corse, à proximité de nos familles respectives et dans un cadre de détention favorisant notre réinsertion future.

Les motifs invoqués par votre administration sont de plusieurs natures :

  • Inscription au répertoire des détenus particulièrement signalés,
  • Fin de peine de sûreté encore trop éloignée de son terme (nous sommes à deux ans et demi de l’échéance),
  • Risques de troubles à l’ordre public,
  • Risques d’évasion avec fort retentissement médiatique.

Ces motifs ne nous semblent plus aujourd’hui des justifications sérieuses et valables dans la mesure où nos comportements, comme ceux de nos co-inculpés prouvent, au quotidien, notre détermination à recouvrer une vie économique et sociale équilibrée et respectueuse de l’ordre public.

En réitérant publiquement notre souhait d’être transféré en Corse et plus particulièrement au centre de détention de CASABIANDA nous répondons à votre affirmation selon laquelle, vous n’auriez pas enregistré de nouvelles demandes de transfert et posons, sur le fond, une question qui renvoie nécessairement à l’équité de traitement face aux décisions du pouvoir politique qu’il soit de droite ou de gauche…

Pourquoi des demandes de transfert à destination du centre de détention de CASABIANDA et émanant de la centrale de POISSY, ont été formulées pour le compte de détenus, sans attaches particulières avec la Corse et dont certains sont à plus de sept ans de la fin de leur peine de sûreté ?

De telles initiatives jettent le trouble et renforcent ces sentiments d’injustice, de discrimination et d’intolérance qui caractérisent encore trop souvent notre relation à la France.

Cette interpellation publique est, vous l’avez compris, une main tendue en direction d’une des personnalités majeures du monde politique français, qui a su au fil de toutes ces années témoigner de son attachement aux valeurs d’humanisme et de justice sociale.
Nous espérons que cette interpellation sera comprise et entendue. Nous ne demandons pas de régime de faveur mais la simple application de la loi.

Cordiales salutations.

Alain FERRANDI – Pierre ALESSANDRI »

Pierre Alessandri n° 11922 G
Alain Ferrandi n°11477
Maison centrale de Poissy 17 , rue de l’abbaye 78303 POISSY

Cette démarche publique de ces deux prisonniers politiques a le soutien du Rinnovu Naziunali et d’Aiutu Paisanu. 

Andatura Corsa par i Dritti Umani soutient la demande de transfèrement en Corse d’Alain Ferrandi et Pierre Alessandri détenus à la Maison centrale de Poissy.  Leur maintien loin de la Corse est un ajout de peine abusif pour ces prisonniers condamnés à perpétuité. Cette situation d’éloignement constitue de plus une injustice sociale pour leurs familles. « Des considérations humanitaires comme l’objectif final de réhabilitation sociale exigent que les détenus résident dans la région où vivent leurs familles et où sont établis leurs liens sociaux »(selon le CTP du Conseil de l’Europe)

@Lazezu

#Corse Affaire bastelica Fesch « B comme Barbouzes » Extrait du livre « FLNC années 1970″ de Pierre Poggioli

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« Entre temps, la Corse a élu… quatre Députés R.P.R. aux  élections législatives de mars 1978 : Jean-Paul de Rocca-Serra, Pierre Giacomi, Pierre Pasquini et Jean Bozzi. Ils sont tous très anti-nationalistes et partisans d’une position répressive.

Fin juin, Edmond Simeoni a été reçu par le Premier Ministre, Jacques Chirac, à sa demande. En septembre, l’U.P.C. a adressé une lettre aux quatre Députés de Droite pour dénoncer les activités des « barbouzes » qu’elles connaissent, et pour cause, car la plupart sont des militants « gaullistes ». Ces « barbouzes » ont plastiqué en juin la voiture du frère de Marcel Lorenzoni alors qu’il circulait à Ajaccio, sans dommages heureusement pour lui. En août, à la suite d’une visite de sa maison de Vero par des personnes non identifiées, Pierre Bertolini, dont le nom circule avec insistance comme étant l’un des responsables des officines parallèles, réagira mal et, croyant qu’il savait quelque chose, « embarque » manu militari un jeune mineur du village pour lui faire peur. Les « barbouzes » séviront encore en septembre en s’attaquant au siège de l’U.P.C. à Bastia et  en plastiquant le domicile de Vincent Stagnara que les services officiels considèrent comme un théoricien du F.L.N.C. depuis la création de « Fronte Corsu » et sa participation en tant qu’avocat de la défense de certains militants arrêtés en juin à Bastia.

À l’époque, les « barbouzes » avaient décidé de passer à la vitesse supérieure comme l’a révélé, dans un ouvrage paru en avril 2006 – « Le Commissaire et l’indic« , Éditions Plon -, l’ancien patron de l’O.C.R.B., Aimé Blanc. Cinq militants devaient être abattus : Alain Orsoni, Yves Stella, Léo Battesti, Vincent Stagnara et moi-même. Ce n’étaient pas les « barbouzes » insulaires qui avaient programmé cette opération mais celles de Paris. Le Q.G. était… la Préfecture de Police de cette ville !

Les hommes de main étaient par ailleurs des truands, notamment Mayone-Libaude… Ils seront tous liquidés par la suite, de façon bien mystérieuse d’ailleurs.

D’après Aimé Blanc, le Ministère de l’Intérieur était au fait – à l’origine sans doute même ! -de l’opération qui, à n’en pas douter, aurait été attribuée aux « barbouzes » locaux connus et en première ligne. Cela aurait certainement fait bel et bien dégénérer la situation déjà explosive en Corse. C’est peut-être pour cela que l’Élysée a finalement arrêté l’engrenage mortel. Pour un temps seulement. Selon Aimé Blanc, l’affaire de la disparition tragique de Guy Orsoni est une réactivation de cette opération. Cette thèse politique est, pour la première fois, reconnue officiellement par un haut responsable policier. Ignorant à l’époque que nous sommes en danger de mort, nous tentons d’organiser au mieux notre cavale. Depuis le début du mois de septembre, nous avons loué grâce à des militants, sous leurs vrais noms, un appartement en ville pour un an. Nous l’utilisons comme quartier général tout en faisant des séjours de quelques jours dans d’autres planques que nous trouvent les militants.

Alors que nous sommes, Alain et moi, dans un appartement laissé à notre disposition par l’amie d’une militante, elle nous fait part de son désir de nous faire connaître son fiancé. Celui-ci veut à tout prix rejoindre le « Front ». Nous nous renseignons sur lui. Il s’agit d’une personne se présentant comme un Corse de la diaspora qui veut renouer avec ses origines. Il effectue des séjours réguliers à l’étranger en s’occupant de l’installation de pylônes électriques pour le compte d’une société internationale. Il vit avec notre contact depuis trois ans. Après réflexion, considérant qu’il pouvait nous être utile dans ses déplacements et qu’un refus aurait pu également « vexer » notre contact qui se porte garante de lui, nous décidons de le rencontrer. D’entrée, nous le trouvons motivé mais nous décidons d’être prudents. Nous le reverrons une autre fois avant de lui proposer de participer à des actions. C’est ainsi que Yannick Léonelli devient militant du F.L.N.C. Nous le laissons toutefois en retrait, le mobilisant ponctuellement seulement sur deux ou trois attentats après lui avoir donné les adresses et le matériel. Il part ensuite travailler en Algérie et ne revient que quelques mois après.

Au cours des premières rencontres, il nous a déjà parlé des connaissances qu’il a nouées à Ajaccio. L’une d’entre elles est un armurier chez lequel, étant amateur d’armes, il se sert. Nous connaissons celui-ci comme étant membre du S.A.C. et « barbouze ». Mais il nous en parle en toute franchise jurant n’avoir avec lui que des discussions sur les armes. Je lui demande de continuer à le voir tout en étant prudent avec lui dans les discussions.

 1980 :  l’affaire « Bastelica-Fesch »

 C’est entre la Noël et le jour de l’An que Léonelli demande à me revoir. Il m’annonce alors qu’Olliel lui a proposé de s’associer à eux pour une opération de représailles contre Marcel ! Le projet consiste à monter sur Bastelica pour l’enlever, le tuer et jeter son corps à la mer. La date est même fixée : le dimanche 6 janvier dans la matinée. Il me dit qu’il ne peut plus refuser sinon il serait « grillé » ; il ne pourrait plus alors poursuivre son infiltration et serait en danger. Il me demande de faire en sorte que l’expédition revienne bredouille de Bastelica le dimanche ; cela permettrait de gagner du temps et de poursuivre l’infiltration.

Après une longue discussion, nous tombons d’accord pour faire en sorte que Marcel et ses frères ne soient pas présents au village ce jour-là. Je suis toujours méfiant et je souhaite que nous réfléchissions bien aux suites à donner à cette affaire. L’infiltration de Léonelli au sein de « Francia » et du S.A.C. – dont Olliel fait partie – peut être intéressante pour la lutte. Nous connaissons pratiquement tous les membres de « Francia », leurs commanditaires au sein de la Préfecture, mais nous savons aussi que les anti-nationalistes ne sont pas d’accord entre eux et que les « barbouzes » forment une nébuleuse complexe. Nous avons aussi vent de manœuvres directement inspirées par certains services parisiens qui veulent aussi utiliser « Francia » en lui faisant « assumer » des opérations plus radicales contre les nationalistes ; en témoigne, l’opération de liquidation qui me visait en 1978, avec quatre autres militants, et qui a été révélée par que le patron à l’époque de l’Office Central de Répression du Banditisme – O.C.R.B. -, Aimé Blanc. De telles provocations permettraient à certains services de l’État de faire monter la tension et d’utiliser la situation politique de l’île pour des objectifs électoraux « franco-français ».

La priorité est, dans l’immédiat, de ne pas donner l’occasion à Pierre Bertolini d’accomplir ses funestes desseins. Je prends immédiatement contact avec le regretté Marcel Lorenzoni. Je l’ai déjà rencontré au maquis. Nous nous retrouvons le soir-même dans l’appartement d’une militante. Je suis accompagné de B.J., responsable du « Front » d’Ajaccio, un peu en retrait mais présent dans les situations difficiles. J’explique la situation à Marcel et lui fait part de la nécessité pour lui et ses frères, dans un premier temps, de ne pas être à Bastelica lorsque Pierre Bertolini et ses complices se rendront au village. Il me remercie mais refuse de quitter le village ce jour-là. Il veut, au contraire, accueillir les « barbouzes » comme il se doit. J’essaie de lui expliquer notre analyse et le besoin de gagner du temps. La discussion est âpre mais, finalement, il se range à mon avis. Je pense qu’il ne faut pas agir à la légère et qu’il nous faut réfléchir sérieusement à cette nouvelle situation pour décider ensemble des suites à donner. Nous convenons de nous revoir rapidement car il faudra réagir très vite pour éviter de redonner aux « barbouzes » l’occasion de s’attaquer à lui ou à ses frères.

 Le 6 janvier vers 13 heures, j’apprends que des « barbouzes » ont été interceptés à Bastelica et que les forces de police en nombre commencent à bloquer toutes les voies menant à Bastelica. J’imagine que Marcel a vraisemblablement discuté avec les militants de l’U.P.C. avant de prendre sa décision. Soit, il n’a pas tenu sa promesse, soit ses amis n’ont vraisemblablement rien voulu entendre, préférant intercepter le commando pour dénoncer publiquement les « barbouzes ». Edmond, lui-même, ne sera finalement prévenu qu’après l’interception.

Les trois personnes interceptées ont été conduites manu militari dans une bergerie où elles sont questionnées. Puis, elles sont amenées à la Mairie du village ; les autorités sont alors prévenues. En présence du Capitaine Alain Trévisiol, Commandant du Groupement de Gendarmerie, qui aura un comportement responsable car il croit en un règlement amiable, les interceptés sont à nouveau questionnés. Le Substitut de la République est dépêché sur place en compagnie de Dominique Renucci, Directeur de cabinet du Préfet Claude Vieillecazes. À l’annonce de l’événement, les nationalistes affluent vers Bastelica. Les forces de police sont acheminées, elles aussi, en nombre vers Bastelica. Elles bloquent les voies d’accès et dressent un barrage à Cauro, situé à quelques kilomètres de Bastelica.

 Le « Collectif nationaliste de Bastelica », regroupant les nationalistes locaux, reçoit les journalistes qui ont pu, malgré les barrages, rejoindre les lieux et les laisse questionner les trois interceptés. Alain Olliel parle, reconnaissant qu’il est membre du R.P.R. et du S.A.C. On apprendra qu’il a été condamné pour vol d’armes à la Base aéronavale d’Aspretto et condamné à deux ans de prison aux Baumettes à Marseille. Cela ne l’a pas empêché d’obtenir l’autorisation d’ouvrir son armurerie à sa sortie de prison grâce à la complaisance du Président du Tribunal de Grande Instance d’Ajaccio ! Léonelli reconnaît, lui, qu’il est un infiltré. Bertolini avoue qu’il est le responsable de « Francia » et qu’il voulait se venger de Marcel Lorenzoni qu’il rend responsable de l’attentat  dont il a été victime. L’implication de Dominique Renucci, Chef de cabinet du Préfet, est établie par les aveux des trois hommes qui parlent de son rôle vis-à-vis de « Francia ». Une conférence de presse plus explicite avec les déclarations des trois hommes est prévue le lendemain lundi 7 janvier à 15 heures.

Malgré le déploiement des forces de police, je contacte Stefanu Cardi. Il habite sur la route de Bastelica. Nous faisons le point et je lui demande de se rendre immédiatement sur Bastelica pour entrer en contact avec Marcel dans le but de coordonner nos interventions. J’apprendrai par la suite qu’il n’a pas pu se faire entendre de Marcel. Se méfiant des réactions du « Front » et craignant de perdre le contrôle de la situation, il l’a même placé… « sous surveillance« , le mettant en quelque sorte aux arrêts ! Ce dernier en sera profondément vexé et pour cause !

Le lundi matin, la conférence de presse est avancée à 10 heures car les forces de police, qui ont reçu des renforts, encerclent plus rigoureusement le village contraignant les gens à s’y rendre à pied à travers la campagne. Des personnes connues pour leur appartenance à « Francia », venues notamment de Corte, sont repérées aux barrages. Surveillées, elles renoncent à tenter quoi que ce soit pour venir en aide à Pierre Bertolini et préfèrent rebrousser chemin.

Le lendemain mardi, les communications avec Bastelica sont coupées. Des herses sont placées sur toutes les routes menant au village. La Préfecture arrête toute négociation. Précédées d’un avion léger et d’un hélicoptère « Alouette », les forces de police commencent à progresser vers le village avec trois engins blindés. L’après-midi, Bastelica est envahi, plusieurs maisons sont investies – dont celle de Marcel – après jets de grenades lacrymogènes et entrée en force, « P.M. » à la hanche. Une vingtaine de personnes est interpellée. Le Maire, Pierre Porri, démissionne pour protester contre l’investissement de son village. Mais les otages n’y sont plus. Pierre Bertolini a été évacué en lieu sûr en passant par le maquis. Alain Olliel est toujours aux mains d’une trentaine de nationalistes. Vers 2 heures du matin, regroupés dans sept voitures, ils foncent vers Ajaccio. Ils réussissent à franchir les barrages sous les yeux stupéfaits des gardes-mobiles et des C.R.S. dépassés par les événements et incapables d’esquisser le moindre geste pour les arrêter.

À 3 heures, les « insurgés » pénètrent en force dans l’hôtel Fesch, à 100 mètres de la Préfecture, prenant sans violence les propriétaires, le personnel et les clients de l’hôtel en « otages ».

Stefanu Cardi a réussi à quitter Bastelica. Il repart sur Ajaccio où, dès les premières heures de l’aube, commencent à se rassembler des nationalistes venus de toute la Corse tandis que les forces de police encerclent l’hôtel. Par le biais de la structure du « Canal Habituel » et sur information d’Étienne, nous nous faisons remettre Léonelli par des membres du « Collectif nationaliste de Bastelica » qui l’ont fait partir du village par le maquis. Le « Front » le prend en charge et le planquera, aidé par un réseau de sympathisants, le temps que la situation se calme.

La ville est quadrillée par les forces de police dans une ambiance d’état d’urgence. Trois escadrons de 85 hommes chacun – dont un héliporté – les hommes du G.I.G.N., de l’O.C.R.B. vont renforcer le dispositif en place. Le Préfet reconnaît la présence de plus de 1.500 hommes qui vont, dans les jours qui suivent, imposer le couvre-feu à Bastia, Ajaccio et Corte.

Autour de l’hôtel, les nationalistes se regroupent pour empêcher l’assaut. Les journalistes sont convoqués pour une conférence de presse dans l’hôtel. Le journaliste de l’A.F.P., qui décrit la situation de façon partisane et peu favorable aux « insurgés« , est expulsé de l’hôtel… où il était client. La Préfecture impose un « black-out » sur les informations, suscitant une vive réaction des syndicats de journalistes qui dénoncent les atteintes à la liberté de la presse.

À l’intérieur, les « insurgés » laissent les clients libres de circuler, insistant sur le fait qu’ils ne sont pas des « preneurs d’otages« . Ils réaffirment leurs revendications, récusant Dominique Renucci comme intermédiaire avec la Préfecture pour ses responsabilités à « Francia ». Ils demandent la diffusion de leur conférence de presse dans les médias en réclamant la venue d’un Juge d’Instruction et du Procureur de la République. Le Préfet, Claude Vieillecazes, se préoccupant surtout du sort des « barbouzes », répond qu’il ne négocie pas avec des « racketteurs et preneurs d’otages« .

Mercredi, vers 13 heures, les barrages sont renforcés et des incidents se produisent avec les personnes venues soutenir les « insurgés« . Les grenades au chlore répondent aux bousculades suivies de jets de pierres, de bouteilles ou de bombes artisanales. Les deux Présidents de la F.D.S.E.A. servent d’interlocuteurs avec le commando de Bastelica. Un drapeau corse flotte à une fenêtre de l’hôtel dont toutes les issues sont fermées.

À 15 heures, une délégation de cinq personnes – Albert Ferracci du P.C.F., Edmond Simeoni, Ange Pantaloni du P.S., Dominique Alfonsi du F.P.C. et Antoine Buresi de l’Association des Médecins –  veut rentrer dans l’hôtel. Le Préfet récuse Edmond. La délégation est bloquée au second barrage ; elle refuse alors de rentrer sans Edmond. L’Évêque de Corse réussira, lui, à pénétrer à l’intérieur ; il veut croire en une issue favorable. Le Maire d’Ajaccio, Charles Ornano, et son adjoint Marc Marcangeli, pénètrent à leur tour dans l’hôtel, suscitant une poussée de fièvre des autorités qui craignent que les « insurgés » ne refusent de les laisser ressortir au vu de leur engagement anti-nationaliste. Mais c’est mal connaître la mentalité corse, ils ne risquent rien dès lors qu’ils tentent de régler la situation au mieux.

Les incidents vont se multiplier après le départ des délégations et, très vite, conduire au drame. Les affrontements se succèdent autour de l’hôtel et dans le centre-ville. Des gens sont sauvagement pris à partie. Plusieurs manifestants, dont Jean-Claude Lucchini – fils du résistant « Ribellu » – sont matraqués et interpellés. Stefanu Cardi, en première ligne, se fait rouer de coups par les C.R.S. Il n’est pas arrêté mais il portera toutefois durant plusieurs jours les séquelles des coups reçus et ne pourra plus, pendant quelques temps, nous servir de relais auprès des groupes dont il a le contact.

Devant la tournure des événements et face aux charges répétées des forces de l’ordre, un homme sort son arme et tire. Un C.R.S. est tué et deux sont blessés. C’est la panique parmi les forces de l’ordre qui se contredisent entre elles. À minuit et demi, les policiers de l’O.C.R.B. mitraillent une voiture près de la place du Diamant, tuant la conductrice – Michèle Lenck – et blessant grièvement ses deux passagères. À 2 heures, aux Salines, les gardes mobiles tirent sur une autre voiture, tuant le jeune conducteur – Pierre Marangoni -. Une altercation éclate entre les gardes mobiles et la police urbaine composée d’une majorité de Corses qui supportent mal le comportement des forces de l’ordre qui ont débarqué.

La nuit se termine dans la tragédie et la ville se réveille dans l’odeur de poudre et de sang. La colère gronde dans la population. Le couvre-feu est décrété sur Bastia, Ajaccio et Corte par le Ministre de l’Intérieur, Christian Bonnet. De nombreuses personnes sont passées à tabac sans ménagements. À Bastia, Alain Piazza, porteur d’une arme, est interpellé. À Ajaccio, Thierry Clérigues est intercepté avec une « 22 Long Rifle » dans sa voiture. Ils seront condamnés à des peines de prison de plusieurs mois.

Le G.I.G.N., sous la houlette du Commandant Prouteau, est dépêché sur place. Le lendemain, durant toute la journée, les manifestants stationnent dans le centre-ville et devant la Préfecture. Des Maires, qui veulent être reçus par le Préfet, sont pris à partie par des policiers. La nuit tombée, on craint que la scénario de la veille ne se reproduise.

Le « Collectif des 44″, qui regroupe spontanément organisations politiques, socioprofessionnelles, syndicales et associatives et qui siège cours Napoléon, appelle à une grève générale pour le vendredi.

Claude Vieillecazes, recevant la presse,  ne répond pas aux questions précises sur les drames. Il demeure évasif en disant que le dossier est géré par Paris. Il est surtout préoccupé par le sort de Pierre Bertolini et d’Alain Olliel qui n’ont pas été retrouvés malgré les nombreux ratissages dans le maquis. Il traite de nouveau les nationalistes de « racketteurs et de preneurs d’otages« , les appelant à « se rendre sans conditions« . À 15 heures, il refuse toute médiation. Quelques clients de l’hôtel sont progressivement relâchés ; les occupants insistent sur le fait qu’ils ne sont pas des preneurs d’otages et que ces derniers sont très bien traités. Cela est confirmé aux autorités et à la presse par les personnes relâchées.

Les occupants sont sous le choc des événements dramatiques de la nuit. Les discussions s’amorcent d’une part entre Christian Lorenzoni – un des frères de Marcel – et le Capitaine Barril devant l’hôtel et, d’autre part, entre le Commandant Prouteau qui, avec ses hommes progresse sur les toits vers l’hôtel, et Marcel Lorenzoni. Les hommes du G.I.G.N. interpellent François Buteau, du groupe culturel « Canta u Populu Corsu« , qui tente de rejoindre l’hôtel par les toits. Il sera libéré une semaine plus tard.

Le Commandant Prouteau et Marcel – tous deux anciens Parachutistes – réussissent vers 11 heures à se mettre d’accord. La reddition est acquise malgré quelques résistances au sein des « insurgés« , au nombre de 38, qui sortent accompagnés des dix « otages » restants. Alain Olliel est avec eux. Ils remontent jusqu’au commissariat, encadrés par le G.I.G.N., drapeaux en tête et chantant  « Diu vi salvi Regina« .

Ils sont ensuite tous transférés sur Paris et écroués dans diverses prisons. Plusieurs centaines de manifestants stationnent pendant ce temps devant la Préfecture. Quelques  incidents se produisent mais les forces de l’ordre ont vraisemblablement reçu l’ordre de ne pas bouger pour ne pas ajouter à la tension.

Après ces événements dramatiques, la Corse est sous le choc. Les lycéens se mettent en grève et organisent un « sit-in » devant la Préfecture. La Corse est totalement paralysée par une opération « Isula morta« . Le « Collectif des 44″ demande le retrait de toutes les forces de police, la libération des emprisonnés et que la lumière soit faite sur les circonstances des drames de la nuit précédente. Le samedi, deux manifestations sont organisées à Bastia et Ajaccio. Elles rassemblent à elles deux près de 10.000 personnes. Le P.C.F. a appelé la population à rester chez elle pour qu’il n’y ait pas de débordements. Le P.S. n’a pas appelé à manifester. Mais le nombre de manifestants, parmi lesquels des militants du P.C.F. et du P.S. qui n’ont pas accepté leurs consignes, va inciter ces partis à réfléchir et à se rallier aux autres mobilisations d’autant qu’aucun incident ne s’est produit conformément aux appels des organisateurs. Dans la foule, plusieurs drapeaux rouges à « Tête de Maure » portés par des militants d’une organisation maoïste font sensation. Les femmes vont s’organiser en collectifs et « Donni Corsi » sera créée dans la foulée par Danièle Maoudj, très émue par l’incarcération de ma future épouse – qui est son amie – et de Laetitia Gaspari – épouse de Maurice  Lorenzoni – toutes deux présentes à l’intérieur de l’ »Hôtel Fesch » .

Dans la nuit de samedi à dimanche, Pierre Bertolini est retrouvé devant la Mairie d’Olmeto par le Maire, averti par téléphone. Il a été bien traité dans les deux endroits différents où il a été retenu par des militants nationalistes. Le Procureur de la République vient le récupérer à 3 heures du matin. Il l’inculpe de « transport d’armes et de munitions » tout comme Alain Olliel. Les journalistes remarquent que le Procureur, parlant de Bertolini, l’appelle avec familiarité « Berto » ! On apprend qu’un stagiaire de l’O.C.R.B. – Olivier Larcher – inculpé dans la mort de Michèle Lenck pour « homicide involontaire » a été laissé en liberté.

Le dimanche, des manifestants se heurtent aux C.R.S. et bloquent le port d’Ajaccio en empêchant le débarquement de matériel militaire acheminé dans l’île en renfort. Plusieurs personnalités de l’île et de la diaspora publieront une lettre s’insurgeant contre le traitement fait à la Corse. Parmi elles, le Professeur François Mattei, père d’un futur Ministre de Droite dans les années 2000, qui, lui, n’aura pas la même relation avec la Corse.

Le lundi, les lycéens sont à nouveau en grève. Le mardi, ils occupent les locaux de F.R.3, dénonçant la manipulation des informations sur la situation dans l’île. Les agriculteurs menacent d’occuper tous les centres des Impôts et de barrer les routes. Ils attendent le résultat d’une rencontre sur le sort de leurs pairs emprisonnés à Paris organisée entre les responsables de la F.N.S.E.A. et le Ministre de l’Intérieur – Christian Bonnet – qui gère la crise avec Jean Paolini – ancien Préfet de police et Directeur de son cabinet – et Jean-Etienne Riolacci – ancien Préfet de Corse et Conseiller de Valéry Giscard d’Estaing -. Le Ministre de l’Intérieur, dans une déclaration fracassante, ne manque pas d’accuser les nationalistes d’être « à la solde de l’étranger« . Cette vieille rumeur sera reprise plusieurs années plus tard par le Ministre des Armées, François Léotard.

Le mardi, un rassemblement se tient à Bastia où, le lendemain, une réunion publique est organisée. À Paris, un meeting qui réunit un millier de personnes se déroule à la Mutualité en solidarité avec les 102 prisonniers politiques corses, avec le soutien du P.C.F., du P.S. et de la L.C.R. La C.S.C. de cette ville occupe R.T.L. pour exiger la diffusion d’un communiqué en leur faveur. À Marseille, une manifestation soutenue par les mouvements d’extrême-Gauche est organisée pour réclamer leur libération.

Au Parlement européen, 21 députés radicaux italiens et d’extrême-Gauche demandent un débat sur « l’état d’urgence en Corse« . Le débat est refusé sur la pression du Gouvernement français. Une Députée française de Droite – Christine Scrivener – déclare « la France n’a pas de leçons à recevoir en matière de politique intérieure« . En juin, les députés de Droite, dont Simone Veil, et le Gouvernement français, tenteront d’empêcher Edmond Simeoni de tenir une conférence de presse sur les « barbouzes » au Parlement européen à l’initiative de certains Députés flamands parmi lesquels Coppetiers. Edmond pourra néanmoins arriver à ses fins, même si la conférence de presse sera en partie occultée par nombre de journalistes par les pressions qu’ils subissent.

En attendant, la mobilisation se développe en Corse. Les groupes culturels occupent la S.A.C.E.M. à Ajaccio. Le 19 janvier, les agriculteurs et les transporteurs dressent une vingtaine de barrages routiers dans toute l’île. Le 24 janvier, les agriculteurs occupent trois domaines Margnat à Aléria, Sartène et Porto-Vecchio pour protester contre les abus en matière de cumuls et en solidarité avec les emprisonnés – Margnat devra finalement vendre ses domaines coloniaux à la S.A.F.E.R. Corse pour qu’elle les redistribue à des agriculteurs corses -. Les organisations syndicales agricoles se sabordent pour dénoncer le sort réservé à une quinzaine de leurs adhérents emprisonnés.

Entre temps, dès le lendemain de la nuit dramatique du 9 janvier, j’ai rencontré J.B. pour faire le point et surtout discuter de la suite à donner à la cavale d’un jeune agriculteur soupçonné par la police d’être l’auteur des coups de feu mortels contre le C.R.S.     

Le jeudi, des inspecteurs de l’O.C.R.B., tentent de l’interpeller dans son village de la vallée de la Gravona. Il réussit à s’enfuir sous les tirs des policiers qui, heureusement, ne l’atteignent pas. Des renforts en C.R.S., avec hélicoptère et chiens, fouillent le maquis mais il connaît les lieux comme sa poche et ils ne le retrouvent pas. Les policiers embarquent sa compagne pour faire pression sur lui et l’amener à se rendre. Celle-ci devra être hospitalisée lors de sa garde à vue. Le Maire de la commune, un radical de Gauche, s’insurge contre les méthodes des forces répressives et menace de mobiliser ses administrés si les policiers ne le quittent pas.

À Aléria, un commando de militants du « Front », dont le responsable de la région Cervione, enlève le propriétaire-rapatrié d’un domaine agricole, Jean-Robert Dumont. Client de l’hôtel, Gérard Vincenti l’a quitté en accord avec les « insurgés« . Partant d’un sentiment de solidarité louable, il a organisé dans la précipitation cette action en soutien afin d’empêcher l’assaut.

Nous aurions aimé que les autres régions réagissent pour desserrer l’étau sur Ajaccio. Ce sont les instructions qui avaient été données en cas de répression. Le quadrillage de l’île, imposant quasiment un couvre-feu, ainsi que les ratissages policiers durant ces jours d’extrême tension, constituaient une telle agression contre les Corses qu’une réaction contre les forces de répression aurait été logique et aurait reçu l’assentiment de nombreux insulaires. L’opération Dumont va mal se terminer pour ses auteurs. Cette improvisation permettra aux policiers, sur la foi de renseignements donnés par le rapatrié une fois relâché sain et sauf le 11 janvier, de remonter jusqu’à eux et de les interpeller. Huit militants de la région Aléria-Cervione sont ainsi écroués à Paris dans les jours qui suivent

Au vu du quadrillage policier, il m’est très difficile et, pour le moins, risqué de circuler. Nous sommes de plus confrontés au problème de l’agriculteur désormais recherché par toutes les forces de police et à celui de Yannick Léonelli sur lequel circulent toutes sortes de bruits. Nous l’avons récupéré et il faut le mettre dans un endroit sûr. Stefanu Cardi étant immobilisé depuis que les forces de l’ordre l’ont sauvagement matraqué, nous nous répartissons comme nous pouvons le travail. J.B. s’occupe de régler la situation de l’agriculteur qui doit se soustraire aux recherches policières. Je m’occupe, avec le « Canal Habituel », de mettre Léonelli en lieu sûr.

Nous le mettons à l’abri durant une quinzaine de jours en Corse ainsi que sa compagne – D.C. – que les policiers veulent interroger et chez laquelle ils ont perquisitionné. Au bout de quelques jours, nous les réunirons puis, une fois l’étau desserré, nous leur ferons quitter l’île début mars pour le Sud de la France où Léonelli peut compter sur des connaissances pour assurer leur cavale. Pour couper court aux différentes rumeurs le concernant, il transmet une lettre aux médias, écrite avec le « Canal Habituel », où il expose ses motivations. Il rappelle ce qu’il a dit à Bastelica, à savoir qu’il est un militant du « Front » infiltré au sein de « Francia ». Il donnera même une interview exclusive, négociée par le « Canal Habituel » à « Paris-Match« , une ou deux photos accompagnant la missive sous forme d’interview. Par un système de boîtes aux lettres, surtout en poste restante – procédé assez sûr à l’époque – je le mettrai ensuite en relation avec les militants de Paris pour qu’il puisse travailler en coordination avec eux.

Malgré les difficultés, le « Front » doit reprendre la main. La « Ghjunta« , au fur et à mesure des discussions et des réunions et à cause aussi de plusieurs arrestations, a fini par ne plus se réunir laissant le « Cunsigliu » coordonner les différentes régions. Les contacts sont rétablis. Nous publions d’abord deux communiqués dans lesquels nous apportons notre total soutien aux nationalistes de Bastelica, dénonçant les activités des « barbouzes » reliés directement aux services de la Préfecture et nous réservant le droit d’intervenir par des actions de riposte. Nous insistons sur le fait que nous n’avons ni voulu profiter de la situation, ni mettre en danger les nationalistes de l’hôtel Fesch. Nous rappelons que, déjà, en mars 1979, à la suite de la série d’attentats perpétrés par « Francia » en riposte à notre « nuit bleue » de la veille, nous avions insisté sur leur rôle et réaffirmé notre refus de l’affrontement entre Corses.

Durant les jours qui suivent, l’organisation va réaliser plusieurs attentats : la caserne Sainte- Ursule de Bastia, la Légion à Asco, la D.D.E. de Furiani,  la Sous-Préfecture de Sartène, la gendarmerie de Peri sont plastiquées ou mitraillées. Le 12 janvier, 12 actions simultanées visent les banques à Ajaccio ; le lendemain, huit banques sont visées à Bastia. La station d’aquaculture à Pinia est plastiquée par un commando venu par la mer. Le barrage de Corscia est visé.

Après nos actions, trois personnes sont interpellées à Ajaccio et deux à Bastia. Ces dernières ont le seul tort d’avoir un ou deux de nos tracts en leur possession.

Le « Collectif des 44″, quant à lui,  prépare sa manifestation du samedi 24 à Ajaccio. Ce sera la plus importante manifestation dans l’île depuis la Libération en 1943. Les nationalistes précisent dans un communiqué qu’ils ont dû se plier à la majorité pour accepter la présence de drapeaux français portés par des manifestants de Gauche mais que, pour eux, ce drapeau français en ces circonstances ne symbolisait que la répression et la négation des droits du peuple corse…. »

Le S.A.C. s’appelle « Francia » en Corse…

La veille de la manifestation du « Collectif des 44″, vendredi 23 janvier, le « Front » organise une conférence de presse en présence d’une quarantaine de ses militants….

FLNC-poggioli-livreA suivre dans le livre de

Pierrot Poggioli
FLNC, année 70, pages 100à 109.

Remerciement à l’auteur.

Tout Droit de publication Réservé, Source’s’ Corsicainfurmazione.org / Storiacorsa.unita-naziunale.org / Pierre Poggioli, FLNC année 70, Edition DCL

#Corse @FemuACorsica « il s’agit d’une visite politique avec un contenu, qui reste à définir » #VisiteCazeneuve

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(Alex Bertocchini – Alta Frequenza) – Bernard Cazeneuve sera présent cette semaine, ce sera vendredi après midi à Ajaccio, pour assister à la cérémonie des voeux de Christophe Mirmand, préfet de Corse.

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Ni les services du ministère de l’intérieur, ni ceux de la préfecture de Corse n’ont, pour l’heure, communiqué sur les raisons et le contenu précis de cette visite ministérielle. On peut supposer qu’il ne s’agira pas seulement de mondanités ni « d’inauguration des chrysanthèmes » car on ne déplace pas le n° 2 du gouvernement pour des raisons futiles, même si une opération de « Public-Relations » à destination de la Corse reste toujours intéressante pour Paris. Le gouvernement et cela remonte jusqu’au président de la Republique, avait dit aux corses d’avancer des propositions; après deux grosses années de travail ces propositions ont pris la forme de votes très larges à l’assemblée de Corse et, si on peut se permettre, la balle est à présent dans le camp de l’état. C’est en tous cas le sentiment e Jean Christophe Angelini, et il nous le dit.

 Écoutons le président du groupe Femu a Corsica à l’Assemblée de Corse

#Corse Municipales Aiacciu Cità Corsa « Corsica Libera saura défendre les intérêts du peuple Ajaccien »

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(Michaël Andreani – Alta Frequenza) – Samedi, Aiacciu Cità Corsa a dévoilé les 49 noms de la liste qui briguera les suffrages des électeurs ajacciens pour la municipale du 25 janvier prochain.

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On retrouve bien sûr en tête de celle-ci Paul Leonetti, suivi par la conseillère territoriale Corsica Libera, Josepha Giacometti. Des militants nationalistes de la première heure, mais aussi bon nombre de jeunes composent cette liste dans laquelle figurent également deux anciens colistiers de Simon Renucci et nationalistes d’Aiaccini, à savoir Jean-Paul Carrolaggi en cinquième position et Véronique Romagnesi à la quatorzième place.

Au rang des personnalités, figure notamment, et à la 49ème et dernière place, d’ordre symbolique, l’actuel Bâtonnier de l’Ordre des Avocats d’Ajaccio, Dumè Ferrari. Faire véritablement d’Ajaccio une ville corse, avec une vision nouvelle pour son développement et la vie de ses habitants, c’est le crédo d’Aiacciu Cità Corsa et de son leader Paul Leonetti .

Ecoutez-le

#Corse – Les élections de l’Ile Rousse fixées au 8 et 15 février en cas de second tour dans deux bureaux

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(FR3CORSE) Les dates de l’élection municipale partielle de L’Ile Rousse sont connues. Après l’annulation du scrutin de mars dernier, les électeurs voteront le 8 février prochain et éventuellement le 15 février pour le second tour.
FR3CorseLe vote se déroulera dans 2 bureaux seulement… Ce fut l’une des raison invoquée pour expliquer l’annulation…

Lire la suite sur FRANCE3CORSE

#Corse @F_Alfonsi « Les défis de 2015″

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Faire preuve d’humanité face aux drames humanitaires, accepter la vérité des situations de détresse économique, et respecter la démocratie des peuples qui s’expriment librement, tels seront les principaux défis européens pour 2015.

defi2015corsecorsicaLes valeurs d’humanité sont-elles encore au programme des politiques européennes ? C’est en Méditerranée que cette question se pose désormais. L’Italie est sans doute en train de sauver l’honneur des démocraties européennes en maintenant « Mare nostrum », une politique coûteuse qui détecte les embarcations en détresse et cherche à leur porter secours avant que les centaines de réfugiés qui y ont pris place ne meurent noyés comme des milliers de victimes avant eux. Jusqu’à ce jour, l’Europe se refuse à soutenir l’Etat italien pour continuer et amplifier cette politique. Par contre, elle est soutenue par le peuple sicilien dont les côtes, particulièrement à Lampedusa, reçoivent la plupart de ces migrants. Ainsi Marine Le Pen, venue il y a plusieurs mois faire sa pub anti-immigrés et anti-européenne devant les centres d’hébergement de l’île sicilienne avait-elle été copieusement sifflée par les habitants révulsés de se voir reprocher d’avoir porté secours et arraché à une mort certaine des malheureux, y compris de nombreux enfants. Car personne ne vit de la même façon une situation de détresse humaine selon que l’on en est les témoins directs ou non. Et l’Europe du Nord devra bien se résoudre à admettre que l’Italie doit être soutenue afin que l’attitude d’humanité reste la seule option acceptable face aux drames les plus tragiques.

La vérité est-elle encore une valeur au programme des politiques économiques ? Car l’heure de vérité est en train de sonner en Grèce pour la politique économique européenne. Et cette vérité est simple : les réponses des « économistes officiels » à la crise ont poussé le peuple grec à bout. Après cinq années de sacrifices que l’on ne peut imaginer quand on vit en France où la crise a été, à ce jour, incomparablement moins sévère, le peuple grec pourrait sonner la révolte par les urnes en élisant un gouvernement « anti-austérité », prêt à se mettre en opposition avec la « troïka » qui orchestre le soutien européen. Un dialogue s’en suivra obligatoirement entre les futurs dirigeants grecs et la toute récente commission Juncker. L’issue de ce dialogue sera capitale pour éviter l’éclatement de l’Union européenne, car le peuple grec n’est pas le seul peuple mis dans une situation insupportable. Un tournant sera pris si la vérité grecque s’impose face aux dogmes économiques dominants, c’est à dire, pour dire les choses très simplement, si les économies les plus prospères acceptent de contribuer davantage au redressement de ceux qui ont le plus souffert.

La démocratie est-elle encore un principe majeur pour les chefs d’Etats européens ? La question s’est posée avec force au Royaume Uni quand l’Ecosse a voté à propos de son indépendance. Toutes les promesses faites pour empêcher la victoire du « yes » seront sans lendemain si le peuple écossais devait relâcher sa pression ! En Catalogne, le gouvernement espagnol ne veut rien entendre de la volonté du peuple catalan. Il est même en train d’instaurer un « délit de démocratie », puisque le Président de la Generalitat de Catalunya, Artur Mas, est traîné en justice pour avoir organisé, « illégalement » selon la justice espagnole, un referendum dans son pays, en application des principes démocratiques les plus basiques. Le même déni de démocratie atteint le gouvernement français, et si Manuel Valls a choisi de s’exprimer à Madrid durant les fêtes de fin d’année pour s’opposer frontalement aux aspirations du peuple catalan, c’est pour inscrire la France dans la même perspective politique, celle des chefs de gouvernement qui refusent de dialoguer avec les peuples sans Etat qui aspirent à leur émancipation.

Aussi, le peuple corse sera probablement traité avec le même mépris lorsque viendra l’heure des réponses officielles aux demandes de l’Assemblée de Corse, pourtant votées à une très large majorité. Et en Corse, comme en Catalogne ou en Grèce, la force des urnes devra imposer la raison du peuple corse face aux positions de blocage obstiné des pouvoirs dominants. A cet effet une voie peut s’ouvrir enfin lors des territoriales de décembre prochain.

Tandu, forse, 2015 sarà una bella annata pà a Corsica. Cusì sìa, è, à tutti, Pace, Salute, è Libertà !

FRANCOIS ALFONSI

#Corse Municipales à Ajaccio : Laurent Marcangeli : Retrouver un cycle vertueux !

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(Maria Lanfranchi – Alta Frequenza) - Retrouver un cycle vertueux au service de la ville : c’est le credo avancé ce matin par Laurent Marcangeli, candidat à l’élection municipale ajaccienne du 25 janvier prochain.

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Une conférence de presse en présence de ses colistiers pour évoquer sa vision de l’Ajaccio de demain. L’occasion aussi de revenir sur les grands dossiers : le PLU,  le stationnement, le déplacement urbain, l’ANRU, la citadelle et le patrimoine, la santé avec  le chantier du futur hôpital.

Laurent Marcangeli veut également impulser une véritable révolution du cœur de ville, tout en mutualisant les projets avec d’autres collectivités dont la chambre de commerce.

Retour sur ces priorités en compagnies de Laurent Marcangeli, candidat à la municipale ajaccienne


#Corse Femu Aiacciu – @FemuaCorsica « Aiacciu, di cori è di stintu ! » #Municipale #Ajaccio

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La population est à nouveau appelée aux urnes car le Tribunal Administratif a sanctionné les pratiques électorales condamnables rappelant un passé et un passif qui ont ruiné la Corse.

FemuAiacciuFemuACorsicaLe climat délétère qui s’est installé en ville entre la droite et la gauche et que la population réprouve est préjudiciable à la nécessaire harmonie sociale et compromet les convergences qui seront nécessaires à la cité, au lendemain de l’élection municipale.

Si on ajoute à un climat économique très dégradé, aggravé par une saison touristique médiocre, l’invalidation du PLU d’Ajaccio, faisant suite aux 13 décisions similaires en Corse, fait croitre les incertitudes économiques, et compromet les investissements et l’emploi.

Femu Aiacciu – Femu a Corsica aborde cette élection avec une équipe jeune, ouverte et rénovée, porteuse de transparence et garante d’une démocratie locale et participative, vivante et apaisée.

Femu Aiacciu – Femu a Corsica a pour ambition de donner à notre ville tous les atouts d’un développement plus égalitaire et à la hauteur de son statut de capitale ; par le dialogue, par la créativité, par l’innovation et la mobilisation de toutes les forces vives et en lien étroit avec le développement de la Corse.

Femu Aiacciu – Femu a Corsica veut qu’Ajaccio redeviennent un lieu d’épanouissement culturel, comme elle l’a été par le passé, y compris pour la culture corse.

Femu Aiacciu – Femu a Corsica vous invite à une démarche démocratique, collective, constructive, transparente garante du mieux vivre ensemble toutes et tous ensemble.

José Filippi

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#corse – Zone franche rurale ? Le sentiment de Jean-Felix Acquaviva

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(Alex Bertocchini – Alta Frequenza) - Le nouveau statut fiscal de la Corse, ou du moins la proposition d’un nouveau statut fiscal pour l’île, a été, rappelons le, voté à une très large majorité il y a quelques  semaines par l’Assemblée de Corse.

alta-frequenza

On verra bien ce que dira en fin de semaine à ce sujet, et à bien d’autres sujets d’ailleurs, le ministre de l’intérieur lors de sa visité en Corse, ce sera pour ce vendredi.

Avant l’examen par le gouvernement, et une hypothétique approbation, ce nouveau statut fiscal engendre beaucoup d’espoir et notamment auprès des élus de la montagne. Une part importante, en effet, a été faite aux problèmes des communes de l’intérieur en panne de développement, pour cause d’absence de mesures incitatives et notamment de mesures fiscales. Une zone franche rurale, ce serait quoi?

Écoutons ce qu’en pense Jean Félix Acquaviva, maire d’une commune du Niolu et président de l’Association corse des élus de la montagne.

#corse Mercredi soir sur RADIO PAESE vous pouviez appeler afin de soutenir les prisonniers politiques

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Plus de 3 semaines que les émissions sont suspendues – Aidez RADIO PAYS en envoyant des DONS. Les familles et les prisonniers pourront de nouveau communiquer.

N’oublieZ pas le mercredi soir, Radio-paese: 01 48 59 22 12 pour les patriotes incarcérés sur Paris. 21h à 22h prenez 5 minutes pour laisser un message de soutien. Pensez à eux !!

Generazione76Un scurdate stasera radio-paese Pariggi: 01 48 59 22 12 par i patriotti incarcerati in Pariggi. 21 ore à 22 ore pigliate 5 minute par trasmette un missaghju di sustegnu. Pensate à eddi !

Radio Paese est l’émission d’information corse de Radio Pays, elle est diffusée à partir de 22h un mercredi sur deux (cf calendrier). Aussi, tous les mercredi, de 21h à 22h, Radio Paese ouvre son antenne pour diffuser des les messages de soutien aux prisonniers politiques corses.

Pour laisser un message, appelez le 01 48 59 22 12.

by @Lazezu 

#Corse Municipale Ajaccio: Nouvelles signatures ANTICOR de Simon Renucci et José Filippireloar

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Deux nouvelles signatures de la Charte Ethique ANTICOR que nous avions présentée à l’attention de l’ensemble des candidats aux élections municipales de mars 2014 nous sont parvenues, émanent decandidats à l’élection municipale partielle d’Ajaccio.

ajaccio election Municipale corse corsicaMonsieur Simon Renucci, chef de file de la liste Unis pour Ajaccio, Uniti pà l’avvene, et monsieur José Filippi, chef de file de la liste Femu Aiacciu-Femu a Corsica ont décidé de s’engager envers leurs concitoyens en signant la Charte Ethique et en souscrivant ainsi aux 9 engagements qu’elle comprend.

C’est donc un total de trois candidats, à ce jour, qui ont clairement choisi d’afficher leur détermination d’adopter vis avis de leurs concitoyens une attitude marquée par l’éthique, la transparence des décisions, et le respect des électrices et des électeurs. Nous nous réjouissons de cette prise de conscience.

Vincent Carlotti

 

#Corse #Sulidarità « Aidez nous à sauver Radio Paese » en effectuant un don

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l’appel du jeudi- Radio Pays est une radio créée en 1981 dans le but de participer, en région parisienne, à la diffusion des cultures et langues dites minoritaires au moment où celles-ci reprenaient un nouveau souffle grâce aux mouvements sociaux et culturels des années 1960 et 1970.

Présente lors de l’essor des radios libres au début des années 1980, Radio Pays n’a cessé de se battre pour donner une voix aux cultures alsacienne, basque, bretonne, catalane, corse, flamande et occitane. Malgré les difficultés liées à son activité associative, refusant toute forme de publicité et de soutien commercial, elle diffuse toujours en région parisienne sur le 93.1 FM couplé à un streaming sur Internet.

RadioPaeseRadioPays

Notre radio diffuse les cultures de nos communautés fondatrices mais tente aussi de construire des ponts avec d’autres cultures. L’identité n’est pas pour nous un repli mais une source de connaissance capable d’unir les groupes d’individus dans des berceaux communs.

Ces dernières années, Radio Pays a élargi cette question en accueillant sur son antenne de nouveaux animateurs de Montreuil, une ville-monde proche de Paris, où nous sommes implantés depuis le tout début des années 2000. Nous avons vocation à rester une radio ouverte et populaire.

Aujourd’hui, la pérennité de Radio Pays est gravement remise en cause.

Notre fonctionnement démocratique et consensuel a été mis à mal ces cinq dernières années par une équipe dirigeante dont la gestion a mis grandement en danger l’avenir de notre radio. En janvier 2014, une nouvelle équipe a repris la direction de l’association et travaille depuis sans relâche à redresser la situation.

FAIRE UN DON EN LIGNE

Les premières décisions visant à réaliser de substantielles économies ont été prises. Il s’agit maintenant de faire appel à la solidarité de toutes et de tous !

Ce sont près de 90 000 € que notre association doit trouver rapidement afin d’assurer sa survie !

Étant restée une radio populaire, conservant ce projet unique de rassembler de nombreuses communautés culturelles sous le même toit, nous nous tournons à présent vers nos soutiens, nos adhérents, nos amis ! Aujourd’hui plus que jamais, Radio Pays a besoin de vous. Sauvez votre radio, en faisant un don unique ou mensuel !

Nous vous ferons régulièrement un point sur la situation par le biais de notre site Internet.

(…)

CorsicaInfurmazione.org by @Lazezu 

Revue de Presse et suite de l’article  : 

ALTA FREQUENZA

Corsica Infurmazione: l’information de la Corse, des Réseaux sociaux et des Blogs politiques [Plateforme Unità Naziunale]

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