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#Corse « Du rêve au délire… » Max Simeoni sur @Arritti

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(Unità Naziunale – publié le 18 juin 2018 à 10h37) L’effondrement des clans précédant de peu celui des partis hexagonaux fit croire que la voie vers « l’émancipation » du Peuple Corse était ouverte. En effet de ces ruines a émergé un Président fringant peu lié au système des alternants de la Ve République et en Corse un Gilles Simeoni porté par la coalition électorale des natios. Début de rêve.

Le maître de Élysée jouait au sphinx souriant. Il orchestra un défilé de Ministres tâtant le terrain, continuant à entretenir l’illusion, qui ne disent ni oui ni non aux revendications minimales du Padduc qui avait été voté largement par la CdC avant la déconfiture des clans et dans l’incertitude des primaires des partis hexagonaux divisés. Les ministres en mission repoussent ce Padduc, le tiennent à distance sans le rejeter. Ils préparent la scène pour le dernier mot au Président quand il l’aura décidé. Ils alternent le tiède et le froid. De demie déception en espoir malgré tout, les natios font appel au Peuple pour qu’il manifeste et influence le Président dont la venue est annoncée pour l’anniversaire des vingt ans de l’assassinat du préfet Erignac. Tout le monde pense qu’il va parler de la Corse et peut-être amorcer un processus de dialogue apaisé. Il ne peut pas indéfiniment jouer au sphinx…

Il débarque avec la famille Erignac, une phalange de Préfets, un Mr Chevènement qu’il félicite pour son rôle dans l’enquête confiée au préfet Bonnet et au commissaire Marion. Le tonnerre gronde et la foudre éclate d’un Jupiter qui dit non, condamne et… humilie. Le rêve devient cauchemar.

Comment préserver un avenir, comment continuer à discuter avec ce Président qui détient tous les pouvoirs de la République des jacobins et qui doit mettre en place la loi d’Assemblée Unique votée avant sa consécration par le gouvernement Hollande. Elle portait un espoir ne serait-ce que par la suppression des conseils généraux une très ancienne revendication des natios qui les dénonçaient comme les instruments du clientélisme des clans.

Le stratège élyséen a préparé son piège et il y pousse les natios.

Pas d’art. 74, pas de perspective d’autonomie, un art.72-5 sur mesure. La porte de la ratière tombe. Faits comme des rats. Les natios considérés comme des nuisibles, leur mort politique est programmée.

Tous les moyens sont bons.

L’Assemblée Unique est devenue un piège institutionnel.

Toute initiative sera sous la surveillance des deux parlements, de leurs commissions sous la houlette de l’Elysée. Les natios, portés aux affaires par le suffrage universel, majoritaires «absolus » ne font pas la loi, ils ne sont que des «élus locaux» qui peuvent à la rigueur dire poliment leurs humeurs, leurs états d’âme, rédiger quelques voeux avec précaution sous forme de suppliques entièrement réduits au bon vouloir d’un Président qui a bien en main l’appareil jacobin.

Étouffer tout pouvoir réel dans le présent et l’avenir pour la majorité « légitime» des natios, cette première phase à été conduite de main de maître. Il lui reste à terminer la deuxième, celle de leur dislocation. Il a déjà embrayé, il lui reste à négocier quelques courbes avec l’accélérateur suivant les profils de la route. Les natios ont du mal à l’admettre.

Rêver même un peu éveillés, déconnectés de la réalité jacobine, ce n’est plus du rêve, c’est du délire face à la situation. Résumons-la.

D’un côté, un général en Chef qui, avec ses ministres patrouilleurs a gagné le temps nécessaire d’amorcer le piège par l’art.72-5, la Corse bien arrimée à la République dans un étroit cachot à partir duquel sa majorité doit la gérer sans moyen, sans perspective, dans l’incertitude.

Le doute va gagner une partie du corps électoral qui l’a faite. Autant le général en Chef a su vite créer les conditions d’une attaque surprise, autant il pourrait avoir intérêt à retarder la loi organique qui va définir le périmètre et les moyens d’action de l’Assemblée Unique et de toute façon de l’accoucher malingre et difforme. Il aura tout loisir par ses longues vues depuis son quartier général de se réjouir du spectacle de nos élus, des deux présidents de la CdC s’essoufflant à faire tourner sans fin les roues dans la cage.

La deuxième vague de Messi Dominici vient, elle, tourner autour de la cage souriant prêts à lâcher quelques lots de consolation aux détenus qui doivent dire merci…

Mais surtout ils prennent langue avec les acteurs économiques, les socioprofessionnels, des culturels, des syndicats et promettent quelques mesures non négligeables.

Ces envoyés sont autant de diplomates aux ordres pour faire passer le message que leur patron est le seul à régner, le seul qui décide et qu’il est vain de l’affronter.

À la bonhomie d’une Madame Corse a succédé la rondeur affable d’un Bruneau Lemaire, il aime la Corse, il y a des attaches, il veut inspirer confiance, comme un ami il veut aider. Ils me font penser à des infirmiers d’un pavillon hospitalier pour de grands délinquants distribuant des calmants le soir. Mieux que rien.

Les ministres s’occupent des bobos, ils ne rédigent aucune ordonnance. Le seul prescripteur réside à l’Elysée.

Cette majorité électorale est fragile et le Président a tout loisir à s’employer à la rendre plus vulnérable, plus inefficace, donc moins crédible, plus vite friable à l’usure de leur pouvoir théorique.

Ils ont cru que plus de 56% des suffrages les rendaient légitimes et incontournables, ils apprennent qu’un État centralisé jacobin n’en a que faire… et que comme en Catalogne l’Europe ne peut pas intervenir dans les affaires internes des États. Ils sont seuls. Ils ne peuvent compter que sur le Peuple Corse pour tenir le coup contre cette attaque qui veut leur peau et donc qui veut achever leur Peuple déjà nié, sans droit, et pour pouvoir disposer de sa terre.

Or ils nagent en plein délire quand ils se divisent, se disputent pour des mandats obsolètes en regard de leur mission de sauvetage. La guerre ouverte leur est déclarée et s’ils la perdent cela est sans doute la fin de ce Peuple. N’y a-t-il pas autre chose à faire que des courses électorales et des crocs en jambes?

Oui, d’urgence regrouper les autonomistes dans un parti unifié, solide pilier de défense et mobilisateur de toutes les énergies existantes.

Oui, Femu a Corsica pour commencer et pour poursuivre la guerre avec des moyens démocratiques, la clandestinité serait une aubaine pour les jacobins. La survie passe par là, par plus de responsabilité et d’intelligence collectives, de solidarité et de sacrifices.

Il n’y aura plus d’hommes providentiels mais un Peuple conscient et déterminé pour l’avenir de ses enfants Corses et fiers de l’être.

Max Simeoni sur ARRITTI


#Corse Rassemblement devant la DDTM en soutien aux pêcheurs face au comportement du Directeur Départemental adjoint.

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(Unità Naziunale publié le 18 juin 2018 à 14h02) Face au comportement inadmissible du Directeur Départemental (adjoint) de la DDTM de Haute-Corse, délégué à la mer et au littoral, à l’égard des pêcheurs, mobilisation ce jour à 14h.

Une délégation doit être reçue pour porter les revendications suivantes :

  • demander l’arrêt du harcèlement, des brimades et vexations inutiles
  • demander le départ immédiat du directeur adjoint de la DDTM
  • refuser son autorité

Après l’appel à soutien du 13 juin 2018, une partie mouvement national s’est d’ors-et-déjà positionné : Soutien d’Inseme per bastia et Femu a Corsica le 15 juin.

#Corse – Suite à la conférence de presse de @CoreInFronte, un militant convoqué et entendu pour « tags en réunion »

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(Unità Naziunale Publié le 18 juin 2018 à 16h48) Un militant de Core In Fronte, convoqué au prétexte d’une procédure FIJAIT à son encontre, a finalement été entendu ce jour par la gendarmerie, « pour Tags en réunion » à la demande d’une juge de Bastia, suite à La conférence de presse de samedi.

Core in Fronte assume collectivement ses actions et répondra à cette provocation en continuant le combat politique contre le projet de Lucciana.

Le projet d’implanter 48 logements de gendarmes dans la promotion de SPLM, une société varoise, achetés par une filiale de la caisse de dépôt et consignation, ne peut se faire en catimini. La Corse doit penser elle même son aménagement du territoire et répondre aux difficultés pour le jeunesse corse à accéder à la propriété.

Nous demandons un positionnement public du conseil municipal de Lucciana et un positionnement du Président de l’exécutif de la CDC sur la présence de SPLM en Corse et contre l’implantation ubuesque des gendarmes sur le site de « Lucciana centru ».

« Caserne de gendarmerie clandestine »
La répression comme seule réponse !

Nous appellerons à un nouveau rassemblement à Lucciana dans les prochains jours sur le site.

#DaPerNoi

CORE IN FRONTE

#Corse @Corsica_Libera « Oghje, semu in lu 2018 è chjodenu e classe bislingue »

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(Unità Naziunale Publié le 18 juin 2018 à 17h01Corsica Libera vene oghje par ramintà chì a cunvinzione Statu-CTC (2016/2020) annunciava a generalizazione di e filiere bislingue in e scole materne pò in lu primariu . Oghje, semu in lu 2018 è chjodenu e classe bislingue.

Ramintemu chì in lu 2005 u pianu di sviluppu di l’insignamentu di a lingua è a cultura corsa di l’inziana CTC, era primurosu di mette in piazza un insignamentu bislinguu generalizatu in tutte e scole primarie (nantu à 7 anni da u 2007 sin’à u 2013), cù à tempu a valutazione di 300 maestri di scole in lingua corsa.

DUMANDEMU chì tutti i maestri abbilitati sianu affettati nantu à posti bislingui, cume quelli chì sò esciuti di u cuncorsu bislinguu.

Noi seme quì oghje  davanti à sta scola materna parchè ci hè una classa materna bislingua chì sarà chjosa à a riintrata prossima, quella di sezzione maiò.

#Corse #Photos #vidéos de la conférence de presse de @Corsica_Libera « Contre la suppression des classes bilingues »

CI DUMANDEMU:

Cumu si pò assicurà di mintene a filiera bislingua cacciendu un postu in scola materna, quand’ellu si sà chì à longu andà, a scola elementaria bislingua sarà minacciata anch’ella !

Quandu si sà chì a  lingua Corsa deve esse u prima fattore d’intigrazione, cumu pudemu accittà chì in una scola « REP » sia assicurata a mischiità suciale chjudendu una classa in u bislinguu?

Ramintemu chì quandu hè decisu una chjuditura, ùn si deve micca chjode in u bislinguu !

Semu cù parenti mubilizati cù attori culturali chì intirvenenu in a filiera bislingua, parchè  sta filiera hà un veru prughjettu pedagogicu è a lingua ne hè  un arnese.

Corsica Libera ramenta chì Sampieru, altra scola di a cità, perde dinò una classa à a riintrata à vene, ancu si a filiera ùn hè micca viramente ufficiale.

Ma ci sò d’altri casi in a Corsica sana : in Bastia, in u carrughju di San Ghjasè,  in Campanari, scola d’instituzione chì face parte di e prime scole diventate bislingue.

 Avà chì l’insignamentu dettu immersivu hà da principià infine à sviluppassi è fà e so prove, ùn pudemu accittà di rinculà invece d’avanzà!!!

In e nostre cità e responsabilità sò parecchje :

  • u prublema maiò di demugraffia
  • a manera d’infurmà i parenti a u mumentu di e scrizzione
  • a manera di fà u dispacciu trà i sfarenti settori.
  • U ritturatu, in e so scelte, salvà o chjode!
  • Rinfurzà, a filiera bislingua o nò!

Corsica Libera cù quelli ghjunti à susteneci, dumanda ch’ellu ùn ci sia più chjuditure di classe bislingue ;

DUMANDA à a municipalità d’Aiacciu chì i direttori di e scole bislingue pudessinu participà à e cumissione dette di i « guichet unique » da pudè dà u so parè nantu à e repartizione ;

DUMANDA ch’ella sia fatta una campagna ubligatoria di prumuzione di a lingua corsa quand’elle sò aparte e scrizzione ;

DUMANDA chì i posti di sduppiamentu di i CP à a riintrata 2018/2019 sianu posti bislingui ;

DUMANDA chì u pianu di furmazione è di generalizazione di u bislinguisimu sia rinfurzatu è messu in piazza ;

RAMENTA chì e scole materne sò e fundazione di e pulitiche difese par u muvimentu naziunale da poi sempre, u nostru muvimentu puliticu hè sempre statu  à prò di a lingua è d’una sucetà bislingua, spiecata in parechji puntu in u Corsica 21.

Par compie, Pè a Corsica hà prisintatu una muzione nantu à stu tema à a sessione d’aprile di l’Assemblea di Corsica, chì ghjè stata bella sicura, vutata in maiurità.

Avemu un paese da fà! Ma u vulemu cù a Nostra Lingua!
Ùn ci sfiataremu mai chì sarà sempre a nostra primura!
Lingua Corsa lingua di tutti!
Parchè persa a lingua,  persu u populu !
In lotta par una sucetà bislingua saremu sempre…..

*CORSICA LIBERA
18 juin 2018


Corse Matin Corse Net Infos Alta Frequenza

#Corse #Photos #vidéos de la conférence de presse de @Corsica_Libera « Contre la suppression des classes bilingues »

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(Unità Naziunale Publié le 18 juin à 17h11) Corsica Libera tenait une conférence de presse cet après midi devant l’école de Saint Jean pour s’opposer à la suppression des classes bilingues. (le texte de la conférence de presse ici)

Interventions de Sampieru Andreani, Vanina Buresi, Rinatu Coti et Saveriu Valentini

 


Voici les photos :

#corse – Archives Unità Naziunale : 19 JUIN 1979, Déclaration de Mathieu Filidori, militant du FLNC.

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Un mois de juin 1979 (FIL ROUGE DE LA REDACTION)

Après les premières arrestations de militants du FLNC fin des années 70, le premier procès eu lieu en 1979 et donna lieu à la première tribune politique pour le Front. C’est à ce moment là précisément que le FLNC est apparu comme une organisation politique ancrée dans le peuple Corse.

Le 19 juin 1979 : Procès d’un Peuple, ce mardi 19 juin 1979, Mathieu Filidori, militant du FLNC, lut une longue déclaration.

FILIDORIMFLNCATHIEUDurant deux heures, Matteu Filidori va s’exprimer au nom de tous ses 21 camarades sur la question corse.

Facciu sta dichjarazione in nome di tutti i mio fratelli di lotta, in nome di tutti i militanti di U Fronte di Liberazione Naziunale di a Corsica, in nome di a Nazione Corsa occupata dapoi dui seculi da l’armata francese.

« Ne reconnais jamais les Français pour maîtres ! »

Celui qui parlait ainsi était un nationaliste corse qui devait plus tard trahir son pays. Il s’agit de Napuleone Bonaparte… qui s’exprimait de la sorte dans un de ses manuscrits resté inédit.

Si nous en appelons à son témoignage, c’est pour bien situer la date de l’agression française en Corse, et c’est pour montrer que la réalité de l’état national corse est très proche de nous dans le temps.

L’Histoire, falsifiée par l’occupant français, a été réécrite de façon à occulter la conquête française ; jusqu’à en faire une véritable délivrance. Les Corses, passant de la tyrannie génoise au bonheur dans la citoyenneté française… Ce qui avait été leur désir profond depuis des temps immémoriaux, disent les historiens à la solde du pouvoir colonialiste.

La réalité historique est tout autre

—   la Corse est une Nation

—   la Corse est un pays occupé depuis plus de deux siècles par les troupes françaises

—   le peuple corse, après une histoire multiséculaire faite de résistance à tous les envahisseurs, depuis les mystérieuses statues de Filitosa, en passant par la conquête romaine puis par les longs siècles de lutte contre la République de Gênes, a forgé son unité et s’est constitué en Nation dès le XIVe siècle

— son but a toujours été, dès cette époque l’Indépendance Nationale. Cette aspiration profonde a été atteinte au XVIIIe siècle par l’éta­blissement d’un Etat Indépendant. Notre République a servi de modèle aux révolutionnaires européens et même américains, dont les peuples étaient encore en esclavage sous les gouvernements de droit divin.

Aucun lien de vassal à suzerain n a existé chez nous envers les seigneurs français ou les Rois de France

Nous n’avons pas participé à l’élaboration de la Nation française Nous sommes un pays occupé.

De 1768 à 1820 nous avons résisté les armes à la main à l’Envahisseur français.

Que l’on considère bien ces deux dates

—   1768 20 ans avant la grande Révolution française qui devait créer la France moderne, nous avions un Etat souverain

—   1794 5 ans après cette même Révolution, nous brisions les chaînes coloniales en chassant les forces d’occupation et en proclamant à nouveau l’Indépendance.

Sous l’Empire nous avons résisté. Alors que Bonaparte laissait des traces impérissables dans l’organisation de l’État français, notamment votre Code civil, le Peuple corse, comme le Peuple espagnol, se battait contre l’ennemi impérialiste.

La résistance a continué jusqu’à 1820.

Il faut bien replacer la fin de l’écrasement militaire de la Nation corse, par rapport à d’autres conquêtes, car l’historiographie au service des Français voudrait faire de notre Résistance une simple échauffourée un jour de mai 1769. Et encore, il s’agissait d’un quiproquo, ajoutent-ils…

Les armées de Paoli se battaient contre les Français, croyant que ceux-ci luttaient pour les soumettre aux Génois ; mais, une fois le malentendu dissipé, ce fut le « bonheur » dans la Paix française…

Non, messieurs les Français, il vous a fallu 50 ans de guerre pour briser notre Résistance. 1820, ce n’est pas très loin dans le temps, la con­quête de l’Algérie remonte à 1830.

Nous proclamons à la face du Monde, et devant vous les Magistrats

de l’État français, que nous ne sommes français

                ni par la géographie;

                ni par la langue

                ni par la culture

                ni par les moeurs

                 ni par la communauté spirituelle;

                ni par les intérêts communs, tant économiques que stratégiques.

Et surtout pas par l’Histoire…

Nous sommes une Nation dans le plein sens du terme, et non pas dans le sens d’une vague survivance moyenâgeuse, comme peuvent le revendiquer certaines de vos provinces particulières.

Nous ne sommes pas une minorité nationale anachronique dans un État unifié, mais un pays occupé dont l’organisation étatique souveraine a été détruite par vos armées.

« Nous allons retracer rapidement les deux siècles de résistance du Peuple corse à l’occupation française, puisque, pour la première fois depuis le XVI1I~ siècle, des nationalistes corses peuvent disposer d’une Tribune dont le retentissement sera international.

L ‘État National Corse (1 755-1769).

Au XVIIIe siècle, dans cette période de Monarchie absolue, le Gouvernement corse était d’essence

populaire.

La souveraineté s’exerçait par l’Assemblée Nationale (« Cunsulta ») qui se réunissait tous les ans et disposait du Pouvoir législatif. Les représentants du Peuple étaient élus au suffrage universel par l’ensemble des citoyens.

Les femmes avaient le droit de vote.

L’Exécutif était responsable devant l’Assemblée, il avait le Général de la Nation à sa tête.

Une Constitution garantissait les Libertés Publiques. (Constitution de 1755)

La Justice était populaire et indépendante de l’Exécutif. Le Droit corse était basé sur la dignité de l’Homme et sur la longue tradi­tion communautaire qui établissait un très large domaine collectif des moyens de production et d’exploitation.

Notre État disposait de tous les attributs modernes de la Souveraineté il légiférait, il levait l’impôt, il battait monnaie ; il disposait d’une armée régulière et populaire, d’un commerce organisé et d’une marine de guerre.

Notre Pays s’était doté d’un enseignement public gratuit et d’une Université de haut niveau.

Le Gouvernement informait tous les citoyens par l’intermédiaire du « Journal Officiel ».

L’oeuvre du gouvernement national fut immense. En quelques années, il développa l’agriculture, le commerce et il jeta les bases d’une industrie.

L’oeuvre remarquable de la Révolution corse fut anéantie par la conquête française.

La Conquête Française. Le 15 mai 1768, l’État français achetait les prétendus droits de la République de Gênes sur la Corse. Le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes n’était pas encore formulé à l’époque (bien qu’il ne soit pas plus respecté de nos jours). Et pourtant de nom­breux pays protestèrent contre ce que les nationaux corses appelèrent un « vil marché » qui consistait à traiter un Peuple libre et souverain comme un vulgaire troupeau de moutons. Voltaire, Rousseau, écrivirent de violents pamphlets pour clamer leur indignation contre l’invasion de la jeune république méditerranéenne. Mais leurs échos furent étouffés par le fracas des armes.

12 000 Corses, pratiquement désarmés, s’opposèrent à 30 000 Français qui disposaient de la plus puissante armée de l’Occident.

Il fallut plus d’un an à l’armée française pour vaincre l’Armée nationale corse. De nombreuses batailles eurent lieu Pontenovu, qui reste la plus connue, vit non pas l’effondrement de l’état corse mais simplement le débordement de l’Armée populaire épuisée et dépourvue de tout appui extérieur. Le fleuve Golu, rouge du sang de nos martyrs, charria pendant des mois les cadavres des soldats corses. Le pouvoir français établissait sa tyrannie sur des milliers de morts.

Depuis cette date 9 mai 1769, les historiens français voudraient faire croire que notre histoire est finie. La réalité est bien différente. le Peuple corse organisa la résistance et une puissante guerilla s’établit dans les montagnes.

Les chefs de l’expédition coloniale ordonnèrent de tout brûler, de tout détruire et de pendre les résistants sans jugement.

Dès cette époque, le rebut de la nation française exploite effrontément le peuple corse. Cette expression est due, non pas à nous, mais à des observateurs contemporains.

Au même moment, les martyrs de la Liberté résistaient au maquis.

Les supplices et les massacres se poursuivaient à un rythme infernal.

Circinellu, Pace Maria Falconetti, Acquaviva, Zampaglinu Bonelli,

Nicomedu Pasqualini étaient les chefs de la résistance.

La Résistance. Cette résistance débouche en 1774 sur l’insurrection générale. La répression fut terrible des villages furent brûlés, des patriotes pendus, des femmes violées, les enfants eux-mêmes ne furent pas épargnés

Les Oradour sur Glane furent légion

La Civilisation française progressait à pas de géant. Elle étendait sur la Corse son voile de mort et d’horreur.

« Oui, Messieurs les magistrats de l’État français, et vous Messieurs les officiers supérieurs de ce Tribunal militaire, les noms de vos généraux étaient exécrés par les Corses

—   Marbeuf, Devaux, les massacreurs de Ponte-Novu.

— Sionville, le boucher du Niolu qui reconnaissait au premier coup d’oeil la branche qui soutiendrait plusieurs pendus…

— Rivière, le criminel de guerre du Fiumorbu.

— Et tous les autres tortionnaires, Narbonne, Vaubois, Laffont…

Savez-vous qu’un général français élabora le doux projet de déporter tous les hommes dans vos anciennes colonies d’Amérique?

De véritables camps de la mort lente furent ouverts à Toulon et à Embrun, où des milliers de patriotes corses moururent de torture, d’épidémie ou de faim

La lutte se poursuit jusqu’à la Révolution française. Paoli à Lon­dres était, déjà, le chef d’un Gouvernement en exil… Il animait la résistance et cherchait des appuis pour reconquérir la liberté.

La Révolution française sert également d’alibi à certains historiens pour travestir l’histoire. Comme ils ne veulent pas justifier la présence française en Corse par la conquête, ils se prévalent d’un prétendu consensus corse d’adhésion à la France concrétisé par le décret du 30 novembre 1789. Décret voté par l’Assemblée constituante française pour incorporer la Corse à l’Empire français. (et non pas à la Nation)

Il    s’agit d’une interprétation fallacieuse d’un phénomène qui fut général en Europe la révolution française fut bien accueillie en Corse comme elle l’a été en Italie et en Allemagne. Les cocardes tricolores qui ornèrent la poitrine de certains révolutionnaires corses étaient un signe de ralliement à un principe révolutionnaire, celui du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.

Principe qui, croyait-on, allait être adopté par les nouveaux dirigeants français. En aucun cas il ne s’agit chez nous de participer aux luttes de la bourgeoisie française en mal de pouvoir politique. Tout ce qui était et tout ce qui est français nous est totalement étranger. Seuls quelques traîtres, vils intrigants à la solde de l’occupant, firent voter le décret en question, le Peuple corse ne fut même pas informé. D’ailleurs, L’artisanat et l’industrie naissante, fortement pénalisés par les taxes, sont écrasés.

Écrasement de notre culture nationale

Parallèlement aux mesures destinées à ruiner l’économie, la grande préoccupation fut de détruire la

langue et la culture corses.

L’Université fermée en 1769 n’a jamais été réouverte, malgré les demandes incessantes du peuple corse.

Dès les premières années de la conquête, la langue française fut imposée comme langue administrative. Mais les Corses la repoussèrent.

Le toscan, qui était la langue écrite, fut maintenu par les intellectuels. La lutte culturelle permit de résister efficacement à la francisation. De nombreux poètes et historiens, de nombreux écrivains affirmèrent ainsi leur identité nationale.

Oppression sociale

Sur le plan administratif toutes les mesures de libéralisation et de progrès social appliquées en France par les Gouver­nements qui suivirent la Restauration ne furent jamais valables pour la Corse. Ainsi, le Jury criminel fut interdit, de même que le port d’arme durant pratiquement tout le XIXC siècle.

Le banditisme remplaça la résistance organisée il traduisit l’état de misère et d’abandon dans lequel croupissait le Peuple corse. Il était porteur de revendication collective d’un Pays occupé.

Les Corses ne croyaient pas en la Justice française, elle n’était pas la leur et elle ne l’est toujours pas. Ils ne s’y reconnaissaient pas car cette Justice est basée sur la protection de la Propriété privée et sur la défense de toutes les formes d’exploitation.

Notre Peuple garde dans ses institutions communautaires le sens du collectif, l’esprit d’égalité et le sens concret de la Liberté liés à une terre qui appartient aux communautés villageoises.

Le « banditisme » a été aussi une forme de rejet et de résistance à l’accaparement et à la colonisation de nos terres qui débutèrent dès 1770. Il est le résultat de la misère et de la déstructuration de la communauté nationale, il s’oppose de façon rudimentaire, inconsciente et anarchique à l’Oppression française.

Tout le XIXe et le XXC siècle furent marqués par l’envoi de commissions d’enquêtes destinées à promouvoir une mise en valeur de la Corse au seul profit du colon français

en 1838, le rapport « Blanqui » préconisait une mise en valeur intensive et l’envoi de colons en Corse

en 1908, le rapport « Delanney », connu sous le nom de « rapport Clémenceau », définissait notre Pays comme le plus arriéré d’Europe il n’y avait ni eau, ni électricité, ni routes, le paludisme y sévissait, l’espérance de vie ne dépassait pas trente ans et la mortalité infantile atteignait de tristes records, mortalité infantile qui est d’ail­leurs demeurée supérieure à votre moyenne nationale…

notre agriculture était maintenue dans un état d’archaïsme de par la volonté de l’occupant;

l’électricité ne fut installée qu’avec l’arrivée des colons

notre pays est resté sous-développé, dans tous les domaines, jusqu’en 1958.

Résistance politique et culturelle.

Sur le plan politique les patriotes corses se regroupèrent en sociétés secrètes. Vers 1830 existait un puissant mouvement clandestin, « I Pinnuti ».

Le manque de soutien extérieur et la conjoncture internationale empêchèrent le développement de la lutte armée. En 1835, Pasquale Paoli fut élu député de la Corse, alors qu’il était mort en 1807 ! Il s’agissait d’un acte de résistance et encore fut-il le fait d’une assemblée de notables, qui se sont le plus souvent ralliés à l’occupant par intérêt de classe. Dans le peuple, le souvenir du Gouvernement national se main­tint intact, la mémoire de Paoli y était vénérée.

En 1836, l’attentat du Corse Fieschi contre le Roi Louis-Philippe peut être considéré comme une manifestation des Pinnuti alliés des Carbonari qui étaient à l’époque le seul appui révolutionnaire de notre environnement géographique.

Au procès de Fieschi, le procureur français d’alors s ‘écria « Seul un étranger est capable d’un tel méfait ! »… La majorité des Corses ne participera jamais au fonctionnement du système politique français. Les Corses créeront un contre-pouvoir corse qui, bien que dominé par la bourgeoisie, maintiendra la cohésion et l’esprit national. Ce contre-pouvoir s’est, par la suite, perverti et corrompu au niveau de ses diri­geants. Les grandes familles qui se disputaient les maigres faveurs de l’occupant lièrent après 1870 leur sort à celui de la République française. Le peuple jamais «Après la débâcle française de Sedan. H. Rochefort demanda à l’Assemblée française l’exclusion de la Corse de l’État français. En 1871 Clémenceau, au nom du « Club positiviste », faisait à son tour la même demande.

En Corse, l’avocat Santelli réclama au nom du Peuple corse que l’Assemblée française rende à la Corse son Indépendance nationale.

Une vague anti-corse déferla sur la France. Il y eut de véritables ratonnades contre les émigrés corses. Ce racisme anti-corse s’est maintenu.

Sur le plan culturel, vers 1870 l’oppresseur crut triompher, car, après 100 ans d’interdiction le toscan était pratiquement remplacé dans l’expression écrite par le français, et la justice se rendait obligatoirement dans la langue de Marbeuf.

Seulement, il ne s’agissait que de la victoire sur un aspect codifié et superficiel de l’expression culturelle corse. La Culture corse, fruit de notre longue et tragique existence de Peuple méditerranéen, est bien plus profonde. Notre civilisation a été forgée par des siècles de fer et de sang, par des siècles de luttes. Elle est l’expression d’un Peuple de Rebelles, d’un Peuple de bergers et de montagnards.

Notre langue, qui s’est développée à partir d’un fond latin et en harmonie avec lui, est une langue romane à part entière. Elle possède une riche littérature populaire d’expression orale, elle est la langue du Peuple.

Les Français, en s’attaquant à notre langue qualifiée de « patois », de « mauvais italien », de « résidu étranger »  inapte à véhiculer une pensée moderne, ont voulu détruire notre Etre Collectif.

La déportation en France ne fera qu’accentuer le traumatisme psychologique créé par l’imposition d’une langue étrangère. La Corse est le seul Pays de la Méditerranée à avoir subi une colonisation culturelle et humaine aussi totale.

Notre Peuple l’exprima parfaitement dans la maxime « Morta a lingua, mortu u populu » (la langue détruite, le peuple est mort). C’est pourquoi la résistance linguistique maintiendra pendant une longue période le sentiment national.

En 1896 apparut le premier journal en langue corse. «A Tramuntana» de Santu Casanova. Cette première tentative d’expression uni­quement corse regroupa les patriotes qui, en unifiant et en enrichissant notre littérature, ouvrirent les voies du renouveau. Plus la francisation se développa par l’interdiction assortie de mesures punitives du corse à l’école, par son élimination des églises, par les refus réitérés de la réouverture de l’Université, et plus la volonté des patriotes se renforça.

En 1904 – 1905, un journal nommé « A Corsica » impulsa un puis­sant regroupement des Corses de l’île et de la Diaspora.

Il réclamait la reconnaissance de la Nation corse et sa devise était « Corsica farâ da sè ».

En 1914, Ghjacumu Santu Versini et Saveriu Paoli créèrent «A Cispra », revue nationaliste qui publia un manifeste qui fera date dans notre histoire « A Corsica ùn è micca un dipartimentu francese, ma una nazione vinta chi da rinasce » (la Corse n’est pas un département français, mais une Nation vaincue qui va renaître).

Le mouvement naissant sera brisé par la guerre de 14. Il n’avait pas assez de maturité pour s’opposer aux départs des conscrits corses pour le front. Il laissa cependant une empreinte profonde dans le nationalisme corse.

La «grande boucherie» avait commencé. La fleur de la jeunesse corse sera sacrifiée pour défendre les intérêts de la bourgeoisie française. Les régiments corses seront décimés 40 000 morts ! tel est le lourd tri­but payé par le peuple corse pour défendre les intérêts de l’impérialisme français. Nous avions perdu 14 % de notre peuple ; c’est un véritable génocide camouflé. En France, il n’y eut que 5% de perte… Ces pourcentages démontrent qu’il s’agit d’un véritable massacre. Les Généraux français avaient l’ordre de leur Gouvernement de mettre les Corses, les Marocains et les Sénégalais en première ligne.

De la « chair à canon », voilà ce que nous étions pour la France !

Cette politique de réservoir humain, où l’impérialisme français puisait ses hommes de troupe et ses cadres coloniaux, se maintint jusqu’à la victoire du Peuple algérien.

Toutes les guerres françaises furent pour nous de véritables saignées, qui, combinées avec celles de l’exil, aboutiront à faire de notre Pays un désert humain. 300 000 Corses seront déportés en France en un siècle.

Sur les plans politique et culturel ils seront désormais liés, la lutte continua après la guerre.

  En 1920 apparut « A Muvra ». Ce journal reprenait et développait le programme de « A Cispra ». Un puissant parti politique s’organisa «Un Partitu Corsu d’Azzione» qui exigeait la reconnaissance des droits nationaux du peuple corse.    L’entre-deux guerres fut la période d’épanouissement de notre langue, notre Peuple réapprit son histoire et comprit que la Corse était une colonie, au même titre que l’Algérie ou l’Indochine.

   L’État français s’inquiéta de cette puissante revendication nationale qui s’enracinait profondément dans le peuple. Il refusa d’examiner la question corse. Il y eut de nombreuses manifestations, de nombreux meetings politiques, et même deux tentatives, en 1934 et 1935, de rétablir l’ancienne Assemblée nationale corse, avec des centaines de représentants de la Nation corse de l’île et de la Diaspora.    En 1931, le pouvoir colonialiste, craignant qu’un jour le banditisme maquisard ne servît de point d’appui à une résistance armée, comme cela avait été le cas en 1827 avec Tiadoru Poli, puis en 1887 avec Leandri, envoya un véritable corps expéditionnaire pour l’écraser. Des villages entiers furent encerclés par les troupes coloniales, des centaines de Corses furent emprisonnés.

La résistance au fascisme et au nazisme (1939-1943).A la veille de la deuxième guerre mondiale, la situation en Corse était pré insurrectionnelle, le nationalisme corse qui avait grandi s’apprêtait à porter un coup décisif à l’occupant français. Il allait, malheureusement, rencontrer un nouvel obstacle.

Avec Mussolini, l’ancienne revendication de la Corse terre italienne, qui remonte au Risorgimento, fut reprise avec force. Une puis­sante propagande utilisait l’état d’abandon de l’île, ainsi que les parentés linguistiques, pour attirer les Corses. La France eut beau jeu de pratiquer l’amalgame entre le mouvement nationaliste et quelques groupuscules pro-italiens et fascisants. Quelques jeunes intellectuels se rallièrent à l’Irrédentisme, croyant y trouver un remède à l’effondrement culturel et humain.

Nous tenons à dire que la majorité des nationalistes ne s’y rallia pas, ils condamnèrent l’irrédentisme avec force. Quant à nous, nous condamnons sans appel les quelques égarés qui servirent de prétexte au maintien du joug français

Notre peuple ne pouvait se retrouver dans le régime dictatorial du « Duce » dont les conceptions blessaient profondément nos sentiments démocratiques communautaires. Mais, surtout, l’annexion à l’Italie aurait été la trahison de toute notre Histoire. En réalité, la création et l’unification de l’État italien nous était tout aussi étrangère que l’élabo­ration de l’État français.

Le colonialisme français profita de la situation, il accentua le vieux ressentiment anti-gênois pour le transformer en racisme anti-italien ; il s’agissait d’une excellente diversion qui détournait les Corses de leur condamnation de l’exploitation française.

Ce fut l’origine du pseudo-serment de Bastia de 1938, qui ne peut être considéré comme un plébiscite pro-français. Il s’agit d’une habile manipulation du peuple corse par l’Administration coloniale aidée en Cette mise en scène par les notables, valets de l’occupant.

Les Corses rassemblés à Bastia n’acclamèrent pas la France mais condamnèrent le fascisme, ce qui est tout à fait différent…

Daladier pratiqua les mêmes pitreries en Afrique du Nord, et pour­tant vous devez connaître le statut actuel de l’Algérie.

De 1941 à 1942 se forma le Front national, essentiellement dirigé par les communistes corses. Des nationalistes corses s’y rallièrent, comme le grand poète et historien Simone-Ghjuvanni Vinciguerra qui devint l’un des chefs de la Résistance. Le PC corse avait à sa création un caractère anti-colonialiste manifeste. Et, sans admettre le principe de l’autodétermination pour le Peuple corse, il reprenait les grands thèmes de la revendication nationaliste. Notamment sur la culture corse, sur la mise en valeur, sur le renouveau de l’intérieur, sur la nécessité d’éliminer les notables corrompus qui servaient le colonialisme.

Les collaborateurs du colonialisme devinrent les « collabos» du fascisme, ce sont les mêmes, qui aujourd’hui voudraient nous donner des leçons de démocratie ! Qu’ils aient, au moins, la pudeur de se taire

Le maire bonapartiste d’Aiacciu, Dominique Paoli, félicitait Mus­solini pour sa victoire en Éthiopie… et il l’assurait de son total dévoue­ment…

Le chef de clan François Pietri, héritier spirituel du puissant clan Gavini dont le pouvoir s’est maintenu jusqu’à nos jours, était un proche collaborateur du Maréchal Pétain. François Pietri avait une profonde admiration pour Hitler, il colportait dans l’île que le Fuhrer lui-même admirait le soldat corse et que, par conséquent, le peuple corse serait admis à servir la « race des seigneurs »…

« L’appel à l’insurrection du 9 septembre 1943 s’adressa au peuple corse et non aux Français de Corse. A la bataille de Levie, livrée contre les troupes allemandes, les combattants corses attaquèrent l’Africa Korps avec le seul brassard à tête de Maure pour emblème.

« Radio-Alger elle-même reconnaissait l’identité nationale corse en diffusant des émissions en langue corse ; ce qui n’est plus le cas aujourd’hui avec les TF1 et autres France-Inter… Mais il est vrai que les Français n’ont plus besoin des Corses pour chasser les Allemands.

«Scamaroni, Giusti, Vincetti, Mondoloni sont morts en héros pour que vive notre Peuple. Jean Nicoli, un des chefs de notre résis­tance, écrivant à ses enfants avant d’être massacré par les fascistes ita­liens, leur demanda de rester fidèles au drapeau à tête de Maure et àl’idéal communiste. La Corse fut libérée par ses fils, l’armée populaire qui prit le pouvoir à Aiacciu, faute d’une juste appréhension de la réalité corse de la part du PC, remit notre pays sous la tutelle française.

L’erreur des nationalistes a été, en dehors de la fraction irrédentiste minoritaire, le caractère trop intellectuel de leur action. Les communis­tes surent, eux, impulser la révolte armée, mais ils ne perçurent pas son caractère profond qui était national corse. Abusés par leur internationa­lisme et la venue prochaine de ce qu’ils croyaient &re le grand jour de la révolution dans l’Europe libérée, ils remirent la Corse dans les mains des Français. En le faisant, ils brisèrent inconsciemment pour la plupart l’espoir de tout un Peuple.

Effondrement économique et démographique (1946-1957). Dès

1946 le chômage, la misère, l’exode, la francisation rythmèrent à nou­veau la vie de nos villages.

Le Peuple corse de 300 000 habitants en 1914 s’effondra pour ne plus représenter que 120 000 des 230 000 habitants actuels de la Corse

Cette époque fut le temps du mépris déformant du folklore de pacotille où tout n’était que toc, depuis « la vendetta made-in-France» jusqu’à la pseudo-roucoulade franco-napolitaine.

Notre terre était destinée à assouvir le besoin d’exotisme des con­sommateurs européens.

Pour le « français moyen », il existe un stéréotype du Corse être agressif et paresseux, proxénète et indiscipliné, cousin germain du mafioso sicilien. Cette image du Corse n’est pas née par hasard, elle est au contraire le résultat d’un long travail, notamment celui des écrivains français, depuis la conquête. Le Corse sauvage, paresseux et cruel a été l’un des thèmes favoris de la littérature française du XIXC siècle. Les Chateaubriand, Balzac, Mérimée et autres Flaubert s’en donnèrent à coeur joie.

Le XXe siècle a continué sur cette lancée, en accentuant encore cette image du Corse par le biais des médias. Ce racisme anti-corse atteindra son apogée dans les années 70 avec le substitut Pagés qui, dans l’enceinte du tribunal de Nice, osa parler dans son réquisitoire d’un chromosome corse de la criminalité

Ce chromosome qui permit sans doute à Poniatowski d’accuser une prétendue « union corse » d’avoir la main-mise sur le marché international de la drogue, et que par conséquent il suffisait d’éliminer quelques Corses pour supprimer ce fléau mondial.

Autre exemple de racisme, la tentative d’exclusion des équipes de football corses du championnat de France amateur, lors d’une table ronde à Montélimar, et ce à l’initiative d’une bonne partie des dirigeants des clubs français. Il y eut aussi les émeutes anti-corses de Lens en 1972 lors de la demi-finale de la Coupe de France. Il y eut le comité anti-corse d’Épinay-sur-Seine qui demandait la suppression de la cour d’Assises en Corse en raison de l’incapacité congénitale des Corses à rendre la jus­tice. Il nous faut ajouter également que l’on relève des propos racistes tous les jours dans une partie de la presse française et sur les ondes radio de ce pays.

Les récents sondages d’opinion en France révèlent dans une proportion importante que les Corses sont considérés comme étrangers par les Français, ce qui d’ailleurs nous réjouit, et est une preuve supplémentaire que le Corse est un colonisé comme les autres dans l’esprit de la majorité des Français.

Mais quel plus bel exemple de racisme que celui qui s’est manifesté devant cette même juridiction en 1976. Un officier supérieur français, le Colonel Bouvet, ancien chef de la gendarmerie en Corse, y tint des propos infamants à l’encontre de notre Peuple. Ce « brillant officier », chef du corps expéditionnaire de 1975, regrettait, à la barre de votre cour d’exception, de ne pas avoir pu raser au canon la cave d’Aleria et ainsi exterminer tous les insurgés corses qui s’y trouvaient…

Cette époque fut aussi celle du refoulement, de la mutilation volontaire de la part de certains exilés corses qui, écrasés par leur condition de colonisés, croyaient se libérer en se reniant eux-mêmes, en affectant d’être plus français que les Français.

Pendant ce temps, la plaine orientale, un moment assainie par le DDT des troupes américaines, redevint le domaine de l’anophèle. Le train, pour quelques ponts détruits par les Allemands, fut supprimé de la plaine orientale. Comme après 14, l’administration coloniale disait Partez, ici il n’y a rien à faire, la Corse est pauvre, elle l’a toujours été, heureusement qu’il y a la France pour vous nourrir.

Sur ce fond de marasme économique et de chômage, lentement la lutte pour la langue et la culture permit le regroupement des énergies pour reconstruire un Parti nationaliste.

Une des premières tentatives fut en 1955 la revue « U Muntese »les écrivains revendiquaient alors l’application de la loi Deixonne votée en 1951 qui assurait un enseignement minimum des langues minoritaires de France. Le corse en avait été exclu, certes par ostracisme pur et simple, mais surtout par une reconnaissance implicite dans l’esprit du légis­lateur français que la culture corse était celle d’une Nation qu’il fallait à tout prix anéantir.

L’enseignement véritable du corse fut pris en main par des patriotes à partir de 1970. Ce fut le magnifique combat de « Scola Corsa », ce fut la bataille pour la réouverture de l’Università di Corti, et aussi l’inlassa­ble travail des militants pour recorsiser les noms de nos villages. Ce renouveau culturel qui amena le mûrissement du nationalisme corse s’affirma en 1973 à l’Universita d’Estate qui fut le lieu de rencontre de toutes les forces combattantes de notre Peuple. La Jeunesse corse y tint un rôle considérable, elle renoua avec les sources profondes de son his­toire. C’est à Corti que furent précisées et approfondies les notions de Corsité et de Corsitude.

A partir de 1957, la politique française change, les crédits arrivent, les défrichements commencent, des routes sont ouvertes, l’électrifica­tion s’accélère, des barrages sont construits, mais tout cela n’est pas pour les Corses. Non 1 tout cela est destiné aux « pauvres » colons fran­çais chassés d’Afrique par les patriotes algériens.

La colonisation de peuplement a débuté, elle sera massive.

 La colonisation de peuplement et le début du sursaut national (1957-1975)

Suite de la lecture devant la cours de sureté de l’état.

 Parallèlement au renouveau culturel, le traumatisme provoqué par le déferlement des colons amena la création des premiers groupes revendicatifs. Leurs programmes étaient purement économiques. C’était en 1959-60, le mouvement du 29 novembre, le DIECO, le CAPCO. Dans ces rassemblements, les élus et la moyenne bourgeoisie détenaient la direction. L’État français les ignora et, au lieu d’accorder une place quelconque aux Corses dans la rénovation agricole qui avait débuté par l’intermédiaire de la SOMIVAC (société de mise en valeur étatique créée en 1957), l’État y accentua au contraire la venue des Français.

Il en alla de même dans le domaine du tourisme avec la SETCO (homologue de la SOMIVAC pour le tourisme) qui favorisa l’implantation de grandes sociétés capitalistes franco-internationales.

Les Corses, impuissants, assistèrent à l’accaparement des meilleures terres de la plaine orientale et à la dépossession totale de leur côte au profit des trusts internationaux. Les élus, qui avaient d’abord participé aux différents mouvements revendicatifs, furent rappelés à l’ordre. Leurs élections truquées, leurs listes électorales gonflées, leur prébende et leur clientélisme ne leur permettaient pas de résister davantage…

Une petite partie de la bourgeoisie libérale abandonna les élus et se regroupa autour de Max Simeoni qui devait fonder le CEDIC, organe revendicatif demandant, outre un développement économique pour les Corses, un statut spécial.

Une partie de la diaspora intellectuelle, composée surtout d’étudiants, se regroupa à Paris autour de I’UNEC et de l’Union Corse. Ils constituèrent un courant nettement plus politisé et qui se voulait socialiste.

La fusion des deux courants amena la naissance du FRC en 1966.

En 1967, l’ARC naissait d’une scission du FRC.

Dès 1965 les paysans s’organisèrent en syndicat pour dénoncer les spoliations et les discriminations dont étaient victimes les Corses exclus de la mise en valeur de leur pays.

1969, « Rendez-nous nos terres », crient les jeunes Corses du Fium’orbu en occupant la mairie de Ghisonaccia. Les charges de CRS tentent de ramener l’ordre, c’est la répression. A Portu, la même année, des centaines de Corses barrent les routes, nouvelles charges de CRS. Les manifestations se font de plus en plus nombreuses et sont de plus en plus marquées par la détermination de notre Peuple.

1970, certaines tentatives de percée sur le plan électoral échouent, car les régionalistes ne saisissent pas encore nettement la nature du colo­nialisme.

1972, Casabianda, le fameux pénitencier agricole, est occupé. La réponse du pouvoir ne tarde pas matraquages, charges de CRS, grena­des lacrymogènes. Mais le Peuple retrouve son passé de lutte.

Pendant ce temps, les étudiants popularisent la lutte pour l’Università di Corti, la FEC puis la Cunsulta di i studienti corsi multiplient les manifestations et les occupations. « Ils se calmeront, ils sont jeunes »,, dit-on dans les milieux colonialistes… Hélas pour l’administration colo­niale, en février 1973, la sous-préfecture de Bastia est occupée, saccagée, le sous-préfet pris en otage et, ô sacrilège, le drapeau corse remplace le drapeau tricolore au mât officiel ! Le but apparent de la manifestation était d’exiger l’arrêt du déversement des boues rouges en Méditerranée. Mais sa signification profonde était tout autre elle avait une dimension nationale corse.

Le FRC apporte alors une contribution théorique importante dans l’analyse du mécanisme colonial. « Arritti », « Populu Corsu », sont les journaux de lutte qui mettent en pièce la propagande des trusts français de l’information.

En 1973, « A Chjama di u Castellare » annonce que rien ne va plus dans l’esprit des Corses. C’est maintenant l’autonomie interne que le PPC (successeur du FRC) réclame et que l’ARC adopte quelques mois plus tard.

« Attention », dit-on dans les milieux officiels « l’autonomie, c’est l’antichambre de l’indépendance…

Toujours cette même année, le délégué corse à la conférence internationale de Beyrouth sur la pollution affirme «Je parle au nom d’un Peuple muselé, la Corse est une Nation vaincue ». C’est la stupeur au Quai d’Orsay, c’est que « ce n’est plus de l’écologie, ni du poujadisme…

En septembre 1973, le Scarlino, bateau qui déverse les boues rouges au large des côtes corses, est plastiqué par un commando dans un port italien.

En octobre, ce sont cette fois les installations de la base de Sulinzara qui sautent pour la première fois, la place forte de l’Impérialisme français en Méditerranée est menacée. Cet attentat est revendiqué par le FPCL (Fronte Paisanu Corsu di Liberazione) qui publiera un programme nationaliste avancé.

« Mais c’est du séparatisme », « il faut réprimer », ordonne-t-on à l’Élysée. Le Conseil des ministres français ira jusqu’à se ridiculiser en annonçant la dissolution du FPCL…

Mars 1974, le Premier ministre de la République française vient visiter un « département bien comme les autres ». Seulement, il est accueilli chaleureusement par la destruction d’une Caravelle et par le plasticage de la Sous-Préfecture de Bastia. « Bienvenue », lui dit Ghjustizia Paolina dans sa revendication, le peuple témoigne par son absence des visites officielles que la voie de la lutte armée est la sienne. Désormais, il y a deux organisations clandestines qui préparent la lutte de libération.

« C’est grave, mais il s’agit de menées séparatistes ultra­groupusculaires », « Le problème est économique, donc des sous et tout rentrera dans l’ordre» espèrent les experts français…

Déjà 1970 avait vu la France « généreuse» octroyer une région corse de programme détachée de la Provence Côte d’Azur. En 1971, un plan d’aménagement qualifié de « plan de déménagement des Corses », fut publié. Il prévoyait pour 1985 350 000 habitants en Corse, dont seulement 100 000 Corses. Ce plan n’était pas une vue de l’esprit, il y est écrit, noir sur blanc, la mort programmée de notre Peuple. C’est la colonisation de la Mitidja avec l’ordinateur.

Mais, ce n’est pas une surprise ; le plan de 1957 était déjà dans la parfaite logique de la colonisation, il y avait de belles phrases du genre « L’individualisme corse et l’absence d’initiatives économiques ne permettent pas un développement interne… » « Les Corses manquent d’aptitudes agricoles et industrielles ». Toujours dans ce même plan, on parle d’introduire des « initiatives extérieures » et même, plus clairement, de «l’introduction d’exploitants et de salariés étrangers ».

Voilà bien du vrai colonialisme, net et sans fioriture. En matière de colonisation, nous aurions pu rappeler l’envoi d’Alsaciens, de Lorrains en 1774, puis après 1830; nous pourrions tout simplement rappeler la création des pénitenciers agricoles de Castelluciu, Coti Chjavari et Casabianda vers 1855. Les populations de ces régions furent chassées par l’armé d’occupation et remplacées par des centaines de galériens. Le pénitencier de Casabianda est toujours une réalité bien vivante avec ses 2 000 ha, avec ses centaines d’esclaves agricoles qui triment sur nos terres pour le profit de l’État français.

Nous pourrions aussi citer nombre d’économistes français qui, tout au long du XIXe siècle, ne cessèrent d’inciter leur Gouvernement à envoyer des colons français en Corse. L’arrivée massive des colons ne s’est faite que de nos jours car, comme disait un certain Griffon en 1841, «l’Algérie en raison de son immense étendue sera préférable pour nous à la Corse ».

Nous pouvons également citer les nombreuses déclaration officielles de nos Gouverneurs, oh pardon, de nos Préfets ; un certain Granval disait de son palais exotique d’Aiacciu en 1878 « Je salue cette belle colonie de Corse ». En 1964, un de vos géographes, Rondeau, dira: «La mise en valeur de la Corse est un luxe dans lequel les Corses n’ont rien à faire ».

1957, 1971, c’est de l’Histoire d’aujourd’hui et vous avouerez, Messieurs les Juges français, que pour un Département et même deux… bien français, vous y avez d’étranges projets et des réalisations, hélas pour vous qui prétendez juger des Français de Corse, tout à fait coloniales. Vos écrits sont du bon, du vrai colonialisme, avec son honnête dose de racisme et de mépris.

Vous les anciens maîtres de l’Afrique et de l’Asie, vous avez cru que s’il ne restait plus de «bougnoules » à faire suer en Algérie, il vous res­tait au moins la Corse et la possibilité d’y transplanter les travailleurs maghrébins, sur cette terre que vous avez vidée de ses habitants.

Vous nous traitez, nous nationalistes corses, de racistes, vous qui n’hésitez pas à vous prévaloir dans vos textes officiels d’une prétendue supériorité biologique. Vous dont la puissance et la richesse se sont construites dans le sang, les larmes et l’exploitation des Nations vaincues, sachez donc que les ouvriers maghrébins que vous exploitez sans vergogne dans notre Pays ne sont pas nos ennemis, ce sont nos frères de colonisation. Ils n’ont rien à redouter du Peuple corse.

Sachez aussi que le Peuple corse ne menace aucun autre Peuple. Le Peuple corse, comme les autres Peuples méditerranéens, est hospitalier et il a toujours accueilli et assimilé les étrangers qui désiraient s’intégrer à lui.

Chez nous, plus qu’ailleurs, nous respectons la vie et notre loi nationale, c’est l’honneur. C’est-à-dire le respect de l’homme. Ce n’est pas dans nos rangs que vous trouverez des massacreurs et des tortionnaires.

Les Français établis en Corse, qui n’exploitent pas les Corses et qui désirent acquérir la nationalité corse en participant à notre lutte de libé­ration sont nos frères. Nous affirmons également que le Peuple de France n’est pas un peuple ennemi. Nous ne luttons pas contre lui car nous le considérons comme un Peuple ami, mais nous luttons contre l’État colonialiste français.

« Nous ne luttons pas contre l’occupant français pour nous replier sur nous-mêmes dans une autarcie archaïque et raciste. Bien au con­traire, au lieu d’être rayés de la carte mondiale par l’État français, nous voulons avec l’indépendance nous ouvrir sur le monde.

En 1974, la loi « Deixonne » est appliquée à la langue corse, 23 ans après sa promulgation en France ! Le principe de l’Université est enfin accordé et son lieu d’implantation, grâce à la pression populaire, sera Corti. Certains s’écrient : « C’est de la folie ! », mais, en coulisses, on s’empresse de les rassurer : « Cette université n’ouvrira jamais ses portes » ; c’est d’ailleurs la seule promesse qui sera tenue… En fait, il s’agit de désamorcer la lutte nationale corse qui est maintenant prise en compte par l’ensemble du peuple corse, l’État colonialiste français envoie une sorte de proconsul en janvier 1975. Il s’agissait de Libert Bou. Celui-ci débarque en Corse auréolé de toute la puissance du conquérant. Ce haut fonctionnaire circula beaucoup ; les journaux signalaient jour après jour les étapes de son périple ; sur les places de nos villages à l’agonie il promettait, il promettait… Les élus le courtisaient c’était à qui pouvait lui arracher le plus ; lui, condescendant et superbe, donnait audience, flattait les uns et les autres. Il se mettait à la portée de l’indigène ; il allait faire même mieux :11 reçut dans la capitale française une délégation de l’ARC qui se voyait soudain, du moins certains de ses leaders l’ont cru, reconnue comme interlocuteur valable. Quelques mois plus tard, le schéma d’aménagement de 1971 fut rapidement replâtré. lis le baptisèrent « Charte de Développement », c’était plus ronflant pour les notables de l’île. Malheureusement il y a toujours les éternels mécon­tents. Les clandestins dénoncèrent l’imposteur Libert Bou et dans son manifeste de la Pentecôte Ghjustizia Paolina radicalisa la revendication nationaliste : « La dimension politique de la Nation corse ne se réalisera qu’au sein d’un État souverain ». Les manifestations reprennent, un slogan devient populaire, il apparaît sur tous les murs de Corse  » I Francesi Fora »   ! Il nous paraît inutile de traduire.

Au cours d’un débat avec des nationalistes, Libert Bou acculé s ‘écria « Même 200 000 Corses autonomistes ne sauraient modifier la Constitution ». C’était la fin des rêves de quelques réformistes qui voulaient modifier la Constitution française à partir de son article 72.

L’ARC avait compris que la voie légale était une illusion. Après l’Assemblée historique des militants en juillet 1975, la stratégie était claire « On ne transige pas avec le colonialisme, on l’abat ! »

« Le 17 août, Edmondu Simeoni avait décidé de mettre en pratique cette analyse. Il savait que le congrès de Corti Il serait le dernier de l’ARC. Il fut, à ce moment de notre histoire, l’unificateur de toutes les tendances, il sut traduire de façon courageuse le point de non-retour qu’avait atteint notre lutte.

Devant plus de 10 000 Corses enthousiastes, il termina son discours tandis que les militants scandaient « I Francesi Fora » en disant « Libert Bou nous a fermé la porte de la voie légale, nous lui répondrons : un Révolutionnaire, ou il gagne, ou il meurt ! ».

Le 21 août 1975, la cave d’un gros colon d’Aleria était occupée par des militants en armes. Ils s’attaquaient ainsi à tout l’édifice colonial et non à un quelconque scandale de la vinasse, comme le prétendirent certains qui voulaient travestir la réalité historique. Le monde entier connaît la suite 2 000 soldats français investirent la région d’Aleria, les autos-mitrailleuses quadrillèrent les routes, les hélicoptères Puma déversèrent les soldats de l’ordre français.

« Enfin ! », s’exclamaient les colons et les nostalgiques vétérans de l’armée d’Afrique, ainsi que les 3000 légionnaires assassins qui occupent nos villes, « enfin on va pouvoir les mater ».

Le 22, l’assaut est donné, 2 gardes mobiles sont tués, un patriote est grièvement blessé. Il s’agit de Petru Susini dont nous saluons le sacrifice héroïque. Seul le sang-froid d’Edmondu Simeoni évita de justesse un bain de sang plus considérable. Bravo, prince Poniatowski, vous étiez à la hauteur des vainqueurs de Ponte Novu.

Nous tenons aujourd’hui à rendre un vibrant hommage à Ed. Simeoni pour ce haut fait de résistance de notre Histoire moderne.

Nous nous souvenons également du sacrifice du militant nationaliste Ghjuvan Bernardu Acquaviva, ce patriote atteint d’une grave maladie abandonna son traitement médical pour rejoindre ses frères au maquis, où il mourut à l’âge de 23 ans, Fratellu, nous ne t’avons pas oublié, ton exemple est là pour nous guider en ces moment décisifs de notre lutte.

Le 27 août, le Gouvernement français a dissout l’ARC (Azzione per a Rinascita di a Corsica). A Bastia, c’est l’émeute. Le vieux réflexe hérité des siècles de résistance n’était pas perdu. Le Peuple a pris les armes, ce sont de nouvelles pertes pour les forces d’occupation. Le matin Bastia est quadrillé par les autos-mitrailleuses. Le Gouvernement est surpris par l’intense mobilisation de cette Nation qu’il croyait àgenoux.

Bien sûr, les officiels français continueront à alléguer à longueur de discours que la Corse, c’est la France.

« Oui, c’est la France, mais cette France-là elle ressemble étrangement à celle qui s’étendait jadis jusqu’à Tamanrassett…

« Grèves générales, meetings, manifestations. Les syndicats corses prennent désormais en compte tout ou partie de la revendication nationale.

Le PC corse, après avoir condamné les actes de résistance dans les premiers jours de l’après Aleria, approfondit son analyse et, sous la pression de sa base militante, se rapprocha de nous.

Le PS, qui avait commencé son évolution en 1974, adopta des positions proches de l’autonomisme. Seulement il était, selon les vieilles habitudes de la gauche française, en retard d’une décade.

La lutte armée, dans les mois suivants, marqua le pas. Les structures n’étaient pas prêtes. Les anciens cadres de l’ARC, complètement dépassés par les événements, ne savaient que quémander la libération d’E. Simeoni. Leur attentisme mécontenta la majorité des militants, dont une bonne partie avait déjà pris le maquis.

Le réformisme était mort, et ce ne sont pas les faibles organisations légalistes APC puis UPC qui le ressusciteront. Les militants de cette dernière organisation sont nos frères et ils nous rejoignent de plus en plus nombreux, conscients qu’ils sont de l’impasse légaliste.

Le Gouvernement de la République une et indivisible se faisait toujours des illusions. « Tout peut encore s’arranger », pensait-on à Paris. L’Etat colonialiste parachuta alors un Préfet corse, c’était le premier depuis plus d’un siècle. Ce traître, plein d’arrogance, singeant ses maîtres français, croyait en imposer aux Corses par la calomnie et l’insulte. Il osa traiter les fils de la Nation Corse de voyous et de sardes. Injure significative et de son manque d’argumentation, et surtout de son profond racisme.

Notre Peuple le surnomma, avec mépris, « Rio l’Harki ».

Le 5 mai 1976, à la veille du procès d’Aleria, naissait le Fronte di Liberazione Naziunale di a Corsica. Le 5 mai 1976, le peuple corse émerge résolument sur la scène de l’histoire.

La majorité des patriotes corses se sont réunis au sein du FLNC pour donner à la lutte nationale corse sa véritable dimension.

Le temps des ambigüités et des doubles discours est révolu.

MATTEU FILIDORI, FLNC

Cette déclaration, applaudie par le public, fut violemment contestée par la cour, le ministère public et maître Jean-Baptiste Biaggi, avocat corse connu pour ses idées d’extrême droite, qui défendait les intérêts d’un des plastiqués par le Front, le gros propriétaire colon Infantes

Quelques dates

Le 13 JUIN 1979 : Le F.L.N.C tient une conférence de presse à PARIS.

Le 14 JUIN 1979 : Premier jour du procès des 21 militants du F.L.N.C. (Fin le 12 juillet 1979)

Dans la nuit du 15 JUIN 1979 au 16 JUIN 1979 : le F.L.N.C commet quinze attentats

Le 12 juillet 1979 : Dernier jour du procès des 21 militants du FLNC, les militants du FLNC en procès se sont levés et ont entamé un chant.

Le 14 juillet 1979 : S’ouvre le procès de Leonardu Battesti, 22 ième membre du FLNC

Liens

14 juin 1979 Procès d’un Peuple
15 juin 1979 Déclaration de Ghjuvan’Paulu Roesch 
19 juin 1979 Déclaration de Matteu Filidori

Source du dossier Unità Naziunale Archives du mouvement

by @Lazezu 

Revue de Presse et suite de l’article  : 

sur Corse Matin, sur Alta Frequenza, sur RCFM, Sur Corsica, Sur le Journal de la Corse,
Sur Alcudina, s
ur Corsica Infurmazione/Unità Naziunale, s
ur France 3 Corse, Sur Corse Net Info (CNI)

 

Corsica Infurmazione: l’information de la Corse, des Réseaux sociaux et des Blogs politiques [Plateforme Unità Naziunale]

#Corse @CoreInFronte appelle l’ensemble du peuple corse à se tenir prêt à la mobilisation, auprès de Petru Alessandri et Alanu Ferrandi.

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(Unità Naziunale – publié le 20 juin 2018 à 12h58) Core In Fronte appelle l’ensemble du peuple corse à se tenir prêt à la mobilisation, auprès de Petru Alessandri et Alanu Ferrandi.

Nos frères, après avoir assumé avec responsabilité leurs actes de résistance et accompli sans encombre la totalité de leur peine de sûreté, se voient aujourd’hui contraints d’en appeler à la mobilisation pour la simple application du droit.

L’Etat français, toujours si prompt à donner des leçons de démocratie, tente depuis près de trois siècle de nous imposer sa vision injuste et inégalitaire de l’état de droit : Celle dans laquelle il n’applique et ne respecte ses propres lois que dans son intérêt propre.

Cette faculté à changer et contourner sans cesse les règles du jeu ne se voit que dans les Etats nations impérialistes et coloniaux, qui pensent pouvoir imposer leur présence à jamais par la force, le mépris ou le mensonge.

Le peuple corse ne sera pas éternellement dupe et las de tendre la main. Il exige le retour immédiat de tous ses enfants détenus loin de leurs familles et de leur terre.

A ce titre, il serait pertinent que le collectif des avocats corses, nouvellement constitué pour lutter juridiquement contre le racisme anti corse, s’engage également dans la recherche des voies et moyens d’agir en justice pour obliger la France à appliquer le Droit et ses propres lois, en ce qui concerne les prisonniers politiques.

Pour sa part Core in Fronte assumera, avec gravité et responsabilité, sa présence inconditionnelle auprès de tous ceux qui s’élèveront devant les perpétuelles injustices faites au peuple corse et à ses enfants, prisonniers politiques et otages de la raison d’un Etat qui confond volonté de paix avec capitulation.

CORE IN FRONTE
20 juin 2018

#Corse @Sulidarita dénonce l’attitude du juge d’application des peines à l’endroit de Ghjiseppu Maria Verdi

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(Unità Naziunale – publié le 19 juin 2018 à 13h59L’associu sulidarità dénonce l’attitude du juge d’application des peines à l’endroit de Ghjiseppu Maria Verdi.

Après lui avoir refusé une permission la semaine dernière sous prétexte que la police n’avait pas rempli son devoir d’inspection au domicile de sa compagne où il devait être hébergé, on lui interdit aujourd’hui de se rendre à l’enterrement de son arrière grand mère.

Cet acharnement et ce harcèlement psychologique à l’égard de notre jeunesse incarcérée sont inacceptables.

Nous ne laisserons jamais l’Etat condamner nos militants à la double voire triple peine.

Libertà per tutti!
Ùn tumbate più a pace!!!

#AMNISTIA

Associu Sulidarità
19 juin 2018


#Corse Procès de Lisandru Carducci, le soutien de l’Associu di i Parenti Corsi et de @Corsica_Libera

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(Unità Naziunale – publié le 20 juin 2018 à 13h03) L’APC Corti renouvelle son soutien au jeune lycéen, Lisandru Carducci, qui, lors d’un rassemblement de soutien pacifique devant le lycée Pascal Paoli organisé en septembre dernier pour Franck Paoli, avait été violement menotté et plaqué au sol par des forces de l’ordre en civil avant d’être embarqué jusqu’à la gendarmerie pour y être entendu six heures durant.

Cette méthodes expéditive d’une extrême violence qui s’est déroulée sous les yeux des camarades de l’adolescent de 15 ans mais également des CPE et commerçants du quartier, avait suscité l’émoi de la population et de la communauté éducative. Aujourd’hui encore, l’APC assure le jeune garçon de son entière solidarité et de son soutien le plus total.

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Le procès aura lieu le 20 juin à 9h00 au palais de justice de Bastia (Tribunal pour enfants)

Sustegnu

APC


Corsica Libera tient à apporter son soutien plein et entier au jeune Lycéen Lisandru Carducci jugé ce matin Mercredi 20 Juin à 9h00 devant le tribunal pour enfants de Bastia.

Ce jeune homme de 15 ans avait été interpellé dans des conditions inacceptables et sans motif en Septembre dernier à l’occasion d’un rassemblement pacifique de soutien à notre militant Franck Paoli.

Menotté, plaqué au sol par plusieurs membres des forces de « l’ordre » en civil, sous les yeux de ses camarades, de la communauté enseignante du Lycée Pasquale Paoli de Corti ainsi que de nombreux commerçants du quartier. Ce déchainement de violence à l’encontre de Lisandru avait par ailleurs été filmé et avait suscité alors une vague d’indignation légitime au sein de notre peuple. Il est inconcevable que ce jeune se retrouve aujourd’hui devant un tribunal, ceux qui ont à répondre de leurs actes sont ceux qui ont ordonné et exécuté cette basse œuvre visant à déstabiliser une jeunesse exprimant pacifiquement ses idées, une jeunesse consciente, que l’on a voulu faire taire par la violence et la terreur.

Corsica Libera rappelle à tous ceux qui tenteraient de déstabiliser la jeunesse Corse par la manipulation, la violence ou la repression qu’ils nous trouveront toujours sur leur chemin.

En ce sens nous appelons l’ensemble de nos militants et sympathisants à se réunir devant le palais de Justice de Bastia demain à partir de 9h00.

Simu è seremu sempre à fianc’à a nostra ghjuventù di pettu à l’inghjustizia.

#Corse Inteview de la Présidente de @Sulidarita, @KattyBartoli sur Radio Paese

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(Unità Naziunale publié le 20 juin 2018 à 17h33) Dans l’émission de Radio Paese du 16 juin dernier, il y a eu un entretien avec Katty Bartoli, présidente de l’Associu Sulidarità, association de soutien aux proches des prisonniers politiques corses. (Avec l’aimable autorisation de Radio Paese pour Sulidarità)

#Corse Le statut de DPS maintenu pour Pierre Alessandri et Alain Ferrandi

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(Unità Naziunale Publié le 20 juin à 21h45) Le statut de DPS pour Alain Ferrandi et Pierre Alessandri est de nouveau maintenu.

Plus de 19 années d’exil carcéral. Les deux hommes dont la peine de sûreté est terminée depuis 1 an se sont déjà vu refusée la demande de levée de DPS en mars dernier.

Comme à chaque refus, les raisons sont iniques : troubles à l’ordre public, lien avec la mouvance terroriste..

Refus de rapprochement en mai, l’administration pénitentiaire avait une nouvelle fois, refuser la demande de rapprochement familial faite en début d’année par les deux hommes.

Les deux patriotes ont lancé dans une lettre ouverte un appel au soutien du peuple corse.


#Corse Alain Ferrandi et Pierre Alessandri s’expriment sur le « non rapprochement » dans une lettre ouverte et appellent au soutien pour faire respecter leurs droits

 

#Corse Les motifs de « non rapprochement » pour Pierre Alessandri

 

Rapprochement en #Corse refusé pour Alain Ferrandi et Pierre Alessandri – toujours en exil carcéral depuis 1999

#Corse – « Kristoferik Battiteri da Ghjuvan Bernardu a tè Maddi » _ Egun on ! Gaur UDA da @EuskalMemoria

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(Unità Naziunale) UDA était le surnom de Maddi HEGUY, militante d’IK (iparretarrak). « Originaire d’Hélette, elle meurt à Biarritz le 21 juin 1987, 6 mois après son évasion de prison. Interpellée et menottée dans une voiture de police arrêtée en pleine voie, elle est happée par un train » (Unità Naziunale 2007) (Dossier des 20 ans)

« Incarcéré à Tarbes puis à Pau, Gabi Mouesca s’évade le 13 décembre 1986 grâce à un commando d’IK (iparretarrakqui investit la prison les armes à la main. Enfuie avec lui, Maddi Heguy, une militante basque. Mouesca est à nouveau arrêté le 11 juillet 1987. La jeune femme, elle, meurt happée par un train. »


En Aout 2013 Felipe Bidart rend hommage à Maddi Heguy dite « uda » aux Ghjurnate Di Corti

 


Gaur duela 30 urte IK-ko kide Maddi Heguy hil zen Biarritzen. Tren batek harrapatu zuen jazarpen polizialaren ondorioz


L’Arcusgi : Askatasunera ( paroles + traduction ) par vocedicorsica

C’est le premier jour de l’été. Tous les ans reviendra cette belle sai- son. Depuis la nuit des temps, depuis qu’un soleil s’est levé pour que les femmes et les hommes de cette terre vivent debout, depuis un toujours renaissant, une flamme d’espoir brûle dans nos cœurs.

En prison, c’était ton leitmotiv : Gora Bihotzak ! (Vive les Coeurs !) Ainsi, chaque fois tu signais tes lettres. Aujourd’hui, tu ne nous écris plus. Et pourtant cela fait maintenant une année que ta paraphe souligne nos actes. La haine, c’était ton ennemie. Et pourtant, jamais nous ne pardonnerons à ceux qui t’ont fait mourir.

Ta vie, ton engagement militant, nos luttes et tes câlins parfois… tout ça fleurait l’amour, l’amitié et ces choses qui embaument là où il nous faut aussi souffrir. Loin du charisme, souffle ce vent que la dialectique militante, empruntée à la poésie, intitulé «liberté».

Des mots pour réciter notre souvenir voilà ce que tu ne veux pas. Notre lutte, ce combat pour la vie, tu le conjuguais au présent… Nous continuerons.

Maddi, excuse-nous car de toi nous voudrions faire tout un symbole. Un message pour les générations futures, un creuset.

Tu n’es pas la première à avoir donné ta vie pour une Euskadi libre… et malheureusement pas la dernière. Le sang qui coule dans nos veines versera encore. La conscience du sacrifice obligé nous impose, à ton instar, de vivre intensément.

C’est le premier jour de l’été et il fait beau sur notre pays. Juste une toute petite brise suffit à réveiller notre somnolence. Un sifflement à nos oreilles. L’air d’une chanson qui te célèbre, Maddi, et crie en milliers de voix cet espoir démesuré, cette utopie d’une belle saison pour les Basques.

Gora Euskadi Askatuta !

(Vive le Pays basque Libre !)

 

#Corse Convocation(s) pour tags en réunion de militants de @CoreInFronte

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(Unità Naziunale Publié le 21 juin 2018 à 09h33) Paul Félix Benedetti et Jean-François Gandon sont convoqués ce matin à 10h30 à la gendarmerie de Borgu, dans une procédure du parquet de Bastia, sans aucune plainte, pour « tags en réunion » suite à la dénonciation, par Core In Fronte, de 48 logements réservés aux gendarmes à Lucciana.

Le mouvement nationaliste avait manifesté pour dénoncer l’achat par une société d’aménagements immobiliers du sud de la France de logements dans une nouvelle résidence, destinés à héberger des gendarmes et leurs familles. Selon Corse matin, les hommes de la brigade de Borgu avaient constaté sur les murs du bâtiment des tags en langue corse appelant la société immobilière à quitter les lieux et les gendarmes à rester en caserne.


Après l’audition, Core In Fronte Communique :

Paul Felix Benedetti et Jean François Gandon, entendus ce matin pour dégradation en réunion, suite à la conférence de presse de samedi dernier à Lucciana. Cette procédure grotesque du parquet de Bastia, alors qu’Il n’y a eu aucun dégât, est une provocation.
Nous y répondrons en continuant notre combat pour un aménagement du territoire et une politique de logements au profit des corses. Nous appellons à un rassemblement Mardi 26 juin à 18h à Lucciana devant le chantier Lucciana Centru.

E CASE CORSE À I CORSI.

CORE IN FRONTE


#Corse – Suite à la conférence de presse de @CoreInFronte, un militant convoqué et entendu pour « tags en réunion »

#Corse Procès Juin 2018 – Acquittement demandé pour Pierre Paoli, de 5 ans avec sursis à 6 ans ferme pour Fernand, Marc, Manu, Jean-Pascal, Laurent, Cyril et Xavier

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(Unità Naziunale – publié le 21 juin 2018) Les réquisitions de l’Avocate Générale, Maryvonne Caillibotte, sont tombées ce jeudi lors du procès. L’acquittement a été demandé pour Pierre Paoli, des peines de prison allant de 5 ans avec sursis à 6 ans ferme ont été demandée pour les 7 autres patriotes corses.

Préventive de 3 ans effectuées

La plupart des corses en procès ont déjà effectué une peine préventive d’environ 3 ans (interpellation en novembre 2013 pour Ceccaldi, Peru, Tomasi, Ganu et Susini, libération en 2016). Sauf Fernand Agostini qui était libre, mis en examen, depuis son interpellation en février 2015. Jean-Pascal Cesari avait été interpellé en juin 2014 et relâché pour raisons de santé en septembre 2015.

Pierre Paoli avait effectué deux années d’emprisonnement à Nanterre…

L’avocate générale entendait démontrer dans ses réquisitions

1/ L’appartenance au FLNC des accusés
2/ Leur niveau d’implication dans la préparation et ou l’exécution des attentats…

Jean-Pascal Cesari , 

Réquisition : 6 ans de prison

Laurent Susini

Réquisition : 6 ans de prison

Cyril Garcia Tomasi

Réquisition : 6 ans de prison

Marc Ganu,

Réquisition : 5 ans de prison

Manu Peru

Réquisition : 5 ans de prison dont une partie avec sursis

 Xavier Ceccaldi

Réquisition : 5 ans de prison dont une partie avec sursis

Fernand Agostini

Réquisition : 5 ans de prison intégralement en sursis

Pierre Paoli

Réquisition : L’acquittement


#Corse Jour 8 du procès de juin 2018 pour 8 patriotes #Résumé #Soutiens #Procèsdes8 #Vidéo #Photos


Revue de presse

(Corse Matin) (Corse Matin) (AFP)

#Corse « 21 juin 2018, à l’initiative des députés nationalistes corses – Colloque sur l’autonomie à l’Assemblée Nationale »

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(Unità Naziunale, publié le 21 juin 2018 à 12h01) Les trois députés corses vont se trouver au coeur du débat qui commence à l’Assemblée Nationale à propos de la révision constitutionnelle proposée par Emmanuel Macron, qui, entre autres, prévoit l’inscription d’une mention de la Corse dans la Constitution.

Jean Félix Acquaviva, Michel Castellani et Paul André Colombani ont appelé leurs collègues parlementaires à tenir débat le 21 juin, dans les locaux du Parlement, autour de spécialistes des statuts d’autonomie. Ainsi, le statut des Iles Äland, qui, en son temps, avait inspiré Pierre Joxe servira de référence, celui de la Polynésie également. Les débats seront animés par deux centres de recherche internationaux, le Centre Européen pour la question des minorités, et l’Institut pour un Fédéralisme comparé, dont le Président vient du Sud Tirol en Italie. Une ancienne ministre des Iles Äland, un spécialiste de l’outremer, ceux qui ont travaillé en amont pour le compte de l’Assemblée de Corse sur l’article de la constitution à propos de la Corse, Wanda Mastor et Andria Fazi, interviendront également.

Ce travail d’explication permet de proposer aux députés une explication détaillée et argumentée, afin de gagner leur vote sur les nombreux amendements que les députés corses ont prévu de déposer lors du débat à l’Assemblée Nationale.

Il s’agit ainsi de donner un début de contenu à la modification constitutionnelle, qui s’annonce vidée de son sens par la rédaction qui a été retenue par l’Exécutif.

Le calendrier est resserré jusqu’à la séance qui est prévu à l’Assemblée nationale courant juillet. D’ici là, par le biais des amendements qui seront déposés, le débat va s’engager. Ces amendements seront défendus par un spectre bien plus large de parlementaires que les seuls députés insulaires, venus notamment d’Alsace, des DOMTOM ou d’autres territoires qui contestent eux aussi la dérive jacobine de l’Etat.

Les députés corses entendent ainsi peser sur les débats conformément aux engagements pris durant leur campagne électorale.

«On entre désormais dans le vif du sujet de l’inscription de la Corse dans la Constitution » a commenté Jean Félix Acquaviva à l’issue de la conférence de presse donnée à Bastia pour annoncer l’événement.

 F.A sur ARRITTI


#Corse – Quelques Photos du procès de juin 2018 de Pierre Paoli, Manu Peru, Cyril Garcia-Tomasi, Laurent Susini, Xavier Ceccaldi, Fernand Agostini, Marc Ganu et de jean-Pascal Cesari

#Corse @Sulidarita « Nous exigeons la libération de tous les prisonniers politiques Corses »

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(Unità Naziunale publié le 23 juin à 06h30) Ce vendredi 22 juin s’est conclu l’un des derniers procès relevant de la question politique corse et de la lutte armée clandestine.

L’Associu Sulidarità prend acte avec une grande amertume du verdict de ce soir.
Si nous nous réjouissons que 5 patriotes rentrent libres auprès des leurs ce soir, nous ne pouvons fermer les yeux sur l’incarcération de 3 Corses ce soir sur Paris condamnés à des peines de 5 et 6 ans de prison ferme, arrêtés à la barre sous les regards impuissants de leurs familles et de leurs amis venus les soutenir. 3 Corses victimes d’une justice coloniale, 3 Corses dont les familles devront reprendre la dure route qui mène aux parloirs des prisons Parisiennes, 3 preuves supplémentaires qu’il n’y a rien à attendre de la part de l’État Français.

L’État avait un choix, celui de s’engager sur le chemin de la paix, au lieu de cela, ce soir Paris a décidé de remettre en prison 3 des nôtres. Paris a décidé que 3 Hommes libres devaient retourner entre quatre murs. Paris détient désormais 3 otages de plus dans l’illégalité la plus totale, dans l’immoralité la plus immonde.

Ce soir nous voulons dire à Marc, Cyril et Laurent ainsi qu’à leurs familles que nous sommes et serons toujours à leurs côtés, nous voulons dire au peuple Corse que l’heure est plus que jamais à la mobilisation de chacun. Nous voulons aussi et surtout dire à la France, que nous ne lâcherons rien, que désormais, pour notre part, le dialogue sera rétabli lorsqu’il sera suivi d’actes concrets.

Nous ne pouvons-nous satisfaire de la politique ”du chaud et du froid  » ni de ce que plusieurs de nos frères soient maintenus en otages en vue de pressions sur le mouvement national.

Nous exigeons le retour immédiat des otages en hommes libres. Nous exigeons la libération de tous les prisonniers politiques Corses.

Libertà per tutt’i Patriotti è subbitu !
#Amnistia #LibertàPerTuttiIPatriotti

Associu Sulidarità


#Corse Procès Juin 2018, le Verdict : jusqu’à 6 ans de prison 3 mandats de dépôts et 2 acquittements

 

#Corse 23 juin 1774 – 31 juillet 1774 -L’IMPICATI DI U NIOLU

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(article hebdomadaire #FilRougeDeLaRédaction)

(Michaël Andreani – Alta Frequenza) – Entre le 23 juin et le 31 juillet 1774, la Corse a connu l’une des pages les plus sombres de son histoire, celles des onze pendus du Niolu, âgés de 17 à 48 ans quelques années seulement après la défaite de Ponte Novu. Un devoir de mémoire important pour, la pieve la Corse toute entière, et plus particulièrement pour le village de Corscia, qui a payé un lourd tribut.

Ecoutez Ghjaseppu Maestracci de l’Association Marcu Maria, qui organise chaque année une manifestation du souvenir, et qui revient en détails sur ces faits historiques. in lingua corsa.

En Mars 1774 une révolte se préparait ,elle était organisée par Teseu di Petralba, le colonel Cesare Matteu de Petriconi Pace Maria Falconetti,Cesaru d’Orezza,Tumasgiu Cervoni,  Ghjuvan Petru Giampetri, Nicodemu Pasqualini (chef du maquis de Petralba,revenu secrètement de son exil en toscane pour retablir le gouvernement national corse) Maria Bonelli (dit Zampaglinu di Bucugnà) , Paulu Capellini, Guidoni, Anghjulu Saveriu Valentini et ses six frères.

Il semble que Ghjuvan Petru Giampetri était un traitre et qu’il dénonça ses compagnons avant que la révolte eu lieu. La répression fut terrible et beaucoup furent déportés dans le bagne de Toulon. (…) A cette époque la corse n’est française que depuis peu, et les patriotes caressent le doux rêve de retrouver une liberté noyée sous un torrent de sang et de fureur. En ce mois de juin, une énième révolte vient d’être écrasée, parmis une soixantaine de prisonniers, 10 hommes et un enfant sont choisi au hasard.Ils vont être soumis a une parodie de procès, sans avocat, et seront pendus le 23 juin 1774.

Les morts seront ensuite exposés à l’entrée des villages, afin de servir d’exemple.Les français procéderont ensuite aux pillages et à l’incendie des maisons de ces patriotes, prenant soin d’égorgés les troupeaux. La Corse a terriblement souffert de l’annexion française, viols, pillages, assassinats de femmes d’enfants de vieillards, déportations…Aucune répression, aussi féroce soit elle, n’est venue a bout de la résistance corse,qui aujourd’hui encore porte le drapeau blanc frappé de la tête de maure. Cette histoire, la vraie histoire du peuple corse a été volontairement oubliée par l’administration française. Il est en effet plus glorieux de présenter la France comme vecteur de modernité venant au secours de corses, qui sous le joug génois, l’appelaient à l’aide. Souvenons nous,en ce mois de juin, d’une partie importante de notre histoire.Cettehistoire dissimulée dont nous pouvons être fier,car c’est une constante à travers notre histoire,le peuple corse s’est toujours opposé à l’oppresseur..

1774niolu1

In memoria di l’impiccati :

Cesaru, dettu Ciccione è Raimondu ACQUAVIVA (36 anni) di L’Aquale

Antone ALBERTINI (36 anni) di Corscia

Ghjuvanni ALBERTINI (48 anni) di e Lubertacce

Marcu Maria (15 anni) è Ghjuvan Stefanu ALBERTINI (35 ans) di Corscia

Ignaziu GERONIMI (40 anni) di Bonamanacce

Ghjuseppu Maria LUCIANI (38 ans) di Sidossi

Don Ignaziu MAESTRACCI (24 ans) di Corscia

Ghjuvan Francescu MATTEI (40 ans) podestat di Corscia

Anghjulu ROMANI (24 ans) di Corscia

Depuis 1284, la Corse est sous domination de la République de Gênes. Au XVIIIe siècle, les Corses luttent contre les Génois. En 1755 Pascal Paoli est proclamé général de la Nation par la consulte de Sant’Antone di a Casabianca, c’est le début de l’indépendance. Il définit dans la Constitution corse « le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ».
1765 : ouverture de l’Université de Corte.
1768 : Par le traité de Versailles, Gênes qui savait la Corse perdue pour elle et pressentait que la mer Tyrrhénienne ne serait plus la route tranquille de son commerce, décide de se débarrasser de l’île au meilleur profit possible. Elle cède, les droits qu’elle prétendait posséder sur la Corse à la France.
La Corse, indignée, déclare alors la guerre à la France et les troupes paolistes mettent en déroute l’armée française à Borgo.
1769 : les troupes corses de Pascal Paoli sont défaites à Ponte Novu, la Corse perd alors son indépendance. L’université de Corte est fermée par les forces de Louis XV.

Cependant des partisans de l’indépendance résistent encore pendant plusieurs années.

1774, Nicodème Pasqualini, qui avait émigré en Toscane avec les principaux chefs paolistes, débarque secrètement dans l’île, pour essayer de soulever les populations et rétablir le gouvernement national. Sa tentative, mal préparée, échoue et les Niolins, impliqués au premier chef dans cette affaire improprement appelée « révolte du Niolo », connaissent les rigueurs d’une impitoyable répression portée par le comte de Marbeuf.

Accusés de sédition, rébellion et d’avoir pris les armes

Le 22 juin 1774, les colonnes du Général Sionville, guidées hélas par des corses comme le colonel Gaffori, pénètrent dans le Niolu.
Ils arrêtent un grand nombre d’habitants, les conduisent au couvent de Calacuccia transformé en caserne.

Douze des prisonniers dont un mineur, sont immédiatement déférés à la justice du prévôt général . Leurs noms : Mathieu Mattei, Ange Romani, Ignace Maestracci, Jean-François Mattei, Jean Etienne Albertini, Marc Marie Albertini, Antoine Albertini, César Acquaviva, Raymond Acquaviva, Joseph-Marie Lucciani, Ignace Geromini, Jean Albertini

Leur procès se déroule le lendemain, dans l’enceinte même du couvent.

La cour militaire présidée par François Wallet de Merville, en l’absence d’avocat de la défense, ne leur fera aucun cadeau. Elle amènera même certains Corses à les dénoncer les yeux dans les yeux: Le témoignage de Jean Mathieu Santucci, un simple laboureur condamnera catégoriquement 9 des accusés.

Jean Batti Memi de Corscia en désignera 6, dont son propre cousin Jean Etienne Albertini.
Un prêtre même, l’abbé Castellani de Calacuccia accusera tranquillement une de ses ouailles Ignaziu Geromini.

La sentence prévoyait avant le début du jugement : le supplice de la roue, mais il ne fut pas possible de trouver 11 roues de charrette dans cette vallée pourtant parfaitement cultivée en ce temps là. C’est pour cette raison, que les martyrs de cette tragédie furent pendus et exposés aux arbres de Corscia, l’Acquale et Sidossi.

Ce 23 juin 1774, marquera indélébilement les consciences, autour des 11 pendus ( l’impicatti) exposés chacun devant leur village. Le douzième Mathieu Mattei, ayant bénéficié d’un sursis qu’il mit à profit pour s’évader.

La question des motivations animant les témoins à charge reste posée, mais on peut évoquer un canevas habilement tissé par la royauté française, en faisant renaître ou en activant d’ancestrales querelles familiales, et en exploitant la bêtise, l’ignorance, les vieilles rancœurs.

1774 restera donc comme « l’annu di a disgrazia », (l’année du malheur) et ses effets se feront sentir longtemps après la terrible sentence, car dans le Niolu, les familles des pendus n’acceptèrent jamais de cohabiter avec ceux qui par haine, faiblesse ou imbécillité, facilitèrent cette action répressive de la Monarchie française.

Outre les onze martyrs, de nombreuses arrestations (une cinquantaine) se soldèrent par des déportations dans les pontons flottants de la Tour Royale en rade de Toulon

Sta ghjurnata di ricordu ramenta l’annu 1774  » l’annu di a disgrazia  » dicenu à spessu i Niulinchi .

Dopu à Ponte Novu, a risistenza hà cuntinuatu dinò una bellu pezzu più o menu à palesu. In li principii di u 74 Nicudemu PASQUALINI, scalatu da a Tuscana, sbarcò à l’appiattu circhendu di move una rivolta, i Niulinchi eranu parechji cun ellu. Hè tandu chì a ripressione l’ hà minati di dipiù à elli quella annata. L’infamu SIONVILLE è u Culunellu GAFFORI ghjunti in Niolu arristonu una mansa di ghjente è i purtonu in cunventu di Calacuccia cambiatu in prighjò. In lu frà tempu e case eranu sacchighjate è po dopu brusgiate, è e ghreghje scannate.
Dodici patriotti funu purtati in tribunale, è una cinquantina mandati in galera in Tulò duve morsenu guasgi tutti in la Tora maiò di u Forte Lamalgue. I dodici, arristati u 21 di ghjugnu di sera, funu intarrugati è ghjudicati u 22 è 23 sinamente à meziornu è marturiati è assassinati in lu dopu meziornu di u 23. L’Associu hà fattu mette una lastraca di marmaru in cuventu di Calacuccia (vede a fotò) ramintendu casate, nomi è età di l’impiccati (u più giovanu Marcumaria ALBERTINI avia diciasette anni ).

 

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Date du 21 juillet 1774 comme date du souvenir

Les pendus et les déportés du Niolu ont reçu cette année, dans la nuit du 31 juillet au 1er août 2012, un hommage officiel. Cette cérémonie a été rendue possible grâce à la volonté de la municipalité de Corscia et de l’Associu Marcu Maria. Durant cette soirée, Marie Josée Costa, maire de Corscia, a préalablement remercié les participants venus en nombre avant de faire observer une minute de silence devant l’aghja (aire à blé) construite en leur honneur, non loin de la scène d’horreur. Puis Dumè Gambini a présenté son film Pasquale Paoli avant de laisser la parole à l’historien Jacques Denis pour une conférence dédiée à cette tragique période. Un débat s’est alors engagé avec le public, animé par Jean Paul Luciani. Jusqu’à cette année, la cérémonie commémorative des martyrs avait coutume de se dérouler au couvent de Calaccucia, le 23 juin. Faisant référence au 23 juin 1774, jour du procès des prisonniers. « Nous avons voulu nous souvenir de cette date plutôt que de celle du procès. C’est le 31 juillet qu’ils ont eu droit à une sépulture, après être restés pendus dans le village durant quarante jours. Le 31 juillet représente aussi la nuit des Mazzeri dans notre mythologie. Armés de tiges d’asphodèle incandescentes, ils défendaient leur territoire lors de la bataille des cols. Le hasard du calendrier souligne cette symbolique», révèle Ghjiseppu Maestracci, président de l’Associu Marcu Maria, et à l’origine du projet de construction d’un monument. Il y a quatre ans, avec sa femme Étiennette, ils décident de faire ériger une aghjaafin de marquer l’histoire et « pour que les personnes sachent qu’il y a eu des martyrs».

Un site ayant une forte symbolique

Toutes les pierres (i baronni) délimitant l’aghjafont référence aux pendus et déportés au bagne de Toulon.

Les noms des onze pendus y sont inscrits. Cinq sont originaires de Corscia dont Marcu Maria, le plus jeune. L’association porte d’ailleurs son nom.

Mais cette aire à blé n’est pas tout à fait comme les autres : elle a la particularité d’être ouverte.

« Elle renvoie a granitula donc à l’univers et l’infini. On a voulu souligner que ce drame a bel et bien existé mais que les Corses et les Niolins en ont certainement connu d’autres. On pourrait ainsi facilement l’agrandir…, estime Ghjiseppu Maestracci qui croit fortement en la symbolique du site. L’aghja représente la vie. C’est là que l’on bat le blé qui donne la farine puis le pain et donc la vie. Nous avons voulu installer des spots tournés vers le ciel car l’idée de renaissance est aussi liée à la lumière».

L’an prochain, l’association désirerait organiser le soir de la nuit des étoiles, le 31 juillet, « a notte di i lumi». Une sorte de retraite aux flambeaux rappelant la bataille des mazzeri.

À terme, l’objectif est de créer une dynamique interassociative afin« que la tragédie des pendus soit inscrite dans l’histoire. Il faut que les enfants puissent apprendre leur histoire sur les bancs de l’école».

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by @Lazezu 

Le Fil Rouge de la Rédaction

A l’heure des réseaux sociaux et des partages aléatoires d’informations sur Facebook et Twitter (68000 abonnés), les articles ne peuvent pas atteindre l’ensemble des abonnés lors d’une seule publication, les réseaux sociaux ayant décidé de fonctionner en vase clot. C’est pourquoi toutes les semaines, les articles, les plus importants ou lus de la semaine, de l’année ou des années précédentes sont republiés. D’avance nous sommes désolé pour cette répétition, mais c’est pour la bonne cause.

 

#Corse Le PNC en Assemblée Générale ce samedi 23 juin 2018

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(Unità Naziunale – Publié le 5 juin à 07h06) L’Assemblée Générale du PNC, initialement prévue pour le 9 juin, est reportée au samedi 23 juin.

Celle-ci débutera à 15 heures et se tiendra à Corté, sous chapiteau, quartier Chabrières, RN 200 (route d’Aleria)

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A cette occasion, les militants et sympathisants débattront des grandes thématiques d’actualité, ainsi que des axes qui structureront le projet de société du PNC.

Cette Assemblée Générale se conclura par la motion d’orientation présentée et soumise au vote par le Secrétariat Général du Parti.

Venite numarosi! Spartite puru!

PNC
4 juin 2018

#Corse « FLNC, Un procès à contretemps »

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(Unità Naziunale, publié le 23 juin 2018 à 12h01) Les faits se sont déroulés en 2012, et ont constitué la dernière vague d’attentats menée par le FLNC contre des résidences secondaires. Deux ans après, le FLNC décidait l’arrêt définitif de son action, tandis que le commando était arrêté suite à un travail policier fondé sur la sonorisation de lieux fréquentés par des personnes surveillées.

Puis la machine judiciaire a décidé d’incriminer Pierre Paoli comme donneur d’ordre au nom de l’organisation clandestine. Cette incrimination repose plus sur sa réputation que sur des faits avérés, et, après 18 mois de détention préventive, il a été remis en liberté.

La question que devra évaluer le tribunal est celle du contexte. Celui des attentats n’est plus celui du verdict, et c’est tout le paradoxe de ce procès qui vise des militants, notamment Pierre Paoli, qui ont justement oeuvré à l’évolution du contexte corse depuis l’arrêt définitif des attentats par le FLNC.

En fait ce procès à contretemps conforte la nécessité d’arriver à une amnistie pour les auteurs de faits de nature politique dès lors que la violence est abandonnée. C’est ce que les « grands témoins » de ce procès, Gilles Simeoni et Jean Guy Talamoni, désormais à la tête de la Collectivité de Corse, sont venus expliquer à la Cour. Peut-on vouloir contribuer à la Paix en Corse, et, dans le même temps, ne tenir aucun compte du contexte nouveau qui est désormais celui de la Corse ?

La nécessité d’arriver à une loi d’amnistie est en fait le principal enjeu du « dernier procès » du FLNC. Il sera particulièrement focalisé sur la sentence qui sera prononcée à l’encontre de Pierre Paoli. Jean Charles Orsucci, Conseiller Territorial d’opposition, chef de file des soutiens à Emmanuel Macron dans l’île, a adressé à cet effet une lettre au tribunal où il écrit : « Pierre Paoli a toujours été un interlocuteur de grande qualité et un artisan infatigable de la construction d’une paix durable. Il n’est pas possible de travailler pour la paix en continuant à incarcérer des personnes comme lui ».

Avec ce procès, la Corse réalise qu’elle a tourné une page et que les évolutions politiques du mouvement nationaliste plaident pour l’apaisement.

Les autorités judiciaires françaises auront-elles la même lucidité ? D’ici la fin du mois, le verdict nous le dira.

 F.A sur ARRITTI


 

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