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#Corse – #FLNC: 42 ans de lutte, 5 mai 1976 -2018 – L’historicité en quelques dates, photos, vidéos…

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(article hebdomadaire #FilRougeDeLaRédaction)

Ce 5 mai, 42 ans, nous sépare de la naissance du FLNC à sa date anniversaire. Il ne s’agit pas de faire de la propagande ou du prosélytisme sur le mouvement clandestin, qui a déposé les armes en 2014, mais de faire un résumé de 40 années de revendications portées clandestinement, qui le 17 décembre dernier, ont été portée publiquement par une coalition du mouvement national. Des revendications qui ont gagnée les élections.Après 38 ans de lutte sans aucun répits, tant du cotés de la résistance, que de la répression coloniale, le FLNC Union des Combattants a décidé de mettre un terme à sa revendication armée, tandis que l’Etat colonial, lui n’a pas stoppé, malgré un processus politique de paix, sa répression. (Cuufficialità, statut de résident, statut fiscal, amnistie des incarcérés, des recherchés, arrêt des poursuites…)

STORIA CORSA

Le FLNC (dit habituel) communiquait dans une K7 VHS de propagande et d’histoire vendues ou distribuées sous le manteau. En 2007, c’est en format DVD que son intervention (FLNC UC) fut diffusé aux Ghjurnate. Lors d’un concert en 2006, aux SCONTRI INTERNAZIUNALE di a Ghjuventù, le FLNC UC est apparu sur scène pour délivrer un message. Puis c’est lors d’un Natale per i Patriotti en 2011, qu’il fit (Le FLNC UC) sa dernière apparition en public avant de prendre sa décision de quitter la scène politique en Juin 2014.

LIENS

FLNC.UNITA-NAZIUNALE.ORG (le site de la génération FLNC)

STORIA CORSA (1976-2005)

STORIA CORSA (2006-2009)

STORIA CORSA ( 1976 -2016)


Création du FLNC : JT 1976 par antofpcl

(article de 2006 actualisé chaque année ou presque)  (2013 www.unita-naziunale.org) [12h00] : Alors qu’en 2014, le mouvement national est toujours divisé entre le soutien ou pas à la Lutte Armée et à ceux qui courageusement la portent, 38 années se sont déjà écoulées depuis la création du FLNC, un mouvement politico-militaire qui a toujours occupé le terrain. Un des derniers groupes clandestins en activité en Europe.

Il y a 38 ans, le F.P.C.L (Frontu Paisanu Corsu di Liberazione) et Ghjustizia Paolina, deux mouvements clandestins crée entre (73 et 74), décident de structurer la résistance avec l’aide de jeunes nationalistes qui pensent que seule l’action peut faire avancer les choses. Le FLNC est crée pour contrer l’oppression coloniale et l’injustice exercé contre le peuple corse et la corse. Dans la nuit du 4 au 5 mai 1976, 21 attentats sont revendiqués.

Tous les acteurs de la société corse et française prennent conscience d’un tournant décisif en Corse malgré les tentatives de minimisation du préfet Riolacci… Il s’agit là de faire un rappel historique sur la création du FLNC, le bilan de ces 35 années de lutte ne pourront se faire que par les historiens dans quelques années.

5 MAI 1976

« UNE NUIT DE FEU »

5 MAI 1976 – Après une nuit agitée, la corse fait son bilan : 21 attentats revendiqués dont 18 recensés le 5 mai, certains seront découverts plus tard. Il faut entendre le préfet Riolacci ou le lire dans la presse de l’époque pour se rendre compte du tournant décisif que va connaitre la Corse avec sa relation qu’elle entretient avec la France.

Creation FLNC199Cliquez sur l’image pour avoir le texte intégral

« Série d’attentats à l’explosif » titrait corse matin du 5 mai, très peu d’élément sur la première nuit bleue du FLNC, il faut attendre le 6 mai pour que les quotidiens, Corse Matin et le Provençal Corse, titrent « 18 ATTENTATS jamais la Corse n’avait connu une telle « nuit de feu » et l’annonce de la constitution d’un « Front de Libération Nationale ». Les images du journal de TF1 sont frappantes,, les commentaires sont éloquent, la conclusion du reportage parle de lui même : « on ne sait pas l’importance de ce mouvement, mais l’opération de la nuit dernière prouve que ces hommes qui composent ce mouvement ont choisi la violence »

Alors que c’est il passé dans la nuit du mardi 4 mai au mercredi 5 mai 1976 ?

Après quelques semaines de trêve initié par les groupes clandestins (pour mémoire le F.P.C.L s’était dissout très peu de temps avant la création du FLNC), une opération puissante et efficace a été effectué sur le territoire Corse par un nouveau groupe clandestin, le Front de Libération Nationale Corse. Plus encore que le nombre et la concomitance des actions commises, ce sont les objectifs qu’il faut retenir. La personnalité ou les bâtiments visés sont éloquent.

AIACCIU (4)

Entre 21h30 et 23H à Aiacciu, 4 attentats sont commis dont un contre Cyrneacolor qui a eu pour conséquence de provoquer un incendie tellement important qu’il a fallu évacuer un immeuble voisin

Cyrneacolor appartenait a monsieur Camille Guerra, rapatrié d’Afrique du nord. Il avait déjà été visé en 1975 par un attentat.

Deux autres attentats donc ont eu lieu sur Ajaccio ce soir là : L’un ciblait la voiture du secrétaire général de la préfecture et l’autre ciblait la DDE. La voiture a été mise hors d’usage et la DDE a subit d’important dégâts. 200 grammes ont suffit à détruire la Citroën DS 19 immatriculé 1 CV 20 appartenant à l’administration préfectorale et conduite par M Yves Mansillon, secrétaire général de la préfecture de corse du sud. Au même endroit, l’année précédente, le 16 avril 1975, le Citroën CX 2200 qu’utilisait M Mansillon avait été totalement détruit par un incendie criminel.

Le dernier attentat a touché vers minuit dans le quartier Castelvecchio un véhicule, une camionnette Volkswagen appartenant à la société Ecotra dont le gérant est un rapatrié d’Afrique du nord. Le 18 décembre 1975, la société Ecotra avait déjà été visée par un attentat

Commentaires du journal sous la photo : 4 attentats à Aiacciu, 2 attentats à Bastia, 3 à Corti, 1 à Sartè, 1 à PurtiVecchju, 3 à Ghisunaccia, 2 à Linguizeta, 1 à Cuttoli = 18 manque 3???. De 21H30 à 2H40, dans la nuit du 4 au 5 mai 1976, le fracas des explosions a déchiré la nuit. Les dégâts sont souvent très importants. Ils sont spectaculaires à Aiacciu, où les Ets Cyrneacolor ont été complètement détruits par le feu, en dépit d’une lutte que les pompiers (notre photo) ont menée pendant plus de cinq heures. A signaler d’autre part, qu’une charge de plastic a explosé l’autre nuit près du palais de justice de Marseille, ne causant que des dégâts minimes. Ces attentats sont accompagnés de l’annonce de la constitution d’un FLN (Front de Libération Nationale), qui a diffusé par voie de tracts. (photo Joseph Peraldi)

SARTENE (1)

C’est une très forte charge, beaucoup plus importante que celles d’Aiacciu, qui a explosé à minuit pile à Sartè. Plus d’un kilo avait été placé contre le mur d’enceinte de la sous-préfecture et son garage dont le mur a été fortement ébranlé. Cette sous préfecture avait déjà connu 4 autres attentats (depuis 1976, cette sous préfecture a sauté régulièrement depuis 30 ans)

BASTIA : (2)

Deux attentats ont touché dans la nuit du 4 au 5 mai, la DDE (Direction Départementale de l’Equipement) installé « résidence Bertrand » au quartier de Toga à 21H et vers 21H15 la perception de Bastia a été touchée. La DDE venait d’être installé depuis peu et la perception n’avait que deux mois d’ouverture. Les charges ont été estimé à 300 grammes.

LINGUIZETTA (1)

Un attentat contre le camp naturiste de CORSICANA situé à Linguizetta a détruit entièrement un bungalow de 100 mètres carré. Le camp CORSICANA est dirigé par un allemand M. Hoffman.

Sur cette action il y a un doute a l’heure ou je fais mes recherches. Il semblerait que les bungalow détruit appartenait à M Cardosi du « San Carlu »

CASATORRA (1)

Un attentat manqué a été découvert le lendemain de la nuit bleu. Une charge composée de sept bâtons de substance explosive a été posée contre un engin mécanique à l’intérieur des établissements « Constructions Métalliques » sur la commune de Biguglia. Cette société est dirigée par Mne Aurélie Belmudes, rapatriée d’Afrique du Nord. Le système de mise à feu n’a pas fonctionné.

CORTI (2 revendiqués sur 3)

Vers 22H30, deux charges à l’explosifs ont été lancées par les occupants d’une voiture. La première charge a fait explosion dans la cour de la Villa du colonel commandant le 2e R.A provoquant d’importants dégâts. La seconde charge a explosé quelques minutes après à 20 mètres environ de la première sur un immeuble des P.T.T. ou réside une famille. La aussi les dégâts sont importants. Il n’y a pas de blessé.

A 00H15, la dernière charge explosait à l’intérieure du siège de l’APC. Les dégâts sont très importants. (Cet attentat n’a pas été revendiqué par téléphone le 5 mai 1976).

FRANCARDO (1)

2,5 kilos d’explosif ont été découvert à la « Fermette Corse » qui se trouve entre Ponte Leccia et Francardo. Cette société est dirigé par M. Bruneau spécialisé dans la fabrication de charpentes. Cette société avait déjà été touchée par un attentat

GHISONACCIA (3)

Trois fortes explosions ont eu lieu dans la région de Ghisunaccia. La première à 2H15, provoquait de très important dégât à l’intérieur et à l’extérieur de la station total situé au nord de l’agglomération, en bordure de la nationale 198. (Cette station appartenait à M Martinez, qui vit toujours à Ghisunaccia et qui a du être plastiqué 3 fois depuis 1976.) La seconde explosion, 20 minutes plus tard, provoquait des gros dégâts au bâtiment de la S.O.D.I.P.E.C (Matériel agricole et viticole) situé à 300 mètres à droite de la station Total. Le propriétaire était M Michel Mackiewicz impliqué dans une affaire de fraude sur le vin. La troisième à 2H40 à détruit presque entièrement l’étude de Mes Magniez et Grimaldi, situé à l’entrée sud de l’agglomération. Martinez et Mackiewicz sont des rapatriés d’Afrique du nord.

PORTO VECCHIO (2)

Une villa à Cala Rossa, de l’industriel de Damery (Marne) M Serge Lhopital a été touchée par un attentat. Dégâts assez important.

Une seconde villa située non loin de celle de M Lhopital a été plastiquée, un mur s’est écroulé. L’attentat a eu lieu vers 1H15 du matin et son propriétaire, M Acheurhin, directeur de société à Cotonou (Dahomey) venait de terminer sa villa. C’est ballot !

CALENZANA(1)

Les installations sommaires de la Légion étrangère, au champ de tir de Campanella commune de Calenzana ont été plastiqué.

Le préfet de la Corse, M. Riolacci, interrogé par les télévisions, les radios et la presse a passé son temps à minimiser l’action des clandestins en déclarant notamment : « Il s’agit de mini-incidents et je trouve excessive l’importance que l’on y accorde ». On peut se poser légitimement deux questions « Etait il obligé de minimiser pour ne pas reconnaitre le camouflet politique et militaire » ou alors « Etait il tout simplement stupide ? »

MARSEILLE (1)

Le palais de justice de Marseille n’a subit que des dégâts légers.

NICE (1)

PARIS (1)

Pendant cette nuit de feu, les militants du FLNC ont déposé des tracts dans toutes la corse, dans les boites aux lettres, dans les rues…

Le lendemain, un correspondant anonyme appel un rédacteur de l’agence de corse matin d’Aiacciu pour lui lire un communiqué de revendication

« Nous revendiquons les attentats en Corse d’Ajaccio, Bastia, Calvi, Ile-Rousse et Corte (sauf celui contre l’APC dans cette ville), Porto Vecchio et la Casinca, ainsi que ceux de Paris, Marseille et Nice.

Nous tenons à préciser que c’est un nouveau mouvement qui est né. Il n’est pas le reflet d’une union entre les autres organisations clandestines qui ont décidé de suspendre leur action. Par conséquent, le bruit selon lequel, le front anti-italien de Balagna ferait partie de notre mouvement est entièrement faux. »

Le FLNC s’inscrit dans la démarche de la LLN, la lutte armée et met en place des contre-pouvoirs face à l’Etat Colonial.

Découvrir plus de 30 ans de lutte de libération nationale, l’histoire du FLNC année par année, jour par jour, accompagnés de photo, vidéo, documents…

Source articles (2006-2009)

Le FIL Rouge de la Rédaction

Voici les différentes interventions récupérées sur le site Unità Naziunale, et publiée depuis des années… Actualisées par corsicainfurmazione.org 

En 1988, 1991 et 1993,  le FLNC (dit historique) s’était déplacé en personne lors des Ghjurnate Internaziunale. En 1990 le FLNC communique aux Journées à travers une K7 Vidéo. Le FLNC (dit habituel) communiquait dans une K7 VHS de propagande et d’histoire vendues ou distribuées sous le manteau. En 2007, c’est en format DVD que son intervention (FLNC UC) fut diffusé aux Ghjurnate. Lors d’un concert en 2006, aux SCONTRI INTERNAZIUNALE di a Ghjuventù, le FLNC UC est apparu sur scène pour délivrer un message. Puis c’est lors d’un Natale per i Patriotti en 2011, qu’il fit (Le FLNC UC) sa dernière apparition en public avant de prendre sa décision de quitter la scène politique en Juin 2014.


#Corse #PasdeMATCHle5Mai 44000 signataires #26ansDeCombats

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#LeFilRougedelaRédaction

Le 5 mai 1992, la Tribune Nord du Stade Armand Cesari s’effondre causant 18 morts et plus de 2300 blessés. La Corse entière est touchée par ce drame, le traumatisme est immense.

Cette année 2016 , un match de L1 et un match de L2 seront programmés le 5 Mai.  Les instances du football n ont toujours pas pris conscience de la catastrophe.

Une catastrophe jamais connue dans le monde du football français. Et pourtant… les instances du football français contrairement aux responsables du football anglais n’accordent aucune importance à cette date.

Le jour même où toute la Corse commémorera dans le recueillement le vingtième anniversaire de la tragédie de Furiani, des matches seront joués !

UNE PETITION A REUNIE 44 000 signatures

FURIANI1992STELE

La catastrophe de Furiani ne doit jamais être oubliée et ce, pour qu’une telle tragédie ne se reproduise plus. Un devoir de mémoire est indispensable : Furiani mai più.

Nous demandons qu’aucun match de football professionnel ne soit plus dorénavant joué en France un 5 mai. Nous sollicitons par conséquent l’inscription de ce fait dans les règlements de la FFF et de la LFP.

(A redazzioni d’Alta Frequenza) – Mentri chì in Ingliterra, ùn hè più pussibuli di ghjucà à ball i 15 d’aprili è 29 di maghju, dati di i catastrofi d’Hillsborough è di u Heysel, l’affari hè sfarenti in Francia. A catastrofa di Furiani, chì rammintemula hà fattu 18 morti è più di 2300 feriti u 5 di maghju di u 1992, ferma più cà mai, in Corsica, un traumatisimu impurtanti. L’affari ùn pari micca simuli in cuntinenti, è più particularmenti da u cantu di l’alti istanzi dirighjenti di u ballò, chì malgradu certi ingaghjamenti presi guasgi 20 anni fà, cuntinueghjani ad urganizà scontri u 5 di maghju. Oghji, ci sò voci chì si pesani in Corsica da dumandà appena di più dignità, è soprattuttu, rispettu, à a vigilia di u vintesimu anniversariu di issa trista data.

Soutiens des Clubs
•A.C. Ajaccio
•A.J. Auxerre
•A.S. Saint-Etienne
•F.C. Nantes
•G.F.C.O. Ajaccio
•Montpellier Hérault Sport
•Olympique de Marseille
•Olympique Lyonnais
•Sporting Club de Bastia
•Stade Lavallois M.F.C.
•Valenciennes FC
•Mais également
•L.B. Châteauroux – Une grande partie du Staff & des joueurs
•Stade de Reims – Une grande partie du Staff & des joueurs
•Supporters de l’ACA, d’Arles-Avignon, d’Auxerre, de l’AS Cannes, de l’AS St. Etienne, du FC Metz, du GFCOA, du SCB, de l’OM, de Nantes, de Valence et de Valenciennes

Soutiens Sportifs
•U.N.F.P.
•Vincent Labrune – Président de l’Olympique de Marseille
•Gérard Bourgoin – Président AJ Auxerre
•Louis Nicollin – Président Montpellier
•Philippe JAN – Président SASP Stade Lavallois MFC
•Bernard Lacombe – Olympique Lyonnais
•Roland Romeyer – Président du Directoire ASSE
•Michel Saez – Président de l’Association ASSE
•Joël Muller – Directeur technique FC Metz, Président de l’UNECATEF
•André Giraud – Vice Président de la Fédération Française d’Athlétisme
•Bernard Giudicelli – Vice Président de la Fédération Française de Tennis
•Léo BATTESTI – Vice-Président de la Fédération Française des Echecs
•Jacques Ruggeri – Vice-Président Fédération Française Motonautique
•Paul Leccia – Président du Cercle des Nageurs de Marseille
•Etienne Ceccaldi – Ancien Président de l’OM
•La Ligue Corse de Football et l’ensemble des clubs insulaires via une motion
•Daniel Savy – Directeur général ASPTT Marseille
•Jérôme FERNANDEZ – Handballeur
•Rolland COURBIS
• Jean-Michel LARQUE
•Jean-Pierrre GIVONE – Président de la Ligue Sud Est des ASPTT
•UNAF Corse
•Michel Montana – Président du Mondial la Marseillaise
•Robert Caturegli – Président du Provençal 13
•José Anigo
•Alain Porcu – Président de la Ligue de la Méditerranée
•Christian Payan – ancien joueur professionnel

Footballeurs Professionnels
•Arsène Wenger
• Frederic Hantz – Entraineur SC-Bastia
•Bernard Casoni – Entraineur Evian-TG & Ex-Footballeur Pro.
•Olivier Pantaloni – Entraineur AC Ajaccio
•Didier Deschamps – Entraineur Olympique de Marseille
•Gérard Gili – Entraineur
•José Pasqualetti – Entraineur FC Istres Ouest Provence
•Luis Fernandez – Entraîneur
•François Modesto – Joueur Olympiakos
•Nicolas Penneteau – Joueur Valenciennes FC
•Pascal Berenguer – Footballeur RC Lens
•Jean-Louis Leca – Footballeur Valenciennes
•Yoan Cabaye – Footballeur Newcastle
•Christophe Dugarry
•Daniel Bravo
• Bruno Valencony
•Antoine di Fraya
•Pascal Olmeta
• Mamadou Faye
•Paul Marchioni
•Basile Boli
•Abedi Ayew Pelé
•Sebastien Perez
•Eric Di Meco
•Jean-Pierre Papin
•Manuel Amoros
•Pierre-Yves André
•Jamie Carragher – Footballeur
•Emile Heskey – Footballeur
•Michael Essien – Footballeur
•Sébastien Squillaci – Footballeur
•Brandon Deville – Footballeur
•Gérard Houllier
•Rémy Cabella – Footballeur
• Yannick Cahuzac – Joueur SC-Bastia
•Jérôme Rothen – Joueur SC-Bastia
•les joueurs du SC.BASTIA

•Xavier Pentecôte – Joueur O.G.C. Nice

Soutiens Média
•R.C.F.M. (Radio Corsa Frequenza Mora)
•Corse-Matin
•Alta-Frequenza
•le10sport.com
•La Provence
•La Marseillaise
•L’Union des Journaliste de Sport en France (voir la liste)

•Thierry Muratelle – Journaliste La Provence
•Jean Issartel – Rédacteur en chef de l’Equipe Magazine
•Jean-Marie Lanoë – France Football
•Patrick Montel – Journaliste France Télévisions
•Jean-Paul Delhoume
•Gilbert Bourguignon – Radio Star
•Nelson Monfort
•Fabien Levêque – Journaliste France Télévisions
•Jean Philippe Jourdan – Rédacteur en chef Turbo.fr
•Jérôme Dussart – Journaliste M6
•Thierry Agnello – Journaliste
•Rolland COURBIS
• Jean-Michel LARQUE
•Christophe Dugarry
•Alexandre Jacquin – Journaliste La Provence
•Francesca Antoniotti – Journaliste
•Ismaël Mohamed Ali – Journaliste France Ô
•Razik Brikh – Journaliste sportif Lyon Capitale
•Laurent Pruneta – Journaliste Le Parisien
•Alexandre Audabram – Journaliste Radio France
•Christophe Casanova – Chef des Sports La Marseillaise
•Michel Moulin – Président du 10 Sport
•Jacques Riolacci – Journaliste sportif Canal Plus
•Richard Gougis – Chef du service des sports Midi Libre
•Jano Resseguie – Journaliste RMC
•Bernard Lions – Journaliste
•Pascal Praud – Journaliste
•Florian Genton – Journaliste Orange sport
•Marie Portolano – Journaliste CFOOT
•Christian Ollivier – Chef du service sports RTL
•Gwenael Cadoret – Journaliste
•Pierre-François Lemonnier – Journaliste TF1
•Jean-Marie Bagayoko
•Jean-Pierre Feret – Journaliste TF1
•Emery Taisne – Journaliste l’Équipe
•Yann Hovine – Journaliste TF1/LCI
•Jean-Charles Banoun – Rédacteur en chef service des sports Europe 1
•RTSradio
•AttitudeFM
•Brigitte Benkemoun – Journaliste
•Thierry Demaiziere – Journaliste

Soutiens Politiques
•Collectivité Territoriale de Corse (CTC) via une motion
•François Hollande
•CTC : nous soutiennent en plus de la motion (voir la liste)

• Mr. Dominique Bucchini – Président de l’Assemblée de Corse
•Paul Giacobbi – Président de l’exécutif CTC et Député
• Sauveur Gandolfi-Scheit – Député Maire
•Simon Renucci – Député Maire
•Yves Albarello – Député Maire
•Jean-Pierre Door – Député Maire
•Annick Girardin – Député
•Eric CIOTTI – Député, Président du Conseil Général des Alpes-Maritime
•Richard Mallié – Député des Bouches du Rhône, Questeur à l’Assemblée Nationale
•Jean-Claude Guibal – Député-Maire Menton
•Pierre-Paul Leonelli – Conseiller régional PACA
•Laurent Marcangeli – Député
•Jean Roatta – Député Européen
•François Alfonsi – Député européen
•Joseph Castelli – Président du Conseil Général de Haute-Corse
•Jean-Jacques Panunzi – Président du Conseil Général de Corse du Sud
•Francois Orlandi – Vice Président du CG de Haute-Corse
•Jacques Victor – Conseiller Général Alpes-Maritimes
•Pierre Ghionga – Président Office de l’Environnement et Conseiller Général
•Marcel FRANCISCI – Premier Vice-Président du CG de Corse du Sud, Président de la Fédération UMP de Corse du Sud, élu territorial
•Jean-Marie Vecchioni -Conseiller Général & Maire
•Ange Fraticelli – Conseiller Général & Maire
• Jean Baggioni – Maire, Ex-Président Exécutif CTC & Ancien Député Européen
•Ange-Pierre Vivoni – Président de l’Association des maires de Haute Corse
• Avi Assouly – Conseiller Régional PACA
•Henri Zuccarelli – Conseiller Général
•De nombreux autres maires

•De nombreux syndicats

Soutiens présidentiables

  • François Hollande
  • Eva Joly
  • François Bayrou

Le Fil Rouge de la Rédaction

A l’heure des réseaux sociaux et des partages aléatoires d’informations sur Facebook et Twitter (68000 abonnés), les articles ne peuvent pas atteindre l’ensemble des abonnés lors d’une seule publication, les réseaux sociaux ayant décidé de fonctionner en vase clot. C’est pourquoi toutes les semaines, les articles, les plus importants ou lus de la semaine, de l’année ou des années précédentes sont republiés. D’avance nous sommes désolé pour cette répétition, mais c’est pour la bonne cause.

 

#Corse @CoreInFronte tient une conférence de presse « BASTÀ – Un immense centre commercial à Lucciana »

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(Unità Naziunale – publié le 5 mai à 13h30) Core in Fronte aujourd’hui tiendra à 14h une conférence de presse sur ce projet sur le site d’implantation prévu à Casamozza (au rond point qui relie la bretelle de la 4 voies à l’axe crucetta- casamozza).

Un nouveau projet démesuré pour la Corse et la micro région de Marana. 40 000 m2 de constructions dont 28 000 m2 de surface commerciale avec :

  • 1 hyper avec 6000 m2 de surface de vente et 4000m2 stockage et un « drive ».
  • 4000 m2 de moyennes surfaces (250 m2) pour 16 enseignes.
  • 7000 m2 de galerie commerciale.
  • 2000 m2 de restauration rapide.
  • 1300 m2 de bureaux
  • 3700 m2 d’espaces divers.

Le site est en zone inondable, classé en ESA sur le Padduc mais constructible au PLU de la commune.

Pour CORE IN FRONTE « La Corse compte dejà le plus fort taux en europe du nombre de m2 de grandes surfaces par habitant. Ce modèle de développement périclite partout, il détruit les centres villes et le commerce existant de proximité. »

Le consumérisme ne peut être le modèle de société de la Corse de demain. Il faut un moratoire sur toute nouvelle implantation de grande surface!

#Corse [20h20] #FURIANI « 26 ans déjà et pour beaucoup d’entre nous c’était hier »

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(article hebdomadaire #FilRougeDeLaRédaction)

Comme tous les ans, dans le fil rouge de la rédaction, un mois avant la commémoration, Corsicainfurmazione.org, publie l’article du site unità naziunale. Afin de se rappeler que depuis 26 ans, « rien ou presque » n’a été fait de la part de l’Etat français et des instances du football français. (dossier en ligne) en dehors d’une plaque commémorative au bout de 23 années de patience…

Photo non libre de droit reproduction interdite.
Furiani le 5 mai 1992, I Turchini Sulinzarinchi / Fium’orbacci.

 

«  Le soir du 5 mai, il n’y a pas eu de fatalité . »

Era u Cinque di Maghju di u 1992

18 morti, piu di 2000 feriti…

U Populu Corsu in dolu

A E VITTIME DI A DISGRAZIA DI FURIANI

Angelini Antoine
Brunel Guy
Campana Marie Pierre née Clement
Casta André
Drillaud Alexandra
Dumas Jean Baptiste
Geronimi Antoine
Giampietri Thierry
Giannoni Dominique
Grimaldi Santa
Guidicelli Pierre Jean
Lalliat Cedric
Marsicano Lucien
Mattei Christian
Mortier Michel
Ottaviani Marie laure née Guerrieri
Rao Patrick
Vivarelli Michel

Antoine Angelini 38 ans, caporal-chef des sapeurs-pompier de Moriani, Guy Brunel, Marie-Pierre Campana née Clement, André Casta, Alexandra Drillaud, Jean-Baptiste Dumas, journaliste à RTL, Antoine Geronimi, 72 ans, secrétaire de la mairie de Calacuccia, Thierry Giampietri, Dominique Giannoni, 47 ans, Santa Grimaldi, lycéenne de 15 ans, Pierre-Jean Guidicelli, technicien à Radio-France, Cédric Lalliat, Lucien Marsicano, 33 ans, boulanger, Christian Mattei, 26 ans, Michel Mottier, 47 ans, technicien de Radio-France, Marie-Laure Ottaviani née Guerrieri, Patrick Roa, Michel Vivarelli

Ce témoignage est publié chaque année depuis plus de dix ans. C’est mon témoignage subjectif de cette journée, telle que je me rappel l’avoir vécu.

Lors de la rencontre entre le S.C.B et MARSEILLE, la tribune s’effondre et fait 18 morts et plus de 2000 blessés. Récit d’une journée pas comme les autres : Lors de l’annonce sur T.F.1, de la rencontre, c’est la folie en corse ; BASTIA contre Marseille. La Corse contre la France !

Au village, on commence déjà à faire le match, l’avant match et l’après match. On s’excite déjà sur le nombre de but, le nombre de blessés marseillais. La folie s’empare du Village de S. et sûrement de toute la Corse. On clame tout haut qu’on va les massacrer,  » BASTIA en finale et MARSEILLE à l’hôpital « , BASTIA est invincible dans le cœur de tout corse, mais le doute existe, chacun voit l’après match très chaud  » on envahit le terrain « . Quelques jours avant le match, à la terrasse de A MUVRA, on voit passer des camions transportant les fameuses Tribunes de FURIANI, on rigole, on n’imagine sûrement pas que SUD TRIBUNE, la SOCOTEC et les autres vont tenter de nous assassiner.

Le village, la corse toute entière se prépare aux festivités, drapeaux, banderoles (tout le monde imagine des slogans), écharpes, ballons et aussi fusils, cartouches, calibres et bien d’autres objets d’après match pour fêter dignement notre victoire. Puis on apprend que les supporters Marseillais vont faire le déplacement, c’est l’apothéose dans les têtes de linottes que nous sommes, le film « Massacre à FURIANI » est déjà en route. La vengeance de Nice, ou les supporters corses ont en pris plein la gueule, est présent dans l’esprit de certains, surtout ceux qui ont été en garde à vue dans les locaux de la police niçoise, endroit sympathique de coup de matraque en tout genre…

Le jour du match arrive très vite, le prix des places explose pour la tribune Nord en échafaudage, les prix varient mais nous on les paye 500 F par tête de pipe. On aurait payé sûrement 1000 F s’il avait fallu le faire. Un match comme ça, fallait pas le rater, c’est sûrement ce que se sont dit tous ceux qui on voulu nous assassiner. La folie est telle, que l’on distingue les supporters Bastiais purs et les autres ceux qui aiment l’O.M, JFD est de ceux la, tout comme mon frère, la magagna est chère… Mais le tout, c’est d’être tous ensemble, tous ensemble hey ! Il faut dire aussi qu’on vit une année chaude en politique, les nationalistes sont au sommet de leur gloire, chacun l’est un peu. Le jour du 5 MAI arrive, on décide de partir à 15h00 de S., trois voitures pleines de fous furieux, de drapeaux, de fusils, cartouches et de simplicciuti. Les Klaxons et les drapeaux sortis par les vitres ont déjà commencé bien avant 15h00, on se prépare au P.M.U, on discute, on rigole, on se cherche, on la peur « de l’examen. « 

On part sur la R.N. 198 en direction de BASTIA, ça klaxonne encore plus sur le chemin, dans chaque village, on roule doucement, on sort les drapeaux, on est fier de notre équipe, de notre village, de notre pays, de notre peuple, de nous mêmes. On monte à C. chercher JMD, c’est la fête au village. Sur la route ceux qui roule en face, nous félicite a grand coup de Klaxon, d’un geste de la main, de large sourire. C’est la fête, c’est merveilleux.

Toute la corse s’est donné rendez vous à FURIANI. Dans notre tête, même avec nos places en tribune nord, on va essayer d’aller le plus près des supporters marseillais, on s’est assez monté la « seca » entre nous, pour ne pas reculer le jour du match. Au tournant d’un village, un type sort de son garage, un drapeaux dans les mains et le fait tourner au dessus de sa tête quand nous passons devant, cette image, je l’ai à chaque fois que je passe à cet endroit. Déjà avant PURETTA, c’est la folie sur la route, entre les supporters et les touristes, ça bouchonne, on s’assoit sur les portières, on sort les drapeaux et on Klaxonne. Sur la quatre voie, on se croirait déjà à 18h00 lors de match normaux, mais il est 16h30. On arrive à FURIANI, trop de monde, on cherche les marseillais, on chante, on s’invective, on rit, on a peur.

On essaye d’aller en OUEST, impossible, refoulement direction NORD. On arrive au pied de la tribune maudite, un bataillon de C.R.S. nous y attends. Pas de bouteille pleine, pas de couteau, pas de… Au pied de cette merde, on regarde la hauteur, et on en rigole,  » si on tombe de la haut « . Le passage de la fouille et du ticket fini, on se dirige vers le bas de la tribune, au grillage ou pendent déjà les drapeaux et autres banderoles. On s’installe, on se regarde et on monte un peu plus haut, à côtés des gigantesques poteaux, la  » on va rien voir « . On monte au dernier rang de la tribune, on s’installe sur les deux derniers rangs, les uns sont collés sur la rambarde de  » sécurité  » les autres assis. Déjà l’ambiance est bonne, on attends les marseillais en chantant  » et ils sont où, et ils sont où, et ils sont où les marseillais « . On chante tout et n’importe quoi, la tribune se remplit, femmes avec enfants en bas âge ou non, jeunes de tous âges, hommes, personnes âgées, toute la corse est là, mais aussi les diasporins qui ont fait le voyage pour ce match et les autres…

L’ambiance est digne de FURIANI, une ambiance de coupe de France comme on en a rarement eu. Un speaker chauffe l’ambiance, on fait la HOLA(les footix qu’on était), on crie, on vocifère, on insulte les gendarmes du bas, on commence à tirer tout et n’importe quoi sur les forces de l’ordre qui nous insultent aussi, JMR fait tomber le drapeaux à tête de Maure que je lui est confié, le flic le ramasse et s’en va avec, un trophée de guerre pour cet imbécile fini. Ceux qui sont contre la rambarde donne des coups de pied contre les plaques qui maintiennent cette même rambarde, comble de l’ironie, elle n’est pas fiable, ca se dévisse. Et puis vient l’arrivée des supporters marseillais par la voie de chemin de fer. Au contraire de nous, ils ne sont pas fouillés, ils rentrent en sud, avec des pierres, des fusées, des bâtons taillées au bout et divers objets. A peine installé dans cette tribune, et les heurts commences, insultes contre jets de pierre et tir d’une fusée dans la tête d’un supporters Bastiais, c’est la guerre, le public Bastiais repoussent les marseillais, tout est que chaos en face de nous, les spectateurs de cette violence crient  » ils faut les tuer « , la haine s’installe d’une tribune à l’autre. Tout le monde s’accorde à dire,  » un quart d’heure avant la fin du match, qu’on gagne et surtout si on perds on descend les attendre « . Mais les marseillais, malgré leur poche pleine et leurs couilles d’être venu en corse n’ont pas fini de nous surprendre, un « commando » corse monte sur le toit de la tribune sud, leur pisse dessus tout en leur lançant des bombes agricoles sur la gueule au cris de F.L.N. par le reste du public, ils continuent avec un peu moins d’ardeur a ce défendre, les C.R.S. envahissent leur tribune, en donnant quelques coups de matraque (enfin je le crois).

De notre cotes, les marseillais si on nous écoute ne repartirons jamais en France. Enfin l’ambiance est a son comble quand I CHJAMI AGHJALESI entame leur répertoire, (…) tout un peuple reprend les paroles, c’est l’apothéose pour moi. Aux cris de F.L.N., LIBERTA, VIVE U FRONTE, tout le monde se laisse aller à l’euphorie « politique » du match, la CORSE contre la France. Au moment de notre hymne national, les supporters Marseillais entame la Marseillaise, la c’est de nouvelles bombes agricoles, et un silence religieux.

Mais le pire reste à venir. THIERRY ROLAND et JEAN MICHEL LARQUE arrive, par l’entrée située derrière la tribune nord, juste en face de nous, on les appelle, ils nous font un signe amicale de la main, (…) nous leur répondrons par des « politesses spécifiques », c’est la consternation de leur cotés. Le car des joueurs marseillais fait son entrée par la derrière la tribune nord, juste a notre niveaux, WADDLE, PAPIN, OLMETA mette leur tronche contre la vitre du car et eux aussi nous donnent le bonjour sous une tonne d’objets divers qui fusent dans leur direction mais trop lointaine à mon goût.

20h00 ; le marseillais et les Bastiais rentrent sur le terrain les uns sous une tonne d’applaudissement les autres une tonnes de jurons. Les Bastiais nous font l’honneur de faire un spectacle, les marseillais sont les premier de toutes l’histoire de FURIANI a avoir aussi peur. Ils s’entraînent au milieu de terrain, ne vont jamais en touche et regarde la tribune nord avec effroi (enfin je le crois). PASCAL OLMETA s’entraîne en dessous de la tribune EST, ou les insultent fusent, sur lui et sa femme, sur sa position de RENEGAT, de traître… JEAN CASTANEDA, son entraîneur lui dit de se concentrer sur le ballon, mais OLMETA est au bords des larmes et l’envoi chier. (enfin je crois). A cette heure de la journée, BASTIA est en finale, 20h18, les joueurs commencent à rentrer dans les vestiaires. Une partie d’entre nous, comme beaucoup du public scande  » ASSIS « . La dernière rangée reste appuyé contre la balustrade, nous on s’assois, mon cousin P. arrivée à 20h00 change de place avec une fille et se retrouve derrière contre la balustrade, alors qu’il était dans les premier rang et qu’il ne devait pas venir au match, on lui a trouvé la place in extremis. Bien entendu pendant toute la journée, on a tapé des pieds sur cette tribune de merde. Ca faisait du bruit… Et des HOLAS magnifique a vous couper le souffle. (Quelle bande de footix on était o PzD)

Vidéo : Ambiance avant match, incidents avec les supporters Marseillais, I Chjami Aghjalesi… puis 20h20

20h20, de l’extrême gauche de la tribune nord arrive le grondement des pieds qui tapent sur la tribune, le speaker nous rabattait les oreilles de ne pas taper des pieds par mesure de sécurité. De ne pas taper des pieds, pour nous ce n’était pas un match de tennis ou de golf. Ce grondement de pieds est a peine arriver jusqu’à nous, j’ai regardé à l’extrême droite de la tribune des gens qui faisait pour moi quelques chose d’incompréhensible, d’inimaginable, d’inexplicable, la tribune s’effondrait sous leur pied en tanguant de gauche a droite puis de droite a gauche. Cette impression qu’ils étaient ridicule de faire ça dura une demi seconde car a notre tour, on tombait de haut ! Une impression d’être aspiré par les jambes et de toucher le sol dans un fracas indescriptibles, une perte de connaissance très courte, j’ouvre les yeux et je vois un amas de ferrailles autours de moi, des gens qui nous regarde du haut de ce qui reste de tribune et un choc total pour mon esprit. De suite je pense à la catastrophe de SHEFFIELD en ANGLETERRE, j’ai peur d’être piétiné, ni une ni deux, je me lève avec les blessures que j’ai et la tête dans le brouillard, je ne vois personne de connus, seul YP allongés sur le sol, qui me tend la main, je lui tend la mienne et la c’est le brouillard, une douleur insupportable me fait hésiter a lui retendre la main.

Je pars en titubant vers nulle part, je marche au milieu de corps allongés sur le sol, de personnes assises ou d’autres personnes en divagation. Au milieu de ce qu’on peut appeler une route, je me laisse tomber sur le sol, assis je contemple les gens, je ne vois aucun visage, a ce moment la comme depuis la chute je suis comme dirais un secouriste en état de choc, je refais surface peu à peu, il y a de plus en plus de monde autours de moi, entre les secouristes, les réchappées du drame, les curieux et les autres, je me rappelle que j’ai un frère et des amis avec moi, je fais pour me lever et de nouveau cette douleur fulgurante qui m’oblige a rester au sol, je m’autodiagnostics et j’en déduis par mon manque d’air et ma difficulté a parler, que je suis atteint au niveau de la cage thoracique, mon mal d’épaule me fait penser à une fracture de la clavicule, sans aucune expérience dans ce domaine, je suis un blessé léger.

Impossible de me lever, impossible de communiquer avec les gens qui passe autours de moi, je n’ai pas de voix. Un type se penche sur moi, et me demande qui je suis, comment je vais, je lui dis que tout va bien, que je n’ai qu’une fracture de la clavicule et lui demande de me lever, impossible de bouger. Il s’en va soigner d’autres blessés, moi je me retrouve avec deux autres personnes, elles aussi blessé, je crois me souvenir que l’une dans elle avait une fracture ouverte et n’arrêtait pas de pleurer, l’autre paraissait tranquille.

Une chaîne s’organisait, les gens, en se tenant la main faisait un couloir humain d’évacuation, mais manque de bol, j’étais en plein milieu, des C.R.S. qui avaient été prévus pour nous taper dessus, me soulevèrent à quatre pour me remettre debout, j’ai croisé quelqu’un du village, qui m’a dit que parmi nous il y avait des blessés très grave voir pire, et que JFD était allongé plus haut. Arrivé à la hauteur de J.F.D, il était allongé sur une planche de la tribune qui servait de brancard. Drapé dans plusieurs drapeaux corse, il souffrait le martyr, il m’expliqua que les autres c’était pas beau a voir, je ne me souvient plus de tout. Je lui ai mis mon drapeaux corse sur lui et un secouriste m’a demandé si je voulais aller à l’hôpital, j’ai dit oui et je suis monté a bords d’une 4L de gendarmerie, il y avait des gyrophares de partout, des pompiers, des ambulanciers, des policiers, tout le monde était la pour nous sauver. Dans la 4L, il y avait d’autres victimes de cette folie.

Arrivée à FALCUNAJA, je me retrouvais dans les premiers évacués, dans l’entrée URGENCE, j’ai marché jusqu’aux toilettes et dans le couloir des chiottes je me suis assis en attendant la suite du film catastrophe, l’entrée des urgences se remplissait au fur et a mesure, tous assis ou allongé a même le sol, criant ou pleurant attendant des soins, un geste, quelque chose pour oublier cette folie. J’ai vu passer SV sur une planche brancard, sans connaissance, sa main plâtré d’un précédant accident dépassant du brancard, j’ai imaginé le pire pour lui, mon frère et les autres, a aucun moment je me suis laissé aller à la déprime, ni à la panique. Je suis resté dans les toilettes toute la nuit, j’ai vu passer des têtes de SULINZARA qui cherchait quelqu’un, mais aucune nouvelle des autres.

Vers 4 ou 5 heures du matin, R. la mère de FB, me trouva avec un soulagement certain. Peu avant j’avais eut des piqûres de morphine pour la douleur. Dans l’entrée de urgences on était de moins en moins nombreux, je fus un des derniers évacués. Mis sur un fauteuil roulant, R. me poussa, dans un couloir ou était sûrement GG, sur une planche brancard, en train de gémir, d’insulter les infirmières enfin de se plaindre (enfin je crois). Vers 6 heures du matin, une fois que tout le monde fut rassuré sur mon sort, on se décida à me proposer des soins, double choix, soit je patientais pour faire des radio toute la journée, soit je partais en Evacuation sanitaire sur le continent. Rester encore une journée comme ca me faisait devenir fou, je suis parti de FALCUNAJA a bord d’une ambulance privée, avec une personne allongée sur un brancard, deux autres assis sur le banc.

Cette personne avait une envie pressente de faire un besoin, pas moyen de s’arrêter ni de la déshabiller, elle n’avait que deux choix soit de se faire dessus, ce que nous lui avions conseiller de faire l’ambulancier et moi, soit d’attendre l’arrivée à l’aéroport de PURETTA. Elle choisit de le faire plus tard avec la douleur a supporter. Je suis monté à bord de l’avion pour Marseille, arrivée à MARIGNANE, des pompiers m’ont collé un POST-IT, avec mention luxation de l’épaule qu’ils ont essayé de me remettre deux fois sans succès. Une fois dans le V.S.A.B, le dialogue avec les pompiers tourna autours de ma future saison à SARI. Vers 10h00 du matin, je suis arrivée à l’hôpital d’AIX en Provence, les médecins et infirmiers se sont de suite occupés de moi, attelle pour mon épaule, piqûres, affari. Avant de rentrer en salle RADIO, j’ai demandé si on était nombreux de la promo FURIANI 92, elle me répondit que ce n’était pas la le sujet et me mis dans la salle  » transfert « . Ensuite direction la salle de radio, j’ai croisé YP qui sortait de la salle de soin direction la salle radio, et la ce fut l’explosion de joie,  » Oh Yann  »  » oh ANTO  »  » mettez nous dans la même cellule, heu chambre ! Après ça je suis tombé dans les vapes suite a leur bidouille d’épaule dans la salle de soin. YP m’a dit plus tard que j’avais crié et insulté les infirmiers. Dans la chambre avec YP, je ne me souviens pas de tout, sauf d’avoir vu deux vielles dames qu’on a surnommés les VAMPS, un flic que j’ai envoyé balader, des gens, des amis et la famille venus en catastrophe de paris, Marseille…

Dans la nuit YP qui avait en plus de ses blessures répertoriés une autre fracture au genou n’arrêtait pas de bouger en se lamentant tout en dormant et en se tripotant tout le corps ! Il se réveilla et s’aperçut que je regardais la télévision à 4 heures du matin. Un jour où j’ai voulu lui passer un document, on a eut un fou rire réconfortant. Je suis parti deux jours après (enfin je crois).

J’ai pris un taxi pour aller à MARIGNANE direction BASTIA, à l’aéroport personne pour m’attendre, un taxi et direction FALCUNAJA. Le taxi m’a emmené à FALCUNAJA, rien de très étrange pour lui, de prendre une victime de cette machination. Arrivé à l’hôpital, je me suis directement rendu dans la chambre de mon frère, mes parents le visage décomposé m’avait prévenu de l’état de mon frérot. Mais quand je l’ai vu, j’ai eu deux réactions, une peur immense et un désir de ne pas croire ce que je voyais, ce que je fis de suite. Mon frère la tête défoncée par la chute, la moitié du visage boursouflé, les yeux injecté de sang, des bandes de partout, des tuyaux de partout, un enfer visuel pour moi, une douleur atroce pour lui. Je me suis tout simplement enfui pour voir les autres, j’ai vu SV, JMD, et JCP juste avant qu’il ne fasse son embolie pulmonaire et qu’il parte en réanimation avec un diagnostic plus que pessimiste. La longue chute n’était pas finie. Les autres étaient plus ou moins touchés à la colonne vertébrale, avec comme avenir des plaques dans le dos et des difficultés à la retraite pour se lacer les chaussures.

Pendant toutes cette période de soins, le téléphone fonctionnait à plein tube, le cousin P. sur Marseille, JMR sur Nice, YP sur AIX et les autres dans les hôpitaux de la région Bastiaise, France TELECOM s’est gavé. Je ne peut pas décrire les instants passés à l’hôpital a attendre que tout le monde sorte, que mon frère puisse avaler autre chose que du liquide avec une paille. Que JCP sorte du coma. Un jour, en bas en réanimation, ou il y avait plusieurs victimes de FURIANI, la famille de (….) qui venait de décéder à dit à la famille de JCP, que JC devait s’en sortir pour leur enfant.

Simonpoli Anthony.

Merci à mon oncle pour avoir réalisé l’enregistrement tv le soir du match..

http://www.forzabastia.com/Drame_Furiani/20.html

Première page sur internet sur la tragédie de Furiani : http://portail.unita-naziunale.org/050592furiani92.htm



#Corse – @CoreInFronte apporte son soutien à Dominique Campana artiste et artisan verrier à Calvi – @CampanaDume

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(Unità Naziunale – Publié le 5 mai à 20h33) La Section Core In Fronte Balagna, apporte son soutien à Dominique Campana artiste et artisan verrier à Calvi.

En Août 2015 une surtension sur le réseau électrique a détruit son four. Depuis il a cessé son activité.

Une bataille juridique l’oppose à EDF et son assureur. Deux grands groupes de dimension internationale, AXA et EDF, font vivre un enfer à ce père de famille corse, qui n’avait pour vivre que son métier et son art. Aujourd’hui les parties se renvoient la balle, sans se soucier des conséquences pour Dominique Campana.

Malgré une expertise judiciaire lui donnant raison, 3 ans après, il n’a pas été indemnisé. Il annonce une grève de la faim à partir du 8 à Calvi, si le groupe AXA, qui est à la fois assureur d’EDF, et le sien, et donc juge et partie, ne débloque pas son indemnisation. Encore une fois se vérifie l’adage du pot de terre contre le pot de fer. 

Nous appelons à le soutenir et nous serons à ses côtés si il n’est pas entendu.

CORE IN FRONTE 
BALAGNA


Le message de Dominique Campana

Bonjour à tous.
Merci de votre soutien.
Notre cas démontre la mauvaise foi de l’assureur qui encaisse les cotisations susceptibles de couvrir toutes les garanties mais agit pour ne pas indemniser. C’est d’autant plus grave car cela a touché notre outil de travail, paralysant notre entreprise artisanale et par conséquence notre moyen de subvenir à nos besoins financiers. Cela peut arriver à tout le monde car, je répète, nous étions susceptibles d’avoir souscrit à toutes les garanties pour couvrir tous les risques qui auraient pu arriver à notre atelier ainsi que pour les suites économiques. EDF est responsable pour les dommages mais la perte d’exploitation qui perdure depuis 33 mois est de la responsabilité d’AXA qui n’a pas indemnisé le sinistre dès le départ en chipotant sur les causes. Nous ne pensons pas que notre cas est isolé et c’est bien cela qui est le plus grave car les assureurs font des bénéfices records en bourse pour les actionnaires mais pas pour les assurés. En ce qui concerne ce que tout le monde peut faire afin de nous soutenir, BOYCOTT AXA. Nous n’avons pas beaucoup de choix pour la fourniture d’électricité. Par contre nous sommes tous libres de choisir une compagnie d’assurance, et je pense qu’un moyen efficace de contester est par la sanction financière. Ma grève de la faim aura un impact local mais si nous voulons faire savoir à AXA qu’il ne fait pas la loi il faut enlever vos contrats et changer d’assureur.
En vous remerciant encore,
Dominique Campana
#Sustegnu

 


Soutien de La Chambre de Métiers et de l’Artisanat de la Haute-Corse.

La Chambre de Métiers et de l’Artisanat de la Haute-Corse est solidaire de son artisan Dominique Campana. Ce dernier en conflit avec la compagnie d’assurance AXA, va prochainement entamer une grève de la faim.Depuis bientôt 3 ans, cet artisan est dépossédé de son outil de travail : c’est inadmissible.Il est urgent de trouver une solution rapide afin de permettre à notre artisan d’exercer de nouveau son métier et de vivre sur son territoire.
#sustegnu

#corse StoriaCorsa 1991 « Le FLNC sort u Sicondu Quaternu » la suite de son projet de société

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Suite logique des scissions de 1989 et 1990, les mouvements clandestins occupent le terrain de la lutte armée. Actions spectaculaires, symboliques et politiques mais pas que. Les mouvements publics se réunissent au sein d’une coordination qui ne tiendra que le temps de l’organiser. Le STC est en proie aux problèmes internes suite aux scissions, les élections de mars 1992 s’approchent et le mouvement national essaye tant bien que mal de capitaliser la lutte institutionnelle. La lutte de masse est quasi quotidienne, chacun voulant occuper la rue.

« U RIBOMBU, A FIARA, PAESE, chacun son journal de propagande »

JANVIER 1991

En Janvier 1991 : l’enlèvement d’Aurélien Garcia, commissaire au développement économique de l’île. Le fonctionnaire, ficelé dans un sac de couchage, est déposé sur le tapis à bagages de l’aéroport d’Ajaccio, en direction de Paris…

AURELIENGARCIA1991corse (1) AURELIENGARCIA1991corse (2)Dans la nuit du 1er au 2 janvier 1991 : Trois voitures, dont deux appartenaient à Jean-Marc Belmudes, l’un des dirigeants du Sporting étoile club de Bastia, ont été incendiées dans la nuit de mardi à mercredi sur un parking de la ville.

attentatFLNChistorique90

DANS LA NUIT DU 2 AU 3 JANVIER 1991 : Le F.L.N.C canal HISTORIQUE frappe un grand coup en réalisant sept opérations commandos sur toutes l’île contre des ensembles touristiques. A LINGUIZZETTA, dans le camp de naturiste BAGHEERA l’opération a failli mal tourner. L’intervention des gardes mobiles provoque le départ du commando qui, après avoir neutralisé une quinzaine de personnes sur place, s’apprêtait à miner les installations du camp dont  le propriétaire est Allemand. Les gendarmes de la brigade d’Aleria ont été avisés, en début de soirée, de la présence d’un groupe d’hommes qui se trouvait dans ce village de vacances, situé à une cinquantaine de kilomètres au sud de Bastia. A l’arrivée des représentants des forces de l’ordre, les inconnus se sont retranchés dans certains des bungalows. A 20h15, le colonel de gendarmerie de Bastia est arrivé sur place pour entamer des négociations. Ce village de vacances avait été l’objet, le 14 janvier 1990, d’un attentat à l’explosif, qui avait été signé par l’ex-FLNC.

Le 3 janvier 1991 : Suite aux assassinats en corse de 1990, François Mitterrand convoque pour demain un conseil restreint sur la violence en Corse. Les communistes proposent la création d’une commission d’enquête.

Le 3 JANVIER 1991 : Le préfet THIEBLEMONT est remplacé par BONNET à la demande de FRANCOIS MITTERAND.

Le 3 janvier 1991 : 6 attentats revendiqués par L’ex-FLNC, se baptisant « tendance historique ». Le FLNC Historique a revendiqué le 3 janvier 1991 au matin « les opérations commandos » commises dans la nuit de mercredi à jeudi en Corse. A  Linguisetta (Haute-Corse), une action commando destinée à faire sauter le village de vacances a tourné court après que les gendarmes aient encerclé le lieu : la trentaine de militants impliquée dans cette tentative a réussi à prendre la fuite- si l’on en croit la version officielle des faits- après avoir libéré quatorze personnes prises en otage. A Sagone, un autre commando a plastiqué les 48 logements d’un ensemble immobilier en construction, provoquant un début d’incendie. L’explosion a également occasionné des dégâts à la toiture et à la façade de deux habitations voisines. Toujours en Corse-du-Sud, à Sainte-Lucie de Porto-Vecchio, plusieurs hommes armés ont fait sauter onze villas dans un lotissement situé en bord de mer, après avoir « neutralisé » deux personnes présentes sur les lieux. A Calvi, un autre commando a détruit la villa d’un industriel italien résidant en France. Le gardien et deux personnes de sa famille ont été retrouvés ligotés dans une voiture. A Ajaccio, c’est un bar, « le Bistroquet », qui a été la cible des clandestins : l’explosion a également endommagé fortement un autre snack-bar ainsi qu’une librairie, un cabinet dentaire et kiosque de vente de billets d’autobus. Enfin, à Marina di Cassinca, en Haute-Corse, vingt des vingt-huit bungalows d’un lotissement ont été détruits par des charges explosives.

Le 8 JANVIER 1991 : Le F.L.N.C canal HABITUEL tient une conférence de presse ou il déclare le gel de ses actions militaires.

Le ? ? JANVIER 1991 : RESISTENZA revendique cinq attentats commis contre des administrations.

ADROGABASTA1991menaceDealer

JANVIER 1991 : A DROGA BASTA, mouvement clandestin, tient une conférence de presse à AIACCIU où il déclare vouloir éliminer tous les trafiquants de drogue.

Le 12 JANVIER 1991 : L’A.N.C participe à une manifestation contre le racisme que la guerre du golfe réactive.

Le 25 JANVIER 1991 : La préfecture publie son livre blanc sur l’aménagement. L’Etat impose sa vision.

Le ? ? JANVIER 1991 : Le M.P.A sort un journal PAESE.

Le 26 JANVIER 1991 : Manifestation à AIACCIU, contre la mafia. A peine une centaine de personne sous la pancarte de l’A.N.C  » A MAFIA NO « .

Le 26 JANVIER 1991 : La coordination des organisations nationalistes se réunit pour faire le point.

Le ? ? JANVIER 1991 : RESISTENZA réalise une opération commando à SAGONE contre un ensemble immobilier.

Le mercredi 30 janvier 1991, alors que, Pierre Joxe, Ministre de l’intérieur, est remplacé par Philippe Marchand, deux incidents ont marqué la journée en corse : d’une part une cinquantaine de commerçants ont investi les locaux d’une radio privée locale à Bastia au cours d’une émission à laquelle participait le préfet de Haute-Corse, Henri Hurand; d’autre part, Aurélien Garcia, commissaire au développement de la Corse, a été enlevé et détenu pendant 45 minutes par une trentaine agriculteurs nationalistes du Syndicat Corse de l’Agriculture (SCA). (la suite sur ce lien)

FEVRIER 1991

Le ? ? FEVRIER 1991 : Le S.T.C subit le contrecoup de la nouvelle scission. La grève à l’hypermarché ESCALE à AIACCIU cache en réalité des problèmes autres que sociaux.

Le ? ? FEVRIER 1991 : L’aéroport de BASTIA PURETTA est paralysé par la grève. Soutien de l’A.N.C.

Le 5 FEVRIER 1991 : L’A.N.C participe a une réunion de soutien aux grévistes, qui a eut lieu dans le local d’A CUNCOLTA NAZIUNALISTA AIACCIU.

Le 5 FEVRIER 1991 : Le F.L.N.C canal HISTORIQUE écrit aux Maires de la région de BALAGNA pour déclarer le littoral inconstructible.

Le 12 FEVRIER 1991 : Le F.L.N.C canal HABITUEL condamne les menaces du F.L.N.C canal HISTORIQUE de dérive militariste.

Le 13 FEVRIER 1991 : La démarche des dix points officialise ses revendications au cours d’une conférence de presse ou U.P.C, M.P.A, A CUNCOLTA NAZIUNALISTA y participent.

Le 18 FEVRIER 1991 : Le M.P.A se retire officiellement de la coordination des organisations nationalistes.

MARS 1991

CongresFLNChabituel1991Mars (1) CongresFLNChabituel1991Mars (2)

Le 3 MARS 1991 : le F.L.N.C canal HABITUEL tient un congrès clandestin et définit sa nouvelle structuration. Rappelons que le F.L.N.C canal HABITUEL à crée le M.P.A. (Photo de presse . Paese – Jo)

CongresFLNChabituelPhotoPresseJoP

Le 1er MARS 1991 : Les agriculteurs traduits devant le tribunal d’AIACCIU suite aux incidents de NOVEMBRE 1990 sont soutenus par une forte mobilisation nationaliste.

Le 11 MARS 1991 : Un entrepreneur
, se blesse sur l’île de CAVALLU
en manipulants de l’explosif pour réaliser les fondations des villas du  » VILLAGE DES PECHEURS « .

Le 11 MARS 1991 Attentats contre un complexe touristique près AIACCIU à CALCATOGHJU.

Le 15 MARS 1991 : PROSPER ALFONSI, le premier présidant de l’Assemblée de Corse en 1982, décède.

Le 17 MARS 1991 : L’assemblée générale d’A CUNCOLTA NAZIUNALISTA se réunit à TAGLIU-ISULACCIU. L’A.N.C est invitée et présente.

Le 20 MARS 1991 : Le projet JOXE est discuté au Sénat, mais l’offensive CHARLES PASQUA, CHARLES ORNANO et FRANCOIS GIACOBBI met en pièce le projet.

Le 22 MARS 1991 : Suite aux différentes manifestations du monde agricole inquiet de la mise en place de la future politique agricole commune de l’Europe (P.A.C), l’Assemblé de Corse traite des problèmes agricoles et annonce un rapport pour le 15 MAI.

Le 25 MARS 1991 : A CUNSULTA NAZIUNALE se réunit à CORTI.

Le 26 MARS 1991 : L’affaire des fraudes électorales de BASTIA dénoncés par les nationalistes à l’occasion des municipales de 1988 est mise en délibéré. Mais seuls certains lampistes du bureau électoral de BASTIA seront condamnés.

Le 29 MARS 1991 : Le F.L.N.C canal HISTORIQUE annonce dans une conférence de presse un Sicondu Quaternu – le premier avait déjà été édité la le F.L.N.C le 29 ou 30 DECEMBRE 1989.

secondu quaternu flnc projet société
flnc projet de société 1991

Le 29 MARS 1991 : Un commando du F.L.N.C a détruit le complexe touristique du ministère de la justice à CASABIANDA.

Le 31 MARS 1991 : RESISTENZA frappe à PURTICHJU pour dénoncer le refus du Sénat de prendre en compte la revendication de la reconnaissance du peuple Corse.

Marcel-LorenzoniEn Mars 1991 : Marcel LORENZONI est condamné à trois mois d’emprisonnement avec sursis.

AVRIL 1991

resistenzaOct1990Les 5 et 6 AVRIL 1991 : RESISTENZA plastique des ensembles immobiliers dans l’extrême sud.

Le 5 AVRIL 1991 : L’Assemblée Nationale confirme son vote du 23 NOVEMBRE 1990 par 274 voix contre 262 et rétablit l’article premier.

Le 8 AVRIL 1991 : Première bilatérale A.N.C et A CUNCOLTA NAZIUNALISTA au local A.N.C d’AIACCIU. Présent pour A CUNCOLTA NAZIUNALISTA : MARCEL LORENZONI, FRANCOIS SANTONI, FANFAN TORRE et JEAN VITUS ALBERTINI.

Le 11 AVRIL 1991 : Nouvelle lecture du projet JOXE au Sénat et la dernière devant l’Assemblée Nationale, puis c’est le recours de l’opposition et la saisine, par au moins soixante députés, du Conseil constitutionnel avant le délai d’un an nécessaire pour l’entrée en vigueur du nouveau statut.

Le 12 AVRIL 1991 : La F.C.C.A est déchiré par les tensions. Le M.P.A et A CUNCOLTA NAZIUNALISTA se disputent la direction du syndicat.

Le 12 AVRIL 1991 : L’Assemblée Nationale adopte définitivement le projet après avoir repoussé une question préalable de l’U.D.F, par 276 voix contre 262. L’Assemblée nationale adopte définitivement le projet de loi concocté par Pierre Joxe sur le nouveau statut de la Corse.

Le 23 AVRIL 1991 : A CUNSULTA tient une conférence de presse pour annoncer la journée de débats à CORTI le 28 AVRIL.

Le 28 AVRIL 1991 : Journée de débats d’A CUNSULTA à CORTI.

Le 29 AVRIL 1991 : Le M.P.A dénonce les insuffisances de la Caisse de développement économique de la Corse CADEC. Il critique aussi la démarche de A CUNSULTA NAZIUNALE, dénonçant son  » archaïsme  » et l’accusant de refuser un élargissement à des forces politiques non nationalistes, ce que, lui, privilégie.

MAI 1991

Le 3 MAI 1991 : RESISTENZA réalise une opération commando à LINGUIZZETTA contre un domaine viticole en soutien aux revendications des agriculteurs.

Le 3 MAI 1991 : A SARTE, un commando du F.L.N.C canal HISTORIQUE se change en secouriste après avoir ligoté sa victime, ANDRE LOPEZ, celui ci souffrant d’un malaise cardiaque, le F.L.N.C en appelant les secours lui intime quand même l’ordre de quitter de le territoire Corse.

Le 6 MAI 1991 : A CUNCOLTA NAZIUNALISTA tient un séminaire à CUTTOLI et annonce une série d’actions sur le terrain.

Le 8 MAI 1991 : A PONTE-NOVU, les cérémonies prennent un éclat supplémentaire grâce à la présence de monseigneur CASANOVA, évêque de Corse.

Le 9 MAI 1991 : Le Conseil constitutionnel annulera l’article premier du statut, relatif à l’existence du peuple Corse composante du peuple français, jugé contraire à la Constitution, maintenant tout le reste du dispositif.

Le 10 MAI 1991 : Concert des CHJAMI AGHJALESI, d’I MANTINI et d’I CAMPAGNOLI au BATACLAN de PARIS.

Le 12 MAI 1991 : A CORTI, a lieu le congrès constitutif du M.P.A. DOMINIQUE BIANCHI est élu secrétaire générale.

dumeBianchi

Le 14 MAI 1991 : Le ministre de l’Intérieur, PHILIPPE MARCHAND, se rend dans l’île pour prendre le pouls.

Le 14 MAI 1991 : A la suite d’une opération de RESISTENZA, une dizaine de militants nationalistes sont interpellés à GHISUNACCIA.

Le 15 MAI 1991 : Après des manifestations de soutien aux interpellés de GHISUNACCIA, ils sont remis en liberté. Les barrages des militants proche du M.P.A et des militants de l’A.N.C ont eut gain de cause.

Les 17 et 18 MAI 1991 : L’organisation antiraciste AVA BASTA organise, à l’UNIVERSITA DI CORTI, en présence de nombreux invités internationaux, un colloque sur le thème  » nationalisme et libération « .

Le 18 MAI 1991 : A CORTI, l’A.N.C et A CUNCOLTA NAZIUNALISTA proposent une manifestation à A CUNSULTA NAZIUNALE contre la décision du Conseil constitutionnel qui a rejeté la reconnaissance du peuple Corse. Elle aura lieu le 15 JUIN 1991.

Le 20 MAI 1991 : A CUNCOLTA NAZIUNALISTA dénonce au cours d’une journée d’action à laquelle participe l’A.N.C, un projet immobilier dans le FILOSORMU à GIROLATA.

Le 23 MAI 1991 : A CUNCOLTA NAZIUNALISTA demande la réouverture de la maison natale de PASQUALE PAOLI à MERUSAGLIA que le conseil général de Haute-Corse et la Mairie bloquent depuis la commémoration du retour de ces cendres en SEPTEMBRE 1989 par les nationalistes.

Le 13 ou le 23 MAI 1991 : l’inspection académique est plastiquée par le F.L.N.C

Le 26 MAI 1991 : Manifestation à BUNIFAZIU contre le passage des pétroliers, manifestation aussi organisée à PARIS par RADIO PAYS place FONTENOY, une cinquantaine de personne se mobilisent.

Le 29 MAI 1991 : ATTENTAT à la voiture piégée en plein jour contre le conseil général de Haute-Corse.. Un attentat « à la libanaise » signé F.L.N.C canal HABITUEL. L’A.N.C condamne l’attentat dans la forme et dans le fond.

Le VENDREDI 31 MAI 1991 : 400 kg d’explosif désamorcés in extremis à CALCATOGHJU, l’Hôtel les SABLES DE LA LISCIA appartenant à JEAN CLAUDE PORRES. Les membres du commando se réclamant du F.L.N.C ont abandonné leur plan.

JUIN 1991

Le SAMEDI 1er JUIN 1991 : Un commando de RESISTENZA fait sauter un hôtel près de BUNIFAZIU. (Le 3 JUIN selon le livre A.N.C !)

Le 1er JUIN 1991 : Une opération commando dans un complexe immobilier à TIUCCIA échoue. Le F.L.N.C canal HISTORIQUE est pressenti comme l’auteur de cette action.

Le 5 JUIN 1991 : L’U.P.C avec JACQUES FIESCHI et A CUNCOLTA NAZIUNALISTA occupent le chantier du port de PRUPRIA.

Le 7 JUIN 1991 : Le M.P.A estime que la démarche des dix points a vécu et se positionne contre la manifestation du 15 JUIN 1991.

Le ? ? JUIN 1991 : Le C.N.T.I (indépendantistes) se dissout.

Le ? ? JUIN 1991 : JEAN MICHEL ROSSI et JEAN DOMINIQUE ALLEGRINI SIMONETTI, militant d’A CUNCOLTA NAZIUNALISTA, sont arrêtés.

JeanDoAllegriniSimonetti-Interpellation-FLNC-historique

Le 8 JUIN 1991 : Un commando est repéré par la gendarmerie à TIUCCIA dans le complexe visé par une autre opération commando avortée le 1er JUIN 1991.

Le 9 JUIN 1991 : PAUL POGGI, militant de l’A.N.C, est interpellé.

Le 9 JUIN 1991 : La deuxième Assemblée générale statutaire de l’A.N.C désigne comme secrétaire général JO SISTI.

Le 11 JUIN 1991 : L’A.N.C organise des barrages filtrants dans toutes l’île en appelant à la mobilisation du 15 JUIN 1991.

Le 12 JUIN 1991 : PAUL POGGI, militant de l’A.N.C, est transféré à paris.

Le 14 ou le 15 JUIN 1991 : Le monument de PONTE NOVU est plastiqué par des irresponsables.

Le 15 JUIN 1991 : A AIACCIU, A CUNSULTA réunit plus de 5000 manifestants selon les organisateurs et 700 selon la police. La CUNSULTA réunissait divers partis Nationalistes comme A CUNCOLTA NAZIUNALISTA et l’A.N.C… Le M.P.A a refusé de participer pour des raisons aussi diverses que variées.

Le 19 JUIN 1991 : De violents incidents à BASTIA, opposent les agriculteurs de la confédération paysannes aux forces de répression.

Le 20 JUIN 1991 : Les forces de répression s’affrontent avec les commerçants qui manifestent contre l’ouverture des supermarchés le DIMANCHE.

Le 25 JUIN 1991 : L’A.N.C, dans une conférence de presse, se félicite du succès du 15 JUIN et appelle au soutien de la démarche CUNSULTA NAZIUNALE. L’A.N.C exige la libération de PAUL POGGI.

Le 29 JUIN 1991 : Lors d’un congrès houleux du S.T.C, s’affrontent la direction proche du M.P.A et une coalition A.N.C et A CUNCOLTA NAZIUNALISTA.

JUILLET 1991

Le 6 JUILLET 1991 : Débat du P.C.F. lors des journées du journal TERRE CORSE avec la présence de PETRU POGGIOLI, militant A.N.C.

Le 8 JUILLET 1991 : Les locaux du journal KYRN sont plastiqués à AIACCIU. Ce journal, crée par AIME PIETRI et qui a marqué l’histoire de la presse Corse, était favorable à une avancée institutionnelle vers l’autonomie interne et approuvait la politique de PIERRE JOXE. Son directeur DOMINIQUE ALFONSI, ancien responsable du P.P.C., avait été élu à l’Assemblée de Corse en 1982. L’attentat sera revendiqué par le M.A.S.C.

Le 10 JUILLET 1991 : A CUNSULTA NAZIUNALE déboulonne des dizaines de panneaux de signalisation dans l’île pour exiger la corsisation de la toponymie. Cette action est expliquée dans une conférence de presse tenue devant la préfecture d’AIACCIU. Des incidents ont lieu avec les forces de répressions dont 3 interpellations à BASTIA et cinq blessés à AIACCIU.

Le 10 JUILLET 1991 : Le M.P.A annonce qu’ALAIN ORSONI conduira sa liste aux élections territoriales en MARS 1992. Il participe à Paris, à un forum sur la situation Corse avec JOSE ROSSI, U.D.F.

Le 11 JUILLET 1991 : Le comité interministériel pour la Corse est vite expédié. Discussion sur le gazoduc et l’industrialisation de l’île.

Le 11 JUILLET 1991 : Une centaine de plaques déboulonnées la veille sont jetées devant la préfecture d’AIACCIU.

Le 15 JUILLET 1991 : Plusieurs incidents éclatent lors des affichages que l’A.N.C et le M.P.A organisent pour leurs journées respectives. JEAN PIERRE LECA, militant du M.P.A, tirera plusieurs coups de feu.

Le 18 JUILLET 1991 : JEAN PIERRE LECA, militant M.P.A, est interpellé par le R.A.I.D dans le cadre de l’affaire des coups de feu contre les militants de l’A.N.C.

Les 21 et 22 JUILLET 1991 : L’A.N.C accueille des délégations des îles pour débattre sur les rapports Nord-Sud. Présence d’A CUNCOLTA NAZIUNALISTA, I VERDI CORSI et l’U.P.C.

Le ? ? JUILLET 1991 : Le F.L.N.C canal HISTORIQUE revendique trois attentats contre la D.D.E à AIACCIU et BASTIA et le ministère de l’Education Nationale à Paris. Il annonce un durcissement de ses actions.

Le ?? Juillet 1991 : En Sardaigne, le F.L.N.C canal HISTORIQUE vise une raffinerie pour protester contre le passage des pétroliers dans la golfe de BUNIFAZIU.

Le 26 JUILLET 1991 : A CUNSULTA NAZIUNALE se réunit pour discuter d’un schéma d’aménagement.

AOUT 1991

Le 4 AOUT 1991 : A PONTE LECCIA, FEMU QUI organise son assemblée générale extraordinaire et lance un appel de fonds.

Le ? ? AOUT 1991 : Un attentat raté contre le chapiteau ou doivent se tenir les journées internationales à CORTI.

Le 4 AOUT 1991 : JOURNEES INTERNATIONALES à CORTI. Le F.L.N.C canal HISTORIQUE apparaît à la tribune, alors que PETRU POGGIOLI, militant de l’A.N.C, quitte le chapiteau.

Le 19 AOUT 1991 : RESISTENZA vise le commissariat de BASTIA pour dénoncer la répression.

Le 20 AOUT 1991 : LEO BATTESTI intervient dans la presse. Il affirme que la famille nationaliste n’existe plus et confirme la stratégie d’ouverture de son mouvement vers la société civile

SEPTEMBRE 1991

Le 7 SEPTEMBRE 1991 : RESISTENZA réalise une opération commando contre un groupe immobilier dans l’extrême sud et récidive contre un camp de vacances à BUNIFAZIU.

Le 15/16 SEPTEMBRE 1991 : RESISTENZA tient une conférence de presse et annonce un durcissement de la lutte armée.

Le 16 SEPTEMBRE 1991 : Le F.L.N.C HISTORIQUE revendique les deux attentats qui ont eut lieu à PARIS au rectorat d’ARCUEIL et de CRETEIL. U FRONTE VINCERA.

Octobre

NOVEMBRE 1991

Le ? ? NOVEMBRE 1991 : Echange de coups de feu entre la police et un commando du F.L.N.C Canal Historique qui distribuait des tracts contre la drogue à Bastia.

Le 6 NOVEMBRE 1991 : un Avocat Bastiais, Me JEAN BAPTISTE GRIMALDI est assassiné par balles.

Le 8 NOVEMBRE 1991 : JEAN PIERRE LECA, militant M.P.A, prend 10 mois fermes pour détention d’armes, coup et blessure volontaire avec arme. Pour avoir tiré sur des militants de l’A.N.C lors d’un collage.

une storiaCorsaUnitanaziunale

#corse StoriaCorsa 1992 « 25% aux élections régionales » « Catastrophe de Furiani »

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Deux événements étroitement lié l’un à l’autre par le « contexte politique » de l’époque, réussite du mouvement national aux élections régionales avec un score de 25% et ce, malgré deux listes, Corsica Nazione (I Verdi Corsi, A Cuncolta Naziunaliste, L’Unione di u Populu Corsu et l’Accolta Naziunalista Corsa), et celle du Mouvement Pour l’Autodétermination). Contexte politique en mai 1992, avec le match contre Marseille qui prend une dimension qui n’est pas que, sportive pour des raisons multiples. Le Club de Bastia est géré par les militants d’A Cuncolta Naziunalista, ce qui devait être une fête et une réussite « politique » se transformera en catastrophe.

Malgré cette réussite historique aux élections les incidents entre militants et structurent vont se multiplier.

 JANVIER 1992

Le 09 JANVIER 1992 : Assassinat de JEAN DOMINIQUE ROSSI, ex détenu politique et militant du F.L.N.C canal HISTORIQUE, à la sortie du local de la F.C.C.A., où venait de se tenir une réunion organisée pour le soutenir

Le ? ? JANVIER 1992 : Arrestation de deux jeunes nationalistes surpris dans une voiture pleine d’armes à BASTIA. Aussitôt transféré à Paris.

Le 8 JANVIER 1992 : Réunion de CORSICA NAZIONE à CORTI, la situation entre l’A.N.C et A CUNCOLTA NAZIUNALISTA dégénère. L’A.N.C s’oppose à la présence sur la liste dans le contingent d’A CUNCOLTA NAZIUNALISTA, d’un militant travaillant à la CODIL sur l’île de CAVALLU. A CUNCOLTA NAZIUNALISTA n’apprécie pas, l’A.N.C quitte la salle. (Source livre A.N.C) Une heure après l’U.P.C, médiateur expérimenté demande à l’A.N.C de revenir, ce qui est fait puis l’A.N.C obtient gain de cause. (Source A.N.C)

12 JUILLET 1992 : Francis Santucci, considéré comme la figure dominante et charismatique de la Brise de mer, meurt d’un cancer.

Le 19 JANVIER 1992 : Occupation de l’Hôtel GRAND BLEU par CORSICA NAZIONE. L’Hôtel appartient à la S.N.C.M.

Le 25 JANVIER 1992 : Premier meeting de CORSICA NAZIONE à AIACCIU.

 FEVRIER 1992


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En février 1992, : Action Anti LEPEN : une manifestation nationaliste avait empêché l’avion de ligne d’atterrir à Bastia, le contraignant à se dérouter sur Calvi, tandis que le préfet interdisait le soir même anti-facistes-lln-corse_5 un meeting prévu à Ajaccio en raison des risques de débordements.

Pour expliquer l’accueil de la Cuncolta Naziunalista fait à Le Pen, Jean Giambelli déclare : « Les nationalistes corses veulent construire une société de justice, de tolérance, de démocratie et de liberté, et que pour nous Jean Marie Le Pen est le symbole du fascisme, de la répression et de l’intolérance »anti-facistes-lln-corse_3

Sur Ajaccio le même jour, le meeting a été annulé, des incidents ont eu lieu, et face aux militants de la LLN, Jean Marie Le Pen déclarait « Si c’était moi qui était au gouvernement, tu verrais un peu » à cela ont répondu les militants de la Cuncolta (FLNC) : ‘c’est pour çà qu’on veut pas de toi, O Connard« ‘anti-facistes-lln-corse_4

Plus de deux heures d’affrontement avec les forces de répression, pendant qu’en préfecture, à 19h45,  la décision était prise d’annuler le meeting. Le préfet de Corse Roger Hubert-Gros prendra cette décision

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Souvenez vous en regardant les vidéos sur le site de l’INA :

http://www.dailymotion.com/video/xfe4mg_les-deboires-de-le-pen-en-corse_news

http://www.dailymotion.com/video/xfe4mj_les-deboires-de-le-pen-en-corse_news#rel-page-1

http://www.dailymotion.com/video/xfe4me_le-pen-journee-mouvementee-en-corse_news

AFFICHAGE INCIDENT A CUNCOLTA NAZIUNALISTA M.P.A et A CUNCOLTA NAZIUNALISTA A.N.C.

Le 13 février 1992 : un gendarme mobile, Juvénal Deffosez, quarante-deux ans, est tué par un malfaiteur dans le hameau de Lunghignano (Haute-Corse), à 15 kilomètres de Calvi. Un repris de justice, croyant être menacé par des hommes en cagoule, tire sur des ombres. Un gendarme est donc tué.

Le 29 FEVRIER 1992 : Réunion U.P.C et A.N.C avec les mouvements autonomistes d’ALLIANCE LIBRE EUROPEENNE (A.L.E) et avec les étudiants Corses à PARIS.

 MARS 1992

En Mars 1992 : Le deuxième adjoint, membre du M.R.G, au Maire de BASTIA, est victime d’un attentat non revendiquéLe 1er mars 1992 : Alain Orsoni confirmait que, souhaitant sa liberté de réflexion, d’analyse et d’action, il était bien associé avec son frère Stéphane et deux amis dans un restaurant ajaccien, outre sa qualité de rédacteur en chef du journal « Paese ». Au juge d’instruction, le leader nationaliste a toujours dit ne pas être opposé à verser cette somme mais ne pas avoir un sou en poche.Le ? ? MARS 1992 : Deux jeunes militants d’A CUNCOLTA NAZIUNALISTA sont interpellés et transférer à PARIS suite à une vague d’attentat contre des villas à SAGONE.Le 22 MARS 1992 : Succès nationaliste au premier tour des élections territoriales. Neuf élus pour CORSICA NAZIONE et 4 pour le M.P.A, environ 25% des suffrages.ListeCorsicaNazioneMars1992Le 22 MARS et 29 MARS 1992 : Liste M.P.A : ALAIN ORSONI, LEO BATTESTI, DOMINIQUE BIANCHI, DOMINIQUE BURESI, JEAN PAUL CALENDINI, MARIE JOSE BELLAGAMBA, MICHEL MORETTI, ALEXANDRE GABRIELLI, TONY FIESCHI, PIERRE MAUSHART, HENRI BONA, MARC PAPI, MARIE FRANCOISE DUSSOL, ALAIN DI MEGLIO, JEAN PAUL CALENDINI, ANTOINE SOLLACARO, FRANCOIS LECA, PIERRE LOUIS GUERRINI, JOËLLE TITRANT SUZZONI, CHARLES RAFFALLI, JACQUES MARCELLESI, FRANCOIS PANTALACCI, FRANCOIS CAVIGLIOLI, JULES PIERRE LECA, JEAN BAPTISTE GRIMALDI, JEAN CLAUDE VERSINI, FRANCOIS XAVIER PROSPERI, PIERRE CARCARY, ANTOINE ANTONA, F MARIE BERETTI, DOMINIQUE FABRIZY, GILBERT CASANOVA, VANINA LE BOMIN, PIERROT GRISCELLI, JOSE LAMBERTI, PIERRE SAVELLI, MARIE ANGE GERONIMI, PAUL COTI, LUCIEN CASANOVA, ANDRE SIMONETTI, JACQUES PAOLI, PASCAL MUCCHIELLI, P NOËL GIUDICELLI, FELIX ZONZA, ADDY ORSONI, XAVIER LUCIANI, JEAN VESPERINI, PIERRE BERETTI, ALBERT TOMASI, YVES STELLA, CHRISTIAN BERFINI

Le 29 MARS 1992 : Les nationalistes font la fête au soir du second tour des élections. 25 % des suffrages. La coalition Corsica Nazione, constitué sous l’égide de A Cuncolta, et qui regroupe derrière Edmond Simeoni, l’Union du Peuple Corse (UPC), l’ANC et les verts corses I VERDI CORSI, remporte une victoire éclatante à l’Assemblée de Corse. (presse)

AVRIL 1992

Le 1er AVRIL 1992 : Réunion de la nouvelle opposition à l’ancienne Assemblée, seule le M.P.A est présent pour les nationalistes.Le 2 AVRIL 1992 : Ouverture de l’Assemblée, l’alliance R.P.R et M.R.G porte JEAN BAGGIONI à la présidence de l’exécutif et JEAN PAUL DE ROCCA SERRA a celle de l’Assemblée.Les 6 et 7 AVRIL 1992 : Colloque sur la co-officialité à CORTI.Le 8 AVRIL 1992 : PAUL POGGI et PIERRE PAOLI, militants A.N.C libérés en DECEMBRE 1991, sont convoqués par la cour d’appel de paris pour apprendre la date du procès en SEPTEMBRE.Suite au procès de JEAN MICHEL ROSSI et JEAN DOMINIQUE ALLEGRINI, militants d’A CUNCOLTA NAZIUNALISTA, Le F.L.N.C canal HABITUEL condamne à mort JEAN MICHEL ROSSI, parce que JEAN MICHEL ROSSI dénonce les dérives du M.P.A.Ribombu212JeanMichelRossi1992

MAI 1992

Le ? ? MAI 1992 : Un nouveau syndicat d’agriculteurs proche d’A CUNCOLTA NAZIUNALISTA est crée, I CAMPAGNOLI CORSI.

Le 5 mai 1992 : Drame au stade de Furiani (dossier sur ce lien) , une tribune provisoire construite à la hâte s’effondre. (Photo du Paris Match Spécial de l »époque)


Catastrophe de Furiani « 20 anni » – 1992 2012… par antofpcl

Le 10 MAI 1992 : A leur retour d’un congrès à MALTE des nationalistes, les militants de l’A.N.C, dont CHARLY ANDREANI, JEAN LOUIS ANDREANI, JO SISTI, ANTOINE MARCHETTI et PETRU POGGIOLI sont interpellés par la police italienne et interrogés à l’aéroport de ROME.

LE ? ? MAI 1992 : Suite à une rafle policière dans la région de SAGONE, six militants d’A CUNCOLTA NAZIUNALISTA sont mis en garde à vue pour des affaires de racket. Relâché le lendemain même.

Le 13 MAI 1992 : L’A.N.C et l’U.P.C dont JACQUES FIESCHI occupent le chantier de la Capitainerie du port à PRUPRIA.

RossiJMichel

Le 21 MAI 1992 : Jugement de JEAN MICHEL ROSSI et de JEAN DOMINIQUE ALLEGRINI, militants d’A CUNCOLTA NAZIUNALISTA, ils sont condamnés.

Le 21 MAI 1992 : L’A.N.C demande, dans une lettre ouverte à FRANCOIS MITTERAND, la reconnaissance du peuple Corse par un statut de peuple associé reconnu dans la Constitution.

Le 25 MAI 1992 : DOMINIQUE BUCCHINI, Maire communiste de SARTE, s’élève contre la violence en Corse. (Une semaine après la Mairie de SARTE est visée par un attentat)

FIN MAI 1992 : Après le procès de JEAN MICHEL ROSSI ET JEAN DOMINIQUE ALLEGRINI SIMONETTI  : Le F.L.N.C canal HISTORIQUE plastique un camp de tourisme du ministère des Finances à PURTI VECHJU. Centre de vacances du ministère des finances,  ISULA VERDE, un commando de 40 militants plastique 30 bungalow et une salle polyvalente. Vers 22h45 en plein BAL,  40 retraités font leurs valises et préparent leurs affaires avant d’être enfermés dans une villa sans aucune violence et dans le calme, pendant que le front dépose des charges et fait tout sauter.

*
Le ? ? MAI 1992 : Un camping appartenant à un militant M.P.A est visé par un attentat à CORTI.

 JUIN 1992

Le 9 JUIN 1992 : Assemblée générale de l’A.N.C ou JEAN BAPTISTE ROTILY FORCIOLI est élu comme secrétaire générale. L’A.N.C vote une motion contre le racket et condamne l’Impôt Révolutionnaire.Dans la nuit du 15/16 JUIN 1992 : Quelques jours après avoir mené une action pour dénoncer les travaux à la capitainerie du port de PRUPRIA, un attentat vise le Prisunic dont JACQUES FIESCHI, nationaliste, est le propriétaire des murs.Le 16 JUIN 1992 : Tentative d’attentat contre l’agence immobilière de JEAN MICHEL EMMANUELLI, militant d’A CUNCOLTA NAZIUNALISTA.Le 19 JUIN 1992 : Le tribunal administratif de BASTIA déclare que la construction faite le 26 NOVEMBRE 1990 par la société civile immobilière LES ILES au sujet d’une construction d’une villa sur un terrain non adéquate est valide. L’ASSOCIATION DE DEFENSE, DE PROTECTION ET DE VALORISATION DU PATRIMOINE NATUREL ET HISTORIQUE CORSE  » est insatisfaite.

Le 26 Juin 1992 :  ASSEMBLÉE DE CORSE MOTION DU 26 JUIN 1992 sur l’officialisation de la langue corse

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Dans la nuit du 28/29 JUIN 1992 : A peine quinze jours après l’attentat du Prisunic de JACQUES FIESCHI, son magasin de meuble à PRUPRIA (rue du 9 SEPTEMBRE) situé sous son appartement est mitraillé.

JUILLET 1992

Le ? ? JUILLET 1992 : Le F.L.N.C canal HISTORIQUE tient une conférence de presse clandestine à A TESTA VENTILEGNA ou il revendique l’indépendance de la Corse.Le 7 juillet 1992 : Attentat à l’explosif devant l’immeuble de l’Education nationale, à Paris : deux blessés.Le 11 JUILLET 1992 : L’A.N.C organise une manifestation devant les Palais de justice de BASTIA et d’AIACCIU pour demander la libération de PAUL POGGI.Le 17 JUILLET 1992 : Le directeur du journal PAESE, YVES STELLA, militant du M.P.A et deux journalistes quittent sa rédaction. Le M.P.A veut un journal d’opinion dans la ligne politique du mouvement. IVIU STELLA veut un journal indépendant.Le ? ? JUILLET 1992 : JOSEPH CAVIGLIOLI, militant du M.P.A est condamné à deux ans de prison.Le ? ? JUILLET 1992 : Le F.L.N.C canal HABITUEL plastique le tribunal d’AIACCIU suite à la condamnation d’un de ses militants.Le 26 JUILLET 1992 : Un commando de RESISTENZA s’empare d’un hélicoptère et plastique en plein jour plusieurs bâtiments sur l’île de CAVALLU. RESISTENZA dénonce les financements mafieux.Le ? ? JUILLET 1992 : Des interpellations ont lieu suite à l’action de RESISTENZA sur l’île de CAVALLU. FELIX MARCELLESI est arrêté puis relâché.Le 27 JUILLET 1992 : La  » guerre  » des bateliers dégénère à BUNIFAZIU : Trois blessés par armes à feu.Le 28 JUILLET 1992 : Un commando attaque pour la troisième fois les établissements SOCORDIS à AIACCIU (le F.L.N.C canal HISTORIQUE est soupçonné).

Le 29 JUILLET 1992 : L’Assemblée de Corse adopte un règlement d’aide aux sports de haut niveau.

Le 29 JUILLET 1992 : I CAMPAGNOLI CORSI, proche d’A CUNCOLTA NAZIUNALISTA, occupe un camp de vacance de tourisme social à PRUPRIA. La direction lui cède la gestion. Le M.P.A dénonce cette occupation.

 AOUT 1992

Le ? ? AOUT 1992 : Un fourgon transportant la paie des légionnaires est attaqué à PONTE LECCIA par un commando armé d’un lance roquettes. Butin 5 millions de francs.Le ? ? AOUT 1992 : Un hélicoptère oblige l’avion de la Postale à s’arrêter, des hommes armés s’empare de 7 millions de francs.Le 1er AOUT 1992 : BRUNO DEGIOVANNI, militant proche d’A CUNCOLTA NAZIUNALISTA est tué à CORTI.Le 2 AOUT 1992 : L’U.P.C réaffirme, lors de son assemblée générale, sa revendication d’autonomie interne et appelle au renforcement de CORSICA NAZIONE.Le ? ? AOUT 1992 : Le F.L.N.C canal HABITUEL tient une conférence de presse dans le maquis Cortenais. Il nie l’implantation de la mafia dans l’île et se déclare prêt à l’attaquer militairement si cela se produit. Il annonce la fin de la trêve estivale. Il revendique huit attentats à MARSEILLE, NICE et PARIS, contre des banques et E.D.F.Le 12 AOUT 1992 : L’A.N.C dénonce dans une conférence de presse à PURTI VECHJU, l’implantation de capitaux mafieux dans l’île, condamne le développement spéculatif et les atteintes à l’environnement.Le ? ? AOUT 1992 : LILIO LAURICELLI, responsable de la CODIL, en appelle à FRANCOIS MITTERAND.Le ? ? AOUT 1992 : Attentat contre le bar restaurant de CHARLES ANDREANI à PORTO VECCHIO. Qui fait suite aux déclarations de l’A.N.C sur la mafia dans l’île de CAVALLU et accuse les sbires à la solde de la mafia LAURICELLI.

Le 19 AOUT 1992 : Le gouvernement annonce des mesures de lutte contre la criminalité en Corse.

Le 22 AOUT 1992 : Une militante d’A RISPOSTA, association d’aide aux militants emprisonnés, restée proche du M.P.A est mise en garde à vue pour  » vente de matériel pro-F.L.N.C sur la voir publique. Son mari est interpellé lors de la perquisition où des armes et des combinaisons sont trouvés.

Le 22 AOUT 1992 : Double assassinat en BALAGNA. En cinq jours, quatre meurtres…

en Août 1992 : Le FLNC revendique l’exécution de deux trafiquants de drogue à Scandola. A Calvi, Jean Orsini est abattu.

SEPTEMBRE 1992

Le 11 SEPTEMBRE 1992 : Un fourgon de C.R.S. est mitraillé à AIACCIU, pas de revendication.Le 12 SEPTEMBRE 1992 : Suite à une altercation, un touriste italien est tué et un autre blessé. Le meurtrier a 17 ans.Le 16 SEPTEMBRE 1992 : Une tendance de gauche se détache d’A CUNCOLTA NAZIUNALISTA et appelle à voter contre le référendum de MAASTRICHT. L’A.N.C se prononce contre, l’U.P.C, les Verts et A CUNCOLTA NAZIUNALISTA s’abstiennent. La Corse vote contre aux élections et obtient 44% d’abstention.Le 17 SEPTEMBRE 1992 : Meeting de CORSICA NAZIONE à AIACCIU pour l’abstention au référendum de MAASTRICHT.Le ? ? SEPTEMBRE 1992 : La France est condamnée par la Cour européenne de justice dans le dossier des sévices infligés à FELICE TOMASI, à l’occasion de sa garde à vue subie après l’affaire de SORBO OCAGNANO en FEVRIER 1982. Il touche un million de francs.Le 20 SEPTEMBRE 1992 : Un gendarme mobile est tué à ZONZA.  L’attaque contre la Marie de Zonza coûte la vie a un gendarme Fabrice Aufort. Longue série d’action contre le maire Sébastien de Rocca Sera (incendie criminel en mars contre les locaux municipaux, attentat en juin) Le gendarme mobile Fabrice Aufort, vingt-six ans, est tué d’une balle dans la tête alors qu’il effectuait une patrouille devant la mairie de Zonza (Corse-du-Sud).Le 23 SEPTEMBRE 1992 : Dans un communiqué de presse au journal LA CORSE, le F.L.N.C canal HABITUEL abandonne l’Impôt révolutionnaire. Le ? ? SEPTEMBRE 1992 : Arrêt des poursuites contre PAUL POGGI et PIERRE PAOLI, militants A.N.C.

Le 24 SEPTEMBRE 1992 : Une femme jurée est agressée à BASTIA.

Le 27 SEPTEMBRE 1992 : Deux hommes sont exécutés à GIROLATA par un commando dans le cadre de la lutte anti-drogue.

OCTOBRE 1992

Le 3 OCTOBRE 1992 : L’A.N.C demande que l’Assemblée saisisse le Gouvernement pour que la France ratifie la Charte européenne des langues minoritaires. Elle refuse.Le 7 OCTOBRE 1992 : L’A.N.C rencontre A CUNCOLTA NAZIUNALISTA à CORTI dans le cadre des réunions bilatérales. PETRU POGGIOLI n’y participe pas.Le 7 OCTOBRE 1992 : Le F.L.N.C canal HISTORIQUE revendique dans une conférence de presse le meurtre de dealers. Le F.L.N.C canal HISTORIQUE confirme l’impôt révolutionnaire.Le 14 OCTOBRE 1992 : Un bandit SARDE recherché pour des enlèvements, MATTEO BOE, évadé de prison de haute sécurité de l’île de l’ASINARA, est arrêté à PURTI VECHJU.Le 14 OCTOBRE 1992 : La tendance du M.P.A favorable à la disparition du F.L.N.C canal HABITUEL démissionne. LEO BATTESTI, MARIE France GIOVANANGELI (secrétaire générale du S.T.C), YVES STELLA et JEAN PAUL CALENDINI veulent créer un nouvel espace de réflexion.Le 22 OCTOBRE 1992 : L’A.N.C réaffirme au cours d’une conférence de presse à AIACCIU, ses principes créateurs. Demande d’aller plus loin au sein de CORSICA NAZIONE et demande au M.P.A de se positionner par rapport à A CUNSULTA NAZIUNALE.Le 22 OCTOBRE 1992 : Braquage au bazooka en plein BASTIA contre un fourgon de transport de fonds : Butin 6 millions de francs.Fin OCTOBRE 1992, cinq attentats non revendiqués ont visé les administrations et les banques à AIACCIU. Ils sont attribués à certains groupes du F.L.N.C canal HISTORIQUE.

RESISTENZA réalise deux opérations commandos dans l’extrême sud contre la spéculation.

NOVEMBRE 1992

NOVEMBRE 1992 : Le District urbain de Bastia devient propriétaire du stade de FURIANI.Le 3 NOVEMBRE 1992 : Le président de la chambre de commerce de Haute-Corse et président du conseil général R.P.R, est inculpé pour fraude fiscale par un juge parisien.Le 4 NOVEMBRE 1992 : La GHJUVENTU PAOLINA est né d’une scission avec la C.S.C, la GHJUVENTU PAOLINA remet en cause l’indépendance syndicale de la C.S.C avec le F.L.N.C canal HISTORIQUE.Le 4 NOVEMBRE 1992 : A CUNCOLTA NAZIUNALISTA réagit violemment lors d’une conférence de presse contre les déclarations de l’A.N.C contre le F.L.N.C canal HISTORIQUE.Le ? ? NOVEMBRE 1992 : Le F.L.N.C canal HISTORIQUE vise le Conseil d’Etat à PARIS.Le 13 NOVEMBRE 1992 : Le juge BRUGUIERES, de la section antiterroriste, opère une rafle à AIACCIU à la suite d’une tentative de racket. JEAN BIANCUCCI, élu d’A CUNCOLTA NAZIUNALISTA à l’Assemblée, et JEAN MICHEL EMMANUELLI font partie des interpellés. Ils sont relâchés et les personnes interpellées n’appartiennent à aucune structure nationaliste. Au cours des VEGHJA de soutien, de nombreux incidents éclatent à AIACCIU et PURTI VECHJU.Le 14 NOVEMBRE 1992 : RESISTENZA réalise une opération commando au village de vacances du Commissariat à l’énergie atomique, près d’AIACCIU. Elle revendique trois autre actions commandos à CONCA, PURTI VECHJU, et à PURTICHJU, contre des ensembles immobiliers.Le ? ? NOVEMBRE 1992 : La voiture de PETRU POGGIOLI, militant A.N.C, est détruite par un attentat.

Le 15 NOVEMBRE 1992 : Rassemblement de protestation à AIACCIU.

Le 25 NOVEMBRE 1992 : Le F.L.N.C canal HISTORIQUE organise une opération commando contre un village de vacances à LINGUISTE et un attentat contre le Palais de justice d’AIX-EN-PROVENCE.

Le 28 NOVEMBRE 1992 : La manifestation à BASTIA de la coordination pour un statut fiscal dérogatoire a réunit plus de 13000 personnes dans le calme. Toutes les tendances politiques étaient réunies.

FIN NOVEMBRE 1992 : Le local d’A CUNCOLTA NAZIUNALISTA AIACCIU est la cible d’un attentat

 DECEMBRE 1992

Le 2 DECEMBRE 1992 : Attentat à la voiture piégée contre le centre des impôts de NICE, trois blessés. Le F.L.N.C canal HABITUEL revendique l’attentat.

Le ? ? DECEMBRE 1992 : Le F.L.N.C canal HISTORIQUE vise 24 perceptions au cours d’une nuit bleue. Attentats réalisés pour le statut fiscal.

Le ? ? DECEMBRE 1992 : JOSEPH MORACCHINI, soit disant, impliqué dans l’affaire de SORBO OCAGNANO, avec CARLU PIERI et FELICE TOMASI, est assassiné à LUCCIANA.

Le ? ? DECEMBRE 1992 : Suite à des menaces de morts et le plasticage de son véhicule, le directeur de la Société Générale quitte l’île.

Le ? ? DECEMBRE 1992 : GHJUVAN’PAULU POLETTI entame une grève de la faim.

Le 5 DECEMBRE 1992 : L’élection d’ALAIN ORSONI, militant du M.P.A est invalidée. MICHEL MORETTI, militant M.P.A, le remplace à l’Assemblée.

Le 13 DECEMBRE 1992 : La région d’AIACCIU est touchée par une vingtaine d’attentats contre des banques et des administrations. L’organisation nouvelle INDIPINDENZA les revendique. Parmi les cibles deux sociétés Corses victimes d’extorsion de fonds.

Le 14 DECEMBRE 1992 : Attentat contre un atelier de réparation de matériels de radio télévision dont les propriétaires ont le tort de recevoir trop souvent les gendarmes. Deux hommes se réclamant du F.L.N.C canal HISTORIQUE ont fait sauter l’atelier avant de s’enfuir à moto. Moto qui a été identifiée.

LE 14 DECEMBRE 1992 : En BALAGNA, des Corses dont des militants du M.P.A sont la cibles d’attentats du F.L.N.C canal HISTORIQUE. Le lotissement SALDUCCIO appartenant à des militants M.P.A à LUMIO est plastiqué par le F.L.N.C canal HISTORIQUE. Les propriétaires ROBERT JACQUES MONVOISIN et son fils MICHEL ROBERT MONVOISIN ont été neutralisé par un commando se réclamant du vrai F.L.N.C

Le ? ? DECEMBRE 1992 : Suite à l’occupation du camps de vacances SAMPIERU CORSU par I CAMPAGNOLI CORSI, proche de A CUNCOLTA NAZIUNALISTA, une nouvelle structure proche du M.P.A s’est crée TURISMU CORSU.

Le ? ? DECEMBRE 1992 : Vol à PRUPRIA dans une caserne de pompiers ou trois hommes armés et cagoulés ont sous la menaces de fusils mitrailleurs se sont emparés de cinq postes émetteurs récepteurs.

Le 20 DECEMBRE 1992 : Le Parlement français vote un texte modifiant un article du Code électoral transmis par le gouvernement socialiste et destiné à renforcer la refonte électorale. JEAN PAUL DE ROCCA SERRA saisit le Conseil constitutionnel avec le R.P.R pour le faire annuler.

Le 21 DECEMBRE 1992 : L’Assemblée annonce le débat sur le plan de développement pour 1993. PAUL PATRIARCHE, R.P.R, préside l’A.D.E.C.

Le ? ? DECEMBRE 1992 : Des coups de fusils sont tirés contre la vitrine d’un magasin d’un militant A.N.C à PURTI VECHJU.

Le ? ? DECEMBRE 1992 : RESISTENZA revendique deux opérations commandos à PURTI VECHJU et à PRUPRIA.

Le 31 DECEMBRE 1992 : Lors d’une réunion de CORSICA NAZIONE, A CUNCOLTA NAZIUNALISTA annonce qu’elle refuse de discuter de la clandestinité.

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#corse StoriaCorsa 1993 « … »

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Nouveaux groupes clandestins, FRAC, MNA, Ghjustizia Corsa (faux-nez, mais pas que..), interpellations, actions clandestines, libérations, discussions avec l’Etat.

L’assassinat de Robert Sozzi en juin sonne le glas de « l’unité nationale », bien entamée depuis 1988.

L’année 1993 marque le retour de Charles Pasqua au ministère de l’intérieur. Il entame alors un dialogue avec le mouvement nationaliste Corsica Nazione et le FLNC historique. Il reçoit à la fois Gilbert Casanova et François Santoni, suscitant des haines farouches qui aboutiront à des affrontements sanglants.  Charles Pasqua s’engage également à donner des crédits au Plan de développement de la Corse dont il avait confié l’élaboration à Jean Baggioni, président de l’Exécutif et à son équipe. 

JANVIER 1993

Le 4 JANVIER 1993 : Le dossier d’instruction concernant la catastrophe de FURIANI est bouclé.
Le 5 JANVIER 1993 : Intervention d’un témoin surprise dans l’affaire de SOVERIA. (AFFAIRE PAUL MARIANI).
Le 5 JANVIER 1993 : Le naufrage du BRAER au large des SHETLANDS relance la polémique sur le passage des pétroliers dans les bouches de BUNIFAZIU.
Le 5 JANVIER 1993 : L’A.N.C se réunit à CORTI.
Le 8 JANVIER 1993 : Le F.A.R.C, nouveau mouvement clandestin, adresse une cassette vidéo à F.R.3.
Le 9 et 10 JANVIER 1993 : Séminaire de CORSICA NAZIONE à BIGUGLIA.
Le 11 JANVIER 1993 : Le F.L.N.C canal HISTORIQUE revendique plusieurs attentats.
Le 11 JANVIER 1993 : Réunion FRANCO-SARDE à propos de l’interdiction des pétroliers dans les bouches de BUNIFAZIU et la création d’une réserve maritimes.
Le 13 JANVIER 1993 : Le S.T.C CORSE COMPOSITE bloque le COURS NAPOLEON à AIACCIU pour protester contre des suppressions d’emploi.
Le 15 JANVIER 1993 : Mise en place de l’Office Départemental de l’Environnement présidé par PAUL GIACOBBI.
Le 17 JANVIER 1993 : Le F.L.N.C canal HISTORIQUE réalise une nuit bleue contre des résidences secondaires avec cinquante actions. Des Corses sont touchés et la critique fuse. La bergerie d’un prix Nobel est visé. Actions à PURTICHJU, BASTIA et OLMETO.
Le 17 JANVIER 1993 : RESISTENZA plastique à BUNIFAZIU et PURTI VECHJU, AIACCIU et PRUPRIA.
Le 19 JANVIER 1993 : Visite du Ministre de l’Environnement, SEGOLENE ROYAL, concernant les bouches de BUNIFAZIU.
Le 19 JANVIER 1993 : Grève du S.T.C – marins contre le projet de pavillon de complaisance de la S.N.C.M.
Le 19 JANVIER 1993 : Le S.T.C Corse composite occupe la C.C.I d’AIACCIU et bloque le port.
Le 20 JANVIER 1993 : Début du conflit social à la CERME.
 Le 27 JANVIER 1993 : Installation de la nouvelle Agence du Tourisme.
Le 27 JANVIER 1993 : Grève aux CES PADULES et FINOSELLO à AIACCIU contre les suppressions de postes.
Le 27 JANVIER 1993 : Grève des marins C.G.T. de la S.N.C.M. contre les pavillons de complaisance.
Le 28 JANVIER 1993 : Fin du conflit de la CERME.
Le ? ? JANVIER 1993 : Suite à une opération commando non revendiquée contre une résidence à CONCA, diverses interpellations sont opérées. Un proche de la mouvance F.L.N.C canal HISTORIQUE est transféré à PARIS.
LE ? ? JANVIER 1993 : A ALISTRO, des individus armés et cagoulés s’attaque pour la première et dernière fois contre un fourgon de BASTIA SECURITA.

FEVRIER 1993

FEVRIER OU MARS : Saccage du restaurant de CHARLES ANDREANI et de TONY SPELLA tout deux militants A.N.C. L’ANC accuse une fraction Nationaliste rivale
Début FEVRIER 1993 : Les salariés de CORSE COMPOSITE sont dispersés par les C.R.S. devant la préfecture d’AIACCIU.
Le ? ? FEVRIER 1993 : Le F.L.N.C canal HISTORIQUE neutralise en plein jour le chauffeur d’un camion appartenant à une entreprise insulaire et plastique le véhicule pour combattre la construction d’un parking sous le marché de BASTIA.
Le ? ? FEVRIER 1993 : L’A.N.P.E. est visée par deux attentats
Le ? ? FEVRIER 1993 : Le F.A.R.C revendique 6 attentats à TOULON, à NICE et dans les CHARENTE-MARITIME.
Le 3 FEVRIER 1993 : Agression contre LAURENT CROCE par deux hommes, responsable du P.S. de Haute-Corse et adjoint au Maire de BASTIA.
Le 4 FEVRIER 1993 : La commission d’enquête parlementaire présidée par le député U.D.F, FRANCOIS D’AUBERT, conclut à l’implantation de la mafia en France et à l’île de CAVALLU.
Le 14 FEVRIER 1993 : RESISTENZA réalise trois opérations commandos à AIACCIU, PRUPRIA et PORTO VECCHIO.
Le ? ? FEVRIER 1993 : A PRUPRIA, l’arrivée en force d’une cinquantaine de personnes proche du M.P.A appartenant à l’association TURISMU CORSU, met fin au protocole signé par I CAMPAGNOLI CORSI avec la direction du camps.
Le 15 FEVRIER 1993 : En BALAGNA, des militants du M.P.A, en nombre, apporte leur soutien aux gérants M.P.A d’un lotissement de LUMIO visés par le F.L.N.C canal HISTORIQUE fin DECEMBRE 92.
Le 21 FEVRIER 1993 : Huit attentats non revendiqués contre des ressortissants étrangers à GHISUNACCIA.

AVRIL 1993

Début AVRIL 1993 : LEO BATTESTI et JEAN PAUL CALENDINI, tiennent une conférence de presse à BASTIA.

Le ? ? AVRIL 1993 : L’A.N.C occupe le domaine d’un baron, à PORTO VECCHIO, voué à la spéculation.

Le ? ? AVRIL 1993 : Trois militants du F.L.N.C canal HISTORIQUE sont condamnés par le tribunal à Paris.

5 avril 1993 : « Ricordu e Speranza. Le retour du Sporting à Furiani. » Après le drame, les pleurs, la colère, le stade Armand Cesari a repris goût à la vie. Et au football. Tandis que le public s’est levé comme un seul homme, que les Nancéiens se sont éparpillés dans leur moitié de terrain les yeux levés au ciel, les joueurs bastiais forment un cercle compact au centre du terrain. Ce retour s’imposait pour rappeler que le drame du 5 mai n’est pas une fatalité mais l’aboutissement de nombreuses années d’errements qui ont engendré des infrastructures tiers-mondistes (Corse Matin)

Le 7 AVRIL 1993 : TONY SPELLA, militant de l’A.N.C est arrêté à PORTO VECCHIO pour port d’armes et placé en garde à vue à AIACCIU.

Le 8 avril 1993 : « Corte. Le retour du matériel du C.R.O.U.S » Depuis la fin décembre, un grave conflit opposait les étudiants de la Ghjuventu Paolina à la directrice du centre régional des œuvres universitaires et scolaires. Ce conflit avait atteint son paroxysme le 13 janvier avec la ‘prise’ de tout le matériel informatique et de secrétariat. Hier, ce matériel, caché depuis 87 jours, a fait sa réapparition sur le campus. Les fonctionnaires du C.R.O.U.S n’en croyaient pas leurs yeux et ce n’est certainement pas sans émotion qu’ils ont retrouvé leur outil de travail. (Corse Matin)

Le 14 AVRIL 1993 : Le soir du deuxième tour, le F.L.N.C canal HABITUEL tient une conférence de presse clandestine avec 150 hommes armés à CORTI. Il considère que l’AFFAIRE JEAN MICHEL ROSSI est close.

Le ? ? AVRIL 1993 : Le F.L.N.C canal HISTORIQUE plastique trois villas loués à des contrebandiers à TIZZANO et GHJUNCHETO.

Le ? ? AVRIL 1993 : MAX SIMEONI, militant U.P.C, demande aux élus A.N.C démissionnaire de CORSICA NAZIONE de rendre leurs mandats.

Le 20 AVRIL 1993 : CORSICA NAZIONE exclut officiellement l’A.N.C.

MAI 1993

Le ? ? MAI 1993 : Attentat contre la villa de LAURENT CROCE.
Le ? ? MAI 1993 : Les cabinets du Docteur AUGUSTE BAGNANINCHI, élu municipal et militant de A CUNCOLTA NAZIUNALISTA, et de VINCENT STAGNARA, un des trois secrétaires nationaux de A CUNCOLTA NAZIUNALISTA, sont plastiqués.
Le 2 MAI 1993 : Assemblée générale de l’A.N.C ou ANDRE SERRA est élu secrétaire général.
Le 14 MAI 1993 : Attentat contre FRANCOIS ALFONSI, militant U.P.C.
Le ? ? MAI 1993 : Le F.L.N.C canal HISTORIQUE touche la sous préfecture de SARTE.
Le 16 MAI 1993 : Près de SARTE, assassinat d’un homme de 61 ans par un commando de trois hommes armés.
Le 18 MAI 1993 : Deux voitures appartenant à l’ancien président du Sporting Club Bastiais, JEAN FRANCOIS FILIPPI, sont détruites.
Le ? ? MAI 1993 : La Mairie de FURIANI est plastiqué en plein jour.
Le 20 MAI 1993 : L’agence NOUVELLE FRONTIERE de PARIS explose en même temps que les agences de BASTIA et AIACCIU.
Le 25 MAI 1993 : Deux militants présumés du F.L.N.C canal HISTORIQUE de SAGONE sont lourdement condamnés à PARIS.
Le 26 MAI 1993 : Le F.L.N.C CANAL HISTORIQUE revendique les attentats contre NOUVELLES FRONTIERES.

JUIN 1993

Le 1er JUIN 1993 : Les exécutif du M.P.A et de l’A.N.C se rencontrent au local A.N.C AIACCIU.
Le 3 JUIN 1993 : JACQUES FIESCHI, militant U.P.C, occupe le hall de l’Assemblée avec sa femme et ses deux enfants pour protester contre la mise en liquidation de ses biens, suites a des poursuites contre son entreprise. Un arrangement est trouvé.
Le 6 JUIN 1993 : CORSICA NAZIONE ouvre les accès à la mer dans l’extrême sud et détruit un certain nombre de barrière érigées par les propriétaires privés.

Le 15 JUIN 1993 : ROBERT SOZZI, militant de A CUNCOLTA NAZIUNALISTA et du F.L.N.C, est assassiné par plusieurs hommes sur la route qu’il emprunte pour se rendre à BASTIA SECURITA.

robert-sozzi - Copie

Le ? ? JUIN 1993 : Un tract anonyme accuse le F.L.N.C canal HISTORIQUE d’être l’auteur du meurtre de ROBERT SOZZI.
Le 17 JUIN 1993 : Le M.P.A, à VERO, commémore les dix ans écoulés depuis la disparition tragique de GUY ORSONI, militant du F.L.N.C Une partie du F.L.N.C canal HISTORIQUE s’y associe.
Le 19 JUIN 1993 : Le collectif des victimes de FURIANI manifeste à Bastia contre les lenteurs d’une justice sélective.
Le ? ? JUIN 1993 : NOUVELLES FRONTIERES est victime d’un sixième attentat à TOULON.
Le 22 JUIN 1993 : Les supporters du S.C.B manifestent leur colère après la rétrogradation du Sporting.
Le 23 JUIN 1993 : Le F.L.N.C canal HISTORIQUE décrète une trêve des attentats.
Le 26 JUIN 1993 : Les locaux de A CUNCOLTA NAZIUNALISTA PURTI VECHJU sont occupés par la famille d’une personne « victime des actions du F.L.N.C canal HISTORIQUE.
Le 28 JUIN 1993 : A l’Assemblée de Corse, l’A.N.C réclame de nouveaux bombardiers d’eau pour la lutte contre les incendies.
Le 29 JUIN 1993 : Le M.N.A fait son apparition.
Le 29 JUIN 1993 : La CUNSULTA NAZIUNALE se réunit à CORTI avec PER U PAESE et A FIUMARA, le M.P.A mais pas A CUNCOLTA NAZIUNALISTA.

JUILLET 1993

Le ? ? JUILLET 1993 : A FIGARI, le frère de JACQUES MARCELLESI militant A.N.C, est victime d’un incendie criminel.
Le 3 et 4 JUILLET 1993 : L’A.N.C organise ses 4ème Journées des île.
Le 7 JUILLET 1993 : Arrestation de trois militants du M.P.A pour une affaire d’extorsion de fonds à Bastia.
Le ? ? JUILLET 1993 : Affaire du PALM BEACH à AIACCIU, ou un militant du M.P.A tente d’assassiner le gérant du club. Le M.P.A explique son intervention par le danger encouru par les militants de BALAGNA, menacé de mort à cause des suites de certaines affaires auxquelles aurait participé le F.L.N.C de 1988.
Le 9 JUILLET 1993 : Le M.P.A et l’A.N.C organisent une manifestation de soutien au frère de JACQUES MARCELLESI.
Le ? ? JUILLET 1993 : Près de PRUPRIA, les ambulances DURIEU appartenant à un proche de l’U.P.C sont détruites par le feu.
19 JUILLET 1993 : Antoine Rogliano et François Méi sont tués dans un café en Haute-Corse.
Le 22 JUILLET 1993 : La voiture de JEAN VITUS ALBERTINI, militant de A CUNCOLTA NAZIUNALISTA, est détruite.
Le 25 JUILLET 1993 : L’U.P.C invite le COMITE SOZZI à son assemblée générale. L’A.N.C n’y assiste pas comme le M.P.A.

AOUT 1993

Le 8 AOUT 1993 : Aux journées internationales DI CORTI, le F.L.N.C revendique l’assassinat de deux truands et de ROBERT SOZZI, militant du F.L.N.C canal HISTORIQUE et de A CUNCOLTA NAZIUNALISTA.

Cette déclaration est interprétée comme un défi lancé aux autorités, à un mois de la visite dans l’île de François Mitterrand et de Charles Pasqua. Alors qu’elle s’adresse aux autres mouvements de la lln…uneFLNCghjurnatediCorti (12)

Le 12 AOUT 1993 : EDMOND SIMEONI condamne l’assassinat de ROBERT SOZZI.
Le 25 AOUT 1993 : Des militants S.T.C de l’aéroport de FIGARI proches A.N.C, se mobilisent pour des emplois menacés par une possible restructuration.

SEPTEMBRE 1993

SEPTEMBRE 1993 : Attentat contre le véhicule d’YVES MANUNTA à AIACCIU ; incendies de biens appartenant à la famille MARCELLESI à FIGARI
SEPTEMBRE 1993 : NOUVELLES FRONTIERES est le nouveau sponsor du S.C.B !!!
SEPTEMBRE 1993 : Le F.L.N.C canal HISTORIQUE rencontre ETIENNE BITCH, conseiller technique de CARLU PASQUA.
Le 16 SEPTEMBRE 1993 : Conférence de presse clandestine de RESISTENZA (la deuxième !). RESISTENZA condamne l’assassinat de ROBERT SOZZI. Elle revendique 5 opérations commandos en deux jours à PURTICHJU, PORTO VECCHIO, PRUPRIA contre des campings et des constructions immobilières.
Le ? ? SEPTEMBRE 1993 : Une biscuiterie appartenant à un militant du M.P.A est détruite par un attentat.
Le ? ? SEPTEMBRE 1993 : Un commerçant est tué à PURTICHJU par des inconnus et lui dérobent sa recette.
Le 16 SEPTEMBRE 1993 : GHJUSTIZIA CORSA apparaît et investit F.R.3.
Le 29 SEPTEMBRE 1993 : Le plan de développement pour la Corse est voté.

OCTOBRE 1993

OCTOBRE 1993 : JEAN FELIX ACQUAVIVA REJOINT LA GHJUVENTU PAOLINA.
Les 18 et 19 OCTOBRE 1993 : l’ANC. tient un séminaire de réflexion politique à MORIANI.
Le 28 OCTOBRE 1993 : Libération de JEAN MICHEL ROSSI, militant d’A CUNCOLTA NAZIUNALISTA.
Le 29 OCTOBRE 1993 : L’Assemblée statue sur l’implantation de la nouvelle centrale.

NOVEMBRE 1993

Le 11 NOVEMBRE 1993 : Des incidents éclatent dans la forêt de ZICAVU, suite à une action de CORSICA NAZIONE contre les coupes de bois destinés à la SARDAIGNE.
Le 12 NOVEMBRE 1993 : JACQUES FIESCHI, militant U.P.C, condamne cette action à ZICAVU.
Dans la nuit du 15/16 NOVEMBRE 1993 : Tentative d’attentat peu après l’AFFAIRE de ZICAVU) contre un camion utilisé pour le transport de bois appartenant à JACQUES FIESCHI, militant U.P.C.
Le ? ? NOVEMBRE 1993 : Les salariés d’Air France se mobilisent pour le maintien des agences d’Air France en Corse, suite à une restructuration de la compagnie sur tout le territoire.
Le ? ? NOVEMBRE 1993 : RESISTENZA vise Air France à TOULON en soutien aux grévistes de la compagnie.
Le ? ? NOVEMBRE 1993 : Le MPA demande officiellement à rencontrer A CUNCOLTA NAZIUNALISTA, qui refuse.

DECEMBRE 1993

Le 1er DECEMBRE 1993 : DOMINIQUE SANTELLI, apiculteur de 39 ans est mis en examen dans l’AFFAIRE PAUL MARIANI.
Le 9 DECEMBRE 1993 : Trois employé de la société DIFFUSION ELECTRIQUE CORSE reconnaissent avoir tué leur patron qui avait découvert des irrégularités. La société avait déjà subi plusieurs attentats non revendiqués.
Le ? ? DECEMBRE 1993 : E.D.F. est plastiqué à GHISUNACCIA.
Le ? ? DECEMBRE 1993 : Les agriculteurs manifestent à BASTIA pour un plan global de sauvegarde de l’agriculture. Ils occupent la Direction de l’Agriculture d’où les forces de répression les expulsent. Plus de trente interpellations.
Le 23 DECEMBRE 1993 : Le Prisunic de JACQUES FIESCHI, militant nationaliste est plastiqué a PRUPRIA pour la seconde fois.
Le 29 DECEMBRE 1993 : L’opinion insulaire s’inquiète de la disparition de PIERROT BIANCONI, capitaine du S.C.B.
Le 31 DECEMBRE 1993 : Le MONTE STELLO de la S.N.C.M. s’écrase contre les rochers.

une storiaCorsaUnitanaziunale

Source : Ce site a été réalisé avec les informations du site Libertà mis en ligne en 1998 et du site Patriottu mis en ligne en 2001 avec les rajouts des sources suivantes : Quid, Unità Naziunale, France 3 Corse, FR3, Dvd Génération FLNC, K7 Le FLNC dans l’histoire, U Ribombu, Kyrn, Corsica Infurmazione, A Fiara, Paese, Arritti, Sources diverses internet, La provence Corse, Corse Matin, U Ribellu, Le mémorial des corses, Derrière les cagoules…


#Corse A Manca apporte son soutien sans réserve à la mobilisation de @CoreinFronte contre le projet de centre commercial à Lucciana

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(Unità Naziunale – publié le 6 mai à 13h30) A Manca apporte son soutien sans réserve à la mobilisation de Core in Fronte contre le projet de centre commercial à Lucciana.

Le libéralisme économique ne tient compte ni de l’environnement, ni de la culture, ni de l’humain. Seul compte la loi de l’offre et de la demande, quitte à créer de toute pièce la demande.

Parmi les importateurs des franchises du capitalisme à la française en Corse, M. Sylvain Fanti n’est pas en reste. Il en constitue un élément parmi d’autres, qui entendent porter artificiellement la population de l’île à 450 000 habitants dans le seul but de satisfaire leurs profits.

La question qui se pose désormais est bien celle de la dissolution pure et simple du peuple corse dans ce libéralisme de prédation, les méga-structures commerciales et la profusion delotissements s’inscrivant dans ce schéma délétère. Le conseiller en urbanisme de M. Fanti, M. Bertrand Boulé, crie à une action illégale du fait que Core in Fronte se soit rendu détenteur des documents relatifs au projet pharaonique de Lucciana (28 000 m2 !).

Il feint d’ignorer que c’est le peuple corse dans son intégralité qui n’a aucun caractère de légalité du point de vue de la tutelle coloniale française.

Depuis quarante ans, nous opposons la légitimité de la résistance populaire à la légalité des dominants, qu’ils soient coloniaux et/ou capitalistes.

Il est donc légitime, une fois de plus, de s’opposer à la destruction de terres agricoles balisées par le PADDUC, comme il l’est à n’en pas douter de s’opposer à la programmation de notre mort collective.

De ce point de vue, A Manca s’associe à tout collectif qui s’oppose à ce projet et appelle le plus grand nombre à le rejoindre.

A MANCA

#Corse @CoreInFronte tient une conférence de presse « BASTÀ – Un immense centre commercial à Lucciana »

#corse StoriaCorsa 1994 « SPERONE »

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FEVRIER 94

En février 1994, ACTION ANTI LEPEN : venu en avion privé à Bastia, M. Le Pen avait été contraint par une centaine de manifestants nationalistes de se réfugier dans l’aéroport avant de reprendre l’avion deux heures plus tard.anti-facistes-lln-corse_1

MARS 1994 :

Le 23 MARS 1994 : La GHJUVENTU PAOLINA lance un appel à la manifestation pour un statut dérogatoire DI l’UNIVERSITA DI CORTI, pour la langue et la culture Corse. La manifestation dégénère et CORTI connaît une nuit d’affrontements entre manifestants et forces de répression. Bilan 34 blessés et un étudiant interpellé. En soutien, une journée de grève à CORTI.

Le dimanche 27 MARS 1994 : Un commando du F.L.N.C (Canal Historique) tente de plastiquer le golf de SPERONE, une dizaine militants sont arrêtés par le R.A.I.D, déjà sur place. 

Dans la soirée, un important dispositif policier composé de membres du RAID, de gendarmes et de fonctionnaires du SRPJ d’Ajaccio, permettait l’arrestation, en flagrant délit, de quatorze individus « cagoulés » et puissamment armés qui s’apprêtaient à faire sauter le luxueux domaine hôtelier et immobilier de Sperone, non loin de Bonifacio. Trois jours plus tard, le FLNC-Canal historique revendiquait l’opération au titre de la lutte contre la spéculation immobilière et la spoliation de la terre corse. Les quatorze militants – deux autres furent interpellés sept mois plus tard – furent transférés à Paris et incarcérés après avoir été mis en examen non seulement pour tentative de destruction par explosifs, mais aussi pour tentatives d’homicides sur des policiers et enlèvement. Une fusillade avait éclaté avec les forces de l’ordre au moment des arrestations, et un policier avait été « fait prisonnier » quelques minutes par les cagoulés. Un seul prévenu fut laissé en liberté, un journaliste marseillais, Jérôme Ferracci, qui, il est vrai, ne portait ni cagoule ni arme et se trouvait dans l’une des fourgonnettes pour réaliser, a-t-il dit, un reportage qui aurait du, pour lui, se transformer en scoop.
Ce complexe immobilier de Spérone, bâti autour d’un golf, a été dénoncé comme une « inacceptable enclave »

STEFANU GALLO, JEAN VERGELATI, PIERRE LORENZI, J.P LUCIANI, DUME MATTEACCIOLI, GEORGES PREZIOSI, ANDRIA ALBERTINI, BATTI CANONICI, PETRU GUERRINI, BATTI ISTRIA, STEFANU VERGELATI, MICHELE HENRY.

Lors de l’interpellation MICHELE HENRY est mordu par un chien d’attaque du R.A.I.D, et un échange de coup de feu a lieu entre membres du front et forces de répression.

SperoneSpeculationFLNCcorse (3)
ribombu de septembre 1994

« Je suis un militant du Front, je n’ai rien d’autre à déclarer » lors des interpellations en 1994

« Nous sommes des militants du FLNC, comptables de nos actes mais coupables d’aucune infraction à la loi morale de notre communauté historique » lors du procès en 2000 (voir année 2000)

MAI 1994

Le 6 mai 1994 : Prenant prétexte de l’affaire Sozzi, Edmond Simeoni et l’UPC quittent Corsica Nazione. Démissions discrètes au sein de A Cuncolta. Ceux qui s’en vont créeront plus tard le groupe de réflexion Scelta Nova

JUIN 1994

Le 5 ou le 7 JUIN 1994 : Descente policière dans les locaux de BASTIA et AIACCIU SECURITA, appartenant à A CUNCOLTA NAZIUNALISTA. Arrestation des gérants Bastiais et Ajacciens de BASTIA SECURITA et AIACCIU SECURITA.

Le 20 Juin 1994 : Un artificier du FLNC-Canal historique, Jean-Sylvain Cadillac, dit Patrick, a été condamné par contumace à la prison à perpétuité par la cour d’assise de Corse-du-Sud, pour le meurtre par balles de Paul Albaladejo, un boucher de Figari. La police le considère comme l’un des spécialistes en explosifs du mouvement clandestin.

JUILLET 1994

Le 7 JUILLET 1994 : Trois hommes surpris par la gendarmerie sur le cordon lagunaire de la MARANA ouvrent le feu, ils sont arrêtés.

Le 18 juillet 1994 : Tentative d’assassinat sur Pierre Poggioli, qui est grièvement blessé par deux hommes à moto en plein centre d’Ajaccio

AOUT 1994

1994, Les Ghjurnate 1994 se tiennent après l’arrestation du commando de Sperone. Elles se feront l’écho de la présentation du projet de loi organique portant statut du territoire de la Corse élaboré par a Cuncolta Naziunalista et Corsica Nazione.

ProjetLoiOrganiqueCuncolta1994corse

SEPTEMBRE 1994 :

Le 23 SEPTEMBRE 1994 : FRANCOIS SANTONI, militant d’A CUNCOLTA NAZIUNALISTA, est arrêté par les gendarmes en possession d’une arme a feu, de type 357 MAGNUM dont le numéro est limé et avec six cartouches percutées selon la presse du jour…

OCTOBRE 1994 :

Le ? ? OCTOBRE 1994 : Trois nationalistes dont JEAN MICHEL SIMON, militants de l’A.N.C sont arrêtes à HYERES avec des armes et des postiches. L’A.N.C dans un communiqué donne sa version des faits en disant que les hommes étaient armés pour assurer la sécurité de PETRU POGGIOLI.

Le ? ? OCTOBRE 1994 : A PARIS les trois militants du M.P.A interpellés le 7 JUILLET 1993 sont condamnés à quatre ans de prison.

NOVEMBRE 1994

Le 10 novembre 1994 : Le FLNC Canal habituel organise deux conférences de presse simultanées et lance une mise en garde au milieu local

Le 14 novembre 1994 : Le FLNC Canal historique écrit à Charles Pasqua pour proposer une trêve partielle des attentats en échange d’avancées politique

Le 24 novembre 1994 : Charles Pasqua répond positivement au Canal historique dans sa lettre  » A mes compatriotes  » .

DECEMBRE 1994

Le 9/10 DECEMBRE 1994 : FRANCOIS SANTONI, militant de A CUNCOLTA NAZIUNALISTA est condamné à un mois de prison ferme pour port et détention d’arme.

JeanFrancoisFilippiSCB-RIPLe 26 décembre 1994 : Jean-François Filippi, maire de Lucciana et président du Sporting Club de Bastia, est abattu alors qu’il quitte son domicile pour se rendre à Paris. Un personnage public très apprécié, très touché par la catastrophe de Furiani.

FRANCK_MUZYLe 28 décembre 1994 :  Frank Muzy, ancien trésorier et membre de A Cuncolta, est assassiné à Bastia . Employé de banque originaire de la région de Porto-Vecchio. Il avait une honnêteté d’homme attaché à son libre arbitre selon ses proches.

Le 30 décembre 1994 : Lors d’une conférence de presse tenue par le Comité Robert Sozzi et Franck Muzy, les personnes présentes ont déclaré : « Ces meurtres sont possibles parce qu’un groupe armé s’arroge le droit, sous la protection de l’Etat français et de son ministre de l’Intérieur, de procéder à l’élimination des militants de la cause nationaliste corse dans la plus pure tradition barbouzarde et du SAC. » Les amis de Franck Muzy et Robert Sozzi ont encore appelé l’organisation clandestine à « cesser les assassinats de militants politiques ».

#Corse – L’associu « Ricordu di Ponte Novu » urganizeghja a cummemurazione di a battaglia di Ponte Novu

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(Unità Naziunale – Publié le 3 mai à 12h01) L’associu « Ricordu di Ponte Novu » urganizeghja a cummemurazione di a battaglia di Ponte Novu di l’8 è u 9 di Maghju di u 1769.

Venite numerosi, in stu ghjornu di memoria, à rende un omaggiu à quelli eroi cascati per a Libertà. Inseme, ramintemu ci a nostra storia è tramandemu la.


– PRUGRAMMA –

– Meziornu : Merendella in piazza di u forti.

– 2 ore di dopu meziornu : Cunfarenza di Don-Mathieu Santini « A fiura imaghjinaria di l’eroi : d’un mondu à l’altru, d’un puteri à l’altru ».

– 6 ore di sera : Messa in lingua corsa, seguitata da una prucessiò sin’à u ponte incù I Naziunali.

– À partesi da 7 ore è mezu di sera : Veghja nustrale cù vitellu arrustitu.

O CORSU ÙN TI SCURDÀ DI A TO STORIA !.


Les APPELS :

CORE IN FRONTE BASTIA

Marti l’8 di maghju.
Rassemblement à 11h à Bastia

A sezzione Core In Fronte di Bastia, chjama à fà umaggiu à i naziunali chi so cascati in Ponte Novu di pettu à i suldati di u rè di Francia, Louis XV, l’8 di maghju di u 1769.
Chjamemu i bastiacci, à un addunita, à a statula di Pasquale Paoli, carrughju Cesar Campinchi à 11 ore, in memoria di quelli chi ani datu tantu, per a nazione corsa.
Di manera simbolica daremu u nomu « Scalinata Petru Sinoncelli » à issu locu.
U dopu meziornu chjamemu à participà à a cumemorazione di a battaglia, in Ponte Novu.

CORE IN FRONTE
Bastia

Le 8 mai, la section Core in Fronte de Bastia appelle à rendre hommage aux Naziunali qui ont combattu contre les troupes du roi de France, Louis XV à Ponte Novu le 8 Mai 1769.
Nous convions les Bastiais à honorer la mémoire de ceux qui ont tant donné pour la nation Corse avec un rassemblement à 11h avec la présence de l’Associu I Naziunali devant le buste de Pasquale Paoli dans la rue Cesar Campinchi.A cette ocasion nous rendrons hommage à Petru Sinoncelli en nommant symboliquement, « Scalinata Petru Sinoncelli » l’emplacement. Nous appelons dans l’après midi, à participer à la cérémonie de commémoration à Ponte Novu.

CORE IN FRONTE
Bastia

A sezzione


CORE IN FRONTE VALLE DI GOLU

A sezzione VALE DI GOLU di Core in Fronte chjama l’inseme di i naziunali è di i Corsi, à participà à e cermonie di u ricordu, l’ottu di maghju in Ponte Novu, à parte di meziornu.

249 anni dopu à battaglia murtale, ind’è u filu di a storia, u populu corsu lotta sempre pè a so libertà è a so indipendenza di pettu à u culunialisimu francese.

Luttà si chjama a vita!

Strada dritta è core in fronte ò Ghjuventù

Core In Fronte

#corse StoriaCorsa 1995 « Overture du « Procès Furiani », la guerre fratricide s’amplifie…

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JANVIER 1995

Le 4  janvier 1995 : Ouverture du procès de Furiani

janvier95

Le 13 JANVIER 1995 : JEAN MICHEL SIMON, militant A.N.C, interpellé sur le port de Marseille en NOVEMBRE 1994 avec des armes et des postiches, est libéré.

Le 28 janvier 1995 : manifestation pour dénoncer les assassinats de Robert Sozzi et Franck Muzy

Manif-Sozzi-Muzy

 FEVRIER 1995

Le 15 février 1995 : L’immeuble (future discothèque AMNESIA) est créé par la société SCI POGGIO D OLMO, par Paul Lantieri , le gérant, son frère jean-baptiste et Jean François Panzani

Le 16 février 1995 : Assassinat à Ajaccio de Jean-Pierre Leca, militant MPA .

LECA GHJUVAN PETRU

MARS 1995

Le ? ? MARS 1995 : Un militant de A CUNCOLTA NAZIUNALISTA accusé de participation à une opération commando en DECEMBRE 1992 se constitue prisonnier à PARIS.

Le 20 Mars 1995 : « Nuit bleue » : 35 attentats font quatre blessés.

Le 22  ou 23 (?) MARS 1995 : Les étudiants de GHJUVENTU PAOLINA occupent la sous préfecture de CORTI, les forces de répressions interviennent, les étudiants dont FELIX BENEDETTI sont passé à tabac, des militants de la C.S.C interviennent en faveur des autres militants GHJUVENTU et sont a leur tours pris pour cible. 18 étudiants sont interpellés. Occupation de la sous préfecture de Corti pour demander la mise hors norme de l’Università et demander la création de 12 postes d’enseignants et personnels ATOS. A ces demandes le Rectorat répond que la création de 2 postes est seulement envisagés.

Le 24 MARS 1995 : 18 étudiants de la Ghjuventù Paolina et de la CSC passent en procès au tribunal correctionnel de Bastia, dégradation, séquestration ou détention arbitraire. Trois seront relaxés et quinze condamnés à un mois de prison avec sursis. Evidement le parquet a interjeté appel…

Le 31 MARS 1995 : Jugement de l’affaire Furiani qui déclenche la violente colère des familles des victimes et des blessés.

AVRIL1995

Le 23 avril 1995 : Assassinat à Porticcio de Luc Belloni, militant MPA .

Dans la nuit du 21 au 22 avril 1995 : La villa du député maire d’Ajaccio, Marc Marchangelli (bonapartiste) a été plastiquée. A l’Ile Rousse, d’autres charges explosives ont endommagé deux agences bancaires et brisé les vitrines de plusieurs magasins aux alentours.

Le 29 avril 1995 : Le groupe nationaliste Resistenza a revendiqué la série d’attentats (sept à Ajaccio et neuf en Haute-Corse) qui a secoué l’ile de Beauté.

 

MAI 1995

Le 7 mai 1995 : Jacques Chirac est élu président de la République. Jean-Louis Debré remplace Charles Pasqua au ministère de l’intérieur

Le 23 MAI 1995 : Un militant de A CUNCOLTA NAZIUNALISTA est condamné à deux mois de prison pour port d’armes. Le soir même, la préfecture et la caserne des C.R.S. d’AIACCIU sont mitraillés par le F.L.N.C canal HISTORIQUE qui dénonce le quadrillage policier, tandis qu’à BASTIA, il vise des voitures de la douane et dénonce une répression contre ses militants camouflée à travers la multiplications des contrôle de police.

STephane-gallo

Le 29 mai 1995 : Tentative d’assassinat à la sortie d’Ajaccio à Suartellu, sur François Santoni. Stefanu Gallo, militant Cuncolta, est tué .

JUIN 1995

Le 7 Juin 1995 : La discothèque AMNESIA exploitée par la SARL Quid Novi apparaît (capital de 100 000 francs)

Le 26 Juin 1995 : La grève – la huitième en cinq ans – des marins marseillais de la Société nationale maritime Corse-Médirerranée (SNCM) paralyse complètement le trafic. Les grévistes demandent des garanties sur la préservation de l’emploi, au risque de faire souffrir le tourisme corse.

JUILLET 1995

bacchelli jean nicolas photo13 juillet 1995 : Assassinat près d’Ajaccio de Jean-Nicolas Bachelli, Militant Cuncolta. Son passager est grièvement blessé.

Le 15 Juillet 1995 : Cinq hommes armés et cagoulés, se réclamant de l’ex-FLNC, sont intervenus, à Ajaccio, l’enterrement de Bacchelli. A l’issue de la cérémonie religieuse le commando a tiré une salve en l’air sur le parvis de la cathédrale tandis que l’un deux lisait une déclaration publique en hommage au défunt. Une stèle est déposée par le FLNC à l’endroit même de son assassinat.

25 juillet 1995 : Tentative d’assassinat à Propriano contre Tino Delovo, du Canal habituel .

26 juillet 1995 : Le matin, à Ajaccio, Antoine Giacomoni et son fils Frédéric 20 ans, militants MPA, sont abattus.

DOLCEROCCALe 26 Juillet 1995 : L’après-midi, près de Bastia, Vincent Dolcerocca, secrétaire permanent de la Cuncolta, est abattu .

27 juillet 1995 :   Tentative d’assassinat à Ajaccio sur Lucien Antona, militant MPA

AOUT 1995

Le 10 août 1995 : Le FLNC Canal historique tient une conférence de presse pour dénoncer la tendance mafieuse du bloc MPA-FLNC Canal habituel. Dans la nuit du 10 au 11 août 1995, le FLNC Canal historique donnera une conférence de presse dirigée contre Alain Orsoni, dirigeant du FLNC Canal habituel et dénoncera « le trafiquant de drogue Guy Orsoni » allégation qui ne repose sur aucune preuve tangible.

Le 14 AOUT 1995 : Trois personnes proche selon la rumeur (et en Corse elle est tenace !) de la mouvance F.L.N.C canal HISTORIQUE, sont interpellés à AIACCIU dans leur voiture, des armes de guerre sont retrouvées

ALbertini-Pierre-PetruDURIANI-JeanPierre-1995 RIPLe 30 août 1995 : Assassinat à Bastia de Pierre Albertini, militant MPA par un commando d’hommes fortement armés. L’un des membres du Commando, Jean-Pierre Duriani, militant du FLNC Canal historique, est tué, par l’un des amis de Petru Albertini. Tragique journée pour la corse et pour le mouvement national, une de plus qui ponctue cette année 1995.

natale-SargentiniLe 31 août 1995 : Assassinat à Corte de Noël Sargentini, militant Cuncolta. Sa compagne est blessée.

SEPTEMBRE 1995

Le 6 SEPTEMBRE 1995 : Arrestation de trois personnes en possession d’armes et se réclament du M.P.A, CEDRIC MAMBERTI, PAOLACCI ERIC et JEAN DOMINIQUE SUSINI

Le 10 septembre 1995 : Un attentat à l’explosif a provoqué des dégâts importants dans les locaux de l’agence de voyages Nouvelles Frontières, au centre d’Ajaccio vers quatre heures du matin. Une autre explosion violente a dévasté les locaux de la société de transports de fonds Bastia-sécurité.

Le 10 septembre 1995 :  ROBERT ESTIVALIS, militant A CUNCOLTA NAZIUNALISTA section LUPINU est incarcéré à BORGU.

Le 11 septembre 1995 : Emission de TV TF1 « Comme un lundi » : Premier sujet : « Jusqu’où doit aller la spécificité corse ». Le pitch de l’émission : Malgré quelques difficultés de dernière heure, l’odeur de poudre qui flotte ces derniers jours dans l’île de Beauté a visiblement grippé l’enthousiasme de certains Corses à venir tousser en terres parisiennes, tout sera prêt. Donc, deux équipes présentes sur le plateau s’affrontent à grands coups de documents filmés et d’échanges verbaux. Présence de Alain Orsoni, I Muvrini, Paul Jo Caïtucoli…

OCTOBRE 1995

Le 9 ou le 12 octobre 1995 : Le FLNC Canal historique revendique les exécutions des Giacomoni père et fils, de Pierre Albertini et la tentative sur Lucien Antona, et décrète un cessez-le-feu (lien)

FLNC logo

Le 23 Octobre 1995 :  Paul et Jean basptiste Lantieri ont disparu des statuts légaux au profit de 12Véronique Thiebaud, la compagne de Paul Lantieri dans la SCI Poggio d’Olmo (source Parrains corses Ed. Fayard) voir 15 février 1995.

Le 28 OCTOBRE 1995 : Interpellations de trois militants d’A CUNCOLTA NAZIUNALISTA à Bastia en possession d’armes à feu à la suite d’un contrôle de police dans un bar, ils sont écroués. Il s’agit du docteur SIMONI.

Le 28 octobre 1995 : Assassinat à Corte de Paul Carlotti, militant MPA .

NOVEMBRE 1995

Le 3 Novembre 1995 : Une charge de faible puissance a explosé à trois heures, devant l’appartement de fonction de Roland Mahy, procureur de la République, à Bastia. C’est lui qui avait requis lors du procès en première instance de la catastrophe de Furiani. L’attentat n’a fait que des dégats légers.

Le 11 NOVEMBRE 1995 : Mitraillage du palais de justice d’AIACCIU par un commando du F.L.N.C, une course poursuite s’engage, un des trois membres est blessé.

Le 15 NOVEMBRE 1995 : Un militant d’A CUNCOLTA NAZIUNALISTA est arrête à BASTIA. Le soir même, le F.L.N.C canal historique commet un attentat à la voiture piégée devant le commissariat de BASTIA à 20h15, le F.L.N.C plastique aussi l’U.R.S.S.A.F à AIACCIU.

Le 22 NOVEMBRE 1995 : CHRISTIAN JEAN et PATRICE MURATI sont interpellés. Arrestation de CRISTIANU JEAN et de PATRIZIU MURATI, militants d’A CUNCOLTA NAZIUNALISTA et du F.L.N.C canal HISTORIQUE, après le mitraillage du Palais de justice d’AIACCIU. Suite à la course poursuite entre les policiers et les militants du front, les deux hommes sont interpellés. Un troisième membre du commando réussit à s’enfuir, un des deux hommes interpellés est blessé au cours de l’échange de coup de feu avec les forces de répression.

Le 30 novembre 1995 : Le FLNC-Canal Historique a revendiqué les attentats commis contre le domicile et le véhicule de l’inspecteur d’académie de Haute-Corse. Le mouvement dénonce « les fossoyeurs de la langue corse qui obtiennent un avancement après avoir accompli leur mission aux colonies »

DECEMBRE 1995

Le 1er décembre 1995 : A Bastia, deux attentats ont visé des policiers dans la nuit. Une charge a soufflé le hall et la cage d’escalier d’un immeuble ou demeuraient un policier et sa famille. Dans un autre quartier, un brigadier réveillé par des bruits sur le parking a découvert une charge sous la voiture.

Le 5 décembre 1995 : Trois mairies corses dirigées par des maires RPR ont été visées par des attentats revendiqués par une nouvelle organisation : U Fronte Ribellu (Le Front Rebelle). Ce nouveau groupe clandestin dénonce « la démission de tous les chefs nationalistes trop occupés à assouvir leur vendetta » et affirme qu’il n’entretient « aucune relation avec eux ».

Le 9 décembre 1995 : La façade du Conseil Général de Corse du Sud à Ajaccio a été mitraillé.

Le 11 décembre 1995 : Une charge explosive a provoqué d’importants dégâts dans la nuit, dans les locaux de la CGT à Bastia.

Le 11 DECEMBRE 1995 : suite à une journée de mobilisation étudiante, des militants de la GHJUVENTU PAOLINA sont interpellés après des incidents avec les forces de l’ordre. JEAN CHRISTOPHE BENEDETTI ET CHRISTOPHE GARELLI sont en garde à vue.

Le ? ? DECEMBRE 1995 : A leur retour de paris, un groupe de la GHJUVENTU PAOLINA sont interpellés après des incidents avec les forces de répression et l’un d’entre eux, CHRISTOPHE BENEDETTI est emprisonné. Ses camarades de jeux entament une grève de la faim.

Le 11 Décembre 1995 : dans la nuit, un incendie criminel a détruit huit véhicules de la Direction Départementale de l’Equipement (DDE).

Le 12 décembre 1995 : Le FLNC-Canal Historique a revendiqué le mitraillage de la façade du Conseil Général de Corse du Sud à Ajaccio le 9 décembre.

Le 13 décembre 1995: Jugement de Furiani : tous les prévenus sont relaxés sauf le constructeur de la tribune Jean-Marie Boismond.

Dans la nuit du 23 au 24 décembre 1995 : Une aile entière de l’hôtel des impôts à Bastia a été détruite par des charges placées à l’intérieur par un commando. En même temps, la recette des impôts de Corte était endommagée.

Dans la nuit du 24 au 25 décembre 1995 : Le centre des impôts du centre-ville d’Ajaccio a subi d’importants dégâts. Outre les bureaux détruits, les vitres de 160 appartements ont été pulvérisées et dix voitures en stationnement endommagées. deux personnes, choquées par la déflagration, ont été hospitalisées.

Le 24 DECEMBRE 1995 : CHRISTOPHE BENEDETTI, militant de GHJUVENTU PAOLINA est relâché à la veille de Noël.

Le 25 décembre 1995  : Le FLNC-Canal Historique a revendiqué les attentats des deux derniers soirs car, selon lui, il « est temps que l’Etat français comprennent les nécessaires évolutions en Corse qui doivent inclure une véritable fiscalité propre ».

Le 26 décembre 1995 : Les locaux de l’Equipement près de Porto-Vecchio ont été victimes d’un attentat et ont subi d’importants dégâts.

Le 27 décembre 1995 : RESISTENZA s’est attribué la paternité des attentats de la mi-décembre devant la caserne de la Légion Etrangère à Calvi et une brigade de gendarmerie près d’Ajaccio.

une storiaCorsaUnitanaziunale

#Corse – In Mimoria di u nostru fratellu, Jean Claude Caffarel

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Le 7 mai 2016 nous apprenions la disparition de Jean Claude Caffarel.

Libération de Jean Claude Caffarel en mars 2015

(9 mai 2016) Corsica Libera : Si n’hè andatu u nostru amicu Jean-Claude Caffarel, militante di sempre.  

A salma serà in ghjesgia di a Cuncessione di Bastia, luni (u 9 di maghju) à partesi di 6 ore à mezzu di sera. A messa sera detta dumane (u 10 di maghju) à 2 ore è mezzu in ghjesgia San Ghjuvan’Battista di Bastia.

L’interru seguiterà in Calacuccia.

CORSICA LIBERA

L’article complet du 7 mai 2016 sur ce lien (photos, hommages, communiqués)

#corse StoriaCorsa 1996 « Tralonca 600 militants du FLNC canal Historique »

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JANVIER 1996, 574 attentats politiques ou autres

Le 5 janvier 1996 : Un commando a attaqué en plein jour un camp de vacances de l’armée de l’air.

Le 6 janvier 1996 : Le journal Libération a fait état de négociations secrètes entre les autorités et les indépendantistes.

Le 6 janvier 1996 : Un attentat a détruit la porte de l’appartement du président du tribunal qui a dirigé le procès de Furiani.

Le 7 janvier 1996 : L’inspection académique de Bastia a été fortement endommagée vers six heures trente du matin par au moins dix kilos d’explosifs. L’attentat a été revendiqué par le FLNC-Canal historique

Dans la nuit du 10 au 11 janvier 1996: une conférence de presse nationaliste se tient à Tralonca, plus de 500 militants sont présent. Le FLNC Canal historique organise une conférence de presse à Tralonca, en mobilisant plusieurs centaines de militants. L’organisation annonce une trêve de trois mois reconductible, et présente ses revendications. Le lendemain, Jean-Louis Debré, ministre de l’intérieur, en visite à Ajaccio, répond point par point aux exigences du Front.

Le 16 janvier 1996 : Le Premier ministre Alain Juppé a reçu les parlementaires corses qui ont exprimé leur opposition à toute modification institutionnelle de l’île.

Fin janvier 1996 : Assemblée générale de A Cuncolta. François Santoni et Charles Pieri deviennent les secrétaires nationaux de la Cuncolta, Jean-Michel Rossi est élu rédacteur en chef du Ribombu

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Francois Santoni. AFP PHOTO OLIVIER LABAN-MATTEI
Jean-Michel Rossi, AFP PHOTO / FRANCOIS LICCIA

FEVRIER 1996

Le 6 février 1996  : le préfet Erignac est installé à Ajaccio

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Dans la nuit du 7 au 8 février 1996 : Deux attentats, dont l’un à Bastia, ont causé d’importants dégâts dans les locaux de l’Urssaf, quelques heures avant l’arrivée du ministre de la Justice Jacques Toubon.

Le 9 février 1996 : Visite du ministre de la Justice Jacques Toubon en Corse.

Le 16 février 1996 :  Jules Massa, militant de la Cuncolta Naziunalista, a été abattu à Ajaccio…MassaJules

AndreaniCharlyLe 18 février 1996 :Assassinat à Porto de Charles Andreani, militant ANC…

Le 19 février 1996 : Un marchand ambulant de pizza a été tué à la sortie d’Ajaccio dans la soirée de plusieurs balles de pistolets automatiques et de fusils à pompe par deux ou trois tireurs : affaire de banditisme ???. Les dirigeants du MPA ont démenti l’appartenance de la victime à leur organisation. Six militants du MPA ont été assassinés depuis un an dans la guerre fratricide opposant des fractions rivales.

Le 20 février 1996 : Le site des falaises de Bonifacio vient d’être classé par le ministre de l’Environnement

Février 1996 : Enterrement de Jules MassaMassaJules01

AndreaniCharly04Février 1996 : Enterrement de Charly Andreani

MARS 1996

Le 3 mars 1996 : Congrès du MPA à Ajaccio. Un groupe de militants fait scission et crée Corsica Viva.

Le samedi 8 mars 1996 : La maison du journaliste Guy Benhamou du quotidien Libération, spécialiste des affaires corses, a été mitraillé à Orsay (Essonne, près de Paris). (sous protection policière dès le dimanche 9 mars sur la demande de Debré)
Le 8 mars 1996 : Jean-Marie Gorovenko a été tué d’une balle dans la tête, dans la soirée, sur une route déserte, à dix kilomètres de Sartène, alors qu’il se trouvait au volant de sa voiture.
Le 9 mars 1996 : Des promeneurs ont découvert le corps du président du tribunal administratif, Jean-Pierre Dupouy, sur la plage de l’Arinella, près de Bastia. Selon les enquêteurs, il est mort étouffé la tête dans le sable. Il porte des traces de coups et de strangulation.

Le 11 (??) mars 1996 : La presse divulgue le procès verbal de François Santoni du 29 février 1996 où il accuse des nationalistes du mpa et de l’anc d’avoir tué Jules Massa.

Le 12 mars 1996 : Alain Orsoni, secrétaire générale du MPA dénonce le « deal » entre le gouvernent Français et le FLNC canal Historique

Le 12 mars 1996 : Jean louis Debré intervient à l’Assemblée Nationale pour réagir sur les accusations à l’encontre de sa personne et de son gouvernement sur les tractations avec les nationalistes et le manque de réactivité de la répression…

Le 13 ou JEUDI 14 MARS 1996 : Des militants de l’A.N.C ont voulu rendre visite à YVES MANUNTA à l’hôpital à AIACCIU, ils se sont heurtés aux quelques 200 C.R.S. (source A.N.C) Bilan : 5 interpellations dont PETRU POGGIOLI et deux journalistes de France 3 Corse ont été matraqué par les forces de répression malgré leur carte de presse.

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Mi Mars (13?) 1996 : François Santoni et Charles Pieri à travers A Cuncolta Naziunalista condamnent l’attentat contre Guy Benhamou, journaliste de Libération. A Cuncolta Naziunalista estime que cet attentat n’a d’objectif que de cibler le mouvement.

Le 22 MARS 1996 : Tentative d’attentat contre la C.C.I. de Corse du Sud à AIACCIU dans la nuit de VENDREDI à SAMEDI. Deux des trois plastiqueurs, JOSEPH SANTONI 44 anset JEAN LAURENT LECA 23 ans beau fils de Jules Massa abbatu en Février dernier, tous deux militants de A CUNCOLTA NAZIUNALISTA ont été interpellés en flagrant délit et le troisième a pris le maquis. Son nom circule sur les tracts, ils avaient l’intention de faire sauter une voiture piégée de 100 à 150 kilos d’explosifs devant la C.C.I. de GILBERT CASANOVA, militant M.P.A et président de la C.C.I. PIERRE CONFAIX réussi à s’échapper.

Le 24 MARS 1996 : Transfert de JEAN LAURENT LECA (25 ans) et JOSEPH SANTONI (43 ans) à PARIS.

Le 27 mars 1996 : Le Premier ministre Juppé a décidé de faire de l’ensemble de la Corse une zone franche.

Le 30 mars 1996 : L’ANC organise une manifestation à Aiacciu « Non à la loi de la Terreur » après les derniers assassinats politiques

ManifANC-AntiViolence

Le 30 mars 1996 : Après un match de football à Hyères, le président (Dominique Rutily membre supposé du noyau dur de la Brise de mer,) et le parrain (Rolland Courbis) du club de Calvi ont été victimes d’une embuscade : le premier a été tué et le second blessé. Les enquêteurs privilégient la thèse du règlement de comptes dans le milieu corse.

AVRIL 1996

Le 1er avril 1996 : Les policiers du Raid ont interpellé deux nationalistes lourdement armés, dans la soirée à Ajaccio.
Dans la nuit du 1er au 2 avril 1996 : Cinq attentats dans l’ile : quatre devant des gendarmeries à Belgodere, Penta di Casinca, Aléria et Porto- Vecchio. Le cinquième, de plus forte puissance, a complètement rasé un hôtel de Lecci de Porto-Vecchio, la Canarella, dont le propriétaire ne semble pourtant pas connu pour ses activités politiques.
Le 2 avril 1996 : Dans l’après-midi, la sureté urbaine de Bastia a découvert une impressionnante quantité d’armes dans un appartement du quartier populaire de Lupina, peu après un hold-up dans une caisse d’épargne.
Le 2 AVRIL 1996 : Au Tribunal correctionnel d’AIACCIU, le verdict est tombé pour ERIC PAOLACCI (23 ans), CEDRIC MAMBERTI (23 ans également) et DOMINIQUE SUSINI (22 ans). Les deux derniers se sont présentés comme militants du M.P.A, le premier étant le chauffeur infortuné de la soirée. Deux ans fermes pour port d’arme.
Le 5 AVRIL 1996 : Descente policière dans le milieu nationaliste à FIGARI, FELIX MARCELLESI, militant A.N.C, a vue sa ferme encerclé par le G.I.G.N, interpellé dans le cadre de l’AFFAIRE CHARLES ANDREANI et sur coup de fil anonyme (source A.N.C).
Le 8 avril 1996 : Le MPA d’Alain Orsini demande un statut d’autonomie pour la Corse et rejette les notions d’indépendantisme et de séparatisme.
Le 8 Avril 1996 : FRONTE RIBELLU a revendiqué les derniers attentats contre quatre gendarmeries.
Le 12 avril 1996 : Le FLNC-Canal historique a décidé de prolonger six mois la trêve qu’il avait annoncé le 12 janvier.
Le 14 avril 1996 : Les locaux du Grand Orient de France ont été complètement détruits, au coeur de la citadelle de Bastia, par un incendie criminel.

jean luc orsoniLe 16 AVRIL 1996 : Suite à une interpellation du R.A.I.D, deux morts et deux blessés. JEAN LUC ORSONI et CHARLES SANTONI sont respectivement tué et blessé. Dans la fusillade, CANTO RENE est tué et GARCIA LOUIS est blessé, tout les deux sont membres du R.A.I.D.

Article du ribombu pour démontrer la thèse de la bavure :

JeanLucOrsoni-CarluSantoniCarluSantoni-JeanLucOrsoni

Le 17 Avril 1996 : La Cuncolta a démenti que les deux auteurs de la fusillade appartenaient au mouvement.
Le 24 AVRIL 1996 : SANTU PIERI, agriculteur de GHISUNACCIA, militant syndicaliste est incarcéré parce que son numéro de téléphone figurait dans l’agenda d’une personne sur Nice ayant eut maille à partir avec la justice pour une affaire d’escroquerie à l’assurance. Les gendarmes de GRASSE venus spécialement pour lui, auraient dit lors de son arrestation  » on sait que tu n’es pas dans le coup!  » un comité de soutien s’est crée par la suite : COMITE DES AGRICULTEURS DE LA PLAINE ORIENTALE.
Le 24 AVRIL 1996 : Maître CAMILLE ROMANI avocat de CHARLES SANTONI, militant CUNCOLTA, blessés lors de la fusillade avec le R.A.I.D à AIACCIU porte plainte.

Archives vidéos de la LLN : FR3 : LINGUA CORSA, manifestazione in Aiacciu 1996

MAI 1996

AFP PHOTO FRANCOIS LICCIA

En MAI 1996 : arrestation dans la Rafle de BALAGNA de JEAN DO ALLEGRINI.

Archives Vidéo : 1996 Scission au sein de la Clandestinité FLNC HABITUEL tient une conférence de presse dans la nuit du 4 au 5 mai pour annoncer une prochaine auto dissolution et le lendemain matin un FLNC (dit du 5 mai 96) fait son apparition (FRANCE 3 Corse)

Dans la nuit du 4 mai au 5 mai 1996 : Le FLNC CANAL HABITUEL tient une conférence de presse où il annonce sa prochaine propable auto dissolution et donc l’abandon du terrain de la Lutte Armée

Le 5 mai 1996 : Le FLNC du 5 mai 1996 est crée. Il tient une conférence de presse sans arme dans le maquis au lendemain de la conférence de presse du FLNC CANAL HABITUEL pour annoncer sa création et son intention d’occuper le terrain de la lutte armée

Le 13 mai 1996 : Dans la matinée, deux militants de la Cuncolta ont été interpellés dans le cadre d’une enquête sur un trafic d’armes et de stupéfiants.

Le 13 Mai 1996 : Le FLNC-Canal Historique a lancé, dans la soirée, un ultimatum car il n’apprécie guère les interpellations de certains de ses militants : « les militants doivent riposter par les armes à toute tentative d’arrestation ».Dans la nuit du 13 au 14 mai 19

96 : Peu après une heure, un inconnu a escaladé la grille d’enceinte du palais de justice d’Ajaccio pour y déposer cinq kilos d’explosifs. Mais la mise à feu n’a pas fonctionné, alors la façade du bâtiment a été criblé de balles. Quelques minutes plus tard, les façades des brigades de gendarmerie de Peri (au sud d’Ajaccio) et de Porto-Vecchio ont aussi été mitraillées.

Le 14 MAI 1996 : Arrestation de nationalistes proche d’A CUNCOLTA NAZIUNALISTA en BALAGNA, JEAN,DOMINIQUE ALLEGRINI et une autre personne. tout deux militant d’A CUNCOLTA NAZIUNALISTA,

Dans la nuit du 14 au 15 mai 1996 : Deux gendarmeries et le poste central des douanes d’Ajaccio ont été la cible d’attentats.

Dans la nuit du 15 au 16 mai 1996 : Attentat contre les locaux de la Mutuelle de la Police à Bastia.
Le 16 mai 1996 : Les deux militants de la Cuncolta arrêtés le 13 mai ont été mis en examen mais remis en liberté.
Dans la nuit du 16 au 17 mai 1996 : Vers 23h20, l’immeuble abritant le groupement de gendarmerie de la Haute-Corse à Bastia a été mitraillé par des inconnus. Un appelé a échappé de justesse à l’un des projectiles.
Le 17 mai 1996 : A Bastia, dans la matinée, un coup de feu a été tiré sur la guérite du policier en faction devant la préfecture. Il n’a pas été touché.
Le 21 mai 1996 : Quatre charges explosives d’environ un kilo chacune ont été découvertes sous des engins de chantier stationnés près de l’aéroport de Bastia. Le système de mise à feu n’a pas fonctionné.
Le 22 mai 1996 : Une nouvelle gendarmerie a été mitraillée.
Le 28 mai 1996 : Sécurité et développement économique, telle est « la double priorité » affirmée à l’Assemblée nationale par M. Juppé au cours du débat sur la Corse voulu par le gouvernement. « La Corse, c’est la France » a-t-il déclaré.

JUIN 1996

Le 7 juin 1996 : Le FLNC-Canal historique a décidé de prolonger jusqu’en octobre la trêve annoncée en janvier. Le FLNC ne parle plus d’ultimatum.

Le 9 juin 1996 : les femmes corses manifestent à Bastia, contre la violence.
Le 18 juin 1996 : Horace Rossi, conseiller municipal de Sartène et membre de la Cuncolta, a été mis en examen pour « complicité d’assassinat, vol aggravé, participation à une association de malfaiteurs » et écroué à Ajaccio. Il est soupçonné d’être l’instigateur du vol d’un voiture utilisée deux heures plus tard pour un meurtre. Quatre personnes, dont trois militants de la Cuncolta, ont déjà été arrêtés.

Le 25 JUIN 1996 : A CUNCOLTA NAZIUNALISTA manifeste devant le palais de justice pour demander des mises en liberté de 4 militants de A CUNCOLTA NAZIUNALISTA interpellé à leur domicile à la suite d’une banale dispute familiale en possession de cartouches de 9 mm et de cordons détonants.

Le 29 juin 1996 : Un millier de personnes ont manifesté à Bastia pour réclamer un statut fiscal dérogatoire en Corse. La manifestation était principalement soutenue par la Cuncolta, une partie de la droite et diverses organisations professionnelles.

JUILLET 1996

Petrucciu-Petru-Lorenzi-FLNCLe 1er juillet 1996 : Attentat à la voiture piégée sur le vieux port de Bastia. Pierre Louis « Petrucciu » Lorenzi, responsable de la Cuncolta, est tué. Charles Pieri, secrétaire national de la Cuncolta pour la Haute-Corse, est grièvement blessé. Dumè RENUCCI, est lui aussi blessé ainsi que de nombreux passants. A Cuncolta suspend toute activité publique pour raisons de sécurité.

Petrucciu009Le 3 juillet 1996 : Le militant nationaliste Pierre-Louis Lorenzi a été inhumé. une vingtaine d’hommes encagoulés du FLNC ont surgi à la fin de l’inhumation. Trois d’entre eux qui étaient armés ont tiré en l’air des salves avec leurs armes de poing.

Le 11 juillet 1996 : Le ministre de l’Intérieur, Jean-Louis Debré, a effectué une visite imprévue et discrète au SRPJ d’Ajaccio.
Le 12 juillet 1996 : Depuis quelques jours en Corse, magistrats et policiers s’emploient à démontrer que la fermeté annoncée par le gouvernement entre dans les faits. Ainsi, un militant de l’ANC et un autre du MPA, arrêtés en avril en possession d’armes, ont été condamnés à douze et quatorze ans de prison ferme par le tribunal d’Ajaccio. Les hommes du Raid, eux, ont interpellé à Ajaccio deux autres nationalistes, dont un membre en vue de la Cuncolta qui était fortement armé.
Le 12 JUILLET 1996 : Interpellation de THIERRY GONZALES, 27 ans, militant proche de A CUNCOLTA NAZIUNALISTA, employé de AIACCIU SECURITA par le R.A.I.D devant la clinique COMITI à AIACCIU. En compagnie de la femme de GALLO, il a été interpellé par des hommes du raid, qui lui ont braqué le flingue sur la tête.
Le 16 JUILLET 1996 : THIERRY GONZALEZ, sympathisant de A CUNCOLTA NAZIUNALISTA est mis en examen et écroué
du 17 au 18 juillet 1996 : Visite officielle du Premier ministre Alain Juppé en Corse.
Dans la nuit du 21 au 22 juillet 1996 : Une bombe a fait exploser la porte du bâtiment des Affaires maritimes de Propriano, inoccupé depuis le 31 décembre 1995, à la suite d’un précédent attentat.
En JUILLET 1996 : Suite attentat gendarmerie de SERRA, convocation de LIONEL LUCCHINI, membre du comité de soutien à JEAN CLAUDE RIBEDDU LUCCHINI

AOUT 1996

Dans la nuit du 31 juillet au 1er août 1996 : Un incendie, sûrement accidentel, a détruit l’aile est du palais de justice de Bastia
Le 3 AOUT 1996 : JEAN JACQUES COMITI écroué volontairement. (AFFAIRE CAPO-DI-FENO).
Le 3 AOUT 1996 : Tentative d’attentat contre la gendarmerie d’AIACCIU, vers 23h55, deux individus ont posé une bouteille de gaz devant la caserne BACCIOCCHI. Dérangés au moment des faits, les deux poseurs de bombe ont du s’enfuir. Les témoins de cet tentative ont donné leur signalement et le numéro de la plaque d’immatriculation
Le 4 AOUT 1996 : Arrestation des deux jeunes de 19 et 20 ans qui ont posé une bouteille de gaz devant la gendarmerie BACCIOCCHI d’AIACCIU.
Le 5 AOUT 1996 : AFFAIRE CAPO-DI-FENO : Soutien de CORSICA NAZIONE et I VERDI CORSI à JEAN JACQUES COMITI, qui s’est livré à la justice pour l’affaire du littoral.
Le 5 AOUT 1996 : Le préfet de région, CLAUDE ERIGNAC, s’est livré à un large tour d’horizon de la situation Corse. Volonté d’exercer des contrôles permanents en matière de recherche d’armes, de travail clandestin et contrôle pour la tranquillité des vacances.
Le 6 AOUT 1996 : AFFAIRE CAPO-DI-FENO, JEAN JACQUES COMITI a été condamné à deux mois de prison avec sursis. Condamné pour avoir proféré des menaces à l’encontre d’un inspecteur de la D.D.E, M. CALS, menaces proféré toujours en présence de tiers : devant le secrétaire générale de la préfecture ou un commissaire de police. Tout démarre d’un jugement rendu au mois de MAI 1996 par la cour d’appel de Bastia, réintégrant dans  » leur droits ancestraux  » les consorts VALLE propriétaires du terrain surplombant la grève et interdisant du même coup à JEAN JACQUES COMITI l’exploitation de sa paillote. Après 16 ans de procédure. Alors que le domaine public maritime n’est toujours pas délimité.
Le 9 AOUT 1996 : Nouvelle action du collectif des maraîchers et de l’association des producteurs de fruits et légumes sur le port de BASTIA. Mais le ton est monté, et le directeur des services vétérinaires a été précipité dans le port de BASTIA. PATRICK PICARD a été jeté à l’eau, ensuite les manifestants se sont dirigés vers  » CORS’PRIM  » ou les cageots ont volés dans tout les sens, mais les hommes de la sûreté urbaine sont intervenus pour interpeller quatre manifestants. Trois ont été relâchés et JEAN CHRISTOPHE ALBERTINI, 27 ans, membre du SINDICATU DI I CAMPAGNOLI CORSI. La F.T.I apporte son soutien à JEAN CHRISTOPHE ALBERTINI. CHRISTIAN SANTINI, président du collectif des maraîchers a mis à sac des cageots de CORS’PRIM appartenant à PHILIPPE GRANIER. Lui aussi a été interpellé.

Le 12 AOUT 1996 : JEAN CHRISTOPHE ALBERTINI, membre d’I CAMPAGNOLI CORSI, passe au tribunal pour les incidents de VENDREDI sur le port de BASTIA. Le verdict tombe après des débats renvoyant chacun à ses responsabilités des faits, 8 jours e prison pour JEAN CHRISTOPHE ALBERTINI défendu par JEAN GUY TALAMONI. La partie civile demandant 1 franc symbolique de dédommagement, par contre le ministère public demandait lui, au six mois d’emprisonnement ferme. CORS’ECONOMIA, G.I.E, A.D.P.V.B, CORSICA NAZIONE, F.T.I, U SINDICATU CORSU DI A FURESTA et l’A.I.C (ASSOCIU DI I CUSOMMATORI) apportent leur soutien à JEAN CHRISTOPHE ALBERTINI et aux agriculteurs.
Le 12 août 1996 : Une charge de forte puissance a entièrement détruit la grange d’un éleveur, située à Ucciani, à vingt kilomètres au nord d’Ajaccio.
Le 14 août 1996 : Vers quatre heures, une bombe a explosé devant le palais de justice d’Ajaccio faisant voler en éclats toutes les vitres du quartier et détruisant deux voitures en stationnement.
Dans la nuit du 15 au 16 août 1996 : La villa Pietri, propriété du conseil général a été gravement endommagée par un attentat.
Dans la nuit du 16 au 17 août 1996 : Vers trois heures du matin, la façade du palais de justice de Bastia a été mitraillée.
Le 18 août 1996 : Une charge explosive a été lancée dans la cour de l’Assemblée de Corse à Ajaccio, vers deux heures du matin, touchant les locaux du service informatique.
Le 18 AOUT 1996 : L’A.N.C et GHJUVENTU PAOLINA apportent leur soutien à JEAN CHRISTOPHE BENEDETTI et CHRISTOPHE GARELLI, militants de GHJUVENTU PAOLINA, en prévision de leur procès le 3 SEPTEMBRE 1996.
Le 21 août 1996 : François Santoni, secrétaire général d’A Cuncolta, a vivement attaqué le Premier ministre Alain Juppé dans un éditorial de l’hebdomadaire U Ribombu
Le 27 AOUT 1996 : Conférence de presse de GHJUVENTU PAOLINA dans les locaux du S.T.C à AIACCIU. La GHJUVENTU PAOLINA fait le point sur le procès de JEAN CHRISTOPHE BENEDETTI et CHRISTOPHE GARELLI qui aura lieu le 3 SEPTEMBRE à AIACCIU.
Dans la nuit du 27 au 28 août 1996 : Trois nouveaux attentats ont été commis, faisant pour le premier un blessé. Ils ont visé une perception en Haute-Corse (90 kilomètres au sud de Bastia), un magasin d’art publicitaire en Corse-du-Sud, à Porto-Vecchio, et la voiture de fonction du procureur d’Ajaccio, Jean-Jacques Bosc. Cette nouvelle série criminelle porte à 23 le nombre d’attentats perpétrés dans l’île depuis le 14 août.
Le 28 AOUT 1996 : L’U.P.C apporte son soutien aux deux militants de la GHJUVENTU PAOLINA.
Le 29 AOUT 1996 : Interpellations de militants nationalistes par le S.R.P.J à AIACCIU. Suite à l’attentat manqué contre le C.N.F.P.T, six militants ont été interpellé. Le nitram aurait parlé, ou bien c’est le fait que les patrouilles auraient repérés un véhicule suspect dans les alentours du C.N.F.P.T et identifié son propriétaire. Ces arrestation interviennent alors que les journaux nationaux ont annoncé un durcissement de l’action policière dans l’île. Les enquêteurs pensent avoir arrêté le ou les auteurs de l’attentat du C.N.F.P.T et du même coup de l’attentat de la D.D.A commis un peu plus tôt. Au domicile des interpellés ont été découverts des armes, des munitions, des bâtons détonants, des cagoules et des combinaisons. Il se pourrait qu’ils appartiennent au F.L.N.C canal HISTORIQUE, mais pour le moment rien ne le laisse penser. Il se peut aussi que les forces de répression aient ratisser large et que certains des militants sortiraient très vite.
Le 29 AOUT 1996 : CORSICA VIVA apporte son soutien aux militants de GHJUVENTU PAOLINA, qui passent en procès le 3 SEPTEMBRE 1996. (Rappel JEAN FELIX ACQUAVIVA ex militant de la GHJUVENTU PAOLINA est militant de CORSICA VIVA)
Dans la nuit du 29 au 30 août 1996 : Un attentat a fortement endommagé la perception d’Aleria.
Le 30 août 1996 : Le Premier ministre Alain Juppé a invité pour une consultation générale le 4 septembre les élus de Corse (députés, sénateurs, députés européens).
Le 30 aout 1996 : Un nouvel attentat a été commis en Haute-Corse. La charge explosive de faible quantité visait la perception de Borgo.
Le 30 AOUT 1996 : Le M.P.A apporte son soutien aux étudiants de la GHJUVENTU PAOLINA qui comparaissent devant le tribunal le 2 SEPTEMBRE 1996.
Le SAMEDI 31 AOUT 1996 : Sept personnes toujours en garde à vue à AIACCIU.

Archive vidéo de la LLN : Interview Dumè Bianchi MPA 1996 FR3 Corse : Partie 02 (Autodétermination, autonomie, démilitarisation de l’espace publique, proposition alliance avec les Corsistes, troisième voie, participation exercice du pouvoir avec des élus non nationalistes)

Archive vidéo de la LLN : Interview Dumè Bianchi MPA 1996 FR3 Corse : Partie 01 (Création de Corsica Viva, tension entre nationalistes, analyse de la situation politique, propositions politiques)

SEPTEMBRE 1996

Le 1er septembre 1996 : Sept nationalistes proche de A CUNCOLTA NAZIUNALISTA et du F.L.N.C canal HISTORIQUE sont toujours en garde à vue.
Le 1er septembre 1996 : Une charge de 200 grammes d’explosifs a été découverte à Ajaccio devant un local ayant servi de permanence à diverses personnalités politiques. L’engin a pu être désamorcé.
Le 2 SEPTEMBRE 1996 : Six des sept nationalistes en garde à vue ont été présenté au parquet de PARIS. TOUSSAINT ANDARELLI, PIERRE CONFAIX, DIDIER MARTINETTI, HENRY ORDIONI, GUY POGGI et ANTOINE SALASCA ont été déporté en France. Une des armes retrouvées dans la salle de sport de TOUSSAINT ANDARELLI a été volé dans une armurerie le 13 MARS 1996.
Le 3 SEPTEMBRE 1996 : JEAN CHRISTOPHE BENEDETTI et CHRISTOPHE GARELLI, militants de GHJUVENTU PAOLINA, comparaissent devant le tribunal d’AIACCIU, suite aux incidents avec les forces de l’ordre en DECEMBRE 95. Incidents faisant suite aux événements occasionnés par la mobilisation de la communauté universitaire). Le tribunal tranche pour un an de prison avec sursis. Soutien du S.T.I aux étudiants de la GHJUVENTU PAOLINA.
Le 3 SEPTEMBRE 1996 : DIDIER MARTINETTI, 27 ans, HENRI ORDIONI, GUY POGGI, et ANTOINE SALASCA ont été mis en examen pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, destruction de biens immobiliers et mobiliers par substances explosives, détention illégale d’armes et de munitions. Ils ont été placés sous mandats de dépôts. TOUSSAINT ANDARELLI, 36 ans, et PIERRE CONFAIX, 34 ans, sont été mis en examen pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, destruction de biens immobiliers et mobiliers par substances explosives, détention illégale d’armes et de munitions association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, détention illégale d’armes et de munitions. ANTOINE SALASCA et DIDIER MARTINETTI sont présentés comme des militants du F.L.N.C canal HISTORIQUE. Et les quatre autres comme proche de A CUNCOLTA NAZIUNALISTA.
Le 4 SEPTEMBRE 1996 : Suite des arrestations des militants proches de A CUNCOLTA NAZIUNALISTA, le cas de TOUSSAINT ANDARELLI pourrait être vu à la baisse, en effet il n’a été retrouvé qu’un fusil à pompe et un pistolet qui n’avaient pas d’histoire. Et aucune implication dans les attentats commis depuis le 14 AOUT 1996 ne peuvent lui être imputés.
Le 4 SEPTEMBRE 1996 : L’A.N.C et les militants de la GHJUVENTU PAOLINA déclarent que la justice a voulu faire un exemple lors du procès des deux étudiants.
Le 6 SEPTEMBRE 1996 : La GHJUVENTU PAOLINA remercie les quelques trois cents sympathisants qui ont fait le déplacement au procès des deux étudiants corses.
Le 7 septembre 1996 : Un des deux corses, remis en liberté la veille, Stéphane Pierantoni, a été à nouveau interpellé en raison d’un nouveau mandat d’amener d’un juge antiterroriste parisien. Présenté comme un ancien du MPA, il avait été arrêté dans le cadre de l’enquête sur la voiture piégée de Bastia, le 1er juillet, qui avait tué un dirigeant de la Cuncolta.
Le 8 SEPTEMBRE 1996 : Le M.P.A dénonce le procès des deux militants de la GHJUVENTU PAOLINA.
Dans la nuit du 8 au 9 septembre 1996 : Trois attentats à l’explosif se sont produits. L’un visait la gendarmerie de Sainte-Marie-Sicché (Corse du Sud), le second un central téléphonique de Porticcio (près d’Ajaccio)
Dans la nuit du 9 au 10 septembre 1996 : Rose-May Spazzola, doyen des juges de Bastia, a été la cible d’un attentat qui a complètement détruit sa voiture personnelle. Elle est accusée d’être responsable de la mise en liberté de Stéphane Pierantoni.
Le 29 septembre 1996 : Deux hommes soupçonnés d’être impliqués dans des attentats contre deux bureaux de poste en Corse du Sud ont été mis en examen par un juge d’instruction parisien et écroué. L’un d’entre eux serait lié à la Cuncolta.
Le 29 septembre 1996 : Le FLNC-Canal Historique a perpétré un attentat contre la Cour d’appel d’Aix-en-Provence.

OCTOBRE 1996

Le 3 OCTOBRE 1996 : Le juge a confirmé le mandat de dépôts de JEAN PAUL PAOLI (22 ans) et de LANBERT CINOTTI (20 ans) dans le cadre des attentats contres des bureaux de postes à CARGHJESE.
Dans la nuit du 3 au 4 octobre 1996 : Quatre attentats ont été perpétrés en Haute-Corse. L’un d’eux a occasionné d’importants dégâts dans le bureau du maire d’Ile-Rousse, Pierre Pasquini, par ailleurs ministre des Anciens combattants. Une autre charge a fortement endommagé la résidence secondaire, à Sainte-Lucie-de-Moriani, du député RPR Bonaccorsi, suppléant à l’Assemblée de Pierre Pasquini. Le troisième attentat a touché la poste d’Ile-Rousse tandis qu’une voiture a explosé sur le Vieux port de Bastia

Dans la  nuit du 5 au 6 octobre : La Mairie de Bordeaux est l’objet d’un attentat provoquant des dégâts considérables. Le samedi 5 octobre 1996, à 23 h 41, un engin explosif contenant 1 kilo de dynamite avait secoué la capitale de l’Aquitaine, endommageant sérieusement plusieurs salons de l’hôtel de ville de Bordeaux. L’engin explosif avait été déposé contre une des portes-fenêtres du grand salon d’honneur donnant sur les jardins.  Le rez-de-chaussée et les deux étages du bâtiment du XVIIIe siècle sont fortement endommagés. L’onde de choc fait éclater les vitres des immeubles des rues voisines, Elisée-Reclus et Montbazon. Des pierres de taille ont même été descellées sous l’effet du choc. Au registre des dégâts, on ajoute le mobilier et les œuvres d’art qui ont pour la plupart été détruits.

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Archive vidéo de la LLN : Reportage FR3, FR3 CORSE, TF1, CANAL PLUS : ATTENTAT DE BORDEAUX ALAIN JUPPE FIN DE LA TREVE DU FLNC HISTORIQUE Partie 01

Le 7 OCTOBRE 1996 : Découverte d’une cache d’arme à PURTI VECHJU. Des armes de poing, des fusils, des cartes grises vierges et divers documents dont une fausse carte de gendarmerie ont été saisis. Cette cache d’arme est attribué à RESISTENZA, mouvement clandestin supposé bras armé de l’A.N.C de PETRU POGGIOLI. Deux personnes sont en garde à vue à AIACCIU.

Le 7 octobre 1996 : Le FLNC-Canal Historique a revendiqué l’attentat commis contre la mairie de Bordeaux. Le gouvernement a répliqué en annonçant qu’il combattrait le terrorisme corse « sans faiblesse et sans défaillance ».
Archive vidéo de la LLN : Reportage FR3, FR3 CORSE, TF1, CANAL PLUS : ATTENTAT DE BORDEAUX ALAIN JUPPE FIN DE LA TREVE DU FLNC HISTORIQUE Partie 02

Le 12 octobre 1996 : La trêve, décrétée il y a neuf mois par le FLNC-Canal historique, vient d’expirer dans le calme.
Le 12 octobre 1996 : A en croire un sondage de l’Ifop pour L’évènement du Jeudi, 91 % des Corses sont contre l’indépendance de leur île, mais 20 % admettent la nécessité de la violence pour sortir du marasme
Le 15 OCTOBRE 1996 : Procès de CHRISTIAN SANTINI, président du collectif des maraîchers interpellé en AOUT 1996 après une opération coup de poing. Peine d’amende avec sursis.
Le 16 OCTOBRE 1996 : Procès en appel de FRANCOIS SANTONI, militant de A CUNCOLTA NAZIUNALISTA, pour port d’armes. Condamnés en première instance à 6 mois de sursis dont un ferme. FRANCOIS SANTONI ne s’est pas présenté au procès et a été condamné par défaut à 12 mois de prison dont quatre ferme. (Selon une source policière, FRANCOIS SANTONI serait à PARIS place Beauvais pour nouer selon cette source de nouveaux contacts…)

Le 16 octobre 1996 : Comme prévue, la commission européenne de Bruxelles a donné son feu vert au projet de zone franche pour la Corse présenté par le gouvernement français.

Dans la nuit du 16 au 17 octobre 1996 : Peu avant minuit, le FLNC a perpétré deux attentats à Nîmes, contre le palais de justice et le centre des impôts. Des dégâts mais pas de victime.

Le 17 octobre 1996 : Dans la matinée, une charge explosive a été lancée par dessus un mur d’enceinte du palais de justice de Bastia.

Le 17 Octobre 1996 : Dans l’après-midi, le Premier ministre Juppé a réuni à Matignon les ministres de la Défense, de la Justice et de l’Intérieur concernés par le dossier corse. Peu de temps après, la chancellerie annonçait l’ouverture d’une information judiciaire contre X à la suite du rassemblement de 600 militants encagoulés et en armes du FLNC-Canal historique, le 11 janvier 1996 à Tralonca. Cette décision, plus de neuf mois après les faits, consomme la rupture du dialogue entre le gouvernement et le plus radical des mouvements corses.

Après le 17 octobre 1996 : Le FLNC Historique menace Alain Juppé et son gouvernement dans un communiqué de 7 lignes

FLNC logo

suite aux menaces d’arrestation pour conférence de presse Tralonca, déclarons à l’émissaire de l’Elysée ainsi qu’au premier ministre JUPPE que notre Organisation est disposée à participer à la manifestation de la vérité en donnant les explications nécessaires sur les conditions d’organisation de cette conférence de presse et de la réponse qui y a été faite.

METTONS EN GARDE JUPPE CONTRE TOUTE TENTATIVE D’ÉLIMINATION PHYSIQUE. LA RISPOSTE SERAIT D’UNE AMPLEUR INSOUPÇONNÉE.

FLNC

Le 22 octobre 1996 : L’Assemblée vient de créer une mission d’information parlementaire sur la Corse, composée de quarante membres (pas d’élus de l’île).

Le 24 OCTOBRE 1996 : Vague d’interpellations dans le milieu nationaliste proche d’A CUNCOLTA NAZIUNALISTA, et surtout proche de FRANCOIS SANTONI. En effet une action simultanée à bordeaux, Marseille et BUNIFAZIU a permis l’interpellation de 12 personnes dont cinq femmes. A BUNIFAZIU, c’est la famille CANTARA, ami de FRANCOIS SANTONI qui ont été dans le collimateur de la justice française. (Poudre aux yeux de la part de JUPPE, car cette action se situe dans la cadre de l’attentat de bordeaux, et normalement ce sont les auteurs de cet acte qui sont visé, or, sur 12 personnes interpellés, cinq sont des femmes relâchés immédiatement, CANTARA n’est lié à cette affaire que parce qu’il es l’ami de FRANCOIS SANTONI et les autres ne sont que des proches de SANTONI. En fait le but est d’isoler FRANCOIS SANTONI pour permettre son arrestation mais aussi son exécution, (Car la rumeur court que l’Etat veut éliminer les nationalistes de la CUNCOLTA.)Selon des rumeurs à Ajaccio, une nouvelle opération serait en cours dans la région de Bonifacio, où des coups de feu ont été entendus, en fin de matinée, autour d’une villa. En début de soirée, en représailles, des inconnus ont mitraillé la gendarmerie de Bonifacio. Au cours des différentes opérations, des armes de poing, des scanners et des téléphone mobiles ont été saisies.

Le 26 octobre 1996 : Une roquette de fabrication russe a été tirée contre la caserne de gendarmerie de Porto-Vecchio. La charge n’était pas explosive, mais la roquette a tout de même traversé le portail blindé de la caserne puis le mur d’une chambre où dormaient deux militaires, qui n’ont pas été touchés. Revendication du FLNC-Canal Historique.
Dans la nuit du 26 au 27 octobre 1996 : Des coups de feu ont été tirés par des inconnus sur la façade de la gendarmerie d’Oletta (à 25 kilomètres au sud de Bastia). Douze impacts de balle ont été relevés sur la porte d’entrée de la brigade et dans le garage. Plusieurs véhicules de gendarmes ont été endommagés. Quelques heures plus tard, des plastiqueurs sont entrés par effraction dans le centre pénitentiaire de Casabianda (250 détenus), au sud d’Aléria. Ils ont miné le réfectoire avec une charge évaluée à un kilo d’explosifs, probablement couplée à des bouteilles de gaz. La déflagration a complètement détruit le local.
Le 27 octobre 1996 : L’un des frères Cantara, arrêtés il y a trois jours, a retrouvé la liberté, l’autre, mis en examen par le juge Laurence Le Vert pour reconstitution de ligue dissoute et association de malfaiteur en relation avec une entreprise terroriste, a été écroué.
Dans la nuit du 27 au 28 octobre 1996 : Trois nouveaux attentats ont secoué la Haute-Corse : à Bastia, vers 2h30, une chargé évaluée à 300 grammes a soufflé la porte de l’appartement du maire, Emile Zuccarelli (pas de blessé) ; peu après, 17 coups de feu ont été tirés sur la gendarmerie de Vescovato, tandis que la façade de l’hôtel Paoli, à Argano, près de Calvi, était, elle aussi, mitraillée ; une grenade, lancée sous une voiture, n’a pas explosé.

Le 28 octobre 1996 : En début d’après-midi, le FLNC-Canal historique a revendiqué l’action contre l’appartement du maire Zuccarelli, la gendarmerie de Vescovato ainsi que 17 autres attentats (dont ceux commis contre le centre pénitentiaire de Casabienda et la gendarmerie d’Oletta). Cette vague de revendications intervient le jour où le secrétaire général d’A Cuncolta, François Santoni, affirme, dans une interview publiée par l’Est républicain, que le rassemblement armé de 600 militants corses encagoulés, à Tralonca, le 11 janvier, avait été « négocié avec le gouvernement ».

Le 28 OCTOBRE 1996 : Les avocats de JEAN JACQUES CANTARA, interpellé dans la rafle contre les nationalistes proche d’A CUNCOLTA NAZIUNALISTA et ami de FRANCOIS SANTONI, dénoncent une guerre juridico-policière. JEAN JACQUES CANTARA n’est pour l’heure impliqué dans aucune affaire de plasticage.

Dans la nuit du 29 au 30 octobre 1996 : Attentat du FLNC-Canal historique qui a détruit l’agence commerciale de France Telecom à Ajaccio. Soufflée de l’intérieur par une charge estimée à 100 kg, le bâtiment de deux étages (construit en 1992 pour quinze millions de francs) devra être rasé. Les nationalistes ont également revendiqué la destruction de la voiture de Jean-Baptiste Lantieri, le maire UDF de Bonifacio.

Le 30 OCTOBRE 1996 : 4 personnes ont été arrêté à AIACCIU et presque tout de suite relâché dans le cadre des attentats contre les postes..

Le 31 octobre 1996 : Les cinq hommes interpellés la veille ont été remis en liberté dans la soirée.

Archives vidéos de la LLN : VAZZIU 1996 FR3 Corse : Reportage sur la pollution de la centrale du Vazzio avec les archives du G.A.R.DE des années 70.

NOVEMBRE 1996

Le 3 novembre 1996 : Treize personnes proches du MPA ont été interpellées en Haute-Corse. La police agit dans le cadre de l’enquête sur l’attentat qui, le 1er juillet, avait provoqué la mort d’un dirigeant d’A Cuncolta à Bastia. Des armes et des munitions ont été saisies. L’un des dirigeants du MPA et quatre femmes figurent parmi les personnes placées en garde à vue.
Le 3 Novembre 1996 : 571 attentats en Corse en 1995, près de 350 depuis le 1er janvier 1996, les contribuables paieront la facture : 600 millions de francs pour l’an dernier, déjà 200 pour cette année.
Dans la nuit du 3 au 4 novembre 1996 : Vers 1 h, à Livie (Corse du Sud), deux charges explosives ont endommagé deux véhicules du sénateur-maire de la localité, Louis-Ferdinand de RoccaSerra (UDF-RI).

Le 4 novembre 1996 : Attentat du FLNC-Canal Historique contre la poste d’Aix-en-Provence, le cinquième perpétré sur le continent, qui a causé d’impressionnants dégâts à l’intérieur du bâtiment. Le Premier ministre Juppé s’est empressé d’affirmer que cette nouvelle tentative d’intimidation des nationalistes corses ne changeraient rien à sa détermination « d’assumer l’ordre public en Corse ».
Le 4 Novembre 1996 : Les patrons et les syndicats corses ont fait savoir qu’il rejetaient le projet de zone franche qui leur est proposé par le gouvernement. Leurs porte-parole estiment que les mesures envisagées sont insuffisantes pour pouvoir relancer l’économie de l’île.
Dans la nuit du 5 au 6 novembre 1996 : Huit des quinze personnes interpellées les 3 et 4 novembre dans la région de Bastia, ont été remises en liberté dans la soirée du 5 et dans la matinée du 6. Les sept autres se sont vue signifier la prolongation de leur garde à vue de 48 h.
Le 7 novembre 1996 : Cinq des sept suspects de l’attentat du 1er juillet à Bastia, encore en garde à vue, ont été libérés sans qu’aucune charge ne puisse être reconnue contre eux. Les deux derniers ont été déférés pour « détention d’armes » et ont été condamnés à trois mois de prison avec sursis.

Le 8 novembre 1996 : Alain Orsoni, secrétaire général du MPA, vitrine légale du FLNC-Canal habituel, a déclaré à Ajaccio « vouloir créer les conditions d’une paix » entre son mouvement et l’organisation rivale A Cuncolta Nazionalista (FLNC-Canal historique).
Le 9 novembre 1996 : Deux attentats à l’explosif, non revendiqués, ont été commis dans la soirée : le premier, une charge jetée depuis une voiture contre les locaux d’EDF de Bastia a causé des dégâts peu importants au bureaux (un mouvement de grève, assorti de coupures de courant, affecte EDF depuis trois semaines). Le second, une charge de forte puissance déposée à proximité d’une villa isolée près de Bonifacio a provoquée d’importants dégâts.
Le 10 novembre 1996 : En sommeil depuis l’attentat du 1er juillet, où un de ses dirigeants a été tué, A Cuncolta se « réveille ». Charles Pieri, qui a perdu un œil dans cet attentat, était présent à Aléria lors du rassemblement de plus de 200 militants de ce mouvement qui effectue ainsi son retour sur la scène publique. A Cuncolta reste sur ses positions : continuation de la « lutte armée », mais cette « violence clandestine doit disparaître » à terme par « l’installation d’un processus conduisant à une paix négociée entre la France et l’ensemble des composantes de la communauté corse ».
Dans la nuit du 11 au 12 novembre 1996 : Six nouveaux attentats ont eu lieu en Corse.
Le 12 novembre 1996 : Le FLNC-Canal historique a revendiqué quatre attentats de la nuit : le mitraillage de la gendarmerie de Figari ainsi que les plasticages de la résidence de la famille du parfumeur Guerlain, de la Chambre de commerce de l’Ile Rousse et d’une maison en construction appartenant à un sympathisants d’un mouvement nationaliste rival.
LE 12 NOVEMBRE 1996 : Interpellations dans la région de PENTA DI CASINCA, deux hommes ont été présentés à la 14ième section de paris. Deux hommes chez qui on a retrouvés 500 grammes d’explosif, plusieurs détonateurs, de la mèche lente, ainsi qu’un pistolet de calibre 7,65 et un fusil à pompe. Les gendarmes enquêtaient sur une simple affaire de vol de chéquiers
Le 13 NOVEMBRE 1996 : Les deux hommes écroués à PENTA DI CASINCA, ANTOINE LAURELLI, 39 ans, employé municipal à PENTA DI CASINCA et JEAN MARIE FRAUNIE, 51 ans, couvreur.
Le 13 novembre 1996 : Adoption, dans la matinée, en Conseil des ministres du projet de zone franche en Corse (trois milliards de francs sur trois ans). Les patrons de l’île (Front commun des organisations professionnelles de la Corse : 80 % des entreprises locales) dénoncent pourtant une « tricherie ».
Le 13 Novembre 1996 : La Stella Marina a été détruite dans un attentat à l’explosif, boite de nuit de l’Arinella.
Dans la nuit du 18 au 19 novembre 1996 : La Corse a connu trois nouveaux attentats. Le premier a totalement détruit la mairie de Zonza (Corse-du-Sud) et endommagé un bureau de poste et des habitations voisines. Le maire, Sébastien de Rocca Serra, a déjà été l’objet l’an dernier d’une tentative d’assassinat. Le second attentat a entièrement dévasté le bar-restaurant du village de vacances de Paese Serena, près de Porto-Vecchio, appartenant au groupement mutualiste de La Poste. Le troisième n’a rien laissé d’une villa en construction à Ghisonaccia (Haute-Corse) : elle appartenait à un adjudant de gendarmerie.
Dans la nuit du 26 au 27 novembre 1996 : Un attentat à l’explosif a endommagé un bâtiment en construction de la base aérienne de Solenzara (Corse du Sud).
Le VENDREDI 29 NOVEMBRE 1996 : Double attentat à 21h00 a BASTIA et VILLE DI PIETRABUGNO contre l’administration des trésors publics. Ce sont la trésorerie générale et la perception de BRANDO LURI qui étaient visées. Les gendarmes ont repéré un véhicule suspect et l’ont interpellé juste après. Au cours de la perquisition au domicile du conducteur, il a été trouvé deux armes. La 14ième section s’est emparé du dossier et le juge SPAZZOLA.
Le 29 novembre 1996 : Le FLNC-Canal historique a revendiqué les attentats de cette semaine à Marseille, Limoges et Solenzara.
Dans la nuit du 30 NOVEMBRE au DIMANCHE 1er DECEMBRE : Neuf attentats ont été commis en Corse contre des bâtiments de l’Etat, des agences bancaires

DECEMBRE 1996

Le 1er décembre 1996 à 22 heures : Attentat contre la rédaction du quotidien La Corse, édition insulaire du Provençal. Par ailleurs, quatre personnes pouvant avoir des liens avec les attentats commis sur le continent par le FLNC ont été interpellées dans les Bouches-du-Rhône et le Var.
Le 2 DECEMBRE 1996 : Arrestation du coéquipier de JEAN JACQUES ALBERTINI, après la fusillade du 13 MAI 1996.
Le 5 DECEMBRE 1996 : Procès contre JEAN GUEYRAUD, viticulteur à PURTI VECHJU et de JEAN LOUIS COLONNA-CESARI, le premier militant présumé du F.L.N.C canal HISTORIQUE et le second complice, ils sont suspectés d’avoir participé à un attentat le 14 DECEMBRE 1992 à CONCA contre un atelier de réparation de radio télévision qui recevait un peu trop les gendarmes.
Le 5 décembre 1996 : Le FLNC-Canal historique a revendiqué cinq attentats, dont celui commis le nuit précédente à Perpignan contre la trésorerie générale (gros dégâts).
Le 5 Décembre 1996 : Dans le port de Porto-Vecchio, dans la soirée, un attentat contre les installations d’un acconier (entreprise de transbordement de marchandises) a fait un blessé, l’officier en second du cargo Monte-Cinto
Le 6 DECEMBRE 1996 : Audience au procès de PIERRE SINONCELLI, militant nationaliste corse, le parquet requiert deux ans de prison dont un de sursis.
Le 6 décembre 1996 : L’Assemblée nationale a adopté en première lecture le projet de loi créant une zone franche en Corse. Dans l’île, la contestation se poursuit : après les ports d’Ajaccio et de Bastia, les pêcheurs ont bloqué ceux de l’Ile Rousse et Porto-Vecchio.
Le 10 décembre 1996 : Dans la soirée, les 350 marins-pêcheurs corses ont décidé de lever le blocus de ports de l’île entamé il y a une semaine pour réclamer que tous, et non pas les seuls salariés, bénéficient des avantages de la zone franche en cours de création. Après une journée de négociations, la profession avait obtenu satisfaction.

FLNCMEnacesLe 11 décembre 1996 : Le FLNC-Canal historique menace de relancer sa campagne « d’actions en France », en riposte à la politique de fermeté du Premier ministre. (communiqué sur l’image) (L’Etat ou Debré ? ayant opté pou la solution militaire en Corse en activant la DGSE, 80 gendarmes du GIGN, ainsi que des éléments des RPIMA. Nous décidons d’adapter notre lutte sur le terrain avec des moyens Accrus. En conséquence, nous demandons aux brigades territoriales d’évacuer leurs familles et de cesser leurs patrouilles dérisoires; Aux quelques dirigeants politiques locaux qui ont réclamé une nouvelle fois la répression, de faire connaitre leur position, politiquement, () et d’en assumer les conséquences. Nos actions en France revêtant rapidement de nouvelles formes

FLNC)

Le 12 décembre 1996 : Un commando cagoulé de cinq hommes armé a frappé en plein jour. Vers onze heures, après en avoir fait évacuer les occupants, il a dynamité la maison du gardien du golf de Sperone, près de Bonifacio, dans l’extrême sud de la Corse. Une action revendiquée quelques heures plus tard par le FLNC-Canal Historique.
Le 13 DECEMBRE 1996 : AFFAIRE SPERONE DECEMBRE 1996 : JACQUES DEWEZ porte plainte pour tentative de racket et s’ensuit l’arrestation d’une douzaine de personne dans l’affaire de l’attentat contre SPERONE par le F.L.N.C canal HISTORIQUE. Cette rafle a eu lieu en corse et à PARIS. Les policiers ont agi suite aux affirmation du patron du golf DEWEZ comme quoi il aurait été racketté par des hommes se réclament du F.L.N.C canal HISTORIQUE. Neuf en corse et trois à PARIS, dont ANDRE NOEL FILIPEDDU accusé par DEWEZ de l’avoir racketté au nom du F.L.N.C canal HISTORIQUE. ANDRE NOEL FILIPEDDU déjà mouillé dans l’affaire du vrai faux passeport de YVES CHALIER dans les années 1980, son frère JULES PHILIPPE FILIPEDDU avait servit d’intermédiaire pour procurer le faux passeport. De plus ANDRE NOEL a été impliqué dans l’AFFAIRE VALENCIENNES – MARSEILLE en 1993. Ont été arrêté avec ANDRE NOEL FILIPEDDU, DOMINIQUE ROSSI dit NICOU, un pêcheur PHILIPPE BOTTI (qui a au moins 7 personnes qui l’ont vu sur le port au moment de l’attentat), NICOLAS GROS, FREDERIC STACCHINO. Tous sont soupçonnés d’avoir fait sauter la maison du gardien de SPERONE, d’avoir participé à l’action contre la D.G.S.E. On a retrouvé au domicile de ROSSI et STACCHINO, une arme de poing et d’épaules.
du 14 au 15 décembre 1996 : La tension est montée dans l’île : gendarmeries mitraillées, entreprises plastiquées. Dont celle, en plein jour, du fils du président du conseil général de Haute-Corse, Paul Natali. Aucun de ces attentats n’a été revendiqué.

CORSE-JUSTICE-MATTEI SantoniFrançoisArchivesPresse (3)

MatteiMarieHeleneLe 16 DECEMBRE 1996 : AFFAIRE SPERONE DECEMBRE 1996 : Arrestation de MAITRE MARIE HELENE MATTEI, avocate d’A CUNCOLTA NAZIUNALISTA, et femme de FRANCOIS SANTONI, militant d’A CUNCOLTA NAZIUNALISTA. Elle est arrêté alors qu’elle se rend à PARIS, vers 7 h du matin, dans le cadre de l’AFFAIRE DE RACKET DE SPERONE. D’après la perquisition qui a eut lieu on a retrouvé un fusil à pompe et un gilet par balles.

SantoniFrançoisinterpelleLe 16 DECEMBRE 1996 : AFFAIRE SPERONE DECEMBRE 1996 : FRANCOIS SANTONI se rend à la police dans l’après-midi, juste après l’arrestation de MARIE HELENE MATTEI, il va apporté son soutien à sa femme. Accompagné par CARLU PIERI et d’autres sympathisant, FRANCOIS SANTONI a provoqué l’étonnement. Les militants d’A CUNCOLTA NAZIUNALISTA, accompagne leur leader devant le poste de police et au passage des voitures banalisés des forces de répression, il donnent des coup de pieds dans les portières.

Le 16 décembre 1996 : Marie-Hélène Mattei et François Santoni sont interpellés dans le cadre d’une plainte pour tentative d’extorsion de fonds sur le domaine de Sperone.

Le 16 DECEMBRE 1996 : PIERRE CONFAIX, militant d’A CUNCOLTA NAZIUNALISTA, et sa compagne sont interpellés par la police dans le cadre de l’affaire de l’attentat de la C.C.I de GILBERT CASANOVA.
Le 17 DECEMBRE 1996 : Trois autres personnes sont toujours en garde à vue à AIACCIU, il s’agirait de militants proche d’A CUNCOLTA NAZIUNALISTA, et lié à la tentative d’attentat contre la C.C.I de GILBERT CASANOVA, militant M.P.A. PIERRE CONFAIX et sa compagne.
Le 17 DECEMBRE 1996 : AFFAIRE SPERONE DECEMBRE 1996: FRANCOIS SANTONI, MARIE HELENE MATTEI sont accusé d’extorsion de fonds, destructions par explosif, association de malfaiteurs, reconstitution de ligue dissoute et détention illégales d’armes, toutes infractions n relation avec une entreprise terroriste ?
Le 17 Décembre 1996 : Au petit matin, deux gendarmeries à Calvi et Vescovato, ont été attaquées au lance-roquettes et au fusil de chasse. Vers 21 heures, des rafales d’armes automatiques ont été tirées près de la préfecture à Bastia.

FLNC_mitraillageLe 18 décembre 1996 : A Saint-Florent, des gendarmes ont pris en chasse une voiture d’où on avait mitraillé leur brigade. Ils ont répondu aux coups de feu, blessant un des occupants à en croire les traces de sang trouvées dans la R5 abandonnée. Dans un communiqué, le FLNC-Canal historique a prévenu que, désormais, les forces de l’ordre « peuvent se considérer en état de guerre ».

Le 19 décembre 1996 : Le militant nationaliste, arrêté à Ajaccio il y a deux jours dans le cadre de l’enquete sur la tentative d’attentat contre la CCI de corse du sud, a été mis en examen et écroué dans la soirée
Le 19 DECEMBRE 1996 : CORSICA NAZIONE apporte son soutien aux militants interpellés dans le cadre de AFFAIRE SPERONE DECEMBRE 1996 et appelle ses sympathisants à en faire autant. U CUMITATU CORSICA NAZIONE DI U RUGHJONE DI MOITA-VERDE apporte son soutient fraternel aux militants d’A CUNCOLTA NAZIUNALISTA victimes de la répression politico-financière.
Le 19 DECEMBRE 1996 : L’une des deux personnes en garde à vue dans les locaux de la police à AIACCIU, était recherchée pour la tentative d’attentat contre la C.C.I de GILBERT CASANOVA, militant M.P.A, sa femme et un militant d’A CUNCOLTA NAZIUNALISTA sont aussi en garde à vue. Il a été transféré à PARIS.
Le 19 DECEMBRE 1996 : JEAN JACQUES CANTARA, sympathisant d’A CUNCOLTA NAZIUNALISTA et ami de FRANCOIS SANTONI a été relâché en début de semaine.

RossiJeanMichel-Archives-Presse (1)Le 19 DECEMBRE 1996 : A la veille de la conférence de presse d’A CUNCOLTA NAZIUNALISTA, JEAN MICHEL ROSSI dénonce le dossier vide de l’AFFAIRE SPERONE 96.

FLNC_Ghisonaccia1996Le 20 décembre 1996 : A 13 heures, la gendarmerie de Ghisonnacia (Haute-Corse) a été mitraillée et visée par une charge explosive qui a légèrement blessé un gendarme et choqué un autre militaire. Attentat revendiqué aussitôt par le FLNC-Canal Historique. (revendication en image)

20 Décembre 1996 : Conférence de presse de la Cuncolta dénonçant une manipulation. Corsica Nazione apporte son soutien rapidement à tous les militants de la Cuncolta de l’Affaire Sperone II

Cuncolta

Dans la nuit du 20 au 21 décembre 1996 : Mitraillage de la gendarmerie de Zicavo. Plasticage d’un cabinet d’avocats à Ajaccio.
Le 21 décembre 1996 : Découverte dans la matinée d’une bombe de 3,6 kilos devant un important bureau de poste à Marseille. L’engin explosif, dont la mèche n’a pas fonctionné, est similaire à ceux utilisés récemment contre d’autres cibles dans l’Hexagone et revendiqués par le FLNC.
Dans la nuit du 23 au 24 décembre 1996 : Un attentat (FLNC-Canal historique) a endommagé l’entrée du tribunal d’instance de Corte.
Le 24 décembre 1996 : Attentat (FLNC-canal historique) raté contre un bureau de poste de Marseille.
Le 24 décembre 1996 : Le FRONTE RIBELLU, composé de dissidents du FLNC, a menacé de mort le président divers-droite du conseil général de Haute-Corse et de la Chambre de commerce de Bastia, Paul Natali. Ces clandestins, qui l’accusent de profiter de ses fonctions pour s’enrichir, lui demandent de « démissionner de tous ses mandats ».
Dans la nuit du 25 au 26 décembre 1996 : Vers 5 h, une grenade a été lancée sur la porte du garage de la gendarmerie de Figari (Corse-du-Sud). Des dégâts mais pas de blessés.

AttentatFLNCDEc96Dans la nuit du 26 au 27 décembre 1996 : Une roquette a été tirée vers 5 h 20 contre le Palais de justice de Bastia, n’occasionnant que de légers dégâts. Il n’y a pas eu d’explosion, la tête de l’engin ayant été laissée inerte. Un peu plus tôt dans la nuit, la caserne de gendarmerie de Sainte-Marie-Sicché (Corse du Sud) avait été mitraillée à partir d’une voiture, sans faire de blessés. Une villa a été la cible d’un attentat dans la même soirée sur Monticellu.

Dans la nuit du 27 au 28 décembre 1996 : Un attentat a frappé la direction départementale de l’Agriculture à Bastia. Les locaux ont été entièrement dévastés et plusieurs véhicules de l’administration ont été détruits. Depuis trois mois, le FLNC-Canal historique a revendiqué au total huit attentats et une tentative sur le continent, ainsi que 81 explosions ou mitraillages en Corse.

Dans la nuit du 31 décembre 1996 au 1er janvier 1997 : Les locaux de la Direction départementale de l’Equipement, à Travo (Haute-Corse), ont été dynamités.

SPERONE DECEMBRE 1996. Les avocats de MARIE HELENE MATTEI et de FRANCOIS SANTONI s’étonne du déballage public de JACQUES DEWEZ sur T.F.1 et dans les médias. A ce sujet ils annoncent que le dossier de l’AFFAIRE SPERONE DECEMBRE 1996 est vide et que pour le moment il n’y a pas eu de confrontation entre les parties et que l’accusation tient sur les simples accusation de JACQUES DEWEZ

#corse StoriaCorsa 1997 « Répression tout’azimut contre le mouvement national »

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JANVIER 1997, 455 attentats (politiques et autres) dont 32 mitraillages, 153 attentats ont été revendiqués par le FLNC-Historique, contre 14 par d’autres mouvements.

Le 3 JANVIER 1997 : Arrestation de trois membre d’une même famille à URBALACONE, suite au mitraillage de la GENDARMERIE DE SANTA MARIA SICHE. La perquisition n’a rien donnée. Les trois frères MARIOTTI ont été interpellé par la force, une opération musclée… (D’après la rumeur, les forces de répression ont d’abords investi une maison innocente a coup de plasticage de porte et de menaces armées).

Le 3 JANVIER 1997 : A CUNCOLTA GHJUVENTU demande la libération des militants incarcérés. Une vingtaine de militants d’A CUNCOLTA GHJUVENTU se sont réunis à 18 heures devant le palais de justice de Bastia. VANINA DURIANI a expliqué que A CUNCOLTA GHJUVENTU reste et restera mobilisé.

Le 4 JANVIER 1997 : Deux des trois frères d’URBALACONU ont été relâché. Une important saisi d’armes de chasse, environ une quinzaine et plus de 5 000 cartouches ont été trouvés. Pas de quoi fouetté un chat. JEAN FRANCOIS MARIOTTI à été écrou à la maison d’arrêt d’AIACCIU pour menaces de mort sous conditions et dégradations de biens publics par arme à feu. Les trois frères Mariotti suspectés d’être les auteurs du mitraillage de la caserne des gendarmes de Sainte-Marie-Sicche ont été mis en examen pour « menace de mort sous condition et dégradations ». Seul l’un d’entre eux a été écroué à la maison d’arrêt d’Ajaccio.cuncoltanaziunalista

Le LUNDI 6 JANVIER 1997 : Vague d’interpellation dans les milieu nationalistes proche d’A CUNCOLTA NAZIUNALISTA en BALAGNA. Interpellations de deux hommes dans un bar de la place PAOLI à ISULA ROSSA, dont le patron par les hommes du raid et les cameras de T.F.1, Le patron du bar est rapidement relâché. Sept personnes dont les épouses des interpellés ont été ainsi emmenés en garde à vue manu militari. Rien du cotés des perquisitions, et une seule personne est en garde à vue. Cinq interpellés à paris. AFFAIRE MITRAILLE HOTEL AREGNO. L’intervention du R.A.I.D a encore fait une boulette de plus, les hommes cagoulés et armés se sont trompés de porte, et ils ont menacés une mère et sa fille. Très choqué par la conduite des cow-boy elle a du consulté un médecin. JEAN DOMINIQUE ALLEGRINI SIMONETTI est interpellé. (22 personnes interpellées)

Le 7 JANVIER 1997 : Nouvelle vague d’interpellation à PARIS, MARSEILLE et en BALAGNA. Environ une quinzaine de personnes ont été interpellés, huit en BALAGNA. Trois ont été transféré sur paris pour être interrogé. JEAN MICHEL ROSSI est recherché par les forces de répression. Une amie de JEAN MICHEL ROSSI est interpellée, sa maison perquisitionnée. Perquisition : FUSILS DE CHASSE, FUSILS A POMPE, huit armes de poing et deux revolver de gros calibre ainsi que de nombreuses munitions. Pour les militants restant, ils ont été transféré à paris après leur interpellations sur le continent (sept transfert). Un pompier volontaire de CALVI interpellé aussi dans la rafle,
Le 7 JANVIER 1997 : Sept personnes proche d’A CUNCOLTA NAZIUNALISTA ont été interpellés dans le cadre du mitraillage de la gendarmerie de SAINT FLORENT en DECEMBRE 1996. Action revendiqué par le F.L.N.C canal HISTORIQUE. Ils ont été transféré à PARIS vers 18h00, ils étaient entendu à la gendarmerie de MONTESORO. Un des hommes interpellés devant un bar de BASTIA transportait dans sa voiture une charge de 800 grammes  » prêt à l’emploi « . Un autre qui a été blessé lors du mitraillage aurait reconnu partiellement les faits.
Le 7 JANVIER 1997 : Une famille de commerçant traumatisé par les cagoules des hommes du R.A.I.D et surtout par leur animosité. En effet, la commerçante se sentant mal a voulu quitter la pièce quand le cow-boy du R.A.I.D l’a menacé avec son arme. De plus il y sont revenus à deux fois, le mari, ALAIN POMATA, victime d’un malaise cardio-vasculaire.

Le MARDI 7 JANVIER 1997 : L’ASSOCIU PATRIOTTU s’insurge contre ces arrestations et les sévices que subissent les interpellés. L’ASSOCIU demande une réelle solution d’amnistie. VINCENT STACCHINO (père de FREDERIC STACCHINO, interpellé à BUNIFAZIU) porte parole de PATRIOTTU dénonce le climat actuel de répression. CARLU PIERI déclare que le gouvernement a choisi la répression au dépit de la paix. (Présent : OLIVIERU SAULI, CARLU PIERI, JEAN GUY TALAMONI).

Le 7 JANVIER 1997 : JEAN MICHEL ROSSI, rédacteur en chef d’U RIBOMBU et militant d’A CUNCOLTA NAZIUNALISTA, s’est présenté à la gendarmerie d’ISULA ROSSA vers 20h30. Il s’est présenté en compagnie d’un autre militant d’A CUNCOLTA NAZIUNALISTA, JEAN CLAUDE FRATACCI, 51 ans.

Récit: C’est vers 19h00 que JEAN MICHEL ROSSI et JEAN CLAUDE FRATACCI, circulant au volant d’une voiture de location, se sont présentés au siège d’une société de sécurité à SANT’AMBROGIO, commune de LUMIO, pour demander à l’un des employés de les accompagner, avec un véhicule de service, à la brigade d’ISULA ROSSA, et de leur servir de témoin, « en raison des menaces qui auraient été proférées contre eux au cours des perquisitions », JEAN MICHEL ROSSI aurait alors informé par téléphone, le commandant de brigade, de son arrivée.(1997 — Jean-Michel Rossi, membre de l’exécutif de la Cuncolta, vitrine légale du FLNC «Canal Historique», recherché dans le cadre de l’enquête sur le mitraillage d’un hôtel en Corse, se constitue prisonnier.)

Le 8 janvier 1997 : Dans la soirée, à Bastia, un homme a ouvert le feu sur le GIGN venu appréhender un suspect dans un immeuble, blessant un gendarme au bras. Le tireur n’est pas un militant nationaliste mais un délinquant, jadis impliqué dans une affaire de stupéfiants, qui craignait d’être la cible d’un commando du FLNC venu lui régler son compte. Il a vite été neutralisé.
Le 8 JANVIER 1997 : JEAN MICHEL ROSSI, militant d’A CUNCOLTA NAZIUNALISTA, est déporté en France.
Le 9 JANVIER 1997 : 12 personnes encore en garde à vue à la suite des interpellations de BALAGNA, et de Marseille. Trois à Marseille et 9 à paris. 4 personnes auraient été relâché après leur audition. AFFAIRE HOTEL PASCAL PAOLI
Le 9 JANVIER 1997 : 7 personnes en garde a vue à la suite des interpellations dans l’AFFAIRE GENDARMERIE SAINT FLORENT. En comptant les deux personnes interpellés après la fusillade de SAINT JOSEPH.
Le 9 JANVIER 1997 : U RIBOMBU s’insurge de la déportation de leur rédacteur en chef, et sur le silence en plus de l’indifférence de la presse insulaire.
Le 9 JANVIER 1997 : CORSICA NAZIONE condamne les méthodes des forces de répression, à MARSEILLE, les forces de répression ont dynamité une voiture en 2A appartenant à un jeune employé. Arrestation et contrôles abusif sont devenus le lot quotidien en corse. Lors de l’arrestation des trois frère MARIOTTI à URBALACONU, les forces de dépression ont plastiqué l’entrée et tiré sur la porte. U CUMITATU DI U RUGHJONU DI U TARAVU dénoncent ces méthodes non démocratiques.
Le 9 JANVIER 1997 : La C.N.T (confédération nationales du travail) et l’association internationale du travaille apporte leur soutien à tous les militants de CORSICA NAZIONE.
Le 9 JANVIER 1997 : En correctionnelle à paris, trente mois ferme pour JEAN GUEYRAUD, 35 ans, pour l’attentat le 14 DECEMBRE 1992 d’un atelier de réparation électroménager à CONCA. Le F.L.N.C canal HISTORIQUE a revendiqué l’attentat parce que les propriétaire recevaient trop les gendarmes. JEAN LOUIS COLONNA CESARI, 42 ans, reconnu coupable d’avoir fourni la moto utilisé par le poseur de bombe, 12 mois de prison dont 10 avec sursis.
Le vendredi 10 JANVIER 1997 : JEAN DOMINIQUE ALLEGRINI SIMONETTI, JOSEPH GIUNTINI, FREDERIC GIUNTINI, YANNICK GRAZIANI, JEAN BAPTISTE BIAGGI, JEAN MARC PETRUCCI et JEAN LOUIS JOUANENC ont été mis en examen et placé sous mandat de dépôt sauf JOSEPH GIUNTINI, tous militant d’A CUNCOLTA NAZIUNALISTA.
Le vendredi 10 JANVIER 1997 : Interpellé lundi 6 JANVIER 1997, déporté sur paris, a été ramené en corse pour des vérifications complémentaire.
Le 10 JANVIER 1997 : PIERRE SINONCELLI, 30 ans, sympathisant nationaliste corse, a été condamné à 18 mois de prison dont 9 avec sursis par le tribunal correctionnel de PARIS pour détention d’explosif en relation avec une entreprise terroriste.
Le vendredi 10 JANVIER 1997 : Opération policière dans l’extrême sud, opération tenue secrète par les forces de répression. Déploiement de forces au nord de la TRINITE DE PURTI VECHJU.
Le 10 JANVIER 1997 : Quatre des cinq personnes interpellés dans le cadre du mitraillage de la gendarmerie de SAINT FLORENT sont transféré sur paris.
Le 10 JANVIER 1997 : Découverte d’un arsenal à BORGU dans la plaine. Environ 70 gendarmes et membres du R.A.I.D. Cinq personnes auraient été interpellés.
Le 10 JANVIER 1997 : Découverte d’une cache d’arme à SORIU DI TENDA.
Le SAMEDI 11 JANVIER 1997 : Quatre hommes, PAUL GARRATTE, HERVE FLORI, GERARD PHILIPPE FERRARI et DOMINIQUE MENICUCCI ont été mis en examen par le JUGE RICARD pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste. PAUL GARRATTE qui aurait reconnu être l’un des auteurs du mitraillage de la brigade de gendarmerie de SAINT FLORENT et de la fusillade qui a suivi avec les gendarmes. DOMINIQUE MENICUCCI se trouvait dans l’appartement ou il a fait feu sur le membre du G.I.G.N. Il ne serait pas militant nationaliste. HERVE FLORI aurait reconnu avoir servit de voiture relais aux auteurs du mitraillage. GERARD PHILIPPE FERRARI, un berger sans lien appartenant à A CUNCOLTA NAZIUNALISTA, aurait accepté d’héberger les deux hommes du commando.

CORSE ROSSI POUR SOLDE DE TOUT COMPTEdu 11 au 12 janvier 1997 : Treize militants nationalistes ont été mis en examen et écroués. Parmi eux, Jean-Michel Rossi, la plume d’A Cuncolta.

Le 12 janvier 1997 : Un nouveau groupe clandestin (nationaliste) s’est manifesté en Corse-du-Sud en détruisant dans la soirée quatre des cinq villas d’un lotissement de Porto-Vecchio, construit par des entreprises italiennes. Cet attentat a été revendiqué par le FLNC (tout court) qui est né le 5 mai 1996 d’une scission au sein du FLNC-Canal habituel, et qui serait proche du parti Corsica Viva. Dans une lettre de quatre pages, ce groupe indique que « son opération commando, perpétrée par une vingtaine d’hommes armés et encagoulés », est une « action de positionnement ». Nouveau venu sur le terrain terroriste, le FLNC reproche aux chefs nationalistes récemment interpellés « leurs actions de mort, leurs pratiques mafieuses, leurs lancinants discours haineux et leurs méthodes fascistes ».
Le DIMANCHE 12 JANVIER 1997 : Six personnes interpellés après la découverte de la cache d’arme de SORIU DI TENDA, le propriétaire du local et des proches.
LE 12 JANVIER 1997 : A GHJUNTA DI CORSICA NAZIONE réunis à BARCHETTA réaffirme son soutien fraternel aux militants corses qui font l’objet de persécutions policières et judiciaires.
Le 13 JANVIER 1997 : AFFAIRE CACHE D’ARME SORIU DI TENDA : Les six personnes interpellés toujours en garde à vue.
Le 13 JANVIER 1997 : Interpellation de deux militants d’A CUNCOLTA NAZIUNALISTA suite aux bombages anti forces de répression à PURTI VECHJU. Le second interpellé est très vite relâché. Et le second est libéré dans la soirée. Les deux personnes interpellés auraient distribué des tracts de CORSICA NAZIONE et ensuite une opération de bombage nocturne avait été faite. NOËL PALDACCI est interpellé manu militari par un déploiement de forces de l’ordre impressionnant, JACKY, myopathe a vu sa chambre fouillé, les gosses de 4 ans et 14 mois ont été traumatisé par ces violences gratuites.
Le 13 JANVIER 1997 : ANDRE FRANCISCI, proche d’A CUNCOLTA NAZIUNALISTA, se constitue prisonnier à ISULA ROSSA, a la suite du mitraillage de L’HOTEL PASCAL PAOLI a AREGNO.
Le 14 JANVIER 1997 : PIERRE RUGGIERI, Bastiais de 46 ans a été transféré sur paris dans le cadre de l’affaire du mitraillage de la gendarmerie de SAINT FLORENT. Interpellé vendredi dernier.
Le 14 JANVIER 1997 : ANDRE FRANCISCI remis en liberté.
Le 14 JANVIER 1997 : Vers 10h30, les gendarmes en uniforme et en civil ont procéder à une perquisition, une personne a été interpellé et relâché, les militants d’A CUNCOLTA NAZIUNALISTA de la région se sont mobilisé.
Le 14 JANVIER 1997 : Sur les six personnes interpellé dans le cadre de SORIU DI TENDA, 4 ont été relâchés une est toujours en garde à vue dans les locaux de la gendarmerie de MONTESORO. La dernière PAUL PIETRELLE propriétaire de la maison ou étaient entreposé les armes, a été transféré sur PARIS.
Le 14 Janvier 1997 :Attentat contre la mairie de Poggio-Marinaccio, en Castagniccia, le 14 janvier 1997. Une action revendiquée, le 29 janvier suivant, par le FLNC-Canal historique
Le 15 JANVIER 1997 : Un homme s’est présenté de lui même au commissariat de BASTIA dans l’affaire du mitraillage d’AREGNU.
Le 15 JANVIER 1997 : Heurt en forces de l’ordre et agriculteurs. Après avoir pris d’assaut la D.D.A, les agriculteurs se sont vus délogés par les C.R.S. manu militari. RENE MODAT a eut un malaise. Plus d’essence dans les pompes à BASTIA. Les dépôts de la MARANA et du VAZIU. Les pompistes en ont marre d’être les cibles privilégiés des grévistes.
Le vendredi 17 JANVIER 1997 : Le conflit des agriculteurs se durcit en haute corse. Des affrontements ont lieu lors de l’évacuation des dépôts de la MARANA par les forces de l’ordre., une interpellation et un camion incendié. Les agriculteurs refusent d’aller à paris. 4ièmes journées d’actions barrages filtrants. Mais une délégation sudistes est d’accord pour se rendre à paris. Dissensions entre MODAT et VALENTINI ? Soutien de l’A.N.C, F.T.I, A CUNCOLTA NAZIUNALISTA, CORSICA NAZIONE, RIALZU ECUNOMICU, CORS’ECUNUMIA,
Dans la nuit du 18 au 19 janvier 1997 : A Cuncolta ne désarme pas : 300 de ses adhérents se sont réunis à huis clos pour relancer le mouvement, sans qu’il faille en attendre « un revirement stratégique ».
Du 18 au 19 janvier 1997 : Une agence bancaire a été visée par un attentat à Bastia ; un garage dynamité à Porto-Vecchio ; une charge explosive a pu être désamorcée devant le bureau de poste de Biguglia.
Le 19 JANVIER 1997 : Assemblée générale DI I VERDI CORSI, élu au nouveau bureau, FRANCOISE BEGUE TRAMONI, FRANCOIS BUTEAU, VINCENT CICCADA, SERGE GUARDIOLA, MARIE ANTOINETTE GUERRINI, NORBERT LAREDO. I VERDI CORSI ont confirmé leur retrait de CORSICA NAZIONE, mais leur militants sont libres de participer a titre individuel à l’activité DI i CUMITATI. I VERDI CORSI dénoncent les agissements des policiers lors des rafles anti nationalistes de A CUNCOLTA NAZIUNALISTA.
Le 22 JANVIER 1997 : Nouvelles interpellations en BALAGNA ces dernières quarante huit heures. AFFAIRE HOTEL PASCAL PAOLI AREGNO.

Le 29 janvier 1997 : Autodissolution du FLNC Canal habituel. Lors d’un rassemblement près d’Ajaccio, une centaine de personnes encagoulées, mais sans arme apparente, encadraient trois des dirigeants du FLNC-Canal habituel. Ceux-ci ont solennellement affirmé leur décision d’abandonner la lutte clandestine. ‘Jamais nous n’avons voulu imposer nos idées par la force’, ont-il déclaré. Et d’avouer comme un constat d’échec: ‘Aux yeux du peuple corse, la violence clandestine perçue à l’origine comme un moyen au service de la justice est aujourd’hui vécue comme une forme d’oppression.’ ‘L’intelligence et le courage commandent de tirer les enseignements de cette situation (…) L’Etat français doit prendre la mesure de l’acte politique majeur que nous officialisons ce soir’, ont-ils précisé.

1997 : L’Associu di i Liceani Corsi dénonce la présence de drogue au Lyçée Laetitia. (L’ALC est une association de la jeunesse corse en lutte, un contre pouvoir mis en place par le FLNC dans les années 80)

FEVRIER 1997

Dans la nuit du 1er février au 2 février 1997 : Entre quatre heures et cinq heures trente, les militants du FLNC-Canal historique ont commis 76 attentats (43 en Haute-Corse), prouvant ainsi qu’ils disposent d’une capacité militaire intacte malgré l’incarcération de plusieurs de leurs dirigeants et l’importante présence policière dans l’île. Les cibles: des agences bancaires, des perceptions, des bureaux de poste ou de France Télécom, des locaux d’EDF, de l’Equipement ou d’Air France. Pas de blessés à signaler et les dégâts sont généralement peu importants.
Le 04 février 1997 : 9 Personnes interpellés
Le 05 Février 1997 : 15 Personnes sont interpellées entre la Corse et Marseille
Le 08 Février 1997 : 6 des 9 du 04/02/97 sont mises en examen !
le 9 octobre 1997 : Revendication du Groupe SAMPIERU. Le document reçu par le journal Libération consiste en un feuillet titré « Sampieru ». Il présente un hologramme frappé d’une tête de Maure soutenue par un avant-bras empoignant une mitraillette de type Kalachnikov. Le texte de dix-huit lignes précise simplement, en guise de revendication : « Nous avons démontré notre capacité de frappe à Pietrosella et en France (ENA-Strasbourg) ».
Le 10 Février 1997 : Dans un communiqué diffusé à Bastia, le FLNC-Canal historique s’est attribué 91 attentats lors de la nuit bleue du 2 février. Le bras armé supposé d’A Cuncolta Naziunalista a fourni une liste détaillé des objectifs et le lieu des actions. La gendarmerie n’avait, elle, comptabilisé que 76 attentats et tentatives.
Le 26 Février 1997 : 10 interpellations à Bunifaziu et Purti Vechju.
Le 29 Janvier 1997 : L’attentat contre la mairie de Poggio-Marinaccio, en Castagniccia, le 14 janvier 1997 est revendiquée, le 29 janvier par le FLNC-Canal historique.

MARS 1997

Le 01 Mars 1997 : LAURENT LUCCIONI et FRANCOIS MAESTRATTI sont mis en examen, les huit autres personnes interpellées le 26/02/97 sont remis en Liberté.
Le 11 Mars 1997: 4 Hommes proche de A CUNCOLTA NAZIUNALISTA sont interpellés à FIGARI. (Affaire SPERONE).
Le 20 Mars 1997 : Le juge Jean-Louis Bruguière a ordonné la mise en liberté sous caution (750 000 F) de l’avocate nationaliste corse, Marie-Hélène Mattei, en détention provisoire depuis décembre dans le cadre de l’instruction sur une tentative de racket. Ne pouvant payer, elle restera en prison.
Le 26 Mars 1997 : Des victimes du racket ayant brisé la loi du silence, douze personnes proches du mouvement nationaliste A Cuncolta ont été interpellées en Corse du Sud
Le 26 Mars 1997: 12 personnes sont interpellées à Purti Vechju et LIVIA. (Levie)
Le 27 Mars 1997: 8 des 12 des personnes interpellées le 26/03/97 sont toujours gardées à Vue !
Le 28 Mars 1997 : La chambre d’accusation de la Cour d’appel de Paris a ordonné la remise en liberté immédiate du nationaliste Dominique Rossi, détenu à la Santé depuis le 18 décembre, en raison d’un vice de procédure.
Le 30 Mars 1997 : 3 des 12 des personnes interpellées le 26/03/97 sont mises sous mandat de dépôt.

AVRIL 1997

Le 03 Avril 1997 : GILLES FILIPPI interpellé.
Dans nuit du 4 au 5 avril 1997 : La Direction départementale de l’Equipement de Bastia a été très endommagée par l’explosion d’une charge de plus de deux kilos, revendiquée par le FLNC-Canal historique.
Le 5 avril 1997 : Dans la soirée à Bastia, l’immeuble de la Cour régionale des comptes a été ravagé par une bombe de trois kilos.
Dans la nuit du 11 au 12 avril 1997 : Deux attentats à l’explosif ont été commis contre des locaux de la Banque de France à Bastia et à la Direction départementale de l’Equipement à Vescovato (Haute-Corse). La première explosion s’est produite peu après minuit, la seconde à 5 h 50.
Le 17 AVRIL 1997 : Attaque d’un fourgon blindé de transport de fonds à Saint-Laurent-du-Var (Alpes-Maritimes), le 17 avril 1997. (Affaire Joseph Menconi)
Dans la nuit du 18 au 19 avril 1997 : Deux attentats à l’explosif ont été commis contre les locaux de la Mutualité sociale agricole, à Folelo, vers 22h30, et contre une succursale de la Banque populaire à l’Ile-Rousse, aux environs de minuit.
Dans la nuit du 20 au 21 avril 1997 : Une explosion a eu lieu à 1h30 à Calenzana (près de Calvi) contre une agence du Crédit agricole.
Le 21 avril 1997 : Six attentats à l’explosif ont eu lieu depuis deux jours : cinq agences bancaires ont été visées à Borgo, Calenzana, Luciana et Porto-Vecchio, ainsi que la perception de l’Ile Rousse. Des dégâts matériels, mais pas de victimes. Des actions non revendiquées.
Dans la nuit du 26 au 27 avril 1997 : Cinq attentats à l’explosif ont été commis en Corse. Ils visaient deux perceptions et trois agences bancaires à Bastia, Ville di Pietrabugno et Ajaccio. Ces attentats n’ont pas fait de blessés mais les dégâts matériels sont importants.

MAI 1997

Le 12 Mai 1997 : 18 personnes interpellées à Aiacciu, Auddè et dans le Cortenais
Le 13 Mai 1997 : 4 des 18 des personnes interpellées remise en liberté
Le 14 Mai 1997 : 10 des 18 sont donc libres, reste 8 personnes (PATRICK TESI incarcéré à Aiacciu avant d’être déporté vers Paris)
Le 16 Mai 1997 : 8 personnes sur 18 sont déportées sur Paris.
Le 18 Mai 1997 : Une charge de quarante kilos d’explosifs a été découverte dans l’enceinte de la brigade de gendarmerie de Ghisonaccia (côte est). Les auteurs ont du déposé la charge dans la nuit après avoir grimpé la clôture. Le dispositif n’a pas fonctionné en raison d’une défaillance du système de mise à feu.
Le 19 mai 1997 : Six personnes proches des milieux nationalistes corses ont été mises en examen et écrouées par le juge d’instruction parisien Gilbert Thiel. Quatre d’entre elles sont des membres présumés du FLNC-Canal historique et sont soupçonnées d’appartenir à un commando qui a perpétré de nombreux attentats dans la région d’Ajaccio, entre septembre 1996 et mars 1997. Les policiers ont par ailleurs réussi à appréhender le propriétaire d’une bergerie qui servait de cache d’armes et dans laquelle ils avaient trouvé un lance-roquettes, deux fusils mitrailleurs, des dizaines de chargeurs, des centaines de cartouches, plusieurs charges explosives de 300 et 500 grammes prêtes à l’emploi.

 JUIN 1997

du 1er au 2 juin 1997 : Les fortes intempéries qui s’abattent sur la Corse, particulièrement dans la région de Porto et Piana (Corse du Sud) ont entraîné l’évacuation d’une cinquantaine de personnes dans un camping de Porto. Trois véhicules ont été emportés par les eaux et le pont de Porto donnait « des signes de faiblesse », selon la gendarmerie. La circulation routière est perturbée et la route qui mène à Bastia a dû être coupée.

Le 17 juin 1997 : Le FLNC-Canal historique a annoncé une trêve de ses opérations militaires sans l’assortir du préalable habituel de la libération des prisonniers nationalistes. « Au nouveau gouvernement Jospin – socialiste – de signifier sans contrainte aucune ses intentions pour la Corse », ont déclaré ses représentants dans une interview accordée à La Corse, en précisant que l’indépendance n’apparaît plus que comme l’une des « options s’offrant à un peuple souverain ». Le ton modéré du discours de l’organisation témoigne d’un changement. Très affaibli par la vague d’arrestations menées depuis six mois dans l’île, le principal mouvement clandestin corse se voit en effet contraint de tendre la main à Paris.

Dans la nuit du 21 au 22 juin 1997 : A Ajaccio, une charge de faible puissance a explosé dans la rédaction du quotidien Corse-Matin, édition insulaire de Nice-Matin. La déflagration a provoqué des dégâts moyens. Cet attentat n’a été ni signé ni revendiqué.

JUILLET 1997

Le 06 juillet 1997 : 5 Personnes (dont 1 militant Cuncolta et deux employés de CAVALLO) sont interpellées. Cinq militants nationalistes, dont une femme, membres de la Cuncolta, ont été arrêtés en Corse du sud et transférés à Paris, où ils ont présentés au juge antiterroriste Jean-Louis Bruguière.
Le 07 juillet 1997 : JEAN FELIX LECA arrété.
Le 11 juillet 1997 : Horace Rossi, membre du Parti nationaliste Corsica Nazione et conseiller municipal de Sartène, a été condamnée à cinq ans de prison, dont trois ferme. En avril 1995, il avait participé au vol d’une voiture ayant servi ensuite à un assassinat dans une rue d’Ajaccio.
Le 11 Juillet 1997 : François Santoni, le dirigeant du mouvement nationaliste A Cuncolta, a été mis en examen pour « extorsion de fonds », dans le cadre d’une affaire de racket sur l’île de Cavallo. Le chef nationaliste est accusé par un promoteur italien d’avoir exigé six millions de francs en échange de « la paix sur l’île ». C’est la troisième mise en examen de Santoni pour racket, depuis sa reddition, le 18 décembre.
Le 16 juillet 1997 : Arrivée à Bastia de MARIE HELENE MATTEI.
Le 17 juillet 1997 : Le ministre de l’Intérieur, Jean-Pierre Chevènement, est arrivé en Corse pour une visite de deux jours.
Le 23 juillet 1997 : JEANNE VANBUYDEREN (Femme de JEAN FELIX LECA arrété le 07/07/97) et son fils SANCHO MARIO sont interpellés.
Le 24 juillet 1997 : STEFANE RISTORCELLI est interpellé
Dans la nuit du 29 au 30 juillet 1997 : Le FLNC du 5 Mai 1996, mouvement né l’an dernier, demande au Premier ministre Lionel Jospin de « clarifier sa position vis-à-vis de la nation corse », après les déclarations de Jean-Pierre Chevènement sur l’île qu’il qualifie de « rétrogrades ». Des propos formulés lors d’une conférence de presse dans le maquis tenue par sept militants en treillis, cagoulés et très peu armés. Leurs revendications : « La reconnaissance du peuple corse, un schéma d’aménagement, un code des investissements, la transparence des sources de financement et l’officialisation de la langue corse de la maternelle à l’université ».

AOUT 1997

Le 2 Août 1997 : Assassinat le 2 août 1997 d’un légionnaire dans une discothèque de Calvi (Affaire Joseph Menconi)
du 9 au 10 août 1997 : Lors de ses « Journées de la nation corse » organisées à Corte et moins suivies que les années précédents, Charles Pieri, porte-parole de la Cuncolta naziunalista, vitrine légale du FLNC-Canal historique, a décidé de proposer le dialogue au gouvernement Jospin, pour un « règlement historique du problème corse », afin notamment « d’éradiquer la violence ». Le mouvement de Pieri présentera des candidats aux élections territoriales de 1998.
Le 26 août 1997 : Un rapport de l’inspection des Finances de la République montre qu’il existe une fraude fiscale massive en Corse ; le syndicat CGT des Impôts de l’île parle notamment de 700 millions de francs de TVA non recouvrés.

SEPTEMBRE 1997

Dans la nuit du 2 au 3 septembre 1997 : Deux véhicules ont été détruits par un ou deux cocktails Molotov tirés à l’intérieur de la cour de la brigade de gendarmerie de Bonifacio. Pour José Rossi, député UDF-DL de Corse-du-Sud, le gouvernement mène une « stratégie de la montre » qui « risque de recréer dans l’île une situation explosive s’il tergiverse sur les dossiers fondamentaux ».
Dans la nuit du 4 au 5 septembre 1997: les locaux de l’ENA à Strasbourg sont la cible d’un attentat
Le 4 septembre 1997 : Le FLNC a revendiqué l’attentat commis dans la soirée contre l’entrée de l’Ecole nationale d’administration (ENA) à Strasbourg (500 000 francs de dégâts).
Dans la nuit du 5 au 6 septembre 1997 : les locaux de la brigade de gendarmerie de Pietrosella sont entièrement détruits par explosifs. Un attentat à l’explosif (50 kilos) a détruit les locaux administratifs de la gendarmerie de Pietrosella (17 kilomètres au sud d’Ajaccio) et deux gendarmes de permanence ont été enlevés en pleine nuit par cinq hommes cagoulés et armés. Ils les ont ensuite abandonné à quinze kilomètres de leur brigade, pieds et poignets ligotés, dans le maquis, avant d’incendier leur fourgon. Ces actions sont revendiqués par un FLNC.
Le 7 septembre 1997 : Le FLNC canal historique dément les deux attentats revendiqués en son nom le 4 septembre et dans la nuit du 5 au 6 septembre. Ils pourraient alors être le fait du mouvement clandestin FLNC (tout court), né en 1996 d’une scission du FLNC canal habituel.
Dans la nuit du 7 au 8 septembre 1997 : La trêve semble bel et bien rompue en Corse où un nouvel attentat vient d’être commis. Une charge explosive a détruit, à 2h30, une voiture appartenant à une société de travaux publics à Porticcio, tout près d’Ajaccio.
Dans la nuit du 11 au 12 septembre 1997 : Une charge de 300 grammes a explosé peu après minuit devant l’entrée de Radio-Corse Frequenza Mora à Ajaccio. On ne déplore aucune victime, les studios étant fermés pour la nuit.
les 28 et 29 Septembre 1997: Interpellation de 6 personnes à Aiacciu (Affaire France Télécoms : 3 Hommes et 3 femmes). Six personnes, considérées comme proches des milieux nationalistes, ont été interpellées dans la région d’Ajaccio. La police les soupçonne d’être impliquées dans l’attentat contre le centre France Telecom d’Ajaccio, le 30 octobre 1996.

OCTOBRE 1997

Le 03 octobre 1997 : 2 des 6 personnes du 28/10/97 sont écroués à Paris, OLIVIER PERETTI (23 ans) et DOMINIQUE ANTONINI (31 ans). Les 4 autres sont remis en Liberté. Deux nationalistes présumés, Olivier Peretti, 23 ans, et Dominique Antonini, 36 ans, interpellés en début de semaine, ont été mis en examen et écroués. Gardien d’une société de surveillance, Olivier Peretti est soupçonné d’avoir introduit cent kilos d’explosif dans le bâtiment de France Télécom à Ajaccio dont il avait la garde, détruit en octobre 1996.
Le 09 octobre 1997 : Audition de 4 « témoins » dans l’Affaire France Télécom.
Le 15 octobre 1997  : la note Bougrier est rédigée
Le 20 Octobre 1997 : Joseph Menconi est incarcéré à Borgu. (Affaire Joseph Menconi). Il était recherché après le meurtre d’un légionnaire, tué par balles au cours d’une altercation à la sortie d’un bar de Calvi le 2 août 1997 et l’attaque d’un fourgon blindé de transport de fonds à Saint-Laurent-du-Var (Alpes-Maritimes), le 17 avril 1997.

NOVEMBRE 1997

Le 4 novembre 1997 : Interpellation de 10 personnes proche de la Cuncolta à Sagone.
Le 06 novembre 1997 : 3 des 10 personnes interpellés du 04 novembre 1997 sont mis en examen et écroués dont deux mis sous contrôle judiciaire
Dans la nuit du 10 au 11 novembre 1997 : deux hôtels de Vichy sont endommagés par un attentat.
Le 20 novembre 1997 : Un fumigène, lancé depuis les rangs du public, a perturbé, dans l’après-midi, les travaux de l’assemblée de Corse. Les débats ont été interrompus et la salle a été évacuée. L’assemblée débattait de la sauvegarde de la langue corse, en particulier dans l’enseignement.
Le 22 novembre 1997 : Arrestation 1 soit disant militant Università Corsa, mouvement clandestin qui a revendiqué des actions contre des professeurs ou enseignants à Corti
Le 24 novembre 1997 : Remise en liberté du soit disant militant Università Corsa.
Le 28 novembre 1997 : 2 Personnes interpellées Simone MARIOTTI et Joseph MARTINI

DECEMBRE 1997

Le 8 décembre 1997 : Une commerçante d’Ajaccio, Yveline Bensoussan, a été enlevée à son domicile par des hommes encagoulés. Dans la nuit suivante, les ravisseurs ont contracté son mari, en exigeant le silence et une rançon de 600 000 francs. Cet enlèvement « à l’italienne » est une première dans les annales du banditisme corse.

Dans la nuit du 8 au 9 décembre 1997 : Un immeuble abritant le service des Douanes a été mitraillé à Ajaccio. Trois autres attentats visant des institutions de l’Etat ont été commis, la même nuit, en Corse, provoquant d’importants dégâts matériels.
Le 16 décembre 1997 : la note Bougrier est soustraite frauduleusement et diffusée.
Le 16 décembre 1997 : « Pimbêches », « laiderons », « roquets glapissants », « troupeau bêlant »… Ces amabilités publiées par l’hebdomadaire nationaliste U Ribombu à l’adresse des femmes du Manifeste pour la vie vont coûter deux mois de prison avec sursis et 80 000 francs d’amende à Jean-André Nicolaï, le directeur du journal. Les militantes du Manifeste pour la vie se battent pour que « les Corses ne vivent plus sous la loi des armes ».
Le 19 décembre 1997 : Par une directive aux préfets, le ministère de la Justice a demandé de renforcer la sécurité de tous les bâtiments qui lui sont rattachés, sur l’ensemble du territoire corse. Ceci afin de prévenir toute tentative d’attentat après le refus de mise en liberté de François Santoni, secrétaire général d’A Cuncolta Nazionalista, vitrine légale du FLNC.
Le 22 décembre 1997 : Un homme de vingt ans a été écroué dans l’affaire du rapt d’une commerçante d’Ajaccio.
Le 23 Décembre 1997 : Meurtre de Pierre-Jean Tonelli, le 23 décembre 97, à Folelli. Ce chauffeur de car de ramassage scolaire de 49 ans était célibataire et vivait avec sa mère à Penta-di-Casinca. Un profil d’homme  » tranquille « . Sur le parking d’un centre commercial, il avait été abattu d’une décharge de chevrotines en pleine tête, alors qu’il s’apprêtait à monter dans la voiture d’un parent. Tout d’abord, les enquêteurs ont pensé à une méprise. On aurait pris Pierre-Jean Tonelli pour un autre.
Le 23 décembre 1997 : L’Etat a été condamné par le tribunal administratif de Bastia à payer 650 000 francs à trois femmes qui demandaient réparation après avoir été blessées lors d’un attentat commis en avril 1981 à l’aéroport d’Ajaccio, à l’occasion d’une visite en Corse du président Giscard d’Estaing. Dix minutes avant l’explosion, la police avait reçu un appel d’une personne se réclamant du FLNC et qui avait prévenu qu’une bombe allait exploser dix minutes plus tard. Pourtant, aucun ordre d’évacuation du hall de l’aéroport n’avait été donné.
Dans la nuit du 29 au 30 décembre 1997 : Deux attentats ont été perpétrés en Haute-Corse : l’un contre une maison inoccupée à Ghisonaccia, l’autre contre la voiture de l’inspecteur d’académie, à Son Martino di Lotta.

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#corse StoriaCorsa 1998 « De l’assassinat de Claude Erignac aux nouvelles scissions, à la revendication d’indépendance »

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L’année 1998 constitue dans l’histoire de la LLN, un tournant pour le mouvement national, tant dans la clandestinité, que dans les mouvements publics. Un nouveau mouvement clandestin revendique l’assassinat de Claude Erignac, Départs au sein d’A Cuncolta de militants historiques… Les rivalités continuent, la guerre ne semble pas stopper…

JANVIER 1998

Le 4 janvier 1998 : Un tueur cagoulé a abattu de deux décharges de chevrotines un homme qui sortait d’un bar près de Corte. La victime, un fonctionnaire de l’Equipement, âgé de 43 ans, a été tué.

Le 6 janvier 1998 : Sur 455 attentats commis en Corse l’an dernier, contre 574 en 1996, 158 ont été revendiquée par l’une des branches de la mouvance du FLNC. Une minorité, donc. Les autres ? « Ils sont imputables à des conflits d’intérêts particuliers », a affirmé le procureur général de la cour d’appel de Bastia.

Dans la nuit du 8 au 9 janvier 1998 : Deux attentats ont eu lieu en Corse : cinquante kilos de nitrate-fuel, à 01h10, dans la concession automobile Peugeot d’Ajaccio, appartenant au président de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Corse-du-Sud, Gilbert Casanova. Cet attentat n’a pas fait de victimes, a provoqué la mise en chômage technique de 45 personnes. C’est la sixième fois depuis 1990 qu’un  garage appartenant à Gilbert Casanova est la cible de terroristes.

Dans la nuit du 8 au 9 Janvier 1998 :  A 23h30, à Bastia, un attentat a visé une agence de l’ANPE.

Le 21 Janvier 1998 : Libération reçoit un nouveau texte du même groupe SAMPIERU, frappé d’un sigle légèrement différent. Le dessin est plus travaillé et tourné vers la droite, mais la typographie est la même. Cette fois, le groupe Sampieru annonce sa dissolution et dénonce ses propres chefs. «Leur mégalomanie dangereuse nous conduit à refuser aujourd’hui (…) un jeu pervers qui consiste à raviver les querelles qui engendreront à nouveau le cycle infernal de l’affrontement entre Corses.» La dénonciation est même accompagnée d’une accusation très directe, au paragraphe suivant. «Nous condamnons (…) toutes actions qui pourraient à nouveau être menées contre (…) certains fonctionnaires représentants éminents de l’Etat colonial.» En clair, l’homme désigné comme le chef de Sampieru dans le premier communiqué est dénoncé comme un individu dangereux prêt à s’en prendre à un représentant de l’Etat dans le second.

Le 25 janvier 1998 : Le FLNC-Canal historique a annoncé la rupture de la trêve des opérations armées qu’il observait depuis la victoire des socialistes, en juin. « Nous sommes prêts à occuper militairement le terrain politique », ont dit des hommes cagoulés et armés, lors d’une « conférence de presse » organisée, dans la soirée, dans le maquis, près de Ponte-Leccia (Haute-Corse). « La gauche au pouvoir depuis huit mois n’a donné à ce jour aucun signe tangible d’une réelle volonté de se détourner des graves errements de ses prédécesseurs », ont-ils expliqué.

FEVRIER 1998

02 février 1998 : Arrestation d’un homme (celle là d’info)

 

Le 6 février 1998 : le préfet Claude Erignac est assassiné. Il est presque 21 heures, vendredi soir, lorsque Claude Erignac dépose sa femme devant le Kallisté, un cinéma-théâtre tout près de la gare d’Ajaccio, qui donne la Symphonie héroïque, jouée par l’orchestre d’Avignon. Claude Erignac fait le tour du pâté de maisons et gare sa voiture sur un trottoir, cours Napoléon, comme tout le monde. Claude Erignac, 60 ans, est mort de trois balles dans la nuque, tirées par derrière. La police est là tout de suite, retrouve aussitôt l’arme du crime, un Beretta 9mm, un chargeur un peu plus loin et trois ou quatre balles éjectées mais non percutées. Un jeune homme assure avoir tout vu. (Claude Erignac, qui se rendait à un concert, est tué à 21h05 de trois balles par un tueur « blond » agissant à visage découvert)

Le 6 février 1998 : Arrestation des trois marocains fortement soupçonnés du meurtre d’Erignac… Moins d’une heure après la mort de Claude Erignac, ces trois jeunes gens, formellement identifiés, au moins pour l’un d’entre eux, par un témoin direct des faits ont été interpellé. Il est un peu plus de 21 heures. (Il s’agira d’une erreur, la première dans les arrestations : Piste Marocaine)

Le 7 février 1998 : Jacques Chirac a exprimé, dans la matinée, du perron de l’Elysée, sa « détermination à ce que tout soit mis en œuvre pour que l’autorité de l’Etat soit respectée » en Corse. Les coupables de l’assassinat du préfet Erignac « seront châtiés », y compris ceux qui auraient « inspiré » ou « commandité » cet acte, a renchéri Lionel Jospin,  plus tard à Ajaccio. L’un des trois suspects interpellés la veille a été relâché dans la soirée.

Le Dimanche 8 Février 1998 : Jean-Pierre Chevènement a évoqué, dimanche 8 février, l’hypothèse d’un « arrière-plan pseudo-mafieux » dans l’assassinat du préfet Claude Erignac.

Le Lundi 9 Février 1998 : Lundi matin, deux personnes étaient toujours en garde à vue, à Ajaccio. Mais, de source proche de l’enquête, on indiquait que cette hypothèse était refermée. Les charges qui pesaient sur Abdel et Mustapha, deux jeunes d’origine marocaine issus du quartier de Mezzavia, se sont amenuisées tout au long du week-end.

Marcel-Lorenzoni-CorsePPI (7)

Erignac-Interpellation-MarcelLorenzoni

Le  Lundi 9 février 1998 : Arrestation de 13 personnes environ, Marcel Lorenzoni est interpellé par la DNAT pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste (Marcel Lorenzoni et  Maestracci Fabienne). Les enquêteurs n’ont pas pu trouver sur les lieux de perquisition tous les individus recherchés.

Selon les informations de l’époque cette arrestation étaient relatées ainsi : « Lundi 9 février au matin, une dizaine de personnes ont été interpellées par les policiers chargés de l’enquête sur l’assassinat du préfet de Corse, Claude Erignac. Les enquêteurs visent les membres d’un petit groupe nationaliste connu sous le nom de Sampieru. Ils n’excluent pas que ce groupe puisse avoir agi pour le compte de personnes liées à la mafia.

 

Le Lundi 9 Février 1998 : L’assassinat du préfet de Corse Claude Erignac a, en outre, été revendiqué lundi matin à Ajaccio dans un communiqué non signé mais authentifié, parvenu à la presse locale. Il l’est par la mention des références de fabrication du pistolet Beretta 9 mm. (l’assassinat est revendiqué par un groupe anonyme, qui mentionne en guise d’authentification l’utilisation d’une arme volée le 6 septembre 1997 à la gendarmerie de Pietrosella (Corse-du-Sud) (LIEN)

Le 10 février 1998 : Arrestation de 3 ou 5 personnes environ dont une perquisition chez les Lorenzoni.  Trois autres personnes ont été interpellées, tôt dans la matinée, par les policiers du Raid. L’une à Bastia, les deux autres à Porticcio. Leur arrestation porte à quatorze le nombre de personnes gardées à vue depuis le premier coup de filet la veille. Aucune ne serait directement impliquée dans l’attentat. Deux militants nationalistes interpellés la veille ont, néanmoins, été transférés à Paris par avion militaire. Le plus connu est Marcel Lorenzoni, Lorenzoni est toujours suspecté de liens avec le mouvement « Sampieru », celui qui avait revendiqué la prise d’otages pendant laquelle fut volé le pistolet qui a tué le préfet. Des pains de plastic et des armes à feu auraient été saisis à son domicile. Parallèlement, les enquêteurs poursuivent leurs investigations autour des « dossiers sensibles » traités par Claude Erignac.

Le 10 février 1998 : Transfert à Paris de deux Nationalistes

Le 11 février : 40 000 Corses manifestent à Ajaccio et Bastia à l’initiative du  » manifeste des femmes pour la vie « 

Le 12 Février 1998 : Un troisième militant nationaliste, Paul Poggi, a été transféré à Paris. Il a rejoint Marcel Lorenzoni et Paul-Dominique Bozzi dans les locaux de la Direction centrale de la police judiciaire. En revanche, les huit personnes gardées à vue à Ajaccio ont été remises en liberté. Par ailleurs, un autre Corse, Jean-François Antonietti, 29 ans, a été mis en examen et écroué à Ajaccio pour détention d’arme et association de malfaiteurs

Le 13 février 1998 : Mise en Examen de Marcel Lorenzoni, Paul Dominique Bozzi et de Paul Poggi et déportation à Paris.

Le 13 février : le préfet Bonnet est installé au Palais Lantivy. Chevènement veut mettre un terme «aux appétits semi-mafieux ». C’est la mission de Bernard Bonnet, préfet de Corse, installé  par Jean-Pierre Chevènement, sept jours après l’assassinat de Claude Erignac. Le nouveau représentant de l’Etat examine les lourds dossiers de son prédécesseur.

13 février : Le ministre de l’Intérieur a installé à Ajaccio le nouveau préfet de Corse, Bernard Bonnet, qui a affirmé sa « détermination ». Mais, déjà, Max Simeoni, l’un des leaders de l’Union du peuple corse, s’est dressé contre le « militant jacobin extrémiste » que serait, selon-lui, le nouveau préfet.

14 février : Le frère et des amis indépendantistes de Marcel Lorenzoni, l’un des trois militants nationalistes corses écroués la semaine dernière à Paris, ont condamné, à Ajaccio, l’assassinat du préfet Erignac et ont décidé de poursuivre ceux qui l’ont présenté, notamment dans la presse, comme l’un des suspects de cette action terroriste.

17 février : Quatre interpellations on eu lieu, dans la matinée, parmi les proches de Marcel Lorenzoni.

18 février : Les quatre personnes interpellées la veille ont été remises en liberté à Ajaccio.

19 février : Trois personnes ont été interpellées dans les milieux proches de Lorenzoni. Deux semaines après l’assassinat du préfet Erignac, l’enquête progresse difficilement.

MARS 1998

Le 3 Mars 1998 : Les douaniers de corse refusent de prendre part aux contrôles routiers demandés par le préfet Bonnet.

Le 3 Mars : L’Assemblée nationale, unanime, a décidé de créer une commission d’enquête parlementaire sur l’utilisation des fonds public en Corse. A sa tête, le socialiste Jean Glavany.

Le 4 Mars 1998 : Six personnes  travaillant au quotidien U Ribombu (dont le rédacteur en chef et deux journalistes), organe de l’organisation A Cuncolta, ont été interpellées dans la matinée à Bastia. Les six personnes travaillant à l’hebdomadaire U Ribombu ont été remises en liberté dans la soirée. Après l’interpellation de Jean Nicolai, directeur du journal U Ribombu, et directeur général du SC Bastia, les footballeurs et les dirigeants du club de D1 ont manifesté sur la pelouse de Furiani. Le Sporting Club de Bastia n’a rien à voir avec la politique. « C’est une entreprise sportive. L’interpellation de notre directeur général porte une grave atteinte au club. C’est intolérable ».

Le 9 mars 1998 : Le Conseil de sécurité intérieure, réuni autour de Lionel Jospin, a décidé la création d’une « plate-forme interservices » en Corse pour lutter contre « la délinquance économique et financière » qui, selon Jean-Pierre Chevènement, ministre de l’Intérieur, a atteint « des proportions préoccupantes ».

Le 15 mars 1998 : Premier tour des élections régionales et cantonales.

Le 16 mars : Le Syndicat des travailleurs corses (STC), de tendance nationaliste, a bloqué l’aéroport d’Ajaccio et le dépôt pétrolier du Vazzio, non loin de la ville. cette action intervient dans le conflit qui oppose, depuis cinq semaines, les syndicats du secteur santé à leur ministère de tutelle au sujet du taux directeur de l’enveloppe régionale de santé, jugée trop faible.

Le 19 mars 1998 : Sept inspecteurs de l’Inspection générale des finances, venus de Paris, passent au crible, depuis la matinée, les comptes et documents du Crédit agricole de la Corse, au siège de la Caisse régionale, à Ajaccio. Ils agissent sur ordonnance du président du tribunal de grande instance d’Ajaccio. Le Crédit agricole corse figure sur une liste « d’investigations approfondies » proposée, le 15 octobre, par l’ancien préfet de police Gérard Bougrier.

22 mars : Deuxième tour des élections régionales : majorité absolue aux listes de droite. 21 élus RPR emmenés par Jean Baggioni (37 % des voix), 5 divers droite (10,8 %), 16 Gauche plurielle emmenés par Emile Zuccarelli (33,2 %), 4 divers gauche (9,1 %) et 5 Régionalistes (9,8 %). Participation de 70 %

Le 24 Mars 1998 : 4/6 des militants CGT et STC mis en Examen.

Le 26 Mars 1998 : Interpellation de deux frères et de la Compagne de Marcel Lorenzoni (Fabienne Maestracci)

Le 28 Mars 1998 : Maurice Lorenzoni a été mis en examen le 28 mars pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste. Maurice Lorenzoni a été mis en examen le 28 mars pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste. Selon son avocat, Me Lucien Felli, les policiers n’avaient pourtant découvert à son domicile qu’une coupure de presse présentant l’organigramme des mouvements nationalistes corse et le « manuel du militant nationaliste », un petit livre distribué sous le manteau en Corse depuis une quinzaine d’années.

Le 30 mars 1998 : La Haute-Corse a basculé à gauche. Paul Giacobbi, membre du Parti radical de gauche a créé la surprise. Il a devancé d’une voix (14) le candidat RPR Jean Raffali que présentait la droite à la place du président sortant, Paul Natali (DVD) qui n’avait pas réussi à faire l’union des quinze conseillers de droite (1 UDF, 7 RPR, 7 DVD). Giacobbi a été élu au troisième tour, grâce à deux bulletins nuls, qui ont manqué à la droite.

Le 31 Mars 1998 : Interpellations à Purti vechju et AIACCIU de cinq militants Cuncolta (affaire attentat 96). Ces interpellations, qui n’auraient pas de lien direct avec l’assassinat du préfet Claude Erignac, suscitent une certaine agitation dans les milieux nationalistes. D’eux d’entre elles ont été transférées à Paris pour être entendus par les juges antiterroristes. L’un des deux est un réfugié politique basque, ancien responsable des finances de l’ETA.

Le 31 Mars 1998 : Interpellations de 6 personnes après la veghja suite interpellation de la journée.

En mars 1998  : les élections territoriales sont annulées

AVRIL 1998

Le 01 avril 1998 : Interpellation de Louis Pierantoni (Affaire Attentat de Bastia 07/96)

Le 03 avril 1998 : 5 personnes interpellées le 31/03/98 ont été transféré à Paris

Le 04 avril 1998 : 4 des 5 interpellées mis en examen, 3 des 5 interpellées ont été écroués et 1 mis en liberté. Quatre nationalistes du mouvement A Cuncolta Naziunalista, interpellés le 31 mars à Ajaccio, ont été mis en examen à Paris pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste ». Trois d’entre eux ont été écroués. On leur reproche d’avoir entretenu des relations étroites avec les auteurs présumés d’une série d’attentats.

Le 4 avril 1998 : Le procureur de la République d’Ajaccio a ouvert une information judiciaire contre la Caisse du Crédit agricole de la Corse pour « escroqueries », « détournements de fonds publics », « faux et  usages de faux », « complicités en matière de faux et usages de faux » et « abus de biens sociaux ».

Le 9 avril 1998 : Le ministère de l’Intérieur prend très au sérieux des menaces de mort reçues, début avril, tant par la ministre de la Justice, Elisabeth Guigou, que par le nouveau préfet de Corse, Bernard Bonnet.

Le 9 Avril 1998 :  « Des prêts importants » accordés par le Crédit agricole de Corse n’ont jamais été remboursés, a confirmé le ministre des Finances, Dominique Strauss-Kahn.

Le 10 avril 1998 : Des inspecteurs généraux des Finances, encadrés de gendarmes, ont investi la Direction départementale de l’agriculture (DDA) de Haute-Corse, à Bastia.

Dans nuit du 12 au 13 avril 1998 : Un attentat à l’explosif a été commis vers 5h30 contre une Mercedes sur le parking d’une résidence non loin du centre-ville d’Ajaccio. Il n’y a pas eu de blessés.

Le 15 avril 1998 : Le gouvernement a nommé un nouveau préfet en Haute-Corse, Bernard Lemaire, et un nouveau patron pour le SRPJ d’Ajaccio, Frédéric Veaux. D’autres nominations vont intervenir dans la justice.

Le 21 avril 1998 : Interpellations de 10 militants proche d’A Cuncolta. Dix personnes proches du mouvement Cuncolta Naziunalista ont été interpellées à Bastia. Plusieurs d’entre elles appartiendraient à Bastia Securita, une entreprise de convoyage de fonds. Quatre ont été relâchées en début d’après-midi.

Le 22 avril 1998 : Remise en liberté de 4 des 10 du 21/04/98

Le 23 avril 1998 : Transfert de 2 personnes vers paris (des 10 du 21/04/98) et libération des derniers.

Le 23 avril 1998 : Arrestation de deux personnes dont 1 à Patrimonio. Deux personnes proches du MPA ont été interpellées vers Bastia sur commission rogatoire du juge Bruguière dans le cadre de l’enquête sur le meurtre du préfet Erignac.

24 avril 1998 : Remise en liberté d’un interpellé du 23/04/98, l’autre est toujours entendu.

Le 27 avril 1998 : M. Démétrius Dragacci, directeur du SRPJ d’Ajaccio quitte l’île, est remplacé par M. Veaux

MAI 1998

cuncoltanaziunalista

En Mai 1998 : A Cuncolta naziunalista change de nom et devient A Cuncolta indipendentista

cuncoltaindipendentista

Le 1er Mai 1998 : Un atelier d’armes et un véritable arsenal ont été découverts dans le cadre de l’opération « Kalach 67 » respectivement en Corse et en région parisienne. L’enquête de la gendarmerie partie de Strasbourg pourrait maintenant se tourner vers les fournisseurs étrangers.

Le 4 Mai 1998 : Les enquêtes sur les malversations financières s’intensifient sur l’île. Une information judiciaire est ouverte sur la caisse régionale qui affiche un trou de 900 millions de francs. Une information judiciaire a été ouverte. Les policiers ont saisi, 2,5 tonnes de documents, portant sur 10 ans de mouvements quotidiens.

Le 4 Mais 1998 : Dans le même Transall qui transportait les documents saisis à la Caisse régionale du Crédit agricole de Corse, quatre militants nationalistes s’envolaient également vers Paris. Trois d’entre eux, Paul Istria, Jean-Luc Ottavi et Olivier Sauli, ont été écroués  dans la capitale après avoir été mis en examen pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste » par le juge Gilbert Thiel.  Ces hommes, militants déclarés du mouvement A Cuncolta Naziunalista, avaient été transférés d’Ajaccio la veille au soir en compagnie de Jean-Michel Emmanuelli, directeur-général de l’hebdomadaire « Le Journal de La Corse ». Ce dernier, également mis en examen, a été laissé en liberté sous contrôle judiciaire. La justice les soupçonne d’avoir entretenu des relations étroites avec les auteurs présumés, déjà mis en examen et écroués, d’une série d’attentats perpétrés en septembre 1996 contre des bureaux de poste de la région d’Ajaccio, ou lors de « nuits bleues », en novembre 1996 et février 1997.

Le 4 Mai 1998 : Le procureur de la République d’Ajaccio a ouvert, une information judiciaire pour violation du secret de l’instruction à la suite de la diffusion par plusieurs médias d’un rapport de l’inspection générale des Finances sur des prêts accordés par le Crédit agricole de la Corse.

Le 08 Mai 1998 : Un attentat a endommagé dans la nuit de jeudi à vendredi à Afa (Corse-du-Sud), l’appartement d’un des responsables du projet de création d’un parc marin dans les Bouches de Bonifacio, un espace naturel remarquable. L’attentat, qui n’a pas fait de blessé, n’a pas été revendiqué. Il a été condamné dans la journée par plusieurs associations écologistes.

Le 8 mai 1998 :  Attentat contre le conseil régional de Provence-Alpes-Côte-d’Azur à Marseille. Une charge explosive de 2 à 3 kg avait explosé dans la soirée sans faire de blessé.

Dans la nuit du 8 Mai 1998 au 9 Mai 1998 : 3 personnes interpellés en flag. Quelques heures après l’attentat de Marseille, un commando de trois jeunes gens, encagoulés et gantés sur le point de commettre un attentat, a été interpellé, vers 03H00 à Ajaccio, à proximité d’une agence du Crédit Agricole. Deux d’entre eux sont connus des services de police. Les trois hommes, âgés de 18, 22 et 26 ans, étaient en possession de 150 grammes de dynamite, d’un détonateur pyrotechnique et de 21 cm de mèche lente. Ils ne se réclament, selon les enquêteurs, d’aucune organisation nationaliste. Ils ont été placés en garde à vue à Ajaccio ainsi que le chauffeur du véhicule qui les transportait, puis transférés vers Paris

Le 12 Mai 1998 : Dans un texte authentifié parvenu à l’AFP de Bastia, le mouvement clandestin FLNC CANAL HISTORIQUE  a revendiqué l’attentat qui a endommagé, vendredi soir, le Conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur à Marseille. « Nous reprenons aujourd’hui le fil de notre combat », prévient le FLNC Canal Historique qui explique avoir respecté une « période d’observation de trois mois » à la suite de l’assassinat du préfet, le 6 février à Ajaccio. L’organisation clandestine avait fermement condamné cet assassinat.

Le 12 Mai 1998 : Trois personnes, dont deux ont été relâchées, ont été interpellées à Ajaccio dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat du préfet Claude Erignac et de celle sur une tentative d’attentat vendredi soir dans l’île. Un militant nationaliste restait en garde à vue hier soir.

Le 15 Mai 1998 : Michel Valentini et son épouse interpellés. Le président de la chambre régionale d’agriculture de la Corse, Michel Valentini, et son épouse ont été interpellés par les gendarmes, ce matin à leur domicile à Bastia, dans le cadre de l’enquête sur des prêts abusifs accordés par le Crédit agricole. Le couple Valentini a été immédiatement transféré à Ajaccio et placé en garde à vue. Il a été entendu toute la journée par les gendarmes chargés de l’enquête. Les auditions se poursuivaient. Dans le cadre de ce dossier, une information contre X avait été ouverte en avril par le procureur de la République de Corse-du-Sud, Jacques Dallest, pour « escroqueries, détournements de fonds publics, faux et usages de faux, complicités en matière de faux et usages de faux et abus de bien sociaux ».  Dans un rapport de l’inspection générale des finances demandé en mars par le ministère de l’Économie et des Finances, Michel Valentini apparaît aux côtés d’une quarantaine d’autres personnalité de l’île parmi les bénéficiaires de prêts indûment attribués. Selon le rapport, le président de la chambre régionale d’agriculture, ancien élu DVD à l’assemblée de Corse, aurait disposé d’une quinzaine de prêts du Crédit Agricole portant sur 14,8 millions de francs de versements, dont 2,2 MF d’impayés et 7,4 MF de dettes.  En outre, M. Valentini a contracté au nom de son épouse un encours de 7 MF de dettes au Crédit Agricole. Mais selon le rapport, Mme Valentini n’est pas agricultrice. D’origine brésilienne, elle a été gérante d’un bar à Bastia jusqu’en 1995. Le rapport révèle encore qu’« un prêt ayant fait l’objet de mesures publiques d’aides au désendettement lui a servi à financer l’acquisition d’un véhicule 4X4 de marque Mercedes ».  Ce contrôle de la caisse régionale du Crédit Agricole par l’Inspection générale des finances et l’Inspection générale de l’agriculture avait été requis courant mars par le ministère de l’Économie et des Finances. Dans cette enquête, près de 2,5 tonnes de documents ont été saisis au Crédit Agricole à Ajaccio et sont actuellement épluchés par des militaires du Service des opérations de la Direction de la gendarmerie à Paris qui rendront le résultats de leurs travaux avant fin mai.  A la suite de la publication d’extraits du rapport de l’inspection générale, Michel Valentini, qui fut dans les années 80 secrétaire général de la Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles (FDSEA) de Haute-Corse, avait, en milieu de semaine, vivement contesté les accusations portées contre lui.

Dans la nuit du 15 au 16 Mai 1998 : Attentat perpétré dans la nuit du 15 au 16 mai contre les locaux de la police municipale à Aix-en-Provence. Action dédiée aux 25 prisonniers politiques corses ». Une charge de deux kg avait dévasté une partie des bureaux.

Le 16 Mai 1998 :  Les gardes à vue du président de la chambre régionale d’agriculture de la Corse, Michel Valentini, et de son épouse, interpellés vendredi dans le cadre de l’enquête sur des prêts abusifs accordés par le Crédit agricole, ont été prolongées hier de vingt-quatre heures. Le couple Valentini devrait être présenté aujourd’hui au parquet d’Ajaccio.

Le 16 Mai 1998 : Une quarantaine de bungalows édifiés illégalement par l’Assemblée territoriale en bord de mer, à Poggio Mezzana, au sud de Bastia, ont été détruits. Et cela, en présence du préfet Bonnet.  La démolition de constructions touristiques illégales sur la commune de Poggio Mezzana, au sud de Bastia, a commencé ce matin en présence du préfet de Haute-Corse. « L’Etat a décidé de l’exécution forcée d’un arrêt de la Cour de cassation en date du 15 octobre 1997 qui devait être appliqué avant le 15 mai » sur une partie du complexe touristique Alba Serena, aménagé il y a une quinzaine d’années par le promoteur corse Paul Semidei. Quarante bungalows, un chapiteau et divers équipements, dont un restaurant et des cours de tennis, édifiés sans permis dans la bande littorale de 100 mètres seront réduits en gravats. Le terrain devra retrouver sa végétation initiale.

Le 17 Mai 1998 : Le président de la chambre régionale d’agriculture Michel Valentini, a été mise en examen à Ajaccio et écrouée dans le cadre de l’enquête menée par les gendarmes sur les prêts abusifs accordés dans l’île par le Crédit agricole. Son épouse a connu le même traitement.

Le 19 Mai 1998 : Le FLNC-Canal historique, a revendiqué à Bastia l’attentat qui a visé samedi les locaux de la police municipale à Aix-en-Provence dans un communiqué authentifié. Le mouvement clandestin, bras armé de l’organisation A Cuncolta Naziunalista, y revendique l’ouverture d’un dialogue avec l’Etat Français.

Le 19 Mai 1998 : Par ailleurs, cinq personnes, interpellées le matin, à Bastia, dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat du préfet de Corse, Claude Erignac ont été relâchées dans l’après-midi. Aucune charge n’a été retenue contre elles.

Le 21 Mai 1998 : Les activités de la Société d’aménagement foncier et d’établissement rural (SAFER) de Corse seront suspendues, à partir du 23 mai, par le ministère de l’Agriculture qui met en cause sa gestion. Deux conditions ont été posées à une reprise des activités de la SAFER: le départ de son directeur, Philippe de Casalta, et l’établissement d’un plan de redressement «crédible» afin de rétablir une situation financière préoccupante.

Le 25 Mai 1998 : Sept proches du nationaliste corse Marcel Lorenzoni, écroué à Paris après l’assassinat du préfet Claude Erignac le 6 février, ont entamé  une grève de la faim à l’église Saint-Roch d’Ajaccio, pour protester contre les conditions de son incarcération. Depuis le 30 avril Marcel Lorenzoni observe une « grève de la faim totale » en prison après avoir « déclaré solennellement n’avoir rien à voir avec le meurtre du préfet Erignac ».

Le 26 Mai 1998 : Le directeur de l’hôpital de Bonifacio, Jean-Marc Ciabrini a été placé en garde à vue après-midi dans les locaux de la gendarmerie de cette ville. Il avait été suspendu de ses fonctions mercredi dernier après la constatation de graves « irrégularités » et de « légèretés » dans sa gestion, relevées dans une lettre d’observations définitives de la chambre régionale des comptes.

Dans la nuit du 28 au 29 mai 1998 : Un attentat à l’explosif a visé l’institut universitaire de formation des maîtres, à Corte. La charge, de moyenne puissance, a explosé vers 2h15, provoquant des dégâts assez importants. L’attentat n’a pas été revendiqué.

Le 29 Mai 1998 :  Paul Grimaldi, le lieutenant de Jean-Louis Fargette – le caïd varois tué en Italie en 1993 – et son frère Robert Fargette, alias Bert, ont affirmé, hier qu’ils étaient totalement étrangers à l’assassinat de Yann Piat. L’allure fière, le regard noir, la barbe taillée avec soin, Paul Grimaldi, 47 ans, exploitant agricole en Corse, n’a rien à dire spontanément sur la mort de Yann Piat, le 25 février 1994.

JUIN 1998

1er Juin 1998  : le GPS est créé

Le 02 Juin 1998 : 7 personnes interpellés en haute Corse

Le 3 Juin 1998 : 6 personnes interpellées en plaine. Six nouvelles interpellations en Haute-Corse Six personnes qui occuperaient des postes à responsabilités dans les agences du Crédit agricole d’Aléria et de Ghisonaccia ont été interpellées en Haute-Corse et placées en garde à vue à Bastia.

Le 3 juin 1998 : Le gouvernement a pris un décret qui lui donne les moyens de renforcer les pouvoirs du préfet de Corse, « en cas de crise menaçant l’ordre public, nécessitant la mise en œuvre de moyens exceptionnels et affectant plusieurs départements ». Le préfet de Corse est ainsi assimilé aux préfets des zones de défense (créé en 1996).

le 04 juin 1998 : Interpellations de mardi : Six personnes toujours en garde à vue à Paris, Les six personnes transférées à Paris mardi étaient toujours en garde à vue, hier soir, dans les locaux de la 6è DCPJ. Aucune d’elles n’avait encore été ni relâchée, ni présentée à un juge d’instruction. Le responsable d’un syndicat agricole, un administrateur de la caisse locale du Crédit agricole de Ghisonaccia et un agriculteur (ainsi que leurs épouses) avaient été interpellées dans la plaine orientale, à leur domicile, par les policiers de la 6e DCP- et le GIPN. Ils avaient été transférés immédiatement, à Paris, Depuis la base militaire aérienne de Solenzara. Les policiers avaient agi sur commission rogatoire des juges anti-terroristes Bruguière, Thiel et Le Vert pour « association de malfaiteurs », après la mise en examen du militant nationaliste Marcel Lorenzoni, le 13 février. Bien qu’aucun « lien avéré » ne soit établi entre le dossier Lorenzoni et l’assassinat du préfet Erignac – qui fait l’objet d’une procédure distincte – les enquêteurs estiment que c’est dans la filière des nationalistes « historiques » évoluant dans le milieu agricole que pourrait se trouver la clé de l’affaire.

Le 04 Juin 1998 : Jean Michel Simon et Jean Marc Poggi (A.N.C) condamnés.

Le 06 Juin 1998 : Roger Simoni, François Simoni et Simon Fazi écroués à Paris. Trois des six personnes interpellées mardi dans les milieux agricoles de la plaine orientale corse ont été mises en examen et écrouées  à Paris pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste ».

Le 8 Juin 1998 : Le ministre de la Justice, Elisabeth Guigou, a présidé à Bastia l’audience solennelle d’installation du nouveau procureur général, Bernard Legras et nouvel avocat général Pierre-Yves Radiguet.

Le mardi 09 Juin 1998 : 6 proches de Corsica Viva Interpellé. Plusieurs personnes proches des milieux nationalistes ont été interpellées en Corse-du-Sud, dans le cadre d’une procédure incidente à l’enquête sur l’assassinat du préfet de Corse Claude Erignac. Elles seraient proches du mouvement Corsica Viva, apparu en 1995 à la suite des scissions entre les courants nationalistes. Un premier coup de filet, mardi matin, a permis l’interpellation de six personnes dans la région d’Ajaccio et Figari (Corse-du-sud). Parmi elles, figuraient deux femmes, qui avaient été remises en liberté mercredi 10 Juin 1998 et jeudi 11 Juin 1998.

Le Mardi 9 Juin 1998 : Interpellation, mardi matin près de Folelli, dans le cadre de l’enquête sur le meurtre de Pierre-Jean Tonelli, le 23 décembre dernier. Les militaires ont agi sur commission rogatoire du juge Rose-May Spazzola qui est en charge du dossier.

Le 10 juin 1998 : Une dizaine de personnes, soupçonnées d’être de la mouvance nationaliste, ont été interpellées dans la matinée à Marseille et à Aix-en-Provence, dans le cadre de l’enquête sur le plasticage, le 8 mai, de l’hôtel de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, à Marseille.

Le 10 juin 1998 : A Bastia, une vingtaine d’inspecteurs du ministère des Finances ont investi la Chambre d’agriculture de Haute-Corse, au titre du dossier sur les détournements de fonds publics liés au Crédit agricole de l’île.

Le Jeudi 11 Juin 1998 : Don Trajan Culioli interpellé. Un des ancien dirigeant du mouvement nationaliste corse, Corsica Viva, a été interpellé à Aléria et placé en garde à vue dans les locaux du SRPJ d’Ajaccio. Il est entendu dans le cadre d’un dossier sur un attentat revendiqué par le FLNC qui avait visé un camp de vacances en Corse du sud en janvier 1997. Six personnes, proches de Corsica Vica, avaient été interpellées mardi dans le cadre de ce dossier. Quatre d’entre elles étaient toujours en garde à vue à Ajaccio.

Le 11 Juin 1998 : Philippe de Casalta, directeur de la Société d’aménagement foncier et rural (Safer) de Corse, également directeur de la chambre d’agriculture de Haute-Corse, a quitté ses fonctions. Le ministère de l’Agriculture avait jugé que sa double casquette était illégale.

Le 11 Juin 1998 : Les quatre personnes qui étaient toujours gardées à vue dans les locaux de la gendarmerie de Bastia ont été relâchées, après la période légale de 48 heures. Elles avaient été interpellées, mardi matin près de Folelli, dans le cadre de l’enquête sur le meurtre de Pierre-Jean Tonelli, le 23 décembre dernier. Les militaires ont agi sur commission rogatoire du juge Rose-May Spazzola qui est en charge du dossier.

Le 11 Juin 1998 : Une maison inoccupée appartenant au général en retraite Jean-Baptiste Casabianca, actuel directeur du golf de Sperone (Corse-du-Sud), a été entièrement détruite par un attentat dans la nuit de mercredi  à Jeudi. La charge utilisée a été évaluée à 5 kilos. L’attentat n’a pas été revendiqué mais les enquêteurs privilégient la piste nationaliste. Complexe luxueux, accueillant des touristes étrangers fortunés, le golf de Sperone, près de Bonifacio, a déjà été la cible directe d’attentats commis par des nationalistes. Le personnel de Sperone solidaire : Nous assurons de notre soutien Monsieur Jean-Baptiste Casabianca, son épouse et ses enfants dont la maison familiale vient d’être détruite par un attentat. Un profond sentiment de dégoût nous anime devant cette nouvelle dérive remettant en question les valeurs morales et le respect familial dont la Corse pouvait s’enorgueillir. Les vieilles pierres de nos beaux villages corses habitées de l’âme de nos anciens sont bien tristes aujourd’hui « .

Le Vendredi 12 Juin 1998 : 3 agriculteurs interpellés à Ghisonnaccia. sur les cinq personnes qui ont été interpellées vendredi dans la région de Bastia, en Haute-Corse, en liaison avec l’arrestation en février dernier du nationaliste Marcel Lorenzoni. Les perquisitions ont notamment permis la découverte d’armes, a précisé un porte-parole de la police. Parallèlement, une perquisition a été effectuée dans la matinée au siège de l’Office de développement agricole et rural de Corse (Odarc) de Bastia. Marcel Lorenzoni a été arrêté trois jours après l’assassinat du préfet Claude Erignac, abattu le 6 février en pleine rue à Ajaccio. Il a été écroué pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste. L’enquête n’a pas pu établir jusqu’à présent son implication dans l’attentat contre le préfet Erignac. Les policiers, qui privilégient la piste « nationaliste agricole », ont multiplié les interpellations et perquisitions dans cette mouvance. Le week-end dernier, trois personnes ont été mises en examen à Paris. Les auditions de deux d’entre eux – Roger Simoni et Simon Fazi, proches de Lorenzoni – seraient à l’origine de l’opération de vendredi. Par ailleurs, des inspecteurs généraux des Finances et de l’Agriculture poursuivent depuis mercredi leurs investigations dans les locaux de la Chambre départementale d’agriculture de Haute-Corse. Son président, Michel Valentini, a été écroué le 17 mai pour escroquerie et tentative de détournements de fonds au préjudice du Crédit agricole. Jeudi soir, le conseil d’administration de la Société d’aménagement foncier et rural (Safer) a mis fin aux fonctions de Philippe de Casalta, son directeur, également responsable de la Chambre d’agriculture. Cette décision intervient après la décision du ministère de l’Agriculture de suspendre toutes les activités de la Safer. Un plan de redressement de cette société, dont le déficit est d’environ 15 millions de FF, devra être élaboré dans les deux mois

Le Vendredi 12 Juin 1998 : Un militant nationaliste (Don Trajan Culioli) corse proche du mouvement Corsica viva, interpellé en début de semaine à Ajaccio, a été transféré à Paris à l’issue de sa garde à vue vendredi soir

Le Vendredi 12 Juin : 4 personnes interpellés en même Temps que Don Trajan Culioli dans le cadre de ma même affaire ont été relâchées sans aucune charge ne soit retenue contre eux.

Le 13 Juin 1998 : Don Trajan Mis en examen. Don Trajan Culioli, ex-dirigeant du mouvement nationaliste corse Corsica viva, a été mis en examen et écroué samedi à Paris dans le cadre de l’enquête sur un attentat à l’explosif commis le 12 janvier 1997.  Il est soupçonné par le juge antiterroriste Gilbert Thiel d’avoir participé au raid sur le village de vacances de Pinarello, sur la commune Sainte-Lucie de Porto-Vecchio (Corse-du-Sud). Un commando d’une vingtaine d’hommes armés avait neutralisé le gardien et sa famille avant de faire exploser quatre villas. L’attentat avait été revendiqué par le « nouveau » FLNC, créé en mai 1996 et considéré comme la branche armée du mouvement Corsica Viva. Il s’agissait de sa première « action militaire ». Le village de vacances appartient à un entrepreneur italien, dont les biens avaient déjà été visés par plusieurs attentats en 1992, 1993 et 1994, revendiqués alors par le FLNC-Canal historique. Don Trajan Culioli, arrêté en début de semaine près d’Ajaccio, est poursuivi pour « association de malfaiteurs, dégradation volontaire par explosifs, séquestration et reconstitution de ligue dissoute » le tout « en relation avec une entreprise terroriste ». Quatre autres personnes arrêtées en Corse dans la même affaire ont été remises en liberté vendredi sans qu’aucune charge soit retenue contre elles.

Le Samedi 13 Juin 1998 : Les principaux cadres du mouvement nationaliste corse A Cuncolta Naziunalista, réunis en assemblée générale dans l’après-midi à Ajaccio, ont décidé de le rebaptiser en A Cuncolta Indipendentista. « Notre option pour l’indépendance est claire. Nous ne l’avions pas assez affirmée précédemment. Nous allons oeuvrer pour que ce concept soit admis comme solution pour la Corse. Il faut rendre au peuple corse ses droits et sa souveraineté », a dit Charles Pieri.

Le 16 Juin 1998 : Paris : cinq ans dont trois ferme requis contre Stéphane Pierantoni. Cinq ans de prison, dont trois ferme, ont été requis, hier, contre un militant nationaliste, Stéphane Pierantoni, 30 ans, qui comparaissait devant la 12e chambre du tribunal correctionnel de Paris pour participation à une association de malfaiteurs terroriste. Avec lui, devait comparaître Etienne Lovisi, 39 ans, mais ce dernier est en fuite et devrait être jugé par défaut bien que le substitut Irène Stoller, qui dirige la section antiterroriste du parquet de Paris, n’ait pas réclamé de peine à son encontre. Le tribunal, présidé par M. Francis Bruty, doit rendre son jugement le 30 juin.

Le 16 Juin 1998: 5 interpellations. Cinq personnes ont été interpellées ce matin dans le cadre d’une affaire d’attentat contre le logement d’un policier qui s’était déroulé en 1997. Ces personnes ont été placées en garde à vue mais ne seraient considérées que comme des témoins dans cette affaire instruite par le juge Gilbert Thiel. Dans la nuit, trois d’entre elles avaient été remises en liberté. Deux étaient toujours entendues dans les locaux du commissariat. Aucune information n’a filtré sur l’intérêt de ces auditions pour les enquêteurs mais il semblerait qu’elles soient surtout destinées à  » fermer des portes  » comme on a coutume de dire en jargon judiciaire.

Le 17 Juin 1998 : 3 des 5 interpellés du 16/06/98 sont libérés.

Le 17 Juin 1998 : Une mise en examen est intervenue, dans le cadre du dossier du meurtre de Pierre-Jean Tonelli, le 23 décembre 97, à Folelli. René Celli, un homme d’une trentaine d’années, a été écroué à la maison d’arrêt de Borgo pour  » infraction à la législation sur les armes « . Peut-on considérer qu’il s’agit d’une affaire incidente ? Difficile à savoir. C’est la section de recherches de la gendarmerie d’Ajaccio qui est chargée du dossier. Des enquêteurs qui agissent sur commission rogatoire du juge bastiais Rosemay Spazzola. La semaine dernière, dans le cadre de cette affaire, huit personnes avaient été interpellées. Entendues en qualité de témoins, elles avaient presque toutes été relâchées au cours des jours suivants. Cependant, Patrick Paoli, un homme d’une trentaine d’années, avait été mis en examen dans le cadre d’une procédure incidente. Lors de son interpellation, une arme avait été saisie. Il avait été écroué jeudi, à la maison d’arrêt de Borgo.

Le Mercredi 17 Juin 1998 : Trois agriculteurs interpellés vendredi dans la région de Ghisonaccia (Haute-Corse), et transférées à Paris, ont été mis en examen mercredi pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste ». Ces trois personnes sont présentées comme des agriculteurs proches de Marcel Lorenzoni, incarcéré depuis février dans le cadre d’une affaire incidente à l’enquête sur l’assassinat du préfet de Corse, Claude Erignac. Elles auraient pris part à l’occupation des locaux de l’Office de développement agricole et rural de Corse (ODARC), en décembre 1997, et auraient, à cette occasion, falsifié une note confidentielle de l’ancien préfet de Police Gérard Bougrier, avant de la diffuser pour mettre en cause d’autres personnes que celles mentionnées dans la note originale.

Le Dimanche 21 Juin 1998 : Emile Mocchi, le maire (RPR) de Propriano, en Corse-du-sud, a été interpellé dimanche en milieu d’après-midi à son domicile par les inspecteurs du SRPJ d’Ajaccio et placé en garde à vue au commissariat d’Ajaccio. M. Mocchi a été interpellé dans le cadre d’une enquête sur une affaire financière concernant la commune de Propriano d’une part et l’une de ses entreprises d’autre part.. Emile Mocchi possède notamment des entreprises spécialisées dans le bâtiment (BTP) et dans les matériaux de construction.  Le maire de Propriano avait comparu vendredi devant le tribunal correctionnel d’Ajaccio, pour détournement de fonds public. Il était poursuivi dans le cadre d’un dossier portant sur l’utilisation d’une subvention de 68 000 F versée par l’Etat et qui devait financer une étude sur l’urbanisme et l’amélioration de l’habitat dans la commune.  Le préfet de région, Bernard Bonnet, avait saisi en mars le procureur de la République d’Ajaccio sur la base de l’article 40 du code de procédure pénale afin d’obtenir des éclaircissements sur l’utilisation de cette somme. Le procureur de la République avait estimé que, même s’il n’y avait pas eu d’enrichissement personnel, le délit était constitué et il a requis à l’encontre d’Emile Mocchi une peine de cinq mois de prison avec sursis et une amende de 20.000 francs. Le jugement a été mis en délibéré au 7 juillet. Une information judiciaire a été ouverte également il y a quelques semaines sur l’extension du port de plaisance de Propriano et une enquête des gendarmes est en cours portant sur l’implantation d’un grand supermarché dans la ville.

Le 21 Juin 1998 : Dix personnes ont été interpellées en Corse, lundi matin, dans le cadre de trois affaires différentes concernant un attentat, une procédure financière, et l’enquête sur l’assassinat du préfet de Corse Claude Erignac. Sept personnes présentées comme des militants nationalistes ont été appréhendées dans le cadre d’une commission rogatoire du juge parisien Gilbert Thiel, spécialisé dans les affaires de terrorisme. Il est en charge d’une information sur l’attentat en janvier 1997 de la mairie de Poggio-Marinaccio à 45 km au sud-ouest de Bastia. Par ailleurs, un client débiteur de la caisse régionale du Crédit Agricole de la Corse dont la gestion fait l’objet d’une information judiciaire concernant des prêts abusifs accordés à une quarantaine de personnalités de l’île, a été interpellé chez lui à Biguglia, près de Bastia, par les gendarmes chargés de l’enquête. Enfin, deux militants agricoles ont été également été interpellés près de Ghisonaccia par des policiers de la section nationale anti-terroriste (ex-6ème section de la Direction centrale de la police judiciaire). Ces deux personnes sont des proches du nationaliste Marcel Lorenzoni incarcéré pour détention illégale d’armes et association de malfaiteurs en relation avec des entreprises terroristes en marge de l’enquête sur l’assassinat du préfet Erignac.

Le 22 Juin 1998 : 5 agriculteurs interpellés dont deux transférés sur Paris (Responsable du Domaine de Pinia) (Interpellation d’un agriculteur cadre au Crédit Agricole/ 8 Personnes interpellées/la DNAT arrête Filidori pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste)

Le Lundi 22 Juin 1998 : Rappelons que le comité de défense des agriculteurs corses appelle à un rassemblement aujourd’hui lundi à 18 heures à Ghisonaccia devant le Crédit agricole, afin de protester contre les dernières arrestations dans les milieux agricoles. Dans un communiqué, le comité de défense des agriculteurs corses se dit  » indigné et écoeuré par l’attitude anti démocratique de l’Etat français.  » Il estime que  » Roger Simoni et son fils, Simon Fazi et leurs épouses sont écroués pour terrorisme sans le moindre indice probant, qu’ils n’ont pas de responsabilité dans la mort du préfet Erignac, et qu’ils n’ont rien à se reprocher ni au Crédit agricole ni ailleurs.  »

le Lundi 22 Juin 1998 : Arrestation de Joseph Barratier,  lundi matin à son domicile de Biguglia, près de Bastia (Haute-Corse).  Affaire Crédit agricole.

Le Lundi 22 Juin 1998 : La garde à vue d’Emile Mocchi, le maire (RPR) de Propriano, interpellé dimanche après-midi, a été prolongée de 24 heures. Il est entendu par les enquêteurs de la brigade financière du SRPJ d’Ajaccio dans le cadre d’une information judiciaire sur les conditions de l’extension du port de plaisance de Propriano. L’information judiciaire contre X a été ouverte le 8 avril par le procureur de la République d’Ajaccio, Jacques Dallest, pour « favoritisme, escroquerie, complicité, recel, faux et usage ». Plusieurs autres personnes, ne faisant pas partie de l’équipe municipale, sont également entendues.

Le Mardi 23 Juin 1998 : Le maire RPR de Propriano a été mis en examen à Ajaccio pour favoritisme et prise illégale d’intérêts dans le cadre d’une enquête portant sur les conditions de l’extension du port de plaisance de sa commune.  Emile Mocchi, 69 ans, a été laissé en liberté par le juge Guary et placé sous contrôle judiciaire avec paiement d’une caution de 400 000 francs et interdiction de rencontrer certaines personnes. Deux autres personnes, dont une à Paris, sont toujours  en garde à vue dans le cadre de ce dossier et devraient être présentées aujourd’hui au Parquet.  Maire depuis 1971, élu à l’assemblée territoriale de Corse en mars après avoir mené campagne auprès de Paul Natali, ce personnage influent de la vie politique de Corse-du-Sud a été entendu dans le cadre de l’information judiciaire contre X ouverte le 8 avril par le procureur de la République d’Ajaccio pour « favoritisme, escroquerie, complicité, recel, faux et usage ».  Les poursuites engagées contre Emile Mocchi, proche de Charles Pasqua et de Maurice Ulrich qui fut en charge du dossier corse à l’Elysée après l’élection de Jacques Chirac, porteraient notamment sur des contrats passés entre des sociétés dans lesquelles il possède des parts et les entreprises en charge du marché, selon son avocat.

Le Mardi 23 Juin 1998 : Treize personnes étaient toujours en garde à vue hier dans le cadre d’autres dossiers corses. Dix personnes sont toujours entendues par les gendarmes à Bastia et à Calvi à propos d’un attentat commis en janvier 1997 contre la mairie de Poggio-Marinaccio. Présentées comme des nationalistes, elles ont été appréhendées dans le cadre d’une commission rogatoire du juge parisien Gilbert Thiel. Des militants de la Cunculta Indipendentista se sont réunis devant les grilles du groupement de gendarmerie de la Haute-Corse à Montesoro, au sud de Bastia. Ils ont ainsi condamné  » la vague d’arrestations qui touche une fois de plus nos militants « . Ils rappellent  » aux jusqu’au-boutistes de la répression qu’elle ne saurait régler un problème qui n’est que politique. Reculer pour mieux sauter semble être la position du gouvernement actuel qui a décidé d’intimider tout un peuple. C’est mal connaître le peuple corse et sa capacité de résistance forgée par deux mille ans d’histoire « .

Le Mardi 23 Juin 1998 : Lionel Jospin a réaffirmé mardi sa détermination à « engager tous les moyens nécessaires pour assurer le respect de la loi en Corse », et a promis dans le même temps un programme de développement pour l’île. Lors des questions d’actualité à l’Assemblée, le Premier ministre a souligné que l’adhésion de la population corse était nécessaire à l’effort d’assainissement entrepris depuis l’assassinat du préfet Claude Erignac, le 6 février à Ajaccio. « La population Corse doit être consciente (…) que le retour à la norme du droit est la condition même d’un véritable développement économique et social dans l’île », a-t-il dit. La préparation du prochain contrat de plan entre la collectivité de Corse et l’Etat, qui commencera dans les prochaines semaines, « peut constituer l’occasion de bâtir avec l’île un véritable programme de développement », a-t-il estimé. « Il y a un an », lors de la déclaration de politique générale, « j’ai proposé (…) aux Français un pacte républicain et un pacte de développement et de solidarité », a ajouté Lionel Jospin. « Pour l’un comme pour l’autre, les Corses savent qu’ils peuvent compter sur le gouvernement: il agit sans passion, il agit sans faiblesse, et il agira dans la durée. »

Le Mardi 23 Juin 1998 : L’association Patriottu donnait une conférence de presse à Ajaccio, dans les locaux de la Cuncolta. Par son porte-parole, Olivier Sauli, elle voulait prendre à témoin l’opinion publique sur  » la déliquescence de certains comportements policiers qui s’affirment de plus en plus autoritaires « . Objet de cette dénonciation : l’interpellation (la cinquième) d’une adhérente de l’association, Marie-Hélène Mugnaï mais surtout les conditions – présente elle-même hier – dans lesquelles cette interpellation s’est déroulée.  » En matière de lutte antiterroriste « , dit Olivier Sauli,  » il ne faut point omettre que l’instruction se fait toujours à charge, jamais à décharge, ne laissant aucune place à la présomption d’innocence « .  Dans ces conditions, selon Patriottu, certains policiers se croiraient autorisés à des écarts de conduite dans la gestion des gardes à vue. Ainsi, Marie-Hélène Mugnaï a été tutoyée lors de son interrogatoire. De plus, le fait qu’elle soit sujette à des crises de spasmophilie n’a pas été pris en compte.  » Il a fallu le diagnostic du docteur Marcaggi, habilité à suivre les personnes en garde à vue, pour que soit prise la décision de l’hospitaliser rapidement « . En clinique, elle a été menottée à son lit. Un certificat médical – illustré par des photos présentées par l’association – atteste de contusions et d’hématomes divers, mais aussi d’un  » choc émotionnel important « .

Le Mardi 23 Juin 1998 : L’enquête relative à l’assassinat du préfet Claude Erignac s’est déplacée sur la Côte d’Azur. Sur commission rogatoire d’un juge parisien, les enquêteurs de la DNAT (Division nationale antiterroriste, 6° division de la direction centrale de la police judiciaire) ont interpellé discrètement mardi après-midi un homme d’une cinquantaine d’années à Vence.

Le Mercredi 24 Juin 1998 : Un ancien fonctionnaire de la direction départementale de l’équipement de Corse-du-Sud a été mis en examen pour favoritisme et ingérence, dans le cadre de l’enquête sur les conditions de l’extension du port de plaisance de Propriano.

Le 24 Juin 1998 : Le substitut du procureur Martine Boulouque a laissé à l’appréciation de la 17e chambre correctionnelle de Paris la sanction à prendre contre Jean-Michel Rossi, rédacteur en chef de l’organe de presse d’A Cuncolta,  » U Ribombu « . M. Rossi comparaissait pour  » des injures, une diffamation, une entrave à la liberté d’expression et des menaces de mort « , à l’encontre du journaliste Guy Benhamou et du journal  » Libération. Le substitut a jugé graves ces délits et a demandé en conséquence la plus large diffusion dans la presse de la condamnation :  » Votre jugement aura une double vertu, celle de sanctionner une atteinte intolérable  » à la liberté d’expression, et celle  » d’encourager les journalistes à ne pas craindre le diktat « .  Jean-Michel Rossi a reconnu les  » injures  » mais les a estimé justifiées par des articles  » provocants  » de M. Benhamou, invoquant  » la période particulièrement noire que connaissait le mouvement nationaliste corse « , après l’attentat le 1er juillet 1996 dont avaient été victimes deux responsables d’A Cuncolta

Le Mercredi 24 juin 1998 : Joseph Barratier, agriculteur et dirigeant d’une caisse locale du Crédit agricole de Corse, a été mis en examen mercredi pour « recel de détournement de fonds publics » par le juge Jean Guary. On lui reproche notamment d’avoir bénéficié d’un prêt de trois millions de ff sans avoir apporté de garanties. Joseph Barratier, qui avait été interpellé lundi matin à son domicile de Biguglia, près de Bastia (Haute-Corse), a été laissé en liberté sous contrôle judiciaire.

Le 24 Juin 1998 : Une personne a été interpellée, aux aurores à son domicile de Calvi par deux enquêteurs de la 6e Division nationale antiterroriste. Les policiers auraient agi sur commission rogatoire du juge Bruguière de la 14e section. Une arrestation à rapprocher, semble-t-il, des interpellations du début de semaine à Pinia et à l’occupation de l’ODARC en décembre dernier à Bastia. Il a été emmené dans les locaux de la gendarmerie de Calvi afin d’y être interrogé. Selon toute vraisemblance, il devrait être transféré rapidement à Paris, via Bastia ou Solenzara (le plus probable).

Le 24 Juin 1998 : Sur les dix personnes interpellées en Haute-Corse, parmi les militants et sympathisants di a Cuncolta indipendentista et de Corsica Nazione, dans le cadre de l’enquête sur l’attentat de la mairie de Poggio-Marinaccio en Castagniccia, quatre étaient, ce soir encore, en garde à vue. Pour quatre des cinq personnes entendues dans les locaux du groupement de gendarmerie à Bastia, les auditions se poursuivaient en soirée ; seule l’une d’entre elles ayant été remise en liberté. En revanche, les cinq autres militants nationalistes interpellés lundi matin en Balagne ont pu quitter libres, en fin de matinée, les locaux de la compagnie de gendarmerie de Calvi, après 53 heures d’une garde à vue, dont la prolongation de 48 heures leur avait pourtant été notifiée, sur place, par un juge d’instruction bastiais, à la demande du juge parisien Thiel

Dans la nuit du 25 au 26 juin 1998 : Actions clandestines contre la gendarmerie de Saint-Florent et le tribunal de police de Corte.

Le 25 Juin 1998 : Enquête sur l’attentat de Poggio-Marinaccio : Si deux personnes ont été remises en liberté après trois jours et trois nuits de garde à vue, ce matin, par la brigade de recherche de la gendarmerie de la Haute-Corse, deux autres personnes ont été maintenues dans les locaux du groupement à Montesoro au sud de Bastia. Six autres personnes avaient été relâchées avant-hier. Les militaires ont agi sur commission rogatoire d’un juge de la 14e section dans le cadre du dossier de l’attentat contre la mairie de Poggio-Marinaccio, en Castagniccia, le 14 janvier 1997. Une action revendiquée, le 29 janvier suivant, par le FLNC-Canal historique. Dans l’après-midi, leur transfert vers Paris a été décidé, leur garde à vue arrivant à expiration. Dans le cas d’affaire de terrorisme, les juges peuvent prolonger celle-ci pendant quatre jours. Ils ont quitté le sol corse pour la capitale à partir de l’aéroport de Poretta. Les deux hommes, présentés comme des nationalistes proches de l’A Cuncolta, seront présentés ce matin au juge d’instruction antiterroriste Gilbert Thiel, dans les bureaux de la 14e section. Celui-ci décidera ou pas de les mettre en examen

Le 25 Juin 1998 : Moins de six mois après l’assassinat du préfet Erignac, le premier livre tentant de clarifier les tenants et aboutissants de cette affaire est paru aujourd’hui. Sous le titre sobre :  » Corse assassinat d’un préfet « , c’est un véritable  » coup de gueule  » que pousse Michel Codaccioni. Journaliste, directeur de RCFM, correspondant du  » Monde « , Michel Codaccioni voulait juste  » lister  » les événements et leur chronologie :  » J’en avais écrit huit pages lorsque j’ai rencontré Guy Firroloni (directeur des éditions Albiana), il m’a dit « tu es en train d’écrire un livre ». C’est comme cela que ce livre est né.

Le 25 juin 1998 : On ne sait pas encore avec exactitude ce qui s’est passé au lieu-dit Soriani à Azzana  à 15 h 30. Au beau milieu de l’après-midi, M. Ange-Marie Vellutini, 72 ans, se trouvait dans son jardin tout près de sa maison. C’est à ce moment qu’un tireur – situé environ à 30 mètres de là – a tiré à deux reprises sur lui avec un fusil de chasse.

Le 25 Juin 1998 : Les femmes du Manifeste reçues à la préfecture : Les femmes du Manifeste entendaient interroger le nouveau préfet de Corses sur un certain nombre de points. Tout d’abord elles souhaitaient savoir ce que recouvre la nouvelle extension des pouvoirs du préfet de Corse et ce que l’on entendait par  » crise menaçant gravement l’ordre public  » et par  » moyens exceptionnels « .

Le 26 Juin 1998 : Les responsables de Pinia entendus par le juge : Une des épouses a été remise en liberté. Les deux agriculteurs à Paris depuis lundi seront auditionnés ce matin. Il leur sera signifié, ou non, une mise en examen.

Le 26 Juin 1998 : Mise en Examen de STÉPHANE CAMPE et de JACQUES DE MEYER. Le juge antiterroriste Gilbert Thiel, de la 14e section, a mis en examen et écroué pour « participation à une association de malfaiteurs terroriste » et détention illégale d’armes deux hommes, arrêtés lundi en Corse, suite à l’enquête sur l’attentat contre la mairie de Poggio-Marinaccio, le 14 janvier 1997. Jacques de Meyer et Stéphane Campé ont été placés en garde à vue pendant quatre jours au groupement de la gendarmerie de Haute-Corse à Montesoro, au sud de Bastia. Une dizaine de revolvers et pistolets auraient été découverts au domicile d’un des deux hommes, ainsi qu’une arme de poing chez l’autre. En revanche, leur responsabilité ne semble pas avoir été établie dans l’enquête sur l’attentat commis en janvier 1997 contre la mairie de Poggio-Marinaccio, qui a motivé leur interpellation. Une dizaine d’autres personnes avaient été également interpellées en même temps, lundi, à Bastia et à Calvi. Elles avaient été interrogées par les militaires de la brigade de recherche. Elles avaient toutes été remises en liberté au fil des jours

Le 26 Juin 1998 : Après Marcel Lorenzoni, Simon Fazi, Roger et François Simoni, et à l’issue de leur garde à vue, ils viennent d’être mis en examen pour  » association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste  » par un juge de la 14e section. Deux responsables agricoles corses ont été mis en examen et écroués jeudi par le juge d’instruction parisien Laurence Le Vert, en marge de l’enquête sur l’assassinat du préfet de Corse Claude Erignac, commis le 6 février. Mathieu Filidori, 50 ans, et Gérard fin, 46 ans sont poursuivis pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste ». Près de cinq mois après l’assassinat de M. Erignac, les enquêteurs semblent privilégier la piste de commanditaires évoluant dans la mouvance agricole de la plaine orientale corse. Celle-ci a vu se développer en son sein, courant 1996-1997, un mouvement de contestation syndicale réclamant l’effacement global de la dette des paysans, lors de manifestations parfois violentes, au cours desquelles étaient distribués des tracts prenant pour cible le préfet. Ce mouvement de contestation a été accompagné à la même époque de nombreux plastiquages d’agence du Crédit agricole, revendiqués par des mouvements nationalistes tels que le FLNC-Canal historique ou RESISTENZA.  Les enquêteurs ont en outre relevé des « similitudes sémantiques » entre les tracts diffusés par la mouvance agricole et le communiqué d’auto-dissolution du mystérieux groupe Sampieru, qui avait en janvier condamné à l’avance toute action violente contre des représentants de l’État. C’est dans le cadre de cette enquête que d’autres responsables agricoles, souvent liés par le passé aux milieux nationalistes ont déjà été mis en examen et écroués, tels que Marcel Lorenzoni ou plus récemment Roch Simoni.

Le 26 Juin 1998 : La section Cuncolta Balagna se réunit.  » Compte tenu de l’importance de l’ordre du jour, la présence de tous est indispensable « 

Le 28 Juin 1998 : Action Clandestine contre le cantonnement de gendarmes mobiles de Borgo. La déflagration a fait voler en éclats les vitres du bâtiment et soufflé les portes et fenêtres. Un gendarme mobile sérieusement choqué a dû être hospitalisé. Le major Alain Chaxel, qui appartient à l’escadron de gendarmes mobiles 16/7 de Baccarat en Moselle, était toujours, à l’hôpital. Il doit en sortir aujourd’hui. Il souffre, selon le médecin qui le soigne, de  » traumatisme sonore « .

Le 28 Juin 1988 : Un second attentat à l’explosif a eu lieu contre les locaux de la société Logirem à Ajaccio. Selon la police, il n’y a pas eu de blessés et les dégâts sont moyennement importants. La déflagration a eu lieu vers 3h00 du matin

Dans la nuit du vendredi 27 Juin 1998 au samedi 28 Juin 1998 : Attentats à l’explosif contre la gendarmerie de Saint-Florent et le tribunal de police de Corte en Haute-Corse. Les dégâts matériels sont limités. 

Le Lundi 29 Juin 1998 : Le quotidien Libération a annoncé lundi qu’il assignait en référé le journaliste Michel Codaccioni, auteur d’un ouvrage intitulé « Corse, assassinat d’un préfet », qui contient selon le journal une série d’accusations mensongères contre le titre et son journaliste Guy Benhamou. Me Muriel Brouquet, avocate de Libération, a indiqué par téléphone à l’AFP qu’elle déposerait lundi à Paris son assignation en référé d’heure à heure, visant également l’éditeur Albiana, pour demander sous peine d’astreinte financière la publication dans la presse et l’insertion dans le livre d’un encart « rétablissant les faits ».

Le 31 Juin 1998 : Interpellation de GILLES MILLET, journaliste à l’évènement du Jeudi !!! et de PIERRE JEAN LUCCIONI de FRANCE 3 Corse. Deux journalistes, Gilles Millet, collaborateur de l’Evénement du Jeudi, et Pierre-Jean Luccioni, rédacteur en chef de France 3 pour la Haute-Corse, ont été entendus par la police, en marge de l’enquête menée par le juge anti-terroriste Jean-Louis Bruguière sur l’assassinat du préfet Erignac. Le premier est en garde à vue. Les policiers s’interrogent sur leurs liens avec deux militants indépendantistes corses, incarcérés depuis le 6 juin pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste » Roch Simoni et François Fazi. M. Simoni aurait affirmé avoir reçu des mains de M. Millet un rapport confidentiel des Finances sur le Crédit Agricole de Corse. Rapport qui avait été montré à l’écran sur France 3. GILLES MILLET est descendu en caleçon à 6 heures du matin. A l’aube encore, mais cette fois à Bastia, un couple d’officiers du même service a été quérir un serrurier pour ouvrir l’appartement de Pierre-Jean Luccioni, rédacteur en chef adjoint à France 3, qui était en congé, au village. Il s’est rendu de lui-même à 14 h 30 à la PJ de Bastia pour y être entendu.

En juin : le préfet Bonnet rencontre pour la première fois son informateur  » Corte « , qui lui fournit des indications générales sur les assassins du préfet Erignac.

Le Mardi 31 Juin 1998 : Assassinat du pont d’Ucciani : Tueur mais aussi violeur présumé : Grièvement blessé à la tête, Lukas Vakoc est décédé dans la soirée de mardi. Sa compagne tout juste âgée de 20 ans, a été rouée de coups et violée à plusieurs reprises. Un couple d’étudiants tchèques, en vacances depuis quelques jours dans l’île, sympathise avec deux saisonniers de leur âge installés dans la région. Dans la soirée de mardi, les touristes invitent leurs nouvelles relations à venir prendre un verre près de leur tente, au bord de l’eau. La soirée se prolonge un peu. L’un des saisonniers est fatigué et se fait raccompagner par son compagnon. L’autre revient quelque temps plus tard. Manifestement, il a préparé tout ce qui va suivre. Il gare sa voiture sur le bord de la route puis, armé d’une carabine 22 long rifle, il redescend vers le bord de la rivière. D’après ce qui a pu être établi par les services enquêteurs, il s’infiltre dans la tente du jeune couple. Ceux-ci s’en rendent compte. Lukas Vakoc le fait sortir, Paul Velliot prend alors sa carabine et tire. La balle traverse la tête de sa victime. Puis il s’en prend à sa compagne. Paul Velliot, 24 ans, saisonnier dans la région, a été mis en examen pour homicide volontaire avec préméditation et viol. Il a été placé sous mandat de dépôt.

Le 31 Juin 1998 : La famille Lorenzi s’adresse au ministre de l’Intérieur et au garde des Sceaux : Il y a tout juste deux ans, une voiture piégée explosait sur le vieux port de Bastia, faisant un mort, Pierre Lorenzi, et un blessé, Charles Pieri. Cet attentat spectaculaire qui a semé une vive émotion dans l’île n’a été ni revendiqué ni élucidé. Dans une lettre récemment adressée au ministre de l’Intérieur, Jean-Pierre Chevènement, M. François Lorenzi, le père de Pierre Lorenzi, victime de l’attentat, écrit notamment : J’ai l’honneur de vous adresser la présente pour vous faire part de mon sentiment personnel, partagé par toute ma famille, au sujet de l’enquête menée par les services de police judiciaire, à la suite de l’attentat du 1er juillet 1996, sur le vieux port de Bastia, où mon fils a été assassiné. A la veille du deuxième anniversaire de sa mort, je me dois de dénoncer, non pas un simple laxisme ou une incurie, mais une volonté manifeste d’entraver les investigations. Sans doute tous les assassinats ne méritent-ils pas les mêmes inquiétudes, ni le même traitement. Il est à peine temps, mais encore temps, de reprendre sérieusement en main cette affaire aussi, si l’on veut pleinement restaurer l’Etat de droit. Veuillez agréer… Dans le même temps, M. François Lorenzi écrit en ces termes au garde des Sceaux, Élizabeth Guigou : J’ai l’honneur de vous adresser sous ce pli copie de la lettre que je fais parvenir ce jour à M. le ministre de l’Intérieur, au sujet de l’affaire de l’attentat du 1er juillet 1996 à Bastia, où mon fils a trouvé la mort. En qualité de partie civile, je souhaite que les efforts nécessaires soient entrepris et menés à leur terme afin que la  » cavale  » des assassins de mon fils prenne fin. Je crois utile de vous préciser que je ne suis animé par aucun sentiment de vengeance, mais je désire simplement que la justice soit rendue, sans tarder. »

Le 31 Juin 1998 : La 12e chambre du tribunal correctionnel de Paris a condamné à trois ans de prison le militant nationaliste Stéphane Pierantoni, né à Bastia en 1968, qui était poursuivi pour participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un acte de terrorisme, détention d’armes et explosifs, recel et usage de fausse plaque. Etienne Lovisi, né en 1959 à Guelma (Algérie), en fuite et jugé par défaut, a été relaxé. Militant du MPA, Pierantoni, président depuis le 5 octobre 1994 d’une association sportive, exploitait une salle de sport près de Bastia. L’accusation considérait qu’il s’agissait d’une couverture pour infiltrer les jeunes du quartier. A la suite d’un attentat en septembre 1996, les policiers découvrirent dans les locaux de l’association arme, explosifs, cagoules ainsi qu’une moto volée munie d’une fausse plaque. Lors de l’audience, le 16 juin dernier, le prévenu avait déclaré qu’il ignorait la provenance de tout cela, alors que lui seul et ses proches disposaient des clefs de cet endroit. Le substitut, Mme Stoller, avait réclamé 5 ans de prison dont 3 ans ferme. Le tribunal, qui était présidé par M. Francis Bruty, a relaxé Pierantoni pour la participation à une association de malfaiteurs mais l’a condamné à 3 ans pour les autres chefs. Concernant Lovisi, le mandat d’arrêt lancé contre lui a été levé à moins qu’il ne soit recherché pour une autre cause.

Le Mardi 31 Juin 1998 : Le préfet de Corse, Bernard Bonnet, a indiqué mardi que « la clarification en cours » de l’agriculture de l’île « n’est pas terminée ». Présentant devant la presse à la préfecture de région à Ajaccio le nouveau directeur régional de l’agriculture et de la forêt corse Patrice Devos, anciennement directeur de l’Institut pour le développement forestier, le préfet a insisté sur la nécessité de « mettre à jour les responsabilités et préserver des outils au bénéfice des agriculteurs et non d’une minorité de profiteurs de système »

JUILLET 1998

Voici ce que je titrais en Juillet 1998 dans la publication des informations quotidiennes par voie de mail :

« Soixante Corses au total sont détenus et en attente d’être jugés dans des affaires de terrorisme, dont une vingtaine arrêtés depuis l’assassinat du préfet Erignac.  » Et plus d’un millier d’arrestations !!!!! AFP du 8 Juillet 1998… Gilles Millet déclare que la plupart des dossiers sont vides.

Le Mercredi 1er Juillet 1998 : Le journaliste Michel Codaccioni, assigné lundi en référé par Libération pour des accusations non fondées dans son ouvrage intitulé « Corse, assassinat d’un préfet », a reconnu mercredi « s’être trompé » dans une lettre au directeur du quotidien, Serge July. « Je me suis trompé », écrit dans sa lettre M. Codaccioni, qui est directeur de la station locale corse de Radio France, Radio Corse Frequenza Mora, et correspondant du Monde. « Je veux dire tous mes regrets et mes excuses » à Libération, à Serge July et à Guy Benhamou, journaliste à Libération, « dont je sais qu’il fait l’objet de menaces, et pour lequel j’ai une pensée toute particulière ».

le 1er Juillet 1998 : Un sommet judiciaire anti-terroriste sur la situation en Corse se tiendra mercredi prochain à Bastia et réunira le procureur de la République de Paris, Jean-Pierre Dintilhac, le juge anti-terroriste Jean-Louis Bruguière, le substitut Irène Stoller, chef de la 14ème section anti-terroriste du parquet de Paris, et le nouveau procureur général près la cour d’appel de Bastia, Bernard Legras.

Le Mercredi 1er Juillet 1998 : Plasticage le 1er juillet d’un bureau de poste à Marseille. A Marseille, le petit bureau de poste au sommet de la Cannebière a subi d’importants dégâts. La charge évaluée à environ 4 kilos a creusé un cratère de 80 cm sur le mur d’enceinte et a soufflé les vitres des immeubles environnants.  La déflagration survenue à 4h 26 a blessé légèrement deux habitants d’un immeuble voisin. L’enquête a été confiée à la brigade criminelle du SRPJ de Marseille. Deux témoins ont relaté qu’une voiture avait démarré en trombe peu avant l’explosion.

Le mercredi 1er Juillet 1998 : Le Sénat a adopté, mardi, par 287 voix contre 10 le projet de loi constitutionnelle sur la Nouvelle-Calédonie en termes identiques au texte voté par les députés le 16 juin, permettant au Parlement de se réunir lundi en congrès à Versailles.

Le 2/3 Juillet 1998 : U Culletivu per a Nazione communique : « Dans un article relatif aux  » affaires corses  » publié le 1er juillet (page Nation) il est écrit textuellement que le Collectif pour la nation, dont le fondateur serait Marcel Lorenzoni serait une dissidence du FLNC-Canal historique. U Culletivu per a Nazione qui ne se reconnaît pas de fondateur particulier n’a jamais rien eu à voir avec le FLNC-Canal historique ou avec une quelconque autre organisation clandestine. Ceux qui ont constitué ce collectif ont simplement voulu mettre en lumière certaines carences du mouvement national corse qui tendait à éluder sa revendication essentielle : l’indépendance nationale. Certaines prises de positions récentes d’organisations politiques nationalistes sont venues confirmer les convictions du collectif dont les membres avaient signé de leur nom une déclaration rendue publique par la presse dans les premiers jours de janvier 1998. Nous sommes loin de la clandestinité et des liens avec la clandestinité que l’on essaie systématiquement de nous attribuer dans le but évident de nuire à des militants politiques publics dont le seul délit est de préconiser la seule solution de bon sens au problème corse : l’indépendance nationale. »

Le 2 Juillet 1998 : Dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat du préfet de région Claude Erignac, le journaliste Gilles Millet a été mis en examen pour « recel de violation du secret de l’instruction » par le juge d’instruction parisien Jean-Paul Valat, à l’issue de 48 heures de garde à vue.  Spécialisé dans les affaires corses, Gilles Millet est poursuivi pour avoir été en possession de copies de pièces d’origine policière concernant l’enquête sur l’assassinat du préfet Erignac. Ces pièces ont été saisies lors d’une perquisition menée à son domicile mardi matin.

Le 03 Juillet 1998 : Reporters sans frontières vient de lancer une pétition de soutien à Gilles Millet – le journaliste mis en examen dans les affaires corses -, dont les signataires se déclarent « passibles (comme lui) d’être poursuivis pour recel de violation du secret de l’instruction ». « Il n’y a pas de journalisme d’enquête, de journalisme d’investigation digne de ce nom, sans recel de documents », affirme ce texte

Le 4 Juillet 1998 : Un engin explosif, dont le système de mise à feu n’a pas fonctionné, a été découvert ce matin devant l’enceinte de la gendarmerie de Porto-Vecchio. Le dispositif, composé d’un jerrycan de dix litres de nitrate de fuel couplé à 1,5 kg d’explosif, a été retrouvé devant la clôture de la gendarmerie, près des garages. Trois bâtiments des forces de l’ordre ont été la semaine dernière la cible d’attentats revendiqués par le FLNC-Canal Historique: la gendarmerie de Saint-Florent, le tribunal de police de Corte et le cantonnement de gendarmes mobiles de Borgo. L’engin a été découvert à 02h30 par une patrouille de surveillance.

le 06 Juillet 1998 :  5 Personnes interpellées à Aiacciu, Bastia et Ghisunaccia. 

Le Mardi 7 juillet 1998 et le Mercredi 8 Juillet 1998 : Cinq personnes, trois hommes et deux femmes sont interpellées mardi et mercredi en Haute-Corse sur commission rogatoire du juge Jean-Louis Bruguière et  sont entendues à Paris par les policiers de la division nationale anti-terroriste. Ces cinq personnes ont été appréhendées à Pianello, sur la côte orientale de l’île, dans le cadre de l’enquête concernant le militant agricole nationaliste Marcel Lorenzoni, écroué peu après l’assassinat, le 6 février à Ajaccio, du préfet Claude Erignac. L’un des interpellés doit être présenté vendredi soir au juge Laurence Le Vert, a t on ajouté de même source. Marcel Lorenzoni est écroué depuis le 13 février, dans une affaire incidente à l’assassinat du préfet Erignac. Il a été mis en examen pour « détention illégale d’armes et association de malfaiteurs en relation avec des entreprises terroristes », après la découverte dans sa villa de Bastelica (Corse-du-Sud) d’une dizaine de pains de plastic et d’armes.

informations sur l’arrestation du 7 Juillet 1998 : Trois agriculteurs ont été interpellées hier à Pianello, sur la Côte orientale corse. La division nationale anti-terroriste (DNAT) agissait dans le cadre de l’enquête sur le militant nationaliste Marcel Lorenzoni, dans une affaire incidente de l’assassinat du préfet Claude Erignac. Vincent Carlotti et Laurent Laplace ont été placés en détention, alors qu’Eric Prunetta a été laissé en liberté sous contrôle judiciaire.   Les trois hommes avaient été interpellés les 7 et 8 juillet à Pianello, sur la côte orientale de l’île, dans le cadre de l’enquête concernant le militant agricole nationaliste Marcel Lorenzoni, écroué peu après l’assassinat, le 6 février à Ajaccio, du préfet Claude Erignac.  Deux femmes, qui avaient été aussi appréhendées, ont été remises en liberté sans être déférées devant la justice

le 07 Juillet 1998 : Raffles à Aiacciu et Bastia ; 1 personne est transférée pour être entendu.

Le 07 Juillet 1998 : Condamnation du maire RPR de Propriano (Corse-du-Sud). Devant le tribunal correctionnel d’Ajaccio, Emile Mocchi a en effet écopé de quatre mois de prison avec sursis pour avoir « gelé » une subvention d’Etat de 60 000 francs.

Le 8 juillet  1998 : CORSE MATIN REND HOMMAGE A UN GENDARME !  Alors que la Corse connaît une vague de répression coloniale, le clin d’œil de la presse et de l’agglomération de Ghisonaccia : Départ du gendarme Pascal Gascard : Cela faisait déjà treize ans que le gendarme Pascal Gascard se trouvait sur notre île. Occupant successivement ses fonctions aux brigades de recherches d’Aleria puis de Ghisonaccia. C’est donc tout naturellement qu’il disposait d’attaches solides en Corse, ce qui rendra son départ très difficile. Pour mieux se souvenir de tous ses amis, civils et militaires, ils les avaient conviés à un apéritif dînatoire dans la salle des fêtes de Ghisonaccia. Après l’allocution du capitaine Roux, commandant la compagnie de gendarmerie de Ghisonaccia, Pascal Gascard devait faire ses adieux, la larme au coin de l’oeil, en remerciant ses invités de leur présence et pour les beaux cadeaux offerts. Notre agence souhaite à Pascal Gascard et son épouse Corinne, ainsi qu’à ses deux enfants, Emilie et Nicolas, bonne chance dans leur nouvelle affectation à Saint-Etienne. Mais ce n’est qu’un au revoir, Pascal Gascard a promis à ses amis de revenir sur l’île. !!!!! 🙂

Le Mercredi 8 Juillet 1998 : Les magistrats antiterroristes parisiens et insulaires ont quitté, mercredi vers 20H00, le Palais de justice de Bastia (Haute-Corse) après une longue réunion de travail visant « à mieux synchroniser leur action » face aux enquêtes en cours, au premier rang desquelles la recherche des assassins du préfet Erignac. Arrivés au Palais de justice sous bonne escorte, en début d’après-midi, ces magistrats du siège et du parquet se sont séparés en début de soirée, afin de permettre notamment au procureur de la République de Paris, Jean-Pierre Dintilhac, et au juge antiterroriste Jean-Louis Bruguière de regagner la capitale par le dernier vol régulier. Auparavant, ils ont produit un cours communiqué commun dans lequel, se déclarant « animés du souci commun de contribuer à l’application de la loi dans la complémentarité de leurs fonctions et de leurs attributions respectives », ils constatent « leur convergence et leur volonté de poursuivre l’action conduite ». Ils ont également affirmé avoir constaté « la nécessité de poursuivre et de renforcer leurs échanges tant sur les méthodes de travail que sur l’état des procédures en cours ». Interrogé par la presse insulaire, le procureur près la cour d’appel de Bastia, Bernard Legras, installé voici un mois, avait indiqué que cette réunion devait aborder des questions de « technique judiciaire ». « Il est important qu’existe une solidarité entre les juges », a-t-il fait valoir dans une allusion à d’éventuelles divergences de vues entre magistrats de Corse et du continent. « Mais, a-t-il précisé, il existe un certain consensus sur le dessaisissement des affaires de terrorisme, qui évite aux magistrats insulaires d’être exposés à des pressions ou des menaces ». Cinq mois après l’assassinat du préfet de Corse Claude Erignac, le 6 février à Ajaccio, il a souligné que l’enquête était « extrêmement difficile » : « l’avenir de la Corse » est lié « à la possibilité que nous aurons de la résoudre », a-t-il dit, rendant hommage, au passage, à l’action du juge Bruguière. Soixante Corses au total sont détenus et en attente d’être jugés dans des affaires de terrorisme, dont une vingtaine arrêtés depuis l’assassinat du préfet Erignac. Ces soixante personnes, en majorité proches du FLNC-Canal historique ou de groupuscules nationalistes satellites ont toutes été placées sous mandat de dépôt par les juges antiterroristes parisiens Jean-Louis Bruguière, Laurence Le Vert, Jean-François Ricard et Gilbert Thiel. Au-delà des enquêtes antiterroristes, le procureur Legras a souligné que sa volonté de « parvenir à une parfaite harmonisation des actions judiciaires » supposait un renforcement des « rapports entre la police et la gendarmerie ainsi qu’avec l’autorité administrative, la chambre régionale des comptes et les professionnels de la comptabilité. La justice ne peut plus naviguer à vue. Il faut donc que nous ayions des instruments fiables d’évaluation de nos actions », a-t-il fait valoir. Pour sa part, le préfet de Corse, Bernard Bonnet, interrogé sur France 3 Corse, a qualifie d' »excellente » la coordination entre les pouvoirs exécutif et judiciaire. Se refusant à commenter les enquêtes en cours concernant des élus de l’île, le préfet a fait valoir que « nul n’est à l’abri de la justice ». Assurant qu’il avait « une confiance totale dans la classe politique qui représente la population », il a souligné que « la confiance n’exclut pas le contrôle ».

 

le 08 Juillet 1998 : Interpellation de deux personnes à Bastia et 4 personnes sont transférées pour être entendus

Le 09 Juillet 1998 : Joseph Barratier, président de la caisse locale du Crédit Agricole de la plaine sud de Bastia, a été écroué jeudi matin à la maison d’arrêt de Borgo (Haute-Corse). Joseph Barratier, interpellé dans sa villa des hauteurs de Bastia, avait été mis en examen le 24 juin pour recel de détournement de fonds publics par le juge Guary, dans le cadre de l’affaire de la caisse régionale du Crédit Agricole de la Corse.

Le Samedi 11 Juillet 1998 : Une résidence secondaire a été entièrement détruite par un attentat à l’explosif samedi à 22h10 (21h10 GMT) à Tiuccia, à 25 km au Nord d’Ajaccio. La charge, de nature et de puissance indéterminées, était reliée à des bouteilles de gaz. Elle a été placée à l’intérieur de la villa de M. Irsan Simsar, commerçant installé à Paris qui devait venir en vacances ce dimanche avec sa famille. La bâtisse, d’une valeur de deux millions de francs a été entièrement détruite. Sur place les enquêteurs n’ont relevé ni inscription, ni tract, ni autre forme de revendication.

Le 14 Juillet 1998 : U Culletivu per Nazione et a Manca Naziunale communiquent organisent  » a prima festa di l’indipendenza  » le 14 juillet au couvent de Casabianca. Programme : A partir de 9 heures, nettoyage des lieux. Débat entre u Culletivu et a Manca. 12 heures : merendella. A partir de 14 heures, débat public : l’indépendance n’est pas une chimère. Reste à définir tous ensemble les mécanismes et à poser les jalons du seul avenir porteur d’espérance. L’assemblée nationale provisoire, sa définition, son instauration, le corps électoral corse, l’inscription volontaire sur les listes nationales, autant de sujets et d’autres mis au débat. Un stand du livre corse sera ouvert par la librairie  » Lettres Sud « . Yves Bourdiec dédicacera son livre :  » Nationalisme corse : les points sur les i « .

Le 15 Juilllet 1998 : Incendie à Sari-Solenzara : La commune condamnée à payer La Cour administrative d’appel de Lyon a récemment condamné la commune de Sari-Solenzara à verser : d’une part une indemnité de 105 210 F à six habitants de cette localité dont les propriétés avaient en partie été détruites lors d’un incendie survenu le 1er août 1989, et d’autre part, un dédommagement de 520 295 F à leur compagnie d’assurance. De telles réparations financières sont majorées d’intérêts. Le feu s’était déclaré dans une décharge en combustion utilisée quotidiennement par la commune puis il s’était propagé sous l’effet d’un vent violent à des résidences voisines. La Cour a considéré que même en l’absence de faute de la part de la commune, la responsabilité de celle-ci est engagée vis-à-vis des sinistrés et de leur assureur en admettant même l’origine criminelle – d’ailleurs non établie – de cet incendie. Le précédent jugement désormais annulé du tribunal administratif de Bastia en date du 4 novembre 1994 avait mis la commune hors de cause.

Dans la semaine du 16 Juillet 1998 : LA POLICE ARRETE UN « DANGEREUX » TERRORISTE HEMIPLEGIQUE DEPUIS 14 ANS SE DEPLACANT UNIQUEMENT EN CHAISE ROULANTE !!!!!!

Dans la nuit du 19 Juillet au 20 Juillet 1998 : Une déflagration a résonné, au petit jour, à Miomo. Une voiture venait d’être la cible d’un attentat à l’explosif. Une charge évaluée à 150 grammes avait été placée sur le pneu avant gauche d’une Peugeot 306 stationnée devant une villa, au lieu-dit « E Piane ». La voiture a été très fortement endommagée. Elle appartenait à Jean-Louis Lloret, 24 ans, gardien de la paix au commissariat de Bastia, demeurant à Miomo. Même si l’attentat n’a pas été revendiqué, les gendarmes ont été dessaisis, dès hier, au profit de l’antenne bastiaise du SRP- d’Ajaccio, laquelle n’exclut aucune piste.

Dans la nuit du 19 au 20 juillet 1998 : Une charge de moyenne puissance endommageait les locaux de la Mutuelle générale de la police à Ajaccio.

Dans la Nuit du 20 au 21 Juillet 1998 : Une charge de forte puissance détruisait le réfectoire des gardiens de la prison de Casabianda  (Haute-Corse).  Près de 20 kilos d’explosifs. Hier vers 3 h 50, une très forte déflagration a réveillé les habitants des résidences de Casabianda et de la région environnante : de nouveau visé par les plastiqueurs, le mess du centre de détention de Casabianda.C’est la troisième fois que cet établissement est détruit par une explosion. Après le premier attentat, il avait été changé de lieu et installé dans la « Salle Fratani », où l’hiver dernier, il avait de nouveau été pris pour cible. A peine terminé, il vient donc de subir le même sort. D’après les premiers éléments recueillis auprès des démineurs de Bastia, l’engin explosif était constitué de près de 20 kilos de dynamite couplés à des seaux d’engrais agricoles. Fort heureusement, cet attentat n’a pas fait de blessé, un appartement voisin n’étant pas occupé actuellement. En revanche, le mess est entièrement détruit et sa reconstruction sera difficile; des vitres alentour ont été également soufflées et des voitures abîmées. Dans la matinée, le préfet délégué à la sécurité s’est rendu sur les lieux pour se rendre compte de l’ampleur des dégâts. Sur place, aucune revendication n’a été trouvée par les gendarmes de la compagnie de Ghisonaccia, placés sous la conduite du major Guillorit, commandant en second. D’après certaines rumeurs, les services de gendarmerie de l’île étaient pourtant en alerte dans la nuit de lundi à mardi, mais ils ne pensaient sans doute pas que ce mess serait de nouveau visé. L’enquête a été confiée aux services de recherches de la police judiciaire de Bastia.

Dans la nuit du 20 au 21 juillet 1998 : La façade d’un cantonnement de CRS à Aspretto, près d’Ajaccio, a été mitraillée depuis une voiture en marche. Une douzaine d’impacts d’arme automatique avaient été relevés sur les murs de la façade du bâtiment. L’attentat contre le campement de CRS d’Aspretto s’est produit lundi soir peu avant 23H00. Des inconnus circulant à bord d’un véhicule ont ouvert le feu sur le bâtiment avant de prendre la fuite sans être inquiétés. De nombreux impacts de balles ont été retrouvés sur la façade de l’édifice qui avait déjà été visé à plusieurs reprises par le passé.

Le 20 Juillet 1998 : L’ex-député européen et conseiller municipal RPR d’Ajaccio François Musso a été interpellé ce matin, dans le cadre de l’enquête sur les prêts abusifs accordés par la caisse régionale du Crédit Agricole. Proche de Jacques Chirac, François Musso avait assuré pendant quelques semaines, en mars, la présidence de la caisse régionale du Crédit agricole de Corse. Selon le rapport de l’Inspection générale des Finances (IGF), cette personnalité du monde agricole corse avait bénéficié de prêts de la banque verte alors qu’il n’assumait plus les fonctions d’exploitant agricole.  Selon le rapport de l’IGF, plusieurs de ces prêts, d’un montant de 3 à 4 millions de francs, ne seraient pas justifiés :« Certains d’entre eux sont détournés de leur objet, les déclarations de François Musso sont incohérentes, il a bénéficié de consolidations irrégulières, l’apurement de sa dette est factice… ».  Selon l’IGF, les responsabilités de François Musso, député européen jusqu’en 1994, ancien chargé de mission à la ville de Paris ont conduit la mission à approfondir ses investigations. « La mission a pu dénouer une part des montages particulièrement complexes mis au point par l’intéressé », indique le rapport qui implique une quarantaine de personnalités dans l’île.  Pour l’IGF, des prêts pour l’acquisition d’un appartement ont été reversés à diverses sociétés immobilières, pour un montant d’1,4 million de francs. Un autre prêt de 2,3 millions aurait fini dans les caisses d’une entreprise de travaux publics, qui fut dirigée par l’ancien président RPR du conseil général de Haute-Corse.

Le 21 Juillet 1998 : Deux syndicats de personnels pénitentiaires, l’Union fédérale autonome pénitentiaire et Force ouvrière, ont protesté contre l’attentat à l’explosif qui a endommagé le centre pénitentiaire de Casabianda en Corse, dans la nuit de lundi à mardi. Pour FO, ‘une fois encore, les auteurs de cet attentat ont voulu atteindre le ministère de la Justice et par là même défier l’autorité de l’Etat, et probablement intimider les personnels pénitentiaires corses et leurs familles’, que ce syndicat affirme ‘assurer de tout son soutien dans ce contexte troublé’. Le syndicat ‘exige de madame la Ministre de la Justice qu’elle mette tout en oeuvre afin de préserver les biens et les personnels pénitentiaires de l’île’. De son côté, l’UFAP ‘dénonce la difficulté pour les fonctionnaires de l’administration pénitentiaire d’exercer leur profession en Corse’, avant de réitérer ‘sa demande de mesures spécifiques en leur faveur’.

Le 21 Juillet 1998 : Arrestation de 8 personnes environ (dont Félix Salini) : Les huit personnes interpellées ce matin sont présentées comme étant des proches du militant nationaliste, M. Lorenzoni, incarcéré quelques jours après l’assassinat du préfet C. Erignac, pour une affaire incidente. Depuis six mois, les enquêteurs disent n’écarter aucune piste, mais ils frappent cependant toujours dans le même cercle ; ils ont la conviction que les commanditaires se trouvent dans le milieu nationaliste agricole. Cette obstination irrite de plus en plus certains nationalistes et notamment ceux du Collectif pour la nation, un mouvement crée notamment par M. Lorenzoni. Il y a quelques heures, les membres de ce collectif ont vivement réagi en posant de nombreuses questions sur le déroulement de cette enquête. Pour le collectif, le préfet Erignac a été victime, je cite, « de la raison d’État. » )

Le Mercredi 22 Juillet 1998 –  – Sept des huit personnes interpellées mardi matin et présentées comme des proches du milieu nationaliste corse, étaient toujours en garde à vue mercredi dans les locaux du SRPJ d’Ajaccio. Une huitième personne a été remise en liberté mercredi matin. Ces interpellations menées par les policiers de la division nationale anti-terroristes (DNAT) sont intervenues en marge de l’enquête sur l’assassinat du préfet de Corse Claude Erignac, sur commission rogatoire d’un juge parisien de la section antiterroriste. Les personnes interpellées résident dans la région de Pietrosella (Corse-du-Sud) où une gendarmerie avait été la cible d’un attentat destructeur en septembre 1997. Le commando qui avait commis cet attentat, avait également dérobé l’arme d’un gendarme utilisée par le meurtrier du préfet Erignac, le 6 février à Ajaccio.

 

Le 22 Juilllet 1998 : François Musso, conseiller municipal RPR d’Ajaccio et dernier président de la caisse régionale du Crédit Agricole de Corse, a été mis en examen pour « abus de biens sociaux » et « détournement de fonds publics ». Il a été placé hier sous mandat de dépôt à la maison d’arrêt de Borgo (Haute-Corse).

Le 23 Juillet 1998 : Une cache d’explosifs contenant 375 kg de dynamite a été découverte mercredi dans la région de Tallone (Haute-Corse), sur la côte orientale de l’île. Les gendarmes ont trouvé dans une cave désaffectée quinze caisses contenant chacune 250 bâtons de dynamite. Cet explosif a été qualifié d’instable et de dangereux par les gendarmes en raison de sa fabrication remontant aux années 1970. Les explosifs saisis ont été détruits jeudi en fin de matinée. Un enquête a été ouverte pour tenter d’identifier les propriétaires de la cave désaffectée.

23 Juillet 1998  : jeudi : l’une des huit personnes interpellées mardi devrait être transférée à Paris. Les autres personnes ont été remises en liberté. Mercredi soir, une personne avait déjà été remise en liberté, six autres ont été relâchées jeudi après-midi. Une huitième est retenue en garde à vue dans les locaux de la PJ à Ajaccio, en attendant son transfert à Paris. Les interpellations de mardi matin, à Coti-Chiavari et Aqua Doria, sur la rive sud du Golfe d’Ajaccio ont été menées par la direction nationale anti-terroriste dans le cadre de l’enquête sur l’attentat qui a visé la gendarmerie de Pietrosella, sur la rive sud du Golfe d’Ajaccio, en septembre 1997. C’est lors de cet attentat qu’avait été dérobée l’arme de poing utilisée pour l’assassinat du préfet de Corse Claude Erignac, le 6 février 1998 à Ajaccio

Le 24 Juillet 1998  : Félix Salini mis en examen et les 7 autres interpellés ont été libérés. Un restaurateur de la région d’Ajaccio, proche du milieu nationaliste corse, a été mis en examen à Paris pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste » et écroué vendredi par le juge d’instruction parisien Jean-François Ricard. Félix Salini avait été interpellé mardi par les policiers de la division nationale anti-terroriste (DNAT), en marge de l’enquête sur l’assassinat du préfet de Corse Claude Erignac. Mais il a été mis en examen dans le cadre d’une procédure incidente. (donc c’est pas lui….). Les enquêteurs l’ont en effet trouvé en possession de deux grenades, d’émetteurs-récepteurs, de cagoules et d’un drapeau du mouvement clandestin FLNC-Canal historique. Sept autres personnes interpellées et placées en garde à vue à l’issue de cette même opération de police ont toutes été remises en liberté sans qu’aucune charge ne soit retenue à leur encontre.

Le 28 Juillet 1998 : Interpellations de 4 hommes en plaine orientale et dans le Cap Corse sur commission rogatoire des juges anti-terroristes parisiens, dans le cadre de l’enquête sur le militant nationaliste Marcel Lorenzoni.

Le 28 Juillet 1998 :  Le FLNC « Canal historique » qui a revendiqué deux attentats et deux tentatives commis récemment en Corse et sur le continent, a lancé une mise en garde en annonçant « qu’il était facile de prévoir que les mois à venir seront lourds de conséquences, parfois dramatiques ». « Le temps est passé de tenter de ramener à la raison un gouvernement démuni de toute politique et uniquement préoccupé par ses querelles intestines », a insisté le FLNC « Canal-Historique », ajoutant: « ce n’est que par le rapport de force et sur tous les terrains que les Corses pourront impulser les changements nécessaires ». Enfin, le FLNC Canal Historique fait état d’une tentative contre EDF-GDF à Nice qui n’a pas été signalée.

Le Mercredi 29 Juillet 1998 :  Quatre militants nationalistes corses, interpellés mardi en Haute-Corse en marge de l’enquête sur l’assassinat du préfet Erignac, étaient toujours en garde à vue mercredi à Bastia. Les enquêteurs de la division nationale anti-terroristes (DNAT) n’ont rien découvert au cours des perquisitions menées au domicile de ces personnes, dont deux sont des agriculteurs de la région de Ghisonaccia.

Le Jeudi 30 Juillet 1998 : Les quatre militants nationalistes interpellés mardi en Haute-Corse ont été remis en liberté jeudi matin, alors que d’autres nationalistes ont été interpellés en Haute-Corse. Après 48 heures de garde à vue au commissariat de Bastia, les quatre personnes proches des milieux nationalistes ont été remises en liberté, sans qu’aucune charge ne soit retenue contre elles. La Direction nationale anti-terroriste les avait appréhendées dans le cadre d’une enquête sur leurs relations avec Marcel Lorenzoni, interpellé trois jours après l’assassinat du préfet Claude Erignac. L’implication de Marcel Lorenzoni, nationaliste de la première heure, dans ce meurtre n’a pas été prouvée mais il est incarcéré à la maison d’arrêt de Fresnes pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste ». Parallèlement, on précisait jeudi, également de source policière, que la Direction nationale anti-terroriste a interpellé quatre nouvelles personnes, sur commission rogatoire d’un juge parisien, dans le cadre de l’enquête consécutive à l’arrestation de Marcel Lorenzoni. Une personne a été arrêtée dans la région bastiaise, jeudi matin, alors que, mercredi, trois autres personnes ont été appréhendées sur la côte orientale (Haute-Corse) et placées en garde à vue au commissariat de Bastia. Leur garde à vue pourra durer 96 heures, conformément à la loi anti-terroriste. (voir ci dessous)

 

Le Jeudi 30 Juillet 1998 :  Trois personnes proches des milieux nationalistes ont été interpellées jeudi en Haute-Corse, en marge de l’enquête sur l’assassinat du préfet Erignac, tandis que quatre autres ont été relâchées du 28/07/98. Les trois personnes interpellées dans la plaine orientale et dans la région de Bastia par les enquêteurs de la division nationale anti-terroriste (DNAT) ont été placées en garde à vue. Parallèlement, quatre militants nationalistes corses, interpellés mardi du 28/07/98 en Haute-Corse, ont été relâchés jeudi. Les enquêteurs de la DNAT n’ont rien découvert au cours des perquisitions menées au domicile de ces personnes, dont deux sont des agriculteurs de la région de Ghisonaccia. Ces interpellations ont toutes visé des personnes proches du militant nationaliste Marcel Lorenzoni, écroué à Paris depuis près de six mois.

Le Vendredi 31 Juillet 1998 : Trois des nationalistes interpellés mercredi et jeudi en Haute-Corse par la Direction nationale anti-terroriste ont été remis en liberté vendredi après-midi. Aucune charge n’a été retenue contre elles. La Direction nationale anti-terroriste, qui agissait sur commission rogatoire d’un juge de la 14e section du parquet de Paris, enquêtait sur les relations de ces personnes avec le nationaliste Marcel Lorenzoni, arrêté après l’assassinat du préfet de Corse Claude Erignac le 6 février dernier, et incarcéré depuis lors à la maison d’arrêt de Fresnes pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste ». Ces interpellations avaient eu pour cadre la région de Ghisonaccia, sur la côte orientale et dans le Cap Corse, au nord de Bastia. La quatrième personne, entendue dans le cadre de la même affaire, n’est plus en garde à vue au commissariat de Bastia. Elle a été remise en liberté jeudi soir.

Dans la nuit de vendredi 31 Juillet 1998 au samedi 1er Août 1998: Un jeune gendarme auxiliaire a été blessé lors d’un attentat contre le siège du groupement de gendarmerie du Vaucluse, à Avignon. Action Revendiquée le 4 Août 1998 par le FLNC canal Historique. Un jeune gendarme auxiliaire a été légèrement blessé lors d’un attentat à l’explosif qui a visé, hier à 3 h 47, le siège du groupement de gendarmerie du Vaucluse, à Avignon. La charge, de plusieurs kilos de plastic, placée devant l’entrée de l’édifice a sérieusement endommagé le rez-de-chaussée et le premier étage du bâtiment qui abrite, en dehors de l’ensemble des services de gendarmerie départementaux, plusieurs dizaines de familles de militaires. Les vitres de plusieurs immeubles du quartier ont aussi volé en éclats. Aucune revendication n’avait été formulée.

AOÛT 1998

 

En août : les nationalistes de tous bords se réunissent à Corte

Week End du Samedi 1er Août au dimanche 2 Août 2002 : Vingt-trois armes utilisées par les membres de la police municipale d’Ajaccio ont été dérobées ce week-end dans un bureau de la mairie de la ville. Les voleurs ont emporté notamment des revolvers 357 magnum et des pistolets de calibre 7.65. Quelques heures après la découverte du vol, le préfet de Corse, Bernard Bonnet, a retiré l’autorisation de détention d’armes de 4ème catégorie délivrée le 27 mai 1994 au maire d’Ajaccio, au titre de la police municipale.    « A partir de ce jour, aucun fonctionnaire ou agent de la police municipale d’Ajaccio ne peut détenir ou porter une arme de service », a indiqué la préfecture dans un communiqué, précisant que « ce vol d’armes fait suite à plusieurs négligences qui, de toute évidence, n’ont pas eu pour conséquence une sécurité renforcée de l’armement ». Les bureaux de la police municipale, installés dans la mairie, n’étaient pas équipés d’un système d’alarme.

Le 2 Août 1998 : Maurice Lorenzoni, écroué depuis quatre mois à Paris et dont le frère, Marcel, avait été arrêté quelques jours après la mort du Préfet Erignac le 6 février à Ajaccio, devrait être entendu pour la première fois cette semaine par les juges antiterroriste, a-t-on appris dimanche auprès de son avocat. Maurice Lorenzoni a été mis en examen le 28 mars pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste. Selon son avocat, Me Lucien Felli, les policiers n’avaient pourtant découvert à son domicile qu’une coupure de presse présentant l’organigramme des mouvements nationalistes corse et le « manuel du militant nationaliste », un petit livre distribué sous le manteau en Corse depuis une quinzaine d’années. « Peut-on garder une personne quatre mois en prison sans lui donner l’occasion de s’expliquer? », s’est interrogé dans l’édition corse de Nice-matin, dimanche, l’avocat dont le client s’est vu refuser une demande de remise en liberté à deux reprises. Maurice Lorenzoni qui souffre de diabète, transféré de la prison de la Santé à la maison d’arrêt de Nanterre, ne dispose plus des soins que nécessite son état de santé, a précisé son avocat . Son frère Marcel, mis en examen et écroué le 13 février pour « détention illégale d’armes et association de malfaiteurs en relation avec des entreprises terroristes » avait été entendu le 12 juin par le juge antiterroriste Jean-Louis Bruguière. Présenté comme le chef de la « filière agricole », Marcel Lorenzoni qui avait quitté l’hiver dernier A Cuncolta Naziunalista pour rejoindre les membre d’U Colletivu par a Nazione (Collectif pour la nation), avait observé une grève de la faim durant 35 jours afin d’être reçu par le juge Bruguière.

Le Lundi 03 Août 1998 : Le chef de la police municipale d’Ajaccio (Corse-du-Sud) et ses deux adjoints ont été entendus, lundi en fin de journée, par les enquêteurs du SRPJ de la ville dans le cadre de l’enquête sur le vol de 23 armes dans un bureau de la mairie.

Le Lundi 03 Août 1998 : Les gendarmes de Calvi ont interpellé lundi à Cagnes-sur-Mer (Alpes-Maritimes) un homme de 47 ans soupçonné d’avoir commandité le meurtre de sa mère, qui a été agressée vendredi dernier, a-t-on appris auprès de la gendarmerie. Mme Jean, âgée de 76 ans, a été agressée vendredi dernier à Calvi par un homme de 42 ans, Jean-Pierre Moulin. Celui, en possession d’un pistolet, avait été maîtrisé par l’aumônier militaire du 2è REP, basé à Calvi, alerté par les cris de la victime.  Mis en examen pour tentative d’homicide, Jean-Pierre Moulin, sans profession, avait indiqué aux gendarmes lors de son interrogatoire avoir commis l’agression à la demande du fils de la victime. Ce dernier, domicilié à Cagnes-sur-Mer, a été interpellé lundi matin et devrait être transféré à Bastia dans les prochains jours, pour être présenté au juge Bernard Egron-Reverseau, chargé du dossier.

Le 4 Août 1998 : Un policier municipal a été placé en garde à vue mardi, dans le cadre de l’enquête sur le vol de 23 armes de poing constaté lundi dans les locaux de la mairie d’Ajaccio.

Le Mardi 04 Août 1998 : Le FLNC-Canal Historique a revendiqué mardi un attentat visant une gendarmerie à Avignon et le mitraillage d’un cantonnement de CRS en Corse-du-Sud, n’a pas fait référence au vol des armes dans son communiqué. Le mouvement nationaliste clandestin corse FLNC-Canal historique a revendiqué, mardi, dans un communiqué authentifié parvenu à l’AFP à Bastia, l’attentat visant la gendarmerie à Avignon et un mitraillage contre un cantonnement de CRS à Aspretto (Corse-du-Sud).  « La récente mesure de déplacement et d’éparpillement de certains militants politiques corses emprisonnés est une provocation et une insulte de plus faite à notre peuple », a indiqué le FLNC-Canal historique dans son communiqué.  « Le ministère de la Justice s’obstine à couvrir les pratiques iniques de la 14ème section (antiterroriste) dont la seule finalité est de jeter sans aucune preuve des dizaines de Corses dans les geôles françaises. Nous mettons en garde l’administration pénitentiaire et les directeurs de prison contre toute brimades et atteinte à leurs droits », ajoute le mouvement clandestin. Dans la nuit de vendredi à samedi, un jeune gendarme auxiliaire a été blessé lors d’un attentat contre le siège du groupement de gendarmerie du Vaucluse, à Avignon, ville où le Garde des Sceaux, Elisabeth Guigou, a été plusieurs fois élue.  L’explosion d’une charge de 2 à 3 kg de plastic, avait sérieusement endommagée le rez-de-chaussée et le premier étage du bâtiment.    Dans la nuit du 20 au 21 juillet, la façade d’un cantonnement de CRS à Aspretto, près d’Ajaccio, avait été mitraillée depuis une voiture en marche. Une douzaine d’impacts d’arme automatique avaient été relevés sur les murs de la façade du bâtiment.

Les Anciennes Revendications : 

  • – le 12 mai : revendication de l’attentat du 8 mai contre le conseil régional de Provence-Alpes-Côte-d’Azur à Marseille. Une charge explosive de 2 à 3 kg avait explosé dans la soirée sans faire de blessé.
  •  – le 19 mai : revendication de l’attentat perpétré dans la nuit du 15 au 16 mai contre les locaux de la police municipale à Aix-en-Provence en le « dédiant aux 25 prisonniers politiques corses ». Une charge de deux kg avait dévasté une partie des bureaux.
  •  – le 2 juillet : revendication de quatre attentats dont le plasticage le 1er juillet d’un bureau de poste à Marseille. Les trois autres actions visaient en Haute-Corse, dans la nuit du 25 au 26 juin, la gendarmerie de Saint-Florent et le tribunal de police de Corte, et deux nuits plus tard, le cantonnement de gendarmes mobiles de Borgo.
  •  – le 28 juillet : revendication de deux attentats. Dans la nuit du 19 au 20 juillet une charge de moyenne puissance endommageait les locaux de la Mutuelle générale de la police à Ajaccio et la nuit suivante une charge de forte puissance détruisait le réfectoire des gardiens de la prison de Casabianda  (Haute-Corse). Deux tentatives étaient citées: une charge qui n’a pas explosé, contre la gendarmerie de Porto-Vecchio (Corse-du-sud) et une action contre EDF-GDF à Nice, dont l’entreprise a contesté la réalité.
  •  – Le 4 août : revendication du mitraillage, dans la nuit du 20 au 21 juillet, de la façade du cantonnement des CRS à Aspretto (Corse-du-Sud) et d’un attentat, dans la nuit du 31 juillet au 1er août, contre le siège du groupement de gendarmerie du Vaucluse, à Avignon, dans lequel un jeune gendarme auxiliaire a été légèrement blessé

Le 05 Août 1998 : Armes volées à Ajaccio: Un employé municipal de la ville d’Ajaccio a été interpellé à son domicile mercredi et placé en garde à vue dans les locaux du SRPJ d’Ajaccio, après le vol de 23 armes de poing dans des locaux de la mairie le week-end dernier. Cet agent était encore entendu mercredi en fin d’après-midi mais pourrait être relâché rapidement.

Le 5 Aout 1998 : Un véritable coup de balai a renouvelé les équipes des services de l’Etat en Corse depuis l’assassinat du préfet Claude Erignac, il y a six mois, traduisant la volonté du gouvernement de mener dans l’île une opération « mains propres » à tous les niveaux.    C’est dans une île encore sous le choc de l’assassinat du plus haut représentant de l’Etat qu’a sonné l’heure du grand « ménage » voulu par les pouvoirs publics, avec l’arrivée du préfet de région Bernard Bonnet, nommé quatre jours après le meurtre de son prédécesseur abattu en pleine rue.   Deux mois plus tard, le préfet de Haute-Corse était remplacé par Bernard Lemaire, ex-préfet adjoint pour la sécurité auprès des préfets de Corse-du-Sud et de Haute-Corse, fonctions désormais occupées par Francis Spitzer.    Une cascade de nominations dans tous les secteurs de l’administration a suivi.    A la tête du SRPJ d’Ajaccio, Frédéric Veaux, 41 ans, chef de la brigade des stupéfiants et du proxénétisme à Marseille, a pris la place de Demetrius Dragacci. Les renseignements généraux avaient déjà changé de chef en mars et, pour la première fois, les cinq principaux commissaires de Haute-Corse étaient mutés en l’espace de quelques semaines.   La justice, elle-aussi, a connu des chamboulements, avec l’arrivée de Bernard Legras au poste stratégique de procureur général. L’appareil judiciaire a également été renforcé sur l’île, avec la création de postes de procureurs adjoints en Haute-Corse et Corse-du-Sud, d’un poste de juge d’instruction à Bastia, où a été mis en place un pôle spécialisé dans la délinquance financière.   Les bouleversements ont également secoué les habitudes du monde agricole, avec l’arrivée d’un nouveau directeur régional de l’agriculture et de la forêt, Patrice Devos, doté de « pouvoirs étendus ».   Le secteur de la santé n’a pas été épargné, avec la fusion de la direction régionale des affaires sanitaires et sociales (DRASS) et de la direction départementale. Des divergences sur la politique régionale d’hospitalisation ont entraîné le départ du directeur de l’Agence régionale de l’hospitalisation de Corse, Pierre Cardona. Et le directeur de l’hôpital de Bonifacio (Corse-du-Sud) a été suspendu de ses fonctions après la constatation de graves « irrégularités » et de « légèretés » dans sa gestion par la chambre régionale des comptes.   Enfin le recteur de l’université Michel Bornacin, qui a demandé à partir il y a un mois pour raisons personnelles, a été remplacé par Jacques Pantaloni.

Le 06 Août 1998 : L’employé municipal de la ville d’Ajaccio, interpellé à son domicile mercredi et placé en garde à vue dans les locaux du SRPJ d’Ajaccio, après le vol de 23 armes de poing dans des locaux de la mairie le week-end dernier, a été remis en liberté mercredi soir.

Le 6 août 1998  :  Le cadavre d’un marginal a été découvert jeudi dans un supermarché désaffecté situé près de Porto Vecchio (Corse-du-Sud). Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes de la mort de ce marginal, dont l’identité n’a pas été révélée, qui remonterait à quatre ou cinq jours. Une autopsie du corps doit être réalisée vendredi à Ajaccio.

Le Jeudi 6 Aout 1998 : Une perquisition a été déclenchée jeudi matin dans les bureaux du centre d’architecture, d’urbanisme et d’environnement (CAUE) du Conseil général de Corse-du-Sud à Ajaccio. Les enquêteurs du SRPJ d’Ajaccio qui mènent la perquisition, recherchent des documents portant notamment sur l’utilisation de certains fonds par le CAUE, a-t-on indiqué de source informée. L’enquête en cours concerne l’utilisation par le CAUE des fonds provenant de certaines taxes sur les permis de construire qui ont été versés par le Conseil général de Corse-du-Sud entre 1991 et 1998. Le CAUE, qui fut présidé par José Rossi (DL) ancien président du Conseil général et actuel président de l’Assemblée de Corse, a compté durant cette période jusqu’à 15 employés à temps complet. Ce centre d’architecture, d’urbanisme et d’environnement est chargé de donner des conseils dans les différents projets de constructions présentés en Corse-du-Sud. Selon une source proche de l’enquête, le CAUE présente un déficit de 5 millions de Francs alors que ses missions de conseil ont été très limitées. En revanche Le CAUE aurait mené un grand « train de vie » ces dernières années enregistrant des dépenses de fonctionnement « somptuaires ».   La perquisition déclenchée jeudi matin dans les bureaux du centre d’architecture, d’urbanisme et d’environnement (CAUE) du conseil général de Corse-du-Sud à Ajaccio a pris fin dans l’après-midi.

Le 7 août 1998 : Ouverture des Journées internationales de Corte, réunissant les militants et les sympathisants d’A Cuncolta Indipendentista,  dans la capitale Historique de la Corse.

Le 9 août 1998 : A la clôture des Journées internationales de Corte, le mouvement A Cuncolta, réclame désormais l’indépendance pour l’île de Beauté. Mais une indépendance négociée avec la France, au besoin en prenant un peu de temps, sous conditions et sans violence.

Le 12 août 1998 :La Chambre d’accusation du parquet de Bastia a décidé la remise en liberté de François Musso. Il doit verser une caution de 500 000 francs.

Le 15 août 1998 : Une voiture a été en partie détruite sur le vieux port de Bastia par une charge explosive évaluée à cinquante grammes. Il n’y a pas eu de victime. Pas de revendication non plus.

Le 18 août 1998 : Plusieurs personnes, présentées comme des proches du nationaliste Marcel Lorenzoni écroué à Paris depuis six mois, ont été interpellés, dans la matinée, dans la région d’Ajaccio. Elles ont été placées en garde à vue dans le cadre d’une procédure relative au dossier sur l’assassinat du préfet Erignac.

Dans la nuit du 20 au 21 août 1998 :  Christophe Garelli, un étudiant de 27 ans, a été tué à Luciana, près de Bastia. Il a été atteint dans le dos de plusieurs balles de calibre 9 mm à la fin de la fête du village, dont il avait assuré l’animation. La victime, connue comme un militant nationaliste (Ghjuventù Paolina et Accolta Naziunale Corsa, ANC), s’était querellée durant la soirée avec plusieurs personnes. Entre 1997 et 1996, plus d’une vingtaine de militants nationalistes ont été tués dans différents règlements de comptes.

du 21 au 22 août 1998 : Plus de 900 hectares de maquis ont été ravagés par des incendies sur plusieurs sites de HauteCorse, notamment à l’extrémité du Cap Corse.

Le 24 Aout 1998 : Alors qu’il était attablé sur la terrasse d’un établissement balnéaire du cordon lagunaire de la Marana, face à la piscine, Georges Seatelli, 48 ans, membre fondateur de la Brise de Mer, a été la cible de deux tueurs. C’est avec une grande froideur et sans aucun doute beaucoup de « professionnalisme », que les hommes ont opéré. Georges Seatelli était en effet connu des services de police. Agé de 48 ans, il était fiché au grand banditisme. Interpellé en 1988 dans le sud de la France à bord d’un véhicule où étaient retrouvé des armes et des postiches, il a été condamné en 1989 par la Cour d’Assises d’Aix en Provence à huit ans de prison pour détention d’armes et association de malfaiteurs

Le 25 Août 1998 : 4 personnes sont interpellées à Bastia.

Le 26 Août 1998 : 2 personnes sont interpellées en Plaine.

SEPTEMBRE 1998

En septembre : le préfet Bonnet rencontre  » Corte  » pour la deuxième fois

Le 02 Septembre 1998 : PASCAL BIANCHINI et ANTONINI sont inculpés.

Le 4 septembre 1998 : La Corse est un gouffre à subventions pour la France et l’Europe. Un rapport parlementaire, qui doit être publié le 10 septembre, le démontre amplement.

Le 5 septembre 1998 : A Corte, une réunion commune de plusieurs organisations nationalistes a rejeté une proposition de fédération présentée par le syndicat d’étudiants Ghjuventu Paolina.

Le 6 septembre 1998 : Selon Le Journal du Dimanche, le président de la Cour des comptes, Pierre Joxe, a rencontré, la semaine dernière, en Finlande, plusieurs acteurs de la vie politique corse, dont l’ancien leader autonomiste Edmond Simeoni. Pour échanger sur l’avenir politique de l’île. L’assemblée territoriale corse pourrait être prochainement dissoute, à la suite d’un recours en annulation introduit par Simeoni. Celui-ci et ses amis de l’UPC font état de plus d’un millier de cas de votes suspects.

santoni2Le 8 septembre 1998 : En prison depuis 18 mois, le nationaliste François Santoni a dénoncé la radicalisation de son parti, qui réclame aujourd’hui l’indépendance de la Corse. Il a annoncé sa démission du mouvement A Cuncolta Independentista.

Le 9 septembre 1998 : La commission d’enquête sur la Corse, présidée par le socialiste Jean Glavany, a remis son rapport au Premier ministre. La conclusion de ce gros pavé de 600 pages est sans surprise : il faut continuer à rétablir l’Etat de droit dans une région où l’administration a souvent failli à son devoir.

Le 14 septembre 1998 : le Premier ministre convoque à l’Hôtel de Matignon le préfet Bonnet et le procureur général Legras

Le 15 Septembre 1998 : L’ancien président du Conseil général de la Haute-Corse est entendu dans le cadre d’une enquête préliminaire sur l’attribution de deux marchés publics. Paul Natali (DVD), président de la chambre de commerce de Haute-Corse, a été placé en garde à vue à Bastia, dans le cadre d’une procédure portant sur l’attribution de marchés publics. Conseiller général et candidat de l’Alliance aux élections sénatoriales, il est entendu en tant qu’ancien président du conseil général, sur des irrégularités commises lors de la passation de deux marchés publics.

Le 16 septembre 1998 : Paul Natali a été mis en examen pour favoritisme. Il s’estime victime « d’une cabale politique ».

Le 18 Septembre 1998 : Dominique FABRIZI (C.P.S de CORTI) mis en Examen (piste informatique?)

Le 19 Septembre 1998 : JEAN DOMINIQUE ALLEGRINI SIMONETTI remis en liberté (18 mois de prison).

Le 20 Septembre 1998 : Les deux hommes pourraient avoir été victimes d’un règlement de compte dans le milieu du banditisme insulaire. Règlement de comptes dont on soupçonne qu’il serait à l’origine du meurtre de Georges Seatelli, le 24 aôut dernier. Toussaint Celli, entrepreneur en maçonnerie de 45 ans, et son frère René, 40 ans, arrivaient hier à la mi-journée devant le domicile de l’un d’entre eux à Arena-Vescovato, quand un autre véhicule s’est arrêté à leur hauteur. Leurs occupants ont ouvert le feu, atteignant leurs cibles de plusieurs balles de calibre 11-43 et 9 mm. Les frères Celli sont décédés sur le coup, alors que leurs agresseurs prenaient la fuite.

Le du 19 au 20 septembre 1998 : Trois militants ont été mis en examen et placés sous mandat de dépôt pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste » et « destruction de preuves ». Ils sont suspectés d’avoir participé à la destruction de fichiers contenus dans l’ordinateur du Centre de promotion sociale de Corte, sur lequel ont été composés des tracts falsifiant des documents préfectoraux.

Le 22 septembre 1998 : Le groupe nationaliste qui a revendiqué l’assassinat du préfet Erignac menace de nouvelles actions terroristes dans un communiqué parvenu à la station Radio Corse Frequenza Mora.  Le groupe qui avait revendiqué l’assassinat du représentant de l’Etat a adressé à la presse un communiqué authentifié de six pages, lundi, tentant de justifier son action.

Le 22 Septembre 1998 : JEAN MICHEL ROSSI remis en Liberté (18 mois de prison). Jean-Michel Rossi, ancien rédacteur en chef d’U Ribombu, hebdomadaire d’A Cuncolta a été remis en liberté sous contrôle judiciaire. Il a annoncé, la semaine dernière, qu’il quittait l’organisation nationaliste.

Le 23 Septembre 1998 : 3 personnes interpellées à Bastia.

Le 23 septembre 1998 : Huit militants nationalistes mis en examen et incarcérés ont manifesté leur solidarité avec François Santoni en démissionnant du mouvement A Cuncolta Indipendentista.

Le 23 septembre 1998 : Le président de la Chambre d’agriculture de Corse du Sud a reçu des menaces de morts avec référence au numéro d’arme volée à la police municipal d’Ajaccio au mois d’août.

Le 24 septembre 1998 : Selon un rapport de gendarmerie rendu public par le quotidien Libération, des fonds publics destinés à des bénéficiaires du RMI (sept millions) ont été détournés au profit de clubs sportifs par le conseil général de la Corse-du-Sud, entre 1995 et 1997. L’affaire fait grand bruit car, à cet époque, il était présidé par José Rossi, actuel président de l’Assemblée de Corse et membre éminent de Démocratie libérale. Le rapport, transmis au parquet d’Ajaccio, n’a pas entraîné, pour l’instant, l’ouverture d’une information judiciaire.

Le 24 Septembre 1998 : Les 3 personnes interpellées le 23/09/98 sont relâchées

Le 24 Septembre 1998 : Interpellations de 3 personnes à Purti Vechju et en plaine orientale.

Le 25 Septembre 1998 : Les 3 personnes interpellées à Purti Vechju et en Plain sont remises en Liberté.

Le 25 Septembre 1998 : 4 Personnes interpellées à Bastia (Affaire Erignac)

Le 28 et 29  Septembre 1998 : Interpellation de 5 à 6 personnes à Mezavia (Affaire cache d’arme). Cinq personnes, proches du MPA, ont été interpellées à Ajaccio où la police a découvert une cache d’armes dans le quartier de Mezzavia.

Le 29 septembre 1998 : Interpellation d’un militant du MPA au volant d’une voiture volée.

Le 28 Septembre 1998 : Lillo Lauricella est incarcéré à la maison d’arrêt de ROME par la justice ANTIMAFIA.

Le 29 septembre 1998 : La chambre d’accusation de la Cour d’appel de Paris a rejeté la neuvième demande de remise en liberté provisoire de François Santoni.

Le 30 Septembre 1998 : Interpellation à Furiani de CARLU PIERI et de 10 autres personnes. La perquisition au domicile de Carlu Pieri donne lieu à une confrontation entre ses amis et les forces répressives.

Le 30 Septembre 1998 : MARIE HÉLÈNE MATTEI convoqué au Commissariat.

Le 30 Septembre 1998 : Transfert de 5/6 personnes interpellées le 28 et 29/09/98. Le sixième individu est relâché.

En Septembre 1998 : François Santoni et Jean-Michel Rossi démissionnent de la Cuncolta

Le 30 Septembre 1998 : Onze personnes sont entendues comme témoins dans le cadre de l’enquête sur le meurtre de Christophe Garelli. Des armes de poing et des explosifs ont été découverts dans la villa de Charles Pieri. Le chéquier d’Antonio Salasca se trouvait dans un sac en plastique avec une des armes. Il était très tôt ce matin, environ six heures, lorsque cette importante opération de police a été déclenchée en divers endroits de la région bastiaise. Agissant dans le cadre d’une commission rogatoire relative à l’enquête sur le meurtre du militant nationaliste Christophe Garelli, dans la nuit du 20 au 21 août à Lucciana, les enquêteurs de l’antenne bastiaise du S.R.P.J et de la D.N.A.T ont procédé à l’interpellation de onze personnes, des militants de A Cuncolta Indipendentista ainsi que certains de leurs proches. Parmi eux se trouvait Charles Pieri, le secrétaire national du mouvement pour la Haute-Corse (lien vers le bas). Tous ont été placés en garde à vue au commissariat central de Bastia où ils étaient toujours entendues, à titre de témoins dans le cadre de cette enquête. Peu après, des militants et sympathisants de la Cuncolta et de l’associu Patriottu – dont le nombre ira grandissant – se rassemblent en silence devant l’entrée de la petite route. Deux voitures de police et des hommes du R.A.I.D, cagoulés et vêtus de combinaisons d’intervention noires, en bloquent l’accès. Vers 11h, des mouvements des forces de police laissent présager un prochain départ. Une dizaine d’hommes du R.A.I.D se placent de part et d’autre de la route ce qui provoque une certaine tension de l’autre côté. Une demi-heure plus tard, une trentaine de gendarmes mobiles arrivent sur les lieux et prennent position sur le chemin et sur la route formant ainsi deux « murs » de manière à contrôler le passage. Les esprits s’échauffent et une bousculade a eu lieu entre nationalistes et forces de l’ordre. Alors que le ton monte sérieusement, les responsables de A Cuncolta réussissent à rétablir le calme. Une discussion s’engage également avec le commandant de l’escadron de gardes mobiles afin d’éviter de nouveaux heurts. Il est environ 12 heures lorsqu’un convoi de plusieurs voitures banalisées de la police, dans lesquelles sont réparties individuellement les quatre hommes, quittent la petite route sous les cris de soutien des militants, et part en direction de Bastia. Charles Pieri, dont le visage était bizarrement dissimulé par une veste, sort le dernier. D’autres véhicules, avec à leur bord des policiers, ferment le convoi. Le ton monte à nouveau. Une pierre est jetée contre une « Peugeot 306 » dont elle brisera même la vitre arrière. Les personnes interpellées sont emmenées au commissariat de Bastia devant lequel se sont rassemblés une quarantaine de nationalistes. Une veillée devait être organisée devant la soirée à l’initiative de l’associu Patriottu.

OCTOBRE 1998

Le 01 Octobre 1998 : CARLU PIERI, CHRISTOPHE PIERI, CARLU FILIPU PAOLI et STEFANU SBRAGGIA déportés vers Paris, les 7 autres personnes sont relâchées.

Le 2 octobre 1998 : Le ministre de l’Agriculture a décidé de suspendre le conseil d’administration et de nommer un administrateur provisoire. Des irrégularités ont été mises en évidence dans le recouvrement des cotisations et les comptes 1996 n’ont pas été approuvés.

Le 2 Octobre 1998 : Un militant du MPA, Erik Antona, a été interpellé au volant d’une voiture volée le 29 septembre dernier. . Après sa Garde à vue il a été mis en examen ce jeudi 2 octobre (voir compte rendu de son procès via Corsematin du 13 octobre 2000)

Le 04 Octobre 1998 : CARLU PIERI, CHRISTOPHE PIERI, CARLU FILIPU PAOLI et STEFANU SBRAGGIA mis en examen et écroués à Paris. Le secrétaire d’A Cuncolta Indipendentista, Charles Pieri, son fils Christophe et deux autres militants nationalistes, Charles Philippe Paoli et Stéphane Sbraggia, ont été mis en examen et écroué pour « association de malfaiteurs » et « détention d’armes et explosifs, en relation avec une entreprise terroriste ». Selon la presse, Charles Philippe Paoli était recherché dans le cadre de l’enquête sur le meurtre de Pierre Albertini, en août 1995.

Le 5 octobre 1998 : Une quarantaine de militants d’A Cuncolta ont annoncé leur démission, par solidarité avec François Santoni. Les démissionnaires restent, cependant, membres de Corsica Nazione, coalition politique disposant de cinq sièges à l’assemblée territoriale.

Le 9 octobre 1998 : L’ensemble des salariés de la Mutualité sociale agricole (MSA) de Corse ont cessé le travail et se sont rassemblés devant leur établissement à Ajaccio et Bastia.

Le 10 Octobre 1998 : A Cuncolta Indipendentista, s’étaient rassemblés pour une « consulta » (réunion extraordinaire) cet après-midi dans la plaine orientale, près d’Aleria (Haute-Corse).

Le 11 Octobre 1998 : L’Hôtel des impôts à Bastia et des bureaux du Trésor public à Ajaccio ont été, dimanche après-midi, la cible d’attentats à l’explosif, non revendiqués, qui n’ont pas fait de victime. Les dégâts les plus importants ont été constatés à Bastia où l’explosion, vers 15h20, d’une charge d’environ deux kilos, selon les premières constatations policières, a sérieusement endommagé les bâtiments de l’Hôtel des Impôts. L’explosion qui s’est produite à l’arrière du bâtiment dont une partie était en construction, a détruit le rez-de-chaussée et endommagé les deux étages supérieurs. Elle a fait voler en éclat les vitres d’immeubles voisins dans lesquels une personnes âgée et une jeune femme, légèrement commotionnées par l’explosion, ont été secourues. Moins de dix minutes plus tard, à Ajaccio, l’explosion de deux charges de faible puissance, environ 200 grammes selon une source proche de l’enquête, a provoqué des dégâts peu importants dans des bureaux de la trésorerie principale et de la trésorerie municipale. Des garages EDF-GDF ont été également endommagés dans l’explosion d’une de ces charges. Ces attentats sont survenus alors que les militants du principal mouvement nationaliste corse, A Cuncolta Indipendentista, vitrine légale du FLNC-Canal Historique, s’étaient rassemblés pour une « consulta » (réunion extraordinaire) hier après-midi dans la plaine orientale, près d’Aleria (Haute-Corse). Le FLNC-Canal historique a revendiqué dix attentats depuis l’annonce le 12 mai qu’il reprenait « le fil de son combat » après « une période d’observation de trois mois », suite à l’assassinat du préfet Erignac, le 6 février, à Ajaccio. (Autres sources : Trois attentats ont eu lieu à Ajaccio et Bastia. Une première explosion a eu lieu à 15h20 à l’intérieur de l’Hôtel des impôts de Bastia puis deux autres à 15h30 visant des bureaux annexes du Trésor public à Ajaccio et des garages d’EDF. Les dégâts sont importants. Ces attentats surviennent alors qu’une disposition fiscale très favorable aux insulaires doit être prochainement supprimée.)

Le 12 octobre 1998 : Une charge d’un kilo d’explosifs dont le système de mise à feu n’a pas fonctionné, a été découverte, dans l’après-midi, dans les locaux de la Direction départementale de l’Equipement, à Calvi.

Le 13 octobre 1998 : Vingt kilos d’explosif reliés à un système de mise à feu ont été découverts, dans la matinée, au siège de la Chambre régionale des comptes, à Bastia.

Le 13 octobre : le préfet Bonnet demande les  » pleins pouvoirs « , conformément au décret du 3 juin 1998, au ministre de l’intérieur par intérim qui les lui refus

Le 13 Octobre 1998 : Le gérant de la société de transports de fonds et des membres du personnel ont été entendus, puis relâchés, dans le cadre de deux procédures. Les enquêteurs ont vérifié les comptes et les permis de ports d’armes des convoyeurs. La société de transport de fonds « Bastia Securita » était au centre d’une opération de police engagée dans le cadre de deux procédures judiciaires. A 8 h du matin, heure d’ouverture des bureaux, plusieurs enquêteurs de la brigade financière du service régional de la police judiciaire ont investi et perquisitionné le siège social de Bastia Securita, qui se trouve juste en face du commissariat central de Bastia. Des actions du même type ont également été menées dans les succursales d’Ajaccio et de Porto-Vecchio. Pendant les perquisitions, l’entreprise a continué à fonctionner normalement. A Bastia, les policiers ont procédé, durant de longues heures, à une fouille minutieuse des archives comptables de la société et ont saisi divers documents. Plusieurs membres du personnel administratif et le gérant de la société, Jean-Martin Verdi, ont été entendus à titre de témoins. Tous ont été relâchés dans le courant de la journée

Le 29 octobre 1998  : un gendarme rédige une note désobligeante à l’égard du juge Thiel qui est chargé de l’enquête sur la gendarmerie de Pietrosella

– fin octobre : le préfet Bonnet rencontre  » Corte  » pour la dernière fois : celui-ci lui fournit la liste des assassins présumés du préfet Erignac.

Le 30 Octobre 1998 : Selon l’Inspection générale des finances, la comptabilité de la chambre d’agriculture de Haute-Corse, dont le président, Michel Valentini, a été écroué et mis en examen, présente de nombreuses anomalies. Selon l’IGF, le solde négatif, en décembre 1997, était de 9,8 millions de francs. La compagnie se retrouve virtuellement en cessation de paiements

Le  30 octobre 1998 : le préfet Bonnet rencontre à l’Hôtel de Matignon le directeur de cabinet et les conseillers du Premier ministre. Le préfet de Corse, a rappelé hier, devant l’assemblée de Corse, les principes de l’action de l’Etat dans l’île depuis l’assassinat de son prédécesseur Claude Erignac. Cette séance publique a été marquée par un incident avec les élus nationalistes du groupe Corsica Nazione.


Bernard Bonnet Vs Paul Quastana 1998 par antofpcl

Quand comptez-vous partir? », a demandé au préfet Paul Quastana, au nom du groupe Corsica Nazione, avant de se lever et de quitter l’hémicycle accompagné des cinq autres élus de son groupe. « Je partirai quand vos amis cesseront de racketter, quand vos amis cesseront d’assassiner dans les fêtes de village, quand ils cesseront de poser des bombes qui déconstruisent l’avenir », a répliqué M. Bonnet. Dans leur intervention préliminaire, les nationalistes avaient estimé que le « pseudo Etat de droit avait bafoué le principe de la présomption d’innocence, le secret de l’instruction et les notions de justice les plus élémentaires à travers les agissements de la 14e section antiterroriste ». « Les véritables responsables de la dégradation de la situation ne seront jamais inquiétés. Votre unique priorité est la chasse, ou plutôt le safari, contre les nationalistes », avait déclaré Paul Quastana.

de plus :

Le préfet de Corse, Bernard Bonnet, a révélé devant les élus de l’assemblée territoriale, hier à Ajaccio, qu’un homme d’affaires corse avait caché au fisc plus de 20 millions de dollars (plus de 100 millions de francs). « S’efforce-t-on d’améliorer le taux de recouvrement des impôts qu’est agité le spectre de l’inquisition fiscale qui pénaliserait surtout les contribuables modestes. Peut-on parler de contribuable modeste lorsqu’on découvre, il y a quelques semaines, au domicile d’un homme d’affaires corse, la matérialisation d’une évasion fiscale de plus de 20 millions de dollars », a déclaré le préfet.
M. Bonnet, tenu de respecter le secret fiscal, n’a pas livré le nom de cet homme d’affaires. Il n’a pas pu préciser non plus dans quel secteur économique cette personne avait réussi à détourner de telles sommes d’argent

NOVEMBRE 1998

Le 3 Novembre 1998 : Deux des frères de MARCEL LORENZONI entendus par les gendarmes.

Le 5 Novembre 1998 : Antoine Salasca est mis en examen à Paris et écroué

Le 10 Novembre 1998 : la chambre d’accusation remet Filidori en liberté. La chambre d’accusation de la cour d’appel de Paris a accordé mardi une mise en liberté sous contrôle judiciaire à l’agriculteur Mathieu Filidori, mis en examen pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste », dans le cadre d’une affaire incidente à l’assassinat du préfet Claude Erignac

Le 10 Novembre 1998 : Arrestation de Maurice Acquaviva Isula Rossa, Anthony Simonpoli à Aiacciu et Mathieu Montanari à Calvi.

Le mardi 10 Novembre 1998 : Après 22 mois de détention, François Santoni, ex-dirigeant de la Cuncolta naziunalista, a pu quitter la prison de la Santé. Neuf demandes avaient été auparavant refusées. François Santoni, l’ancien dirigeant d’A Cuncolta Indipendentista, a été libéré mardi par la chambre d’accusation de la Cour d’appel de Paris, un mois et demi après avoir pris ses distances avec la violence et la radicalisation du mouvement nationaliste corse. Neuf demandes précédentes de remise en liberté avaient été rejetées jusqu’alors. Engagé dès l’adolescence dans le combat clandestin, Santoni, 37 ans, avait été mis en examen en décembre 1996, après s’être constitué prisonnier, par le juge antiterroriste Jean-Louis Bruguière, en même temps que son ancienne compagne, l’avocate d’A Cuncolta, Marie-Hélène Mattei, et cinq autres personnes.  Un autre nationaliste corse, Mathieu Filidori, arrêté dans le cadre d’affaires incidentes à l’assassinat du préfet de Corse, Claude Erignac, le 6 février dernier à Ajaccio, a aussi libéré mardi. Selon une source judiciaire, les deux hommes ont été assignés à résidence dans la région bastiaise. En détention provisoire depuis 22 mois dans le cadre d’une affaire d’extorsion de fonds contre le complexe de golf de Sperone, rendez-vous de la jet-set parisienne en Corse, Santoni avait dénoncé à plusieurs reprises depuis sa prison la radicalisation de son mouvement, vitrine légale du FLNC-Canal historique. Dans une interview au Figaro le 6 octobre, il admettait « avoir du sang sur les mains pour avoir cautionné depuis des années meurtres et autres assassinats. A ce titre, disait-il, je me sens aussi responsable que ceux qui ont pressé la détente ». Appelant les militants à renoncer « à une véritable guerre pour l’indépendance vouée à l’échec », cet ancien instituteur estimait qu’une refonte d’un mouvement nationaliste « trop atomisé » permettrait de reprendre les négociations avec le gouvernement. Une démarche qu’il affirmait avoir lui-même menée en organisant avec l’Etat le rassemblement nocturne de 600 militants encagoulés et armés de Tralonca (Haute-Corse) en 1996, s’attirant un démenti du gouvernement d’Alain Juppé. « Notre seul souhait était d’obtenir du gouvernement un dialogue avec l’ensemble de la société corse qui puisse permettre au FLNC-Canal historique de démilitariser l’espace politique », avait-il déclaré à l’Est Républicain, dans unes de ses rares interviews. Il n’entendait pas cependant incarner lui même ses récentes positions, excluant de reprendre des responsabilités politiques. Incidemment, il affirmait que « les groupuscules nationalistes étaient à l’origine du meurtre du préfet Erignac », dont les commanditaires n’ont toujours pas été retrouvés par la police. A l’instar d’une quinzaine de membres, Santoni avait démissionné début septembre d’A Cuncolta, dont il était secrétaire national pour la Corse-du-Sud. Son geste précipitait la destabilisation du principal parti nationaliste corse, privé un mois plus tard de sa tête avec l’interpellation de Charles Pieri, secrétaire national pour la Haute-Corse, poste le plus important au sein de l’exécutif du mouvement. M. Santoni avait rendu publique sa démission par des lettres adressées à plusieurs journaux corses dans lesquelles il dénonçait déjà la radicalisation d’A Cuncolta. Lui qui fut emprisonné pour trois ans en 1986 après le mitraillage d’une gendarmerie, arrêté en 1994 alors qu’il s’entraînait au tir dans un champ, semblait tourner le dos définitivement à la violence armée.

Le 11 Novembre 1998 : Ange Poli mise en Examen. L’ancien président de la Chambre d’agriculture de la Haute-Corse, Ange Poli, a été mis en examen mercredi en fin de matinée pour « recel de détournement de fonds publics, abus de confiance et escroqueries », et laissé en liberté sous contrôle judiciaire. Le juge d’instruction Jean-Pierre Niel, du pool économique et financier de Bastia, a assorti le contrôle judiciaire d’Ange Poli d’une caution de 400.000ff qu’il devra payer avant la fin du mois pour rester en liberté. Ange Poli a été interpellé mardi à son domicile de Ghisonaccia, sur la côte orientale de la Corse, dans le cadre de l’enquête sur le scandale financier de la Caisse Régionale du Crédit Agricole de la Corse. Président de la Chambre d’agriculture du département entre 1986 et 1993, il a bénéficié de 4 millions de ff d’aides publiques au titre de l’allégement de la dette agricole.

Dans la Nuit du vendredi 13 au samedi 14 novembre 1998 : Un attentat à l’explosif a complètement détruit le véhicule de l’ancien maire de Calenzara (Haute-Corse) dans la nuit de vendredi à samedi. Peu après minuit, une charge de forte puissance a explosé sous le véhicule d’André Colombani, qui avait démissionné en juillet de ses fonctions à la tête du conseil municipal de ce petit village proche de Calvi. La déflagration a totalement détruit le véhicule et endommagé plusieurs autres voitures stationnées à proximité

Le Jeudi 12 Novembre 1998 : Le trafic maritime va redevenir normal entre la Corse et le continent. Le Syndicat des travailleurs corses (STC) et la direction de la Société nationale Corse Méditerranée (SNCM) ont trouvé un terrain d’entente jeudi à midi, mettant fin à un mouvement de grève qui durait depuis trois jours, a-t-on appris auprès du syndicat. Depuis mardi, trois navires de la SNCM étaient bloqués dans les ports d’Ajaccio et Bastia. Le STC réclamait la mise à disposition d’un poste de délégué syndical à trois-quarts temps, une revendication qui depuis 1993 était toujours restée sans suite.

Le 15 Novemvre 1998 : Le dirigeant d’A Cuncolta Indipendantista, Charles Pieri, incarcéré depuis le début octobre à Paris, a été réélu secrétaire nationale du mouvement. 300 personnes ont participé à l’assemblée générale extraordinaire de la principale organisation nationaliste de la Corse.

Le 16 novembre 1998 : Le préfet Bonnet remet la première de ses notes au procureur Dintilhac

Le 17 Novembre 1998: Remise en Liberté de SERPENTINI GÉRARD

Le 17 Novembre 1998 : Antoine Salasca remis en Liberté. Antonio Salasca, un proche du dirigeant indépendantiste corse Charles Pieri, a été remis en liberté sous contrôle judiciaire mardi par la chambre d’accusation de la cour d’appel de Paris. Il avait été mis en examen pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste » et  écroué le 5 novembre par le juge antiterroriste Jean-Louis Bruguière, a-t-on appris de source judiciaire. Lors d’une perquisition le 30 septembre dans la villa de Charles Pieri, à Furiani, près de Bastia, les policiers avaient découvert plusieurs dizaines de kilos d’explosifs, deux pistolets-mitrailleurs et une vingtaine de pistolets automatiques Glock. Le chéquier d’Antonio Salasca se trouvait dans un sac en plastique avec une des armes. Cet ancien employé de la société Bastia Securita avait curieusement été contraint de résider chez Charles Pieri dans le cadre d’un contrôle judiciaire lié à une autre affaire où il est poursuivi mais ne s’y trouvait pas au moment de la perquisition. Charles Pieri, secrétaire national de la Cuncolta, a été lui-même écroué dans cette affaire avec son fils Christophe et deux autres proches le 4 octobre dernier.

Le 18 Novembre 1998 : 8 Personnes interpellées dans la branche enseignantes (5 hommes et trois femmes) dont Jean Castela et son épouse Stella Castela, Vincent Andreuzzi et Jean Philippe Antolini sont interpellés. Mercredi matin, la Direction nationale anti-terroriste a interpellé huit personnes dans les régions de Bastia et Calvi.

Le 19  Novembre 1998 : Arrestation d’ETIENNE SANTUCCI.

Le 19 Novembre 1998 : Tentatives d’attentats commis le 19 novembre contre l’hôtel des impôts d’Arles et un bureau de l’armée de l’air à Lyon.

Le 19 Novembre 1998 : 5/8 des personnes interpellées le 18/11/98 sont transférées à Paris.

Le 19 Novembre 1998 : 4 Personnes interpellées à Bastia dont deux transférées dans la nuit.

Le 20 Novembre 1998 : François Santoni, ancien dirigeant du principal mouvement nationaliste corse, A Cuncolta, a appelé vendredi les militants clandestins du FLNC-Canal historique à une trêve des attentats. Remis en liberté il y a dix jours après 22 mois de détention provisoire, François Santoni, qui a regagné la Corse vendredi, a également estimé que la Corse « n’a pas les moyens d’avoir l’indépendance » et a préconisé une éventuelle procédure d’autodétermination échelonnée sur vingt ans. « L’action clandestine doit être gelée. Il doit y avoir une trêve prononcée par le FLNC comme l’ETA, au Pays Basque, a prononcé une trêve », a-t-il déclaré. « Je ne pense pas qu’en Corse les gens déposent les armes », a-t-il poursuivi, indiquant qu’en revanche « c’est la volonté d’un maximum de personnes » de « les faire taire ».

Selon la presse : Le plus important rassemblement de militants nationalistes du FLNC-Canal historique, encagoulés et armés, avait été organisé dans le 12 janvier 1996 à Tralonca (Haute-Corse), après une négociation menée avec des représentants du gouvernement d’Alain Juppé, a affirmé vendredi l’ancien responsable nationaliste François Santoni. « L’organisation de l’événement s’est faite en plein accord avec les autorités et j’ai été personnellement mandaté par le FLNC-Canal historique pour gérer le contact », a expliqué dans un entretien publié par Le Monde de samedi l’ancien secrétaire national d’A Cuncolta. « La veille de la réunion, Alain Juppé et Jacques Chirac avaient, sur leur bureau, la copie du texte qui a été lu à Tralonca par les militants armés », a ajouté François Santoni, qui a regagné la Corse vendredi après 22 mois de détention provisoire. François Santoni a précisé dans une interview à Europe 1, vendredi, qu’il avait notamment rencontré Charles Pasqua avant le rassemblement de Tralonca. « Nous serons capables au sein du gouvernement d’avoir une discussion, m’avait assuré Charles Pasqua, et le ministre de l’Intérieur, Jean-Louis Debré, avait bien retenu ce que nous avions dit dans notre message de Tralonca ». « Mais quinze jours plus tard, il a été désavoué par Alain Juppé », a-t-il affirmé. Environ 600 militants nationalistes, fortement armés, s’était réunis dans le maquis aux portes du village de Tralonca, dans la nuit du 12 au 13 janvier 1996, quelques heures avant l’arrivée dans l’île de Jean-Louis Debré. Devant une vingtaine de journalistes conviés à cette conférence de presse, le FLNC-Canal historique avait décrété une trêve de ses « actions militaires » dans le but d’enclencher un « processus de paix avec l’Etat Français ». La trêve fut rompue le 5 octobre de la même année, avec l’attentat revendiqué par le FLNC-Canal historique ayant provoqué d’importants dégats dans les salons de la mairie de Bordeaux dirigée par Alain Juppé. « Cette action est survenue en réaction à la parole désavouée d’Alain Juppé », a précisé François Santoni

Le 20 Novembre 1998 : STELLA LACRIMINI CASTELA, JEAN CASTELA, JEAN PHILIPPE ANTOLINI et PATRICE BRICHLER mis en Examen.

Le 22 Novembre 1998 : Le préfet de Corse Bernard Bonnet a indiqué que l’enquête sur l’assassinat de son prédécesseur « progresse » et se réoriente « vers le milieu enseignant proche des nationalistes ». Ce qui ne remet pas en cause, a-t-il précisé, les premières investigations qui touchaient le milieu « nationaliste agricole ».

Le 25 Novembre 1998 : Faible mobilisation pour la première journée de grève du Syndicat des Travailleurs Corses. La tension demeure avant la manifestation organisée, samedi, contre la politique du préfet Bonnet. Le préfet Bernard Bonnet, artisan de la restauration de l’Etat de droit en Corse depuis sa nomination en février, connaît sa première grave crise. Un bras de fer l’oppose au Syndicat des Travailleurs Corses (STC), proche des mouvements nationalistes, qui appelle à un blocage progressif de l’île. Le conflit a peu affecté, hier, le trafic maritime et aérien mais les difficultés pourraient être plus sensibles aujourd’hui. A la SNCM, fief du STC, des perturbations sont à prévoir aujourd’hui. Samedi, le STC appelle à une manifestation régionale à Ajaccio avec pour mot d’ordre : « Non à une politique d’exception en Corse ». Après la journée de grève organisée par le STC, le préfet de Corse, a tenu une conférence de presse à Ajaccio. Dans un premier temps, il a rappelé l’origine du conflit expliquant les raisons pour lesquelles le STC n’était pas un syndicat de la fonction publique. « Le STC avait été informé dès le mois de septembre qu’il ne pouvait participer aux élections de l’ancienne DRASS. Après le jugement du tribunal de Paris qui confirmait cette décision, le syndicat avait la possibilité de changer ses statuts ou même de faire appel. Là aussi, cette solution n’a pas été retenue. Le STC a préféré « le coup de poing » afin d’empêcher le bon déroulement de ces élections en agressant le Dr Roland Cecchi Tenerini. C’est pour cette raison que j’ai porté plainte ». Le préfet de Corse a ensuite concrètement évoqué la journée d’hier en indiquant que le pourcentage de grévistes dans la fonction publique était de 1,90 %. « De plus, les avions volent et les bateaux naviguent… L’Etat a une obligation de service public. Notamment dans une île ». Tout en soulignant qu’il est « respectueux des libertés syndicales et des droits syndicaux » et qu’il n’y avait « aucun ostracisme » à l’encontre du STC, Bernard Bonnet a néanmoins insisté pour que « la population corse, l’économie et la liberté ne soient pas pris en otage ». Une façon d’expliquer pourquoi il a fait appel à l’armée pour les aéroports de la Corse-du-Sud. Une décision, qu’il pourrait renouveler aujourd’hui, au niveau des ports insulaires, « si la situation l’exigeait ».

Le 25 Novembre 1998 : Le FNLC Canal historique a revendiqué deux tentatives d’attentat commises le 19 novembre contre l’hôtel des impôts d’Arles et un bureau de l’armée de l’air à Lyon. Dans son message, l’organisation clandestine ne fournit aucune explication. Dans les deux cas, la mèche lente d’un engin explosif avait été allumée, mais avait fait long feu.

Le 25 Novembre 1998 : Interpellation de 4 militants Cortenais proche du collectif pour la Nation.

Le 26 Novembre 1998 : Etienne Santucci a comparu, devant le tribunal correctionnel d’Ajaccio. Il a été condamné à 8 mois de prison dont 6 avec sursis pour sa participation aux incidents survenus lors des élections de la DRASS. Le secrétaire général du S.T.C s’est vu également infliger un an d’interdiction des droits civiques. Alors qu’il avait fait l’objet d’une comparution immédiate, vendredi dernier, après les incidents survenus lors des élections à la DRASS, Etienne Santucci a comparu, donc, pour la deuxième fois, hier, devant le Tribunal Correctionnel d’Ajaccio. De nombreux militants avaient pris place dans la salle d’audience, tandis que d’autres étaient restés devant le palais de justice, placé sous surveillance policière. Poursuivi pour violences, voies de fait, entrave à l’organisation d’élections et dégradations de biens publics après une plainte déposée par le préfet de Corse, le secrétaire général du STC, défendu par Me Frédérique Campana, a répondu très calmement à toutes les questions posées par le président, Roger-François Lemblé.

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Copyright AFP Toussaint Canazzi

Le Jeudi 26 Novembre 1998 : Deux nationalistes corses présumés ont été transférés jeudi matin à Paris pour y être entendus par un juge anti-terroriste. La Division nationale anti-terroriste avait interpellé mercredi à Corte et Bastia (Haute Corse) quatre personnes, dans le cadre d’une commission rogatoire délivrée par un juge parisien, dont le motif n’a pas été rendu officiel. Il s’agirait d’affaires incidentes à l’assassinat du préfet Claude Erignac, selon des sources proches de l’enquête. Ces quatre personnes sont présentées comme étant des militants nationalistes, membres du Collectif pour la Nation, créé après l’arrestation d’un militant nationaliste de la première heure, Marcel Lorenzoni et écroué à Paris depuis février pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise nationaliste ». Deux d’entre elles étaient toujours entendues au commissariat de Bastia jeudi midi, alors que les deux autres ont été transféré

Le 26 Novembre 1998 : Mise en examen dans le Crédit Agricole de trois personnes Prelle François, Mne Guidicelli et Achille Acquaviva.

Le 28 novembre : l’Armée est dessaisie de l’enquête sur l’attaque de la brigade de gendarmerie de Pietrosella

Le Samedi 28 Novembre 1998 : La mobilisation souhaitée a eu lieu. Plusieurs milliers de personnes se sont réunies à l’appel du Syndicat des travailleurs corses dans les rues d’Ajaccio. Le secrétaire départemental demande aux militants de reprendre le travail dès lundi matin. Mais d’autres actions ponctuelles sont prévues tant qu’Etienne Santucci restera en prison. Le Syndicat des travailleurs corses a rassemblé plusieurs milliers de manifestants (1 400 selon la police), dans les rues d’Ajaccio. Ce syndicat nationaliste réclame que soit reconnue sa représentativité. La CGT et FO n’appelaient pas à manifester mais soutenaient le mouvement.

« Liberta per Santucci », « Contre l’état d’exception et pour la liberté syndicale », « Bonnet Pinochet », Bonnet démission »

Les slogans n’ont pas manqué Samedi après-midi, à Ajaccio, de même que les drapeaux corses, pour la manifestation du STC, qui a réuni selon les organisateurs, entre 5.000 et 10.000 personnes, et environ 2.000 pour la police. « Un superbe victoire », a indiqué Jacky Rossi, secrétaire départemental du STC pour la Corse du Sud, qui espérait cette mobilisation, d’une part, « afin de montrer au gouvernement et à travers lui au préfet de Corse, Bernard Bonnet que la politique sociale mise en place dans l’île est un échec » et d’autre part, que « la représentativité du STC est bien réelle ». Cette manifestation, s’est déroulée dans le calme et en présence d’un important dispositif policier, qui bloquait le cortège au niveau de la Poste centrale, interdisant donc le passage vers la préfecture aux manifestants. C’est vers 17 heures que les manifestants se sont dispersés. Dans le calme. Non sans avoir entonné le « Dio Vi Salve Regina ».

Le 28 novembre 1998 : En compagnie d’un co-détenu, Joseph Menconi s’était évadé de la prison de Borgo (Haute-Corse) le 28 novembre 1998 grâce à des complices qui, venus de l’extérieur, avaient fourni aux deux hommes des grandes échelles qui leur permirent de franchir un mur d’enceinte de 7 mètres de hautgrâce à des complices qui, venus de l’extérieur, avaient fourni aux deux hommes des grandes échelles qui leur permirent de franchir un mur d’enceinte de 7 mètres de haut.

DÉCEMBRE 1998

Le 3 décembre 1998 : le rapport d’étape du chef de la DNAT, Roger Marion, privilégie toujours la piste agricole. le GPS est inspecté par le GIGN

Le 08 décembre 1998 : Interpellation de CARLOTTI Dominique.

Le 08 décembre 1998 : Interpellation de deux membres du P.P.I à Aiacciu

Le 08 décembre 1998 : Interpellation de cinq nationalistes à Pruprià

Le 09 décembre 1998 : Convocation de la femme de Dominique Carlotti.

Le 09 décembre 1998 : Les deux militants du P.P.I du 08/12/98 transféré à Paris.

Le 10 décembre 1998 : le préfet Bonnet remet sa deuxième note au procureur Dintilhac

Le 11 Décembre 1998 : Dix-huit ans de bras de fer entre un nationaliste corse et un gendarme. Blessé en 1980 dans un attentat commis par le FLNC, un gendarme de Chambéry poursuit Alain Orsoni, ancien leader du MPA. Il espère beaucoup du changement de politique en Corse. Procès mardi… La restauration de l’Etat de droit en Corse tombe à point nommé pour Pascal Perrin, gendarme à Chambéry. Après dix-huit ans d’une procédure qui est allée de Charybde en Scylla, le changement de politique gouvernementale en Corse pourrait enfin lui faire voir le bout du tunnel. Dix-huit années à tenter de faire valoir ses droits contre Alain Orsoni, ancien leader du Mouvement pour l’autodétermination (MPA), issu d’une scission du FLNC.

Le 11 décembre 1998 : 1 des deux P.P.I du 08/12/98 remis en Liberté.

Le 14 décembre 1998 : il est décidé de joindre les enquêtes Pietrosella et Erignac.

Le 14 décembre 1998 : Le commissaire du gouvernement devant le Conseil d’Etat a demandé l’annulation des élections régionales de Corse. Dans les deux départements de la Région, il a relevé des irrégularités dans 1 300 votes.

Le 16 décembre 1998 : Interpellation d’un ancien dirigeant nationaliste et culturel

Le 17 décembre 1998 :  Remise en liberté du militant du 16/12/98

Le 17 décembre 1998 : Après les sénateurs, les députés ont adopté dans la soirée un texte rétablissant à partir du 1er janvier 2000 les sanctions pour non-déclaration de succession – dans un délai de moins de six mois – dans l’île de Beauté.

Le 17 décembre 1998 : Le Crédit agricole de Corse, considérée comme personne morale, a été mis en examen, suite à de nombreuses malversations, dont des prêts abusifs. 17 personnes sont déjà en examen pour ce dossier.

Le 18 Décembre 1998 : Un agriculteur a été mise en examen vendredi par un juge de Bastia (Haute-Corse) dans le cadre de l’enquête sur les prêts abusifs du Crédit agricole de Corse. Agriculteur dans la plaine orientale de l’île, Jean Zuccarelli est la dix-huitième personne physique mise en examen dans le cadre de l’enquête sur le Crédit agricole, dont la personne morale a d’aileurs été mise en examen mercredi.

Le 18 Décembre 1998 : Les Corses seront appelés aux urnes dans les trois mois pour élire une nouvelle Assemblée territoriale. Le Conseil d’Etat a décidé vendredi l’annulation des élections à l’Assemblée de Corse des 15 et 22 mars dernier, suivant ainsi l’avis du Commissaire du gouvernement. Alain Seban avait demandé lundi cette annulation pour cause d’irrégularités. Il estimait que 1.296 irrégularités constituaient des motifs d’invalidation de ces élections des 15 et 22 mars. C’est l’UPC (Union du peuple corse), par le biais d’Edmond Simeoni, qui était à l’origine de ce recours. M. Simeoni contestait les résultats du premier tour, à l’issue duquel sept listes avaient obtenu chacune plus de 5% des suffrages exprimés et avaient ainsi rempli la condition nécessaire permettant à une liste de se maintenir au second tour. La liste de M. Simeoni n’avait obtenu que 6.056 voix sur 121.924 suffrages exprimés, manquant de 41 voix le seuil de 5%. Le Conseil d’Etat a relevé au moins 826 suffrages irrégulièrement exprimés. Dans 12 cas au moins, des électeurs n’étaient pas passés par l’isoloir. En outre, 22 votes par procuration ont été émis dans des conditions irrégulières. Plus grave, pour plus de 430 électeurs, une signature manifestement différente a pu être relevée sur les listes d’émargement entre le premier et le second tour de scrutin, sans que cette différence puisse être justifiée. Selon le Conseil d’Etat, ces suffrages irréguliers « ne sont pas restés sans influence sur les résultats des deux tours de l’élection », et notamment la présence au second tour de la liste Corsica Nazione conduite par Jean-Guy Talamoni, qui avait franchi de peu la barre des 5% nécessaires. José Rossi, président de l’Assemblée de Corse (Démocratie libérale), a réagi de façon contrastée à cette annulation. « Je regrette personnellement que l’Assemblée de Corse qui a une vraie majorité, une majorité stable, une majorité réformatrice, voie son élan brisé pendant trois mois et une sorte de vacance de la démocratie s’installer », a-t-il estimé sur France-Info. « Mais en même temps, précisément parce qu’il y a une situation de crise, l’appel au suffrage universel peut toujours être une occasion de sursaut et une occasion donnée à la représentation insulaire d’une nouvelle légitimité pour faire face à des situations difficiles. »

Le 19 décembre 1998 : Une gendarmerie, une perception et une villa ont été la cible d’attentats. Il n’y a pas eu de blessé mais de gros dégâts matériels. Une autre tentative d’attentat contre une perception a tourné court.

Le 24 décembre 1998 : Une cinquantaine de militants nationalistes ont commencé l’occupation de la mairie de Ghisonaccia (Haute-Corse) « pour protester contre les arrestations arbitraires ».

le 30 Décembre 1998 : L’avocat de Mathieu Filidori, un agriculteur corse mis en cause par la police dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat du préfet Erignac, a déposé plainte contre X. Dans un rapport rédigé par le patron de la division antiterroriste, Roger Marion, et publié dans la presse, l’agriculteur corse est directement suspecté d’être concerné dans la rédaction du texte de revendication de l’assassinat du préfet, le 6 février. Filidori, 48 ans, mis en examen en juin pour association de malfaiteurs, avait été écroué, avant d’être remis en liberté. « Nous craignons qu’on fabrique un coupable, a indiqué l’avocat de Filidori, nous avons décidé de porter plainte contre X pour violation du secret de l’instruction. »

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#corse StoriaCorsa 1999 « Les Accords de paix de Migliacciaru »

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Les accords de paix de Migliacciaru sans les militants proches d’Armata Corsa scellent la fin de la guerre fratricide pour un temps…

JANVIER 1999

Le 5  janvier 1999 : Quatre personnes ont été interpellées mardi matin par la Division nationale anti-terroriste, deux à Ajaccio et deux autres à Bastia. Les policiers anti-terroristes ont agi dans le cadre de deux commissions rogatoires distinctes, dont l’une relative à l’assassinat du préfet Claude Erignac. Trois des personnes interpellées ont été remises en liberté dans l’après-midi. En début de soirée, la quatrième personne était encore entendue au commissariat d’Ajaccio dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat du préfet Claude Erignac. Les personnes interpellées sont présentées par les enquêteurs comme proches du monde agricole et du milieu nationaliste.

Dans la nuit du 5 janvier au 6 janvier 1999 : Deux personnes ont été légèrement blessées à Ghisonaccia (Haute-Corse), dans un attentat visant les locaux de la Direction départementale de l’équipement et l’Agence de tourisme de Corse. Une autre action a eu lieue une heure auparavant et visait l’Agence de développement économique de Corse.

Le 6  janvier 1999 : Etienne SANTUCCI libéré.

Le 8 janvier 1999 : M. Bergougnoux convie au ministère de l’intérieur le préfet Bonnet et le juge Bruguière

Le 9 janvier 1999 : les notes Bonnet sont enfin transmises à la DNAT et aux renseignements généraux

Le 11  janvier 1999 : Huit personnes sont entendus dans une affaire d(attentat. Tous proches du comité nationaliste du fiumorbu !

Le 12  janvier 1999 : 2 Personnes interpellées à Ghisunaccia (Un homme et une Femme). Le comité du fiumorbu annonce trois interpellations au lieu de 2.

Le 13 janvier 1999 : Les méthodes de l’administration de l’île ont été gravement mises en cause par le bâtonnier d’Ajaccio, Me Antoine Sollacaro. Selon lui, la présomption d’innocence est bafouée en Corse.

Le 14 janvier 1999 : La découverte des assassins du préfet Erignac est une cause sacrée a déclarée Jean-Pierre Chevènement, en visite officielle durant deux jours en Corse. Le ministre de l’Intérieur doit faire face aux critiques, de plus en plus vives, contre les méthodes de l’administration dans l’île. L’avocat Sollacaro, qui a persisté dans ses déclarations de la veille, a reçu l’appui de la fédération corse de la Ligue des droits de l’homme, qui dénonce les abus de la police.

Le 18 Janvier 1999 : Le FLNC-Canal historique, qui a revendiqué la plupart des attentats commis depuis un an, en Corse et en Provence-Côte-d’Azur, affirme, dans un communiqué, vouloir respecter une trêve « sur le territoire national corse » jusqu’aux élections régionales des 7 et 14 mars prochains. Le principal mouvement clandestin de l’île apporte son soutien aux candidats de Corsica nazione, qui sont aussi ceux du mouvement A Cuncolta.

Le 19  janvier 1999 : Arrestation 1 enseignant, militant du S.T.I

Le 21  janvier 1999 : Remise en Liberté de l’enseignant

Le 22  janvier 1999 : Mise en examen de Verdi Jean Martin. L’entreprise de convoyage de fonds Bastia Securita, proche du mouvement nationaliste A Cuncolta Indipendentista, s’est vue signifier la suspension de ses activités par arrêté préfectoral. Cette décision s’est imposée à la suite de la mise en examen du gérant de la société pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste et infractions à la législation sur la réglementation des armes et des munitions ». Le préfet de Corse, Bernard Bonnet, a chargé les gendarmes d’assurer les transferts de fonds.

Le 27  janvier 1999 : Arrestation de trois responsables Agricole dont Joseph Galetti (maire de Lucciana)

Le 28  janvier 1999 : JOSEPH GALETTI et GUY MONTEIL mis en examen et laissés en liberté.

FEVRIER 1999

Le 01 février 1999 : PHILIPPE BOTTI a été remis en liberté et attends son jugement.

Dans l’édition du monde du 2 ou 3 février 1999 : Selon le journal Le Monde, les enquêteurs auraient « ciblé » les commanditaires et le commando criminel responsables de l’assassinat du préfet Erignac. Les premiers, basés en Haute-Corse, appartiendraient à la mouvance « enseignante » ultranationaliste. Le second, localisé dans la région d’Ajaccio, regrouperait cinq à six anciens activistes du FLNC auxquels se seraient joints d’anciens condamnés de droit commun et un ex-légionnaire. Les enquêteurs seraient à la recherche d’éléments probants leur permettant d’arrêter ces suspects.

Le 6 février 1999 : Un attentat à l’explosif a visé dans la soirée la direction régionale des impôts, dans le centre de Marseille. L’explosion a fait d’importants dégâts. Les enquêteurs privilégient la piste corse en raison de la date de cette action, premier anniversaire de la mort du préfet Erignac.

Le  9 février 1999 : le préfet Bonnet remet sa troisième note au Premier ministre.

Le 12 février 1999 : Les attentats qui ont visé, en moins d’une semaine, trois bâtiments publics à Marseille, Toulon et Aubagne, présentent des similitudes.

Le 13 février 1999 : Le Premier ministre Lionel Jospin a annoncé un « recadrage » des services de police et de gendarmerie et des juges antiterroristes dans l’enquête sur l’assassinat du préfet Erignac.

Le 14 février 1999 : Un artificier du FLNC-Canal historique, Jean-Sylvain Cadillac, dit Patrick, 35 ans, a été interpellé dans le village de Figari, en Corse du Sud. Condamné par contumace à la prison à perpétuité, en juin 1994, pour le meurtre par balles de Paul Albaladejo, il est considéré par la police comme l’un des spécialistes en explosifs du principal mouvement corse clandestin. Il pourrait aussi être impliqué dans plusieurs meurtres commis en Corse. Par ailleurs, l’un des deux prix Nobel de la paix 1998, l’Irlandais John Hume, a demandé, dans la soirée, à Bastia, aux nationalistes de « déposer les armes » car « la violence ne peut rien pour la paix ».

Le 14 février 1999 : JEAN SYLVAIN CADILLAC interpellé à Purti Vechju en même temps que sa mère.

Le 16 février 1999 : JEAN SYLVAIN CADILLAC est transféré à Paris, sa mère demeure en Garde à Vue.

Le 17 février 1999 : Interpellations de deux personnes du C.G.S (Corse Gardiennage Service), et 1 employé est convoqué en tant que « témoin »

Le 18 février 1999 : JEAN SYLVAIN CADILLAC est mis en Examen et écroué.

Le 18 Février 1999 : Le FLNC-Canal historique a revendiqué quatre attentats commis récemment à Marseille, Toulon, Aubagne et Paris. Dans son communiqué, le mouvement clandestin a annoncé la couleur : « Nous frappons quand nous voulons, où nous voulons ».

Le 19 février 1999 : DOMINIQUE RENUCCI (C.G.S) est transféré à Paris.

Le 21 Février 1999 : Le procureur de la République de Bastia a ouvert trois informations judiciaires sur la chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Haute-Corse, pour « ingérences, prise illégale d’intérêt, violation des règles des marchés publics, recel et favoritisme ».

Le 23 février 1999 : Arrestation par la DNAT de trois personnes à Bastia.

Le  26 février 1999 : le ministre de l’intérieur convoque le préfet Bonnet, les responsables de la DNAT et des renseignements généraux pour clarifier le rôle de chacun.

MARS 1999

1er Mars 1999 : JEAN LOUIS Est en visite en Corse ! Tantu peghju !!

Le 2 Mars 1999 : Une unité du génie a commencé à détruire la terrasse d’un restaurant en bord de mer, à Ajaccio. C’est l’une des douze constructions illégales qui seront démolies en Corse-du-Sud dans le cadre d’une remise en état du domaine public maritime corse

Le 05 mars 1999 : Libération de DOMINIQUE RENUCCI : (Corsica gardiennage service) Dominique Renucci, 32 ans, gérant de la société Corsica gardiennage service (CGS) a été libéré, dix jours après son incarcération à la prison de la Santé. Dominique Renucci est soupçonné d’avoir apporté un soutien logistique et financier au leader nationaliste qui avait été salarié de CGS à Bastia, jusqu’à son arrestation. Mis en examen par le juge Bruguière pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, Dominique Renucci avait été écroué le 23 février. Son avocat, Me Pascal Garbarini avait fait appel. La chambre d’accusation de la cour de Paris a infirmé hier l’ordonnance du mandat de dépôt du juge d’instruction.

Le 07 Mars 1999 : Premier tour des élections régionales corses : douze listes sont en liste. Forte abstention : 42,71 % (le taux le plus élevé jamais réalisé). La liste RPR-DL, emmené par Baggioni et Rossi, est arrivé en tête avec 24,2 % des suffrages. La liste Zuccarelli (PRG) est en deuxième position avec 20,57 % (- 4,1 par rapport à mars 1998). Deux listes divers droite réunissent 9,1 % et 5,9 % ; deux listes divers gauche 6,75 % et 7,11 %. Une seule des cinq listes nationalistes peut se présenter au second tour : celle de Jean-Guy Talamoni, leader de Corsica Nazione, qui atteint 10,4 % contre 5,2 % l’an dernier. Sept listes seront présentes au second tour (cinq listes ont été éliminées au premier tour : quatre nationalistes et celle du Front national).

Le 10 mars 1999 : PAUL FILIPPI, président de la Caisse du Crédit Agricole, est mis en examen.

Le 10 mars 1999 : FRANCOIS SANTONI est condamné à un an de prison dont huit avec sursis.

Le 10 mars 1999 : Arrestation d’un policier bastiais par l’IGPN. Affaire Pieri Charles

Le 14 mars 1999 : CORSICA NAZIONE FAIT PRESQUE 17% AU SECOND TOUR DES TERRITORIALES. Second tour des élections territoriales. La participation est passé de 57,3 % à 67,3 %. La coalition sortante majoritaire RPR-Démocratie libérale arrive en tête avec 27,28 % des voix mais perd dix points par rapport à 1998 (17 sièges, – 4) ; la Gauche plurielle perd aussi des voix (2,26 %) et ne recueille que 22,70 % (11 s., – 5) ; arrivé en troisième position, la lister nationaliste Corsica Nazione a progressé de plus de six points en atteignant 16,76 % des suffrages (8 s., + 3). Outre ces trois listes principales, la nouvelle assemblée compte aussi deux divers droite : la liste conduite par Jean-Louis Albertini 6,43 % (3 s., + 3) et celle de Philippe Ceccaldi 9,41 % (4s., – 1) ; et deux divers gauche : celle de Simon Renucci 9,67 % (5, + 5) et celle de Toussaint Luciani 7,71 % (3, – 1). Les partis de droite comptent désormais 24 sièges (- 2), la gauche 19 (- 1) et les nationalistes 8 (+ 3). Il n’existe plus de majorité absolue. Par ailleurs, dans la soirée, un capitaine de gendarmerie a été violemment agressé par deux hommes alors qu’il tentait de ramener le calme chez des militants nationalistes qui saluaient à coups de fusil le score obtenu par Corsica Nazione

Le 15 mars 1999: Interpellations de 5 Personnes du Comité Nationaliste du FIUM’ORBU !! U sixième en Cavale…

Le 16 mars 1999 : Trois personnes interpellées à BASTIA !

Le 16 mars 1999 : Trois Personnes interpellées à AJACCIO

Le 16 mars 1999 : SIMON FAZI de nouveau interpellé

Le 16 mars 1999 : MARC FURFARO libéré…

Le 17 mars 1999 : Une des trois personnes de Bastia transféré à Paris.

Le 17 mars 1999 : Deux des cinq personnes du Comité présentés au Parquet de Bastia

Le 17 mars 1999 : REUNION INTER NATIONALISTE A MIGLIACCIARU !!! dès 15 heures, « Le mouvement nationaliste est à un tournant historique », a assuré Jean-Guy Talamoni, chef de file de Corsica Nazione. Ce qui s’est passé dans le Fiumorbu est plus important pour la Corse que ce qui se passe à l’Assemblée» territoriale. Pour la seconde fois depuis les guerres fratricides, toutes les sensibilités nationalistes (sauf Manca Naziunale, l’extrême gauche) se sont rencontrées mercredi à Migliacciaru, dans le Fiumorbu (Haute-Corse). «ont manifesté leur volonté de dialogue sans préalable et sans tabou, en vue d’une réconciliation (…) de l’union du mouvement national. Il a donc été décidé désormais de s’opposer, tous ensemble et de manière déterminée, aux agressions de l’Etat». On notait la présence de tous les leaders nationalistes : Jean-Guy Talamoni de Corsica Nazione, Edmond et Max Simeoni, Xavier Luciani du Rinnovu Naziunale, Achille Martinetti d’Uniti, Jo Sisti de l’ANC… En ce qui concerne les nationalistes, Jean-Guy Talamoni souligne que la réunion qui a eu lieu mercredi à Migliacciaru «  est une étape historique pour le nationalisme corse.  » Un dialogue  » sans préalable et sans tabou » est en train de s’instaurer, avant tout  » contre les agressions inqualifiables de l’Etat. »

Voici le texte rendu public à l’issu de cette réunion du 17 mars 1999 :

 » A l’appel du comité nationaliste du Fiumorbu a eu lieu une réunion à Migliacciaru regroupant les nationalistes de toutes les sensibilités. En effet, dans le cadre du processus répressif engagé en Corse depuis la mort du préfet Erignac, des exactions policières répétées ont lieu dans la région du Fiumorbu. La dernière en date, intervenue au lendemain du second tour des élections territoriales, a visé plusieurs membres du cumitatu naziunalistu : portes défoncées à l’aube ; militants jetés à terre, menottés et roués de coups alors qu’ils ne résistaient pas à l’interpellation (…) . Ces comportements devenus habituels ont déjà été condamnés par la Fédération Internationale des Ligues des Droits de l’Homme. Si ces agissements visent particulièrement les nationalistes du Cumitatu di u Fiumorbu, ce n’est pas le fruit du hasard : cela relève de la volonté délibérée de briser la dynamique d’union initiée dans la région. Nous n’en voulons pour preuve que le cas de Santu détenu depuis plus de trois mois sur le fondement d’un judiciaire totalement vide. Face à ces événements, les nationalistes ont répondu à l’appel du Cumitatu. A cette occasion, ils ont manifesté leur volonté de dialogue sans préalable et tabou, en vue d’une réconciliation et de la recherche volontaire réaliste de l’union du mouvement national. Il a donc été décidé désormais de s’opposer, tous ensemble, et de manière déterminée aux agressions de l’Etat et notamment : en ce qui concerne le démantèlement des droits historiques de la Corse (arrêtés Miot), le principe d’une manifestation populaire a été retenu. Par ailleurs, les militants et tous les Corses épris de dignité sont invités à manifester leur solidarité au Palais de Justice de Bastia, le 7 avril 1999, pour la comparution de René Canuti et de Jean-Michel Colombani. » Après la réunion du 20 février dernier, le comité nationaliste du Fiumorbu a une nouvelle fois réussi son pari de réunir l’ensemble de la famille nationaliste. Le texte signé en commun montre que de nombreux points d’accords ont pu être trouvés donnant au Comité de bons espoirs pour la suite de sa tentative de réunification du nationalisme corse. « 

Le 17 mars 1999 : La chambre d’agriculture de Haute-Corse a été dissoute, tant l’utilisation de l’argent publique par les élus de la profession agricole était « fantaisiste ». Une délégation provisoire de trois membres assurera la direction de l’organisme jusqu’aux nouvelles élections, dans trois ou quatre mois.

Le 18 mars 1999 : José Rossi (DL) et Jean Baggioni (RPR) ont été réélus, respectivement, président de l’Assemblée de Corse et président de son conseil exécutif. Les deux hommes ont été élu avec chacun 20 voix sur 51 au troisième tour. Mais ils ne disposent que d’une majorité relative.

Le 18 Mars 1999 : Les marins de la Société nationale Corse-Méditerranée se sont mis en grève pour protester contre l’ouverture à la concurrence des liaisons entre la Corse et le continent.

Le 18 mars 1999 : JEAN MICHEL COLOMBANI et RENE CANUTTI sont emprisonnés à BORGU

Le 18 mars 1999 : SIMON FAZI incarcéré à BORGU.

Le 19 mars 1999 : JEAN LAURENT LECA, JOSEPH SANTONI et PIERRE CONFAIX ont été condanné à 10, 9 et 6 ans de prison ferme. L’ombre du juge bruguière planait dans les couloirs. Sa présence a été remarqué. Un véritable Scandale ! Il s’agissait du premier procès devant la Cour d’assise spéciale de Paris concernant une affaire à connotation terroriste corse.

Dans la nuit du 19 au 20 mars 1999 : Quatre attentats à l’explosif ont fortement endommagé le bâtiment du tribunal d’instance de Sartène (où une fillette a été légèrement blessée), la poste centrale de Bastia, la subdivision de l’Equipement à Calvi et le restaurant du centre de vacances du ministère de la Justice de Casabianda.

Le 21 mars 1999 : Le trafic maritime de la Société nationale Corse-Méditerranée a repris.

Le 22 mars 1999: Cinq personnes, dont certaines proches des milieux nationalistes, ont été interpellées lundi matin en Corse-du-sud dans le cadre de l’enquête ouverte sur les quatre attentats qui ont visé samedi des bâtiments publics de l’île. Ces cinq hommes étaient entendus dans l’après-midi au commissariat d’Ajaccio par les policiers du SRPJ de Corse.

Le 23 mars 1999 : Deux des cinq hommes interpellés lundi en Corse-du-Sud demeurent en garde à vue dans l’enquête sur les quatre attentats perpétrés samedi contre des bâtiments publics de l’île. Les trois autres, qui avaient été placés en garde à vue dans les locaux du commissariat d’Ajaccio, ont été relâchés.

Le 26 mars 1999 :  José Rossi, président de l’Assemblée régionale réclame, au nom de « l’identité corse », le rétablissement du privilège d’exemption des droits de succession, supprimés par les députés de l’Assemblée nationale française. Cette revendication est aussi celle de la liste nationaliste Corsica Nazione.

Le 26 Mars 1999 : Le président de la caisse de Crédit agricole de Porto-Vecchio a été mis en examen pour détournement de fonds. Il a bénéficié de quatre millions de francs de prêts abusifs de la banque verte.

Le 28 mars 1999 : Dans la matinée, une charge de forte puissance a détruit l’entrée du secrétariat aux affaires corses (S.G.A.C.), situé au Parc du Belvédère, sur les hauteurs d’Ajaccio dans un immeuble d’habitation.

Le 28 Mars 1999 : L’assemblée de Corse a élu, pour la première fois, un nationaliste à la présidence d’une de ses cinq commissions. Jean-Guy Talamoni, qui conduisait la liste Corsica Nazione, présidera la commission de l’Europe.

Le 28 mars 1999 : Un attentat a visé en fin de soirée dans le centre d’Ajaccio, un bar-restaurant appartenant à la famille Bassani, dont les positions nationalistes sont connues dans la ville.

Le 28 mars 1999 – A Manca Naziunale « Nous n’étions pas présents, ni invités à la réunion de Migliacciaru et nous n’avons pas signé l’appel commun. Nous ne pensons pas que la crise que connaît le mouvement national puisse être réglée par une seule réunion publique, aussi louable soit-elle. Nous sommes prêts à discuter publiquement des problèmes de fond dans la clarté. Nous ne pouvons pas quant à nous signer un accord commun tant que le problème des groupes armés ne sera pas réglé. « 

Le 30 mars 1999 : Levée du mandat de dépôt de Lorenzoni dans l’affaire Sozzi, M. Lorenzoni reste toutefois détenu à la maison d’arrêt de Fresnes en vertu d’un autre mandat de dépôt qui lui a été notifié en marge de l’enquête sur l’assassinat du préfet Erignac par le juge d’instruction Jean-Louis Bruguière. Egalement mise en examen dans ce dossier pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste », la compagne de M. Lorenzoni, Fabienne Maestracci, était pour sa part toujours détenue mercredi.

Le 30 mars 1999 : Dans une interview au Figaro, José Rossi a tendu la main aux nationalistes. Pour répondre aux insulaires qui appellent très fortement à la paix et au développement, il faut, dit-il, « écarter des querelles d’étiquettes » et « rompre avec une organisation jacobine archaïque ».

Le 31 mars 1999 : La gendarmerie de Ghisonaccia (Haute-Corse) a été mitraillée, à 13h15, par des inconnus « cagoulés », circulant en voiture et en moto. Les agresseurs ont également lancé une charge explosive dans la cour de la caserne, mais elle n’a pas explosé.

Le 31 mars 1999 :  : Cache d’armes d’Ajaccio, Les trois hommes toujours entendus. Les trois hommes entendus dans l’affaire de la cache d’armes découverte au mois d’octobre à Ajaccio étaient toujours en garde à vue dans les locaux du SRPJ. L’un d’entre eux arrivait au troisième jour de sa garde à vue, les deux autres étant entendus depuis 48 heures. Le juge Thiel devrait statuer sur le cas du premier aujourd’hui au plus tard.

AVRIL 1999

Le 01 avril 1999 : Quatre personnes, associées dans un Groupement agricole d’exploitation en commun (GAEC) en Haute-Corse, ont été mises en examen, à Bastia, pour « recel de détournements public et privé », dans le cadre de l’enquête sur les prêts abusifs accordés par la caisse régionale du Crédit agricole de Corse. Martin Higoa, Antoine Bartoli, et les frères Gabriel et Jean-François Valentini.

Le 06 avril 1999 : Le gérant de Corse Gardiennage Surveillance (CGS), Dominique Renucci, a été condamné à trois mois d’emprisonnement avec sursis par le tribunal correctionnel de Bastia (Haute-Corse) pour exercice d’activité de surveillance et de gardiennage sans autorisation administrative préalable…

Le 06 avril 1999 : Avant le procès de René Canutti et Jean-Michel Colombani. Migliacciaru : conférence de presse de l’association Patriottu

L’association Patriottu a organisé une conférence de presse au local de la Cuncolta de Migliacciaru afin d’évoquer l’arrestation de René Canutti. M. Sauli, porte parole de l’association a évoqué sa version des faits : « Au lendemain du deuxième tour des élections territoriales, la brigade de gendarmerie de Ghisunaccia appuyée d’importants renforts, procéda à une nouvelle rafle dans la région du Fiumorbu. Parmi les nombreuses personnes interpellées, M. René Canutti, militant nationaliste (…). M. René Canutti présente une situation médicale particulière. Opéré au cerveau en 1975, et ayant perdu l’usage de son oeil gauche, suite à la compression de son nerf optique consécutive à son opération, il suit depuis un traitement régulier et conséquent. Cette situation n’a pas empêché les personnes chargées de son interpellation de le (traiter) sans aucune considération. En agissant de la sorte, ces individus font fi de leurs propres règles qui régissent normalement leur comportement en pareil cas. » Puis M. Sauli a insisté sur deux témoignages de la compagne de M. Canutti, Mme Michèle Guidicelli tout d’abord, puis de M. Lucien Rocchi, également auditionné dans le cadre de la même affaire. Selon M. Sauli « Le procès de M. Canutti démontrera la gravité de ces faits. Mais ils témoignent, au moment ou l’on assène à l’opinion publique, le retour à l’état de droit, que les forces de gendarmerie, qui sont en l’occurrence chargées de faire appliquer la loi, font fi de leurs propres prérogatives en matière d’interpellation et du respect moral et physique qui doit être dû à la personne auditionnée… » Pour conclure Patriottu « interpelle l’opinion publique corse et française, car à travers ce nouvel exemple, c’est la démonstration que les autorités militaires et policières dénie à un homme ses droits, dès lors qu’il s’agit de neutraliser à travers lui, un idéal politique, en l’occurrence le nationalisme corse. Le combat pour la défense des libertés continue. » L’association Patriottu sera bien évidemment présente ce matin pour soutenir René Canutti et Jean-Michel Colombani qui seront jugés à partir de 9 heures.

Le 07 avril 1999 : Un militant nationaliste corse de 56 ans, René Canutti, a été condamné par le tribunal correctionnel de Bastia à 18 mois de détention pour l’agression d’un capitaine de la gendarmerie de Ghisonaccia au soir du second tour des élections territoriales. Le tribunal qui a suivi les réquisitions du procureur de la République, Patrick Vogt, a également condamné Jean-Michel Colombani, 34 ans, à 6 mois de prison dont 4 avec sursis, pour avoir tiré des coups de fusil sur la gendarmerie le même soir.

FILIDORIMFLNCATHIEU

Le 7 avril 1999: Arrestation de Mathieu FILIDORI et GERARD SERPENTINI

Le 8 avril 1999: Mathieu Filidori et Gérard Serpentini mis en examen, les deux exploitants agricoles corses, Mathieu Filidori et Gérard Serpentini, ont été mis en examen jeudi pour « recel de détournement de fonds publics » dans le cadre de l’enquête sur les prêts abusifs accordés par la caisse régionale du Crédit agricole. Les deux agriculteurs, interpellés mercredi dans la plaine orientale, ont été remis en liberté à l’issue de leur garde à vue et de leur audition par le juge Jean-Pierre Niel du Tribunal de Bastia. Mathieu Filidori et son associé Gérard Serpentini sont déjà sous le coup d’une mise en examen par la juge d’instruction parisienne Laurence Le Vert, en marge de l’enquête sur l’assassinat du préfet Claude Erignac. Ils sont poursuivis dans cette affaire pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste ». Ils avaient été écroués et remis en liberté sous contrôle judiciaire à la fin de l’année dernière.

Le 9 avril 1999 : Trois hommes ont été placés en garde à vue quelques heures dans les locaux de la gendarmerie d’Ajaccio, puis relâchés, après s’être opposés violemment à la destruction d’un établissement de plage à « Mare e Sole », sur la rive sud du golf d’Ajaccio.

Le  9 avril 1999 : l’opération  » plage d’argent  » de destruction légale d’une paillote tourne au fiasco.

Le 9 avril 1999 : Le budget de Corse présenté par Jean Baggioni a été repoussé d’une voix : 20 pour (17 RPR-DL, 3 DVD), 21 contre (11 gauche plurielle, 2 DVD, 5 DVG, 3 SE), 9 abstentions (8 nationalistes et 1 DVD).

Dans la nuit du 10 au 11 avril 1999 : Une charge explosive de 5 kg a causé d’importants dégâts à la perception de Prunelli di Fiumorbu (Haute-Corse). C’est la 19e fois que cette perception est prise pour cible.

12 avril 1999 : Jean Castella a été mis en examen pour l’attentat commis le 4 septembre 1997 contre l’Ecole nationale d’administration (ENA), à Strasbourg, par le juge d’instruction parisien Gilbert Thiel. Jean-Philippe Antolini, ancien élève de cet enseignant nationaliste de Corte, a lui-même été mis en examen et placé sous mandat de dépôt par le juge Thiel pour « complicité de destruction par explosifs » dans le dossier de l’ENA.

13 avril 1999 : La chambre d’accusation de la Cour d’appel de Paris a rejeté la demande de mise en liberté de Marcel Lorenzoni, mais la Chambre d’accusation a  levé le mandat de dépôt de Fabienne Maestracci, sa compagne. Placée sous contrôle judiciaire, elle doit résider à son domicile d’Ajaccio et se présenter une fois par mois, à compter du 26 avril, au commissariat de cette ville, en justifiant de son domicile et de ses activités. De plus, Fabienne Maestracci, qui était incarcérée depuis octobre dernier, ne doit pas, sauf autorisation du juge d’instruction, entrer en relation avec son compagnon, Marcel Lorenzoni, 55 ans.

Le 13 avril 1999 : Le FLNC-Canal historique a revendiqué, dans un communiqué authentifié à Bastia, onze attentats dont des mitraillages visant des gendarmeries, commis en Corse au cours de ces dernières semaines. Le mouvement clandestin appelle à « l’unité du mouvement national » après la percée des nationalistes aux élections territoriales. Elle réclame une « négociation collective, sans exclusive aucune ».

14 avril 1999: Jean Castela a été placé sous mandat de dépôt à Paris pour l’attentat commis le 4 septembre 1997 contre l’Ecole nationale d’administration (ENA), à Strasbourg, par le juge d’instruction parisien Gilbert Thiel. Jean-Philippe Antolini, ancien élève de cet enseignant nationaliste de Corte, a lui-même été mis en examen et placé sous mandat de dépôt par le juge Thiel pour « complicité de destruction par explosifs » dans le dossier de l’ENA.

15 avril 1999 : Philippe Botti, 29 ans, a été condamné à quatre ans de prison dont un avec sursis par le tribunal correctionnel de Paris pour avoir mitraillé en plein jour la gendarmerie de Bonifacio le 24 octobre 1996. A titre de peine complémentaire, la 17e chambre correctionnelle l’a privé de ses droits civiques pour une durée de cinq ans. Philippe Botti, qui a déjà passé deux ans en détention provisoire avant d’être remis en liberé le 1er février, ne retournera pas en prison. Poursuivi pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste », il encourait jusqu’à 10 ans de prison.

Le 17 avril 1999 : Peu après avoir neutralisé les gardiens dans la soirée, un commando de nationalistes s’est introduit dans les bâtiments d’un camp de repos de l’armée de l’air, près d’Ajaccio, et les ont fait sauter à l’explosif. Les auteurs de l’attentat l’ont signé avec une affichette.

Dans la nuit du 19 au 20 avril 1999 : des officiers du GPS tentent d’incendier le restaurant de plage  » Chez Francis « . Un restaurant, l’un des plus côtés du golfe d’Ajaccio, promis à la démolition avant la fin de l’été pour avoir été construit abusivement sur le bord de mer, a été détruit dans un attentat.

Le 26 avril 1999 : Le colonel Henri Mazères, commandant la légion de gendarmerie de Corse ainsi qu’un lieutenant et un adjudant-chef du Groupement de peloton de sécurité (GPS) ont été mis en examen, dans la soirée, pour « destruction volontaire en bande organisée », et « incarcérés provisoirement, ayant sollicité un délai pour préparer leur défense. » Ils sont accusés d’avoir fomenté l’attentat qui s’est produit dans la nuit du 19 au 20 avril.

Le  27 avril 1999 : le préfet Bonnet est convoqué par le ministre de l’intérieur et rencontre Mme Valter et M. Christnacht, conseillers du Premier ministre

MAI 1999

Le 3 mai 1999 : le préfet Bonnet est placé en garde à vue. ans la soirée, après une perquisition de la préfecture. Le chef du GPS, Norbert Ambrosse, avait reconnu, peu avant, avoir mis le feu au restaurant sur ordre du patron de la gendarmerie en Corse, le colonel Mazères. Le préfet de Corse Bernard Bonnet est placé en garde à vue, après que le commandant régional du Groupement de pelotons de sécurité (GPS), ait reconnu par la voix de son avocat, avoir «volontairement mis le feu» à la paillote «Chez Francis», dans la nuit du 19 au 20 avril.

Le 4 mai 1999 : le GPS est dissous.

Le 5 mai 1999 : Préfet du Val-d’Oise depuis un an, Jean-Pierre Lacroix a été nommé préfet de Corse en remplacement de Bernard Bonnet.

Le 6 mai 1999 : A l’occasion du cinquantième anniversaire du Conseil de l’Europe, la France a signé la charte européenne des langues régionales, qu’elle considérait jusqu’alors comme contraire à la Constitution.

Le 6 Mai 1999 : le préfet Bonnet est mis en examen et écroué dans l’affaire des paillotes incendiées

Dans nuit du 7 au 8 mai 1999 : Quatre nationalistes ont été interpellés après des incidents les opposant à des policiers.

Dans la nuit du 10 au 11 mai 1999 : Deux attentats ont eu lieu sur le continent – l’un à Nîmes, l’autre à Avignon –. La police n’écarte pas la piste nationaliste corse. Une tentative a aussi eu lieu à Cannes.

Le 11 Mai 1999 : Le Comité Nationaliste du Fiumorbu : « L’ensemble des mouvements nationalistes s’est réuni à Corti à l’initiative du Comité du Fium’orbu. Au cours de la réunion, après un large débat, il a été unanimement décidé l’organisation d’une grande manifestation populaire le samedi 15 mai à 15 heures à Aiaccu. « Le défilé qui démarrera de l’hypermarché continent jusqu’à la préfecture se fera sous un unique mot d’ordre, « Per una sucietà corsa di dirittu : suluzione pulitica. » « Le Comité du Fium’orbu appelle toutes celles et ceux qui veulent construire un autre avenir dans la prospérité et la paix retrouvéees, à participer massivement, afin que la dignité du peuple corse ne soit plus bafouée. « Aujourd’hui, à la politique néfaste menée par l’Etat, les Corses tous ensemble doivent créer les conditions d’une réelle avancée politique pour maîtriser à travers un développement économique, social et culturel toutes les richesses de notre pays. » Par ailleurs le Comité informe que le séminaire prévu le dimanche 16 mai à Migliacciaru est reporté au samedi 22 mai.

Le 14 mai 1999 : Pas de nouveau statut politique en Corse, a déclaré Elisabeth Guigou, ministre de la Justice.

Le 15 mai 1999 : 5 000 nationalistes ont défilé à Ajaccio, « pour une société corse de droite, une solution politique ». Si, pour la première fois depuis longtemps, les nationalistes étaient unis, il n’ont pas réussi à rassembler au-delà.

Le 17 Mai 1999 : Le TCA (Tribunal de Commerce D’aiacciu) place la SARL QUID NOVI en redressement judiciaire sur assigntion de l’URSSAF

Le 19 mai 1999  : – Mathieu Filidori est interpellé dans le cadre de l’affaire Erignac. le Sénat décide, à l’initiative des présidents des quatre groupes de sa majorité, la création d’une commission d’enquête sur la conduite de la politique de sécurité menée par l’Etat en Corse. les groupes de l’opposition de l’Assemblée nationale déposent une motion de censure contre le gouvernement. Par ailleurs, le président de la Chambre des métiers de Corse-du-Sud a été placé en garde à vue dans la soirée. La police enquête sur des stages fictifs de la Chambre, subventionnés par l’Etat, et qui auraient servi à payer des joueurs des équipes de football d’Ajaccio. (Mathieu Filidori, agriculteur et militant nationaliste, est Soupçonné d’avoir rédigé la revendication des « anonymes », il clame son innocence. Il sera remis en liberté le 8 juin, après l’arrestation du commando)

Le 20 mai 1999 : Mathieu Filidori a été mis en examen pour complicité d’assassinat, dans le cadre de l’enquête sur le meurtre du préfet Erignac, et pour complicité d’attentats.

Le  21 mai  1999   : il est procédé à une première série d’interpellations des assassins présumés du préfet Erignac (la DNAT interpelle plusieurs membres du commando accusé d’avoir préparé et organisé l’assassinat)

Le 21 mai 1999 : Les policiers antiterroristes ont opéré, dans la matinée, un nouveau coup de filet dans les milieux nationalistes : quatre hommes et leurs épouses ont été arrêtés dans les localités d’Alata, Cargèse et Sagone, au nord d’Ajaccio. Ce sont des dissidents d’A Cuncolta. Un important document aurait été saisi.

Le 21 Mai 1999 : Entendu pour la première fois, à Paris, sur l’affaire de la paillote Chez Francis, Bernard Bonnet a maintenu qu’il n’avait « pas donné d’instruction formelle » pour l’incendier.

Le 22 mai  1999  : Yvan Colonna clame son innocence sur TF1.

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Le 22 mai 1999 : Quatorze mouvements nationalistes réunis à Prunelli di Fiumorbu (Haute-Corse) ont réaffirmé leur volonté de « travailler en commun à la réconciliation du mouvement national ». (LeMonde) Séminaire du Comité Nationaliste du Fiumorbu. Ce « séminaire pour la réconciliation » suivait une première rencontre, en février, et la manifestation unitaire, à Ajaccio, le 15 mai, toutes deux dues à l’initiative du comité du Fium’Orbu. Le rendez-vous était donc prévu, mais il a commencé, vers 9 heures, par un contretemps. Une patrouille de gendarmes s’est présentée à la porte de la salle de réunion, cherchant la sœur d’Alain Ferrandi. La voiture est vite repartie… Peu après, des policiers sont venus interpeller cette jeune femme. On se mit d’accord : l’intéressée s’engagea à se présenter elle-même, ce qu’elle fit dans l’après-midi, après avoir quitté la réunion. François Alfonsi s’exprima au nom de l’Union du peuple corse (UPC), Pierre Poggioli pour l’Accolta naziunale corsa (ANC). Opposés à la violence clandestine, contrairement à Corsica Nazione, ils le rappelèrent avec fermeté. Edmond Simeoni, le rebelle d’Aléria, en 1975, qui fonda le mouvement nationaliste, et plus de deux cents militants avaient fait le déplacement. François Santoni, l’ancien dirigeant d’A Cuncolta, était absent, mais Jean-Michel Rossi, un de ses fidèles amis, était là. Chaque délégation a présenté sa position, y compris sur la nécessité ou non du combat clandestin – la question qui divise. Mais le seul vrai débat a porté sur l’apaisement entre nationalistes, « étape première et indispensable à la poursuite de la réconciliation ». A l’heure du déjeuner, certains, comme Edmond Simeoni, se sont rendus à l’église proche pour saluer Valentina Filidori, qui a commencé une grève de la faim en signe de protestation contre l’incarcération de son mari. Dans un communiqué final, les organisations ont condamné la « répression » de ces derniers jours et souligné leur entente. Un prélude à la signature d’« un protocole dans les prochains jours, où chacune [des organisations] va s’engager de façon solennelle devant l’opinion à arrêter définitivement la violence entre nationalistes », nous a annoncé Jean-Guy Talamoni, chef de file de Corsica Nazione. A l’évidence, et en dépit des turbulences policières de ces derniers jours, Corsica Nazione privilégie désormais le terrain politique. Ce mouvement, émanation d’A Cuncolta, qui dispose de 8 sièges sur 51 à l’Assemblée régionale, tient à « avancer dans le débat sur le statut de la Corse ». Sur le terrain syndical, cette tendance engrange aussi quelques succès. Joseph Colombani, maraîcher et porte-parole du comité du Fium’Orbu, a été élu à l’unanimité, vendredi 21 mai, président de la fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles (FDSEA) de Haute-Corse. En Corse-du-Sud, déjà, c’est un de ses amis politiques qui dirige le syndicat.

Le 22 Mai 1999 : Dans la soirée, un des membres présumés du commando placés en garde à vue passe aux aveux.

Dans la nuit du 22 au 23 mai 1999 : Un attentat à l’explosif non revendiqué a faiblement endommagé la villa d’un délégué CGT de Haute-Corse, Frédéric Turin, à Ville di Petrabugno, près de Bastia. La charge de faible puissance a légèrement blessé l’enfant du délégué syndical. C’est la quatrième fois que Turin est visé par un attentat.

Le  23 mai  1999  : – Yvan Colonna est  » parti aux chèvres  » lorsque les policiers se présentent à son domicile de Cargèse. il est procédé à une seconde série d’interpellations du commando des assassins présumés du préfet. (berger et fils d’un ex-député socialiste, Yvan Colonna, mis en cause par Le Monde puis interviewé le 22 mai au soir par TF1, a disparu quand la police vient l’interpeller à Cargese)

Le 24 mai 1999 : Quatre des huit hommes placés en garde à vue depuis cinq jours dans le cadre de l’enquête du préfet Erignac auraient avoué être les membres du commando. Il s’agit d’un groupe dissident du FLNC. Seul le présumé tireur, Yvan Colonna, est en fuite. (Didier Maranelli, « guetteur » présumé du commando, est mis en examen pour « assassinat » et écroué par le juge Laurence Le Vert. Un mandat d’arrêt est délivré à l’encontre d’Yvan Colonna.)

Le 25 mai 1999 : Un avis de recherche a été lancé à l’encontre d’un berger corse, auteur présumé du meurtre de Claude Erignac. Quatre autres nationalistes – Alain Ferrandi, Pierre Alessandri, Marcel Istria – ont été mis en examen pour « assassinat en relation avec une entreprise terroriste ». Il rejoignent l’agriculteur Matthieu Filidori, un nationaliste historique, mis en examen il y a cinq jours. (Alain Ferrandi, Pierre Alessandri et Marcel Istria, coordinateur et membres présumés du groupe, sont mis en examen pour « assassinat » ou complicité et écroués par le juge antiterroriste Jean-Louis Bruguière)

Le 27 mai 1999 : Deux autres nationalistes ont été mis en examen dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat du préfet Erignac. Il s’agit de Martin Ottaviani, le chauffeur, et de Joseph Antoine Versini, qui a préparé l’embuscade. (Martin Ottaviani, chauffeur présumé du commando, est mis en examen pour « assassinat » et écroué. Le nationaliste Joseph Versini, soupçonné d’avoir participé à des actes préparatoires, est mis en examen et écroué pour « complicité d’assassinat »

Le 30 mai  1999  : l’enseignant Vincent Andriuzzi, soupçonné d’être membre de la cellule « intellectuelle » du commando, est mis en examen pour « complicité d’assassinat » et écroué. Il sera remis en liberté en janvier 2001, mais restera écroué dans d’autres enquêtes.

JUIN 1999

Le 1er juin 1999 : Les anciens président et directeur de la caisse régionale du Crédit agricole de Corse ont été placés en garde à vue dans le cadre de l’enquête sur les prêts abusifs accordés par la banque.

Le 3 juin 1999 dans Corse Matin : La veuve de Robert Sozzi publie une lettre :

« Il y a bientôt 6 ans, mon mari était lâchement exécuté par le Canal Historique. Et bien que n’étant pas armé, ses tueurs ne lui laissèrent aucune chance. Faut-il rappeler que mon mari, comme cela a été démontré par le comité Sozzi, était un homme intègre dont le seul crime a été son idéalisme. Déjà à l’époque, le comité Sozzi dénonça « l’exploitation médiatique et, encore plus ignoble, l’exploitation politicienne du cadavre de Robert Sozzi; les alliances présentes ou futures étant plus importantes pour les appareils politiques ».
En effet au bout de six ans, la situation apparaît de plus en plus inquiétante. Des événements récents ont donné lieu à des alliances « contre nature ». Les ennemis d’hier se retrouvent dans des manifestations communes et discutent autour de la même table. Comment est-il possible que l’on puisse être contre certains, quatre mois auparavant, et avec eux ensuite en passant sur des cadavres. Certains prétexteront « une paix essentielle et nécessaire ». Pour cela sont-ils prêts à oublier certaines phrases de la Cuncolta: « légitime défense préventive »… « À situation exceptionnelle; mesure exceptionnelle! » En préférant rejoindre ceux qui condamnent sans condamner la mort d’un préfet.
Alors que ces derniers continuent à assumer la mort d’un de leurs; comment les plus modérés se « prétendant démocratiques » peuvent-ils rejoindre certains membres de la Cuncolta alors qu’ils ont pris à un moment donné le meurtre de mon mari comme fer de lance de leur campagne, car, étant un des rares assassinats revendiqué à ce jour.
Quand on voit, aujourd’hui, les discours de certains comme M. Talamoni, qui devrait faire preuve d’un peu de pudeur… N’oubliez pas que vous avez renié l’un des vôtres et pire, vous avez cautionné son exécution, alors que vous étiez un membre à part entière de l’exécutif de la Cuncolta. Quant à la présomption d’innocence dont vous nous rabattez sans cesse les oreilles, vous êtes bien mal placé pour en parler car non seulement mon mari a été jugé par le Canal Historique, mais aussi exécuté par lui. Cela allant bien plus loin que des peines de prison.
Y a-t-il eu depuis une condamnation publique de la mort de mon mari par ceux de votre mouvement? Non!
Et le Canal Historique, que vous soutenez, alors qu’il se disait le défenseur du peuple corse (…) a assassiné mon mari, un enfant de ce peuple, pour qu’il ne puisse pas exprimer ses opinions, entraînant ainsi comme on le sait la Corse dans une spirale de violence.
Paradoxalement, l’ennemi n’était alors plus en ces temps troublés l’État mais les autres branches du nationalisme. Un État que vous avez pris plus tard comme « partenaire ». Vous ne manquez pas de culot en crachant aujourd’hui dans la soupe en rejetant toute faute sur lui.
Nous ne sommes pas dupes (…) Quand vous parlez d' »île de fous » ou plutôt de « l’île des justes » où vous situez-vous? Parce que quand on a une telle idée de la justice on peut se poser la question: que signifie le mot « juste » pour vous? (…) La dérive fasciste de certains doit être bien grande pour qu’aucune leçon n’ait porté.
À quinze jours de l’anniversaire de la mort de mon mari, bien que celui-ci ait toujours été de gauche, il est malheureux que seuls les partis politiques traditionnels socialiste ou communiste continuent à dénoncer son assassinat, donnant ainsi une leçon à certains qui feraient mieux de se remettre en question.

Laetitia Sozzi »

Le 8 juin 1999 :  la chambre d’accusation de la cour d’appel de Paris remet en liberté Filidori Matteu !

Le 8 juin 1999 : Le président de l’Assemblée territoriale de Corse et président du groupe Démocratie libérale, José Rossi, a été mis en examen pour « détournement de fonds publics ». Les faits remontent à l’époque où il dirigeait le conseil général de Corse-du-Sud.

Le 13 juin 1999 : Elections européennes (entre parenthèses les résultats en France) : liste socialiste Hollande 21,85 % (21,95), liste RPR Sarkozy 19,95 (12,8), liste RPR dissidente Pasqua 12,8 (13,05), liste chasseurs Saint-Josse 8,95 (6,8), liste écologiste Cohn-Bendit 7,75 (9,7), liste communiste Hue 7,25 (6,8), liste UDF Bayrou 6,65 (9,3), liste Front national Le Pen 3,9 (5,7), liste extrême gauche Laguiller 3,9 (5,2).

Le 15 juin 1999 : Ancien responsable de la Cuncolta, Jean-Michel Rossi, estime que « les conditions de l’indépendance » de la Corse ne sont pas réunies. Il prône « l’interdépendance ». De son côté, le Mouvement pour l’autodétermination (MPA) a annoncé son autodissolution.

Dans la nuit du 20 au 21 juin 1999 : Un attentat à l’explosif a endommagé la trésorerie générale des impôts, à Ajaccio.

Dans la nuit du 21 au 22 juin 1999  : Un attentat à l’explosif a visé une perception du centre-ville d’Ajaccio.

Le 22 juin 1999 : Cinq proches d’Yvan Colonna, le berger de Cargèse recherché pour l’assassinat du préfet Erignac, ont été interpellés dans ce village du sud d’Ajaccio.

Le 23 juin 1999 : Dans un centre-ville d’Ajaccio transformé en camp retranché par la présence de plusieurs centaines de policiers et de gendarmes a eu lieu la reconstitution de l’assassinat du préfet Erignac, en présence des cinq personnes mises en examen.

nuit du 26 au 27 juin  1999  / OU Le 25 juin 1999 : Apparition d’une nouvelle organisation clandestine, Armata Corsa : Un nouveau mouvement nationaliste, « Armata corsa » (Armée corse), a revendiqué quatre attentats commis ces trois derniers mois dans l’île, lors d’une « conférence de presse clandestine » accordée dans le maquis, au quotidien Corse-Matin. Selon le journal, « une vingtaine d’hommes encagoulés, puissamment armés – fusils-mitrailleurs, tubes lance-roquettes – encadraient un porte-parole. (hypothèse de la presse de 1999 : Il s’agirait, en fait, du bras armé du mouvement politique nationaliste que s’emploient à fonder François Santoni et Jean-Michel Rossi)

Le 28 juin 1999 : En visite en Corse, le ministre de l’Education nationale, Claude Allègre, a notamment promis de développer la langue et la culture corse.

Dans la nuit du 28 au 29 juin 1999 : Le FLNC s’est adressé à son tour à la presse convoquée de nuit. Le principal mouvement armé clandestin a revendiqué six attentats récents sur le continent et dans l’île et une tentative.

JUILLET 1999

Le 2 juillet 1999 : le préfet Bonnet est remis en liberté.

Le 3 juillet 1999 : Treize organisations nationalistes corses se sont engagées « solennellement et irrévocablement à bannir tout rapport de force violent entre nationalistes ». Les divisions entre mouvements rivaux auraient fait une quinzaine de morts entre 1993 et 1996. Accord de Migliacciaru.

RogerSimoniAccordMigliacciaru

Le texte de réconciliation des différents courants du nationalisme corse, adopté le 3 juillet à Migliacciaru, s’ouvre ainsi :

« Les organisations du mouvement national soussignées, qu’elles affirment leur opposition ou bien leur soutien à la clandestinité :

1/ S’engagent solennellement et irrévocablement à bannir tout rapport de force entre nationalistes, et ce, en toutes circonstances ;

2/ Décident de poursuivre et d’amplifier le débat politique et le processus de réconciliation engagés depuis plusieurs mois dans le respect du pluralisme et de la sensibilité de chacun. »

La liste des organisations signataires :

  • Accolta Naziunale Corsu, (ANC)
  • A Chjama per l’Indipendenza,
  • Associu per à Supranita,
  • Corsica Nazione,
  • Corsica Viva,
    Cumitatu di u Fiumorbu,
  • Cuncolta Indipendentista,
  • I Verdi Corsi,
  • « Leva Dimucrazia e Liberta », créé par le leader nationaliste modéré Edmond Simeoni
  • Partitu per l’Indipendenza,
  • Rinnovu Naziunale,
  • Scelta Nova,
  • Unione di U Populu Corsu. (UPC)

Le 6 juillet 1999 : Huit membres présumés du FLNC-Canal historique ont été interpellés et leurs domiciles perquisitionnés sans résultat à Toulon, à propos des attentats du printemps dernier en Corse et sur le continent.

Le 8 juillet 1999 : Le préfet de Haute-Corse, Bernard Lemaire, a autorisé, par arrêté, la reprise partielle des activités – suspendues depuis janvier – de la société de transfert de fonds Bastia Securita, proche des nationalistes. Mais ses agents ne pourront pas être armés.

Le 20 juillet 1999 : le préfet Bonnet est entendu par la commission d’enquête du Sénat.

Le 20 juillet 1999 : Le secrétaire d’Etat au Budget, Christian Sautter, a annoncé à Bastia que l’Etat consentirait « un effort financier exceptionnel » pour soutenir l’économie corse.

Le 21 juillet 1999 : Un commis boucher de 28 ans, Dominique Savelli, a été assassiné en Haute-Corse.

Le 27 juillet 1999 : La Division nationale antiterroriste a interpellé un garde-forestier de la région de Calvi, à la suite de diverses perquisitions menées pour retrouver la trace d’Yvan Colonna.

Le 28 juillet 1999 : La société Bastia Securita, proche d’A Cuncolta, a annoncé qu’elle allait cesser ses activités et déposer son bilan.

Le 30 juillet 1999 : La façade de la sous-préfecture de Corte a été mitraillée.

AOUT 1999

du 7 au 8 août 1999 : Les nationalistes, réunis lors de « journées internationales » à Corte, sont bien décidés à oublier leurs querelles du passé, souvent meurtrières. Ils ont confirmé leur volonté de travailler désormais ensemble. Avec, pour premier objectif, d’élaborer un projet politique qui donnerait à l’île une plus grande autonomie. L’indépendance restant le but ultime. « L’objectif est d’inclure le pluralisme dans le mouvement national », a résumé Joseph Colombani, porte-parole du Comité de Fiumorbu, qui regroupe la totalité des quinze mouvements et partis composant la nébuleuse nationaliste corse. Pour autant, toutes les divergences, toutes les dissensions, n’ont pas disparu. Certains mouvements n’ont pas répondu à l’invitation lancée par A Cuncolta Indipendentista. D’autres ne sont venus qu’en observateurs.

Le 12 août 1999 : L’un des chefs historiques des autonomistes corses, Edmond Simeoni, réclame une « solution politique de la question corse ». Celui qui répète depuis 1976 que « la violence clandestine est inadaptée et mène à l’impasse » demande une large concertation au sein de la société corse, qui porterait sur les institutions, la fiscalité, la langue, la culture, la justice et la solidarité sociale. « Le projet politique issu de cette concertation pourrait avoir pour traduction institutionnelle un statut d’autonomie ».

Le 13 août 1999 : En trois jours, 80 départs de feux ont embrasé la Corse. Un berger a été mis en examen pour incendie volontaire.

Le 14 août 1999 : Tous les incendies sont maîtrisés en Corse. La secrétaire d’Etat au Tourisme, Michelle Demessine, s’est rendue sur les lieux de l’incendie de Palasca (nord-ouest), où elle a demandé à la justice de « faire preuve de fermeté pour les incendiaires ».

Le 20 août 1999 : Armata Corsa, un groupe nationaliste clandestin, a revendiqué l’assassinat d’un commis boucher Dominique Savelli,  de 28 ans, en Haute-Corse, le 21 juillet. Dans son communiqué, Armata Corsa assure que la victime s’apprêtait à tuer un nationaliste « pour le compte d’un pseudo-responsable ».

Le 22 août 1999 : Un journaliste du quotidien Corse-Matin a été mis en garde-à-vue toute la journée, à Porto-Vecchio, dans le cadre de l’assassinat du jeune commis boucher.

Le 26 août 1999 : Le nationaliste Marcel Lorenzoni, mis en examen et écroué dans le cadre de l’assassinat du préfet Erignac, a été remis en liberté et placé sous contrôle judiciaire.

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Le 26 Août 1999 – « Suite à la revendication de l’assassinat du jeune Dominique Savelli par un groupe clandestin, les organisations du mouvement national réaffirment que le processus de réconciliation engagé à l’initiative du comité national du Fiumorbu est irrévocable et irréversible », selon le communiqué signé par les 13 organisations nationalistes qui ont conclu le 3 juillet dernier un pacte de non-agression sous l’égide du Comité national du Fiumorbu. 

Le 27 août 1999 :  Les treize organisations nationalistes membres du Comité de Fium’orbu, signataires du protocole de réconciliation du 3 juillet 1999, avaient prévu de ne poursuivre leurs négociations que le jeudi 26 août. Ce délais devait permettre à chaque groupe d’affiner la préparation des discussions « politiques » à venir, sur le thème notamment de la clandestinité, où les divergences paraissaient les plus profondes. Lorsque cette date avait été fixée, rien ne laissait présager que cet ordre du jour serait illustré par la revendication, le 21 août, par Armata Corsa, de l’assassinat, commis un mois plus tôt, d’un jeune commis boucher accusé par ses tueurs d’avoir été à la solde d’un des participants à ce protocole, dans le but de « remplir un contrat en assassinant un nationaliste pour le compte d’un pseudo-responsable ».

Le 30 AOUT 1999 : Occupation du rectorat par le S.T.I :

Le S.T.I communique :Une délégation du S.T.I occupe aujourd’hui le rectorat de Corse.

En effet, l’action menée par notre syndicat en faveur d’une politique d’affectation, de formation et d’enseignement tenant compte de notre spécificité culturelle et des exigences démocratiques de transparence rencontre aujourd’hui une fin de non recevoir.

L’attitude scandaleuse du ministère de l’éducation et de son relais local ne doit plus tromper personne quant à la politique éducative dans notre île.

 Dans la logique jacobine du discrédit médiatique envers notre communauté, une décision corsophobe entérinée par le ministère.

En matière de recrutement le ministère de l’éducation est en train de licencier une jeune néo-certifiée, au seul prétexte de ses racines corses, alors que nous avons établi, document à l’appui, la vacuité du rapport xénophobe qui l’accable. Après avoir reconnu le caractère scandaleux d’une telle exclusion ethnique, le rectorat de Corse, médiateur obligé par sa solidarité inconditionnelle envers son ministère de tutelle, fait volte face et cautionne par son silence cette sentence corsophobe.

 Le S.T.I ne tolèrera pas que l’on puisse exclure de l’éducation un de ses membres sur la base d’un rapport médical dont est avérée aujourd’hui la fausseté et les motivations politiques qui le sous tendent.

Une condamnation à l’exil.

Alors que cette année encore bons nombres de continentaux peuvent apprécier la beauté de notre île et se servir de celle-ci comme sas provisoire d’entrée dans des académies difficiles d’accès, l’indifférence institutionnelle à notre culture dont témoigne le refus d’une « mise hors norme « de l’Académie de Corse en matière d’affectation est accompagnée pour la première fois d’une exclusion radicale des cas portés par notre syndicat.

Après avoir refusé que soit considérés comme néo-certifié corses à maintenir dans l’Académie, les jeunes corses qui ont du s’exiler pour acquérir des compétences non dispensées dans l’île, le ministère par son relais local refuse l’affectation de deux jeunes corses maintenus dans des banlieues parisiennes lorsque des postes dans leur discipline sont encore vacants dans notre Académie au terme du mouvement intra-académique !

Face à la radicalisation de la politique gouvernementale en matière d’affectation, nous sommes plus que jamais déterminés à répondre publiquement par des actions démocratiques d’occupations et de mise en demeure. Devant la république des technocrates la communauté des enseignants corses attachés à l’idée démocratique refuse que soit gérer par d’autres et pour d’autres l’avenir de notre patrimoine culturel.

 Le S.T.I ne peut accepter que ses membres soient condamnés à l’exil, lorsque des postes existent et seront pourvus cette après midi.

Un intégrisme linguistique et culturel derrière des affectations absurdes.

En marge de la non-ratification de la chartre des langues minoritaires mais répondant à la même logique archaïque de la langue et de la culture unique (un peuple, une langue, la culture) un de nos adhérents (encore !) qui a gagné le prix du défi jeune lui octroyant une somme de 50 000f pour la mise en place d’une école de chant et d’instruments traditionnels à Furiani s’est vu affecté à Sartene. Après discussion avec notre syndicat et identification au sein de celui-ci, les autorités rectorales ont résolu le problème en l’affectant à Bonifaziu !

Curieuse façon de promouvoir une langue que d’affecter à l’autre extrémité de l’île ceux qui déçus du rectorat n’en attendent plus rien et innove sur le terrain.

Ces sanctions pour délit d’opinion affectent aujourd’hui nos adhérents dans d’autres disciplines

, ainsi en Art plastiques un de nos membres, certifié stagiaire a été affecté sur Luri et Corte, alors que des heures sont encore disponibles au collège Simon Vinciguera à Bastia.Si la politique de développement des ateliers d’art et d’expression culturelle ne nous avait pas été indiquée comme un point fort de la rentrée 99 en France, nous aurions pu croire à une erreur ponctuelle de gestion, mais cela n’est pas le cas.

Le S.T.I n’acceptera pas les affectations disciplinaires dont sont victimes ses membres, à qui ont fait payer leur engagement sur le terrain de l’instruction et de l’innovation pour une appartenance politiquement incorrecte. Il rappelle au rectorat que c’est au terme d’une élection que son délégué siège en commission paritaire.

Un mouvement d’affectation trop souvent obscur.

Alors que les autorités rectorales ont présenté le nouveau mouvement d’affectation déconcentré comme étant un gage de transparence et de démocratie, nous constatons que des affectations entérinées en commission paritaire devant l’ensemble des syndicats ont été modifiées par la suite.

Ces modifications ont été obtenues à la faveur de tractations « discrètes  » mais « républicaines  » entre les autorités rectorales et les partenaires syndicaux et associatifs autorisés. Ainsi, alors que l’ensemble des partenaires syndicaux avait accepté que les certifiés stagiaires soient affectés avant les personnels mise à disposition du recteur, en E.P.S une adhérente de notre syndicat s’est vue appliquer un régime d’exception.

En L.C.C un autre adhérent du S.T.I a reçu une affectation sur le collège de Lucciana alors qu’il avait été affecté en commission paritaire au L.E.P Jean Nicoli.

Soyons clair, notre syndicat a toujours été favorable à une intelligence des règles qui président aux affectations, afin d’y déroger dans le cadre d’une discussion publique, lorsque cela ne porte préjudice à personne. Mais, nous ne pouvons tolérer que des personnels enseignants appartenant à notre syndicat ou non, soit victimes de tractations d’antichambre relevant d’une politique clientélaire que nous avons toujours combattu.

Comment peut-on affecter un certifié stagiaire sur un poste occupé par un enseignant dont on présuppose un éventuel congé de maladie, le recteur serait-il mazzeru ?Comment peut-on encore affecter des personnes sur un poste d’innovation pédagogique lorsque le pôle du même nom a été supprimé et que la seule production de ce poste se réduit à l’emploi qu’il crée ?

L’éthique fondatrice de notre peuple et la déontologie de notre profession nous interdisent de rester muet devant ces quatre problèmes scandaleux. La délégation du S.T.I qui a choisi aujourd’hui d’occuper le bureau du recteur pose ces problèmes et ne quittera le rectorat qu’après avoir obtenu satisfaction

Ajacciu, le 30 août 1999
 

Dans la nuit du 30 au 31 août 1999 : Un attentat à l’explosif a endommagé les locaux de la perception de Calacuccia, près de Corte. Vers 0h15, une charge de moyenne puissance a soufflé la porte et brisé les vitres. L’attentat n’a été ni signé, ni revendiqué.

SEPTEMBRE 1999

Le 1er septembre 1999 : En enquêtant sur un trafic de stupéfiants, la police du Nicaragua a mis la main sur cinq Corses dont trois – Marcel Zonza, Etienne Lovisi et Paul Giacomi – étaient recherchés par la police française. Les autorités nicaraguayennes les ont tous expulsés, mais trois seulement ont été renvoyés vers Paris. L’ancien chef du MPA Alain Orsini se trouvait aussi au Nicaragua mais il a faussé compagnie aux policiers de Managua qui ignorent où il se trouve maintenant.

Le 1er Septembre 1999 :  Objet : occupation du rectorat et avancées institutionnelles. Prière d’insérer : 

La délégation du S.T.I qui avait pris le contrôle du bureau du directeur du cabinet du rectorat de corse a levé son occupation mardi 31 août à 20h 30. Malgré le silence de l’ensemble des syndicats témoignant de leur absence de courage politique et morale devant une situation exceptionnelle, le rapport de force instauré par la probité et la détermination de nos adhérents a ainsi permis une discussion avec le ministère par le biais du recteur de l’Académie. L’apriori corsophobe qui présidait à la radiation de notre adhérente se trouve démontré à posteriori par la décision de rouvrir son dossier alors qu’elle ne faisait plus parti du ministère de l’éducation. Le même apriori xénophobe à l’œuvre dans le refus d’une mise hors norme de l’Académie, comme dans le refus de signer la chartre des langues minoritaires apparaît en pleine lumière dans la condamnation à l’exil d’un des deux néo certifié corses que nous défendions. En effet, alors que les recteurs de France trouvent normal d’intervenir personnellement auprès du ministère pour déroger aux règles du mouvement d’affectation et établir des passe-droits lorsque les conjoints des fonctionnaires français mutés en corse n’ont pas un barème voulu ou lorsque les postes sont insuffisants (les mutations en corse de fonctionnaires du ministère de l’intérieur sont légions), la culture et l’histoire d’une communauté vivante n’ont pas droit de citer .Le problème que nous avons posé est éminemment politique et ne peut en aucun cas se laisser réduire, comme ne manqueront pas de le laisser entendre les autorités rectorales, à une simple question technique (Support, barème, etc.). En choisissant le Premier ministre comme seul interlocuteur à la hauteur de ce problème, notre présence au rectorat n’avait plus lieu d’être. Cela nous a conduit à quitter celui-ci dont la médiation devenait insuffisante. Notre détermination reste entière avant la venue de Lionel JOSPIN, mais il n’appartient qu’aux mouvements politiques et à la société civile de poser le problème des droits de notre peuple face à la raison d’Etat. Pour le S.T.I, le bureau exécutif par son secrétaire générale.

Le 2 septembre 99 : Soutien au S.T.I du Cumitatu Naziunalistu di u Fiumorbu. Soutien aux occupants du rectorat. Le comité nationaliste du Fiumorbu nous prie d’insérer : « Le cumitatu nazionalistu di u Fiumorbu apporte son soutien fraternel au S.T.I. qui a occupé le rectorat pour la défense de jeunes enseignants corses victimes d’une politique discriminatoire de l’éducation nationale française qui refuse là aussi de prendre en compte la spécificité Corse. »

Le 2 septembre 1999:  A Cuncolta Indipendentista appelle tous ses militants et sympathisants à participer à la manifestation organisée par le Cumitatu Naziunalistu di u Fiumorbu, samedi 4 septembre à Aiacciu (18 h, place du Diamant), pour signifier au premier ministre du gouvernement français, que seule une solution politique à la question nationale corse s’impose. Aucune logique répressive ne peut avoir raison de la détermination d’un peuple.

Le 2 Septembre 1999 : I Verdi Corsi participeront à la manifestation organisée samedi 4 à 17 heures à Aiacciu (place du Diamant) par u cumitatu naziunalistu di u Fiumorbu à la veille de la venue en Corse du Premier ministre Lionel Jospin. Tout en confortant la démarche de réconciliation des organisations du mouvement national corse qui ont engagé également un débat de fond sur des principes et des thèmes essentiels dans une perspective d’avancée politique majeure, ce rassemblement doit être celui de toutes celles et de tous ceux qui veulent pour la Corse un avenir de dignité et responsabilité. Lionel Jospin sera-t-il fidèle à ses propres engagements pris en 1996 concernant la Corse : « … s’inspirer de l’exemple d’autres îles méditerranéennes ou d’outre-mer, pour concevoir un statu original donnant à la collectivité de Corse des pouvoirs autonomes…  » (déclaration au  » Figaro « , mardi 28 mai 1996). Le premier ministre aura-t-il le courage politique dont a fait preuve le Premier ministre britannique Tony Blair en Irlande, en Ecosse et au Pays de Galles ? Samedi 4 septembre, le peuple corse doit se mobiliser pour dire clairement à l’Etat qu’il est grand temps de tourner le dos à la politique des coups tordus et construire la paix en débouchant sur un véritable règlement politique du problème Corse.

Dans la nuit du 2 au 3 septembre 1999 : Peu avant minuit, les locaux de l’Institut de gestion  sociale des armées (Igesa), à Bastia, ont été endommagés par un attentat à l’explosif.

Le 03 septembre 99 : A Manca Naziunale ne se rendra pas à la manifestation d’Aiacciu. Elle ne participera pas à la manifestation d’aujourd’hui A Manca naziunale et «la jurisprudence Robert Sozzi». Dans une résolution politique, A Manca naziunale donne son analyse de la situation actuelle dans l’île, et du nationalisme en particulier.

L’énieme rejet par l’Etat d’une délibération de l’assemblée de Corse (celle lui demandant l’instauration d’une épreuve obligatoire de langue Corse au concours d’entrée a l’IUFM) pose un problème de fond à la démocratie dans notre pays. N’ y a-t-il pas un décalage entre le pays réel et le pays légal ? Longtemps on a reproché à la langue Corse d’être un enjeu politique partisan. Or, nous avons aujourd’hui un consensus (opinion publique/élus) autour de l’idée de sa généralisation à travers la mise en place d’un système obligatoire progressif. Nous savons tous que, comme pour toutes les autres langues du monde, sans le principe d’obligation et donc d’intérêt économique, notre /langue est destinée à disparaître. L’Etat est en train de gagner un temps précieux et pour cela, il sape les fondements même de l’idée démocratique. Cela aura forcément des conséquences dans la conscience collective de notre Peuple. Face à cette passivité coupable il nous reste à organiser la résistance culturelle autour d’un projet commun, c’est la seule garantie pour notre pérennité « . La récente revendication de l’assassinat d’un homme par un groupe armé confirme l’analyse que nous avions livrée concernant la démarche initiée par le Collectif nationaliste du Fiumorbu. Malgré la démarche louable de militants sincères, nous avions suspendu notre participation au motif que les mécanismes ayant aboutis aux dizaines d’assassinats de militants ces dernières années étaient toujours actifs. Nous étions persuadés que tout pouvait recommencer pour deux raisons principales :1) La jurisprudence « Robert Sozzi », confirmée par un avocat, concernant /a  » Iégitime défense préventive  » n’a jamais été annulée ni même remise en cause. Bien au contraire, elle a même été justifiée par des déclarations de /leaders nationalistes ces derniers mois. Le dernier assassinat en date a été expliqué par ce motif. 

2) Les groupes armés sont toujours en activité et on peut penser que d’autres peuvent se créer par autolégitimation…. A notre sens, le Peuple Corse court un grave danger car il est maintenant largement prouvé que les groupes armés sont dirigés essentiellement contre ses enfants . Aujourd’hui, l’heure n’est pas de faire une manifestation anti-Jospin autour d’une unité factice, mais de mettre sur la table, publiquement, les véritables problèmes qui se posent à notre pays. Il est clair que seule une véritable solution politique est de nature a rendre notre nation sujette de son histoire. Mais encore faut-il que le mouvement national soit à la hauteur des défis actuels et que les différentes organisations soient capables de dire non à l’assassinat comme mode de régulation social et politique. Ce n’est pas le cas aujourd’hui ! Il est plus que temps de le faire car de graves dangers menacent la société Corse: 

– L’appropriation privée de notre patrimoine national (mer et montagne) alors que beaucoup restent frileux dans la défense de la loi littoral. – L’accroissement des inégalités sociales du fait de la zone franche et d’un tourisme débridé, alors que certains se cantonnent dans la revendication d’avantages fiscaux pour une minorité. – Le retard considérable que nous prenons dans la politique de retraitement des déchets et dans la mise en place d’infrastructures de formation, de culture et de sport pour notre jeunesse. De grands déséquilibres économiques culturels et sociaux sont en train de s’installer pour longtemps, les conséquences seront terribles pour tous. Pendant ce temps, la vieille classe politique claniste renouvelle ses cadres et intègre déjà des slogans nationalistes vidés de leur contenu. Encore et toujours, on trompe notre peuple. Plusieurs organisations nationalistes ont abandonné le projet national, patriotique et social qui a présidé à la création du mouvement de libération national, cela, au profit d’intérêts corporatistes. A Manca naziunale ne se reconnaît pas dans une démarche égoïste et suicidaire. Nous considérons que nous ne pourrons avoir des relations normales avec les autres organisations nationalistes qu’à la condition que les groupes armés soient dissous. Nous estimons qu’une solution politique digne de ce nom doit mettre au centre de son projet notre peuple, tout notre peuple, surtout celui que l’on exclut peu à peu de la vie économique et politique. Nous manifesterons pour une solution politique le jour où chacune des organisations nationalistes définira clairement quel est son projet de solution politique, aujourd’hui ce n’est pas le cas  ».

 Le 04 septembre 99 : Un millier de personne  à la Manifestation unitaire nationaliste.

Le 5 septembre 1999 : Explosion d’une bombe devant la Trésorerie d’Ajaccio dans la soirée.

Le 6 septembre 1999 : Le Premier ministre Lionel Jospin est arrivé en Corse pour son premier séjour dans l’île en tant que chef du gouvernement. Devant l’assemblée de Corse, il a réaffirmé que l’arrêt de la violence est un préalable non négociable. Une attitude approuvée par l’ensemble des élus de l’assemblée, à l’exception des nationalistes de Corsica Nazione. Un attentat à l’explosif a visé le tribunal d’instance de Porto-Vecchio.

Le 7 septembre 1999 : Lionel Jospin a quitté la Corse dans la soirée.

Le 7 Septembre 1999 : Le FLNC-Canal historique a revendiqué six attentats et deux tentatives d’attentats perpétrés récemment en Corse.

Le 10 septembre 1999 : Scola Corsa s’étonne : On nous communique : Lors de sa visite en Corse les 6 et 7 septembre, le Premier Ministre, Lionel Jospin, a déclaré qu’il n’était pas « envisageable d’imposer l’enseignement de la langue corse ; car ce serait une mesure contraire aux libertés individuelles ». Scola Corsa Bastia s’étonne et regrette que cet argument ne s’applique qu’à la langue corse puisque depuis l’année dernière l’enseignement obligatoire d’une langue étrangère est imposé aux élèves des écoles primaires françaises. Cette mesure, prise par le ministre de l’Education nationale, membre du gouvernement Jospin, n’a fait l’objet d’aucune objection. Doit-on en conclure que si la langue corse était considérée sur le territoire national comme langue étrangère l’argument serait caduc ? Si tel était le cas, Scola Corsa Bastia, qui milite pour un enseignement obligatoire de la langue régionale, se demande s’il ne faudrait pas appliquer dans son intégralité la loi Deixonne votée en 1951. En effet cette loi, toujours en vigueur, excluait le corse de la liste des langues régionales françaises au motif qu’elle était une langue étrangère. L’état de droit et la démocratie n’exigent-ils pas qu’on applique la loi ? Pour conclure Scola Corsa Bastia envoie son salut fraternel à tous les citoyens européens et canadiens opprimés par l’apprentissage obligatoire de leur langue régionale

Semaine du 10 septembre 1999 : communiqué pour le Lycée de SARTENE du Cumitatu di parenti in lotta : 

Cumitatu di parenti in lotta

Face aux fossoyeurs du Lycée de Sartè, des parents se mobilisent. Le
Cumitatu di Parenti in Lotta vous informe de l’ouverture de son site web :
Rejoignez nous, soutenez nous, l’heure est grave !
Une mise à mort orchestrée par Paris et soutenue, tant à l’académie qu’au
lycée, par quelques commis fossoyeurs zélés se moquant totalement de
l’avenir de nos enfants et de notre micro-région.
95-96 : 550 heures d’enseignement
96-97 : 510 heures d’enseignement
97-98 : 480 heures d’enseignement
98-99 : 410 heures d’enseignement
99-00 : suppression de la section méditerranéenne malgré son effectif normal
00-00 : ?
Pas d’option au baccalauréat dans les sections S.T.T.
De moins en moins de classes dédoublées.
Regroupement d’élèves débutants et confirmés en langue.
Plus d’enseignement de Grec, bientôt plus de Latin.
Suppression d’options en langue en terminal L.
Devrons nous envoyer nos enfants étudier ailleurs ?
Notre micro-région doit elle renoncer à son avenir ?
Sartène n’a t-il pas perdu assez d’emplois ?
Nous sommes tous concernés !
Démontrons le par notre détermination !

Le 13 Septembre 1999 : Grogne au Lycée maritime et aquacole. UPC et Scelta Nova solidaires de l’action du personnel et des parents. On nous communique : Depuis de nombreuses années, l’école de marine de Corse située à Bastia fonctionne dans des conditions indignes d’une structure d’enseignement. Onze postes sur vingt, soit plus de la moitié des postes, sont des emplois précaires : 4 CDD, 4 vacataires, 3 CES/CEC. L’UPC et Scelta Nova condamnent ce mépris des règles sociales élémentaires, confinant depuis toutes ces années dans un sous-emploi des enseignants volontaires et dévoués. On compte ainsi sur ce dévouement pour pallier aux carences et assurer un enseignement de qualité. Cette attitude de l’administration est proprement scandaleuse. Qu’est-ce qui pousse à entraver la mission et le développement de l’école de marine de Corse ? Est-ce faire une fois de plus de l’anticorsisme comme on le constate actuellement dans de nombreuses autres administrations d’Etat ? Une structure de formation comme l’école de marine est en effet essentielle pour une île comme la Corse et ses 1 000 kilomètres de côtes au coeur de la Méditerranée. Cette année, 88 jeunes seront formés aux métiers de la mer. Les enseignants, et les parents d’élèves solidaires de leur action, ne peuvent supporter davantage la situation. Ils occupent depuis trois jours les Affaires Maritimes de Bastia pour attirer l’attention de l’administration. L’UPC et Scelta Nova condamnent l’attitude du ministère qui refuse d’accorder des moyens décents pour l’école de marine et ses 88 enfants en attente d’une formation pour leur avenir. Nos deux mouvements se déclarent solidaires de toute action pour faire aboutir leurs justes revendications et demandent aux services de l’Etat en Corse d’intervenir pour débloquer cette situation.

Le 13 septembre 1999 : Communiqué d’A MANCA NAZIUNALE : Palazzu Naziunale. Suite à l’appel de l’association des amis de la bibliothèque du palazzu naziunale, a Manca Naziunale apporte son soutien à toutes celles et ceux qui veulent défendre cet indispensable outil, lieu de mémoire et d’enseignement dont la symbolique ne peut échapper à personne. Les choix actuels de politique universitaire ne peuvent que signifier à court terme l’arrêt de mort pour de telles structures. En effet, dans une optique de professionnalisation et d’insertion sociale, tous les endroits susceptibles d’éveiller le sens critique sont de fait obsolètes, voir même subversifs aux yeux de futurs partenaires. Nous estimons que le fonds régional et le centre de recherche corse doivent être maintenus au Palazzu Naziunale. Les formations « classiques », n’en déplaise à certain, doivent être développées. Pascal paoli n’a pas ouvert à corti une école de commerce, mais bel et bien une Université digne de ce nom qui accordait une large place aux sciences humaines. Les orientations actuelles de l’université de Corse tournent fondamentalement le dos à cette philosophie et constituent une régression historique. Au nom du néolibéralisme européen et des intérêts de classe du patronat corse, on s’apprête à transformer notre seule université en simple centre de formation professionnel qui produira une main d’oeuvre de techniciens dociles et fonctionnels. Ce choix politique est irresponsable et s’oppose à ce que l’université soit un lieu où se développe l’esprit critique et où le savoir puisse être largement partagé. L’université de Corse, acquis des mobilisations populaires, est l’affaire de tous et ce n’est pas une minorité qui doit décider de son avenir.

Le 15 septembre 1999 : UNITI communique : Uniti (Corsica Viva, Partitu per l’Indipendenza, I Verdi Corsi) communique :  » Fidèles aux engagements pris devant notre peuple en mars 1999 au sein de la démarche Uniti, Corsica Viva, u Partitu per l’Indipendenza, I Verdi Corsi veulent en ces jours tourmentés réaffirmer les bases et les valeurs de leur union. 1) le respect de la vie humaine. 2) l’éthique et la morale en politique. 3) le changement des hommes, des pratiques et des comportements. 4) le respect de la parole donnée et la confiance mutuelle. L’intégralité des valeurs de référence de la plate-forme électorale de mars 1999. De ces principes, loin de tous calculs politiciens, est né un accord politique que nous nous sommes engagés à pérenniser et à amplifier avec l’ambition affirmée de préfigurer l’union du mouvement national dans le respect de l’identité de chaque structure. Dans cet esprit, nous participons activement à la dynamique initiée par le comité du Fiumorbu autour des thèmes de la réconciliation et de la normalisation des rapports entre nationalistes. Pour autant, la réconciliation ne peut en aucun cas constituer une finalité, mais au contraire être un moyen, une étape nécessaire du processus d’union du mouvement national dans la perspective d’un projet politique commun. Afin de privilégier l’efficacité, jetons les bases d’une structure fédérative ouverte sous la forme d’une  » federazione d’unione naziunale  » au fonctionnement pluraliste et démocratique ne se limitant pas aux seuls appareils. L’alternative que nous avons l’ambition de construire doit s’articuler autour d’un programme politique institutionnel, économique, social et culturel commun. Simultanément, pour permettre la mobilisation et l’expression de la base militante, il faut impulser, partout où cela est possible des collectifs régionaux à l’instar de celui du Fiumorbu, correspondant à des réalités militantes ou géographiques. Cette démarche d’union fédérative devra se concrétiser aussi sur le terrain par l’organisation de la mobilisation populaire autour des thèmes prioritaires ou porteurs : la fiscalité, le développement économique, la culture, l’évolution institutionnelle, l’attitude commune face à la répression etc. Cette fédération s’efforcera de porter sur le plan international le message de la lutte du peuple corse et rechercher tous les appuis politiques ou économiques nécessaires pour échapper au poids du jacobinisme français. « 

Le 16 septembre 1999 : Conférence de presse de l’Associu pè a Suvranità à Ajaccio  » Regrouper les structures. « Conférence de presse de l’Associu pe a Suvranità à Ajaccio.  » Regrouper les structures  » Née récemment d’une scission au sein du Rinnovu Naziunale, l’Associu pe a Suvranità tenait hier une conférence de presse à Ajaccio. Afin de se positionner clairement et de définir sa démarche. D’entrée de jeu l’Associu s’est élevée contre l’interpellation d’un de ses militants par la DNAT dans les suites de l’affaire Erignac :  » Paul Leonetti a été retenu 24 heures en garde à vue pour un motif futile. Son frère qui habite l’Alsace et n’a jamais été nationaliste a été interpellé en même temps alors qu’il était en congé ici. Il faut que cesse le traitement criminel du nationalisme en Corse…  » En fait, l’Associu pe a Suvranità souhaite aujourd’hui faire le bilan :  » La seule porte de sortie c’est l’unité, déclaraient hier ses porte-paroles. Notre but n’est pas d’être un énième mouvement mais de participer pleinement à la démarche de reconstruction nationale…  » L’Associu estime que les avancées sont indiscutables et que la possibilité de sortir de la bipolarisation est aujourd’hui envisageable à condition que le dialogue entre les organisations se poursuive sans tabou ni préalable. L’Associu affirme  » Nous voulons oeuvrer dans un premier temps pour le regroupement avec les structures qui nous sont le plus proches pour aller dans un deuxième temps vers un accord politique de fond de l’ensemble du mouvement national concerté au sein du Cumitatu Naziunalistu…  » On sait que d’ores et déjà des contacts ont été pris – notamment avec les composantes d’Uniti – et que les discussions doivent se poursuivre avec l’ensemble des mouvements. La plus grande crainte de l’Associu vient aujourd’hui d’une possible division :  » Il est clair aujourd’hui que ceux qui s’isoleront au prétexte d’un nationalisme  » différent  » ou  » politiquement correct  » ne rendent pas service à la cause… « . L’Associu estime que les divisions feraient la part belle, une nouvelle fois à l’Etat et aux partis traditionnels. Quant au débat sur la clandestinité, L’Associu estime qu’il doit avoir lieu mais elle rappelle avec réalisme qu’il ne suffit pas de condamner de manière formelle pour que les choses n’existent plus.  » Quand bien même les structures existantes se dissoudraient, rien n’empêcheraient que d’autres se créent…  » (Corse Matin).Dans la nuit du 16 au 17 septembre 1999 : Attentat contre le rectorat d’Ajaccio.

Dans la nuit du 17 au 18 septembre 1999 : Une série d’attentats à l’explosif a secoué la Corse, sans faire de blessés. Ces actions ont frappé simultanément cinq bâtiments abritant des services de l’Equipement dans cinq villes différentes (Corte, Calvi, Ajaccio, Porto-Vecchio et Sartène). Ces actions n’ont pas été revendiquées. Au cours de la même nuit, une famille d’agriculteurs d’origine bretonne a été victime d’une opération commando à Porto-Vecchio : un hangar a explosé.

Le 20 septembre 1999 : Le FLNC-Canal historique a revendiqué quatre attentats commis en Corse, notamment celui contre la famille bretonne. Par ailleurs, un engin explosif de vingt kilos, dont le système de mise à feu n’a pas fonctionné, a été découvert par des enfants dans la cour d’un immeuble de la direction départementale de l’Equipement à Bastia.

Dans la nuit du 21 au 22 septembre 1999 : Six avions, deux de tourisme et quatre planeurs, ont été mis hors d’usage dans l’explosion d’un hangar sur le petit aérodrome de Ghisonaccia.

Le 22 septembre 1999 : Le collectif antiraciste corse « Ava Basta » a condamné l’attentat perpétré contre les agriculteurs bretons.

Dans la nuit du 26 au 27 septembre 1999 : Deux attentats ont été commis contre des bâtiments de la gendarmerie et d’EDF à Propriano, en Corse-du-Sud. Deux véhicules rangés dans le garage attenant à la gendarmerie ont été endommagés Une tentative d’attentat a également été découverte devant le bâtiment des douanes.

Le 28 septembre 1999 : Deux nationalistes corses ont été mis en examen pour le meurtre d’un militant de l’Accolta naziunale corsa (ANC), tué de onze balles dans le dos à Lucciana, en août 1998. Stéphane Braggia et Christophe Pieri sont en détention provisoire pour association de malfaiteurs depuis le 4 octobre 1998.

Le 28 septembre – 1er octobre : la commission d’enquête du Sénat se déplace à Ajaccio en formation plénière pour compléter ses investigations.

Dans la nuit du 30 septembre au 1er octobre 1999 : Cinq attentats ont été commis en Corse-du-Sud : contre la Caisse d’Epargne de Porto-Vecchio, une agence EDF d’Ajaccio, la trésorerie de cette ville ainsi qu’un bureau de poste à Porticcio. Une action commando a été également menée dans une résidence secondaire appartenant à un continental, près de Bonifacio. Ces attentats n’ont été ni signés ni revendiqués.  Attentats par explosif perpétrés le 30 septembre 1999 à l’encontre de l’agence EDF-GDF à Ajaccio (n° 99-274 390210), à l’encontre du Trésor public d’Ajaccio (n° 992-74300319) et contre la Caisse d’épargne de Porto-Vecchio (99274390418).

le Jeudi 30 septembre 1999, 13h38 : Incidents à Ajaccio à l’arrivée de de Courson. Des heurts entre syndicalistes et forces de l’ordre ont marqué jeudi matin l’arrivée à Ajaccio (Corse du Sud) du député UDF Charles de Courson, rapporteur de la commission des Finances à l’Assemblée nationale, ont rapporté des témoins. Ce dernier doit mener sur l’île une mission de contrôle à la Mutuelle sociale agricole (MSA). Des manifestants, à l’appel des syndicats CGT, FO et STC, ont voulu empêcher le député UDF de pénétrer dans les locaux de la MSA, en bloquant l’entrée du bâtiment dès 8h00 du matin. A l’arrivée du parlementaire, à 11h45, des gendarmes mobiles et des agents de la police urbaine ont délogé les manifestants, dont une cinquantaine de femmes qui faisaient un sit-in. Après une brève bousculade, le député de la Marne a pu rencontrer le directeur de la MSA. Charles de Courson doit examiner le budget annexe des prestations sociales agricoles en Corse. Il avait rédigé en juin 1998 un rapport sur le fonctionnement de la MSA dans l’île, rapport jugé méprisant et sévère par les syndicats. Dominique Lanfranchi, porte-parole de l’intersyndicale, a déclaré que le personnel de la MSA avait besoin « de travailler dans la sérénité ». De son côté, la FDSEA de Haute-Corse a annoncé, en signe de protestation, qu’elle ne participerait pas aux élections de la MSA en Corse. « En l’état actuel des choses – tutelle parisienne, menaces de saisie d’agriculteurs », la Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles dit refuser de « cautionner les démarches d’une mutuelle qui n’en est plus une ».

OCTOBRE 1999

Dans la nuit du 1er au 2 octobre 1999 : Deux attentats ont détruit un hangar et un bâtiment de l’office d’équipement hydraulique, dans la plaine orientale de la Corse. Il n’y a pas eu de blessés mais une cinquantaine de brebis ont péri dans l’explosion du hangar appartenant à un berger éprouvant de la sympathie pour les idées nationalistes. Ces deux actions n’ont pas été revendiquées.
du 5 au 7 octobre 1999 : Une quinzaine de personnes ont été interpellées en Corse et en région parisienne, dans le cadre d’une enquête sur un réseau de trafiquants d’armes. Le 6 octobre 1999 : le directeur central adjoint de la police judiciaire apporte à la commission d’enquête du Sénat des révélations sur les circonstances de la fuite de l’assassin présumé du préfet Erignac.

Le 6 octobre 1999 : Ange Mancini, 55 ans, nommé préfet en Conseil des ministres, prend les fonctions de préfet adjoint pour la sécurité en Corse.

Dans la nuit du 6 au 7 octobre 1999 : Une dizaine d’hommes armés et cagoulés, appartenant au FLNC-Canal historique, a tenu une conférence de presse clandestine dans une maison isolée dans le maquis, près d’Ajaccio. Répondant négativement à Lionel Jospin, ils ont répété qu’il n’était pas question d’abandonner l’action violente avant toute discussion sur le statut de la Corse. En outre, ils ont revendiqué deux attentats. Le 7 octobre 1999 : Visite en Corse de la ministre de l’Intérieur, Elisabeth Guigou.

Le 7 Octobre 1999 :La perception de Vescovato (Haute-Corse) a été détruite, peu avant 21h30, par l’explosion de deux charges, à deux minutes d’intervalle. Le bâtiment est inutilisable.Dans la nuit du 7 au 8 octobre 1999 : Vers minuit, un attentat a provoqué des dégâts importants dans un bâtiment de l’Office nationale des forêts, à Corte.

Le 8 octobre 1999 : Apparition d’une nouvelle organisation clandestine, le Front patriote corse, qui revendique six attentats et trois tentatives d’attentats en Corse. Un groupe clandestin inconnu à ce jour, le « Fronte Patriotu Corsu » a revendiqué six attentats et trois tentatives d’attentats commis dans la nuit du 30 septembre au 1er octobre. Par ailleurs, deux nationalistes ont été mis en examen et écroués, dans la soirée. Ils ont reconnu avoir participé à l’attaque d’un lycée niçois, en 1994, au cours d’une épreuve de l’agrégation. Cette action avait été revendiquée par le FLNC Canal historique.

Le 9 octobre 1999 : Le Premier ministre Lionel Jospin a appelé de nouveau les élus nationalistes corses à condamner la violence « en préalable » à toute discussion sur les institutions de l’île. Ce que se sont refusés jusqu’à présent à faire les élu de Corsica Nazione à l’assemblée territoriale corse.Le 13 octobre 1999 : Corsica Nazione rejette l’appel du premier ministre à condamner la violence

Le 21 Octobre 1999 : A Manca Naziunale communique : CCM : conférence de presse. Quelques éléments clarificateurs. La question de l’avenir de la CCM fait l’objet d’un débat qui intéresse l’ensemble des Corses. Il est vrai que c’est encore une fois dans l’urgence que se traite un problème aisément prévisible. Pour l’ensemble des groupes politiques qui siègent à l’Assemblée de Corse en passant par l’actuel gouvernement et sa majorité plurielle, l’opposition parlementaire et enfin les mouvements politiques non représentés au sein des institutions locales, tous savaient que l’adhésion aux principes de Maastricht passerait par des privatisations et donc un démantèlement du service public socialement utile. Personne ne peut donc se retrancher derrière une prétendue ignorance. Est-il encore nécessaire de rappeler que le dogme libéral signifie encore plus de concurrence et toujours plus de déréglementation. Avec en corollaire de désastreuses conséquences sociales. Lors du référendum portant sur la ratification du traité de MAASTRICHT, le vote exprimé en Corse a été majoritairement pour le NON, preuve que les Corses exprimaient leurs doutes et leurs craintes. Les majorités régionales et départementales sont passées outre, accompagnées dans la manoeuvre par une partie de leurs oppositions. Paradoxe entre Partis et opinion: l’avis de notre pays n’est pas pris en compte. Il faudra donc que les responsabilités soient logiquement partagées. Nous voyons désormais une large partie de la classe politique insulaire être dans l’obligation de clarifier ses positions car dans les faits et ce malgré le flou entretenu jusqu’alors, les options libérales et leurs variantes extrémistes l’emportent. Les Corses vont donc pouvoir se faire une idée plus nette et le débat politique y gagne déjà en clarté. Le service public des transports en danger. Aujourd’hui le secteur aérien et demain les secteurs maritimes et ferroviaires, tous sont d’ors et déjà menacés. Menacés car il faut d’emblée tordre le cou à une idée hélas trop souvent propagée. Les privatisations déjà effectuées en France et plus largement en Europe n’ont en rien amélioré la qualité des services proposés. La course à la rentabilité et aux profits, ne fait pas arriver les trains plus à l’heure, pas plus que les avions. Elle ne se traduit pas pour les personnels par des améliorations, voir le sort réservé aux équipages de nombreuses compagnies de transports maritimes. Elle ne se traduit pas non plus, contrairement aux mensonges assénés, par des créations d’emplois stables et convenablement rémunérés. Pour les usagers, cette course effrénée aux profits, occasionne des effets contradictoires. Dans un premier temps et afin d’appâter la clientèle on opère quelques baisses de tarifs et dès que les monopoles privés s’instaurent (car la concurrence ne fait pas disparaître les monopoles) les prix sont alors corrigés à la hausse. S’il fallait étayer ces propos par un exemple récent, nous prendrions la triste affaire des trains Britanniques ou pour de sordides raisons d’intérêts ont été négligé des règles de sécurité. Les privatisations sont aussi des cadeaux somptueux faits aux investisseurs privés. L’argent public investi depuis des années afin de construire et d’entretenir les compagnies n’est jamais récupéré car les secteurs passés au privé ont toujours été systématiquement sous évalués. La concurrence enfin provoque de la casse au sein même des adeptes du tout libéral. Le récent exemple de la Kyrn-Air devrait en inciter plus d’un à la prudence, à moins de considérer la disparition de quarante emplois comme un phénomène « naturel »… Le chômage n’est pas toujours fait pour les autres. En outre, au nom d’une logique de rentabilité à tous prix, les consortiums peuvent sans avoir à rendre de compte, purement et simplement en arriver à se désengager de lignes, jugées de leur seul avis quantité négligeable. Maintenir le service public socialement utile. Entre le gaspillage et la gabegie de la bureaucratie claniste et le tout libéral, il ne faut pas choisir. Une autre voie est possible; celle d’un développement durable au service de l’homme. Pour notre pays cette perpective peut se dessiner à une condition expresse: celle d’une maîtrise par l’ensemble des Corses de leur avenir. Concrètement cela implique une volonté politique et des moyens afférents. Un bras de fer s’engage donc entre ceux qui veulent sacrifier l’avenir de la Corse à des intérêts privés, au seul bénéfice d’une minorité, et celles et ceux, la majorité des femmes et des hommes de notre pays, qui exigent des conditions de vie et de travail dignes de ce nom. Un appel à la mobilisation. Il est tout à fait possible de faire reculer l’État français, l’actuel gouvernement et les instances Européennes. U Muvimentu di a Manca Naziunale lance un appel aux personnels des compagnies aériennes, maritimes et ferroviaires, aux syndicats et aux usagers, afin de créer les conditions d’une mobilisation d’ampleur pour exiger tous ensemble, le droit pour de maintenir et d’améliorer un vrai service public.

Le 27 octobre 1999 : Le FLNC Canal historique a revendiqué six attentats à l’explosifs commis depuis début octobre. Il s’agit des attentats commis contre les perceptions de Sartène, Corte et Vescovato, les bureaux de l’Office national des forêts à Corte, le domicile d’un inspecteur des impôts à la sortie de Bastia et un garage de la police dans la zone industrielle de Bastia.

Dans la nuit du 27 au 28 octobre 1999 : Un attentat a été commis contre l’hôtel des impôts du XIIe arrondissement de Paris. Deux enfants ont été légèrement blessés et trois passants projetés au sol par le souffle de l’explosion. La police pense à la piste corse.

Le 28 Octobre 1999 :   Sartè Le STC communique avec prière d’insérer :  » Côté négociations, aucune avancée. Toujours le même refus de dialogue de la part de la direction régionale. Côté bâton : la direction régionale innove.  » Une première en Corse : le chef d’établissement du bureau de Sartène, en grève avec l’ensemble de ses agents, a reçu un avertissement plus ou moins voilé d’un représentant des pouvoirs publics :  » s’il continuait son action, il pourrait se voir traduit devant un conseil de discipline, avec une mutation d’office sur le continent, comme sanction ». Après plusieurs tentatives infructueuses (pressions, coups de téléphone, désinformation), la direction régionale a, semble-t-il, passé la vitesse supérieure. Elle cherche l’incident pour justifier son immobilisme.  » Pour le STC, ces méthodes d’un autre âge doivent être purement et simplement, bannies des rapports sociaux ; c’est une atteinte à la liberté d’expression et au droit fondamental de grève.  » Les représentants du STC ont fait savoir au directeur régional que notre organisation syndicale s’opposerait, par tous les moyens, à de telles pratiques.  » Monsieur le directeur serait plus inspiré de s’asseoir à la table des négociations « .

FIN Octobre 1999 : Cors’Ecunumia demande au gouvernement de  » faire cesser la chasse aux sorcières  » On nous communique : Afin que l’espoir des coeurs ne soit déçu et ne pérennise toute forme de violence Cors’Ecunumia propose à l’État de laisser l’initiative à la Corse pour réinventer la Corse du XXIe siècle, hors clivages et oppositions d’un autre âge et surtout bouter hors Corse les directives technocratiques inadaptables à notre région. Ce n’est pas en pratiquant l’injustice administrative, fiscale ou sociale et en jetant la Corse en pâture aux médias nationaux, qui s’en font les gorges chaudes, et tombent dans l’affabulation malsaine, que les problèmes posés seront réglés. La Corse ne doit pas servir l’enjeu de l’audimat présidentiel ou gouvernemental…. elle mérite mieux que ces combinaisons d’arrières cours… ! Cors’Ecunumia demande au gouvernement de faire cesser cette chasse aux sorcières, cette pratique du n’importe quoi qui est asséné au quotidien sur ceux qui travaillent dans de grandes difficultés, depuis des années, principalement dues aux carences de l’Etat, avant que le ras le bol général ne prenne le dessus, la rupture se dessine et jouer continuellement au père fouettard risque d’ancrer un sentiment de rejet préjudiciable à la paix et au développement. Cors’Ecunumia réclame aux élus régionaux la prise de conscience qu’ils sont baladés et menés en bateau. Le soit disant recadrage du plan Etat-région traîne en longueur car le gouvernement n’a pas la réelle volonté d’honorer son obligation d’aider la Corse, seule sa vision du développement et de l’aménagement de la Corse l’intéresse, que cela passe par la mise à genoux de l’économie actuelle pour mettre en place son choix à savoir le schéma envisagé depuis l’ère du préfet Bonnet, tous les faits et actes abondent dans ce sens il ne faut plus se masquer les yeux, c’est une évidence. Vouloir croire en la parole de personnes qui se sont discréditées dans toutes les discussions CEE, État-région et autres est suicidaire et considérer la population Corse comme « les moutons de panurge ». Au lieu de jouer au chat et à la souris, ne serait-il pas sain qu’une bonne fois l’ensemble du dossier Corse soit ouvert sans a priori, examiné globalement et non plus en saucissonnant le dossier dans des commissions où de véritables acteurs socio-économiques locaux ne sont ni consultés ni écoutés. Cors’Ecunumia exige qu’il soit mis fin à la pratique de coup de pied en touche systématique afin de renvoyer l’examen des vrais problèmes aux calendes grecques, car pendant que les querelles continuent de scléroser toutes initiatives, le temps passe et les socioprofessionnels sont dans la nasse où ils ont le choix entre disparaître avec son corollaire sur l’emploi ou se mettre en infraction avec le fisc et le social. Là aussi lors des renouvellements des différentes instances paritaires, Cors’Ecunumia se range derrière ceux qui ont le courage de contester les pratiques archaïques comme lors des futures élections aux chambres de métiers en demandant à ceux qui se reconnaissent dans cette démarche de se prononcer clairement pour le changement. Soyons des adultes responsables et ayons le courage de dire non quand cela s’impose au lieu de jouer aux marchands de tapis sous les lambris ministériels ou préfectoraux, nous souffrons tous du mal qui nous est fait et nous ne méritons pas d’être « des laissés pour compte ».

NOVEMBRE 1999

Le 4 novembre 1999 : Le FLNC a revendiqué l’attentat commis à Paris le 28 octobre dernier. Dans un communiqué, le mouvement clandestin explique que, « par cette action », il démontre sa capacité à agir au cœur même de la capitale malgré les mesures de sécurité renforcées « le jour de la venue du chef de l’Etat iranien ».

Le 4 Novembre 1999 : Le 4 novembre 1999 : Huit organisations nationalistes (ANC, A Chjama per l’indipendenza, Associu per a suvranità, Corsica Via, Corsica Nazione, A Cuncolta indipendentista, u Partitu per l’indipendenza, I Verdi corsi) se regroupent sous la bannière Unità . Huit organisations nationalistes corses ont présenté à Ajaccio un projet en quinze points dans lequel elles réclament la souveraineté nationale et « l’amnistie de tous les patriotes corses incarcérés, recherchés et poursuivis ». Les organisations rejettent « tout préalable au dialogue », opposant une fin de non recevoir à Lionel Jospin qui a fait du renoncement à l’action violente le préalable à une évolution du statut de l’île.

Dans la nuit du 11 au 12 novembre1999 : A Saint-Florent (Haute-Corse), trois continentaux ont été ligotés dans une résidence de bungalows par un commando d’une dizaine d’hommes se réclamant du FLNC-Canal historique. Trois autres attentats, ni signés ni revendiqués, ont touché des résidences secondaires en Corse-du-Sud (Porto-Vecchio, Coggia, Olmeto).

Le 14 novembre 1999 : Le ministre de la Fonction publique, Emile Zuccarelli, ancien maire de Bastia, s’est dit « atterré » par les derniers attentats en Corse. Il les a qualifiés de « racistes et fascistes ». Le ministre a estimé qu’ils devraient être « condamnés comme tels par tous les élus de Corse, sans faux-fuyants ni tergiversations ».

Le 17 novembre 1999 : Deux commissions d’enquête parlementaires dénoncent les « multiples dysfonctionnements » qui affectent, en Corse, les services de sécurité de l’Etat. En cause, notamment, des rivalités policières qui auraient favoriser la fuite du meurtrier présumé du préfet Erignac. Les juges sont aussi pointées du doigt.

Le 18 Novembre 1999 : Le STI communique : 

Bastia, le 18 novembre 1999.

Prière d’insérer : Le S.T.I communique : U Sindicatu di i Travagliadori di l’Insignamentu (S.T.I) appelle l’ensemble de ces sympathisants et adhérents a confirmer la démarche de mise en demeure publique et de rapport de force démocratique, en boycottant la messe républicaine du 20 novembre. Fidèles aux principes des lumières et à l’esprit de Paoli nous savons les raisons de la violence et travaillons sur le terrain à les résorber. Comment peut-on encore, sans se mentir à soi même, succomber à la tentation obscurantiste d’une énième incantation magique contre la violence, lorsque le désert propice à celle-ci ne cesse de se développer ?

Le néant économique, l’accroissement des inégalités sociales, la perte de repères culturels et l’absence d’institutions démocratiques ne sont-ils pas avant tout le résultat d’un choix délibéré d’exclure les Corses non intégrés du partage des richesses qui gisent sous leurs pieds ?

Ce monopole de la violence légale exercée par l’Etat, aux seuls fins de reproduire la demande de sécurité et de légalité, en entretenant les maux nécessaires à sa légitimité, passe aussi par la résistance de ceux qui ont encore de la dignité.

Le 22 novembre 1999 : Ouverture devant la Cour d’assises spéciale de Paris du procès de deux nationalistes, Charles Santoni et Jean-Luc Orsoni, accusés de la mort d’un policier du Raid, le 16 avril 1996.

Le 22 Novembre 1999 : Le FLNC-Canal historique a revendiqué trois attentats contre des bâtiments publics (le Trésor public à Vico, la recette des douanes à Porto-Vecchio, l’Equipement à Corte) et plusieurs actions contre des personnes ou intérêts privés, notamment l’attaque de trois résidents ligotés à Saint-Florent dans la nuit du 11 au 12 novembre.

Le 25 novembre 1999 : Deux bombes ont explosé à quelques minutes d’intervalle, à midi, à Ajaccio, blessant sept personnes. Les explosions ont partiellement détruit les bâtiments de l’Urssaf et de la DDE. 25 minutes plus tôt, deux appels anonymes avaient annoncé ces attentats, fournissant une liste de cibles. Il s’agit des attentats les plus graves depuis l’assassinat du préfet Erignac, le 6 février 1998.

Le 25 Novembre 1999 : Charles Santoni a été condamné à 28 ans de réclusion criminelle par la Cour d’assises spéciale de Paris. Les juges l’ont reconnu coupable du meurtre du policier du Raid et de tentative de meurtre contre deux autres policiers, le 16 avril 1996, à Ajaccio.

Le 26 novembre 1999 : Dans la matinée, des agents de la fonction publique ont manifesté à Ajaccio et à Bastia pour « rejeter la violence terroriste ». Des fausses alertes à la bombe ont entretenu la psychose. Sur le plan politique, le conseil général de la Corse du Sud a tenu une session extraordinaire contre la violence. Une démarche semblable a eu lieu, dans l’après-midi dans le cadre de l’assemblée territoriale. Les autorités ont annoncé le rétablissement, le 29 novembre, du plan Vigipirate.

Le 26 Novembre 1999 : Après huit ans d’études et de débats, l’Italie, la France et Monaco viennent de créer le premier sanctuaire baleinier de l’hémisphère nord. Il couvre une superficie de près de 84 000 km² en Méditerranée, comprise entre Hyères (France), Grosseto (Italie), Capo Ferro et Capo Falcone (Sardaigne).

Le 27 novembre 1999 : Silencieusement, 2 000 personnes, dont plusieurs officiels, ont manifesté à Ajaccio pour protester contre la violence dans l’île.

Dans la nuit du 27 au 28 novembre 1999 : Une charge de vingt litres d’un mélange de nitrate et de fuel – l’explosif utilisé il y a deux jours, dans les deux attentats d’Ajaccio – a été découverte sur le bord d’une fenêtre de la mairie de Grosseto-Prugna (Corse-du-Sud). Ce bourg, à une vingtaine de kilomètres d’Ajaccio, a pour maire José Santoni. Selon les démineurs, la charge n’a pax explosé à cause d’un dysfonctionnement du système de mise à feu.

Le 29 novembre 1999 : Réactivation du plan Vigipirate en Corse.

Le 30 novembre 1999 : Lionel Jospin est désormais prêt à dialoguer sans préalable avec les indépendantistes corses. Il l’a déclaré à l’Assemblée nationale en invitant l’ensemble des élus de l’Assemblée de Corse à venir le rencontrer à Matignon.

Le 30 Novembre 1999 : Un groupe nationaliste corse jusqu’alors inconnu, Clandestinu, a revendiqué, dans la soirée, les attentats commis le 25 novembre à Ajaccio. Ce groupe, « issu de la lutte de libération nationale », déclare avoir « décidé d’occuper le terrain militaire pour forcer l’Etat français à engager le règlement politique de la question corse ». Et d’ajouter : « Si un signe d’ouverture n’est pas donné rapidement, nous serons dans l’obligation de porter nos coups sur le sol français ».

DECEMBRE 1999

Dans la nuit du 30 novembre 1999 au 1er décembre 1999 : L’Office corse de l’environnement a été mitraillé. Six balles de gros calibre tirées d’une voiture.

Le 1er décembre 1999 : Les élus nationalistes corses ont accepté l’invitation lancée la veille par Lionel Jospin. Ils rencontreront le Premier ministre à Matignon.

Le 2 décembre 1999 : Les élus corses seront reçus à Matignon le 13 décembre.

Le 2 décembre 1999 : L’enseignant nationaliste Jean Castela a été mis en examen, à Paris, pour complicité d’assassinat dans le cadre de l’enquête sur le meurtre du préfet Erignac. Déjà mis en examen et écroué dans d’autres dossiers, Jean Castela est soupçonné d’avoir été l’inspirateur de l’assassinat du préfet et d’avoir participé à l’élaboration et la diffusion du communiqué de revendication. (Jean Castela est mis en examen pour « complicité d’assassinat ». Il sera remis en liberté en décembre 2000, mais restera écroué dans d’autres dossier)

Dans la nuit du 5 au 6 décembre 1999 : Un restaurant marocain a été totalement détruit à Porto-Vecchio. Une autre charge de forte puissance, dont le système de mise à feu n’a pas fonctionné, a été découverte devant la devanture d’une boucherie marocaine.

Le 6 décembre 1999 : Une déflagration provoquée par un explosif de faible puissance a provoqué des dégâts très légers au premier étage d’un lycée de Bastia.

Le 10 décembre 1999 : La Corse est coupée du continent : après les aéroports, les ports se sont à leur tour fermés à tout trafic, par solidarité avec les salariés de la compagnie aérienne CMM. Cette compagnie est en grève depuis plusieurs jours pour défendre le monopole dont elle dispose dans le ciel de l’île de Beauté.

Dans la nuit du 12 au 13 décembre 1999 : Cinq attentats ont été perpétrés en Corse, visant principalement des bâtiments publics. Deux personnes ont été interpellées en flagrant délit : l’une tirait contre la façade du tribunal d’instance de Corte ; l’autre venait de déposer une bombe devant la perception de Porto-Vecchio.

Le 13 décembre 1999 : Lionel Jospin s’est déclaré « plutôt confiant », dans la soirée, à l’issue d’une rencontre de quatre heures à Matignon avec 28 élus corses. A l’issue de cette réunion, les deux représentants nationalistes de Corsica Nazione, Jean-Guy Talamoni et Paul Quastana, ont appelé « solennellement » les Corses à « s’engager dans la nouvelle « démarche ». Si le Premier ministre a reconnu que l’Etat a « sans doute des responsabilités » dans les insatisfactions du peuple corse, « le gouvernement condamnera et combattra la violence toujours et en toutes circonstances », a-t-il ajouté. Dès la matinée, le FLNC-Canal historique prenait « acte de la volonté affirmée de dialogue du Premier ministre de la France, qui marque un changement radical d’attitude ». Ce mouvement se déclarait « en mesure de prendre une initiative historique » en cas de « processus de règlement politique global ».

Le 17 décembre 1999 : L’abrogation de l’arrêté Miot – il permettait l’exonération des droits de succession en Corse – devrait être suspendue pendant un an, dans l’attente d’une réforme plus globale de la fiscalité dans l’île. La décision de principe a été prise par Lionel Jospin, mais le dispositif concret n’est pas encore arrêté.

Le 23 Décembre 1999 : Quatre organisations nationalistes corses clandestines (FLNC «Canal historique», Clandestinu, Fronte ribellu et le FLNC dit « du 5 mai 96 ») annoncent une trêve «illimitée» de leurs actions violentes et leur regroupement sous le même sigle FLNC (UNION DES COMBATTANTS).

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#corse StoriaCorsa 2000 « Matignon I – trêve de la lutte armée, mais pas des assassinats contre des militants »

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Les rivalités continuent entre les structures du mouvement national, malgré un processus politique engagé avec Lionel Jospin, l’année 2000 est marqué par la disparition d’un militant historique de la LLN, Jean Michel Rossi, assassiné avec son ami Jean Claude Fratacci. Armata Corsa est dans le collimateur d’un autre groupe. L’Amnistie est de nouveau demandée, après celles de 1981-1982-1989.

Mars 2000

10 mars 2000. L’Assemblée de Corse vote à la majorité absolue (26 voix sur 51) formée d’élus de droite et de gauche, une motion prônant  » la plus large décentralisation  » pour l’avenir de la Corse. Une autre motion, recueillant 22 voix, celles des proches du président de l’Assemblée de Corse José Rossi (DL), des nationalistes de Corsica Nazione et des  » corsistes « , demandent  » une compétence législative et réglementaire de plein droit ».

24 mars 2000. L’Assemblée de Corse adopte à la majorité absolue une motion réclamant  » une consultation populaire  » sur l’avenir de l’île, sans se prononcer sur le contenu de la réforme.

Avril 2000

6 avril 2000. 2e rencontre à Matignon avec les élus corses, Lionel Jospin, exclut  » à ce stade  » toute consultation directe de la population.

le 15 avril 2000 : Attentat contre la discothèque « l’Amnesia »  à Bunifaziu. 500 kilos de N.F (Nitrate Fuel) en 5 charges ont rasé la discothèque. « DANGER MINE. NE PAS ENTRER ».

Le 25 avril 2000 : Lillo Lauricella a été condamné à cinq ans de prison ferme par le tribunal correctionel de bastia pour des délits financiers dont « abus de bien sociaux » dans le cadre de la gestion de la CODIL

MAI 2000

20, 21 mai 2000. tentative d’attentat contre les locaux de la Société nationale. Jamais revendiqué.

JUIN 2000

Le 21 Juin 2000 : Assassinat de Paul Grimaldi. Membre influent du milieu varois.

Le 24 Juin 2000 : Le leader nationaliste corse Marcel Lorenzoni et son fils Pierre s’entretuent à coups de couteau près du village de Bastelica, à une cinquantaine de kilomètres au nord d’Ajaccio.

27 juin 2000. Le FLNC revendique le dépôt d’un engin explosif devant le Centre international de conférences Kléber à Paris et deux attentats à l’explosif contre les exploitations d’agriculteurs rapatriés dans la plaine orientale corse.

JUILLET 2000

Le 5 Juillet 2000 : L’etat major supposé de la Brise de Mer se retrouve sur la place principale de Sartè. Francis Mariani, Pierre Marie Santucci, Maurice Costa, Alexandre Chevriere, Eric Mattant sont interpellés. Richard Casanova réussi a prendre la fuite.

Samedi 8 Juillet 2000 : Manifestation massive contre le passage dans les Bouches de Bonifacio des navires  transportant des matières dangereuses et polluantes

10 juillet 2000. Le gouvernement propose aux élus corses de leur accorder  » un pouvoir législatif partagé et encadré à titre expérimental « .

Le 11 juillet 2000. Le Front révolutionnaire national corse (FRNC) annonce sa création et se dit  » préparé à rentrer dans la lutte armée « .

Jeudi 13 Juillet 2000 : Réponse des élus corses aux propositions de Matignon: révision de la constitution  pouvoir législatif suppression des deux départements collectivité territoriale unique.

13 juillet 2000. Les élus de l’Assemblée de Corse dégagent avec les nationalistes une majorité pour réclamer, un  » pouvoir législatif encadré « , le maintien d’une collectivité unique, la suppression des deux départements.

18 juillet 2000. Le ministre de l’Intérieur Jean-Pierre Chevènement demande au premier ministre Lionel Jospin de  » recadrer les choses  » sur les orientations proposées par le gouvernement sur la Corse.

Vendredi 21 Juillet 2000 : -Réponse de Matignon aux propositions des élus corses: 

     suppression des 2 départements dans 4 ans
     compétences élargies pour l’assemblée de Corse
     loi de programmation sur 15 ans
     le système du crédit impôt remplacera la zone franche en 2002
     enseignement de la langue corse en maternelle et primaire
     pouvoir législatif dans 4 ans.

Lundi 24 Juillet 2000 : Démission de Mr Marc MARCANGELLI maire d’Ajaccio et de 18 conseillés municipaux.

Mardi 25 Juillet 2000 : Les îles Lavezzi, situées entre Porto Vecchio et Bonifacio, menacées par des nappes d’hydrocarbure, à la suite d’un dégazage sauvage

Vendredi 28 Juillet 2000 :  Le projet du Premier Ministre Mr JOSPIN, adopté par l’assemblée de Corse par 41 voix sur 51. Mais les nationalistes resteront vigilants.

Aout 2000

En Août 2000 : Lionel Jospin propose un nouveau statut pour la Corse connu sous le nom de processus de Matignon : 

· La langue corse est une matière enseignée dans le cadre de l’horaire normal des écoles maternelles et élémentaires ·
Modification de la loi qui protège le littoral français · L’Assemblée territoriale corse pourra modifier les règlements et les lois ·
Modifications fiscales et réforme des droits de succession ·
Mesures pour développer l’économie de l’île : augmentation du capital-risque, du crédit-bail, installation de la BDPME (banque de développement des PME) .

Mercredi 2 Août 2000 : Candidature du Prince Charles Napoléon aux élections municipales d’Ajaccio.

Mercredi 2 Août 2000 : Menace de la nouvelle organisation nationaliste « Armata Republicana Corsa » sur le processus engagé avec Matignon.

Les 4,5,6 août 2000 : Ghjurnati di Corti.

Samedi 5 Août 2000 : 06 heures : 4 personnes assassinées dans une boite de nuit à Bastia.

Samedi 5 Août 2000 : 11 heures : nouvelle manifestation contre le passage des navires transportant des produits dangereux et polluants

Le dimanche 6 août 2000 : Dans un groupe de news Internet, un étrange communiqué de FRANCIA est posté anonymement.

RossiJMichelLe 7 août 2000 : Jean Michel Rossi et Jean Claude Fratacci sont assassinés dans le  bar « la piscine » tenue par Jean pierre Martinelli de l’Ile-Rousse. Un commando de plusieurs hommes a peine grimés tuent les deux hommes.

Le 13 Aout 2000 : attentat à la voiture piégée contre les locaux de l’ADEC à Aiacciu par ARMATA CORSA. 04H15 explosion d’une voiture piégée devant l’A.D.E.C et l’Office des transports de la région Corse à Ajaccio.

Mercredi 16 Août 2000 : Mr JOSPIN:
Pas de révision constitutionnelle si la violence persiste en Corse!
Pas d’amnistie pour les assassins du Préfet ERIGNAC.

Le 17 août 2000 : Un attentat a visé la sous-préfecture de Sartène. Tir au lance roquettes, pas de blessé.

Le 19 août 2000 : 3H00 L’Office de l’environnement de Corse, à Corte, a été visé par un attentat.

Le 26 août 2000 : Un attentat a visé la DDE de Bastia à 13H00.

michel-rocardLe 30 aout 2000 :  Le journal le Monde publie le discours de Michel Rocard :

« Je n’ai pas une goutte de sang corse mais je n’aime pas que l’on me raconte des histoires, fût-ce au nom de mon pays. Je suis, amis jacobins, aussi fier que vous, sinon davantage car, député européen, j’évalue mieux la force comme les différences par rapport à nos concitoyens d`Europe ou du monde, des principes qui ont fait la République française et qui scellent son unité. Mais les principes fondamentaux de la République française se veulent libérateurs, et non oppressifs.

Le droit à la résistance à l’oppression est même un des droits fondamentaux de l’homme et du citoyen. Car il y a eu oppression, et il en reste de fortes traces. Je suis pour l’application des principes, mais pas au prix de l’oubli total du passé.

Il y a une révolte corse. On ne peut espérer la traiter sans la comprendre. Il faudrait tout de même se rappeler :

– que lorsque Louis XV acheta les droits de suzeraineté sur la Corse à la République de Gênes, il fallut une guerre pour prendre possession de notre nouveau domaine. La France y perdit plus d’hommes que pendant la guerre d’Algérie.
– que la Corse est restée « gouvernement militaire » jusque tard dans le XIXe siècle, avec tout ce que cela implique en termes de légalité républicaine.

– que, pendant la guerre de 1914-1918, on a mobilisé en Corse, ce qu’on n’a jamais osé faire sur le continent, jusqu’aux pères de six enfants.

– que, de ce fait, encore en 1919, il n’y avait pratiquement en Corse presque plus d’hommes valides pour reprendre les exploitations agricoles. Les tout jeunes n’ont pas eu le temps de recevoir la transmission des savoir-faire. C’est ainsi qu’ils sont devenus postiers et douaniers.

– que c’est donc à ce moment que la Corse devient une économie assistée, ce qu’elle n’était pas auparavant. L’apparition de la « paresse corse » dans les blagues, les chansons et le folklore datent de là. On n’en trouve pas trace avant.

– que, d’autre part, le droit successoral traditionnel corse était fort différent du code civil. C’est ainsi que les « métropolitanisés », si j’ose dire, Corses ou non-Corses, se sont injustement appropriés, bien des terres ancestrales. C’est aussi la raison principale pour laquelle beaucoup d’agriculteurs corses traditionnels n’ont pas de titres de propriété leur permettant d’obtenir du crédit.

– que, de la même façon, le code civil ne prévoit pas, et interdit même, la propriété collective. Or tout l’élevage corse, et notamment celui des porcs – la charcuterie corse est justement célèbre -, se faisait sur terres de pacage collectives.

– que la tuerie d’Aléria, les 21 et 22 août 1975, a été ressentie comme la fin de tout espoir d’une amélioration consécutive à des discussions avec le gouvernement de la République et a donné le signal du recours à la violence, parce que tous les Corses, je crois sans exception, ont très bien compris que jamais une riposte pareille à une occupation de ferme n’aurait pu avoir lieu dans l’Hexagone.

– que, d’ailleurs, treize ans auparavant, la Corse avait reçu du gouvernement français un autre signal dangereux. Suite à des incidents survenus, déjà, à la fin des années 50, le gouvernement créa la Société de mise en valeur de la Corse, Somivac. Elle avait charge de racheter des terres disponibles, en déshérence ou non, de les remembrer, d’y tracer voies et chemins, d’y amener l’irrigation dans certains cas, puis de les revendre à des paysans corses. Les quatre cents premiers lots furent prêts à la vente au tout début 1962. De Paris vint l’ordre d’en réserver 90 % pour les pieds-noirs rentrant d’Algérie. 90 %, pas 15 % ou même 50 % ! Ce pourcentage est une incitation à la guerre civile.

– que l’on fit, en 1984, une découverte étrange. Le président Giscard d’Estaing, vers 1976 ou 1977, avait pris la sage décision d’assurer à la Corse la « continuité territoriale », c’est-à-dire la prise en charge par l’Etat de tout surcoût de transport lié à son insularité. Sept ou huit ans après – est-ce stupidité, manque de courage ou concussion ? -, l’administration avait assuré la continuité territoriale pour les transports de personnes et pour les transports de marchandises de l’Hexagone vers la Corse, mais pas dans le sens inverse ! Les oranges corses continuaient d’arriver à Marseille avec des frais de transport plus élevés que celles qui venaient d’Israël. Pour les vins et la charcuterie, ce fut la mort économique.

– et qu’enfin la Corse, comme la Martinique et la Guadeloupe, a subi pendant bien des décennies un monopole de pavillon maritime imposé par l’Etat, avec les conséquences asphyxiantes que l’on devine.
 
Certains ont voulu résumer tout cet ensemble de faits économiques par le concept de colonialisme. Le débat sémantique est sans intérêt, car il est sans conclusion. L’imbrication profonde de la population corse dans la population française et le très grand nombre de Corses qui ont magnifiquement servi la France comme hauts fonctionnaires, officiers ou ministres, dénie un tel concept. Il suffit de savoir qu’une oppression particulière a gravement affaibli l’économie corse. Lorsque l’Histoire a un tel visage, il faut soit beaucoup d’inconscience, soit beaucoup d’indécence pour dire seulement aux Corses : « Assez erré maintenant. Soyez calmes et respectez les lois de la République. Vous bénéficierez alors pleinement de leur générosité. » De cette application uniforme et loyale, les Corses n’ont guère vu trace dans leur longue histoire.

Certes, il y a la part corse dans ce gâchis. Elle n’est pas mince : violence, clanisme, corruption. Naturellement, il faut sanctionner, et on ne l’a pas assez fait. Mais il faut tout autant comprendre comment le système se pérennise. Ici, l’histoire débouche sur la sociologie. C’est une évidence mondiale que toute société autosuffisante est beaucoup plus résistante à la corruption que toute société assistée. Or la Corse l’est, largement par le fait de la France, depuis bien des décennies. Il n’est dès lors pas surprenant que cette puissante institution méditerranéenne, la grande famille, la gens, soit devenue Mieux vaut une différence reconnue qu’une fausse uniformité oppressive
l’instrument presque exclusif de la solidarité et de la défense collective. Tout commence bien sûr par la terre. En l’absence d’une véritable justice foncière, c’est la violence qui est devenue l’instrument de défense des droits personnels, et la loi du silence, l’omerta, la traduction inévitable de la solidarité familiale devenue clanique. On est vite passé de la terre à l’ensemble des activités sociales. De plus, là comme ailleurs en France, l’Etat distribue des subventions, puisque chez nous, au lieu d’être pour l’essentiel utilisés sur place comme dans les Etats fédéraux, les produits de notre fiscalité remontent au centre avant d’en retomber pour attester la générosité de la République. Dans un univers culturel où la légalité et l’équité étaient aussi peu apparentes, il n’est guère surprenant que les clans se soient organisés, violence et loi du silence comprises, pour contrôler à tout prix les processus électoraux et les flux financiers qu’ils induisent.

Voilà le gâchis dont il faut maintenant sortir. Les trois quarts des Corses, qui n’en peuvent plus de la violence, s’appuient désespérément sur l’Etat central malgré sa longue impéritie. Un dernier quart, qui s’est décrit comme autonomiste il n’y a pas si longtemps – comme nationaliste aujourd’hui -, n’a pas renoncé à voir enfin traitées correctement les lourdes spécificités de la situation corse. Ils sont prêts à chercher des solutions négociées et le disent, comme à renoncer à la violence. De ce fait, quelques centaines de desperados les ont quittés pour sombrer dans la violence pure. Ils n’obéissent plus à leur commandement. Comment en vouloir aux représentants élus de ces mouvements ? C’est au contraire leur honneur, et la garantie de sérieux de leur choix. »

Michel Rocard, ancien premier ministre et député européen
Le Monde, jeudi 31 Août 2000

Septembre 2000

Samedi 2 Septembre 2000 : Le RPR relance le débat sur la Corse, en prévision de son nouveau statut, par une pétition nationale: » la Corse dans la république ».

Lundi 4 Septembre 2000 : Le premier Ministre favorable à un référendum pour le nouveau statut de la Corse en 2004.

Mercredi 6 Septembre 2000 : Blocage des dépôts d’essence ce matin.  Les carburants sont 1 franc plus cher au litre par rapport au continent.

Le 7 septembre 2000 : Assassinat de Dominique Giuntini co-gérant du bar la piscine. A 22h20-22H30 Dumè Giuntini est assassiné par deux hommes cagoulés. L’établissement dans lequel Jean-Michel ROSSI et Jean-Claude FRATACCI  furent abattus en Août.

Lundi 18 Septembre 2000 : Élection municipale d’Ajaccio :
MARCANGELI…30,31%
ROSSI………………21,39%
RENUCCI…………18,99%
LUCIANI…………….8,48%
QUASTANA………..7,89%
NAPOLEON………..6,63%
FILONI……………….3,72%
MARTINETTI………2,55%
3 listes au second tour le 24 Septembre.

Vendredi 22 Septembre 2000 : Jacques CHIRAC, suite des accords de Matignon : » la République est Une et indivisible! »

Dimanche 24 Septembre 2000 : Pollution : l’île de Cavallo ( Bouches de Bonifacio ) menacée par des nappes d’hydrocarbure.

Lundi 25 Septembre 2000 : Élections municipales : Mr MARCANGELI , maire démissionnaire réélu avec 42,71 % des voix.
Mr RENUCCI : 33, 16 %
Mr ROSSI : 24, 12 %

Mardi 26 Septembre 2000  : Le FLNC s’impatiente devant les hésitations et les reculs du gouvernement sur les accords de  Matignon et lance un avertissement.

Octobre 2000

Mercredi 4 Octobre 2000 : Réponse de Matignon : non au regroupement des prisonniers corses sur l’île, mais un transfert possible après demande individuelle, dans le midi de la France. Jacques CHIRAC  :  -« la spécificité des îles dans l’Europe est une priorité » et l’enseignement de la langue corse ne sera pas obligatoire

Mardi 10 Octobre 2000 : Inondations à Ajaccio et éboulements sur plusieurs axes routiers.

Mercredi 11 Octobre 2000 :Un terrible tribut payé au feu criminel du 17/09/2000, à Palasca, un 2e pompier est décédé des suites de ses brûlures. Le pyromane du gigantesque feu de Vivario arrêté, c’était une vengeance due à un différent entre chasseurs.

Jeudi 12 Octobre 2000 : A 23H00 sur France 3, reportage inédit, réalisé par deux journalistes corses, sur les retombées radioactives de tchernobyl en Corse.( catastrophe d’Avril 1986 )

Le 12 octobre 1998 : Selon Corse matin en date du 13 octobre 1998, : un ancien militant du MPA  condamné à cinq ans de prison. Un Ajaccien, Erick Antona, ancien militant du MPA, a été condamné hier à cinq ans de prison par le tribunal correctionnel de Paris. Son avocat fait appel. La 16e chambre correctionnelle de Paris présidée par Hervé Stephan, a condamné hier, Erick Antona, 27 ans, à cinq ans de prison pour « association de malfaiteurs et détention d’armes et de munitions en relation avec une entreprise terroriste ». Le tribunal qui, pour le quantum de la peine a suivi les réquisitions, a en outre ordonné la confusion de deux années de cette peine avec une précédente condamnation à cinq ans prononcée en mai dernier par le tribunal d’Ajaccio pour vol aggravé. En octobre 1998, les policiers avaient trouvé chez Antona qui, à l’audience a reconnu avoir appartenu au MPA, un important arsenal comprenant notamment une vingtaine de pistolets automatiques, des carabines, deux PM, des grenades, une grande quantité de cartouches ainsi que des émetteurs-récepteurs, combinaisons noires, perruques, mèches-lente. Les défenseurs, Mes Mariaggi et Santacrocce ont décidé de faire appel de cette condamnation. Un autre Ajaccien, Stéphane Andreani, 26 ans, exploitant forestier, vague sympathisant de la Cuncolta chez lequel avaient été trouvés un fusil, un pistolet, masques, combinaisons et quelques cartouches s’est vu infliger dix-huit mois de prison dont huit mois avec sursis. Me Jean-Michel Mariaggi s’était étonné de la fusion de ces deux dossiers d’autant que les deux hommes ne se connaissaient pratiquement pas et que la découverte des armes provenaient de deux procédures distinctes.

Mardi 17 Octobre 2000 : Début de la semaine de la Bretagne en Corse, du 17/10 au 21/10.
Association : Bretagne / Corse
Bretagne : 12 Rue des Réguaires, 29000 Quimper. TEL : 02.98.64.51.47
Corse     :  La Maison Bleue, Hameau de San Benedetto, 20167 Alata. TEL : 04.95.25.30.67

Le 19 Octobre 2000: Assassinat de Bert Fargette à La Valette près de Toulon. Deux hommes en moto le tue à la terrasse d’un bar.

Samedi 21 Octobre 2000 : Tentative d’attentat en plein cœur de Marseille, une voiture contenant 60 kg d’explosif, à été signalée par un appel anonyme. Une mise en garde des nationalistes corses à Mr Lionel JOSPIN.

Samedi 21 Octobre 2000 : Les Bouches de Bonifacio livrées sans état d’âme, par la Commission Européenne, au 4000 bateaux transportant pétrole et produits toxiques navigant dans ce secteur chaque année.

Mercredi 25 Octobre 2000 : La fièvre catarrhale ou maladie de la langue bleue sévit dans lîle depuis plusieurs jours. Cette fièvre est transmise par des myriades de moucherons provenants d’Afrique et décime les ovins. Actuellement, c’est 30% du cheptel qui est contaminé dans le sud de l’île. Cette fièvre n’est pas transmissible à l’homme.

Mercredi 25 Octobre 2000 : Le mouvement UNITA réclame une nouvelle fois l’enseignement obligatoire du corse, en manifestant au rectorat d’Ajaccio.

Le 26 octobre: Pierre Alessandri revient sur ses déclarations initiales et affirme qu’Yvan Colonna n’était pas présent sur les lieux du crime.

Lundi 30 Octobre 2000 : Naissance d’un nouveau mouvement clandestin : l’ A.R.C ( Armée Révolutionnaire Corse ).

Novembre 2000

Milieu du mois de Novembre 2000 : Pour la seconde fois en deux mois, la permanence d’un élu du Mouvement des citoyens, François Filoni, a été plastiquée, à Ajaccio.

Vendredi 3 Novembre 2000 : Le ministre de l’intérieur Daniel VAILLANT à l’écoute de tous les corses, pour appliquer les accords de Matignon.

Samedi 4 Novembre 2000 : Daniel VAILLANT : prochaine réunion pour le processus de Matignon le 15 / 11 / 00.

Lundi 5 Novembre 2000 : Mécontentement et manifestation des éleveurs face à la progression de la fièvre catarrhale et aux faibles indemnités accordées par l’état et la région qui s’élèvent à 600 F 00 par ovins.

Mardi 7 Novembre 2000 :  2 touristes ajacciens passent le week-end du 1er Novembre à Nice en famille. De retour à Marseille pour reprendre le bateau avec leur 4X4, pour être réglementaires, ils prennent un ticket de parcmètre et stationnent leur véhicule prés d’un commissariat,  pensant être en sécurité.  Ils vont faire quelques emplettes et reviennent. Mais, plus de 4X4 !  Disparu !  Explications :  Les  forces de l’ordre apercevant l’immatriculation (2A) et, croyant à un attentat, ont décidé d’exploser le véhicule !!!!  Morale de cette histoire :  Quand sur le continent vous partez  La voiture sur l’île vous laissez !

Lundi 13 Novembre 2000 : Actes racistes ? : Ce week-end, à Marseille, les forces de l’ordre, inquiétes de la présence d’une voiture immatriculée en 2B n’ont pas hésité une nouvelle fois à l’exploser, (voir le 7/11/00). Sur le continent c’est l’époque des psychoses !

Lundi 13 Novembre 2000 :  En fin de journée, tentative d’assassinat sur la route de l’aéroport d’ Ajaccio, 2 hommes en moto et armés ont tiré sur un homme qui circulait en voiture.

Lundi 13 Novembre 2000 : De nombreuses personnalités, Philippe Seguin, Charles Pasqua, Jean Biaggioni, ont rendu un ultime hommage au professeur et ancien ministre de Charles De Gaulle, Joseph Comiti lors de ses obsèques à Sotta.

Mercredi 16 Novembre 2000 : Attentat contre les bureaux de François Filoni, locaux du parti « mouvements des citoyens ».

Mercredi 16 Novembre 2000 : Poursuite de la grève des transports ajacciens.

Dans la nuit du 19 au 20 novembre 2000 : A Corte, 3H00, une voiture contenant 300 kg d’explosifs a sauté devant la direction de l’Equipement de Haute-Corse. L’attentat n’a pas fait de blessés mais a soufflé les vitres de bâtiments voisins. Il n’a pas été revendiqué. 3 personnes choquées ont été hospitalisées

Le vendredi 24 novembre 2000 : Conférence de presse des nationalistes après les arrestations d’ Ajaccio. Interpellation de quatre personnes ce matin à Ajaccio: les mouvements nationalistes réagissent.

Le lundi 27 novembre 2000 : Le rassemblement à Aléria (Haute Corse) d’une centaine de manifestants pour le regroupement des « prisonniers insulaires » s’est terminée en violents affrontements avec les forces de l’ordre. Heurts violents hier à Casabianda, Aléria et Bastia, pendant la manifestation « du comité antirépression », pour le regroupement des prisonniers corses à la prison de Borgo. Plusieurs blessés légers sont à déplorés. Deux granges, une  voiture des PTT, des poubelles et des pneus ont été incendiés. Ce matin 2 personnes étaient toujours en garde à vue.

Le Mardi 28 Novembre 2000 : Suites judiciaires pour deux militants du Comité Anti Répression : Les deux manifestants interpellés le 26 à Aleria ont été présentés au Parquet.

Le Mercredi 29 novembre 2000 : Interpellations suite aux attentats de l’an dernier, des nationalistes ont été interpellés. La tension monte dans le camp nationaliste après les interpellations de ses derniers jours… Jean Guy Talamoni estime qu’il s’agit d’un mauvais coup porté au processus de Matignon… Six personnes sont toujours en garde à vue dans le cadre de plusieurs enquêtes… Une cinquantaine de personnes s’est rassemblée hier devant le commissariat d’Ajaccio…

Le jeudi 30 novembre 2000 : La tension monte chez les nationalistes. Depuis quelques jours gardes à vue et mises en examen se succèdent . Les mouvements nationalistes réagissent. Deux militants nationalistes ont été mis en examen hier par le juge antiterroriste Gilbert THIEL, dans le cadre de l’enquête sur le double attentat contre l’URSSAF et la DDE du 25 novembre 99… Jean-Pierre Pierandrei a été mis en examen pour « complicité d’attentat » et « association de malfaiteurs »… Jean Pierre Giacometti pour « association de malfaiteur »… Ces personnes sont toujours entendus à Ajaccio et Bastia… Réaction des organisations nationalistes : Unità s’est rassemblée ce soir à 18 heures 30 devant la préfecture d’Ajaccio. et la Cuncolta Indipendentista débattra dimanche lors d’une cunsulta sur le fait de savoir si elle doit continuer de soutenir le processus de Matignon ..

Le Jeudi 30 Novembre 2000 : Deux avocats en garde à vue. Deux avocats dont Antoine Sollacaro ont été arrêtés ce matin à Ajaccio. Depuis ce matin 10 heures, l’avocat Antoine Sollacaro et Michel Cardix, un avocat niçois, sont placés en garde à vue dans les locaux du commissariat d’Ajaccio… Les deux hommes sont entendus dans le cadre d’une instruction portant sur « une violation du secret professionnel et violation du secret de l’instruction »…

Jeudi 30 Novembre 2000 : Jean-Guy TALAMONI : Les arrestations de nationalistes corses qui se poursuivent quotidiennement sur l’île menacent le processus de Matignon.

Décembre 2000

Le 1er Décembre 2000 : Manifestation Unità. Environ 200 personnes se sont rassemblées dans la soirée du 30 novembre devant la préfecture de la Corse à Ajaccio (Corse du sud) à l’appel de la coalition  »Unità », engagée dans le processus de négociations avec Matignon.

Samedi 02 Décembre 2000 : Attentat à la voiture piégée à Ajaccio. 19h00, un appel anonyme indique qu’une Renault Clio stationnée contre la caserne Grossetti  place Miot, va exploser à 19H30.  Les artificiers après avoir évacué tout le quartier découvrent dans le coffre 100 kg de mélange explosif.  L’explosion  ne s’est pas produite grâce à un défaut du dispositif de mise à feu.

Samedi 02 Décembre 2000 :  Dans le même temps à 19H15, une fausse alerte à la voiture piégée a eu lieu au conseil général de Haute Corse à Bastia.  Tous les bâtiments de l’état ont été placés sous haute surveillance.

Dimanche 03 Décembre 2000 : Attentat déjoué à Ajaccio.  A 19H00, une bombe composée de 50 kg d’un mélange explosif a été découverte devant le Secrétariat  Général Aux Affaires Corses par le concierge de l’immeuble.

Lundi 04 Décembre 2000  : La psychose de l’attentat et les fausses alertes à la bombe ont mis les nerfs des forces de l’ordre et des pompiers à rude épreuve.

Lundi 04 Décembre 2000  :  23H00 nouvel attentat.  Une charge explosive a fait d’importants dégâts contre la caserne de gendarmerie de Borgo, sans faire de blessé.

Le Lundi 4 Décembre 2000 : Cunsulta à Corte, après les arrestations de la semaine dernière, les milieux nationalistes étaient circonspects sur la poursuite du processus de Matignon. Ils ont quand même apporté une réponse hier lors de leur réunion à Corte. .

lundi 11 décembre 2000 : Comité anti-répression: soutien aux prisonniers politiques, Le comité anti-répression va organiser à Ajaccio une soirée et une manifestation pour réclamer le regroupement des prisonniers politiques. Au cours d’une conférence de presse, le comité anti-répression a annoncé aujourd’hui à Bastia qu’il organisera une soirée de soutien le 15 décembre et une manifestation pacifiste le 16 à Ajaccio, pour réclamer le regroupement des prisonniers politiques bretons, basques et corses, actuellement dispersés dans 29 prisons continentales. Cette situation est, selon le comité, nuisible au processus de paix. .

Le Vendredi 15 Décembre 2000 : Procès en appel de Charles Pieri. Pieri et cinq membres présumés du FLNC rejugés en appel. L’avocat général de la Cour d’Appel de Paris a requis une peine minimale de 6 ans de prison à l’encontre de Charles Pieri. L’accusation a demandé, par ailleurs, des peines allant de trois ans avec sursis à 4 ans de prison dont un avec sursis à l’encontre des cinq autres prévenus!

le 19 décembre 2000 : une lettre manuscrite d’Yvan Colonna, qui se défend d’avoir assassiné le préfet Erignac, est postée à Charenton-le-Pont (Val-de-Marne) et sera ensuite publiée dans la presse

Mercredi 20 Décembre 2000  : Les trois derniers attentats début Décembre, revendiqués par le FLNC.  Le FLNC déclare : « c’est une mise en garde aux  forces de répression ».

une storiaCorsaUnitanaziunale

 

#corse StoriaCorsa 2001 « Indi, Indi, Indipendenza »

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Après les affrontements fratricides de ces dernières années et après la coalition unità en 1999, le mouvement national ouvre une nouvelle porte vers une réconciliation en créant INDIPENDENZA. Malgré tout, les assassinats contre les militants proches de Jean Michel Rossi, sont assassinés, dont son ami François Santoni.

Le rapprochement devient un des thèmes principaux du Comité Anti Répression et de Sulidarità qui regroupent sur une liste tous les prisonniers politiques (ou presque).

Janvier 2001

Le Mardi 02 Janvier 2001 : Des centaines d’abonnés EDF privés d’électricité sur Corté et sa région après la tempête de neige de ce week end.

Le Jeudi 04 Janvier 2001  : Armata corsa  reconnaît être l’auteur de plusieurs attentats et assassinats, ces derniers mois, et menace la capitale  si l’assassinat de Jean Michel Rossi n’est pas résolu.

Le jeudi 04 janvier 2001 : La lettre d’Yvan Colonna : Première manifestation écrite d’Yvan Colonna depuis Mai 1999. Le présumé assassin du Préfet de Corse tente de mettre les choses au clair. Dans une lettre manuscrite adressée à l ‘hebdomadaire « u ribombu » et dont l’Est Républicain publie des extraits, Yvan Colonna affirme qu’il n’a pas tué le préfet Erignac. La lettre écrite en corse a été authentifiée par le frère d’Yvan Colonna selon le journal . Il affirme par ailleurs que sa famille ne l’a pas aidé dans sa fuite et qu’il ne se rendra pas à la police.

Le Samedi 06 Janvier 2001 : Lors de la présentation des voeux du président de la République, Mr Jacques Chirac confirme :   » la République est indivisible ». 1 corse sur 2 favorable au projet Matignon sur les futurs statuts de la Corse.

Le 13 janvier 2001  : Jean-Antoine Ghipponi, 27 ans tué à Furiani.

Le 18 janvier 2001 : Laurent Tartuffo, tué à Propriano.

Le Jeudi 18 Janvier 2001 : Le plan « vigie pirate » réactivé après une nouvelle menace du groupe clandestin Armata Corsa qui menace Paris et Strasbourg d’attentats ciblés.

Le Mardi 23 Janvier 2001 : Après l’attentat au palais de justice d’Annecy, les enquêteurs s’interrogent sur ses auteurs. Rappelons que le groupe indépendantiste corse Armata Corsa ne menaçait que Paris et Strasbourg à la date du 1er Février.

Le Jeudi 25 Janvier 2001 : Nouvelles menaces d’Armata Corsa à l’encontre de « l’État français » par un communiqué envoyé à un journal parisien :  le Figaro.  Dans ce communiqué, Armata Corsa indique qu’il ne respectera pas les termes des mises en garde précédentes et menace de perpétrer
sans délai des attentats sur le continent et en Corse.  L’attentat contre le palais de justice d’Annecy n’est toujours pas revendiqué.

Le Vendredi 26 Janvier 2001 : Charles Pieri condamné, Le 15 décembre dernier une peine minimale de 6 ans de prison a été requise contre Charles Pieri. La peine de 5 ans ferme a déçu les avocats de la défense. La cour d’appel de Paris a condamné Charles Pieri à 5 ans de prison pour « association de malfaiteur en relation avec une entreprise terroriste et détention d’armes, d’explosifs et de munitions ». Un important arsenal avait été saisi au domicile du secrétaire national de la Cuncolta en septembre 1998… Cette peine est plus importante qu’en première instance… D’autre part, des peines allant de 2 à 4 ans de prison assorties de sursis ont été prononcées contre 5 autres militants nationalistes…

Samedi 27 Janvier 2001 : Le processus de Matignon et la paix fortement compromis par « A Cunculta Independentista » à la suite de la condamnation de Charles Pieri.

Samedi 27 Janvier 2001 : Tentative d’attentat cette nuit contre la DDE de Corte. Les deux personnes impliquées ont été arrêtées.

Le Mardi 30 Janvier 2001 : Le Comite anti répression dans la rue. Le comité anti répression a appelé le 30 janvier à manifester à Bastia (Haute-Corse) le 3 février contre la « corso phobie » en milieu carcéral. Lors d’une conférence de presse donnée à Bastia le 30 janvier, le Comité anti répression a appelé à manifester le 3 février pour réclamer un meilleur traitement des prisonniers politiques corses en milieu carcéral . D’autre part le C.A.R. réclame toujours que le gouvernement accorde aux condamnés mais également aux prévenus corses qu’ils soient transférés à la prison de Borgo (Haute-Corse).

Février 2001

Le Jeudi 01 Février 2001 : Attentat non revendiqué, cette nuit contre le véhicule d’un policier à Sartène.

Le vendredi 02 février 2001: Conférence de presse de Corsica Nazione. Malgré les mises en examen qui se succèdent dans le rang des nationalistes, Corsica Nazione tempère les propos de la Cuncolta Independentista. Les élus de Corsica Nazione tentent de relancer le processus de paix et de remettre en place le comité du Fium’Orbu.

Le Jeudi 08 Février 2001 : En fin d’après midi à Bastia, un commando composé de 3 hommes encagoulés et armés,  ont attaqué et  séquestré le personnel d’une entreprise de négoce en bois « Alfabois » avant de la détruire par explosion au gaz.  En 1999, deux attentats avaient déjà détruit cette entreprise.

Le Mardi 13 Février 2001 : Antoine Sollacaro plaide la présomption d’innocence. Réaction du défenseur d’Yvan Colonna à propos des déclarations de Lionel Jospin le jour de l’anniversaire de l’assassinat du Préfet Erignac. Les conditions pour qu’Yvan Colonna se rende à la justice ne sont pas réunies aujourd’hui, c’est ce qu’ont déclaré ce matin l’avocat et la famille de l’homme recherché dans le cadre de l’enquête sur le meurtre du Préfet Erignac. Ce matin ils ont notamment réagi aux propos du Premier Ministre la semaine dernière à l’Assemblée Nationale. .

Le Mardi 13 Février 2001 : Le processus de Matignon une nouvelle fois remis en cause par le Président de la République.

Dans la nuit de samedi 17 au dimanche18 Février 2001 : Un attentat à l’explosif a légèrement endommagé, dans la nuit de samedi à dimanche, le siège départemental de Corse-du-Sud de la CGT, à Ajaccio. La charge, qui a explosé peu avant minuit, était de faible puissance. Elle n’a causé que des dégâts légers à l’entrée du local, situé dans la périphérie sud d’Ajaccio et déjà visé par le passé, a-t-on précisé de même source. L’attentat n’a été ni signé, ni revendiqué.

Le 18 février 2001  : Frédéric Noto, tué à Ajaccio.

Le 20 Février 2001 :  Cinq personnes ont été placées en garde à vue dans les locaux du service régional de la police judiciaire (SRPJ) d’Ajaccio dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat du boxeur Frédéric Noto, a-t-on appris mardi de source policière. Les cinq personnes, des proches de la victime, avaient été convoquées entre lundi soir et mardi matin par les enquêteurs pour être entendues sur leur emploi du temps. Frédéric Noto, champion de France professionnel des super-légers, a été découvert mort, assassiné de plusieurs balles dans la tête, dimanche matin, dans son appartement situé dans la résidence Mandarina, dans le sud d’Ajaccio. Les circonstances de l’homicide, qui s’est produit en fin de nuit ou en tout début de matinée, restent inconnues.

Mars 2001

Mardi 06 Mars 2001 : Durcissement du mouvement de grève entamé le 13 Février 2001, avec l’occupation des centrales et des menaces de coupures.

Lundi 19 Mars 2001 : Les municipales Ajaccio : Mr Marc Marcangelli, maire d’Ajaccio battu par Mr Simon Renucci par 48,02 % des votes.
Bastia : Mr  Emille Zuccarelli élu par 42,23 % des votes.
Bonifacio : Mr Jean Baptiste Lantieri
Corté : Mr Antoine Sindali élu par 41,34 % des votes.
Ile Rousse : François Ferrandini
Porto Vecchio : Mr Camille De Rocca Serra .
Propriano : Paul Marie Bartoli
Sartène : Mr Pierre Gori

Le 20 Mars 2001 : NEUF  interpellations dans le Nord et le Sud de l’île.  Neuf personnes ont été interpellées mardi en Corse dans le cadre d’une enquête pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste. . Le 21 Mars 2001 : Six militants nationalistes toujours en garde à vue, Quatre des dix personnes interpellées par la DNAT ont été relâchées.

Le 22 Mars 2001 : Six nationalistes toujours en garde à vue. Les six militants de Corsica Nazione, interpellés mardi 20 mars, seront probablement en garde à vue jusqu’à vendredi 23 mars.

Jeudi 22 Mars 2001 : 10H30, un appel téléphonique anonyme annonce au journal Le Monde une tentative d’attentat en plein Paris. Le correspondant précise que le groupe clandestin corse « Armata Corsa »( voir  04/01/2001 ) a décidé de ne pas perpétrer des attentats aveugles et meurtriers, les démineurs sur les indications de ce correspondant ont découvert une voiture piégée contenant 100 kg d’explosifs sans système de mise à feu.

Le Dimanche 25 Mars 2001 : Dans la nuit du Samedi au Dimanche, mitraillage de la gendarmerie de Bastia.

Le 26 Mars 2001 : Quatre nationalistes transférés à Paris. Après le transfert samedi d’Ajaccio vers Paris d’une personne interpellée le 20 mars dernier, trois autres militants proches de A Cuncolta interpellés à Bastia ont été transférés à Paris.

 Avril 2001

Le 6 avril 2001 : Joseph-André Tomasini assassiné à Lucciana.

Le Mercredi 11 Avril 2001 : Hier soir à Ajaccio,  mitraillage de la caserne Battesti qui abrite des gendarmes et leur famille.

Le Mercredi 25 Avril 2001 : Le FLNC revendique 3 attentats dont le mitraillage des gendarmeries de Bastia et d’Ajaccio, et précise que le processus de paix n’est pas remis en cause.

Le 26 Avril 2001 : Batti Canonici se constitue prisonnier. Un Militant de plus dans les prisons Françaises.

Mai 2001

Le 11 Mai 2001 : Tentative d’attentat contre la mairie de Zonza. 10 battons de dynamite couplés à 2 bouteilles de gaz ont été découverts.

Le Samedi 12 mai 2001 : Le FLNC UC distribue le RIBELLU en Corse (Géant Casino Aiacciu)

logo_indipendenza

Le Dimanche 13 MAI :  A Corte, naissance d’un nouveau mouvement corse « Indipendenza » issu de l’union de plusieurs groupes nationalistes. Cuncolta indi, Corsica Viva, l’Associu per à Suvranita, U Culletivu Naziunale se lance dans la démarche unitaire.

indipendenzalogoLe 16 mai 2001 : Pierre-Paul Bighelli, 50 ans tué à Calenzana.
Le 22 mai 2001 : Caroline Belardi, enseignante tuée à Ajaccio.

22 mai 2001 : LOI LITTORAL ADOPTEE EN CORSE

Le Jeudi 31 Mai 2001 : Le FLNC déçu par le processus de Matignon menace de rompre la trêve qu’il respectait de puis plusieurs mois. Le FLNC dénonce le mépris de la classe politique envers le peuple corse, la menace du littoral et de son  patrimoine, l’enseignement de la langue corse non obligatoire  et le problème des prisonniers politiques toujours pas résolu.

JUIN 2001

Le 1er juin 2001 : Vincent Duriani, 24 ans tué à Bastia.  

Mardi 05 Juin 2001 : Evasion par fax !! : 3 hommes fichés au grand banditisme se sont évadés de la prison de Borgo, à Bastia, grâce à un fax envoyé
au directeur de la prison à l’en tête d’un juge, proclamant leur libération.

Le ???? juin 2001 : Grascin Zoltan, tué à Bastia.

Le 7 juin 2001 : Rachida Salmouk est tué à Lumio.

Le Samedi 09 Juin 2001 : 5 attentats ont secoué l ‘île dans la nuit de vendredi à samedi.

Le Samedi 09 Juin 2001 : 5000 personnes, corses, bretons et basques, ont défilé à Paris pour demander le regroupement des prisonniers politiques

Le 17 juin 2001 : Nicolas Giudici, 52 ans tué à Piedigriggio. Il a été assassiné de trois balles

Le 22 juin 2001 : Interpellation de 16 personnes à Porticcio et Ajaccio pour : association de malfaiteurs, proxénétisme et travail clandestin ».

Le 22 juin 2001 : Deux auto-stoppeurs recherchés dans l’enquête sur l’ assassinat de Nicolas Giudici.

Le Mardi 26 Juin 2001 : Encore une évasion spectaculaire à la prison de Borgo près de Bastia . Un prisonnier fiché au grand banditisme s’est fait la belle par hélicoptère à l’aide d’une échelle de corde.

Le 29 Juin 2001 : Corsica Nazione tire la sonnette d’alarme, C’est ce qu’a déclaré ce matin Jean-Guy Talamoni . L’élu Corsica Nazione tire la sonnette d’alarme et presse le gouvernement de traiter prioritairement la questions des prisonniers politiques .

Le 29 Juin 2001 : Indipendenza Dénonce les brutalités policières

Le 29 Juin 2001 : Une Motion pour le Rapprochement des prisonniers Corses au conseil Municipal D’Aiacciu

Le 29 Juin 2001 : Me Garbarini fait un demande de libération conditionnelle pour : José Santoni, Paul Garatte, Jean Laurent Leca et Charles Pieri

Juillet  2001

ActionComiteantirepressionSulidaritaBastia01072001 (1)

Le 1er juillet 2001 : Le 1er juillet 2001 les militants d’Indipendenza et du Comité Anti Répression (Sulidarità) bloquent le port de Bastia, ou presque.Arrivée très tôt sur le port les militants occupent la passerelle des bateaux un à un, perturbant le débarquement et l’embarquement des passagers. En plein soleil, les discussions avec les passagers sont difficiles et tendus… Action dans le cadre du Rapprochement des prisonniers politiques (reportage photos)

Mardi 03 Juillet 2001 : La résidence secondaire d’un gendarme a été plastiquée dans la nuit à Aléria. Cet attentat n’a pas été revendiqué.Vendredi 06 Juillet 2001 : Cette après midi, à Furiani ( Bastia), un commando de 6 hommes armés et masqués ont, après avoir neutralisé les ouvriers, perpétré un attentat à l’explosif, contre une caserne de CRS en construction
.Le 12 Juillet 2001  : LIBÉRATION DE NICOLAU SALVINI !!!!! Retour en Prison pour Niculau Salvini : Acharnement répressif ? Libéré il y a deux semaines, Niculau Salvini devra retourner en prison. Le parquet de Paris a en effet fait appel de la décision du juge des libertés Claude Linais qui l’avait libéré le 12 juillet dernier, tout en le plaçant sous contrôle judiciaire.
Le Samedi 14 Juillet 2001 : Le mouvement « Indipendenza » affiche clairement son objectif : l’ indépendance nationale.
Le samedi 14 Juillet 2001 : Rapprochement des prisonniers politiques  –  Le CAR lance une action coup de poing et empêche pendant quelques heures le défilés du 14 juillet. Sous tension avec l’arrivée des CRS, c’est après quelques petites bousculades et discussions avec Simon Renucci Maire de la ville, que les militants s’en vont en défilant au son de l’hymne national Corse (reportage photos)
SulidaritaComiteAntiRepressionIndipendenza14072001 (3)

archive Vidéo : 14 juillet 2001, le CAR réussi un coup médiatique en bloquant le défilé du 14 juillet Français pour demander le rapprochement des prisonniers politiques corses (FRANCE 3 Corse)

Mercredi 18 Juillet 2001 : Importante manifestation devant la préfecture d’Ajaccio contre le racisme anticorse, après l’émission sur la chaîne du service publique France Inter, « les agités du JT », au cours de laquelle ont été proférées insultes et injures à l’encontre des corses.
Samedi 21 Juillet 2001 : La villa inoccupée d’un gendarme a été plastiquée a Porto Vecchio.
Le Lundi 23 Juillet 2001 : Dans la nuit, attentat à Bastia contre une agence du Crédit Lyonnais.le 23 juillet 2001 : Le groupe dit des anonymes ou des sans noms est apparu pour la première fois lors du plasticage d’une caserne de gendarmes mobiles à Borgo. Cette action faite en plein jour a fait 14 blessés légers (22 gendarmes ont été commotionnés. ). Le commando a laissé sur place un tract portant l’inscription « Liberta per i Patriotti » (Liberté pour les patriotes).
Le Mardi 24 Juillet 2001 : Hold-up à l’explosif à la poste de Vescovato, 3 employés ont été blessés.
le 28 Juillet 2001 : Manifestation de Bastia du 28 Juillet 2001 : Manifestation aux cris de Libertà : Manifestation nationaliste à Bastia. A l’appel de l’ensemble des organisations nationalistes corses, un millier de manifestants a défilé samedi en fin d’après-midi dans les rues de Bastia pour la défense des droits du peuple corse. Le cortège, parti de la Place d’Armes devant la citadelle, a pris fin devant les grilles fermées de la préfecture où les manifestants ont accroché le drapeau corse à tête de Maure et une banderole sur laquelle on pouvait lire:  »pour les droits du peuple corse », écrit en langue corse tout en scandant « Libertà ». Cette mobilisation était « destinée à montrer que les nationalistes entendent peser sur le processus de Matignon à un moment où il est un peu en panne », a déclaré J.G. Talamoni. « Le processus est en panne, non pas du fait des nationalistes ni des élus de la Corse. C’est Paris qui n’a pas encore fait sa part de chemin », a-t-il estimé, rappelant que le dossier des « prisonniers politiques corses », dont les nationalistes exigent le regroupement à la prison de Borgo, restait la « question numéro un ».

Archive vidéo : 28 juillet 2001 Manifestation Bastia pour les droits nationaux du peuple Corse (France 3 Corse)

Le 29 Juillet 2001 : Assassinat de Mathilde Signanini le 29 juillet 2001 à L’Ile Rousse (Haute-Corse). Mathilde Signanini a été abattue au cours d’une fusillade dans le bar restaurant où elle travaillait.
Le 31 Juillet 2001 : Conférence de presse du Comité Anti Répression, Mardi 31 Juillet à Aiacciu.

Aout 2001

Le 1er Aout 2001 : Des colis piégés, composés d’explosif et de clous, envoyés contre des avocats nationalistes, ont été désamorcés
par les artificiers, sans faire de victimeLe 2 août 2001 : clôture de l’enquête. Le cas Colonna est disjoint.Le Jeudi 02 Août 2001 : Le FLNC revendique 7 attentats mais pas ceux de Furiani le 06/072001 et de Borgo du 23/07/2001.Le Vendredi 03 Août 2001 : 2 tentatives d’attentat la nuit dernière, un contre la résidence secondaire d’un continental sur la presqu’île d’Isolella, un deuxième contre un poste de gendarmerie à Palombaggia ( Porto Vecchio).
Journée de Corti les 3, 4 et 5 Août 2001 : L’amnistie en question Suite à la demande des groupes nationalistes Clôture des journées de Corte « Les journées internationales de Corte » se sont clôturées hier soir avec la traditionnelle réunion publique devant plus de 1000 personnes.De nombreux mouvements étrangers indépendentistes et autonomistes seront présents dont : l’ Irlande, le Pays Basque, la Sardaigne, la Catalogne, la Guyanne, la Bretagne. A la clôture d’ « I ghjurnate internaziunale di Corti » le but déclaré reste l’indépendance et l’amnistie de tous les prisonniers politiques corses.
Le 5 aout 2001 : Alain Ricciardi, 31 ans, tué à Lucciana.
Le Mercredi 08 Août 2001 : Ce matin grandes animations dans les rues de Bastia à la suite de 2 alertes à la bombe.Le 9 aout 2001 : Jean-Joseph Mattei, 48 ans, entrepreneur abattu à Corscia.

SantoniFrançoisArchivesPresse (5)Le 17 août 2001 : Assassinat de François Santoni dans un village de Corse du Sud à la sortie d’un mariage.

François Santoni figure incontournable du nationalisme corse a été abattu par arme automatique.

Ce matin à la fin du mariage d’un ami, sur la place du village de Monacia d’Aullène. ( près de Bonifacio)

Le Dimanche 19 Août 2001 : Plasticage d’une agence du Crédit Lyonnais à Bastia dans la nuit de samedi à dimanche.Le 21 aout 2001 : Dominique Marcelli, 25 ans, tué à Moriani
Le 21 aout 2001 : Jean-Christophe Marcelli, 27 ans, tué à Moriani.
Le ????? : Charles Pieri transféré au centre de détention de Salon-de-Provence (Bouches-du-Rhône).
Affaire Yvan Colonna : perquisitions à Cargèse  ; Sur commissions rogatoires du juge antiterroriste Jean Louis Bruguière, des perquisitions ont été menées mercredi matin Dans la région de Cargèse au domicile de proches d’Yvan Colonna, meurtrier présumé du Préfet Erignac; mais selon les autorités ces perquisitions n’auraient pas apporté d’éléments nouveaux pouvant permettre de localiser Yvan Colonna. Jean-Hugues Colonna, père d’Yvan, a indiqué que les perquisitions avaient eu lieu dans six villas occupées par des membres de la famille Colonna à Cargèse Il a ajouté que ces perquisitions n’avaient rien donné. « Nous n’avons rien fait pour contrarier le fonctionnement de la justice », a-t-il commenté.
Le Vendredi 24 Août 2001 : Malgré l’assassinat de François Santoni, les élus nationalistes et le gouvernement ne remettent pas en cause le processus de Matignon.
Le Lundi 27 Août 2001 : « Armata Corsa » annonce des représailles suite à l’assassinat de François Santoni.Le Mardi 28 Août 2001 : Le Car Communique.

Le Vendredi 31 Août 2001 : Le FLNC nie toute implication dans le meurtre de François Santoni.

Septembre 2001

Le 3  septembre 2001 : Dominique Dubois a succédé à Jean-Pierre Lacroix comme préfet de Corse.Le 4 septembre 2001 : Bertrand Mineo, 26 ans, tué à Calvi.

Le 4 septembre 2001 : Nicolas Montigny, 27 ans, abattu à Bastia. Jacques et Francis Mariani ont été respectivement condamnés, jeudi 13 mars 2008, à quinze et sept ans d’emprisonnement pour leur participation à l’assassinat, en 2001, de Nicolas Montigny à Bastia. La cour d’assises des Bouches-du-Rhône avait en revanche acquitté les quatre autres accusés : Alexandre Vittini, soupçonné, avec Jacques Mariani, d’avoir tiré onze balles sur la victime ; Anthony Bizzari, accusé d’avoir fait des repérages sur les lieux ; Paul Alerini, suspecté d’avoir prêté son véhicule aux tueurs ; et enfin Joseph-Antoine Demasi, l’un des proches de Francis.Le 10 septembre 2001 : Pierre Rocchi, tué à Bastia

Le 11 SEPTEMBRE 2001 : ANGE MARIE ORSONI DECEDE d »une crise cardiaque lors d »une partie de chasse.

Le JEUDI 13 SEPTEMBRE : AUDITION DE JEAN GUY TALAMONI :

Le Mardi 18 Septembre 2001 : Hier soir, interpellation à Bastia d’une femme qui serait en relation avec un Islamiste arrêté en Belgique.

Mercredi 19 Septembre 2001 : Suite des attentats de New York et de Washington : à Calvi, une vingtaine de marocains ont été agressés par des jets de pierres, lancés par des hommes encagoulés

Le SAMEDI 22 ET DIMANCHE 23 SEPTEMBRE 2001 : ARRESTATION DE 9 PERSONNES

Le LUNDI 24 septembre 2001 : Trois personnes transférés à Aiacciu, mobilisation devant les commissariats de Bastia et D’aiacciu depuis les interpellations. Réactions dans les milieux nationalistes : Après les interpellations, Corsica Nazione et deux entreprises de Haute Corse s’expriment publiquement / Riazzione inde i mezi naziunalisti Dop’à l’arrestazione, Corsica Nazione è duie intraprese di Corsica suprana parlanu in publicu

Le Mardi 25 Septembre 2001 : Neuf nationalistes toujours gardés à vue. Les interpellations du week end suscitent de vives réactions dans la mouvance nationaliste :

Le MARDI 25 septembre 2001 : Libération à 20H00 des Trois personnes transférées sur Aiacciu ! Era Ora !

Le 25 septembre 2001 : Denis-Martin Rochet, 26 ans découvert à Ajaccio.

Le 26 septembre 2001 : Pascal Rogliano, 31 ans, tué à Oletta, frère d’Antoine, est tué dans le cadre de règlements de comptes.

Le MERCREDI 26 SEPTEMBRE 2001 : – Les élus et militants de Corsica Nazione ont décidé cette nuit à Corte de suspendre leur participation au processus de Matignon

Le MERCREDI 26 SEPTEMBRE 2001: Libération à 13H30 des Trois derniers interpellés ! ARRESTATION MEDIATIQUE ?
Le Vendredi 28 Septembre 2001 : Hier soir, mitraillage de la gendarmerie de Borgo ( Bastia ).Samedi 29 Septembre 2001 : Hier soir, mitraillage de la gendarmerie d’Ajaccio.
Le SAMEDI 29 SEPTEMBRE 2001 : CEDRIC COURBEY a par ailleurs été interpellé samedi après-midi à Ajaccio
SAMEDI 29 SEPTEMBRE : Près de 200 militants de la coalition Indipendenza, réunis samedi à Bonifacio en Corse-du-Sud, ont apporté leur  »soutien massif à la démarche entreprise mercredi soir à Corte par les responsables et militants de Corsica Nazione », qui vise à suspendre leur soutien au processus de Matignon.
DIMANCHE 30 Septembre 2001 : LE C.A.R appelle à un Rassemblement de Soutien à Cedric Courbey devant le cantonnement de CRS près de la Prison de BORGU !
DIMANCHE 30 septembre  2001 : NOUVELLES CONVOCATIONS DE JEAN GUY TALAMONI PAR LE JUGE THIEL, AINSI QUE CESAR FILIPPI, PATRICE MURATI ET DUME FERRARI. PROVOCATIONS DE LA JUSTICE COLONIALE ???

Octobre 2001

Le ?? octobre : Fernand Bertini, 36 ans tué au 11,43 à Castello-di-RostinoLUNDI 1 OCTOBRE 2001 : LE C.A.R APPELLE A UN RASSEMBLEMENT devant la CASERNE D’ASPRETTO pour soutenir Cédric Courbey, sa Famille et ses amis.Lundi 01 Octobre 2001 : Le gouvernement poursuit le processus de Matignon malgré le retrait de Corsica Nazione et d’ Indipendenza.MARDI 2 OCTOBRE 2001 : Talamoni ne répondra pas au juge. Avec trois autres nationalistes corses convoqués jeudi par le juge Thiel, ils affirment n’avoir « rien à ajouter » à leur « position publiqueMARDI 2 OCTOBRE 2001 : Six mois de prison ferme et 50.000FF d’amende pour Jean-Martin Verdi, dix-huit mois de prison avec sursis et 30.000FF d’amende pour Christophe Pieri et 15 mois avec sursis et 30.000FF d’amende pour Marie-Hélène Mattei: le tribunal correctionnel de Bastia a rendu mardi après-midi son délibéré dans l’affaire Bastia Securità. Jean-Martin Verdi, membre du parti Indipendenza, avait refusé de se présenter devant le tribunal, en dénonçant une « mascarade politico-judiciaire ». Jean-Martin Verdi a tenu à réagir après l’annonce du jugement. Dans un communiqué, il explique : « Le pôle financier du tribunal de Bastia qui a été mis en place à grand renfort de publicité, vient d’accoucher de sa première « grande affaire ». En fait, il vient de tomber son masque. Son objectif c’est d’abord et avant tout de « casser du nationaliste ». « Comment expliquer, sinon que j’aie été condamné à 6 mois de prison ferme, pour des faits non répréhensibles en droit ? Faut-il rappeler que les faits qui me valent cette condamnation sont pratiqués au quotidien par l’Etat lui-même. « Cette condamnation est donc purement politique et s’inscrit dans la « chasse aux sorcières » à l’encontre des nationalistes dont nous avons eu plusieurs exemples ces derniers temps. Une fois de plus, comme je l’affirmais avant mon procès, il s’agit de criminaliser un engagement politique par tous les moyens, y compris celui d’une justice à sens unique, c’est-à-dire anti nationaliste. »MARDI 2 OCTOBRE 2001 : LA C.A.R Appelle a une mobilisation devant la CASERNE D’ASPRETTOMARDI 2 OCTOBRE 2001 :  ERA ORA ! : Mise en liberté de Nicolas Salvini confirmée. La chambre d’instruction de la cour d’appel de Paris a confirmé hier la mise en liberté de Nicolas Salvini, 44 ans, ce militant nationaliste que le juge des libertés et la chambre de l’instruction se renvoyait depuis plusieurs mois à coups de décisions contradictoires.MERCREDI 3 OCTOBRE 2001 : Fin des 96 heures de Garde à Vue pour Cédric Courbey, apportez votre soutien à Cédric et a tous les prisonniers politiques corses incarcérés et recherchés. Cédric Courbet, 27 ans, interpellé samedi dans le cadre de l’enquête sur le mitraillage jeudi de la caserne de gendarmerie de Borgo (Haute-Corse), a été mis en examen mercredi après-midi et écroué. Il a été Déporté dès 6 heure du matin en France.Jeudi 04 Octobre 2001 : Hier matin, un meurtre a été perpétré sur la commune de Ponte Novu. C’est le 22 ième meurtre en Corse, depuis le début de l’annéeJeudi 4 Octobre 2001 : Jean-Guy Talamoni, convoqué par le juge Gilbert Thiel, a estimé ce jeudi 4octobre que son audition n’avait pas eu tellement d’intérêt.

« Cette audition n’a pas eu tellement d’intérêt, sinon de laisser penser que notre mouvement est pour quelque chose dans cette affaire alors qu’il y est totalement étrange. C’est dire que le préjudice pour le mouvement qui est le nôtre est gravissime. Cela est bien entendu préjudiciable aux intérêts politiques que nous défendons. Nous sommes mandatés par environ 20.000 personnes qui se sentent aujourd’hui agressées. Nous avons voulu maintenir notre position politique de la semaine dernière, à savoir de ne pas répondre à des questions auxquelles du reste nous avions largement répondu depuis un an. Le but réel de cette audition n’est pas de faire éclater vraiment la vérité. Cela a été fait gratuitement au plan judiciaire mais certainement pas gratuitement au plan politique », a-t-il encore déclaré. Nous espérons qu’un point final est mis à ces auditions qui n’ont pas de sens, qui ne correspondent absolument pas aux nécessités d’une bonne administration de la justice » a-t-il déclaré. (© Source Corsica net Info)

Vendredi 5 Octobre 2001 : Communiqué du C.A.R : Dans un communiqué le Comité Anti-Répression proteste contre « l’incarcération d’un jeune patriote corse ainsi que contre l’audition spectacle de quatre militants indépendantistes ». Pour le C.A.R, la répression politique est inconciliable avec un prétendu processus de paix et ne sera jamais une solution au problème politique corse. Par ailleurs le Comité Anti-Répression dénonce les pressions écrites et tentatives de racket contre l’association « Ava Basta », au nom d’un prétendu soutien aux prisonniers et sous le couvert de propos racistes contre les musulmans (© Source Corsica net Info)

Le Vendredi 05 Octobre 2001 : Hier soir, à Bastia, mitraillage du palais de justice.

Le Jeudi 11 OCTOBRE 2001 : DOUBLE ARRESTATION ! LE C.A.R Appel à une Veghja devant les commissariats de Bastia et D’Ajaccio ce soir.

Le Vendredi 12 OCTOBRE 2001 : Procès du Docteur Cianelli , pour dénoncer cette indigne machination policière, le comité anti répression appelle tous ses militants et sympathisants à venir témoigner leur soutien à Gérard Cianelli, ce vendredi 12 octobre 2001 à 8h30 devant le palais de justice de Bastia.

VENDREDI 12 OCTOBRE 2001 : Peines requises contre le Dr Cianelli : Le tribunal correctionnel de Bastia a requis vendredi (12 octobre) 6 mois de suspension de permis de conduire et 10.000 frs d’amende à l’encontre du Docteur Gérard Cianelli, accusé d’avoir heurté un gendarme avec sa voiture lors d’une manifestation du CAR, le Comité Anti-Répression, devant le pénitencier de Casabianda en novembre 2000. Pour son avocat, la peine est disproportionnée par rapport aux faits; le médecin tentant de soigner un militant blessé par les forces de l’ordre lors de cette manifestation. Le jugement a été mis en délibéré au 9 novembre.(© Source Corsica net Info)

le 12 octobre 2001 : Attentat contre une trésorerie générale en construction à Borgo. Hier soir un attentat a été perpétré contre la Trésorerie en construction  de Borgo. Les dégâts sont importants

Lundi 15 Octobre 2001 : Hier soir deux attentats à l’explosif, le premier contre la gendarmerie de Petreto Bicchisano, le second contre une résidence secondaire à Bastelicaccia. Les dégâts sont peu importants.

Mercredi 17 Octobre 2001 : Une cinquantaine de militants du mouvement « Indipendenza » ont occupé et tagué la DDE d’ Ajaccio, pour manifester contre la décorsisation des emplois dans l’administration.

Jeudi 18 Octobre 2001 : Dans la nuit, un attentat a détruit  le véhicule d’un cadre de la DDE à Propriano.

Jeudi 18 Octobre 2001 : Un policier de Porto Vecchio a découvert que son véhicule était piégé par un bâton de dynamite couplé a une bouteille de gaz.

JEUDI 18 OCTOBRE 2001 : La cour de cassation a rejeté les pourvois en cassation de Sauveur Grisoni et Dominique Renucci, deux militants nationalistes. Le 26 janvier dernier, Sauveur Grisoni avait été condamné par la cour d’appel a 3 ans de prison dont 1 avec sursis et Dominique Renucci avait écopé de 2 ans dont 1 avec sursis pour « Association de malfaiteurs terroriste » et « détentions d’armes, explosifs et munitions ». La cour d’appel avait alourdi les peines prononcées en première instance en juin 2000 : Sauveur Grisoni en première instance avait été condamné à 2 ans d’emprisonnement dont un avec sursis, Dominique Renucci avait été relaxé. Dans ce dossier 4 autres militants avait vu leur peine alourdie : Charles Pieri avait ainsi été condamné à cinq ans d’emprisonnement au lieu de quatre ans, dont un avec sursis. Stéphane Braggia avait vu sa peine maintenue à 4 ans de prison avec sursis, Christophe Pieri et Charles-Philippe Paoli avaient été condamnés à 4 ans d’emprisonnement dont un an avec sursis au lieu de 3 ans dont un avec sursis en première instance. Tous avaient en outre été privés de leurs droits civiques et civils pour 5 ans. Seuls Sauveur Grisoni et Dominique Renucci avaient formé un pourvoi en cassation

Samedi 20 Octobre 2001 : SERATA IN RENNU ! Soirée du Comité anti Répression Corse !

Samedi 20 Octobre 2001 : I Verdi Corsi dénoncent dans un communiqué « les interpellations « gratuites » organisées à grand renfort médiatique concernant des militants d’lndipendenza et de Corsica Nazione, ainsi que les convocations, très médiatisées également, de Jean-Guy Talamoni, par les juges antiterroristes.

Le dimanche 21 octobre :  L’action était revendiquée par d’un groupe inconnu, sans nom et sans sigle que la presse allait baptiser du sigle de  » sans nom  » ou d’  » anonymes « . Le groupe endossait également les attentats commis en plein jour le 6 juillet contre une caserne de CRS en construction à Furiani et un autre perpétré le 12 octobre contre une trésorerie générale en construction à Borgo.

Lundi 22 Octobre 2001 : Cette nuit, à 01H00,  une charge de 10 kg a endommagé les locaux du quotidien Corse Matin à Aléria.

Mardi 23 Octobre 2001 : Un groupe inconnu a revendiqué les attentats contre la caserne des CRS de Furiani, la gendarmerie d’Ajaccio et la perception de Borgo.

Le 23 Octobre 2001 : Arrestation de Cinq militants D’INDIPENDENZA suite à l’occupation des Locaux de la D.D.E la semaine dernière. Les Cinq Militants ont été relâchés le soir meme aux environs de 19h00. Le Comité Anti-Répression Dénonce fortement cette Répression. INDIPENDENZA dénnonçaient la Colonisation de peuplement en prenant exemple avec la D.D.E symbole de la Dé-Corsisation des emplois.

Le 26 octobre 2001  : Nicolas Gros, 32 ans, abattu à Bonifacio. Un nationaliste proche de François Santoni a été abattu par arme à feu ce matin à 06H45 à Bonifacio. C’est le 23  meurtre en Corse depuis le début de l’année. Agé de 32 ans Nicolas Gros avait été condamné dans l’affaire de la tentative d’extorsion de fonds du golfe de Sperone

Vendredi 26 Octobre 2001 : Cette nuit plasticage d’une maison à Sartène.

Lundi 29 Octobre 2001 : Daniel Vaillant tente de relancer le processus de Matignon en proposant de regrouper les prisonniers politiques corses à la prison de Borgo.

Novembre 2001

MOIS DE NOVEMBRE 2001 : Arrestation de militants nationalistes de divers horizons politiquesVendredi 02 Novembre 2001 : 11 H 50, Latifa jeune corse d’origine marocaine de 24 ans, meurt assassinée par son père de plusieurs coups de couteaux,
à la poste de Galeria, devant les employés et plusieurs témoins.  Latifa prévoyait de se marier avec un corse alors que son père voulait  un mariage musulman.Samedi 03 Novembre 2001  : Les suites de la sécheresse : 2 canadairs sont intervenus pour éteindre un feu sur les hauteurs d’Ajaccio.Lundi 05 Novembre 2001 : Tentative d’attentat par explosif contre la caserne de gendarmerie mobile de Calvi.Lundi 05 Novembre 2001 :  L’université de Corte fête ses 20 ans.Mardi 06 Novembre 2001 : Ce matin, tirs d’armes automatiques contre la caserne de gendarmerie à Borgo.Mardi 06 Novembre 2001 : Hier soir à 22H15 attentat par explosif contre une  Banque Populaire à Ajaccio.Le 13 novembre 2001 : Bernard Buzzi, 54 ans, facteur, tué à Ajaccio.Le jeudi 15 novembre 2001: Le groupe nationaliste clandestin sans nom revendique deux nouvelles actions commandos perpétrées ce même mois contre des gendarmeries de Corse.Le 19 Novembre 2001 : Manifestation Symbolique devant  le Tribunal D’Aiacciu pour le Procès de la Bande à Bonnet ! Distribution de Tracts, Musiques Corses et Surtout le Tube de l’été « Brûler la Paillote » de I Mantini !!Le 20 novembre 2001 : Ouverture du procès de l’incendie de la paillote  » Chez Francis « Le 21 Novembre 2001 : Arrestation de militants Nationalistes, Le C.A.R appel a manifester devant le commissariat de BastiaSemaine du 25 Novembre : Affichage Nationale avec la nouvelle maquette de TUTTI IN BORGU !

Le 25 Novembre : Manifestation devant la Prison de BORGU, RV à 14H30 au rond point de Borgu :  Manifestation devant la prison de Borgo !  : Plus de 200 personnes ont manifesté dimanche 25 novembre devant la maison d’arrêt de Borgo pour demander le règlement de la « question urgente » des « prisonniers politiques » corses. A l’appel du CAR, comité anti-répression, les manifestants se sont rendus devant la maison d’arrêt, avec en tête les familles de détenus, brandissant des photos et des drapeaux corses, suivis de militants nationalistes, dont les élus de Corsica Nazione Jean-Guy Talamoni et César Filippi. Une banderole demandait le transfert de tous les « prisonniers politiques » corses à Borgo. La construction d’un centre de détention sur ce site, annoncée par le ministre de l’intérieur Daniel Vaillant, « ne répond pas à la question urgente de l’amélioration des conditions de détention » des détenus corses, a affirmé Jean-Marie Poli, porte-parole du CAR. « Des mesures doivent être apportées maintenant, ici même à Borgo », a-t-il ajouté. « Tandis que certains prisonniers, condamnés, ont été déplacés de la région parisienne pour être éparpillés dans le sud entre Lannemezan, Salon-de-Provence, Muret, Marseille, Arles et Luynes, la grande majorité toujours en préventive reste incarcérée à Paris ou dans sa proche région », a rappelé G M Poli. Il a souligné que les « prisonniers politiques sont partie-prenante du processus » de Matignon qui est « vidé même de sa substance ». Les manifestants ont également protesté contre le « traitement différent » réservé en détention aux détenus corses et au préfet Bernard Bonnet qui comparaît actuellement devant le tribunal correctionnel d’Ajaccio dans l’affaire des paillotes..

MERCREDI 28 Novembre 2001 : Mobilisation autour de Batti Profizi, Ancien Prisonnier Politique : il a été annoncé l’organisation d’une soirée de soutien à Batti Profizi, en précisant qu’elle se déroulerait « en dehors de tous clivages politiques ». Elle aura lieu demain, vendredi, à partir de 20 heures à l’auberge « A Conca Marina » à Tarco avec de nombreux chanteurs et musiciens de la micro-région. Par ailleurs, une pétition a été lancée. Près de 150 signatures ont déjà été recueillies. Batti Profizi (libéré au terme de 18 mois de détention préventive) a remercié ses amis pour leur soutien : « Je ne mérite pas de retourner en prison pour quelque chose que je n’ai pas fait, je me battrais jusqu’au bout ». Condamné récemment à 3 ans de prison par le tribunal correctionnel de Paris il doit encore comparaitre, prochainement, devant la cour d’assise spéciale

Le Mardi 27 Novembre : Deux représentants de la Ghjunta d’Indipendenza convoqués au commissariat d’Aiacciu. Un des deux militants sera mis en garde à vue et écroué à la prison d’Aiacciu. L’ANC, qui s’étonne d’un tel acharnement, dénonce de telles velléités de répression. Elle apporte son soutien total aux militants et demande que les poursuites engagées contre eux soient abandonnées.

Décembre 2001

Lundi 03 Décembre 2001 :  Mitraillage hier soir à 23H00 de la gendarmerie de la plaine de Péri.Le 4 décembre 2001 : Vote du nouveau statut de la Corse à l’Assemblé Nationale sauf la modification de la loi qui protège le littoral françaisJeudi 06 Décembre 2001 :  250 gendarmes ont manifesté hier à Bastia.1-GPS-BONNET_PAILLOTELe jeudi 6 Décembre 2001 : Procès des paillotes : Les réquisitions du procureur de la république d ‘Ajaccio, Patrick Mathé,  ne laissent aucun doute sur la culpabilité des prévenus.A été requis contre : Bernard Bonnet ancien préfet de Corse, 4 ans de prison dont un avec sursis et 3 ans d’interdiction de droits Gérard Pardini son directeur de cabinet, 2 ans de prison dont 18 mois avec sursis et 2 ans d’interdiction de droits Henri Mazères colonel de gendarmerie, 3 ans de prison dont 1an avec sursis et 2 ans d’interdiction de droits Norbert Ambrosse capitaine, 2 ans de prison dont 18 mois avec sursis et 2 ans d’interdiction de droits Franck Pesse lieutenant, 1 an de prison dont 10 mois avec sursis, Eric Moulié adjudant chef, 1 an de prison avec sursisDimanche 09 Décembre 2001 : 2 attentats par explosifs ont été perpétrés dans la nuit de Samedi à Dimanche. Le premier à Olmetto, a détruit une résidence secondaire en bord de mer, bâtie dans la zone protégée des 100 mètres.  Le deuxième à détruit une partie d’un village de vacances à Villanova.Le 10 décembre 2001 : Jacques Navarra, 37 ans, charcutier, enlevé et tué à Biguglia par des hommes se présentant comme des policiers (brassards, gyrophares). Il sera retrouvé criblé de balles de 9 mm et torturé.Le 12 décembre 2001, les anonymes  pratiquent un attentat à la voiture d’enfant téléguidée en Corse contre le cantonnement de CRS de Borgo (Haute-Corse). Les plastiqueurs avaient placé une charge de 200 grammes sur ce jouet qu’ils avaient envoyé percuter le portail du casernement, situé route de la Marana.Mercredi 12 Décembre 2001 : Dans la nuit, à Piana, attentat par explosifs contre des bungalows de vacances situés en bord de mer.Le 13 Décembre 2001 : Assassinat du gérant du Bar la Piscine, Jean Pierre Martelli en plein jour sur un parking de la poste à l’Isula Rossa. Cet homme avait la particularité d’être un proche de Jean-Michel Rossi, assassiné dans un bar de l’île Rousse, la Piscine, le 7 août 2000. À cette époque Jean-Pierre Martelli était le cogérant de la Piscine. Son associé, Dominique Giuntini avait, pour sa part, déjà été assassiné le 7 septembre de l’année 2000.Dimanche 16 Décembre 2001 : 7000 foyers sont toujours privés d’électricité, les régions les plus touchées sont la Castagniccia, les hauteurs de Bastia, le Cap.

Lundi 17 Décembre 2001  : Le FLNC revendique les 17 attentats, dénonce la spéculation immobilière,  et condamne le dernier assassinat.

Vendredi 21 Décembre 2001 : Nouvel assassinat hier matin à 05h00 à Moriani (Bastia).  C’est le 28eme assassinat en Corse depuis le début de l’année.

Le 23 décembre 2001, un nouvel attentat perpétré contre la gendarmerie de Calvi avortait. Le système de mise a feu une mèche lente reliée à une charge de nitrate-fioul, n’avait pas fonctionné Si la charge explosive artisanale de forte puissance, avait explosé elle aurait provoqué des dégâts énormes à la caserne Tamariccia mais aurait surtout atteint les logements où vivent vingt-cinq familles de gendarmes. La charge explosive a été trouvée à l’intérieur de la caserne, contre les garages. Le système de mise à feu n’a pas fonctionné.

Vendredi 28 Décembre 2001 : Un nouvel assassinat hier après midi à Folelli (Bastia), un homme a été abattu dans un magasin d’un centre commercial, ce crime serait passionnel.

Le 28 Décembre 2001 : Propriano est la ville la plus endettée de France avec une dette de 140 millions de francs pour 3200 habitants !

Le 31 décembre 2001 : le parquet de Paris demande le renvoi devant les assises de huit nationalistes (Alain Ferrandi, Didier Maranelli, Pierre Alessandri, Marcel Istria, Martin Ottaviani, Joseph Versini, Vincent Andriuzzi et Jean Castela).
une storiaCorsaUnitanaziunale

#corse StoriaCorsa 2002 « Trois FLNC se positionnent sur le terrain militaire »

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Divergences au sein de la clandestinité, pas mois de 3 groupes clandestins utiliseront le logo FLNC…

Janvier 2002

Le Mercredi 2 Janvier 2002 : Affaire Erignac . Renvoi aux Assises requis pour huit nationalistes. Un peu moins de quatre ans après l’assassinat du préfet Claude Erignac, le 6 février 1998 à Ajaccio (Corse du sud), le parquet de Paris a demandé lundi le renvoi devant les assises de huit nationalistes corses. Mais l’assassin présumé, Yvan Colonna, est toujours en fuite. Recherché depuis deux ans et demi, Yvan Colonna, soupçonné d’avoir tué le préfet de trois balles dans la tête, n’est pas concerné par ces réquisitions car la procédure le concernant a été disjointe du reste de l’affaire. Ainsi, les juges peuvent poursuivre leurs investigations. Les huit personnes dont le parquet demande le renvoi sont Alain Ferrandi, Didier Maranelli, Pierre Alessandri, Marcel Istria, Martin Ottaviani, Joseph-Antoine Versini, Vincent Andriuzzi et Jean Castela. Dans ses réquisitions, en revanche, le parquet a demandé un non-lieu pour le nationaliste Mathieu Filidori.

Dans la nuit du lundi 7 janvier au mardi 8 janvier 2002 : Étrange mitraillage à Bastia : Une voiture a été la cible d’une fusillade dans le quartier de Toga au Nord de la ville. A l’intérieur du véhicule des traces de sang et une cagoule ont été retrouvés . Mais son et ses occupants sont tout simplement volatilisés. Un avis de recherche a été lancé à l’attention de tous les établissement de soins pour tenter de retrouver le ou les blessés potentiels.

Le Dimanche 10 Janvier 2002 : Dominique Charvet a été officiellement installé ce jeudi 10 février à la présidence de la cour d’appel de Bastia. Il y remplace Michel Jeannoutot nommé en Savoie. Autre installation ce jeudi, celle de Thomas Pison, au poste de substitut général ; place laissée vacante à la suite de la nomination de Patrick Mathé comme procureur général au tribunal de grande instance d’Ajaccio. En marge de la rentrée solennelle de la Cour d’appel de Bastia, le point a été fait sur la criminalité en Corse. Ainsi le nombre des attentats et des homicides ont de nouveau augmenté en Corse en 2001 par rapport à l’année précédente après avoir fortement reculé en 2000. 271 attentats, dont 155 par explosifs, ont été perpétrés l’an dernier dans les deux départements de l’île. En 2000, ils avaient chuté de 42% sur un an pour tomber à 197. Malgré cette augmentation, le chiffre de 2001 reste inférieur aux 338 attentats de 1999 et surtout aux 602 comptabilisés en 1995. Par ailleurs, 31 homicides et 19 tentatives ont été commis l’an dernier contre respectivement 24 et 14 l’année précédente.

Dans la nuit du jeudi 10 au vendredi 11 Janvier 2002 : Attentat à Ajaccio. Cette nuit à Ajaccio, un attentat a détérioré le bâtiment d’AGEFOS PME.  Le véhicule appartenant au directeur de cet organisme a également été plastiqué. Cette action non signée vise une structure au service de la formation des salariés.

Le vendredi 11 janvier 2002 : Le préfet Bernard Bonnet a été condamné vendredi 11 janvier à trois ans de prison, dont un ferme, et trois ans d’interdiction de ses droits par le tribunal correctionnel d’Ajaccio dans l’affaire des paillotes incendiées en Corse. L’ancien commandant de la gendarmerie de Corse, le colonel Henri Mazères, et l’ex-directeur de cabinet du préfet, Gérard Pardini, ont été condamnés tous deux à deux ans et demi de prison, dont six mois ferme, et deux ans d’interdiction de leurs droits civiques et civils. Le tribunal a en outre infligé deux ans de prison, dont six mois ferme, à Norbert Ambrosse, l’ancien commandant du Groupe de pelotons de sécurité (GPS), qui avait participé avec quatre autres gendarmes à l’incendie du restaurant de plage Chez Francis. Contre ces quatre gendarmes, les juges ont prononcé une peine de 18 mois d’emprisonnement avec sursis. Contre B. Bonnet et H. Mazères, le tribunal est resté en-deçà des réquisitions prononcées le 5 décembre par le procureur Patrick Mathé. Ce dernier avait réclamé quatre ans de prison, dont trois ferme, contre l’ancien préfet de Corse, le seul à nier sa participation aux faits.Il le désignait comme le « donneur d’ordres », celui qui, exaspéré par les résistances à son action de « rétablissement de l’Etat de droit », aurait ordonné d’incendier les paillotes Aria Marina le 7 mars 1999 et Chez Francis le 20 avril suivant. Bernard Bonnet et son nouvel avocat, Me Jacques Vergès, ont annoncé qu’ils allaient faire appel du jugement « très grave » que venait de rendre le tribunal correctionnel d’Ajaccio. « Ce qui s’est passé ce matin est très grave », a déclaré le préfet qui s’est dit condamné pour un ordre qu’il n’avait pas donné et s’en est de nouveau pris au gouvernement Jospin.  » Les responsables de l’affaire des paillotes incendiées en 1999 en Corse sont la direction de la gendarmerie agissant sur l’ordre du gouvernement », a déclaré Jacques Vergès estimant que son client était « un bouc émissaire ». « Je maintiens que Bernard Bonnet n’a pas donné d’ordre et qu’il n’y a dans le dossier aucune preuve, sauf les déclarations des coupables ». « Les gendarmes qui ont incendié les paillotes ont agi sur l’ordre du gouvernement et Matignon a couvert la pantalonnade », a-t-il ajouté, estimant que le préfet Bonnet « portait le chapeau d’une politique de manipulation et de provocation en Corse ». « Dans cette affaire, il y a un mystère Matignon et un mystère gendarmerie, nous voulons que ce mystère soit éclairci », a-t-il dit

Le Mercredi 16 Janvier 2002 : Procès des paillotes : ailleurs? Le nouveau bâtonnier de l’ordre des avocats de Bastia prend position dans le dossier des paillotes. Maître Jean-Marc Balesi est favorable au dépaysement du procès en appel de Bernard Bonnet et des autres prévenus… Il en va selon lui de la crédibilité de l’Etat. Une attitude qui surprend plusieurs de ses confrères…

Le jeudi 17 Janvier 2002 : La cour d’appel de Paris a condamné jeudi 17 janvier à un an de prison ferme les huit nationalistes corses arrêtés en 1994 alors qu’ils allaient faire sauter le complexe immobilier de Sperone. Les huit membres du commando Spérone, surpris en mars 1994, avec armes et explosifs, alors qu’ils s’apprêtaient à faire sauter le complexe, ont écopé de cinq ans de prison dont un ferme, et cinq ans d’interdiction des droits civiques, civils et familiaux. Les prévenus ne devraient pas retourner en prison, leur peine étant pour l’essentiel couverte par leur détention provisoire. La 10ème chambre de la cour d’appel est donc restée très en deçà des réquisitions du parquet général, qui avait requis la confirmation du jugement du tribunal correctionnel de Paris de novembre 2000, qui les avait condamné à quatre ans de prison ferme. André Albertini, Pierre Guerrini, Christian Lanfranchi, Jean-Pierre Luciani, Toussaint Matteaccioli, Georges Preziosi, Jean Venturini et Stéphane Vergellati, alors membres du FLNC-Canal historique, avaient parlé d’une opération contre « un symbole de la spoliation » de la terre corse en première instance

Le Vendredi 18 Janvier 2002 : Un magistrat visé par un attentat. Une tentative d’attentat a visé le substitut du Procureur du tribunal d’Ajaccio. C’est ce matin en sortant de son domicile que le jeune magistrat a découvert la charge devant sa porte palière . Une charge rapidement désamorcée par les artificiers .

Le Dimanche 19 Janvier 2002 : José Bové est l’invité de la traditionnelle journée de l’hebdomadaire Arritti au cour de laquelle il sera beaucoup question d’agriculture, de mondialisation et des échanges économiques et sociaux

Le Dimanche 20 Janvier 2002 : Union de nationalistes !!! Après l’accord politique signé vendredi dernier entre l’UPC,Scelta Nova et la Mossa Naziunale ,U Fronte Corsu , A Chjama per l’Indipendenza et le Rinnovu se sont unis cet après midi à Corte pour fonder le Fronte Corsu. Les 2 mouvements étaient réunis en assemblée préparatoire pour constituer ce front unitaire .Objectif de cette alliance:établir un projet de société pour l’indépendance et le socialisme . Les mouvements nationalistes Rinnovu, Chjama per l’Indipendenza, PPI ainsi que des militants n’appartenant à aucune organisation, ont présenté dimanche 20 janvier à Corte le parti « Frontu Corsu » dont le slogan sera :  » Indipendenza e sucialisimu ». Le parti travaillera sur trois thèmes :l’accession à l’indépendance politique, la libération sociale, la recherche permanente de l’unité nationale. Le mouvement devrait achever de se structurer dans les prochaines semaines.

Le mardi 29 janvier 2002 : Quatre personnes ont été interpellées mardi matin (29 janvier) en Haute-Corse par des policiers de la Division Nationale antiterroriste (DNAT) dans le cadre d’une commission rogatoire délivrée par le juge Jean-Louis Bruguière. Trois hommes et une femme ont été interpellés à leur domicile à Borgo, Biguglia et Lucciana, dans les environs de Bastia, avant d’être placés en garde à vue au commissariat. Ils y sont notamment interrogés dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat de Jean-Michel Rossi, tué par balles le 7 août 2000 à la terrasse d’un café de l’Ile-Rousse. Les perquisitions menées aux domiciles de ces personnes n’auraient rien donné.

Le Mercredi 30 Janvier 2002 : Dans son édition datée de mercredi 30 janvier, le quotidien Le monde révèle qu’au moins trois avocats et six journalistes ont été placés sur écoutes, en 2000 et 2001, dans le cadre d’une enquête visant le leader nationaliste François Santoni, assassiné le 17 août 2001. Selon le journal, ces écoutes judiciaires ont été demandées pour l’essentiel par le juge d’instruction anti-terroriste Jean-Louis Bruguière. Elles sont légales mais passent outre l’usage établi qui veut que la justice s’interdise de violer le secret de la correspondance de certaines professions comme les avocats et les journalistes. Parmi les avocats qui auraient été écoutés, Le Monde cite Christel Baldocchi, la compagne de François Santoni et Me Pascal Garbarini, l’avocat du leader nationaliste, ainsi que la compagne d’un journaliste, avocate de profession. Parmi les journalistes, le journal donne les noms de Jean-Pierre Rey, photographe de Gamma et de sa compagne Michèle Fines, rédactrice en chef à France 2. J.P. Rey avait d’ailleurs été longuement interrogé en septembre 2001 lors d’une garde à vue de près de 96 heures. Enfin, toujours selon Le Monde, Guy Benhamou, qui a cosigné le livre « Pour solde de tout compte » avec François Santoni et Jean-Michel Rossi aurait également été écouté du 25 janvier au 29 mars 2001.

Le Mercredi 30 Janvier 2002 : Les quatre personnes interpellées mardi 29 janvier en Haute-Corse par des policiers de la DNAT, Division nationale antiterroriste (DNAT) dans le cadre d’une commission rogatoire délivrée par le juge Jean-Louis Bruguière, ont été relâchées mercredi 30 janvier. Ces personnes, militants ou proches des milieux nationalistes, ont été interrogées au commissariat de Bastia dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat du responsable nationaliste Jean-Michel Rossi, tué par balles le 7 août 2000 avec son garde du corps, Jean-Claude Fratacci, à la terrasse d’un café de l’Ile-Rousse

Le jeudi 31 Janvier 2002 : Le préfet Bernard Bonnet est cité à comparaître jeudi 31 janvier devant le tribunal correctionnel d’Ajaccio par un élu nationaliste pour « tentative d’attentat », mais l’examen de cette affaire devrait être renvoyé à la demande de l’une des parties. Paul Quastana, l’un des deux négociateurs nationalistes des accords de Matignon, avait déposé la citation directe contre l’ancien préfet de Corse, son ex-directeur de cabinet Gérard Pardini et l’ancien commandant de la gendarmerie dans l’île, le colonel Henri Mazères, le 8 novembre 2001, onze jours avant le début du procès de l’affaire des paillotes. L’élu de Corsica Nazione, qui entend obtenir leur mise en cause pour « associations de malfaiteurs » et « tentative d’attentat », soupçonne les trois hommes d’avoir été les instigateurs d’une opération menée contre lui en janvier 1999. Il avait alors vu des individus en combinaisons sombres se déplacer dans son jardin avant de prendre la fuite une fois repérés. Le 19 novembre, le tribunal avait refusé de joindre cette citation au dossier des paillotes et renvoyé son examen au 31 janvier. Le préfet Bonnet a fait appel du jugement le condamnant, le 11 janvier, à trois ans de prison, dont un ferme, pour avoir ordonné l’incendie de deux paillotes en 1999 H. Mazères et G.Pardini ont également fait appel.

Le jeudi 31 Janvier 2002 : CARLU PIERI RESTE EN PRISON : A la suite de l’avis défavorable du procureur de la République de Bastia, Patrick Beau, le juge de l’application des peines de la prison de Salon de Provence, a rejete jeudi 31 janvier la demande de libération conditionnelle de Carlu Pieri, ancien secrétaire national de la Cuncolta. Carlu Pieri avait été condamné à 5 ans de prison en janvier 2001 par la cour d’appel de Paris. Pour Me Pascal Garbarini, l’avocat de Carlu.Pieri, qui a décidé de faire appel,  » Le procureur donne un caractère politique à ce qui n’aurait dû être qu’une mesure administrative ». Incarcéré depuis le 4 octobre 1998, à la suite de la découverte d’armes dans sa villa de Furiani, Charles Pieri avait écopé de 4 ans de prison dont un avec sursis, mais la peine avait été alourdie à la suite de l’appel du parquet.

Février 2002

Le 1er Février 2002 : Le groupe anonyme clandestin apparu fin octobre 2001 en Corse a revendiqué vendredi 1er février dans un communiqué authentifié trois actions, dont un attentat contre un cantonnement de CRS et une tentative contre une gendarmerie. Dans ce communiqué le groupe a appelé « l’ensemble des patriotes corses à reprendre la lutte armée ». Ce groupe dépourvu de nom et de sigle a averti dans son communiqué qu’il s' »attaquera » à « tout ce qui représente le colonialisme français ainsi qu’aux projets spéculatifs ». « Nos actions se feront avec ampleur et détermination, afin qu’une réelle solution négociée soit mise en place ». Dans son communiqué d’une page, le groupe « réitère » son « appel aux responsables de l’union des combattants, à l’ensemble des patriotes corses à reprendre la voie de la lutte armée ». Ce mouvement clandestin avait déjà revendiqué quatre attentats le 20 octobre, puis, le 15 novembre, une tentative d’attentat à l’explosif et un mitraillage contre deux casernes de gendarmes mobiles. Dans son nouveau communiqué, le groupe dénonce l’aboutissement du processus de Matignon engagé en décembre 1999 par le gouvernement: « Une fois de plus, le peuple corse a été trompé. Le soi-disant processus dit de Matignon n’était qu’un écran de fumée, une coquille vide avec pour finalité la décision du conseil constitutionnel français réduisant à néant tout espoir aux Corses d’exercer un pouvoir législatif et de retrouver la paix » indique t-il affirmant que « le temps de la naïveté est révolu », le groupe annonce qu’il n’attendra « pas l’échéance de 2004 », la deuxième étape prévue pour la réforme du statut de l’île par le processus de Matignon. Il s’agit, pour les auteurs, de « faire prendre conscience au peuple corse que lui seul est à même de reprendre la situation en main ». Parmi les actions revendiquées figure l’attentat mené avec un jouet téléguidé portant une charge qui avait explosé le 12 décembre devant un cantonnement de CRS près de Bastia, choquant un CRS en faction. Le groupe revendique également un attentat à l’explosif qui avait tourné court, le 23 décembre, dans la caserne de gendarmerie de Calvi, ainsi que la destruction, deux jours plus tôt, de deux bungalows en construction à Vescovato, sur la côte orientale au sud de Bastia.

Dans la Nuit du samedi 2 février au dimanche 3 février 2002 : Double Attentat contre des villas de Gendarmes à Ventisari. Les villas, appartenant à deux beaux-frères en poste à Brignoles et en Corse-du-Sud, devront être rasées après avoir été presque totalement détruites par l’explosion des deux charges reliées à des bouteilles de gaz

Le Lundi 4 Février 2002 : La quatorzième section du parquet de Paris, spécialisée dans les affaires terroristes, s’est saisie lundi 4 février du double attentat qui a détruit deux villas en construction appartenant à des gendarmes en Haute-Corse. Ces actes n’ont toujours pas été revendiqués même si France 3 Corse a indiqué avoir reçu dimanche un appel téléphonique les revendiquant au nom du FLNC. Cette revendication n’a pas été formellement authentifiée. Les villas, appartenant à deux beaux-frères en poste à Brignoles et en Corse-du-Sud, devront être rasées après avoir été presque totalement détruites par l’explosion des deux charges reliées à des bouteilles de gaz dans la nuit de samedi (2) à dimanche (3 février).

Le Mardi 5 Février 2002 : Les nationalistes candidats !!! « Corsica Nazione » devrait finalement présenter des candidats aux législatives comme ce fut le cas en 93. C’est suite à un vote majoritaire lors d’une réunion à Corti de Corsica Nazione et de Indipendenza.

Le 7 Février 2002 : La Cour de cassation a rejeté le pourvoi des auteurs présumés de l’attentat à la bombe commis le 18 février 1994 contre le palais de justice de Mende et attribué au FLNC. Dans son arrêt daté du 23 janvier mais rendu public jeudi 7 février, la chambre criminelle de la Cour de cassation rejette les pourvois de tous les accusés, Jean-Philippe Antolini, 30 ans, Jean Castela, 42 ans, Vincent Andriuzzi, 46 ans, Benoît Fustier, 26 ans, et Stéphane Monti, 31 ans. Ils sont accusés d’avoir participé à l’attentat de Mende ainsi qu’à l’attentat à l’explosif commis le 15 septembre 1994 contre une annexe du rectorat de Paris, rue Curial (19e), qui a fait un blessé, et à l’attaque, le 26 avril 1994, du lycée Jean Giono à Nice, pendant les épreuves du concours d’agrégation d’histoire. Plusieurs individus armés et cagoulés se disant du FLNC avaient fait évacuer la salle, lancé des fumigènes, écrit FLNC sur les murs et volé des copies. Accusés également d’association de malfaiteurs terroriste et de reconstitution de ligue dissoute, ils devront comparaître devant la Cour d’assises de Paris, spécialement composée de magistrats, à une date qui sera ultérieurement fixée par le parquet général de Paris.

Le lundi 11 Février 2002 : Les douanes visées  par un attentat. Un attentat contre la vedette des douanes dans  le vieux  port de Bastia. L’explosion d’une charge de moyenne puissance a provoqué des dégâts moyennement importants. Une action qui a suscité aussitôt une réaction de la  CGT.

Le Lundi 11 février 2002 : Après Charles Signanini, restaurateur à L’Ile Rousse, lundi 11 février un deuxième homme a été interpellé et écroué pour « complicité de tentative d’assassinat » dans le cadre de l’enquête sur la tentative d’assassinat de Frédéric Suzzoni à l’hôpital de Bastia. Cette affaire pourrait avoir un lien avec le meurtre de Mathilde Signanini, une jeune Barmaid tuée le 29 juillet dernier dans un bar de L’Ile Rousse. Charles Signanini étant le père de la victime et la deuxième personne écrouée, son oncle.

Le Vendredi 15 Février 2002 : Le tribunal correctionnel de Paris a condamné vendredi 15 février Hervé Flori, 38 ans, à trois ans d’emprisonnement dont deux ans avec sursis, pour avoir aidé les deux auteurs de la fusillade de Saint-Florent le 18 décembre 1996. Hervé Flori avait été repéré par les gendarmes à proximité des lieux, en train de faire le guet, alors que Paul Garatte et Olivier Orsini mitraillaient la gendarmerie et tiraient ensuite sur les gendarmes qui les poursuivaient. Paul Garatte a été condamné à sept ans d’emprisonnement par la cour d’assises de Paris le 3 novembre 2000, et Olivier Orsini est en fuite. Alors que les gendarmes poursuivaient les auteurs du mitraillage de leur caserne, ils avaient repéré Flori, qui attendait au volant de sa voiture. Le lendemain, ils avaient retrouvé au même endroit l’un des trois émetteurs-récepteurs volés quelques temps auparavant à la capitainerie du port. H.Flori a reconnu avoir obéi à Garatte qui lui avait demandé de faire le guet de ce lieu surplombant Saint-Florent, explique le jugement rendu par la 17ème chambre du tribunal, en ajoutant que selon un témoin, il avait même pour mission de prendre dans sa voiture les deux auteurs des faits pour leur permettre de fuir. Les magistrats ajoutent qu’il était incontestablement au courant du caractère politique et illicite de l’opération à laquelle il participait et qu’il savait même, puisqu’il parle de « chemin de repli » et de « cible », qu’il s’agissait d’un attentat. Ils l’ont condamné pour recel de vol et participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un acte de terrorisme

Le vendredi 15 Février 2002 : La société corse est entrain de perdre totalement l’ensemble de ses valeurs. Tel est la déclaration faite vendredi 15 février par les militants d’independenza qui pour l’occasion s’étaient réunis devant la mairie d’Ajaccio. Les nationalistes ont insisté sur l’apparition de plus en plus perceptible dans la société insulaire de phénomènes sociaux jusqu’alors quasiment inconnus chez nous, entendez les viols, les agressions de personnes âgées et la drogue. Les nationalistes attribuent cette déliquescence à la déstabilisation de la société corse en particulier ce qu’ils appellent la volonté de l’Etat d’effacer tout lien social dans ce pays Et les nationalistes de conclure qu’il faut très vite conforter le peuple corse chez lui, revoir les politiques d’urbanisme et soutenir le développement de l’intérieur.

Le vendredi 15 Février 2002 : Une opération a été lancée tôt vendredi matin (15 février) pour tenter de capturer Yvan Colonna. L’affaire a été révélée mardi 19 février par le procureur de Sardaigne Valerio Ciccalo. Un tuyau serait à l’origine de cette action d’envergure qui n’a toutefois pas permis de retrouver Y.Colonna. Selon certaines informations, Yvan Colonna se cacherait sur l’ile de la Maddalena au Nord-Est de la Sardaigne et se rendrait souvent de nuit en Corse. Une souricière avait donc été mis en place mais sans résultat. Une perquisition dans un résidence de l’ile Giardinelli, un ilôt situé entre La Madalenna et l’ile de Caprera.

Le vendredi 22 Février 2002 : Jacques  Fieschi   :   2 mois de prison avec sursis  Avec une amende de 1000 euros ,  c’est la peine prononcée ce matin par le tribunal correctionnel d’Ajaccio à l’encontre de Jacques Fieschi. Les juges n’ont donc pas suivi les réquisitions du procureur Patrick Mathé qui avait demandé 2 ans de suspension du permis de conduire pour le transporteur proprianais . Placé sous mandat de dépôt depuis deux jours , Jacques Fieschi comparaissait ce matin en citation directe pour entrave à la circulation .Il avait, avec l’un de ses camions ,  bloqué le pont de Sartène pendant 3 heures pour dénoncer l’attitudes des services fiscaux à son encontre.

Le mardi 26 Février 2002 : Un homme de 27 ans est jugé depuis mardi 26 février par la Cour d’assises de Corse-du-Sud à Ajaccio pour le double assassinat, qu’il nie, d’un patron de bar et de son fils, tués dans leur établissement, à Monaccia d’Aullène, en octobre 1999. Soixante-trois témoins ont été cités à comparaître d’ici à vendredi 1er mars devant le tribunal d’Ajaccio pour tenter d’éclaircir les circonstances de la mort de Michel Lovichi et de son fils, également prénommé Michel, décédés respectivement à 52 et 29 ans. Ils ont été tués le 11 octobre 1999 dans leur bar « Le rétro » par un homme portant une cagoule et un treillis, qui a ouvert le feu avec un fusil de chasse. Aucun des quatre clients alors présents dans l’établissement n’a identifié le tireur. Quelques jours plus tard, les enquêteurs interpellaient un homme du village, Stéphane Naseddu, qualifié de violent, qui aurait eu un différend avec les victimes peu auparavant. Mis en examen pour assassinat, l’accusé a de nouveau nié devant la Cour toute responsabilité, comme il le fait depuis son interpellation. Cette affaire ne présente aucun caractère politique, les deux victimes ayant été présentées mardi comme des personnes « sans histoire » et « ne se connaissant pas d’ennemi ».

Le mardi 26 février 2002 : Cargos explosifs : Corsica Nazione alerte l’Assemblée de Corse sur le transport maritime des produits dangereux. Le mouvement nationaliste met en cause le traitement de ces matières, leurs stockages et leurs conditions de transports et préconise l’achat d’un navire spécialement adapté à ce type de transport

Le Mercredi 27 Février 2002 : suite à l’occupation pacifique du Rectorat à Aiacciu par des militants de la Ghjuventù Indipendentista et de l’Associu di i Liceani Corsi, l’assaut est donné par les forces de répression. Sans ménagement et avec violence, les jeunes militants sont évacués manu militari par des fauves surexcité sous le commandement d’un commissaire fraîchement promu… Suite au matraquage violent, une étudiante, pris de vomissement et d’étourdissements a été amené d’urgence à l’hôpital de la miséricorde à Aiacciu. Les manifestants avaient demandé aux policiers présent de prévenir les secours, choses qu’à confirmer verbalement le commissaire présent sur les lieux aussitôt démenti par les pompiers arrivés sur les lieux suite à l’appel d’un étudiant.

Le Mercredi 27 Février 2002 : Une peine de prison de 18 mois avec sursis a été requise à l’encontre de Jean Martin Verdi, ex-gérant de l’ancienne entreprise de convoyage de fonds Bastia Securita, jugé mercredi 27 février en appel après avoir été condamné à 18 mois, dont six ferme, le 2 octobre. L’avocat général a également requis la confirmation d’une amende de 7.623 euros d’amende à l’encontre de Jean-Martin Verdi, jugé pour abus de biens sociaux. Il a par ailleurs demandé la confirmation des peines de Christophe Pieri, fils du responsable nationaliste Charles Pieri, condamné à dix-huit mois avec sursis et 4.574 euros d’amende, et de l’avocate Marie-Hélène Mattei, qui avait écopé d’une peine de quinze mois avec sursis et 4.574 euros d’amende, pour recel d’abus de biens sociaux. Le délibéré a été fixé au 27 mars. La justice reproche à Jean-Martin Verdi d’avoir continué à verser un salaire à François Santoni, assassiné le 17 août 2001, alors qu’il était en détention entre le 17 décembre 1996 et le 10 novembre 1998, ainsi qu’à Christophe Pieri, détenu entre octobre 1998 et février 1999. Marie-Hélène Mattei était poursuivie pour avoir profité du traitement versé à François Santoni, qui était alors son compagnon, via un compte joint. Les avocats de la défense ont réclamé la relaxe de leurs clients, en arguant qu’aucune disposition du droit du travail n’interdit à un employeur de payer le salaire d’un employé en détention provisoire

Le Jeudi 28 Février 2002 : Affaire Pietrosella : nouveau procès. Mathieu Filidori est blanchit dans cette affaire. Neuf nationalistes corses ont été renvoyés devant les assises dans l’affaire de l’attaque de la gendarmerie de Pietrosella au cours de laquelle avait été dérobée l’arme utilisée pour assassiner le préfet Erignac. L’assassin présumé du préfet Claude Erignac, Yvan Colonna, en fuite depuis mai 1999, est également poursuivi dans le dossier Pietrosella mais n’est pas renvoyé devant les assises à ce stade, les juges d’instruction ayant disjoint son cas du reste du dossier. Huit des neuf personnes renvoyées devant une cour d’assises spécialement composée, compétente en matière de terrorisme, sont poursuivies dans l’affaire de l’assassinat du préfet Erignac. Il s’agit d’Alain Ferrandi, Didier Maranelli, Pierre Alessandri, Marcel Istria, Martin Ottaviani, Joseph-Antoine Versini, Vincent Andriuzzi et Jean Castela. Le parquet a demandé leur renvoi devant les assises dans le dossier Erignac. Les juges d’instruction vont se prononcer dans les semaines à venir. Le dossier de l’attaque de la gendarmerie de Pietrosella, en septembre 1997, a été joint aux enquêtes concernant les attentats commis dans la nuit du 10 au 11 novembre 1997 à Vichy, et le 4 septembre 1997 contre l’Ecole nationale d’administration (ENA) à Strasbourg. Dans son ordonnance de renvoi, signée lundi 25 février, et conforme aux réquisitions du parquet, le juge d’instruction antiterroriste Gilbert Thiel a en revanche accordé un non lieu au militant nationaliste Mathieu Filidori. Dans la nuit du 5 au 6 septembre 1997, un commando avait maîtrisé deux gendarmes de la brigade de Pietrosella, dérobé leurs armes ainsi que des uniformes et des formulaires administratifs et dynamité la gendarmerie. Cinq mois après le plasticage, le 6 février 1998, le préfet Claude Erignac était abattu en pleine rue à Ajaccio. Le pistolet automatique Beretta, dérobé dans la gendarmerie, était retrouvé à quelques mètres du corps de la victime. Plusieurs communiqués anonymes de revendication avaient permis d’établir un lien entre ces différentes actions terroristes. La loi sur la présomption d’innocence, entrée en vigueur le 1er janvier 2001, autorise les avocats des personnes renvoyées devant les assises à contester l’ordonnance de renvoi devant la chambre de l’instruction de la Cour d’appel de Paris qui doit alors, à son tour, se prononcer sur le dossier. Au terme de la procédure, le dossier Pietrosella pourrait être joint au dossier Erignac en vue d’un procès unique.

Le jeudi 28 Février 2002 :Lycées : manifestations pour le corse : Des lycéens bloquent des cours et descendent dans la rue à l’appel du syndicat Gjhuventu Indipendentista. Près de 500 d’entre eux sont rassemblés devant le rectorat à Ajaccio où une délégation a exposé des revendications relatives à l’enseignement de la langue corse. A Bastia, quelques dizaines de lycéens se sont rassemblés devant les grilles de la préfecture où un étudiant a été interpellé

Archive vidéo : Législatives 2002 UPC – SCELTA NOVA – MOSSA NAZIUNALE (France 3 Corse)

2002 UPC SCELTA NOVA MOSSA NAZIUNALE Legislatives

Archive vidéo : Législatives 2002 I VERDI CORSI (France 3 Corse)

Mars 2002

Le Vendredi 1er Mars 2002 : Manifestations lycéennes : Les rassemblements devant les préfectures dégénèrent. Mobilisés pour l’enseignement de la langue corse, des lycéens se sont rassemblés devant les préfectures de l’île. .

Le Mardi 2 Mars 2002 : Stéphane Naseddu, 27 ans, a été condamné samedi 2 mars à Ajaccio à une peine de 30 ans de prison, dont 22 incompressibles, par la cour d’assises de Corse-du-Sud devant laquelle il comparaissait depuis mardi pour le double assassinat d’un patron de bar et de son fils, tués dans leur établissement en octobre 1999 à Monaccia d’Aullène. Dans son réquisitoire, l’avocat général Philippe Toccanier avait requis la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une peine de sûreté de 22 ans. Durant le procès, l’accusé a nié toute responsabilité dans ce double assassinat comme il l’a fait depuis son interpellation. La défense avait demandé l’acquittement affirmant que ce procès était celui de la rumeur qui « avait été prépondérante à tous les stades de l’enquête et qui avait guidé les pas des gendarmes ». « Je ne m’autoriserais jamais à requérir une peine aussi lourde sur la fois de simples rumeurs. je le fais parce que j’ai l’intime conviction que M. Naseddu est coupable et parce que cela repose sur des évidences et des faits matériellement prouvés », avait expliqué l’avocat général. Les deux victimes, Michel Lovichi, 52 ans, et son fils, également prénommé Michel, 29 ans, ont été tués le 11 octobre 1999 dans leur bar « Le rétro » par un homme portant une cagoule et un treillis, qui a ouvert le feu avec un fusil de chasse. Aucun des quatre clients alors présents dans l’établissement n’a identifié le tireur. Quelques jours plus tard, les enquêteurs interpellaient un homme du village, Stéphane Naseddu, qualifié de violent, qui aurait eu un différend avec les victimes peu auparavant. Cette affaire ne présente aucun caractère politique, les deux victimes ayant été présentées mardi comme des personnes « sans histoire » et « ne se connaissant pas d’ennemi »

Le Mardi 5 Mars 2002 : Un a a visé dans la nuit de mardi a mercredi le garage privé de Dominique Bucchini et l’un de ses véhicules a été détruit .

Le Mardi 5 Mars 2002 : Manifestation à Corti, Bastia è Aiacciu pour la Langue Corse : Une manifestation qui dégénère à Corti, La manifestation régionale des étudiants et des lycéens pour l’officialisation de la langue corse a dégénéré dans la soirée à Corti. Certains jeunes gens se sont opposes aux forces de l’ordre et le directeur départemental des renseignements généraux a été retenu pendant une heure par un groupe de manifestants avant d’être libéré. Un étudiant a été interpellé auparavant par les gendarmes. .  Le Neveu de Petru Albertini a été interpellé….  Un milliers de manifestants à Corte et quelques centaines à Bastia. Bataille rangée sur le boulevard Paoli et affrontements à Corte.

Le Mercredi 6 Mars 2002 : Le pourvoi en cassation de Marie-Hélène Matteï et Dominique Rossi, condamnés le 29 mai 2001 par la cour d’appel de Paris pour la tentative d’extorsion de fonds de 1996 visant le propriétaire du golf de Spérone a été rejeté mercredi 6 mars. La peine de 3 ans d’emprisonnement dont un an avec sursis d’M.H. Matteï et celle de 2 ans d’emprisonnement de D. Rossi, sont donc devenues définitives et exécutoires. Les deux prévenus étaient également frappés d’une interdiction de leurs droits civiques pour 5 ans. La tentative d’extorsion de fonds de 600.000 EUR avait visé en 1996 Jacques Dewez, le propriétaire du golf de Sperone et du luxueux domaine qui l’entoure. Les prévenus avaient été condamnés pour « participation à une association de malfaiteurs en vue de préparer des actes de terrorisme » et « complicité de tentative d’extorsion de fonds en relation avec une entreprise terroriste ».

 Le Vendredi 8 Mars 2002 : L’avocat Vincent Stagnara de l’avocate Marie Hélène Mattei est déçu. La Cour de Cassation rejette le recours de Marie-Hélène Mattei, L’avocate et ancienne dirigeante nationaliste avait été condamnée dans le cadre de l’affaire de Sperone. Elle devra retourner en prison ainsi que Dominique Rossi.

Le mardi 12 Mars 2002 : Les Nationalistes en campagne !!!! En pleine campagne  présidentielle, Corsica Nazione  et  Indipendenza durcissent le ton. Lors d’une conférence presse donnée à Ajaccio mardi 12 mars, les mouvements nationalistes Corsica Nazione et Indipendenza ont appelé les Corses à se mobiliser pour établir « un rapport de force politique avec l’Etat afin de réussir la deuxième étape du processus de Matignon après l’échec de la première ». « L’absence de toute avancée impose aujourd’hui une situation nouvelle qui nous amène à reconsidérer nos rapports avec l’Etat et sa classe politique en Corse », ont ainsi déclaré François Sargentini, membre de l’exécutif d’ Indipendenza et Jean-Guy Talamoni de Corsica Nazione à l’assemblée de Corse. Les nationalistes ont tiré de nouveau un bilan négatif du processus estimant que seul le rapport de force politique était de nature à permettre, à la possible étape 2004, de constituer un réel processus de paix. Pour les nationalistes, cette deuxième étape est essentielle car elle comporte des promesses de forte autonomie, avec une évolution institutionnelle. Concernant les prochaines échéances électorales, Jean Guy Talamoni a rappelé que la présidentielle n’était pas la préoccupation principale des nationaliste car « franco-française ». Le chef de file de Corsica Nazione a toutefois estimé que la Corse ne devait pas être laissée de côté des débats.

Le mardi 12 Mars 2002 : Soutien à un directeur sans poste : La société d’aménagements fonciers ( SAFER ) est toujours en attente . Les agriculteurs ont demandé ce matin au président de la Société d’Aménagements Fonciers et d’Établissement Rural de ne prendre aucune décision concernant le poste de directeur tant que la situation de Maurice Lucciani n’est pas tranchée par la justice . Celui-ci, nommé il y a quatre ans, n’a jamais pu exercer ses fonctions .

Le mercredi 13 mars 2002 :  » Indépendantiste corse , mémoires d’un franc tireur.  » C’est le titre de l’ouvrage signé Pantaleon Alessandri, l’un des fondateurs et chefs du FLNC. Interview de Pantaleon Alessandri sur le site de France 3 Corse. Pantaléon Alessandri, l’un des fondateurs du FLNC, Front de Libération Nationale de la Corse, vient de publier chez Calmann-Lévy une biographie qui révèle des aspects très particuliers des courants nationalistes corses : « Indépendantiste corse, Mémoires d’un franc-tireur ». Chef militaire au nord de la Corse pour le mouvement indépendantiste, il retrace les actions, spectaculaires et parfois meurtrières, du front. Il raconte comment ce groupe s’est forgé une théorie alors que la plupart des militants étaient en prison. Et surtout comment il s’est dévoyé avec « l’impôt révolutionnaire » et les luttes de clans. Amnistié en 81 alors qu’il purgeait deux peines de 10 et 13 ans, il retourne volontairement en prison pour y tuer deux voyous, ce qui lui vaudra de retourner 5 ans en centrale où il croisera quelques durs du terrorisme, Anis Naccache ou George Ibrahim Abdallah. Libéré en 89, il refuse de reprendre sa place dans un mouvement qu’il ne reconnaît plus, tellement le front est empêtré dans les compromissions. De la mort du préfet Erignac, « qui gêne tout le monde », aux « vraix-faux » accords de Matignon, P.Alessandri dit des vérités qui surprennent et qui ne plairont pas à tout le monde mais il estime avoir un « devoir de vérité ».

Le jeudi 14 Mars 2002 : Procès du M : L’affaire du mitraillage d’un hôtel d’Aregno en octobre 96 devant le tribunal  correctionnel de Paris : L’action avait été revendiquée par le FLNC canal historique. Dix personnes ont été mises en examen dans ce dossier mais quatre d’entre elles ont été depuis abattues. Le mitraillage de l’hôtel Pascal Paoli à Aregno le 27 octobre 1996 sera au cœur d’un procès en correctionnelle à Paris à partir de jeudi 14 mars, dans lequel comparaîtront six prévenus dont Jean-Dominique Allegrini-Simonetti, présenté à l’époque comme un des « lieutenants » de Jean-Michel Rossi. Il avait été interpellé et écroué de janvier 1997 à septembre 1998 dans cette affaire, qui n’avait fait aucune victime. Ce mitraillage, accompagné de jets de grenades, avait été revendiqué par le FLNC-Canal historique un mois après l’attentat. L’hôtel devait héberger des gendarmes mobiles envoyés en renfort sur l’île et avait été stigmatisé dans la revendication comme un « établissement s’apprêtant à recevoir des forces répressives ». L’attaque était intervenue neuf mois après la conférence de presse de Tralonca où s’étaient rassemblées des centaines de militants cagoulés et puissamment armés. Dix personnes ont été mises en examen dans cette affaire, que la justice avait démêlée grâce à l’identification d’une 306 rouge dans laquelle deux suspects avaient été identifiés. Quatre d’entre elles -dont Jean-Michel Rossi et son garde du corps Jean-Claude Fratacci- ont été abattues depuis. Les six survivants comparaissent pour dégradation aggravée, association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste et détention d’armes et d’explosifs. Tous nient leur implication. Le tribunal correctionnel de Paris a égrené jeudi 14 mars, au premier jour du procès de six nationalistes corses accusés du mitraillage d’un hôtel en octobre 1996, les faibles charges pesant contre les accusés, revenant longuement sur la tension extrême qui régnait dans l’île à l’époque. Cinq ans après les faits, sur les onze personnes mises en examen (pour dégradation aggravée, association de malfaiteurs terroriste, détention d’armes), l’une a bénéficié d’un non-lieu et quatre ont été abattues. Parmi les victimes, Jean-Michel Rossi, tué en août 2000. Suite des débats vendredi, puis les 22, 23 et 28 mars.

Procès de six nationalistes

Des peines de quatre mois de prison avec sursis à deux ans ferme ont été requises jeudi à Paris à l’encontre de six militants nationalistes corses, soupçonnés d’avoir participé au mitraillage de l’hôtel Pascal Paoli d’Aregno, près de l’Ile Rousse le 27 octobre 1996. Le parquet a requis trois ans de prison dont deux ans ferme devant le tribunal correctionnel à l’encontre de Jean-Dominique Allegrini-Simonetti, et 15 mois ferme à l’encontre de Jean-Baptiste Biagi, accusés tous les deux du mitraillage proprement dit de l’établissement. Deux ans de prison ferme ont été requis contre Frédéric Giuntini, chez lequel un impressionnant stock d’armes avait été découvert. Le ministère public a enfin réclamé dix mois avec sursis contre Joseph Giuntini, et quatre mois avec sursis contre Yannick Graziani et Jean-Louis Joanenc. Le FLNC-Canal Historique avait justifié l’attentat par le fait que l’établissement allait recevoir des « forces répressives », en l’occurence des gendarmes. Parmi les onze personnes mises en examen à l’origine, l’une a bénéficié d’un non-lieu et quatre ont été abattues,

Le tribunal a mis son jugement en délibéré.

Remise en liberté de Charles Pieri : mis en déliberé

La Cour d’Appel d’Aix en Provence a qui les défenseurs de Charles Pieri avait demandé une nouvelle sa remise en liberté, a mis sa décision en délibéré au 16 avril. Rappelons que le parquet s’était prononcé contre la remise en liberté du militant nationaliste.

Le 16 Mars 2002 : Assassinat de Pierre Martinelli à son domicile de Ville-di-Pietrabugno, sur les hauteurs de Bastia.

Le 17 Mars 2002 : Le corps de Pierre Martinelli a été retrouvé le 17 mars, au petit matin, dans sa chambre à coucher, atteint de deux décharges de chevrotines. Le parquet de Bastia qui privilégiait la piste de droit commun ne dispose que de très peu d’éléments

Le lundi 18 mars 2002 : Contestation de la politique agricole : Via Campagnola rejette les projets de l’Assemblée de Corse. Affilié à la Confédération paysanne, le mouvement Via Campagnola a présenté une critique radicale du projet agricole qu’examine l’Assemblée de Corse le 22 mars.

Le Mardi 19 Mars 2002 : Dans un communiqué authentifié le FLNC a revendiqué mardi (19 mars) cinq attentats commis ces dernières semaines en Corse, dont quatre visant des gendarmes, et annoncé qu’il « répondra systématiquement aux menées répressives de l’Etat français ». Dans son communiqué, le FLNC revendique une action contre la gendarmerie de Peri, près d’Ajaccio, ainsi qu’une opération commando menée le 3 février contre deux villas en construction appartenant à des gendarmes à Ventiseri et un attentat contre une autre villa appartenant à un gendarme à Porto Vecchio. Le mouvement endosse par ailleurs la responsabilité d’un attentat qui avait légèrement endommagé un village de vacances, fréquenté en particulier par des Autrichiens, à Calvi, indiquant que cette structure travaillait en totale autarcie et n’employait quasiment aucun personnel local. Concernant le processus de Matignon, qui avait provoqué sa démission du gouvernement en août 2000, J.P. Chevènement a critiqué Jacques Chirac, « qui s’est mis aux abonnés absents pendant toute cette affaire », mais surtout Lionel Jospin « qui a retourné sa politique à 180 degrés » à l’automne 1999. « Les accords de Matignon, c’est une bombe dont le minuteur est fixé sur 2004 », avec la perspective de « l’octroi d’un pouvoir législatif », qui est, selon lui « un levier pour acheminer la Corse vers l’indépendance, qu’une majorité de Corses ne souhaitent pas ».

Le Mardi 19 Mars 2002 : Aiacciu : Le meeting de  Jean Pierre Chevènement  : La journée de l’ancien ministre de l’ Intérieur a été pour le moins mouvementée, Le candidat du pole républicain a été accueilli à Bastia tout d’abord puis à Ajaccio par une poignée de militants nationalistes hostiles à sa visite . Devant ces manifestations Alain Madelin est venu saluer son concurrent . Tous ces parasitages n’ont pas été du goût de Jean Pierre Chevènement mais n’ont toutefois pas empêché le candidat du pôle républicain de tenir son meeting . Une cinquantaine de nationalistes brandissant des drapeaux corses ont manifesté à Bastia contre la venue de Jean-Pierre Chevènement, chef de file des opposants aux accords de Matignon. Une distribution de tracts et des bombages avaient été auparavant effectués dans le centre de Bastia, où l’ex-ministre de l’Intérieur s’est déplacé sous haute protection policière. Cet individu a déclaré : « Corses, vous êtes aussi confrontés à un révisionnisme culturel. Je voudrais m’adresser aux jeunes qui vivent en Corse, pour leur dire que leur avenir ne passe pas par l’enfermement communautariste ». Un militant d’Indipendenza a été molesté et interpellé, un militant de la Ghjuventù Indipendentista a été passé à tabac et interpellé !!

Le Mercredi 20 Mars 2002 : CRS cibles d’explosif : Une action qui a visé dans la soirée un camion de CRS en faction devant le Palais de Justice de Bastia . 3 CRS ont été choqués par une charge explosive de faible puissance lancée sur le véhicule .L’engin aurait été envoyé par dessus un muret par un ou plusieurs individus .

Le vendredi 22 Mars 2002 : Un attentat a visé vendredi matin 22 mars vers 5h un immeuble de 6 studios destinés à la location de vacances à Prunelli di Fiumorbu et appartenant à une société gérée par un continental. L’immeuble a été complètement détruit. L’attentat n’a été ni signé, ni revendiqué.

Le samedi 23 Mars 2002 : Plus de 2.000 personnes ont manifesté cet après-midi à Ajaccio pour défendre la langue et la culture corse… A l’appel d’un collectif constitué des trois syndicats étudiants représentés à l’université de Corte (Ghjuventu paolina, Consulta di i studienti corsi et Ghjuventu indipendentista), des syndicats lycéens, de plusieurs mouvements, associations et partis nationalistes, soit au total une trentaine d’organisations, la manifestation a rassemblé 1.500 personnes, selon la police, 2.500, selon les organisateurs. Le cortège s’est ébranlé derrière une unique banderole « Lingua corsa ufficiale » (langue corse officielle), portée par des étudiants. « Nous réclamons l’officialisation de la langue corse. Nous réclamons son enseignement de la maternelle à l’université sans discontinuité », a déclaré Josepha Giacometti, porte-parole du mouvement nationaliste Ghjuventu Indipendentista, au cours d’une allocution prononcée en corse.

Dans la Nuit du Samedi 23 Mars au Dimanche 24 Mars 2002 : Une tentative d’attentat à l’explosif a été commise dans la nuit de samedi à dimanche contre le domicile d’Emile Zuccarelli, maire de Bastia. Aucune Revendication. Il y a quelques années, un attentat avait été perpétré comme la porte d’entrée de l’appartement d’Emile Zuccarelli, ancien ministre de la Fonction Publique. (Une charge évaluée à 250 grammes de gel explosif avait été découverte par des policiers le 24 mars 2002 vers 01H00 devant la porte de l’appartement de M. Zuccarelli (PRG), dans le centre de Bastia. Des voisins avaient donné l’alerte après avoir croisé, dans la cage d’escalier, trois hommes cagoulés et armés qui les avaient brièvement menacés avant de prendre la fuite.

Le Dimanche 24 Mars 2002 : Le corps d’un homme d’une quarantaine d’année a été découvert dimanche soir à 20h30 dans un appartement du centre ville d’Ajaccio, dont la porte était entre- baillée. On ignore pour l’instant l’identité de la victime et les circonstances de sa mort

Le lundi 25 Mars 2002 : Agression à Isula Rossa de Maria Stella Rochi. Maria Stella Rochi Décédera après avoir échappé a son agresseur, 4 heures après… L’homme d’origine méditeranéene est recherché. Marie-Stella Rocchi, une jeune femme de 19 ans est morte dans la nuit de lundi 25 à mardi 26 mars d’un malaise cardio-vasculaire quelques heures après avoir été enlevée dans sa propre voiture et frappée par un inconnu. Marie-Stella Rocchi circulait à L’Ile-Rousse lundi (25 mars) vers 22H00 lorsqu’un individu s’est placé en travers de la route, la contraignant à s’arrêter. Sous la menace d’un couteau, il l’a forcée à le prendre à bord et s’est fait conduire sur un chemin de terre où il l’a obligée à boire de l’alcool et l’a brutalisée, sans abuser d’elle. L’agresseur s’est ensuite éloigné à pied en emportant les clés du véhicule. Sa victime a rejoint L’Ile-Rousse. Là, un ami l’a emmenée à la gendarmerie où elle a été examinée par un médecin. C’est alors que son compagnon la raccompagnait en voiture chez elle à Montemaggiore, à quelques kilomètres de là, qu’elle a succombé à un malaise. La gendarmerie recherchait toujours mardi l’auteur de l’agression, qu’elle avait pu décrire aux enquêteurs comme un homme ivre d’une quarantaine d’années.

Le mardi 26 Mars 2002 : Tentative d’assassinat mardi 26 mars vers 6h 45 à Santa Reparata di Moriani où un homme de 37 ans, Paul Silvanioli, a été pris pour cible par un tireur alors qu’il venait de quitter son domicile. Atteint de plusieurs balles au bras, il a été transporté au centre hospitalier de Bastia où ses jours ne sont pas en danger. L’agresseur a lui été interpellé et placé en garde à vue à la gendarmerie de Cervioni. On ne connaît pas pour l’instant les mobiles de son acte.

Le mercredi 27 Mars 2002 : Jean-Martin Verdi, le gérant de l’ancienne entreprise de convoyage de fonds Bastia Securita, l’avocate nationaliste Marie-Hélène Mattei et Christophe Pieri, fils du responsable nationaliste Charles Pieri, ont été relaxés mercredi 27 mars par la cour d’appel de Bastia dans une affaire d’abus de biens sociaux. Jean-Martin Verdi avait été condamné en première instance le 2 octobre à 18 mois de prison, dont six ferme, et 7.623 euros d’amende, Christophe Pieri à 18 mois avec sursis et 4.574 euros d’amende et Hélène Mattei à 15 mois avec sursis et 4.574 euros d’amende. Jean-Martin Verdi était poursuivi pour avoir continué à verser un salaire à François Santoni, assassiné le 17 août 2001, alors qu’il était en détention entre le 17 décembre 1996 et le 10 novembre 1998, ainsi qu’à Christophe Pieri, détenu entre octobre 1998 et février 1999. Marie-Hélène Mattei était poursuivie pour recel, soupçonnée d’avoir profité du traitement versé à François Santoni, qui était alors son compagnon, via un compte joint. En appel, l’avocat général avait réclamé 18 mois de prison avec sursis et 7.623 euros d’amende contre Jean-Martin Verdi et la confirmation des peines contre Christophe Pieri et Marie-Hélène Mattei. Les juges ont estimé, comme l’avait plaidé la défense, qu’aucune disposition du droit du travail n’interdisait à un employeur de payer le salaire d’un employé en détention provisoire. Bastia Securita a cessé ses activités en 1999. Une partie de ses actifs a été reprise par la société ESSE.

Le Vendredi 29 Mars 2002 : Le commissariat de Bastia et la sous-préfecture de Corte (Haute-Corse) ont été mitraillés vendredi soir par des nationalistes clandestins qui ont aussitôt pris la fuite. Il n’y a pas eu de victimes !!! Vendredi, vers 21h, un tir nourri d’armes automatiques avait d’abord pris pour cible le troisième étage du commissariat de Bastia, sans faire de blessés, selon la police. Selon les premières constatations, les auteurs de ce mitraillage ont agi depuis une esplanade face à l’hôtel de police. Deux heures plus tard, une opération du même type visait les locaux de la sous-préfecture de Corte (Haute-Corse). Cette deuxième action n’a pas non plus fait de blessés

Le Samedi 30 Mars 2002 : Les nationalistes du groupe sans nom ont revendiqué samedi 30 mars neuf attentats et tentatives lors d’une conférence de presse clandestine dans la région de Corte, au cours de laquelle ils ont demandé aux candidats à l’élection présidentielle de « modifier la Constitution pour donner un pouvoir législatif à la Corse ». Dans un communiqué, ils ont également appelé les candidats Jacques Chirac et Lionel Jospin à « s’engager » à « prononcer une amnistie immédiate pour les patriotes corses ». Le groupe sans nom, apparu fin octobre en Corse, a revendiqué les deux mitraillages qui ont visé, à quelques heures d’intervalle, dans la nuit de vendredi 29 à samedi 30 mars, la sous-préfecture de Corte ainsi que le commissariat de Bastia. Les clandestins ont par contre assuré ne pas être à l’origine de la tentative d’attentat, le week-end dernier, contre le domicile du maire de Bastia Emile Zuccarelli, tout en ajoutant: « nous en félicitons et encourageons les auteurs ». Le Groupe sans nom s’est dit « loin de décréter une trêve de ses actions politico-militaires car il n’y a pas eu de geste fort allant vers nos revendications, notamment l’absence de rapprochement des patriotes corses à Borgo ». Dans son communiqué, le groupe ajoute: « nous mettons en garde les forces coloniales françaises que nous réagirons avec virulence si elles continuent leurs exactions ». Il ajoute cependant que « la paix reste une de nos priorités, mais elle ne sera effective que lorsqu’une vraie solution politique négociée sera mise en place ». Les clandestins réaffirment leur souhait de voir les Corses se réunir en « assemblée générale » pour « déterminer les critères pour la constitution d’un corps électoral qui servira à mettre en place une assemblée nationale provisoire corse ainsi qu’à un éventuel referendum ».  Le groupe sans nom a revendiqué l’attentat contre la vedette des douanes perpétré le 12 février dans le vieux port de Bastia, le mitraillage d’un cantonnement de gendarmes mobiles le 1er mars près de Calvi, le mitraillage de la façade de la préfecture de Haute-Corse à Bastia le 5 mars, la tentative d’attentat contre la trésorerie générale de Bastia le 12 mars, ainsi que les attentats contre deux villas à Lumio. Il endosse également la responsabilité d’une tentative d’attentat contre la villa dite du « roi des Belges », visée à deux reprises les 11 et 16 février, en précisant avoir déposé « deux charges de nitrate fioul de 50 kilos couplées à du cimagel ».

Le 30 mars 2002 :  une paillote située sur la commune de Pianottoli-Caldarello, dont le maire est Jérôme Polverini, président de l’office de l’Environnement et de l’Association des maires de la Corse-du-Sud, a été la cible des plastiqueurs, une semaine après le Conservatoire du Littoral, installé non loin de là.

Le Dimanche 31 Mars 2002 : Une information judiciaire contre X pour assassinat a été ouverte par le parquet de Bastia à la suite de la découverte dimanche 31 mars du cadavre d’un jeune homme, mort depuis plusieurs mois, à Giuncaggio. L’autopsie du cadavre, rendue extrêmement difficile en raison de son état de décomposition avancée, a indiqué que l’homme a vraisemblablement été atteint de projectiles. Aucun élément n’a permis de déterminer l’identité de la victime, dont l’âge se situerait entre 20 et 35 ans. Le corps avait été découvert par un automobiliste dans des buissons en contrebas d’une route nationale, dans un endroit isolé.

Avril 2002

Dans la nuit du Lundi 1er Avril au Mardi 2 Avril 2002 : Dans la nuit de lundi à mardi, une charge a explosé devant le bar, brisant sa vitrine et endommageant une voiture stationnée. I Fratelli avait déjà été visé par un attentat en novembre 2001. Ces actes, qui seraient liés à un différend d’ordre privé ou commercial, n’ont pas été revendiqués.

Le Mercredi 3 Avril : Le travail a repris mercredi 3 avril à la DDE de Corse-du-Sud après une longue grève de quatre mois entamée en décembre par les agents pour réclamer un meilleur régime indemnitaire et des assurances sur le changement de statut provoqué par la loi sur la Corse du 22 janvier. Les agents ont voté mardi (2) la reprise du travail après avoir été reçus, la semaine dernière, par le ministre de l’Equipement, Jean-Claude Gayssot, qui a accepté certaines de leurs revendications, comme la prise en compte financières des spécificités des conditions de leur travail en Corse. Par ailleurs, une mission ministérielle va étudier les conséquences des évolutions du statut des agents qui s’apprêtent à passer, d’ici 2004, sous la coupe de la Collectivité Territoriale de Corse (CTC) dans le cadre des transferts de compétences prévus par la nouvelle loi. Lancée le 5 décembre, la grève des services de l’équipement, qui emploie près de 500 personnes en Corse-du-Sud, a fortement perturbé l’activité des entreprises de BTP, notamment en stoppant la délivrance des permis de construire.

Le Mercredi 3 Avril : Arrestation d’un militant du parti Indipendenza, le Comité Anti-Répression appel à se mobiliser devant le commissariat D’Aiacciu dans la Soirée. Arrestation aussi d’une autre personne.

Le Jeudi 4 Avril 2002 : Un attentat à l’explosif a visé dans la soirée une caserne de gendarmerie dans le centre d’Ajaccio, brisant plusieurs vitres de bureaux et d’appartements et endommageant des véhicules. Une charge, évaluée à 300 grammes selon les premières constatations, a été lancée par un inconnu à 21H17 par dessus le mur d’enceinte de la caserne Bacchiochi qui abrite le groupement de gendarmerie de Corse-du-Sud, à proximité du palais de justice.

Dans la nuit du Jeudi 4 Avril au Vendredi 5 Avril 2002 : Un bar d’Ajaccio a été fortement endommagé dans la nuit de jeudi à vendredi par un attentat, le deuxième le visant depuis le début de la semaine. La salle du bar I Fratelli, situé dans la rue principale d’Ajaccio, a été dévastée à 03H40 par l’explosion d’une charge, évaluée à 1 kg, dont l’effet de souffle a également détruit un mur.

Le jeudi 4 avril 2002 : Un bungalow a été endommagé plusieurs autres dans l’enceinte du Club Méditerranée à Lumio, près de Calvi (Haute-Corse).  Un commando a fait irruption peu avant 22H00 dans le complexe, situé dans la Marine de San Ambrogio, avant de placer plusieurs charges devant des bungalows. L’un d’entre eux a été détruit, deux autres ont été fortement endommagés et une dizaine d’autres légèrement.

Le Vendredi 5 Avril 2002 : Les deux négociateurs nationalistes du processus de Matignon, Jean-Guy Talamoni et Paul Quastana, seront candidats aux élections législatives en Haute-Corse et en Corse-du-Sud. Corsica Nazione présente par ailleurs François Sargentini, l’un des responsables du parti Indipendenza, dans la deuxième circonscription de Haute-Corse, à Corte, et Jean-Marie Poli, l’un des porte-paroles du Comité anti-répression, dans celle d’Ajaccio.

Le Vendredi 5 Avril 2002 : Deux ans de prison largement assorti de sursis ont été requis vendredi 5 avril devant le tribunal correctionnel de Bastia contre Dominique Bursachi, un retraité de 70 ans, soupçonné d’avoir provoqué en août 2000 le gigantesque incendie d’une des plus belles forêts de Corse à cause d’un différend entre chasseurs aux sangliers. Dominique Bursachi, qui avait reconnu les faits devant les enquêteurs avant de se rétracter, a de nouveau nié toute responsabilité, déclarant ne se souvenir ni de l’incendie ni de ses aveux. Son avocat a plaidé la relaxe, arguant que son client faisait un « coupable idéal »

Le 5 Avril 2002 : Deux jeunes Maghrébins agressés à L’Ile-Rousse : Alors qu’ils quittaient une résidence où ils étaient venus rendre visite à des amis deux immigrés ont été attaqués, vendredi soir, par quatre hommes encagoulés. L’une des deux victimes a été blessée par un pistolet à grenailles et hospitalisée. Cette agression, a soulevé une désapprobation quasi générale. Profitant de l’émotion provoquée par le décès de la jeune Maria-Stella Rocchi, 19 ans, et demi, survenu après une agression le 25 mars dernier, certaines personnes se laissent aller depuis à des penchants xénophobes. Plusieurs tracts anonymes entachés de propos racistes ont en effet circulé dans la microrégion. Le siège de « l’Union des Marocains en Balagne » a également été mitraillé et des inscriptions « Arabi fora » fleurissent sur les murs de la cité paoline.

Le Samedi 6 Avril 2002 : Le Comité Anti-Répression était présent pour accueillir a sa manière le Candidat Jospin… Banderolles, Slogans et Revendications d’un traitement politique des prisonniers politiques. Lionel Jospin a annoncé un « contrat pour la Corse » qui « comportera notamment de nouvelles avancées institutionnelles ». « Une révision de la Constitution rendra possible ces avancées en même temps qu’elle permettra la consultation des Corses sur ce projet »…. Il a réaffirmé qu’il n’était pas question d’amnistie pour les assassins du préfet de Corse Claude Erignac, abattu le 6 février 1998 à Ajaccio. !!!

Le Samedi 6 Avril 2002 : l’ACA accède à la Division 1. Bastia perd son match, son maintien en D1, n’es toujours pas assuré.

Le Lundi 8 Avril 2002 :  Jacques Chirac s’est déclaré, lundi, « très réservé » sur le projet de consultation des Corses avancé par Lionel Jospin, faisant valoir que « donner le droit à chacun de s’exprimer sur l’unité de la République est extrêmement dangereux ».

Le Lundi 8 avril 2002 : Huit dockers d’une petite société de manutention corse observent une grève qui a contraint la Société nationale Corse Méditerranée (SNCM) à dérouter deux de ses navires à destination de L’Ile-Rousse et Calvi (Haute-Corse), a annoncé l’entreprise publique. Les huit manutentionnaires de la SOMABA, société d’acconage de L’Ile-Rousse, ont déposé samedi un préavis de grève jusqu’au 18 avril pour « obtenir immédiatement une prime d’ancienneté de 10% au moins du salaire mensuel », selon leur porte-parole Michel Magnardi, militant du Syndicat des travailleurs corses (STC).

Le lundi 8 Avril 2002 : L’organisation syndicale CGT-GNC du centre EDF-GDF Corse a tenu une conférence de presse pour dénoncer la situation politique au sein de l’entreprise. Aux côtés d’Antoine Mandrichi, secrétaire général CGT, et de Patrick Maurel, responsable de l’union départementale 2A, une délégation nationale de la fédération des Mines-Energies avait fait le déplacement notamment Denis Cohen, secrétaire national ; Jean-Claude Dougnac, responsable de la branche Energie, et Maurice Durand, responsable du collectif régional PACA-Corse. Dix-huit conseils de discipline en trois mois, une révocation, des harcèlements, un climat délétère… D’entrée le secrétaire général de la CGT a dénoncé les relations qui se sont nettement détériorées, depuis quelque temps, entre la direction et le personnel. Ils ont mis surtout en avant l’emprisonnement de deux agents de la centrale du Vazzio, après le saccage de celle-ci au cours de la journée d’action du 15 novembre. « Il y a six ans jour pour jour, un hélicoptère d’EDF s’écrasait dans l’Extrême Sud faisant quatre morts. A l’heure actuelle aucune, responsabilité n’est établie, rien de concret n’est mis en exergue. Par contre, deux salariés sont poursuivis depuis trois mois et incarcérés depuis vingt jours pour avoir saccagé des locaux. Est-ce normal ? » a relevé Antoine Mandrichi en dénonçant la justice à deux vitesses « Nous avons condamné les faits et il est normal que la justice passe. Mais elle doit être identique pour tout le monde ». « Nous exigeons la libération immédiate des deux salariés ». Entre colère et indignation, il a ajouté : « Le mouvement syndical est là pour défendre les salariés, le service public, pour faire avancer les choses. On a la nette impression qu’on essaye d’affaiblir le mouvement à travers toutes ces actions. »

Le Mardi 9 Avril 2002 : A Manca Naziunale présente ses candidats pour les élections législatives.

Le Mardi 9 Avril 2002 : Le juge antiterroriste Gilbert THIEL a mis en examen à Paris, un habitant d’Aiacciu, interpellé la semaine dernière avec une autre personne dans le cadre d’une enquête sur une tentative d’attentat à la poubelle piégée contre un camion de CRS en décembre 2001. La deuxième personne avait été relâchée. Francis Nivaggioli inconnu des services de police et non militant a été mis en examen pour « complicité d’association de malfaiteurs et complicité de tentative de destruction de biens immobiliers appartenant à autrui par effet d’une substance explosive, infractions en relation avec une entreprise terroriste ». Il a été libéré et placé sous contrôle judiciaire. Une autre personne déjà arreté dans le cadre de ce dossier est toujours détenue.

dans la nuit de mercredi 10 Avril 2002 au jeudi 11 Avril 2002 :  Un attentat à l’explosif a été commis dans la nuit de mercredi à jeudi contre un bar-glacier de Porticcio, station balnéaire située sur la rive sud du golfe d’Ajaccio (Corse-d-Sud), a-t-on appris auprès de la gendarmerie. L’explosion qui s’est produite peu après 3h40 visait le « Sextant », situé à environ 100 mètres de la mer. La charge était disposée devant la porte d’entrée et a provoqué des dégâts « assez importants » mais n’a pas fait de blessé. Cet attentat n’a pas été revendiqué

Le Mercredi 10 Avril 2002 : Des agriculteurs de la FDSEA, mécontents à la suite de coupures d’eau, ont occupé mercredi 10 avril les locaux de l’Office Hydraulique à Bastia. Ces coupures seraient consécutives à des factures impayées

Le Jeudi 11 Avril 2002 : Deux villas inoccupées ont été plastiquées jeudi soir en Corse. Il n’y a pas eu de blessés. Les villas étaient situées route du Littoral, sur la commune de Pianottoli-Caldarello, en Corse-du-Sud. Les deux charges, estimées chacune à six kilogrammes de dynamite et placées dans des fûts de bière, puis disposées aux issues, au centre et à l’extérieur des deux résidences secondaires, ont explosé vers 23h30 et ont détruit les villas à 70%. L’une des maisons appartient à un artiste nommé Moroni, vivant a Monaco, et l’autre à Jean-Louis Vinciguerra, un cadre de France Télécom résidant sur le continent. Selon les indications  ces villas étaient relativement isolées dans le secteur du camping Kevano, elles ont été bâties, il y a respectivement 23 et 30 ans. Jérome Polverini a déclaré : « Les deux maisons criminellement détruites, hier, ont été respectivement autorisées il y a un quart de siècle, pour la maison Hardy le 6 aout 1972, pour la maison Liautaud le 15 juin 1979, c’est-à-dire dans les deux cas fort légalement puisque antérieurement à la directive d’aménagement du 27 septembre 1979 qui a édicté, pour la première fois, l’interdiction de construire dans la bande des 100 mètres. Depuis cette époque un refus systématique a toujours été opposé aux demandes de permis de construire dans cette bande y compris aux extensions nettes à partir du moment où l’administration les a elles-mêmes interdites (…).

Le Jeudi 11 Avril 2002 : Une charge explosive de faible puissance contre un restaurant de la résidence San Damiano lieu dit « Tépina » commune d’Algajola.

Le Jeudi 11 Avril 2002 : Affaire Attentats de Strasbourg 97, Pietrosella et vichy. Quatre prévenus demandent le non lieu : Jean Castela, Vincent Andreuzzi, Jean Philippe Antolini et Marcel Istria.

Le 12 Avril 2002 : Après la proposition de Corsica Nazione-Indipendenza : ANC et Elections législatives : Réuni le vendredi 12 avril à Corte, l’Exécutif de l’ANC a pris connaissance de la proposition de Corsica Nazione -Indipendenza offrant la place de suppléant à l’ANC dans la circonscription d’Ajaccio aux élections Législatives de Juin. Sans entrer dans certaines divergences de fond qui auraient pu aisément se résoudre dans le cadre de la prise en compte des 14 points de la démarche Unità, et tout en comprenant les difficultés rencontrées par les uns et les autres dans ces désignations de candidats, l’ANC se voit néanmoins contrainte de décliner l’offre qui lui est faite, considérant la proposition insuffisante au plan des quatre circonscriptions.  Elle remercie toutefois Corsica Nazione-Indipendenza d’Ajaccio pour leur volonté de privilégier l’union dans les faits.

Le Samedi 13 Avril 2002 : Aiacciu : Manifestation à l’appel d’une trentaine d’associations et de partis politiques pour défendre les droits des Palestiniens. L’un des défilés les plus importants s’est formé en Corse, où près de deux mille personnes ont manifesté dans le calme à Ajaccio (Corse-du-Sud). Le cortège, parti de la place de la gare, a remonté le cours Napoléon, artère principale d’Ajaccio, pour s’arrêter devant la préfecture de région. Les manifestants ont demandé le déploiement d’une force d’interposition.

Le Samedi 13 Avril 2002 : Les gendarmes de Borgo ont fait samedi (13 avril) une macabre découverte sur la plage de la Maraninca à Borgo : le corps d’un homme d’une trentaine d’années dont la mort semblait remonter à la veille. Une autopsie aura lieu en début de semaine afin de déterminer les raisons du décès.

Le Samedi 13 Avril 2002 : Une voiture présumée « piégée » a été neutralisée par les forces de l’ordre, samedi soir, à Bastia. Le fait qu’elle stationnait de nuit devant le palais de justice et que sa plaque d’immatriculation correspondait à celle d’un véhicule « signalé » volé a suffi à déclencher le branle-le bas au sein des forces de l’ordre. Au bout du compte, il s’est avéré que le véhicule est la propriété légitime d’un couple tranquille qui se trouvait au cinéma. Cherchez l’erreur.

Le Dimanche 14 Avril 2002 : Le corps d’un éleveur de 71 ans, Mathieu Ettori, tué d’au moins une décharge de chevrotine dans le dos, a été retrouvé dans un champ dimanche matin (14 avril) à Olmeto. Mathieu Ettori a été retrouvé par un membre de sa famille, alors qu’il gisait dans son champ. Son corps a été transporté à la morgue du centre hospitalier d’Ajaccio pour être autopsié. Les mobiles du meurtre, qui n’aurait aucun caractère politique, n’étaient pas connus dans l’immédiat.

Dans la Nuit de Dimanche à lundi 15 Avril 2002 : L’explosion d’une charge de faible puissance a soufflé cette nuit la porte d’entrée d’un bar situé dans la galerie marchande d’un hypermarché à Corte. L’attentat n’a été ni signé, ni revendiqué.

publié le 15 / Le ?? Avril 2002 : Dans un communiqué, « les emplois jeunes STC se déclarent satisfaits des premiers résultats d’une grève qui a duré 12 jours et qui a vu une multitude d’actions menées dans l’unité, par des jeunes adhérents de différentes organisations syndicales. Pour la première fois et grâce à cette mobilisation exemplaire, les pouvoirs publics ont reconnu le bien fondé des revendications des aides éducateurs et au-delà, de l’ensemble des emplois jeunes qui craignent pour leur avenir. La réunion du mardi 2 avril entre le recteur, le directeur régional du travail, le directeur régional de l’ANPE et une délégation d’aides éducateurs qui a été suivie par un conseil académique vendredi 5 avril, a porté ses fruits : mise en place de réunions de travail dès la rentrée avec les représentants des pouvoirs publics ; création d’un comité de pilotage de l’ANPE, campagne de promotion et forum en faveur des aides éducateurs ; mise en contact direct au mois de juin des aides éducateurs avec leur ministère ; retenue d’une journée symbolique de grève sur les douze. Enfin, les emplois jeunes du STC vont tout mettre en œuvre pour que les directions de toutes les organisations syndicales travaillent dans l’unité, pour faire du dossier « emplois jeunes » une des priorités de la rentrée sociale de septembre 2002 ».

Le lundi 15 Avril 2002 : Lors d’une conférence de presse donnée Lundi 15 avril à Bastia, le Comité Anti Répression a dénoncé une nouvelle fois la détention indéfiniment prolongée qui, loin d’être l’exception prévue par la loi, est devenue la règle pour les prisonniers politiques corses. Le mouvement dénonce les conditions de détention qui leur sont imposées et qu’il qualifie « d’indignes d’un pays se présentant volontiers comme la patrie des droits de l’homme ». Et de citer en vrac les Privations de courrier, de visites, de parloir ; les interdictions d’accès aux bibliothèques, aux cours de gymnastique, les mises au secret dont seraient l’objet les prisonniers corses. Le CAR demande toujours le regroupement des prisonniers dans un seul et même centre de détention, ce qui, selon lui, contribuerait fortement à détendre l’atmosphère, à apaiser rancœurs et rancunes et à faciliter la recherche d’une solution politique. En pleine période électorale, le CAR demande aussi solennellement au peuple corse, à ses représentants élus, à tous les partis et mouvements politiques de prendre une position officielle sur la remise en liberté des prisonniers politiques corses.

Le Mardi 16 Avril  2002 : Arrestation dans le Nebbiu d’une militante nationaliste, elle a été relâché dans l’après midi. Leria Franceschini a été interpellée

Le Mardi 16 Avril 2002 : Visite de Jacques Chirac en Corse. Devant quelque 1.500 personnes rassemblées sous un chapiteau sur les terrains de l’aéroport de Bastia-Poretta, Jacques Chirac a affirmé mardi 16 avril à Bastia qu’il n’accepterait pas que la Corse soit écartée d’une façon ou d’une autre de l’ensemble français et a appelé à sortir de l’ambiguïté sur l’avenir de l’île. « Les Corses ont besoin que soit mis définitivement un terme à la violence qui sape les fondements mêmes de la paix sociale sur l’île, qui empêche tout démarrage sérieux des investissements privés, qui écoeure les bonnes volontés. S’agissant du statut, je vous le dis simplement mais solennellement je n’accepterai pas demain, en 2004 ou en quelque autre date ce que j’ai refusé hier. Je n’accepterai pas que la Corse soit écartée d’une façon ou d’une autre de l’ensemble français. La République est une, la loi s’applique à tous et seul le Parlement peut la voter », a-t-il déclaré. Pour le candidat, cela ne veut pas dire qu’il ne faille pas profondément modifier l’architecture des pouvoirs entre l’Etat et les collectivités locales. Il a rappelé sa proposition d’une révision de la Constitution pour donner plus de pouvoirs aux citoyens et faire en sorte que les décisions soient prises au meilleur niveau de compétence et d’expérience. « La Corse, les Corses participeront naturellement au grand débat national sur ce sujet que j’appelle de mes voeux et au référendum national qui devra le conclure. Je suis sûr qu’ainsi nous moderniserons notre pays et que nous donnerons à la démocratie sociale comme à la démocratie locale les vocations qui sont les leurs, être les moteurs du progrès, ceci naturellement qu’il s’agisse du continent ou de l’île, dans un même et unique ensemble français », a-t-il dit. Le président sortant a également assuré qu’il veillerait à ce que l’Etat tienne les engagements contenus dans la loi du 22 janvier 2002 sur l’avenir de la Corse. « Rien ne serait plus dangereux que de retarder ou de rétrécir les dispositions prises, tant en matière de transferts de compétence que de mise en oeuvre des mesures fiscales ou de développement économique », a-t-il dit Le sénateur DVD de Haute-Corse Paul Natali, Jean Baggioni, président RPR du conseil exécutif de l’assemblée territoriale de Corse, et le député DL Paul Patriarche étaient aux côtés de Jacques Chirac sur la tribune. REACTIONS : Emile Zuccarelli a d’ores et déjà réagit aux déclarations de Jacques Chirac. Dans un communiqué le maire de Bastia déclare :  » Les déclarations du candidat Jacques Chirac quant à l’avenir de notre région pourraient être intéressantes si elles ne venaient pas d’un homme qui, occupant la plus haute fonction dans la république, est resté silencieux tout au long des discussions du processus dit de Matignon. Se contentant simplement, de ci de là, de propos destinés, d’abord, à ne fâcher personne. Ni les tenants ni les opposants au processus. Aujourd’hui à 4 jours de l’élection présidentielle Jacques Chirac découvre les dangers d’une dérive institutionnelle notamment à travers la dévolution d’un pouvoir législatif dont ses principaux soutiens auto-proclamés dans l’île, comme José Rossi et Jean Baggioni, ont été les promoteurs » Et Emile Zuccarelli de conclure : « Les Corses mesurent combien les propos de dernière minute de Jacques Chirac sont à visée purement électoraliste. Ils le savent, le seul vote sans ambiguïté dimanche pour affirmer leur attachement à la place de la Corse dans la République est le vote pour Jean Pierre Chevenement ». André Vallini, un des porte-parole de Lionel Jospin, a lui affirmé que Jacques Chirac n’avait aucune leçon à donner au Premier ministre-candidat sur la Corse. « Jacques Chirac, en nouvelle Madonne des aéroports, a consacré quelques heures à la Corse sur les tarmacs d’Ajaccio et de Bastia pour énoncer quelques formules d’évidence sur le Parlement qui fait la loi ou la République une et indivisible. Son action pour la Corse depuis 25 ans se résume en fait au drame d’Aléria lorqu’il était Premier ministre en 1975 et aux négociations secrètes avec les indépendantistes en 1996. Il n’a donc aucun leçon à donner à Lionel Jospin dont l’action courageuse, et au grand jour, a commencé à dessiner l’avenir de l’ile, son développement économique et social et le retour à la paix de la Corse dans la République » écrit A. Vallini dans un communiqué.

Le mardi 16 Avril 2002 : La Ghjuventù Indipendendista communique : Le premier procès suite aux interpellations de ceux qui défendaient leur langue aura lieu le MARDI 30 AVRIL A BASTIA. ANTO OCCHIONI : 17 ans membre de la GI BASTIA passera devant le tribunal correctionnel de Bastia.Rappelons que ce jeune garçon avait ete interpelle le lundi 4 mars alors qu il circulait en ville ,et qu on lui reproche sa participation au manifs des jours precedents. Un second procès est prévu le 29 JUIN pour PM NICOLAI. D’autre militants de la GI (SEBASTIEN QUENOT, HERVE SENTELLI,JM PRESCELTI)seront entendu par les services de répression coloniale dans les prochain jours. La GI apporte son soutient a touts les militants poursuivis et demande l arrêt immediat de toutes ces poursuites! LA REPRESSION NE FERA QU ACCROÎTRE NOTRE DÉTERMINATION!!!!!

Le Mardi 16 Avril 2002 : Une dizaine de personnes appartenant au milieu du grand banditisme corse ont été interpellées, mardi 16 avril, par les gendarmes, à Bastia, Marseille et Toulon et placées en garde à vue. Ces interpellations, qui concernent cinq personnes à Marseille, deux à Toulon et trois à Bastia, font suite à une série de règlements de comptes et de vols à main armée. Les gendarmes agissaient sur commission rogatoire d’un juge de Bastia.

dans la nuit de mercredi 17 Avril 2002 à jeudi 18 Avril 2002 : Un attentat à l’explosif a été commis dans la nuit de mercredi à jeudi contre un camping d’Algajola (Haute-Corse). Une charge de faible puissance avait été déposée devant l’entrée de la supérette de cet établissement appartenant à Olivier Loverini. L’explosion a provoqué des dégâts légers. Il était environ 23 h 30 lorsque l’explosion s’est produite, dans l’enceinte du camping de la plage, situé dans la plaine d’Aregno, sur la ligne droite d’Algajola.

Le Jeudi 18 Avril 2002 : Arrestation de nouveau de la militante nationaliste du Nebbiu et elle a été mise en Garde à Vue. Des interpellations ont eu lieu aussi à Bastia dans les rangs nationalistes. Afin de protester contre l’arrestation à Bastia et St Florent de plusieurs colleurs d’affiche de Ghjuventù Indipendentista, le Comité Anti Repression a organisé jeudi soir (18 avril) un rassemblement devant la Gendarmerie de St Florent. En tout six personnes ont été entendu par les forces de répression, trois militants dont deux de la Ghjuventù Paolina, Jean Christophe Benedetti et Jerome Albertini seront convoqués Lundi 22 Avril par cette même justice ! Des  Militants de la Ghjuventù Indipendentista dont un militant de l’extrême sud seront eux aussi convoqués. 2 militants de la Ghjuventù Paolina,  JCB et JA sont convoqués ce lundi à la gendarmerie de Corti pour être entendu dans le cadre d’incidents qui aurait fait suite à l’occupation de la sous préfecture par les 3 syndicats, le Vendredi avant la manif pour l’officialisation du 5 avril.

Le Jeudi 18 Avril 2002 : La Ghjuventù Indipendentista Communique : Six personnes, proches ou militants de la Ghjuventù Indipendentista ont été interpellés aujourd’hui dans la région Bastiaise. Leria Franceschini, Hervé Santelli et quatre autres jeunes ont été une nouvelle fois victimes de la répression effrénée de l’Etat Français. De plus d’autres militants ont été convoqués ces derniers jours (J.M.Prescelti, Occhioni, M. Giraschi …) et restent sous la menace de sanctions judiciaires. Ces faits sont intolérables et témoignent d’une volonté délibérée des forces répressives de nous fragiliser voire de nous démanteler. La Ghjuventù Indipendentista tient à faire savoir qu’elle ne se laissera jamais intimider, et qu’elle reste prête à se mobiliser. Nous demandons l’arrêt immédiat de cette vague répressive ainsi que de toutes les poursuites. BASTA A RIPRESSIONI !!! A NOSCIA CUSCENZA HÈ RISISTENZA !

Le Jeudi 18 Avril 2002 : Le C.A.R communique : Les récentes auditions et interpellations de jeunes militants et sympathisants indépendantistes mettent en évidence la continuité d’une répression politico – judiciaire à l’encontre de celles et ceux qui, il y a quelques semaines, posaient avec gravité la place de notre langue et de notre culture au sein de notre société actuelle. Les agissements policiers de ces dernières heures ne sont ni plus ni moins que la suite logique de cette politique négationniste qui récuse les valeurs identitaires de notre peuple, malgré leur dimension universelle… Ils interviennent également de concert avec les propos de certains candidats à l’élection présidentielle française qui, opposés à toute approche évolutive du problème politique corse, brandissent une énième fois le spectre de l’immobilisme et de la répression, aidés en cela par quelques élus retournés pour la circonstance… Le Comité Anti Répression apporte son total soutien à toute cette jeunesse qui démontre qu’un autre avenir est possible, bâti sur des valeurs inaliénables, en dehors de toute approche réactionnaire et répressive. LOTTA GHJUVENTU, L’AVVENE SI TU !!! COMITE ANTI REPRESSION.

Le Jeudi 18 Avril 2002 : On apprend que Jean-Baptiste, dit Jean-Jé Colonna, 62 ans, ancien de la french connection, est convoqué mardi prochain à la brigade financière du SRPJ d’Ajaccio, dans le cadre d’une enquête pour abus de biens sociaux, instruite par le juge d’instruction Jean-Michel Gentil. Son épouse, Arlette Colonna, devrait également être placée en garde à vue. Tous deux vont notamment s’expliquer sur les conditions de rachat de l’hôtel de luxe le Miramar, à Propriano. Les enquêteurs soupçonnent Jean-Jé Colonna d’être le véritable propriétaire de cet établissement, dont les murs ont été rachetés par Robert Feliciaggi . Jean-Jé Colonna, qui a échappé jusqu’à présent à tous les services d’enquête, sera aussi entendu pour une affaire d’emploi fictif. Sa seule rémunération officielle est un salaire de 1 524 € versé par son épouse, qui l’emploierait dans une supérette… Défendu par M e Jacques Vergès, cette figure mythique du grand banditisme devrait être également entendue dans le cadre d’une enquête pour  » blanchiment « , portant sur l’exploitation du casino d’Ajaccio. Pour Jean Jé Colonna qui est sorti de sa réserve pour la première fois depuis très longtemps et répondant à une interview de notre confrère Le Parisien, il s’agit d’une machination politique, dont le but est de faire croire qu’il existe une mafia en Corse, dont il serait le parrain, qui, elle même, serait liée à des hommes politiques. « Je constate simplement que mes ennuis se produisent plus fréquemment sous les gouvernements de gauche que de droite. A travers Robert Feliciaggi, qui se présente aux prochaines élections législatives, on veut atteindre Charles Pasqua » a t-il déclaré à notre confrère.

Le Vendredi 20 Avril 2002 : Quatre membres présumés du banditisme corse, interpellés mardi 16 avril lors d’un coup de filet des gendarmes à Marseille, Toulon et Bastia, ont été mis en examen vendredi par un juge bastiais et écroués. Les quatre personnes ont toutes été mises en examen pour association de malfaiteurs, deux d’entre elles l’étant en outre pour infraction à la législation sur les armes. Elles ont été écrouées à la maison d’arrêt de Borgo. Jeudi 18 avril, un homme interpellé à Marseille avait déjà été mis en examen pour association de malfaiteurs et infraction à la législation sur les armes, et écroué par le juge Charles Duchaine. La veille, un homme avait été écroué et une femme placée sous contrôle judiciaire après avoir été tous deux mis en examen pour association de malfaiteurs. Tous sont soupçonnés d’avoir pris part à des préparatifs de règlements de comptes dans le milieu. Des perquisitions ont permis de saisir de nombreuses armes de poing, des armes d’épaule, des perruques, des munitions et des gilets pare-balles. Une dizaine de personnes avaient été interpellées mardi par les gendarmes à Bastia, Marseille et Toulon et placées en garde à vue. Ces interpellations concernaient cinq personnes à Marseille, deux à Toulon et trois à Bastia

Le Samedi 20 Avril 2002 : Communiqué de l’A.N.C : Une demi-douzaine de militants de A Ghjuventù Indipendentista ont été interpellés et auditionnées ces jour-ci, d’autres ont été convoqués pour audition. Après les mobilisations de mars en faveur de la langue corse, la jeunesse corse attendait d’autres réponses à ses légitimes aspirations que celle de la répression.
L’ANC demande aux pouvoirs publics de faire cesser des manoeuvres aussi grossières qui n’ont d’autre but que l’intimidation et les pressions pour que les jeunes ne se mobilisent plus et rentrent dans le rang.
Les importantes mobilisations de mars ont montré que la jeunesse corse dans le calme et la responsabilité, à l’instar de la grande manifestation d’Ajaccio, entendaient porter jusqu’au bout leurs revendications en faveur de la langue de la culture et de l’université.
L’ANC leur apporte son soutien total et sera toujours aux côtés de cette jeunesse pour que leurs justes revendications soient enfin prises en compte.

Le Samedi 20 Avril 2002 : Le conseil municipal de Luri annoncé samedi 20 avril qu’il n’organiserait pas de scrutin présidentiel dimanche, afin de protester contre « l’intrusion de gendarmes » dans sa salle de délibérations. Les élus de Luri, un village du Cap corse comptant 750 habitants, n’ont pas supporté que des gendarmes en tenue viennent vérifier si leur maire, déclaré inéligible, continuait malgré tout d’exercer son mandat. En octobre, la cour de cassation avait condamné Dominique Cervoni à deux ans d’inéligibilité pour favoritisme et, début avril, le préfet de Haute-Corse a pris un arrêté pour faire appliquer cette décision de justice. Les gendarmes ont constaté la présence de D. Cervoni à la mairie, mais les conseillers leur ont expliqué que l’ancien maire était simplement venu discuter à bâtons rompus avec les conseillers, après la séance de délibérations. La préfecture a nommé un délégué spécial pour organiser les élections en lieu et place du maire et de ses conseillers

Le dimanche 21 Avril 2002 : La Corse a suivi la même voie que le reste de la France en plaçant en tête Jacques Chirac, en recul toutefois par rapport à 1995. Jean-Marie Le Pen effectue une spectaculaire percée sur une île où le Front National est peu implanté.  J.M. Le Pen fait presque jeu égal avec M. Chirac dans plusieurs des principales villes de l’île, comme Porto-Vecchio, où seules 22 voix les séparent, ou à Bonifacio. Il obtient la deuxième place tant à Ajaccio qu’à Bastia. Jean-Pierre Chevènement, l’un des principaux opposants du processus, réalise en Corse, avec 7,03% des voix, un meilleur score qu’au niveau national, après avoir été soutenu par le maire de Bastia Emile Zuccarelli et le sénateur Nicolas Alfonsi, tous deux élus du PRG. Il obtient ainsi 11,73% à Bastia

Le Lundi 22 Avril 2002 :Un bar du centre-ville d’Ajaccio a été visé par un attentat vers 3h du matin dans la nuit de dimanche à lundi. la charge  a détruit en partie l’établissement « Le Forum », situé sur le vieux port Tino Rossi. La bâche a entièrement été déchirée, la baie vitrée de la porte d’entrée a volé en éclats et certaines vitres des habitations situées au-dessus de l’établissement ont été soufflées par l’explosion. Cet attentat n’a pas été revendiqué dans l’immédiat. L’enquête a été confiée à la Sûreté urbaine d’Ajaccio. C’est la quatrième fois en deux mois qu’un établissement est visé dans la cité impériale

Le Lundi 22 Avril 2002 : Deux militants Ghjuventù Paolina Jean Christophe Benedetti et Jérôme Albertini sont convoqués ce lundi à la gendarmerie de Corti pour être entendu dans le cadre d’incidents qui aurait fait suite à l’occupation de la sous préfecture par les 3 syndicats, le Vendredi avant la manif pour l’officialisation du 5 avril.

Le Lundi 22 Avril 2002 : Résultat Présidentielle suite (…) : Jean-Marie Le Pen a obtenu dimanche 100 % des suffrages à Piano (Haute-Corse) en recueillant la voix du seul électeur ayant voté, a-t-on appris auprès de la mairie. Le petit village de Piano, dans la région de la Castagniccia au sud de Bastia, compte cinquante inscrits mais le taux d’abstention a atteint 98 % en raison d’un « boycott du scrutin qui a été suivi par tous les habitants sauf un », a expliqué le maire Jean Imperinetti (SE). Le conseil municipal avait organisé ce boycott pour protester contre « l’attitude des pouvoirs publics » sur les dossiers de la mise aux normes des captages d’eau et de la divagation des animaux, un problème récurrent en Corse. Le score record de M. Le Pen « n’a rien à voir avec l’image de la commune », a précisé le maire.

Le Lundi 22 Avril 2002 : Des peines d’amende ont été requises lundi à l’encontre du sénateur DVD Paul Natali et de trois autres responsables de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Bastia, jugés devant le tribunal correctionnel pour prise illégale d’intérêt et recel. Le procureur adjoint Francis Battut a requis une amende de 30.000 euros à l’encontre de Paul Natali, poursuivi en sa qualité d’ancien président de la CCI, sur les conditions d’attribution à des fournisseurs privés de différents marchés, comme la vente de véhicules ou de travaux, entre 1995 et 1997. Outre Paul Natali, onze autres personnes, dont les enfants du sénateur, Pierre et Marie-Dominique, co-directeurs de deux sociétés de bâtiment, sont poursuivies pour faux et recel, favoritisme et prise illégale d’intérêt. Toujours en sa qualité de président du conseil général, il a en revanche été relaxé dans une autre affaire de prise illégale d’intérêt portant sur l’attribution de marchés publics aux sociétés de ses enfants, qui ont également été relaxés.

Le Lundi 22 Avril 2002 : Au lendemain des élections présidentielles Jean-Guy Talamoni, chef de file des nationalistes corses, a estimé que la France ressemblait à « un navire en perdition » en qualifiant de « très inquiétante » la deuxième place obtenue par Jean-Marie Le Pen.. « La Corse apparaît à la remorque d’un navire en perdition, la France. C’est pourquoi nous proposons de prendre nos distances le plus rapidement possible ». Ces élections « illustrent l’état de décomposition de la classe politique française », a-t-il ajouté. Pour J.G. Talamoni, le processus de Matignon « apparaît mal en point » après l’élimination de Lionel Jospin dès le premier tour. « Mais nous allons attendre les élections législatives pour nous positionner. Nous nous préparons à toutes les éventualités. Nous continuons à privilégier le dialogue mais nous sommes également prêts à la confrontation si la voie de la répression est choisie par le futur gouvernement français ». Il a estimé que le faible taux de participation en Corse, première région pour les abstentionnistes avec 41,38%, s’expliquait « en bonne partie par le refus de voter des nationalistes », pour qui il s’agissait avant tout d’une élection « franco-française ».

Le Lundi 22 Avril 2002 : Le président RPR du conseil exécutif de Corse, Jean Baggioni, a annoncé lundi 22 avril sa candidature aux élections législatives dans la première circonscription de Haute-Corse, à Bastia, où il affrontera notamment le maire Emile Zuccarelli, vainqueur en 1995.

Le Mardi 23 Avril 2002 : Jean-Baptiste, dit Jean-Jé Colonna, 62 ans, ancien de la french connection, etait convoqué mardi prochain à la brigade financière du SRPJ d’Ajaccio, dans le cadre d’une enquête pour abus de biens sociaux, instruite par le juge d’instruction Jean-Michel Gentil. Mais Jean-Baptiste, dit Jean-Jé Colonna ne s’est pas présenté ce mardi 23 avril à la brigade financière du SRPJ d’Ajaccio qui l’avait convoqué dans le cadre d’une enquête pour abus de biens sociaux, instruite par le juge d’instruction Jean-Michel Gentil. Il aurait demandé le report de son audition afin de déconnecter cette affaire du contexte électoral. J.B.Colonna devait notamment s’expliquer sur les conditions de rachat de l’hôtel le Miramar, à Propriano. Il devait aussi être entendu pour une affaire d’emploi fictif. Arlette Colonna, son épouse, en revanche a été placée en garde à vue ce matin. Dans une interview qu’il avait donné la semaine dernière à notre confrère Le Parisien, il avait déclaré que pour lui il s’agissait d’une machination politique, dont le but était de faire croire qu’il existait une mafia en Corse, dont il serait le parrain, qui, elle même, serait liée à des hommes politiques. Selon certaines sources, le juge ajaccien ne serait pas enclin à reporter cette audition et pourrait donc délivrer rapidement un mandat d’amener.

Le Mardi 23 Avril 2002 : Réunion au sommet, ce mardi après-midi, en mairie de Feliceto. Tous les maires de Balagne étaient regroupés pour venir apporter leur soutien à leur consœur, Mme Chantal Connault-Leca, violemment prise à partie lundi par un administré mécontent. Alors qu’elles se trouvaient en mairie, le premier magistrat et la secrétaire, Mme Christine Leonetti, ont eu une altercation avec un homme du village, qui les a menacées avec un bâton. A l’origine de cet accès de violence, une banale histoire d’urbanisme, qui s’est envenimée. En signe de protestation, toutes les mairies de Balagne fermeront leurs portes au public, le vendredi 26 avril de 10 heures à 12 heures. La mairie de Feliceto est quant à elle fermée jusqu’à nouvel ordre, le conseil municipal entendant ainsi dénoncer « la carence des services de l’Etat dans ce type d’affaires et un certain laxisme de la part de la gendarmerie ».

Le Mardi 23 Avril 2002 : L’enquête ouverte après le meurtre du glacier bastiais Pierre Martinelli, a abouti ce mardi 23 avril à l’arrestation du meurtrier présumé. Celui ci a été mis en examen pour assassinat et écroué à la prison de Borgo. Il s’agit du fils de la victime, Pierre-Louis Martinelli, 22 ans. Son complice et la compagne de celui ci ont également été écroués. On ignore cependant encore dans quelles circonstances s’est joué ce drame. Pierre Martinelli, 55 ans, gérant de la pizzeria Gino à Bastia, avait été retrouvé chez lui, le 16 mars dernier, seul, par un membre de sa famille. La victime avait reçu deux décharges de fusil de chasse. Pierre-Louis Martinelli, Jean-Charles Fieschi et Sandrine Nasica (dont le propre fils de la victime, un ami proche et la compagne de celui-ci ont en effet été interpellés dimanche et avant-hier) se trouvaient dans le cabinet du juge Marie Leclerc, en chargé de ce délicat dossier. Tous trois ont été mis en examen pour « assassinat » et « complicité » et deux d’entre deux, dont le fils du restaurateur, ont été écroués à la maison d’arrêt de Borgo

Le Mardi 23 Avril 2002 : Deux ans de prison avec sursis ont été requis mardi 23 avril à l’encontre du sénateur Paul Natali, jugé, avec d’autres anciens responsables de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Bastia, pour favoritisme dans le cadre de la passation de marchés publics. Le procureur adjoint Francis Battut a requis, outre de la prison avec sursis, 30.000 euros d’amende et cinq ans d’interdiction des droits civiques et civils contre P. Natali, président de la CCI entre 1996 et 1999. Treize autres membres de la CCI et chefs d’entreprises ont comparu à ses côtés pour favoritisme, faux et usage de faux et recel dans une affaire concernant des travaux effectués sur le port de commerce de Bastia – avec notamment la construction d’un terminal et d’un poste à quai -, et à la gare maritime de L’Ile-Rousse entre 1995 et 1997. Le procureur Battut a requis une peine de 18 mois avec sursis, 20.000 euros d’amende et 3 ans d’interdiction des droits civiques à l’encontre d’Augustin Linale, ex-président de la commission des marchés de la CCI, ainsi que 18 mois avec sursis et une amende de 15.000 euros contre Nicolas Vellutini, directeur général des services. 15.000 euros d’amende ont été requis pour les entreprises soumissionnaires, dont celle dirigée par les enfants du sénateur, Pierre et Marie-Dominique. Le procès se termine mercredi 24 avril par les plaidoiries des avocats, qui ont qualifié de « disproportionnées » les réquisitions. Lundi, dans le cadre d’une première affaire, F. Battut avait requis des amendes de 30.000 euros contre M. Natali, et de 22.000 et 15.000 contre trois autres anciens élus de la CCI pour « prise illégale d’intérêt ».La justice leur reproche les conditions de passage de marchés, portant sur des travaux ou la fourniture de véhicules entre 1995 et 1997, entre la CCI et des entreprises auxquelles ils étaient liés. Les prévenus ont fait valoir qu’ils n’avaient retiré aucun enrichissement de ces marchés et leurs avocats ont plaidé la relaxe. Ce jugement a été mis en délibéré au 28 mai.

Le Mardi 23 Avril 2002 : A l’appel du SNACL, du SNES, du SNEP, du STI et du STC, les parents d’éleves et le personnel du CES de Lucciana ont poursuivi mardi 23 avril leur grève entamée hier afin de protester contre la dotation horaire globale qui selon eux entrainerait la suppression de deux classes. Ils demandaient aussi le classement de l’établissement en ZEP, Zone d’Education Prioritaire et d’avantages, la création d’un poste d’agent de maintenance et davantage de moyens financier et humain pour le collège. En soirée, ayant en partie obtenu satisfaction, parents d’éleves et enseignants ont annoncé la fin du mouvement. Les cours reprendront donc jeudi.

Le Mercredi 24 Avril 2002 : Le C.A.R communique : Malgré notre appel public du premier tour à tous les candidats à l’élection présidentielle française, malgré une position de compréhension du problème politique corse affirmé par quelques-uns – uns d’entre – eux, aucun malheureusement n’a répondu, officiellement et positivement, à notre demande d’amélioration immédiate des conditions de détention des prisonniers politiques corses et d’amnistie globale à terme… Beaucoup il est vrai se sont plutôt prononcé, eu égard à la conjoncture sécuritaire, à la continuité d’une répression … A droite notamment, et à l’extrême – droite, on s’évertue même à nier tout processus d’évolution politique, renvoyant ainsi aux oubliettes la précédente initiative dite de Matignon… Aujourd’hui, il apparaît inopportun à nos yeux de reposer aux deux candidats en lice notre question, sachant que l’un  préside depuis des années avec, au quotidien une Corse s’enlisant au rythme de centaines d’interpellations, de dizaines d’arrestations et déportations, démystifiant ainsi son prétendu attachement aux droits de l’homme et aux dites libertés républicaines, et que l’autre, n’a pour vision que… le rétablissement de la peine de mort… Entre l’autoritarisme affiché de l’un et l’autoritarisme larvé de l’autre, l’heure est désormais au repositionnement, à la lutte et à la résistance publique de tous les instants. Il s’avère urgent de renforcer, dans l’esprit qui a prévalu pour l’exemplaire réconciliation nationale, une véritable dynamique d’union globale et stratégique qui reposera à terme, à l’état français, l’inéluctable question des prisonniers et recherchés politiques corses. A POPULU FATTU, BISOGNA A MARCHJA !!! COMITE ANTI REPRESSION

Le Vendredi 26 Avril 2002 : Le maire de Furiani, François Vendasi, se présentera bien aux prochaines élections législatives dans la 1ère circonscription de la Haute-Corse. Il l’annoncera officiellement le 26 avril prochain. Son suppléant pourrait être Jacky Padovani.

Le Samedi 27 Avril 2002 : Manifestation Anti Extrème droite à Aiacciu. Quelque 500 personnes manifestent, le 27 avril 2002 dans les rues d’Ajaccio, pour protester contre le Front national et la présence de son président Jean-Marie Le Pen au second tour de l’élection présidentielle, à l’appel d’associations d’artistes corses et de défense des droits de l’homme.

Le Lundi 29 Avril 2002 : Communiqué du C.A.R : Un jeune militant indépendantiste sera jugé demain par le tribunal correctionnel de Bastia. Ce jugement intervient après les poursuites judiciaires engagées contre cette jeunesse avide de liberté et de culture… Le Comité Anti Répression tient à lui apporter son total soutien et rappelle à l’opinion publique, les comportements autoritaires de l’institution judiciaire et policière face à une revendication de nature universelle qu’est le droit à l’apprentissage d’une langue. La répression politique ne sera jamais une réponse à une jeunesse et un peuple en lutte pour sa dignité. COMITE ANTI REPRESSION

Le Lundi 29 Avril 2002 : Deux individus armés et cagoulés ont fait irruption lundi 29 avril vers 10h dans le magasin Le Dénicheur à folelli et se sont emparés de la caisse puis se sont enfuis en voiture.

Le Lundi 29 Avril 2002 : Aujourd’hui, à 16 heures, dans les locaux d’Indipendenza à Ajaccio, Corsica Nazione, à travers les médias, fera œuvre pédagogique pour expliquer son positionnement actuel. Comme annoncé, le mouvement, en effet, n’ira pas aux élections législatives. C’est la conséquence immédiate du premier tour de l’élection présidentielle. Ce faisant, la tête du mouvement s’accorde avec la majorité de sa base, qui n’était pas motivée pour s’investir dans une élection « franco-française » où les nationalistes n’avaient rien à gagner, sinon le simple fait de se compter – de manière aléatoire d’ailleurs tant le désintérêt était manifeste. En fait, les arguments pour être présent dans les circonscriptions se résumaient à deux : poursuivre la présence sur le terrain dans le cadre du processus de Matignon – de sa perspective 2004 plus précisément – et ne pas laisser le champ libre aux autres composantes du mouvement national, soucieuses de légitimité populaire dans la perspective des élections territoriales. Corsica Nazione va demander le lancement de la « Cunsulta naziunale », qui installera concrètement le nationalisme comme contre-pouvoir, avec des institutions spécifiques. Cette démarche, qui avait pris corps avec le projet d’« assemblée nationale provisoire » (ANP), fait quasiment l’unanimité.

Communiqué Officiel Corsica Nazione – Indipendenza

Après le premier tour de l’élection présidentielle, il ne reste pour la corse que les options de Chirac et Le Pen. Si elles sont exprimées par l’un et l’autre de façon différente et si l’on ne peut mettre les deux candidats sur le même plan politique, elles se rejoignent sur le fond en préconisant un traitement de la question corse dans le droit commun français et de façon autoritaire. Ces changements qui s’opèrent en France font apparaître une nouvelle donne. Nous n’en voulons pour preuve que les démarches répressives réactivées au lendemain du premier tour.
Devant cette situation, le mouvement national doit reprendre l’initiative politique.
Face a la montée de l’extrême droite, nous demandons à notre peuple de s’opposer de toutes ses forces à cette idéologie parce que elle est porteuse de drames, de soumission.
Elle se situe aux antipodes de notre nationalisme, qui est celui de la libération et qui demeurera quoiqu’il advienne un humanisme combattant face à toutes les formes d’oppression.
Nous demandons aux corses qui ont soutenu cette démarche fasciste de bien mesurer la portée de leur acte, les problèmes posés à notre communauté, notamment celui de l’immigration, ne pouvant être réglés en donnant approbation au marchand d’illusion LE PEN, mais en confortant nos valeurs et en affirmant avec force qu’il n’y a qu’une seule communauté de droit sur cette terre : le peuple corse.
Face a l’arrêt du dialogue et au blocage de la situation, le mouvement national doit concevoir différemment ses rapports avec la France et dépasser le cadre des organisations de lutte existantes.

1. En créant un outil de souveraineté hors des institutions françaises : A CUNSULTA NAZIUNALE. A CUNSULTA sera la représentation unique de la Nation et s’inscrira dans le principe du droit des peuples à l’autodétermination.

2. En unissant le mouvement national sur un projet d’avancées statutaires dans le cadre français et européen.

Nous proposons à l’ensemble des organisations du mouvement national de commencer un travail commun sur ces deux axes.

Pour le premier, il s’agit d’un objectif à moyen terme qui nécessite un travail d’explication et d’installation ( définition du corps électoral corse, nationalité etc.…) Ce sera l’acte stratégique de la démarche fondant le socle institutionnel de la Nation.

Le second répondra à une gestion immédiate des intérêts de notre peuple, parce que les leçons du passé nous indiquent qu’il faudra tout arracher à l’Etat colonial. Nous devons constituer la force politique dont la Corse d’aujourd’hui a besoin, pour s’opposer au reniement de Baggioni et Rossi, au parti anti-corse de Zuccarelli et Alfonsi qui combattent les intérêts de leur pays, signifier à ceux qui veulent les remplacer que les corses n’acceptent plus d’être représentés par des harkis et d’imposer à la France de véritables négociations.

Il y a un mois, l’AG de Corsica Nazione décidait de notre participation aux élections législatives parce qu’il restait un faible espoir de solution politique. Aujourd’hui, cette option est écartée. De ce fait, il faut consacrer toute notre énergie à construire un nouveau rapport de forces.
Avec le raidissement de la France, un résultat aux élections législatives ne serait pas de nature à inverser la tendance. Seule l’union des forces vives de ce pays sur un projet d’émancipation est de nature à imposer un règlement définitif de la question nationale corse.

C’est la raison pour laquelle nous avons décidé, lors d’une nouvelle assemblée générale du mouvement, de retirer tous nos candidats pour les élections législatives françaises et de demander à toutes les organisations du mouvement national d’en faire de même. Nous allons leur proposer d’organiser ensemble, pendant ces élections, la première Cunsulta Naziunale di a Corsica, véritable Assemblée Nationale Corse Constituante.

A cette occasion, nous adresserons à l’Etat français, à l’Europe et à l’opinion internationale un message fort et déterminé, celui d’un peuple en marche vers sa souveraineté.

Nous appelons l’ensemble de nos militants et sympathisants à participer à la commémoration de Ponte Novu, le mercredi 8 Mai.

Le Lundi 29 Avril 2002 : Emile Zuccarelli sera bien candidat aux prochaines législatives dans la 1ere circonscription de Haute-Corse. Il aura pour suppléant Albert Calloni

Le Mardi 30 Avril 2002 : Procès de Anto Occhioni, militant de la Ghjuventù Indipendentista de Bastia.

Le Mardi 30 Avril 2002 : Le syndicat agricole Via Campagnola s’est réuni en assemblée générale à Corte. Au cours de celle-ci, le syndicat a émis de vives critiques à l’encontre du vote de la CTC du 22 mars dernier concernant la politique agricole de l’Ile. Pour Paul André Fluxia, responsable du mouvement, « aucunes orientations n’ont été définies ». Le syndicat s’èléve aussi sur la position de la CTC pour qui le réglement de la dette agricole est un préalable au développement.

Mai 2002

Le Mercredi 1er Mai 2002 : Plus de 2.000 personnes, selon la police et les organisateurs, ont manifesté mercredi matin (1er mai) contre l’extrême droite à Ajaccio, Bastia et Porto Vecchio, à l’appel des syndicats et d’associations à l’occasion du 1er mai. Les manifestants, qui étaient environ un millier à Ajaccio et à Bastia et près de 200 à Porto Vecchio, ont défilé dans le calme derrière des banderoles appelant, en corse et en français, à « faire barrage à Le Pen » le 5 mai.

Le Jeudi 2 Mai 2002 : Paul Patriarche annoncera officiellement sa candidature jeudi.

Le Jeudi 2 Mai 2002 : Jean-Dominique Allegrini-Simonetti, 40 ans, et Frédéric Giuntini, 30 ans, ont été condamnés, jeudi 2 mai, à 2 ans d’emprisonnement par le tribunal correctionnel de Paris pour le mitraillage de l’hôtel Pascal Paoli d’Aregno, près de l’Ile Rousse, le 27 octobre 1996. Alors qu’il était poursuivi comme auteur des faits, le tribunal a cependant estimé que Jean Dominique Allegrini n’avait pas participé directement aux faits, le déclarant « complice ». Frédéric Giuntini était poursuivi car un important stock d’armes avait été découvert chez lui. Jean-Baptiste Biaggi, 52 ans, a par ailleurs été condamné à 15 mois d’emprisonnement. Il était poursuivi pour avoir été l’auteur du mitraillage. Yannick Graziani et Jean-Louis Joanenc ont été respectivement condamnés à 750 euros d’amende et à 2 mois d’emprisonnement avec sursis, mais le tribunal a écarté la circonstance aggravante de terrorisme et précisé que cette condamnation ne serait pas inscrite à leur casier judiciaire. Enfin Joseph Giuntini a été relaxé. Les peines prononcées sont proches des peines requises par le parquet. Les prévenus avaient comparu entre le 14 et le 28 mars devant la 16ème chambre du tribunal correctionnel. Le FLNC-Canal Historique avait justifié l’attentat par le fait que l’établissement visé allait recevoir des « forces répressives », en l’occurrence des gendarmes. Onze personnes avaient été mises en examen dans cette affaire mais l’une a bénéficié d’un non-lieu et quatre ont été tuées, dont Jean-Michel Rossi.

Le Jeudi 2 Mai 2002 : la plus courte des majorités, le conseil d’administration de BTP-Vacances a pris une délibération pour proposer la fermeture du village vacances de la commune : 400 emplois, directs et induits sont ainsi appelés à être supprimés. C’est aussi une institution vieille de 35 ans qui disparait car on ignore encore ce que sera la reconversion du site. La décision est tombée comme un couperet ! Par six voix contre quatre, le conseil d’administration de BTP-Vacances, qui gère le village Les Iles (ex-CNPO) à Taglio-Isolaccio, propose la cessation d’activités. La procédure obéit à des formes mais le résultat est le même. Le centre va officiellement mettre la clé sous la porte – il est déjà sous le coup d’une fermeture administrative – et ce sont 76 salariés qui se trouvent brusquement sans emploi.

Le Jeudi 2 Mai 2002 : Francis Mariani a été condamné, jeudi 2 mai, à quatre ans d’emprisonnement et 4.500 euros d’amende pour recel de vol de véhicules et port d’arme en réunion, par le tribunal correctionnel d’Ajaccio. Le tribunal a requalifié les faits en supprimant l’association de malfaiteurs. Alexandre Chevrière, 50 ans, un des trois coprévenus en fuite de Francis Mariani, a été condamné à la même peine. Les deux autres, Pierre-Marie Santucci, 45 ans, et Maurice Costa, 50 ans, ont été condamnés à trois ans de prison et 3.000 euros d’amende. Le procureur de la République avait requis huit ans de prison contre Francis Mariani et Alexandre Chevrière, et six ans de prison contre les deux autres :L’homme qui comparaît aujourd’hui devant le tribunal correctionnel d’Ajaccio n’est pas un paysan comme les autres. A 52 ans, Francis Mariani est bien connu dans l’île pour deux autres activités : ses talents de coureur automobile et son appartenance à la bande de la Brise de mer, l’un des groupes criminels les plus puissants de Corse. Francis Mariani répond aujourd’hui et demain des accusations « d’association de malfaiteurs, infraction à la législation sur les armes et recel de vol de véhicules en bande organisée ». Encourant une peine maximale de dix ans, il sera seul dans le box des prévenus ; ses trois coaccusés, Alexandre Chevrière, 50 ans, Pierre-Marie Santucci, 45 ans, et Maurice Costa, 50 ans, sont en cavale depuis de longs mois. le soir du 3 juillet 2000. A la pizzeria Le Palace, deux consommateurs interpellent le patron, Jean-Pierre Muriani, par ailleurs employé à la Direction départementale de l’équipement. « La prochaine fois, c’est toi qui nous inviteras », lâche l’un d’eux. Affolé, le restaurateur craint-il alors que ses clients en aient après son fils condamné pour meurtre et libéré depuis peu ? A la grande surprise des militaires, il se présente le lendemain à 9 heures à la gendarmerie de Sartène pour dénoncer ses deux clients. A midi, il affirme aux gendarmes avoir vu ses deux « racketteurs » en plein centre de Sartène. Peu après, cinq hommes correspondant au signalement donné par Jean-Pierre Muriani sont interpellés. Ils déclinent leur identité : Alexandre Chevrière, Maurice Costa, Éric Marand, Francis Mariani et Pierre-Marie Santucci. Pour les connaisseurs du grand banditisme insulaire, voilà une équipe d’élite. Costa, Mariani et Santucci sont des piliers de la Brise de mer, née à la fin des années 70 dans un petit bar bastiais du même nom. Alexandre Chevrière, quant à lui, a été poursuivi dans l’un des plus beaux casses attribué à la bande : celui de l’UBS de Genève le 25 mars 1990 (31 millions de francs suisses dérobés et jamais retrouvés). Chômeur de 35 ans, Éric Marand, qui fera l’objet d’un non-lieu, est en revanche inconnu des services de police. Jeté par l’un des cinq hommes au moment de l’interpellation, un sac à dos livre son trésor : un pistolet 9 mm, deux chargeurs pleins et une cagoule. Sur les « agriculteurs » Mariani et Costa, sur les « RMistes » Chevrière et Marand et sur le « magasinier » Santucci, les gendarmes saisiront la somme totale de 56 662 francs en espèces, fruit, selon les intéressés, de leurs économies ou encore de la vente de bétail. Les arrestations déclenchent une violente crise d’amnésie chez Jean-Pierre Muriani. Ne reconnaissant pas ses racketteurs, il publie le 7 juillet dans Corse Matin un communiqué où il « tient à apporter un démenti formel aux rumeurs le désignant comme victime (d’une) tentative d’extorsion de fonds ». Il quitte ensuite Sartène avec son fils pour une destination inconnue et revendra sa pizzeria en juin 2001. Cette volte-face a naturellement effacé l’accusation d’extorsion de fonds mais pas celle d’association de malfaiteurs. Si elle ignore toujours ce que ces hommes venaient faire à Sartène, l’accusation soutient qu’ils préparaient « un ou plusieurs crimes ou délits » comme en témoignent les armes et les voitures volées saisies. Au-delà des arguments exposés pendant ces deux jours, les acteurs du procès d’Ajaccio savent qu’ils seront étudiés à la loupe. En juillet 2000, l’ancien procureur général de Bastia, Bernard Legras, écrivait que les membres de la Brise de mer avaient « renoncé aux actions spectaculaires en Corse, après avoir largement investi le tissu économique local mais en conservant une force de frappe dissuasive et convaincante ».

Le 2 Mai 2002 : La dissolution de la chambre des métiers de Haute-Corse, décrétée en juin 2001 par le gouvernement, a été validée jeudi 2 mai par le Conseil d’Etat, du fait notamment des « graves perturbations » qui affectaient son fonctionnement. Le gouvernement avait dissous cet organisme le 12 juin 2001 après des conflits à répétition opposant les salariés à la direction et des membres de la direction entre eux. Un rapport de l’Inspection générale de l’industrie et du commerce, diligenté par le préfet après cinq semaines de grève du personnel, avait dénoncé en avril 2001 le fonctionnement de la chambre, dont il soulignait notamment un exercice anormal de la fonction de président, un fonctionnement parfois illégal, irrationnel et inefficace du bureau et une assemblée générale cantonnée dans un rôle de chambre d’enregistrement. En juillet, le Conseil d’Etat avait d’abord suspendu ce décret, estimant qu’il « aurait dû être précédé d’une procédure contradictoire », mais après l’examen du fond du dossier, la plus haute juridiction administrative l’a finalement jugé fondé. Le Conseil estime que « les graves perturbations qui affectaient depuis plusieurs années le fonctionnement collégial » de la chambre, avaient « rendu impossible » son fonctionnement normal, estimant que la « gravité de la situation » justifiait sa cessation d’activités. Cette dissolution sans appel entraînera dans les semaines qui viennent de nouvelles élections. Claude Desjobert, l’actuel président de la Chambre de Métiers, a d’ores et déjà annoncé sa candidature. En attendant le préfet de la Haute-Corse nommera une commission provisoire chargée d’expédier les affaires courantes.

Le 3 Mai 2002 : Deux ans de prison dont un an avec sursis, 15.000 euros d’amende et 3 ans de privation de droits civiques ont été requis vendredi 3 mai par le tribunal correctionnel de Bastia contre Laurent Duriani, maire de Pietroso. Il était poursuivi pour « escroquerie » et « détournements de fonds ». Le jugement aura lieu le 7 juin

Le 3 Mai 2002 : Un jeune tenancier de Pub de Porticcio, Dominique Laurenzi, 19 ans, a été condamné vendredi 3 mai, par le tribunal correctionnel d’Ajaccio à 2 mois de prison ferme et écroué sur le champ. Il avait été interpellé le matin même pour avoir brûlé un feu rouge au volant de sa Porsche qu’il conduisait sans permis et résisté aux gendarmes lors de son interpellation.

Le 2 ou 3 Mai 2002 : Quatre hommes armés et en cagoule ont agressé hier un commerçant de Porticcio alors qu’il regagnait son domicile. Sous la menace de leurs fusils les malfaiteurs lui ont réclamé la somme de 700.000 euros. Avant de partir ils l’ont ligoté au pare-choc de son 4X4 après l’avoir délesté de son chéquier et de son portable. Au mois de mars dernier, le commerçant avait reçu deux lettres à en-tête du FLNC dans lesquelles il lui était demandé une forte somme d’argent.

Dans la Nuit du 3 Mai 2002 au 4 Mai 2002 : Attentat à l’explosif dans la nuit de vendredi 3 mai à samedi 4 mai à porto Vecchio. C’est une résidence secondaire qui était visée et qui a été partiellement endommagée par l’explosion d’une charge de moyenne puissance.

Dans la nuit du 3 Mai au 4 Mai 2002 : Dans la nuit vendredi 3 mai à samedi 4 mai, un attentat à l’explosif a été commis vers 2h à Corte sur le parking de l’Université contre une véhiculed’un employé de la Faculté. Les gendarmes sur place ont aussi découvert des bombages visant et menaçant de mort cette personne. Cette action n’a pas été revendiquée. Christian Garcia en est la victime.

Le Samedi 4 Mai 2002 : Pierre Poggioli le leader de l’ANC a indiqué samedi 4 mai qu’il serait candidat aux prochaines législatives sous la bannière du « U Partitu di a Corsica ». Il a d’ores et déja reçu le soutien de l’ANC et entend fédérer les nationalistes.

Le Dimanche 5 Mai 2002 : CATASTROPHE DE FURIANI 10 ANS !

Dans la Nuit du 5 au 6 Mai 2002 : NUIT BLEU EN CORSE ET EN FRANCE : Un attentat à l’explosif a causé de gros dégâts dans la nuit de dimanche 5 à lundi 6 mai autour d’un centre des impôts de Marseille, une action que les policiers ont vite rapprochée d’autres perpétrées à Paris et en Corse et d’un appel de revendication, non authentifié. Une habitante d’un immeuble proche a été commotionnée par la charge d’explosif « brisant » estimée à une dizaine de kilos par les enquêteurs. Plusieurs véhicules garés à proximité ont été détruits et les vitres du secteur soufflées par la déflagration survenue vers 03H00. Dans la même nuit, six villas en chantier ont été détruites ou endommagées par des attentats à Porto-Vecchio, Grosseto-Prugna, Lumio et Saint-Florent où l’explosion a fait voler en éclats les vitres d’habitations environnantes et d’un hôtel occupé par des touristes. A Grosseto-Prugna, les gendarmes ont relevé plusieurs inscriptions FLNC. Dans la journée, on apprenait que la villa d’un Allemand avait été détruite à l’explosif à Palombaggia. Trois autres villas appartenant à des Italiens ont été visées à Pianottoli, mais la mise à feu des engins n’a pas fonctionné. A Paris, c’est une dizaine de bâtons de dynamite qui a été retrouvée lundi à 07h30 dans l’enceinte de la caserne de Reuilly, dans le 12ème arrondissement de Paris. Lancée de l’extérieur par dessus le mur d’enceinte, la charge aurait été rendue inopérante par l’humidité. La police a rapidement envisagé la possibilité d’un lien entre ces différentes opérations. En fin de matinée, une correspondante d’i-télévision à Ajaccio a reçu l’appel d’un correspondant anonyme affirmant que l’attentat contre le centre des impôts avait été commis pour le FLNC. La revendication n’a pas été authentifiée, ce qui n’empêchait pas les enquêteurs de la prendre au sérieux, tout en restant prudents. Ces attentats coïncident en effet avec l’anniversaire du FLNC, créé le 5 mai 1976. La section antiterroriste du parquet de Paris a été saisie des enquêtes sur tous ces attentats.

Le Mardi 7 mai dans la nuit : Une villa appartenant à un Allemand a été détruite par l’explosion d’une charge de puissance indéterminée mardi 7 mai vers 01h00 du matin à Ventiseri. L’attentat, qui n’a pas fait de blessé, n’a été ni signé ni revendiqué.

Le Mardi 7 Mai 2002 : A Manca Naziunale a présenté ce mardi 7 mai ses candidats aux prochaines législatives. Dans la 1ère circonscription de la Corse du Sud (Ajaccio) il s’agira de Maïté Santini-Nicolaï, dans la 2ème circonscription Duménigu Susini (Porto Vecchio), dans la 1ère circonscription de la Haute-Corse Didier Ramelet et dans la 2ème Jean Lefebvre.

Le 7 mai 2002 : les huit accusés du commando ERIGNAC sont renvoyés par les juges d’instruction devant une cour d’assises spéciale

FLNC logoLe 9 Mai 2002 : Dans un communiqué authentifié le FLNC a revendiqué jeudi 9 mai les attentats et tentatives d’attentat perpétrés à Paris, Marseille ainsi que contre plusieurs villas en Corse durant la nuit de dimanche 5 à lundi 6 mai. Le FLNC, qui revendique l’attentat contre un centre des impôts de Marseille, la tentative d’attentat contre la caserne de Reuilly à Paris ainsi que sept actions commises durant la même nuit contre des villas en Corse, endosse également la responsabilité de onze autres actions, dont certaines visant les forces de l’ordre. Parmi celles-ci figurent un attentat à l’explosif commis le 4 avril contre un caserne de gendarmerie du centre d’Ajaccio et l’explosion d’une charge lancée contre un fourgon de CRS le 20 mars devant le palais de justice de Bastia dans laquelle trois policiers avaient été choqués. Le FLNC revendique aussi un attentat perpétré le 4 avril contre le Club Méditerranée près de Calvi. Dans son communiqué, l’organisation clandestine rappelle que les attentats de la nuit de dimanche à lundi sont survenus à la date anniversaire de la création du FLNC, le 5 mai 1976. Elle fait aussi référence à l’élection présidentielle: « les évolutions récentes du paysage politique français caractérisées d’une part par la poussée de l’extrême droite fasciste, d’autre part par le discours de fermeture et de répression de la droite créent une situation qui nous éloigne d’une solution négociée à laquelle nous demeurons attachés », affirme le communiqué. Les clandestins annoncent leur intention de poursuivre « une action maîtrisée et sans concession tant que les droits fondamentaux de la nation ne seront pas définitivement acquis ». Ils appellent « le peuple corse » à élaborer « ses propres institutions afin d’accélérer le processus d’accession à l’indépendance ».

Le Vendredi 10 Mai 2002 : Trois prévenus poursuivis pour l’assassinat du préfet Claude Erignac, Pierre Alessandri, Alain Ferrandi et José Versini, appellent, dans une lettre ouverte vendredi 10 mai, les « forces vives » de Corse à se rassembler dans « une structure fédérative » pour créer « une dynamique de lutte » afin de négocier le « virage historique de 2004 avec succès ». Jugeant que le processus de Matignon avait été vidé de sa substance et a abouti à « une solution timorée, inadaptée et donc inacceptable », les trois prévenus, incarcérés à la maison d’arrêt de Fleury-Merogis, jugent que « la situation est aujourd’hui bloquée ». « Il nous semble aujourd’hui nécessaire et urgent de construire au plus vite un espace de réflexion et de rapprochement de l’ensemble des forces vives de l’île regroupant le mouvement national dans toutes ses composantes », ajoute la lettre ouverte. Cette « structure fédérative » devra « créer une dynamique de lutte permettant d’affronter l’échéance inéluctable de 2004 », estiment les trois prévenus qui invitent les nationalistes à « atténuer leurs divergences » et s’en prennent aux « élus du clan » ayant fait « allégeance aux états-majors parisiens ». (Lettre publié sur le site du C.A.R.)

Depuis 30 ans, les gouvernements successifs de la France se sont essayés à tenter de résoudre le  » problème Corse « . Eludant de leur raisonnement la dimension politique de celui-ci, ils se sont contentés d’apporter des  » mesurettes  » au niveau institutionnel (bi-départementalisation, décentralisation en 1981, statut Joxe et enfin processus de Matignon). Ces mesures s’accompagnaient d’un effort financier important permettant à une chefferie locale, dont on connaît la rapacité et les despotismes, de se maintenir en place ;

La répression active étant réservée aux nationalistes, à ceux qui ont décidé de vivre debout. L’échec est aujourd’hui patent. Après des années de lutte, de sacrifices, de drames, le gouvernement de Lionel Jospin reconnaît implicitement le caractère éminemment politique du problème Corse et décide d’entamer en décembre 99, un dialogue qui ouvre incontestablement de sérieuse perspectives d’espoir.
S’ouvre alors une période d’échange, de réflexion où l’on voit, pour la première fois, l’ensemble de la classe politique insulaire taire momentanément ses divergences pour élaborer un projet politique de nature à répondre aux attentes de notre peuple et de ses intérêts, et permettre une sortie de crise susceptible de mettre un terme à 30 années de violence politique.

Hélas, cet espoir fût de courte durée, compte tenu des contingences politiques, de l’attitude politicienne et irresponsable de certains partis politique Français, des pesanteurs institutionnelles d’une république chancelante et de l’omniprésence d’un fort sentiment jacobin, la montagne accouchait d’une souris.

Une énième adaptation du statut Joxe, fait du processus de Matignon une solution timorée, inadaptée et donc inacceptable. Une fois de plus, le processus s’accompagne d’une manne financière (PEI) qui semble faire le bonheur des décideurs locaux, bien décidés à se refaire une santé politique et morales.
Il est nécessaire de rappeler que cette nouvelle reculade de l’Etat intervient à la suite d’un débat parlementaire très controversé et particulièrement insultant pour notre peuple. La situation est aujourd’hui bloqué, et force est de constater, qu’une fois de plus, les élus du clan ont opté pour le reniement et fait de nouveau allégeance aux états majors parisiens. Si certains considèrent que l’ouverture de ce dialogue a été une prime à la violence politique, le P.E.I apparaît à nos yeux comme une récompense au reniement.
Face à cette nouvelle méprise, il nous semble aujourd’hui nécessaire et urgent de construire au plus vite un espace de réflexion et de rapprochement de l’ensemble des forces vives de l’Iles regroupant le mouvement national dans toutes ses composantes.
Quelle que soit la forme de cette structure  » fédérative  » et son appellation (cuncolta Naziunale, A.N.P), elle devra s’inscrire dans le prolongement des accords de Migliacciaru et traduire une volonté farouche de créer une dynamique de lutte permettant d’affronter l’échéance inéluctable de 2004.
Celle-ci n’aura le mérite d’exister que si les nationalistes expriment la volonté d’atténuer leurs divergences, leurs inimitiés, écarter les ambitions personnelles, afin d’offrir à notre peuple la véritable alternative à notre devenir.
La constitution de cette structure est indispensable pour faire échec à la probable émergence d’une force corsiste, surfant sur nos idées, mais dont les butes ultimes restent la prise de pouvoir et la création d’un obstacle majeur à l’émancipation nationale.

Notre attitude n’est nullement liée à l’approche de notre procès, car nous saurons expliquer le choix politique que a été le notre, mais par la volonté de rester fidèles à nos idéaux et à l’amour viscéral que nous vouons à notre terre, a tarra corsa.

Nous devons, dans un élan qualitatif, rechercher les voies et moyens de retrouver les chemins de la morale et sauvegarder notre dignité.
Il nous faudra négocier ce virage historique de 2004 avec succès, pour éviter à notre jeunesse le choix de la rupture douloureuse.

Nous sommes persuadés que tant l’ensemble des prisonniers que la majorité des militants nationalistes partagent nos sentiments et nos espoirs.

Incu a fede di sempri, Fratellenza a tutti

EVVIVA A LOTTA !
Fleury Mérogis, u 17 d’aprile

Petru alessandri – Alanu Ferrandi – Ghjaseppe Versini

alessandri petruFerrandiAlanu JosephVersini-erignacdossier

Le 10 Mai 2002 : Les locaux d’une entreprise de réfrigération, « Corse-froid », ont été très légèrement endommagés vendredi soir (10 mai) par un attentat à l’explosif à Biguglia. Une charge de faible puissance a brisé des vitres et endommagé la grille de protection du bâtiment contre laquelle elle avait été déposée. L’attentat n’a été ni signé, ni revendiqué. Selon les enquêteurs, cette action n’aurait aucun caractère politique.

Le Vendredi 10 Mai 2002 : Attentat à l’explosif tôt vendredi 10 mai, il était dirigé contre l’hotel-restaurant « La Caravelle » situé sur les quais du port de la cité. L’explosion de la charge, déposée devant la porte d’entrée, n’a fait que de legers dégats. L’attentat n’a été ni signé ni revendiqué.

Le Samedi 11 MAI 2002 : FINALE DE LA COUPE DE FRANCE : BASTIA – LORIENT : Le CHOC ! Le président Jacques Chirac a demandé samedi soir au président la Fédération française de football (FFF) de faire retarder le coup d’envoi de la finale de la Coupe de France après que la Marseillaise eut été sifflée par une partie du public. « Quelques irresponsables ont cru devoir siffler la Marseillaise au début de ce match. C’est inadmissible et inacceptable, » a déclaré le président français sur TF1. « J’ai donc retardé le début du match et demandé au président de la fédération française de présenter immédiatement les excuses de la fédération à la France qui est humiliée par un geste de cette nature », a-t-il ajouté. « Je ne tolérerai pas que soit porté atteinte aux valeurs essentielles de la République et à ceux qui les représentent », a ajouté Jacques Chirac. Le président de la FFF, Claude Simonet, a obtempéré et le match opposant le FC Lorient au SC Bastia a débuté avec un gros quart d’heure de retard. Claude Simonet a fait sortir les deux équipes du terrain et a en vain demandé le calme au public du Stade de France, avant d’expliquer, sur un ton très énervé, qu’il était indigne de siffler l’hymne français et que le match ne démarrerait pas tant que le calme ne serait pas revenu. Cinq minutes plus tard, les deux équipes attendaient toujours à l’entrée du terrain et de nombreux sifflets se faisaient encore entendre. Le « speaker » du stade a précisé que la finale aurait bien lieu. « Nous sommes opprimés par l’Etat français, nous sifflerons l’hymne français chaque fois qu’il sera joué », a témoigné sur TF1 une supportrice, le visage peint en blanc et bleu aux couleurs de Bastia.

Le 11 Mai 2002 : Prière de diffuser (le 3 Mai 2002). Informations du Comité Anti Répression Corse : Le Comité Anti-Répression in Pariggi organisera le 11 mai prochain une distribution de tracts en faveur des prisonniers politiques, autour du Stade de France, avant la finale de la coupe opposant le S.C Bastia à Lorient. Nous invitons toutes les bonnes volontés à prendre contact avec nous au N° de téléphone suivant : 06.81.61.19.37 ou bien par fax au : 01.47.28.00.59 Plus que jamais nous restons à la disposition des familles et sommes prêts à répondre à leurs besoins. CAR PARIGGI

L I B E R T A

Le 11 Mai 2002 : Les locaux de la Société routière de Haute-Corse (SRHC) ont été sérieusement endommagés samedi soir (11mai) vers 21h25 par un attentat à l’explosif à Biguglia (Haute-Corse). L’explosion a ravagé l’intérieur du bâtiment et détruit le mobilier. La Société routière de Haute-Corse est un organisme public dépendant du conseil général de Haute-Corse. L’attentat n’a été ni signé, ni revendiqué.

Dans la Nuit du 11 Mai au 12 Mai 2002 : Une moto a été détruite par un attentat à l’explosif dans la nuit de samedi à dimanche (12 mai). Ni signature ni revendication.

Le Dimanche 12 Mai et le Lundi 13 Mai 2002 : Emile Zuccarelli (maire de Bastia): « Cet un incident regrettable. Il faut toutefois relativiser les choses. Il s’agit d’une poignée d’imbéciles, ils ne representent ni Bastia, ni le Sporting, ni la Corse ». Simon Renucci (Maire Ajaccio) : « Je condamne cet incident. Une enceinte sportive n’est pas une tribune politique. Cela ne refelte pas la Corse ». François Nicolaï (Président du SCB) : Nous sommes évidemment trés déçus du résultat et de ce qui s’est passé ! Dire que c »est representatif de la Corse, je ne le pense pas ! Ces supporters là doivent comprendre que ce n’est pas de cette façon qu’ils feront avancer le Sporting Club de Bastia »

Le Lundi 13 Mai 2002 : Le Comité Anti-Répression Corse commmunique : Alors candidat, M. Chirac avait précisé sa courte vue sur la situation politique corse : vouant aux gémonies la phase législative du processus institutionnel de Matignon, il réaffirmait « qu’il faisait de la lutte contre l’insécurité, sous toutes ses formes une priorité nationale »… Entendons par-là, parce qu’elle est malheureusement coutumière pour cela, la continuité par la droite d’une répression politico – judiciaire… La récente mise en place du gouvernement sous l’égide de M. Raffarin, a donc lancé les bases d’une vision sécuritaire dont la Corse risque de faire les frais… Et a défaut d’une initiative politique majeure, c’est de nouveau la logique de la négation, des déportations et de la prison qui risque de prévaloir… Évidemment, au même titre qu’elle fermait les portes d’un réel dialogue évolutif, la droite française, alors en campagne électorale, – toutes tendances confondues – n’a jamais eu un mot sur la question des prisonniers politiques, et leurs inhumaines conditions de détention… Et aujourd’hui on ne peut qu’amèrement sourire, lorsque le président de la république française, élu par un peuple qui n’avait le choix qu’entre « un voleur et un facho », lui qui justement a instrumentalisé à son profit le monde sportif lors de sa campagne de l’entre deux tours, lui dont la tolérance l’a amené à vilipender « l’odeur » de ces étrangers, lui qui peut en toute tranquillité échapper à cette soi – disant « justice indépendante », prétendre intolérable ce malaise identitaire qui s’est cette fois – ci manifesté samedi soir au parc des princes, et ce au nom de valeurs républicaines sur lesquelles il s’est assit depuis longtemps… Pour notre part, nous estimons que la réalité de ces valeurs se mesure à l’état des prisons françaises dans lesquelles croupissent dans l’oubli nos frères incarcérés. Quant aux jérémiades de certains élus, qu’ils se fassent petits, quand on sait qu’ils n’ont jamais eu mot ou geste pour des familles qui ne demandent que le rapprochement des leurs, eux qui aujourd’hui hurlent, sans scrupule aucun à l’affront et a l’irrespect… Décidément, la farce est vraiment triste… BASTA A CUMEDIA !!! LIBERTA PA A CORSICA !!! LIBARTA PA I PATRIOTTI !!! COMITE ANTI REPRESSION

Le Lundi 13 Mai 2002 : Le gouvernement « est décidé à faire respecter l’ordre républicain » en Corse, et « les moyens seront employés pour cela », a déclaré le ministre délégué aux Libertés locales, Patrick Devedjian, dans un entretien au quotidien « Le Monde » lundi 13 mai. « Nous allons engager, pas seulement pour la Corse, mais pour l’ensemble de la France, une vraie politique de décentralisation », a ajouté le ministre, tout en précisant que la décentralisation ne pouvait pas « porter atteinte à l’unité de la République et à l’égalité des citoyens devant la loi ». Un comité interministériel consacré à la décentralisation devrait se tenir avant les élections législatives, a-t-il précisé. « La Constitution reconnaît la commune et le département, mais ignore la région. Il faut réparer cette carence. Deuxièmement, il est envisagé de garantir l’autonomie financière des collectivités territoriales (…) Enfin, il faut reconnaître le droit à l’expérimentation », a-t-il dit, en écartant toutefois l’éventualité d’une délégation des pouvoirs législatifs. Interrogé sur l’incident survenu samedi soir au stade de France, lorsque l’hymne national a été hué par des supporters corses, P. Devedjian a estimé que ces sifflets « étaient un signe du délitement du pacte républicain ». « Jacques Chirac a bien fait de marquer le coup, de montrer qu’il y a des limites qu’il ne laissera pas franchir », a-t-il dit.

Le Lundi 13 Mai 2002 : José Rossi, Le président de l’Assemblée de Corse a estimé, lundi 13 mai, que le processus de dialogue sur la Corse, initié par les accords de Matignon sous le gouvernement de Lionel Jospin, n’avait pas vocation à être enterré. « Je pense qu’à l’été prochain, avec un gouvernement fort de sa nouvelle légitimité, nous pourrons parler tout à fait normalement. Matignon, aujourd’hui, c’est Jean-Pierre Raffarin, ce n’est plus M. Jospin et un processus de dialogue, par contre, n’a pas vocation à être enterré. Je crois qu’il faut qu’il y ait une actualisation de ce qui a été proposé par le gouvernement Jospin, qu’il y ait face aux propositions gouvernementales de travail qui se manifesteront inévitablement sur la décentralisation et sur la Corse, une réaction des élus de la Corse et des députés élus en juin. Il faudra tout naturellement rétablir le dialogue républicain dès que chacun sera en situation de responsabilité clairement établie. M. Raffarin est un homme qui est très décentralisateur depuis longtemps mais qui souhaite qu’il y ait un grand mouvement de décentralisation pour l’ensemble des régions françaises ». J. Rossi a souligné la volonté réformatrice forte de Jacques Chirac en matière de réforme de l’Etat, de création d’un véritable pouvoir local en France. « Dans ce cadre-là, il appartient aux Corses et aux responsables corses de réactualiser leur analyse et de voir où ils en sont. C’est le triangle président de la République-Premier ministre-ministre de l’Intérieur qui sera au coeur de la réflexion sur la Corse », a conclu le président de l’Assemblée de Corse..

Le Lundi 13 Mai 2002 : Jean-Guy Talamoni, le chef de file de Corsica Nazione, a déclaré lundi 13 mai que l’exaspération en Corse était revenue au niveau qui était le sien en décembre 1999 avant le lancement du processus de Matignon. « Les sifflets qui ont couvert la Marseillaise lors de la finale de la Coupe de France de football samedi manifestent, avec d’autres signes, une exaspération très importante. Nous sommes déjà dans la situation d’avant 1999 même si l’irréparable n’a pas été commis et qu’il est encore temps que la raison triomphe. Aujourd’hui le processus de Matignon est mort et Jacques Chirac est venu dire en avril qu’il n’y avait pas de problème corse mais des problèmes en Corse. C’étaient déjà des propos de Valéry Giscard d’Estaing, comme si 25 années de tragédies n’avaient servi à rien. Le climat actuel est propice à toutes les dérives, en particulier les dérives répressives, qui commencent à s’annoncer ». L’élu de Corsica Nazione juge cependant qu’il n’y avait rien d’irréversible et réclame que s’ouvre un dialogue au grand jour. « Mais actuellement, du côté de Paris on semble complètement aveuglé par les législatives »

Le Mardi 14 Mai 2002 : Un automobiliste s’est fait braqué à l’entrée de L’Ile Rousse par un individu armé qui l’a obligé à s’arrêter. Après l’avoir fait descendre du véhicule, le malfaiteur s’est mis au volant et a pris la fuite.

Le 14 Mai 2002 : Les juges d’instruction antiterroristes chargés de l’enquête sur l’assassinat du préfet Claude Erignac, le 6 février 1998 à Ajaccio, ont ordonné le renvoi de huit nationalistes corses devant une cour d’assises spéciale. Suivant les réquisitions du parquet, les juges ont en revanche prononcé un non-lieu pour l’agriculteur et militant nationaliste Mathieu Filidori, première personne interpellée et mise en examen dans cette affaire. L’assassin présumé du préfet, Yvan Colonna, en fuite depuis plus de deux ans et demi, n’est pour sa part pas renvoyé devant les assises à ce stade car la procédure le concernant a été disjointe du reste de l’affaire et les investigations sont toujours en cours. La loi sur la présomption d’innocence, entrée en vigueur le 1er janvier 2001, autorise les avocats des personnes mises en cause à faire appel d’un renvoi aux assises devant la chambre de l’instruction. Ces éventuels recours pourraient éloigner la tenue du procès qui devrait par conséquent avoir lieu fin 2002 ou début 2003. Les huit personnes renvoyées devant les assises sont Alain Ferrandi, Didier Maranelli, Pierre Alessandri, Marcel Istria, Martin Ottaviani, Joseph-Antoine Versini, Vincent Andriuzzi et Jean Castela. Sur les six personnes toujours écrouées, cinq ont reconnu leur participation, certains revenant par la suite partiellement sur leurs aveux. Outre les six « exécutants » présumés et leurs complices, deux enseignants, Vincent Andriuzzi et Jean Castela, soupçonnés d’avoir été les « inspirateurs » de l’assassinat et d’avoir participé à l’élaboration et à la diffusion du communiqué de revendication, sont également renvoyés devant les assises. Leur avocat, Me Vincent Stagnara, affirme que ses clients ne sont « absolument pas liés à cet assassinat ».

Le Mercredi 15  Mai 2002 : INDIPENDENZA communique : Les dernières élections présidentielles créent une situation nouvelle dans la mesure où le président élu, Jacques Chirac, développe des positions qui nient le caractère politique de la question corse. Elles se matérialisent en particulier par l’arrêt définitif du processus de Matignon. Face a l’arrêt du dialogue et au blocage de la situation, le mouvement national doit reprendre l’initiative et rechercher dans l’unité la création de nouvelles perspectives. Dans cette situation, Corsica Nazione et Indipendenza organiseront dans les jours à venir une série de réunions publiques pour exposer le contenu de leur démarche. La première réunion se tiendra le Vendredi 17 Mai 2002 Sartène à 18 heures 30 Salle des fêtes. Les réunions suivantes, dont les heures et lieux seront communiqués ultérieurement, sont prévues à Corti (Mardi 21 mai), Porti Vecchju (Samedi 25 mai), Balagna (Jeudi 30 mai), Fium Orbu (Samedi 01 juin), Bastia (Jeudi 06 juin ), Aiacciu (Vendredi 07 juin).

Le Mercredi 15 Mai 2002 : INDIPENDENZA communique :  Samedi 11 mai 2002, à l’occasion de la finale de la coupe de France, la Marseillaise a été sifflée par les supporters corses. Le président de la république, croyant tenir l’occasion de se poser en rempart des valeurs républicaines, qu’il ne cesse de méconnaître lui même, a transformé l’expression d’un juste courroux en une affaire d’état. Car ni M. CHIRAC, ni M. SIMONET , président godillot de la Fédération Française de Football ne peuvent ignorer les manifestations racistes et déshonorantes fomentées lors des grands rendez vous du football hexagonal : démonstrations nazies au Parc Des Princes, insultes aux victimes du drame de Furiani à Gerland lors de la dernière journée du championnat de France…etc, sur lesquelles on ferme les yeux. En Corse, les seules déclarations favorables à cette réaction de vertu outragée, émanent, faut-il le dire, des Harkis du clan dont la servilité est aussi constante que leur pensée politique est fluctuante. Il n’en demeure pas moins que les sifflets de Samedi au stade de France démontrent, s’il en était besoin, combien le peuple Corse est excédé par des décennies d’humiliation, d’incompréhension, de mépris et de volonté de briser notre expression nationale. Trente mille corses de toutes tendances ont fait savoir, là où ils le pouvaient, et comme ils le pouvaient, leur désapprobation quant à la fin de non recevoir d’une revendication régulièrement exprimée depuis trente ans. C’est ainsi que les conséquences de cet incident apparemment mineur pourraient bien dépasser le seul effet médiatique savamment orchestré par le chef de l’Etat français. Jacques Chirac a choisi, comme d’autres avant lui, la communauté corse pour poursuivre une normalisation qui le conforterait comme leader de la politique sécuritaire. Désormais, deux logiques s’affrontent :L’une exprime le mouvement qui pousse un peuple constitué à trouver les voies et moyens de mener à bien sa construction nationale ; l’autre traduit le désordre d’un état à bout de souffle contraint de s’inventer un ultime théâtre d’opérations colonial avant de disparaître victime de la marche de l’Histoire, dont il ne comprend plus le sens.

Le Mercredi 15 Mai 2002 : La cour d’assises de l’Isère a continué mercredi 15 mai à examiner en appel la première des cinq affaires impliquant Jean-Pascal Aldrovandi, un Corse de 37 ans, condamné deux fois à la réclusion criminelle à perpétuité par la cour d’assises du Rhône, pour des vols à main armé, un homicide sur un policier et des tentatives d’homicides. Des poils de barbe retrouvés dans un rasoir, dont l’ADN correspond selon les experts à Aldrovandi ainsi que des vêtements abandonnés dans un hôtel en Isère, semblent le mettre en cause dans un vol de voiture où deux policiers avaient été blessés à Vienne (Isère) en juin 1995. L’accusé a continué à nier sa participation. Un complice présumé, Jean-Pierre Albertini, condamné à 3 mois de prison pour ce vol de voiture mais qui a obtenu un non lieu concernant l’agression des policiers, a de nouveau soutenu mardi devant les jurés qu’Aldrovandi n’était pas la personne qui l’accompagnait, tout en refusant d’identifier l’inconnu. Jean-Pascal Aldrovandi nie toute participation à d’autres faits criminels depuis son arrestation mouvementée à Lyon en février 1997, au cours de laquelle il avait tué un motard de police. Lui-même atteint par balle, il est depuis paraplégique. Il reçoit ainsi depuis le début du procès les soins d’un kinésithérapeute à intervalles réguliers, dans une salle annexe spécialement aménagée avec un lit médicalisé. La cour doit ensuite examiner une affaire datant du 1er juillet 1996 dans laquelle cinq douaniers ont été menacés avec une arme lors d’un contrôle routier en Corrèze. Jean-Pascal Aldrovandi, 37 ans, condamné cinq fois par la cour d’assises du Rhône, a fait appel de ces condamnations le concernant et le procès devrait durer jusqu’au 7 juin.

Le Jeudi 16 Mai 2002 : Deux hommes ont été mis en examen et écroués jeudi 16 mai, quatre mois après une tentative d’attentat contre un magistrat du tribunal d’Ajaccio. Robert Angeli, un éleveur de 32 ans, et Stéphane Allemondi, 28 ans, tous deux domiciliés en Haute-Corse, ont été mis en examen pour tentative d’assassinat par substance explosive par un juge d’instruction d’Ajaccio et écroués à la maison d’arrêt de Borgo, près de Bastia. Le 18 janvier, Philippe Toccanier, substitut du tribunal d’Ajaccio depuis trois ans, avait découvert une charge reliée à un détonateur au pied de la porte de son appartement, situé sur les hauteurs d’Ajaccio, alors qu’il le quittait, peu avant 08H00, en compagnie de son épouse et de ses deux enfants. La charge n’avait pas explosé en raison d’une défectuosité de son système de mise à feu. Les deux auteurs présumés ont été interpellés par des gendarmes le 13 mars à Luri au cours d’un contrôle routier, en possession d’un pistolet mitrailleur et d’un fusil 22 Long Rifle. Les enquêteurs ont également découvert dans leur véhicule un minuteur identique à celui utilisé dans la tentative d’attentat contre le magistrat, leur permettant ainsi de faire le rapprochement avec cette affaire suivie par la police judiciaire. Par ailleurs, Ph. Toccanier avait requis contre R. Angeli au cours d’une audience au tribunal d’Ajaccio le 8 janvier. L’éleveur, qui ne s’était pas présenté, avait alors été condamné à un an d’emprisonnement dont six mois avec sursis pour avoir menacé par téléphone un agriculteur, avec qui il était en conflit, d’un attentat. Les deux hommes ont refusé de s’exprimer devant le juge.

Dans la nuit du 16 Mai 2002 au 17 Mai 2002 : Deux hommes ont été interpellés dans la nuit de jeudi 16 à vendredi 17 mai et placés en garde à vue au commissariat de Bastia. Les deux hommes ont attiré l’attention des policiers vers 02H00 vendredi, en circulant à vive allure sur le front de mer bastiais. Se sachant repérés, ils ont jeté un sac par la fenêtre de leur véhicule, contenant une charge explosive de 800 grammes.

Le 17 Mai 2002 : 3ème hold up en quelques mois au centre de tri postal de Furiani. En début d’après midi de vendredi 17 mai un homme masqué armé a fait irruption dans le bureau de poste et sous la menace de son arme s’est fait remettre le contenu du coffre avant de s’enfuir.

Dans la Nuit du 18 Mai 2002 au 19 Mai 2002 : Un attentat à l’explosif a totalement détruit dans la nuit de samedi 18 à dimanche 19 mai la résidence principale d’un commerçant corse, sans faire de blessé, dans le village de Canale di Verde, près de Ghisonaccia. La charge explosive couplée à quatre bouteilles de gaz a explosé vers 3H00 du matin, soufflant totalement l’habitation qui était vide au moment des faits. L’attentat n’a été ni signé, ni revendiqué.

Le Lundi 20 Mai 2002 : Un fusil M-16 et une Kalachnikov, deux armes de première catégorie, figurent parmi les quatre armes découvertes lundi matin (20 mai) par des promeneurs à proximité d’un sentier à Cargese. Un fusil à pompe et une carabine Winchester étaient également cachés, enveloppés dans des paquets, sous une plaque de tôle que les randonneurs ont soulevée par hasard sur le bord du chemin. Ces armes ont été envoyées lundi dans un laboratoire de la police scientifique pour y être examinées tandis que l’enquête a été confiée au SRPJ d’Ajaccio. Fin avril, une importante cache d’armes avait été découverte dans la région de Cargese, dans le jardin d’un militant nationaliste présumé. Ce dernier a été mis en examen à Paris et placé en détention provisoire le 2 mai. Plusieurs armes ont été découvertes lundi matin (20 mai) sur un chemin du littoral du village de Cargese. La découverte a été faite peu avant 10h00 par des promeneurs. Sous une plaque de tôle se trouvaient quatre paquets contenant des armes longues, vraisemblablement des armes d’épaule (fusils ou carabines), apparemment au nombre de une par paquet. Les paquets, qui n’ont pas été ouverts dans l’immédiat pour préserver les indices, devaient être transportés dans un laboratoire de police pour y être radiographiés et examinés. L’affaire a été confiée au SRPJ d’Ajaccio. Fin avril, une importante cache d’armes avait été découverte dans la région de Cargese, dans le jardin d’un militant nationaliste présumé. L’homme, Jean-Pierre Voglimacci, avait été mis en examen à Paris et placé en détention provisoire le 2 mai.

Le Lundi 20 Mai 2002 : Le président Jacques Chirac a affirmé lundi 20 mai sa totale détermination à voir l’enquête sur l’assassinat du préfet de Corse Claude Erignac bénéficier de moyens renouvelés afin que l’assassin présumé soit arrêté et traduit devant la justice. « Le président de la République a pris connaissance de la déclaration de Mme Erignac avec beaucoup d’attention », précise l’Elysée dans un communiqué. J. Chirac s’en est entretenu avec le ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy qui recevra très prochainement la veuve du préfet assassiné, a ajouté l’Elysée. « Le chef de l’Etat a affirmé sa totale détermination à voir l’enquête bénéficier de moyens renouvelés afin que l’assassin présumé soit arrêté et traduit devant la justice », a conclu l’Elysée. Dominique Erignac, la veuve de Claude Erignac, avait lancé ce lundi un appel au président Jacques Chirac, demandant « un geste fort » pour que soit arrêté l’assassin présumé de son mari. Dans un communiqué, elle a souhaité que le président réélu ait la volonté politique d’arrêter l’assassin présumé de son mari.

Le Mardi 21 Mai 2002 : Cinq présumés nationalistes corses comparaissent depuis mardi 21 mai devant le tribunal correctionnel de Paris pour association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste, après la découverte, en avril 1996, d’un dépôt d’armes et d’explosifs dans un appartement de Lupino-Bastia. Etienne Lovisi, Jean-Daniel Géronimi et Jean-Marc Négroni comparaissent détenus, tandis que Charles Paoli et Stéphane Pietronave comparaissent libres. Poursuivi à leurs côtés, un sixième comparse, Jean-Felix Leca, est jugé par défaut après s’être échappé de prison en mars 2001. Les cinq hommes avaient été arrêtés dans le cadre d’une enquête ouverte après un vol à main armée commis dans une agence du Crédit agricole, en décembre 1994. Ils sont soupçonnés d’avoir oeuvré pour le compte du MPA (Mouvement pour l’autodétermination), aujourd’hui dissous mais qui à l’époque des faits était très impliqué dans la guerre ouverte que se livraient les nationalistes corses. Interrogés sur leur appartenance à la mouvance nationaliste, trois d’entre eux ont expliqué qu’ils n’avaient « jamais fait de politique ». Les deux seuls à reconnaître une activité militante sont Charles Paoli et Etienne Lovisi. Principal prévenu dans ce dossier, le second a expliqué qu’il avait commencé à militer en 1981, « par conviction et par idéal », allant jusqu’à se présenter à des élections cantonales. Après la découverte de la cache d’armes, il s’était enfuit au Nicaragua, d’où il avait été expulsé en septembre 1999. Le procès s’achèvera le 29 mai

Le Mardi 21 Mai 2002 : Gérard et Léo Guerrini, les deux hommes arrêtés dans la nuit de jeudi 16 à vendredi 17 mai à Bastia et soupçonnés d’appartenir au FLNC, principale organisation clandestine corse, ont été mis en examen et écroués mardi 21 mai à Paris. Les deux cousins âgés de 32 et 22 ans, ont été mis en examen par le juge d’instruction spécialisé dans la lutte anti-terroriste Gilbert Thiel pour « association de malfaiteurs en vue de préparer un acte terroriste, fabrication et détention d’un engin explosif et refus d’obtempérer, le tout en relation avec une entreprise terroriste ». Les deux hommes ont été placés sous mandat de dépôt par le juge des libertés et de la détention (JLD)conformément aux réquisitions du parquet. Ils avaient été interpellés dans la nuit de jeudi à vendredi par une patrouille de la Brigade anti-criminalité (BAC) alors qu’ils circulaient à vive allure sur le front de mer bastiais. Se sachant repérés, ils avaient jeté un sac par la fenêtre de leur véhicule qui contenait une charge explosive de 800 grammes.

Le Mardi 21 Mai 2002 : Jean-Dominique Allegrini-Simonetti, ancien porte-parole de Presenza Naziunale, considérée comme la vitrine d’Armata Corsa, a été interpellé mardi 21 mai à l’aube avec sa femme à leur domicile d’Aregno. Jean-Dominique Allegrini-Simonetti, proche de Jean-Michel Rossi et François Santoni, faisait l’objet d’un mandat d’amener délivré par la juge antiterroriste Laurence Le Vert chargée de l’enquête sur une tentative d’attentat à la voiture piégée à Marseille le 20 octobre 2000, revendiquée le 3 janvier suivant au nom du groupe clandestin Armata Corsa. Quatre autres personnes ont été interpellées à Marseille. L’opération a été menée par la Division nationale antiterroriste (DNAT) en liaison avec des hommes de la police judiciaire. Jean-Dominique Allegrini-Simonetti, ex-porte-parole du cercle de réflexion Presenza Naziunale, dont les chefs Jean-Michel Rossi et François Santoni passaient aussi pour les co-fondateurs d’Armata Corsa, a été transféré dans les locaux du Service régional de la police judiciaire de Marseille. Son épouse a été placée en garde à vue au commissariat de Bastia. Les policiers ont découvert un pistolet automatique Glock à leur domicile. Le 20 octobre 2000, une 306 Peugeot piégée avec 60 kilos d’explosifs avait été découverte devant un commissariat d’arrondissement dans une rue du centre de Marseille à la suite d’une alerte anonyme. Cette action avait été revendiquée par Armata Corsa en même temps que sept autres et deux « exécutions » que le groupe n’avait pas précisées. Armata Corsa reprochait alors au gouvernement Jospin de ne pas tout mettre en oeuvre pour retrouver les assassins de Jean-Michel Rossi, tué le 7 août 2000. François Santoni a été assassiné à son tour le 17 août 2001. Les meurtriers de ces deux figures nationalistes n’ont pas été retrouvés. Un communiqué signé Armata Corsa, mais non-authentifié, avait annoncé le 27 août des représailles à la mort de Santoni, mais le mouvement clandestin, qui pourrait avoir été décimé par une série d’homicides, ne s’est plus manifesté depuis. Jean-Dominique Allegrini-Simonetti avait été mis en examen et écroué en septembre 2001, la justice le soupçonnant d’être un membre influent d’Armata Corsa. Il avait ensuite été relâché. Huit nationalistes corses ont été arrêtés mardi et mercredi en Corse et à Marseille et placés en garde à vue dans une enquête qui porte sur une tentative d’attentat à la voiture piégée le 20 octobre 2000 à Marseille,

Le Mardi 21 Mai 2002 : Une femme, sa fille et son fils ont été interpellés mercredi matin 22 mai à Bastia dans l’enquête sur le mitraillage de la gendarmerie de Borgo le 27 septembre. Les interpellations ont été effectuées par la section de recherche de la gendarmerie sur commission rogatoire du juge antiterroriste Gilbert Thiel. Les trois personnes, âgées de 58, 38 et 36 ans, sont soupçonnées d’avoir apporté un soutien logistique à Cédric Courbet, auteur présumé du mitraillage, interpellé deux jours après les faits. Les gendarmes ont également procédé à une perquisition au domicile de l’un des suspects à Bastia. Ils ont saisi divers documents qui seraient relatifs aux activités du FLNC. Les trois personnes interpellées pourraient être transférées à Paris pour y être entendues.

Le Jeudi 23 Mai 2002 : Les trois personnes interpellée à Bastia ont été Transférées à la Caserne de la SR D’aspretto à Aiacciu.

Le Jeudi 23 Mai 2002 :Affaire Prete Mondoloni :  Rififi à Ponte Leccia jeudi 23 mai aprés midi aux obsèques d’un gendarme retraité. Le président des anciens combattants de la section de Corte ayant voulu mettre le drapeau tricolore à proximité du cercueil s’est vu opposé un refus énergique de l’abbé Mondoloni connu pour ses idées indépendantistes. A l’issue de la cérémonie et alors que le président des anciens combattants a reproché son attitude à l’ecclésiastique celui ci pour toute réponse lui a donné un coup de tête dans l’estomac. Le président des anciens combattants à porté plainte.

Le Vendredi 24 Mai 2002 : Réunion Femu Aiacciu à Aiacciu

Le Vendredi 24 Mai 2002 : Rassemblement du CAR devant la Caserne D’asprettu à Aiacciu.

Le Vendredi 24 Mai 2002 : Dominique Bursachi a été condamné vendredi matin à deux ans de prison dont deux mois ferme par le tribunal correctionnel de Bastia (Haute-Corse), a-t-on apppris au palais de justice. Dominique Bursachi, 70 ans, est accusé d’être à l’origine de l’incendie qui, en août 2000, a dévasté 5.000 hectares dans la forêt de Vivario (Haute-Corse). Il avait été arrêté en octobre 2000. Cette peine, assortie de deux ans de mise à l’épreuve, correspond à ce qu’avait requis le procureur lors de l’audience le 5 Avril dernier. L’avocat de Dominique Bursachi, Me Jean-Louis Seatelli, avait plaidé la relaxe en raison de l’état psychologique de son client.

Le Samedi 25 Mai 2002 : Réunion débat publique Corsica Nazione / Indipendenza à Purti Vecchju

Le Samedi 25 Mai 2002 : Jean-Dominique Allegrini-Simonetti, l ‘ancien porte-parole de Presenza Naziunale, ainsi que plusieurs personnes interpellées mardi 21 mai dans le cadre de l’enquête sur une tentative d’attentat à la voiture piégée à Marseille ont été relâchés samedi 25 mai. Jean-Dominique Allegrini-Simonetti, proche de Jean-Michel Rossi et François Santoni, avait été arrêté mardi en Corse en vertu d’un mandat d’amener délivré par le juge antiterroriste Jean-François Ricard. Plusieurs autres personnes avaient été interpellées dans l’île ainsi qu’à Marseille et placées en garde à vue. Mais aucune charge n’a finalement été retenue contre elles. Le 20 octobre 2000, une voiture piégée avec 60 kilos d’explosifs avait été découverte dans une rue de Marseille à la suite d’une alerte anonyme. Cette action avait été revendiquée par Armata Corsa en même temps que sept autres et deux « exécutions » que le groupe n’avait pas précisées.

Dans la nuit du 26 Mai 2002 au 27 Mai 2002 : Le restaurant « le grand bleu » à Bonifacio a été la cible d’un attentat dans la nuit de dimanche 26 à lundi 27 mai. En explosant la charge de faible puissance n’a fait que peu de dégâts à l’établissement fermé depuis mars 2000 !. Cet attentat n’a été ni signé, ni revendiqué.

Le Lundi 27 Mai 2002 : Interpellations de  8 Femmes et 8 hommes dans le cadre de L’affaire de la Tentative d’attentat contre Zuccarelli.

Le Lundi 27 Mai 2002 : Pour la première fois siège à partir de ce lundi 27 mai à Bastia la cour d’assises d’appel de Haute-Corse. Elle devra juger d’ici mercredi Antoine Nicolaï condamné pour homicide Volontaire par la cour d’assises d’Ajaccio. Celle ci l’avait condamné le 7 mars 2001 à 15 ans de réclusion criminelle pour l’assassinat de Jean Marie Gorovenko, le 8 mars 1996 à Sartène. Antoine Nicolaï qui nie depuis le début être impliqué dans cette affaire avait fait appel et à partir de ce lundi, la cour va donc réexaminer l’affaire dans son entier. Déjà ce matin la cour a délivré 4 mandats d’amener contre des témoins absents.

Le Mardi 28 Mai 2002 : Des peines de un an de prison avec sursis à 6 ans de prison ferme ont été requises mardi 28 mai devant le tribunal correctionnel de Paris, à l’encontre de six présumés nationalistes corses poursuivis pour association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste. Le jugement sera mis en délibéré à l’issue des plaidoiries de la défense, qui s’achèveront mercredi 29 mai. Etienne Lovisi, Jean-Daniel Géronimi, Jean-Marc Négroni, Charles Paoli et Stéphane Pietronave comparaissent depuis la semaine dernière dans cette affaire liée à la découverte, en avril 1996, d’un important dépôt d’armes et d’explosifs dans un appartement de Bastia. Le sixième prévenu, Jean-Felix Lecas, était jugé par défaut après s’être évadé de prison en mars 2001. A l’époque où la cache d’armes avait été découverte, les groupes clandestins corses étaient en guerre ouverte les uns avec les autres. A l’encontre d’Etienne Lovisi, ancien cadre du MPA (Mouvement pour l’autodétermination, aujourd’hui dissout), le « cerveau » présumé du petit groupe, la procureur a requis la peine la plus lourde : 6 ans de prison. Pour Charles Paoli, ex-sympathisant du même mouvement, elle a réclamé 4 ans de prison dont un avec sursis. Contre Jean-Felix Lecas, Jean-Marc Negroni et Jean-Daniel Geronimi le ministère public a requis 4 ans ferme. Enfin Stéphane Pietronave, qui avait aidé son cousin Etienne Lovisi à organiser sa fuite après la découverte de la cache d’armes, s’est vu réclamer à son encontre une peine de un an avec sursis.

Le Mardi 28 Mai 2002 : Les neuf personnes, proches des milieux nationalistes, interpellées lundi soir (27 mai) dans le cadre de l’enquête sur la tentative d’attentat perpétrée le 24 mars contre Emile Zuccarelli sont toujours en garde à vue au commissariat de Bastia. Parmi ces personnes interrogées, plusieurs femmes et un médecin. Le CAR, Comité Anti-Repression, a appelé à un rassemblement ce soir devant le commissariat de Bastia. (Une charge évaluée à 250 grammes de gel explosif avait été découverte vers une heure du matin le 24 mars devant la porte de l’appartement de E. Zuccarelli, dans le centre de Bastia, par les policiers avertis par des voisins. Cette opération manquée n’avait pas été revendiquée. La quatorzième section du parquet de Paris, spécialisée dans l’anti-terrorisme, avait ouvert une information judiciaire pour tentative d’assassinat)

Le Mardi 28 Mai 2002 : Rassemblement du CAR devant le commissariat de Bastia. Communiqué du CAR : « L’ordre sécuritaire établi par le nouveau gouvernement français fonctionne à pleins tubes : il ne se passe plus un jour sans qu’une personne ne soit victime d’agissements policiers… Prenant maintenant prétexte de la tentative d’attentat contre l’appartement de M. Zuccarelli, les forces répressives ont de nouveau interpellés des sympathisants et militants nationalistes, démontrant, à l’instar de ce qui avait été fait pour le procureur M. Toucanier, une orientation bien sélective et ciblée des prétendues investigations… La Corse vit aux bruits des bottes : c’est le rappel à l’ordre de M. Chirac… Il appartient désormais au mouvement national de prendre les initiatives susceptibles de faire barrage au totalitarisme. » COMITE ANTI REPRESSION

Le Mardi 28 Mai 2002 : Au deuxième jour du procès en appel d’Antoine Nicolaï, la cour d’assises d’appel de Haute-Corse a procédé à l’audition des témoins qui ne s’étaient pas présenté lundi au début donc du procès. La cour s’est ensuite penchée sur la personnalité et l’emploi du temps de la victime Jean Marie Gorovenko. (Elle devra juger d’ici mercredi Antoine Nicolaï condamné pour homicide Volontaire par la cour d’assises d’Ajaccio. Celle ci l’avait condamné le 7 mars 2001 à 15 ans de réclusion criminelle pour l’assassinat de Jean Marie Gorovenko, le 8 mars 1996 à Sartene. Antoine Nicolaï qui nie depuis le début être impliqué dans cette affaire avait fait appel et à partir de ce lundi, la cour va donc réexaminer l’affaire dans son entier

Le 28 Mai 2002 : Le jugement  en délibéré au 28 mai de Paul Natali, poursuivi en sa qualité d’ancien président de la CCI, sur les conditions d’attribution à des fournisseurs privés de différents marchés, comme la vente de véhicules ou de travaux, entre 1995 et 1997 : Le tribunal correctionnel de Bastia a rendu ce mardi son délibéré dans trois affaires dans lesquelles étaient impliqués Paul Natali entre 1995 et 1997 alors qu’il était Président de la Chambre de Commerce de Haute-Corse et une dizaine d’autres personnes. Dans la première affaire qui avait trait à un marché passé par la CCI pour des travaux effectués sur le port de commerce de Bastia et à la gare maritime de L’Ile Rousse, Paul Natali a été relaxé ainsi que 13 autres personnes dont des élus de cette même CCI et des chefs d’entreprises. La cour n’a en effet pas retenu les délits de favoritisme, recel, complicité, faux et usage de faux réclamé par le procureur qui avait alors requis le 23 avril dernier 2 ans de prison avec sursis pour Paul Natali, 30.000 € d’amende et 5 ans de privation de droits civiques et civils. Dans le cadre de l’affaire concernant des travaux sur le 8ème poste à quai du port de Bastia, Paul Natali a été condamné à 7500 € d’amende pour prise illégale d’intérêt. La cour a également retenu le délit de recel de prise illégale d’intérêts à propos de ses enfants, les condamnant à des amendes de 4500 €. Enfin dans la dernière affaire qui concernait des passations de marché, Paul Natali a été condamné à 7500 € d’amende pour prise illégale d’intérêts, et Joseph Gandolfi Sheit à 3800 €. De leur coté Paul Bianchi et Jean Marc Paoli ont été relaxés. Le parquet a annoncé son intention de faire appel du jugement.

Le Mardi 28 Mai 2002 : Joséphine Sbraggia, 58 ans, interpellée mercredi 22 mai à Bastia, a été mise en examen mardi 28 mai à Paris dans l’enquête sur le mitraillage de la gendarmerie de Borgo le 27 septembre 2001. J.Sbraggia, poursuivie du chef d' »association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste » par le juge anti-terroriste Gilbert Thiel, sera rapidement présentée à un juge des libertés et de la détention en vue de son éventuel placement en détention provisoire. Elle est soupçonnée d’avoir apporté un soutien logistique à Cédric Courbey, auteur présumé du mitraillage, interpellé deux jours après les faits. Le fils et la fille de Joséphine Sbraggia avaient aussi été appréhendés mercredi à Bastia sur commission rogatoire du juge Thiel. Ils ont tous deux été remis en liberté. Les gendarmes ont par ailleurs procédé à une perquisition au domicile de l’une des personnes arrêtées à Bastia au cours de laquelle divers documents, qui seraient relatifs aux activités du FLNC ont été saisis.Quatorze impacts avaient été relevés sur la caserne de Borgo, visée à l’arme automatique. Aucun gendarme ne se trouvait à l’intérieur.

Le Mardi 28 Mai 2002 : Bouh Chi Risa ! Hold up ce mardi 28 mai, peu après midi à la Banque Populaire, rue César Campinchi à Bastia. Alors que le personnel avait quitté l’agence et qu’il restait seul dans la banque, le directeur, installé au 1er étage, a soudain entendu des bruits suspects provenant du rez-de chaussée et a aussitôt déclenché la sirène d’alarme. Arrivé sur les lieux, les policiers de la BREC, Brigade Régionale d’Enquête et de Coordination a mis en place un périmètre de sécurité et fait sortir le directeur de la banque par une échelle. Les policiers ont pu ensuite pénétrer à l’intérieur de l’établissement par une porte arrière mais les malfaiteurs avaient déjà pris la fuite. Sur place les policiers ont pu constater l’effraction de plusieurs coffres mais le montant du butin n’a pas pu encore être évalué. A priori le ou les cambrioleurs se seraient introduits dans la banque et en seraient ressortis par une porte située derrière l’établissement. Le dispositif de sécurité a été levé peu après 15h. Le directeur de la banque a été placé en observation à l’hôpital de Bastia.

Le 29 Mai 2002 : Corsica Nazione communique : Comme cela était prévisible, la répression politique se poursuit et s’accentue ces derniers jours en Corse. Le but poursuivi demeure toujours le même : réprimer les idées, quadriller le pays et tenter pour la énième fois d’éradiquer tout esprit de résistance. Mais les patriotes corses bénéficieront toujours de la solidarité de leur Peuple. CORSICA NAZIONE apporte son soutien à toutes les victimes de cette répression inique : simu à fiancu à voi per sempre… è sin’à a vittoria…  Più dura ghjè a ripressione,  più forte sarà a diterminazione di u Populu.

Le 29 Mai 2002 : Corsica Nazione communique : Devant les velléités anti-démocratiques de l’état espagnol, CORSICA NAZIONE apporte son soutien au peuple basque : ce n’est pas en bâillonnant l’expression populaire et en interdisant un parti politique représentatif comme BATASUNA que l’on résoudra le problème basque et que l’on s’engagera sur la voix de la paix.

Le Mercredi 29 Mai 2002 : Dans le procès en appel d’Antoine Nicolai à Bastia (voir plus haut), le procureur de la république a requis contre celui ci 15 ans de prison dont 10 ans d’incompressibilité et 5 ans de privation de ses droits.

Le 29 Mai 2002 : Une vingtaine de personnes ont été arrêtées mercredi 29 mai à Ajaccio et Marseille dans le cadre d’une enquête sur un réseau de prostitution qui sévissait à Ajaccio. Les propriétaires de 3 bars de la cité impériale ont été interpellés ains ique des jeunes femme d’origine africaine ou d’europe de l’Est.

Le Jeudi 30 Mai 2002 : LIBERATION DE CARLU PIERI dès 9h00 du Matin !!! Après plus de 4 ans de prison.

Le Jeudi 30 Mai 2002 : L’avocat général Didier Durand a réclamé jeudi 30 mai une peine de réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une période de sûreté de 20 ans, contre le braqueur corse multirécidiviste Jean-Pascal Aldrovandi qui comparaît en appel depuis le 14 mai devant la cour d’assises de l’Isère. Le verdict sera rendu vendredi 31 mai. Jean-Pascal Aldrovandi, 37 ans, condamné cinq fois par la cour d’assises du Rhône, dont deux fois à perpétuité, pour des vols à main armée, un homicide et des tentatives d’homicide, avait fait appel de ces jugements. Alors qu’il avait refusé d’assister aux audiences à Lyon, il a accepté de comparaître devant la cour d’assises de l’Isère. A travers une démonstration logique, l’avocat général a retracé la participation aux faits de Jean-Pascal Aldrovandi, qui a nié son implication dans quatre des cinq affaires qui lui sont reprochées. L’avocat général a réclamé une « sanction exemplaire et sévère ». Il a réfuté la « thèse du complot de policiers et de gendarmes » invoquée par la défense, et justifié la peine requise par le fait qu’il ne voyait « pas de circonstances atténuantes » dans les dossiers. De son côté, Me Bernard Ripert, a plaidé la relaxe de son client dans les quatre affaires qu’Aldrovandi continue à nier, parlant « d’accusations chancelantes ». Il a estimé qu’on lui faisait endosser des faits qui ne le concernent pas: « on pourrait l’accuser de tous les crimes, on trouverait toujours un témoin pour dire c’est lui ! c’est lui ! ». Durant sa plaidoierie, il a mis en doute les reconnaissances effectuées par les témoins, notamment avec « l’accent corse tellement significatif » d’Aldrovandi, non mentionné dans de nombreuses dépositions, et sur le fait que « les reconnaissances semblent s’aiguiser au fil des années dans ces dossiers ». Me Ripert reconnaît les faits de février 1997 à Lyon, « véritable drame de cette affaire », en minimisant la volonté de tuer évoquée par le procureur, car son client n’avait pas ouvert le feu le premier. L’avocat a enfin souligné qu’à la vue de l’état de santé de son client, qui vit en chaise roulante, prendre des « sanctions extrêmes » signifierait une « mort lente », « encore plus cruelle et barbare que la peine de mort brutale

Le Jeudi 30 Mai 2002 : Alors que Carlu Pieri était Libéré, Neuf personnes étaient déporté à Paris. Hervé Santelli sur le Reportage de France 3 corse se débat pour qu »on ne cache pas son visage. Neuf personnes, interpellées depuis lundi 27 mai en Haute-Corse dans l’enquête sur la tentative d’attentat perpétrée le 24 mars contre le maire de Bastia Emile Zuccarelli, ont été transférées jeudi 30 mai vers Paris pour être présentées à un juge antiterroriste du parquet de Paris. Sept personnes sont montées à bord d’un avion de la sécurité civile affrété à l’aéroport de Bastia-Poretta en milieu de matinée. Deux autres ont été ensuite transférées à bord d’un vol régulier. Considérées comme proches des milieux nationalistes, ces six hommes et trois femmes avaient été interpellés dans la région bastiaise par des inspecteurs de la police judiciaire et de la Division nationale antiterroriste (DNAT). Elles devraient être présentées au juge vendredi 31 mai. Une autre femme a été remise en liberté après avoir été interrogée à Bastia. Les policiers estiment avoir grandement avancé dans la résolution de l’affaire à l’issue de l’enquête, qui a notamment porté sur l’analyse ADN de traces retrouvées à proximité du lieu de l’attentat et sur l’examen d’appels téléphoniques par portables. Les interpellations opérées dans le cadre de cette enquête et dans d’autres récemment ont été dénoncées par Corsica Nazione, pour qui « la répression politique se poursuit et s’accentue ces derniers jours en Corse ». Le mouvement indépendantiste a apporté, ainsi que le Comité anti-répression, « son soutien à toutes les victimes de cette répression inique ».

Le Vendredi 31Mai 2002 : Gérard Cianelli et Hervé Santelli, les deux principaux suspects dans l’enquête sur la tentative d’attentat commise en mars contre le maire de Bastia Emile Zuccarelli ont été mis en examen dans la soirée à Paris notamment pour « tentative d’assassinats ». Gérard Cianelli, 49 ans, médecin à Bastia, et Hervé Santelli, un antiquaire de 31 ans, considérés comme les organisateurs de la tentative d’attentat, et 4 autres hommes sont aussi poursuivis pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, tentative de dégradation de biens immobiliers par substance explosive en bande organisée et infraction à la législation sur les armes ». Ils ont tous été écroués. Trois femmes ont été quant à elles ont été mises en examen pour « Association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste » ont été remises en liberté sous contrôle judiciaire. Les trois juges anti-terroristes parisiens Laurence Le Vert, Gilbert Thiel et Jean-Louis Bruguière ont donc entendu hier les neuf suspects, six hommes et trois femmes, interpellés en début de semaine dans l’enquête sur la tentative d’attentat perpétrée le 24 mars contre le maire de Bastia Emile Zuccarelli.. Une majorité d’entre eux ont reconnu leur implication, à des degrés divers, dans cette tentative d’attentat. Le 28 mars, le parquet de Paris avait ouvert une information judiciaire pour « tentative d’assassinat », « association de malfaiteurs en vue de préparer un acte terroriste », infractions à la législation sur les explosifs et sur les armes » et « violences volontaires ». Considérés comme proches des milieux nationalistes, ces six hommes et trois femmes avaient été interpellés dans la région bastiaise par des inspecteurs de la police judiciaire et de la Division nationale antiterroriste (DNAT). Une autre femme avait été remise en liberté après avoir été interrogée à Bastia. Une charge évaluée à 250 grammes de gel explosif avait été découverte le 24 mars vers une heure du matin devant la porte de l’appartement d’E.Zuccarelli dans le centre de Bastia, par les policiers, avertis par une personne ayant croisé des hommes encagoulés dans l’escalier.

Le Vendredi 31 Mai 2002 : Au cours d’une conférence de presse donnée vendredi 31 mai à Bastia, le mouvement Ghjuventù indipendentista a dénoncé l’attitude de l’Etat qui selon lui s’acharne sur ses militants et d’une façon générale sur les sympathisants nationalistes. Pour Ghjuventù Indipendentista depuis la manifestation en faveur de la langue corse du 23 mars dernier : interpellations, auditions et violences policières sont devenus le lot quasi quotidien des jeunes militants. Le mouvement estime qu’il s’agit plus aujourd’hui de manœuvres politiciennes en adressant un message sécuritaire au peuple français en vue des législatives, que d’afficher une volonté de règlement politique de la question corse. (Intégrale de la conférence de presse sur les sites : Ghjuventù Indipendentista : www.ghjuventu-i.com02.com (archives site libertà)

Le Vendredi 31 Mai 2002 : Le braqueur multirécidiviste Jean Pascal Aldrovandi a été condamné en appel, à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une période de sûreté de 15 ans, par la cour d’assises de l’Isère. Jean-Pascal Aldrovandi avait fait appel de 5 arrêts différents rendus par la cour d’assises de Lyon concernant de nombreux braquages et fusillades avec les forces de l’ordre de juin 1995 à février 1997, dans le sud-ouest et dans la région lyonnaise. Depuis l’ouverture de son procès en appel le 14 mai, il a farouchement nié toute participation à plusieurs hold-up qui lui sont reprochés, comme il a nié avoir tiré sur des policiers à Vienne (Isère) en juin 1995, blessant grièvement l’un d’eux à la tête. En revanche, l’accusé a reconnu avoir tué, à la suite d’une fusillade, un motard de la police en février 1997 à Lyon, au terme de deux hold-up. L’avocat général Didier Durand avait réclamé jeudi la perpétuité assortie d’une période de sûreté de 20 ans. « Je n’ai ni respect pour vous, ni compassion », a déclaré l’avocat général à l’accusé, qui est paraplégique depuis son arrestation mouvementée à Lyon lors de l’attaque de février 1997 et comparaît sur un fauteuil roulant. Me Bernard Ripert avait plaidé la relaxe de son client dans les quatre affaires qu’Aldrovandi continue à nier, parlant « d’accusations chancelantes » il avait estimé qu’on faisait endosser à son client des faits qui ne le concernaient pas. Il avait aussi, durant toute la durée des débats, minimisé l’attitude meurtrière de Jean-Pascal Aldrovandi. « Fureur meurtrière extrême » pour l’avocat général, « légitime défense » pour Me Bernard Ripert qui avait accusé les policiers d’avoir ouvert le feu les premiers à Lyon en février 1997. Dans les autres dossiers, Me Ripert avait mis en doute les témoignages, « qui semblent s’aiguiser d’année en année ». Alors qu’il avait refusé d’assister aux audiences à Lyon lors de son premier procès, Jean-Pascal Aldrovandi avait accepté de comparaître devant la cour d’assises de l’Isère mais avait refusé de se soumettre aux tests psychologiques que la cour réclamait. Avant que la cour ne se retire pour délibérer, Jean-Pascal Aldrovandi a exprimé ses excuses. « Ces trois semaines de procès m’ont fait prendre conscience de tout ce que j’avais fait », a-t-il déclaré, avant d’ajouter: « Je m’excuse pour toutes les victimes, j’aimerais bien revenir en arrière, que tout ça ne se soit pas passé ». Les victimes sont apparues encore très émues à la barre plus de cinq ans après les faits: les témoignages des douaniers ou policiers qui ont essuyé des coups de feu et de la veuve du motard décédé ont été des moments intenses du procès.

le Vendredi 31 Mai 2002 : La gérante des Établissements Lançon à Valrose a été braquée et prise en otage jeudi. Un individu casqué et armé a fait irruption dans l’entreprise aux environs de 13 h et sous la menace de son arme s’est fait remettre le contenu de la caisse puis a obligé la gérante à se rendre à son domicile bastiais pour lui remettre l’argent dont elle y disposait. La mere de la gérante et sa fille ont été choquées par les faits. Le parquet de Bastia a ouvert une enquête, confiée à la police judiciaire.

Le vendredi 31 Mai 2002 : Vers 16h45, un vol à main armée a été commis à Porto Vecchio sur le parking du supermarché Hyper U à Porto Vecchio. Un homme cagoulé, sous la menace de son arme, s’est fait remettre la sacoche que transportait une employée et qui contenait plusieurs centaines de chèques.

Le Vendredi 31 Mai 2002 : Une tentative d’attentat a eu lieu vendredi soir (31 mai) à Olmeta di Tuda. Une charge explosive de faible puissance placée dans un pot de confiture a été découverte devant le domicile d’un commerçant. Alertés les démineurs ont pu désamorcer la charge.

Le 31 Mai 2002 : Indipendenza communique : INDIPENDENZA condamne le désordre perpétré à l’intérieur de l’église de PONTE-LECCIA au mépris de l’autorité cléricale assurée par Prete Mondoloni. Au-delà de cet incident monté en épingle par les représentants du parti français en Corse. Nous constatons une fois de plus que les autorités de ce pays ont organisé immédiatement une campagne médiatique contre un prêtre patriote. INDIPENDENZA considère que cet incident a été délibérément provoqué pour nuire à Jean-Claude Mondoloni auquel sa personnalité irréprochable de prêtre au service de la foi confère une autorité naturelle qui porte ombrage aux autorités officielles, laïques ou religieuses. INDIPENDENZA dénonce d’ores et déjà la complaisance de l’Évêque de Corse envers les représentants de la pensée coloniale ; le seul désordre qui trouble la vie évangélique de notre pays est celui créée par la présence sur notre terre d’une autorité épiscopale au train de vie immodeste qui s’éloigne de plus en plus de la mission de paix et de charité qui doit être la sienne.

Dans la nuit du 31 Mai 2002 au 1er Juin 2002  : Un attentat à l’explosif a visé dans la nuit de vendredi à samedi 1er juin, le restaurant « Chez Huguette » situé sur le vieux port de Bastia. Le restaurant qui était fermé pour cause de rénovation devait rouvrir prochainement. L’explosion de la charge de faible puissance n’a fait que de légers dégâts. Cet attentat ni signé ni revendiqué n’aurait aucun caractère politique.

Juin 2002

Le 1er Juin 2002 : Un patron de bar a été abattu de plusieurs balles, samedi matin (1er juin), au volant de sa voiture, tandis qu’il circulait sur une route du sud d’Ajaccio. Dominique Rochard, 38 ans, a été tué vers 06H00 non loin du village de Valle-di-Mezzana, au sud d’Ajaccio. Propriétaire d’un bar et d’un établissement de nuit à Ajaccio, la victime n’est pas connue des services de police. L’enquête a été confiée au SRPJ d’Ajaccio. Ce dernier tenait un snack discothèque, le Sun Sea à Aspretto. (selon la presse il aurait été tué dans le cadre de la lutte pour le contrôle des boites de nuits à Aiacciu. l’expertise ballistique indique qu’une des deux armes, un AK 47 a les mêmes étuis que ceux qui ont tué François Santoni) Dominique Rochard est abattu selon Follourou, pour avoir voulu acquérir un deuxième établissement de nuit à Ajaccio. Cet homicide est considéré comme l’acte de naissance de la bande du Petit Bar.

Le 1er Juin 2002 : Un attentat a détruit samedi soir une villa en construction sur la commune de Corbara, près de l’Île-Rousse en Haute-Corse. L’explosion, qui s’est produite à 22h3O, a totalement détruit cette résidence encore inachevée et de fait inhabitée dans un lotissement de la « Marine de Davia », située sur la commune de Corbara. Les gendarmes enquêtent pour déterminer la nature et la puissance de la charge explosive, qui n’a occasionné que des dégâts matériels, et tenter de trouver dans un amoncellement de parpaings et de gravats un indice susceptible de les conduire sur la piste des auteurs de cet attentat. Celui-ci n’a pas été revendiqué dans l’immédiat.

Le 4 Juin 2002 : Les auteurs présumés de l’assassinat de Mathilde Signanini le 29 juillet 2001 à L’Ile Rousse (Haute-Corse) ont été interpellé mardi matin dans la région de Calvi (Haute-Corse). Mathilde Signanini avait été abattue au cours d’une fusillade dans le bar restaurant où elle travaillait, le 29 juillet dernier à L’Ile Rousse. A l’issue de dix mois d’enquête, cette opération de police judiciaire, qui a eu lieu à six heures du matin, sur commission rogatoire pour « chefs d’homicide volontaire et association de malfaiteurs », a conduit à l’interpellation de quatre personnes. Au cours des perquisitions, des armes ont été saisies. Les auteurs présumés de l’assassinat ont été placés en garde à vue dans les locaux de la gendarmerie. Cinquante trois gendarmes étaient mobilisés dans le cadre de ces interpellations

le 5 Juin 2002 : Dans un communiqué le CAR, Comité Anti Répression, s’insurge contre les conditions de détention de Jean Castela qui, selon lui, ont provoqué un malaise cardiaque au militant nationaliste en détention préventive depuis plus de 3 ans et 1/2 à Fresnes. Selon le CAR Jean Castela, hospitalisé à deux reprises dans des hôpitaux parisiens publics, souffrirait de carences alimentaires et des conditions particulièrement difficiles de détention.

Le 5 Juin 2002 : Jean-Guy Talamoni, chef de file de Corsica Nazione, a déclaré mercredi 5 juin que les indépendantistes corses attendaient que le gouvernement relance au plus tôt après les élections législatives un processus de dialogue sur l’avenir de l’île. « Nous attendons les législatives pour voir. Nous ne nous contenterons pas de paroles. Il convient de relancer au plus tôt un processus de dialogue », a déclaré J.G.Talamoni. L’élu de Corsica Nazione a précisé n’avoir rencontré aucun membre du gouvernement Raffarin depuis la nomination de ce dernier. « Le processus de Matignon est mort et bien mort mais il a provoqué quelque chose d’irréversible car la France a reconnu le caractère politique de la question corse. Il ne pourra plus y avoir, de la part de responsables politiques à Paris, de déclaration selon laquelle il n’y a pas de problème politique corse mais seulement un problème d’ordre judiciaire ». Corsica Nazione et Indipendenza ont par ailleurs dénoncé « les velléités répressives » apparues ces dernières semaines « avec un grand nombre d’interpellations ». Concernant les législative, les deux mouvements, qui avaient retiré leurs candidats le 30 avril, ont expliqué qu’ils n’appelaient pas à voter pour les candidats des autres partis nationalistes car ces derniers avaient « choisi comme axe principal de campagne la critique de la clandestinité ».

Juillet 2002

Le 2 Juillet 2002 : Procès des 6 jeunes interpellés en Avril 2002 pour « délit d’affichage » !!!

Mardi 16 juillet 2002  : Dans la nuit de dimanche à lundi, devant la trésorerie principale d’Ajaccio, une charge explosive de 25 kg d’explosifs couplée à des bouteilles de gaz a été désamorcée. Cette tentative d’attentat n’a pas été revendiquée.

Jeudi 17 juillet 2002 ATTENTAT à 13H30 : 5 explosions ont détruit une caserne de CRS en construction à Bastia. Une dizaine de personnes cagoulées et armées ont investi le chantier et ont déposé les explosifs.

le 18 juillet 2002 : Attentat contre la caserne de CRS de Furiani (Haute-Corse). 5 explosions ont détruit une caserne de CRS en construction à Bastia. Une dizaine de personnes cagoulées et armées ont investi le chantier et ont déposé les explosifs peu de temps avant la première visite en Corse du ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy. La caserne de CRS en construction de Furiani avait été presque entièrement détruite par cinq explosions le 18 juillet. Un commando d’hommes armés et encagoulés avait fait évacuer les ouvriers du chantier avant de placer les charges. Le cantonnement avait déjà été touché un an auparavant, le 6 juillet 2001, par une action similaire, également revendiquée par les « sans nom ».

Jeudi 25 juillet 2002 : Le groupe clandestin « Sans nom » revendique l’attentat contre le caserne de CRS du 17 juillet 2002.

Vendredi 26 juillet 2002 :  Arrivée de Nicolas Sarkozy à Bastia, il est attendu à Ajaccio samedi 27 juillet 2002.

Samedi 27 juillet 2002  Visite surprise : le Premier Ministre, Jean-Pierre Raffarin, rejoint le Ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy dans la cité impériale. Les élus corses sont satisfaits des déclarations de Mr Raffarin et de Mr Sarkozy, les élus nationalistes favorables au dialogue préfèrent être prudents et attendent des engagements concrets du gouvernement.

Aout 2002

Le 10 août, un nouveau groupe avait fait son apparition, l’Armata di Liberazione Naziunale (ALN). Elle avait revendiqué un attentat perpétré à l’aide de deux grenades contre la gendarmerie de Solenzara (Corse-du-Sud), le 2 août, sans faire de blessé.

Le mardi 13 août 2002, un communiqué authentifié faisait savoir que le groupe « sans nom », devenait le « FLNC dit des anonymes » et se posait en concurrent du FLNC dit Union des Combattants issu de la fusion le 25 novembre 1999 de plusieurs organisations clandestines dont trois qui viennent de le quitter.

Septembre 2002

Le 12 Septembre 2002 : Attentat contre le véhicule de fonction du nouveau directeur général des services de la mairie d’Ajaccio.

Le 6 septembre 2002 : AFFAIRE ERIGNAC /  l’appel formé par quatre membres du commando est rejeté, et leur renvoi devant les assises confirmé

Le 17 Septembre 2002 : Revendication du F.L.N.C

Le 25 SEPTEMBRE 2002 : Tentative d’attentat contre la trésorerie de Nice.

Le 28 septembre 2002 . Une Grenade jetée dans la cour du groupement de gendarmerie de Haute-Corse à Bastia

Octobre 2002

Le Mardi 1er Octobre : Deux des principaux suspects de l’assassinat de l’ex-dirigeant nationaliste François Santoni en août 2001 en Corse ont été identifiés, mais l’un est en fuite et le second est décédé, selon Le Monde.

Le Mardi 1er Octobre 2002 : Les gendarmes de la section de recherche d’Ajaccio ont rendu visite, mardi, au commissariat de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine). Ce n’était pas une visite de courtoisie : ils venaient interpeller un gardien de la paix soupçonné d’avoir fourni des armes au mouvement clandestin corse Armata corsa. L’agent était encore en garde à vue  dans les locaux de la section de recherche de Versailles. Durant l’été 2001, et surtout à l’automne, la Haute-Corse a connu une série d’assassinats et de règlements de comptes liés, en partie, à l’affrontement de deux bandes rivales dont les activités n’avaient rien de politique. On leur reproche d’être mêlées à des trafics de voitures volées et de cartes grises, de montres de valeur «tombées du camion», ou encore d’armes. La plupart des victimes appartenaient à un groupe de jeunes Bastiais, mais certains avaient été proches du groupe nationaliste Armata corsa. A l’époque de ces règlements de comptes, François Santoni, qu’on soupçonnait d’être à la tête d’Armata corsa, était lui-même assassiné. De là à penser que cette série visait à éliminer Armata corsa, concurrente du FLNC, la tentation était grande. D’autant que le père d’un des chefs de la bande adverse est un ami d’un des patrons du même FLNC. De quoi embrouiller les cartes. Mais ce genre de rapprochement, en Corse, où «tout le monde se connaît», peut être trompeur. N’empêche, Olivier H., le policier interpellé mardi, était un ami d’enfance de deux des victimes de la série noire de l’automne 2001, «Dume» Marcelli et Nicolas Montigny. Jusqu’à l’assassinat de Dominique Marcelli, tombé dans un guet-apens en compagnie de son cousin le 27 août, et celui de Nicolas Montigny, exécuté dans un café Internet de Bastia, les trois jeunes restaient très proches. Ainsi, lorsqu’il s’était «replié» sur le continent pour suivre ses études, mais aussi pour échapper aux menaces qu’il savait peser sur lui, Nicolas Montigny se faisait fréquemment «accompagner» par son ami Olivier, le policier. Celui-ci avait d’ailleurs été interpellé et interrogé pour ses liens avec Armata corsa. Cette fois, c’est dans le cadre d’une instruction pour «association de malfaiteurs», sans connotation politique, que l’agent est entendu. Il pourrait faire l’objet d’un mandat d’amener à Bastia. (LIBERATION).

Le Mardi 1er Octobre 2002 : Les indépendantistes ont lancé les inscriptions au « corps électoral corse », une initiative controversée qu’ils présentent comme la « première étape » vers « la restauration de la nation corse » et l’élection d’une assemblée nationale corse. L’idée, lancée en juin et débattue durant l’été, fera-t-elle recette?  Aucun objectif chiffré n’a été fixé par les cinq organisations (Corsica Nazione, Indipendenza, Fronte Corsu, ANC et I Verdi Corsi) à l’origine de cette opération. Un formulaire d’inscription sera adressé à tous les foyers en Corse courant octobre. Un bilan sera tiré dans six mois, puis dans un an.  L’adhésion au « corps électoral » est ouverte, « sur la base du volontariat », à toute personne de plus de 17 ans d’origine corse, autrement dit « toute personne ayant un ascendant corse ». Pour les autres, « dix ans de résidence sont demandés », précisent les promoteurs pour qui ces critères sont « très ouverts ».  Dans la classe politique insulaire, le scepticisme prédomine. « Ce corps électoral représentera un réseau de militants élargi et l’élection qui suivra donnera naissance à une assemblée générale des nationalistes », prédit José Rossi, président UMP de l’assemblée de Corse. Le député-maire PRG de Bastia, Emile Zuccarelli, s’est montré le plus critique : cette « nouvelle gesticulation serait risible si elle ne visait pas à couvrir une démarche de différenciation ethnique inquiétante.

Le Mercredi 2 Octobre 2002 : L’affaire du Crédit agricole de Corse a franchi un cap important, mercredi 2 octobre, avec la mise en examen – à laquelle le parquet s’est opposé – pour « escroquerie », de l’ancien préfet de Haute-Corse (de janvier 1990 à avril 1992), Henri Hurand. M. Hurand est poursuivi dans le cadre de l’enquête conduite par le juge de Bastia, Charles Duchaine, sur le détournement d’aides publiques à l’agriculture insulaire, notamment l’octroi de prêts abusifs distribués par la caisse régionale du Crédit agricole au début des années 1990

Le Mercredi 2 Octobre 2002 : Quatre personnes ont été placées en garde à vue à Ajaccio dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat de l’ex-dirigeant nationaliste corse François Santoni en août 2001.  Deux d’entre elles ont été sorties dès mardi de la maison d’arrêt de Borgo (Haute-Corse), où elles purgent une peine de droit commun, pour être entendues, précise pour sa part le Nouvel observateur sur son site internet. Ces auditions semblent marquer une accélération de l’enquête sur la mort de François Santoni. Elles ont suivi la publication, mardi, par Le Monde, d’informations selon lesquelles les assassins de François Santoni auraient été identifiés. L’un serait décédé, un second serait en fuite, et d’autres personnes seraient recherchées. Selon le quotidien, l’enquête devrait écarter la piste politique au profit d’une vengeance de droit commun, thèse qui faciliterait la reprise du dialogue du gouvernement avec les élus de l’île, dont les nationalistes. Ces informations avaient été partiellement publiées il y a deux semaines par l’hebdomadaire « L’Investigateur » sur son site internet. Le premier suspect, Alain Robin, aurait échappé à un coup de filet en juillet dernier. Il est depuis recherché par les enquêteurs. Le second assassin présumé est Ange-Marie Orsoni, cousin de l’ex-dirigeant nationaliste Alain Orsoni. Il aurait succombé à un infarctus en pleine partie de chasse un mois après l’assassinat de François Santoni. Ange-Marie Orsoni serait devenu l’ennemi juré de François Santoni en pleine guerre fraticide entre nationalistes, en 1996, quand le dirigeant nationaliste l’avait accusé d’avoir assassiné son garde du corps, Jules Massa. François Santoni aurait témoigné devant la police de violentes algarades au cours desquelles Jules Massa aurait été menacé. La photocopie du procès verbal de l’audition du leader de la Cuncolta avait été photocopiée et distribuée sous forme de trac dans les rues d’Ajaccio. Six ans après cet affront, Ange-Marie Orsoni aurait convaincu Alain Robin de l’accompagner dans une expédition vengeresse contre François Santoni, souligne Le Monde, qui dit s’appuyer sur des déclarations des enquêteurs. L’ex-dirigeant nationaliste corse Charles Pieri a été libéré de prison en mai dernier après avoir purgé la quasi-totalité d’une peine de cinq ans pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste ».L’ancien leader du mouvement A Cuncolta avait été accusé par certains milieux nationalistes d’avoir commandité les assassinats de ses anciens compagnons Jean-Michel Rossi, en août 2000, et François Santoni, en août 2001

Le Mercredi 2 Octobre 2002 : La commission tripartite s’est réunie le 2 octobre pour prendre connaissance des principales conclusions de la mission des inspections générales de l’administration et des finances relatives au transfert des services entre l’Etat et la CTC. Dans le cadre de la mise en oeuvre des transferts de personnel prévus par la loi du 22 janvier 2002 attribuant de nouvelles compétences à la Collectivité territoriale de Corse, la mission conjointe de l’Inspection générale de l’administration et de l’Inspection générale des finances mise en place le 30 mai 2002 par le ministre de l’intérieur, de la sécurité intérieure et des libertés locales et le ministre de l’économie des finances et de l’industrie a achevé ses travaux.  Les conclusions auxquelles sont parvenues les missionnaires ont été présentées au président du conseil exécutif et seront soumises prochainement à la discussion interministérielle. Elles n’engagent donc pas l’Etat à ce stade. Cependant, dans le souci de transparence qui inspire le processus de transfert des services, les principales conclusions de la mission ont été présentées aux organisations syndicales représentées au sein de la commission tripartite qui s’est réunie le 2 Octobre, sous la présidence du préfet de Corse et en présence du président du conseil exécutif. Cette réunion a été l’occasion pour les membres de la mission d’éclairer les syndicats sur les propositions auxquelles ils sont parvenus ainsi que sur les conditions des transferts de services et de personnels de l’Etat vers la CTC.

Dans la Nuit du 3 Octobre 2002 au 4 Octobre 2002 : Trois attentats à l’explosif et une tentative ont été commis dans la nuit de jeudi à vendredi à Bastia et dans sa périphérie. La première explosion s’est produite à 2h00 devant l’agence de la Société Générale du quartier de Lupino, dans les quartiers sud de la ville. Elle a endommagé la vitrine de la succursale bancaire. Quelques minutes plus tard, deux autres explosions provoquaient des dégâts qualifiés de moyens à la devanture d’un bar du centre-ville ainsi qu’un engin de chantier appartenant à la société de BTP Raffalli. Enfin, une charge de faible puissance a été désamorcée devant l’entrée d’une agence de la Société Générale de la place Saint-Nicolas au centre de Bastia. Ces atttentats et cette tentative n’ont pas été revendiqués

Le Samedi 5 Octobre 2002 : Six personnes ont été interpellées samedi à l’aube en Corse dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat de l’indépendantiste François Santoni, abattu le 17 août 2001 à Monaccia d’Aullène (Corse-du-Sud). Trois de ces personnes ont été appréhendées en Haute-Corse, les trois autres en Corse-du-Sud, au cours d’une opération menée conjointement par la Division nationale anti-terroriste (DNAT) et le Service régional de police judiciaire (SRPJ) d’Ajaccio. Toutes ont été placées en garde à vue au commissariat d’Ajacio, où quatre autres personnes sont déjà entendues depuis mercredi. Deux hommes extraits de leur cellule ont été interrogés, ainsi que leurs compagnes respectives, concernant leurs liens éventuels avec les assassins présumés. Ces deux hommes ont réintégré samedi soir leur cellule après que le procureur de la République d’Ajaccio leur a notifié un mandat d’amener délivré par le juge d’instruction antiterroriste parisien Gilbert Thiel. Ils doivent être transférés en début de semaine dans la capitale pour être présentés au magistrat. Une Septième a été interpellée dans l »après midi.

Le Samedi 5 Octobre 2002 : Deux des six personnes interpellées en Corse, samedi matin, dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat de l’ancien leader nationaliste corse François Santoni ont été relachées. Il s’agit des deux compagnes des deux détenus, condamnés dans des affaires de droit commun, entendus mercredi par les enquêteurs du SRPJ d’Ajaccio après avoir été extraits de leur cellule des maisons d’arrêt de Borgo (Haute-Corse) et d’Ajaccio où ils sont écroués. « On a jeté mon fils en pature pour disculper d’autres personnes, c’est une manipulation pure et simple. Avant il  y avait des tracts anonymes et maintenant on prefére manipuler la presse », s’est indigné René Orsoni, le père d' »Angeot » lors d’une conférence de presse. « Ces accusations interviennent dans un contexte étonnant. Elles sont formées à un moment où le ministre de l’Intérieur affirme avoir progressé sur le dossier corse », a jouté M.Orsoni.

Le Dimanche 6 Octobre 2002 : Cinq des sept personnes interpellées samedi dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat de l’ancien leader nationaliste corse François Santoni restaient dimanche soir en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire d’Ajaccio. Six personnes avaient été interpellées samedi matin, trois en haute Corse et trois en Corse-du-Sud dont une à Bocognano, lors d’une opération menée à l’aube par policiers de la Division nationale antiterroriste (DNAT) et du Service régional de la police judiciaire (SDPJ). Une septième personnes, interpellée dans l’après-midi, les avait rejoint en garde à vue. Parmi les interpellées figure l’ancienne compagne d’Ange-Marie Orsoni, dit « Angeot », mort d’une crise cardiaque en septembre 2001 et présenté par la police comme un membre présumé du commando des assassins de François Santoni. Samedi, deux des sept interpellés ont été remis en liberté. Les policiers ont également relâché les compagnes de deux détenus maintenues en garde à vue depuis mercredi après avoir été interpellées dans la région de Porto Vecchio (Corse-du-Sud). Leurs compagnons, condamnés dans des affaires de droit commun avaient été placés en garde à vue le même jour après avoir été extrait de leur cellule des maisons d’arrêt de Borgo (Haute-Corse) et d’Ajaccio. Ils vont être transférés à Paris pour être entendus par les juges antiterroristes en charge du dossier et un mandat d’amener devrait leur être délivré en début de semaine.

Le 8 octobre 2002 : Deux hommes soupçonnés d’avoir fourni leur voiture aux tueurs ont été mis en examen pour les mêmes motifs et placés sous mandat de dépôt.  Ces deux hommes, Cédric Andrani et Michel Chiari, étaient déjà écroués en Corse pour d’autres faits de droit commun. L’un des deux auteurs présumés de l’assassinat identifiés par la police antiterroriste, Ange-Marie Orsoni, est mort d’un infarctus en 2001. Cédric Andreani, 23 ans, et Michel Chiari, 28 ans, ont été mis en en examen pour « complicité d’assassinat », « complicité de tentative d’assassinat » et « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste ». La justice soupçonne Cédric Andreani d’avoir prêté le véhicule de la société dans laquelle il travaillait au commando qui a assassiné le leader nationaliste et blessé une seconde personne. Cédric Andreani a expliqué aux enquêteurs avoir prêté ce véhicule à Michel Chiari. Ce dernier dément avoir utilisé le véhicule et affirme que son ami l’a prêté à une tierce personne dont il tait le nom. Ce véhicule a été retrouvé carbonisé quelques heures après l’assassinat de François Santoni. Les deux hommes, qui purgeaient à Borgo et Ajaccio une peine de deux ans d’emprisonnement pour une affaire de stupéfiants, ont été écroués à La Santé et à Fleury-Mérogis. Plusieurs noms des commanditaires présumés de cet assassinat ont circulé ces derniers temps dans la presse. Ils auraient agi pour assouvir une vieille vengeance, une thèse qui laisse songeurs les spécialistes de la lutte antiterroriste. Ce matin, deux des hommes «interpellés» mardi dans les prisons de Borgo et d’Ajaccio où ils sont incarcérés pour une affaire de «saucissonnage» de touristes allemands. Cette voiture, découverte à quelques kilomètres des lieux du crime, a parlé. Elle appartenait à Cédric A., l’un des deux détenus transférés aujourd’hui à Paris. Celui-ci l’avait bien déclarée volée, mais l’interrogatoire de sa compagne semble démonter cette version. Ainsi, probablement missionné pour fournir une auto volée au commando, Cédric A. aurait préféré donner la sienne.

Le 9 Octobre 2002 : Roger Marion a été nommé en Conseil des ministres préfet délégué pour la sécurité et la défense auprès du préfet de la région Provence Alpes Côte d’Azur (PACA). Ancien chef de la division nationale antiterroriste (DNAT), Roger Marion était le numéro deux de la police judiciaire. Surnommé « Eagle Four » par ses collègues, Roger Marion ne s’est pas fait que des amis au sein de la police et dans le monde politique, qui ont peu aimé sa façon de mener certaines enquêtes, notamment celle sur l’assassinat du préfet de Corse Claude Erignac, abattu le 6 février 1998 à Ajaccio. Raymond Forni, ancien président PS de l’Assemblée nationale, a sévèrement critiqué hier le travail de Roger Marion. « Je crois que c’est une très bonne chose pour la police nationale que M. Marion quitte ses responsabilités. Quand on est policier, on n’est pas une diva ». Devant la commission d’enquête parlementaire sur la Corse, Roger Marion avait accusé les services des Renseignements généraux d’avoir averti Yvan Colonna, l’assassin présumé du préfet, de l’imminence de son arrestation. Né en 1947, Roger Marion a intégré l’école des commissaires de police de Saint-Cyr-au-Mont-d’Or (Rhône) en 1976. Deux ans plus tard, il est affecté à Toulouse. Nommé commissaire principal en 1985, il devient l’année suivante chef de la section criminelle de la PJ de Marseille avant d’être nommé en 1990 commissaire divisionnaire. La même année, il est nommé chef de la sixième division centrale de la police judiciaire qui deviendra par la suite la DNAT.  En 1997, il est nommé contrôleur général de la police nationale. Et 1999, c’est Jean-Pierre Chevènement qui lui décerne le titre d’inspecteur général et le nomme directeur central adjoint de la police judiciaire. Le départ de Roger Marion devrait être suivi d’une réorganisation de la Direction de la police judiciaire française (DCPJ) avec dédoublement de poste.

Le Mercredi 9 Octobre 2002 : Quatre personnes ont été relâchées mercredi matin par les enquêteurs du Service régional de police judiciaire d’Ajaccio dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat de l’ancien leader nationaliste corse François Santoni, abattu le 17 août 2001 à Monacia-d’Aullène (Corse-du-Sud). Interpellés samedi à l’aube dans différentes micro-régions de l’île, elles avaient été transférées dans les locaux du SRPJ pour y être interrogées. A l’issue de leur garde à vue, aucune charge n’a été retenue contre elles. Sur la vague d’interpellations menée la semaine dernière dans l’île, les enquêteurs du SRPJ d’Ajaccio avaient déjà relâché deux autres personnes, après le placement en garde à vue de Cédric Andreani et de Michel Chiari, deux détenus extraits de leurs cellules des maisons d’arrêts de Borgo et d’Ajaccio. Ces derniers, incarcérés pour des affaires de droit commun, ont été mis en examen mardi à Paris pour « complicité et association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste ». Ils sont soupçonnés par le juge d’instruction Laurence Le Vert d’avoir apporté un soutien logistique aux assassins de Santoni en leur fournissant notamment un véhicule pour se rendre à Monacia-d’Aullène. M. Santoni avait mis en cause M. Orsoni, après la mort de son ami et garde du corps Jules Massa, déclarant qu’Orsoni avait menacé Massa publiquement. La famille de M. Orsoni a nié toute responsabilité de ce dernier, évoquant une « manipulation ». L’ancienne compagne de François Santoni, l’avocate Christel Baldocchi a également déclaré ne pas croire à cette thèse. Dès le début, l’enquête s’était révélée difficile, faute de témoignages précis. Mais, avant sa mort, François Santoni se sentait menacé. Après l’assassinat de son ami et autre figure nationaliste Jean-Michel Rossi, le 7 août 2000 à L’Ile-Rousse (Haute-Corse), Santoni avait désigné un autre responsable nationaliste, Charles Pieri, alors emprisonné, comme le commanditaire du crime, et accusé le gouvernement de ne pas chercher les coupables.  Le FLNC, principal mouvement clandestin armé de l’île, avait décliné toute responsabilité. Des spécialistes de la lutte antiterroriste, ont évoqué une réalité plus nuancée soulignant la personnalité « bicéphale » de François Santoni, qui faisait de la « politique et… pas seulement de la politique », et trempait aussi dans des « affaires immobilières » ou d’extorsion de fonds.

Le Mercredi 9 Octobre 2002 : Un avion a effectué une sortie de piste accidentelle lors de son atterrissage mercredi soir à l’aéroport de Bastia Poretta, mais il n’y a pas eu de blessés. L’avion, un Fokker 100 en provenance de Marseille, était attendu à Bastia à 18h05. Selon les premières informations recueillies auprès de la compagnie CCM Airlines, les intempéries pourraient être à l’origine de l’accident. L’avion, arrivé en bout de piste, a glissé dans l’eau et n’a pu s’arrêter malgré le freinage. L’appareil s’est arrêté dans l’herbe sans rencontrer d’obstacle. N’ayant pas eu de choc, il ne serait pas endommagé. La cinquantaine de passagers qui se trouvait à bord a été transportée en autobus jusqu’à l’aérogare après avoir quitté l’avion par la passerelle. Le trafic aérien a dû être interrompu le temps de dégager la piste, mais il devait reprendre dans les plus brefs délais, selon la compagnie CCM Airlines. Un avion en provenance de Paris, qui devait atterrir aux alentours de 18h, a été détourné sur Ajaccio.

Le Jeudi 10 Octobre 2002 : Perquisition dans un appartement Marseillais dans le Cadre de l’enquete sur l »assassinat de FRANCOIS SANTONI en AOUT 2001 .

Le Jeudi 10 Octobre 2002 : Le secrétaire d’Etat aux Programmes immobiliers de la Justice, Pierre Bédier, a annoncé jeudi la construction prochaine d’un centre de détention et d’une maison d’arrêt en Corse-du-Sud, vraisemblablement à Ajaccio. « Ces deux établissements seraient regroupés en un seul, avec évidemment les séparations qui s’imposent. Ce type de centre mixte existe par ailleurs et ne serait donc pas une particularité insulaire », a-t-il dit lors d’une conférence de presse à Bastia. « Simultanément, la rénovation du palais de justice d’Ajaccio sera l’autre priorité », a-t-il ajouté. De source judiciaire en Corse, on confirme qu’un projet de construction d’une nouvelle prison à Ajaccio est à l’étude et on indique que les travaux de construction de ce centre de détention pourraient durer cinq ans. La maison d’arrêt d’Ajaccio, que Pierre Bédier a visitée mercredi, a été construite en 1824. Elle compte actuellement une soixantaine de prisonniers pour 54 places.Pierre Bédier a visité jeudi le centre pénitentiaire de Casabianda, dans la plaine orientale de l’île, puis la maison d’arrêt de Borgo, près de Bastia. Cette visite de deux jours en Corse du secrétaire d’Etat aux Programmes immobiliers de la justice intervient alors que le gouvernement a confirmé sa décision de procéder au rapprochement des détenus corses avec leurs familles. « Les condamnés insulaires seront rapprochés de leurs familles. Non pas parce qu’ils sont corses mais parce que c’est la loi », a indiqué Nicolas Sarkozy, ministre de l’Intérieur, dans un entretien au Journal du Dimanche du 29 septembre. Les maisons d’arrêt d’Ajaccio et de Borgo, qui ont vocation à n’accueillir que les prévenus et les condamnés à des peines de moins d’un an, et le centre de Casabianda sont les trois seuls établissements pénitentiaires de Corse, où il manque un centre de détention pour les peines supérieures à un an.

Le Jeudi 10 Octobre 2002 : « Pour nous, M. Bédier est un technicien. Nous n’attendons donc rien de sa visite », avait expliqué en début de semaine Jean-Marie Poli, du Comité Anti-Répression, l’association de soutien aux détenus nationalistes.

Le Vendredi  11 Octobre 2002 : L’ancien leader nationaliste corse, Alain Orsoni, a été entendu comme témoin vendredi au SRPJ d’Ajaccio dans le cadre de ce dossier par les enquêteurs de la division nationale antiterroriste (DNAT). Selon le journal « Aujourd’hui », qui a révélé l’information, l’ancien secrétaire national du Mouvement pour l’autodétermination (MPA) se trouvait jeudi dans un appartement marseillais perquisitionné dans le cadre de cette enquête. Il a affirmé « qu’il était en voyage et se trouvait en avion » le jour de l’assassinat de François Santoni, le 17 août 2001, à Monacia-d’Aullène (Corse-du-Sud), a ajouté le journal. Dans ce dossier, deux hommes, Cédric Andreani et Michel Chiari, ont été mis en examen le 8 octobre à Paris pour « complicité d’assassinat et association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste » par la juge d’instruction Laurence Le Vert. Selon une source proche du dossier, ils sont soupçonnés d’avoir apporté un soutien logistique aux assassins de François Santoni. L’un des auteurs présumés de cet assassinat, Ange-Marie Orsoni, est décédé et l’autre, Alain Robin, a disparu depuis le mois de juillet, selon des sources policières. Le mobile de l’assassinat serait lié à « une vengeance de droit commun » qui n’aurait pas de caractère politique, selon une source policière.  L’AUDITION s’est déroulée discrètement vendredi matin dans les locaux du SRPJ d’Ajaccio (Corse-du-Sud). Alain Orsoni, ancien secrétaire national du Mouvement pour l’autodétermination (MPA), a été entendu comme témoin plusieurs heures dans le cadre de l’assassinat de son ancien rival politique, François Santoni. Selon une source proche de l’enquête, cet interrogatoire a fait suite à l’interpellation la veille à Marseille d’un proche d’Ange-Marie Orsoni, soupçonné d’être l’un des assassins de François Santoni. En effectuant cette opération, les policiers ont eu la surprise de tomber par hasard sur Alain Orsoni dans l’appartement marseillais qu’ils étaient en train de perquisitionner. L’ancien chef nationaliste s’est présenté tranquillement devant les enquêteurs le lendemain pour fournir quelques explications. Interrogé notamment sur son emploi du temps le soir du meurtre, commis le 17 août 2001 à Monacia-d’Aullène (Corse-du-Sud), Alain Orsoni a expliqué qu’il était en voyage et se trouvait dans un avion

Le Samedi 12 Octobre 2002 : Un engin sur le chantier d’un hôtel Ibis en construction sur les hauteurs de Bastia (Haute-Corse) a été endommagé samedi soir par un attentat à l’explosif. L’explosion, qui s’est produite vers 22h, a causé peu de dégâts sur l’engin de chantier mais des vitres d’immeubles proches ont été soufflées et des voitures garées à proximité ont été endommagées. La charge explosive estimée à 200 grammes était posée près du moteur de la grue appartenant à la société TP Bat. Les locaux de cette entreprise situés dans le quartier de Port Toga à Bastia avaient été la cible d’un attentat voilà quelques mois. L’action avait été revendiquée par le FLNC dans un communiqué le 17 septembre. Quelques jours après, une charge dont la mèche avait fait long feu avait été découverte sur le chantier de l’hôtel Ibis.

Le Lundi 14 Octobre 2002 : Un homme, soupçonné d’être impliqué dans l’assassinat de l’ancien leader nationaliste corse François Santoni, a été transféré lundi matin à Paris pour être entendu par un magistrat antiterroriste. L’homme avait été placé en garde à vue mercredi dans les locaux du Service régional de la police judiciaire (SRPJ) d’Ajaccio puis écroué à la maison d’arrêt de Borgo dans l’attente de son transfert. Sylvain A., l’homme amené de Bastia à Paris pour y être présenté au juge Gilbert Thiel, pourrait être le «guetteur» du commando qui, en août 2001, a abattu François Santoni, ex-leader nationaliste corse. Jusque-là, les enquêteurs n’avaient pu coincer que des comparses, les deux principaux protagonistes supposés étant «indisponibles». Totalement pour le premier, Ange-Marie Orsoni, mort d’une crise cardiaque voici un an. Le second, Alain Robin, a pris le maquis. Avec Sylvain A., l’enquête commencerait à s’étayer. C’est peut-être ce qui explique que les deux juges saisis de l’affaire, Gilbert Thiel et Laurence Le Vert, se soient un peu chamaillés pour le prendre en main. Finalement, le juge Thiel a eu gain de cause. Sylvain A., 45 ans, a «vaguement fricoté avec le MPA» dans les années 80, mais les policiers le soupçonnent de s’être «plus intéressé au proxénétisme et au trafic de stupéfiants

Le Mardi 15 Ocotbre 2002 : Sylvain Aletti est soupçonné d’avoir assisté les deux hommes qui ont criblé de balles François Santoni à la sortie d’un mariage le 17 août 2001 à Monacia-d’Aullène (Corse-du-Sud). Il est le 3ème homme à être mis en examen dans l’enquête sur l’assassinat l’an dernier du dirigeant nationaliste. Sylvain Aletti est poursuivi pour « complicité d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste » et « association de malfaiteurs ». Le 8 octobre, deux hommes soupçonnés d’avoir fourni leur voiture aux tueurs avaient déjà été mis en examen pour les mêmes motifs et placés sous mandat de dépôt.  Ces deux hommes, Cédric Andrani et Michel Chiari, étaient déjà écroués en Corse pour d’autres faits de droit commun. L’un des deux auteurs présumés de l’assassinat identifiés par la police antiterroriste, Ange-Marie Orsoni, est mort d’un infarctus en 2001. Le second, Alain Robin, est en fuite. Il a failli être arrêté en juillet dernier.  Une vieille rivalité entre nationalistes, remontant à des affrontements armés entre factions en 1996, serait le mobile de l’assassinat de François Santoni, criblé de balles. Ange-Marie Orsoni aurait tenu rancune à François Santoni de lui avoir imputé devant la police l’assassinat de son garde du corps, Jules Massa. Alain Orsoni, ancien responsable du Mouvement pour l’autodétermination (MPA) aujourd’hui dissous, a été entendu comme témoin la semaine dernière par les magistrats antiterroristes. Parent éloigné d’Ange-Marie Orsoni, il dirigeait la faction qui s’opposait à celle de François Santoni dans les années 1990.

Le Mercredi 16 Octobre 2002 : Transfert de compétences, « droit à l’expérimentation », reconnaissance d’un pouvoir réglementaire régional: autant de dispositions prévues par la réforme de la décentralisation dont bénéficie déjà la Corse. D’où la prudence des élus insulaires vis-à-vis d’un  texte dont ils attendent encore de voir les retombées précises. L’île de Beauté fait en effet figure de « précurseur » en matière de décentralisation, selon l’expression du ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy. Elle dispose ainsi déjà, au terme de trois statuts particuliers depuis 1982, de compétences accrues dans de nombreux domaines (développement économique, transports, enseignement et formation professionnelle, agriculture…). Une singularité consacrée une nouvelle fois par les accords de Matignon de juillet 2000 qui allaient même jusqu’à lui accorder un pouvoir d’adaptation des lois nationales. Cette disposition a cependant été censurée par la suite par le Conseil constitutionnel. Du coup, du côté des élus corses, on attend surtout de voir se clarifier le projet gouvernemental avant de se prononcer, même si la plupart accueille favorablement la démarche. « Cela reste des paroles, j’attends les actes », expliquait récemment le porte-parole du mouvement nationaliste Corsica Nazione, Jean-Guy Talamoni. Pas question en tout cas pour lui de fondre la « spécificité corse » dans une réforme globale concernant toutes les régions de France. « Aujourd’hui comme hier, la singularité insulaire et l’identité culturelle de la Corse rendent nécessaire un costume sur mesure pour notre île », a également souligné le président (UMP) de l’Assemblée de Corse, José Rossi, en espérant que la réforme « consacrera cette voie ». « Après les lois Joxe, Deferre et pour ainsi dire Jospin, nous sommes allés le plus loin possible en matière d’adaptation du pouvoir législatif », a souligné de son côté le député-maire d’Ajaccio, Simon Renucci. « Le projet de loi actuel pourra-t-il aller au-delà? Je n’en sais rien », avouait-il. « J’attends d’en savoir davantage. » « Reste à définir les contours exacts de la mise en oeuvre de ce projet », a également noté le député maire (PRG) de Bastia, Emile Zuccarelli. Le droit au « statut particulier » ne saurait en tout cas selon lui « envisager des réorganisations institutionnelles, telles que la suppression des départements, sans l’accord d’une large majorité des élus concernés », a en tout cas averti cet opposant résolu au processus de Matignon.

Dans la nuit du 17 octobre 2002 au 18 octobre 2002 : A une semaine d’une nouvelle visite de Nicolas Sarkozy, la Corse a connu une petite « nuit bleue »: quatorze attentats à l’explosif et une tentative ont été perpétrés entre jeudi soir et vendredi matin dans les deux départements de l’île. Le ministre de l’Intérieur a accusé leurs auteurs de travailler « contre la Corse ». Commis entre 22h et 1h du matin, ces attentats -huit et une tentative en Haute-Corse et six en Corse-du-Sud. En Haute-Corse, cinq établissements financiers de Ghisonaccia, à une soixantaine de kilomètres, au sud de Bastia, ont été visés. Les agences du Crédit Agricole, du Crédit Lyonnais, de la Caisse d’épargne et de la Société Générale ont subi des dégâts importants. Les bureaux de la Mutualité Sociale Agricole ont été plus fortement atteints encore. Une personne domiciliée dans un appartement situé au dessus de l’une des agences bancaires de Ghisonaccia a été commotionnée par le souffle de l’explosion et transportée vers l’hôpital de Bastia. A Aleria, à 70 kilomètres au sud de Bastia, les plastiqueurs s’en sont pris à un garage abritant huit véhicules personnels des gendarmes logés dans la caserne de la localité ainsi qu’aux bureaux d’une station de pompage d’eau. Une entreprise agro-alimentaire de Borgo, à la sortie sud de Bastia, a également été visée. Par ailleurs, une charge a été découverte à proximité de la perception de Prunelli di Fiumorbu. Le dispositif de mise à feu n’a pas fonctionné, selon les gendarmes. En Corse du Sud, six attentats ont été perpétrés. Ils ont visé une agence du Crédit agricole à Sagone, à une quarantaine de kilomètres au nord d’Ajaccio, contre deux villas à Portigliolo, sur la rive sud du golfe d’Ajaccio, un restaurant dans Ajaccio, ainsi que deux villas, découvertes endommagées vendredi matin par les gendarmes à Campomoro, près de Propriano. Cette série d’attentats intervient à une semaine du nouveau déplacement en Corse du ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy, qui doit participer aux tables rondes des Assises des libertés locales les 25 et 26 octobre dans l’île. « La Corse n’a vraiment pas besoin de cela. La Corse a besoin de calme, de la mobilisation de chacun, du renoncement à la violence qui n’amène qu’à l’impasse », a commenté vendredi Nicolas Sarkozy. « Et ceux qui font ça, qui se cachent, travaillent contre la Corse ». Nicolas Sarkozy avait effectué il y a trois mois sa première visite en Corse depuis sa nomination place Beauvau. A quelques jours de ce déplacement, un attentat, revendiqué par un groupe anonyme, avait été perpétré le 18 juillet contre la caserne de CRS de Furiani (Haute-Corse). La dernière mini « nuit bleue » en Corse remonte au soir du second tour de l’élection présidentielle, le 5 mai dernier. Neuf villas de Corse, dont plusieurs en construction, avaient été visées et sur le continent un centre des impôts avait été sévèrement endommagé à Marseille tandis qu’une charge de dynamite, qui n’avait pas explosé, avait été jetée à l’intérieur du centre de recrutement de la caserne militaire Reuilly à Paris. Ces attentats avaient été revendiqués quatre jours plus tard par le Front de Libération Nationale de la Corse (FLNC).

Le 17 Octobre 2002 : Jean-Laurent Leca et Paul Colombani, deux détenus corses incarcérés à la centrale de Lannemezan (Hautes-Pyrénées), ont demandé, dans une lettre adressée lundi au directeur de l’établissement, leur transfert pour raisons familiales à la maison d’arrêt de Borgo (Haute-Corse). Arrêté le 25 mars 1996, en pleine guerre entre nationalistes, Jean-Laurent Leca a été condamné à dix ans d’emprisonnement le 19 mars 1999 pour une tentative d’attentat contre la chambre de commerce et d’industrie d’Ajaccio. Poursuivi dans une affaire de droit commun, Paul Colombani purge, quant à lui, une peine de sept ans pour association de malfaiteurs. Leur démarche intervient trois jours après l’annonce par Pierre Bédier, secrétaire d’Etat aux Programmes immobiliers de la justice, de la construction, d’ici à 4 à 5 ans, d’un centre de détention dans l’île. Evoquant l’aménagement, dans l’attente de l’achèvement dudit bâtiment, d’un centre provisoire de détention apte à accueillir les condamnés à une peine inférieure à dix ans, Pierre Bédier avait également précisé que, « à très court terme, il serait sans doute possible d’examiner au cas par cas les situations des détenus, quels qu’ils soient, qui pourraient être rapprochés en Corse pour des raisons familiales fortes ». Une réflexion qui n’a visiblement pas échappé à Jean-Laurent Leca et Paul Colombani

Dans la nuit du Vendredi 18 Octobre 2002 au 19 Octobre 2002 : Un jeune homme de 23 ans dont l’identité n’a pas été révélée a été retrouvé gravement brûlé dans la nuit de vendredi à samedi près de son domicile à Corte, en Haute-Corse, a-t-on appris auprès de la gendarmerie. Le jeune homme a été aspergé d’essence dans des circonstances que l’enquête de gendarmerie en cours s’efforce de déterminer. Les enquêteurs ignorent pour l’heure s’il s’agit d’une tentative de meurtre, d’une tentative de suicide ou d’un accident. Retrouvé par ses parents devant l’entrée de son domicile vendredi peu avant minuit, le jeune homme a été évacué vers un hôpital de Lyon (Rhône) spécialisé dans les soins administrés aux grands brûlés. Il est inconnu des services de police et de gendarmerie

Le 19 octobre 2002 : Un attentat à l’explosif a provoqué samedi soir des dégâts « importants », sans faire de blessé, dans un village de vacances appartenant au ministère de l’Intérieur, au nord d’Ajaccio. L’explosion, qui serait survenue vers 20h30 samedi, n’a été constatée que dimanche en fin de matinée, le centre étant fermé à cette époque de l’année. Le village de vacances, dénommé « Air Soleil Loisirs », est situé à Tiuccia, une station balnéaire à une quarantaine de kilomètres au nord d’Ajaccio. Fondé il y a une trentaine d’années, il peut accueillir 70 enfants des agents du ministère de l’Intérieur. Deux des trois bâtiments qui le composent ont été endommagés par l’explosion. L’un, qui abrite des locaux techniques, a été entièrement soufflé. Dans l’autre, qui contient des dortoirs, seules les portes et les fenêtres ont été atteintes. L’attentat n’a été ni signé ni revendiqué. Le SRPJ d’Ajaccio a été chargé de l’enquête.

Le 21 Octobre 2002 : Un mandat d’arrêt a été délivré le 21 octobre dernier par le juge d’instruction d’Ajaccio, Jean-Michel Gentil, à l’encontre de Jean-Jérôme Colonna, présenté comme le « parrain corse ». Le juge d’instruction impute à ce retraité de 63 ans des recels d’abus de biens sociaux, d’un montant de plus d’un million d’euros, sur deux sociétés dont la propriétaire était son épouse Arlette Colonna. Le 23 avril dernier, le juge Jean-Michel Gentil avait mis en examen cette dernière avant de la placer en détention provisoire. Arlette Colonna avait été libérée un mois plus tard. De son côté, Jean-Jérôme Colonna s’était soustrait à la convocation de la justice

Le Lundi 21 Octobre 2002 : Un attentat a fortement endommagé le local technique de la piscine d’un centre de vacances proche de Calvi (Haute-Corse) sans faire de blessé lundi soir. Une charge explosive a détoné à 22h40 au Club Méditerranée situé à la marine de Sant’Ambroggio, à dix kilomètres au nord de Calvi. Cette action, qui n’a pas été revendiquée, a rendu inutilisable le matériel technique dévolu au bon fonctionnement de la piscine.

Le 21 Octobre 2002 : Roland Bernard, 52 ans, qui le dernier membre du « gang des Corses », comparaît devant la cour d’assises des Pyrénées-Orientales pour l’attaque manquée de deux fourgons blindés qui avait fait quatre blessés et pour un hold-up avec prise d’otages. Arrêté en 1998, il est jugé avec deux complices pour ces deux affaires. Roland Bernard a toujours nié sa participation à l’attaque. Après son arrestation, il a par contre revendiqué un hold-up avec prise d’otages contre une banque de Béziers (Hérault) le 18 février 1998 qui avait rapporté plus d’un million de francs (152.000 euros). Originaire de Meurthe-et-Moselle, instruit à l’école du milieu marseillais, Roland Bernard avait fait partie dans les années 1980 du fameux « gang des Corses », qui avait nargué la police avec une série de braquages minutieusement organisés : équipé de scanners et de radios, ce gang neutralisait le personnel des banques et prenait en otage les clients au fur et à mesure de leur arrivée. Le gang était tombé en 1986. Mais, remis en liberté provisoire en 1989, Roland Bernard en avait profité pour disparaître. Jugé à Besançon en 1999 pour sept braquages commis entre 1985 et 1987, il avait été condamné à sept ans d’emprisonnement.

Le Lundi 21 Octobre 2002 : Le Front de libération nationale de la Corse (FLNC) ne saurait se « contenter d’un simulacre qui serait fondé sur la nouvelle régionalisation de la France », dans un communiqué authentifié parvenu lundi après-midi à la rédaction de France-3 Corse à Ajaccio. Sur deux pages, où il n’est nullement question des nombreux attentats commis ces derniers jours dans l’île, le FLNC évoque sa position concernant les « évolutions possibles du statut de la Corse » et le projet de loi sur la décentralisation du gouvernement de Jean-Pierre Raffarin. Le FLNC demande notamment que les Corses disposent du « pouvoir législatif dans les domaines économique, social, culturel » et l’instauration d’une « nouvelle fiscalité » qui doit « se construire avec l’aval de l’Europe ». « Nous sommes hostiles à toute mesure financière de type PEI (Programme exceptionnel d’investissement, qui prévoit d’attribuer deux milliards d’euros à la Corse sur quinze ans pour rattraper ses retards en matière d’infrastructure, ndlr), qui ne résout en rien les problèmes économiques de la Corse », poursuit l’organisation, avant d’assurer que « l’emploi doit être prioritairement accessible aux citoyens corses ». « Sans vouloir en faire pour autant un ultimatum, il est essentiel de faire savoir que nous entendons que ces réformes se mettent en place rapidement et dans un délai de 18 mois », exige le FLNC. « A l’Etat français de comprendre que le temps des atermoiements est terminé ». S’adressant à sa famille politique, le FLNC souligne par ailleurs que son « souci était et demeure l’union du mouvement national sur une base programmatique et, au-delà, le rassemblement maximum sur un projet collectif ». Disant savoir qu’une « part importante de la classe politique corse reste davantage motivée par la sauvegarde de ses intérêts personnels que la prise en compte de l’intérêt collectif », le mouvement estime que « malheureusement, cet état d’esprit touche aussi parfois une frange certes minime et souvent isolée du mouvement national ». Ce communiqué intervient alors que le ministre de l’intérieur Nicolas Sarkozy est attendu en corse les 25 et 26 octobre. Le dernier communiqué du FLNC date du 27 septembre.

Le Lundi 21 Octobre 2002 : LE CONSEIL GÉNÉRAL de Haute-Corse a rejeté, lundi 21 octobre, le principe de la suppression des deux départements de Corse, telle que certains élus l’avaient proposée dans le cadre de la réforme institutionnelle préparée par le gouvernement. Réunie en session extraordinaire, l’assemblée départementale a adopté une motion, présentée par quatre élus de gauche et à laquelle se sont joints des élus de droite, qui « demande avec détermination le maintien des deux départements de la Corse ». Le conseil général de Corse-du-Sud avait déjà adopté une motion identique, le 9 octobre. En revanche, la motion présentée par le président (PRG) du conseil général, Paul Giacobbi, qui est également député, plus favorable à une « simplification administrative » de l’île, a été rejetée. Le maire de Bastia et député (PRG) de Haute-Corse Emile Zuccarelli a souhaité « que le gouvernement entende ce message clair et sans équivoque ».

Le 22 Octobre 2002 : Jean-Marc Rebière, qui s’attendait à être mis en examen, a été questionné par le juge bastiais Charles Duchaine, qui enquête sur le détournement d’aides publiques à l’agriculture insulaire. L’actuel préfet des Hauts-de-Seine, Jean-Marc Rebière, a été interrogé en qualité de « témoin assisté », mardi 22 octobre, dans l’enquête sur l’octroi de prêts abusifs par le Crédit agricole de Corse conduite par le juge bastiais Charles Duchaine. M. Rebière, convoqué aux fins de mise en examen, était menacé d’être poursuivi au titre de ses anciennes fonctions de préfet de Haute-Corse (de mai 1992 à juin 1993). Il avait succédé à Henri Hurand (en poste de janvier 1990 à avril 1992), mis en examen par le juge Duchaine au début du mois pour « escroquerie ». MM. Hurand et Rebière, en leur qualité de préfets, présidaient de fait la commission départementale « agriculteurs en difficulté » (Agridif), chargée de répartir les aides de l’Etat

Le Mardi 22 Octobre 2002 : Déclaration du Prefet de Corse : « Après la série d’attentats qui a touché de nombreux établissements en Corse dans la nuit du 17 au 18 octobre, un nouvel acte de violence a eu lieu le 19 octobre au soir et a visé un centre de vacances pour enfants situé dans le golfe de Liscia, au nord d’Ajaccio. Ce centre, propriété du ministère de l’intérieur, fonctionne depuis trente ans.  Je condamne avec la plus grande fermeté cet acte imbécile, odieux et indigne par lequel ses auteurs ont cherché à priver des enfants de familles aux revenus souvent modestes d’un lieu de vacances et de découverte de la Corse. »

FLNC-2210octobre2002

le 22 octobre 2002,, des militants « déçus » du FLNC-Union des combattants s’étaient manifestés pour la première fois en revendiquant dans un « communiqué N°l » une série d’attentats perpétrés sur l’île à la veille du déplacement à Ajaccio et Bastia du ministre de l’Intérieur, venu assister aux Assises des libertés locales. Ce nouveau FLNC le troisième du nom, remplaçait vraisemblablement l’ALN (voir article  » le FLNC Union des Combattants réduit à sa plus simple expression)

Le Mardi (mercredi?) 22 Octobre 2002 : Le Comité anti-représsion (CAR), qui réunit les familles des militants incarcérés, avait estimé que le secrétaire d’Etat faisait l’impasse sur un regroupement à brève échéance des « patriotti ».
« Il est maintenant très clair que le gouvernement cherche à gagner du temps », déclarait Stella Castella, sa porte-parole. Elle ajoutait que le but à terme du CAR restait non pas un simple regroupement mais la libération de tous les « prisonniers politiques » dans le cadre d’une amnistie, mesure que le gouvernement a refusé d’envisager jusqu’ici. Les 16 attentats ou tentatives perpétrés dans l’île une semaine avant la visite de Nicolas Sarkozy ont donné du poids à cette revendication, qui, compte tenu du phénomène insulaire, est soutenue bien au-delà des rangs nationalistes.

Le Mercredi 23 Ocotbre 2002 : Les gendarmes de Haute-Corse ont découvert sur la route Impériale, sur les hauteurs de Bastia, un stock d’armes et de munitions. Ils ont trouvé dans une malle en métal un millier de cartouches, un fusil à pompe rouillé, des chargeurs d’arme de première catégorie, des couteaux de chasse, quelques mètres de cordeau détonant, un gilet pare-balles et un sac à dos. Le procureur de la République, Patrick Beau, a déclaré lors d’un point de presse « se garder de toute interprétation ». Les enquêteurs s’attachent désormais à retrouver la trace des propriétaires des pièces saisies. Cette découverte intervient à 48 heures de la visite de Nicolas Sarkozy qui doit présider, vendredi et samedi, les Assises des libertés locales.

Le Mercredi 23 Octobre 2002 : Les détenus corses purgeant une condamnation seront progressivement rapatriés en Corse « à partir des prochaines semaines », a annoncé mercredi le ministre de la Justice, Dominique Perben. Le garde des Sceaux a précisé sur Europe 1 qu’il se rendrait vendredi et samedi en Corse, en même temps que le ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy, pour étudier ce regroupement, dans l’attente de la construction d’une nouvelle prison à Ajaccio. L’annonce de Dominique Perben fait suite à un regain de tension dans l’île, où des nationalistes ont organisé la semaine dernière une série d’attentats pour obtenir un règlement rapide de la question des « patriotes » incarcérés. Prié de dire quand s’effectuerait le regroupement des détenus corses, Dominique Perben a répondu : « A partir des prochaines semaines, et progressivement en fonction de la durée de peine qui reste à courir et en fonction des conditions de sécurité. Une prison neuve sera construite à Ajaccio (Corse-du-Sud), a annoncé mercredi le ministre de la Justice Dominique Perben. « Nous avons l’intention de construire un prison neuve à Ajaccio qui comprendra à la fois un centre de détention et une maison d’arrêt », a déclaré le garde des Sceaux sur Europe 1. « Je me rendrai en Corse vendredi et samedi en même temps que Nicolas Sarkozy (ministre de l’Intérieur). Je veux y rencontrer les magistrats, les pénitentiaires et les élus locaux pour évoquer la situation en matière de prisons en particulier, et voir comment -avant la construction de prison d’Ajaccio- nous pourrons régler cette question » a-t-il ajouté. A propos du regroupement des détenus corses sur l’île, Dominique Perben a précisé qu’il se fera « à partir des prochaines semaines puis progressivement, en fonction de la durée de la peine qui reste à courir et en fonction des conditions de sécurité ».

Le 24 octobre. Une nouvelle entité, qui revendique aussi l’appellation FLNC, endosse une vingtaine d’attentats, dont ceux de la petite «nuit bleue» les 17 et 18 octobre.  Un groupe dissident, composé de militants issus du « FLNC-Union des combattants », a revendiqué jeudi au nom du « FLNC » une série d’attentats, survenus notamment lors d’une petite « nuit bleue » les 17 et 18 octobre. Dans un communiqué non authentifié transmis à une radio insulaire, présenté comme son « communiqué n°1 », ce groupe prend position avant la visite, vendredi et samedi, de trois ministres, dont ceux de l’Intérieur Nicolas Sarkozy et de la Justice Dominique Perben. Il affirme que celle-ci « est l’occasion pour l’Etat de démontrer sa réelle volonté de mettre en place les moyens de régler politiquement la question nationale corse ». Il précise n’avoir « aucun a priori négatif contre le nouveau gouvernement ». En préambule, ce groupe explique avoir été créé par « des militants issus de toutes les composantes » du FLNC-Union des combattants, dont il déplore « le vide politique et les dysfonctionnements internes ». Il déclare vouloir « retrouver le chemin de la lutte » en organisant « un mouvement clandestin véritable structure politico militaire ». De source proche de l’enquête, on considérait comme une piste sérieuse, mais « avec un maximum de prudence en raison de l’absence d’authentification », l’émergence d’un troisième groupe revendiquant le sigle emblématique FLNC (Front de Libération Nationale de la Corse). Il existe déjà le « FLNC-Union des Combattants », considéré comme proche de la mouvance indépendantiste publique, et le « FLNC dit des Anonymes », apparu à l’automne 2001. Ces dissensions s’illustrent par la publication, lundi, d’un communiqué authentifié du FLNC-Union des combattants reprenant ses principales revendications politiques. Si elle se confirmait, cette situation complexe rappellerait celle des années 90 lorsque plusieurs mouvements clandestins opéraient sous le sigle FLNC, soulignent des observateurs. Ces groupes semblent davantage diverger sur la méthode que sur l’idéologie affirmée, basée sur « la reconnaissance du peuple corse », « l’enseignement obligatoire de la langue corse » et l’obtention d' »un pouvoir législatif ». « L’Etat français nous a toujours montré que seul le rapport de force violent était susceptible de faire changer les choses », affirme le nouveau groupe, tout en précisant n’être pas « jusqu’au boutiste ». Ce nouveau groupe revendique des attentats commis en Haute-Corse et Corse-du-Sud, dont une quinzaine dans la nuit du 17 au 18 octobre: des agences bancaires, un ouvrage hydraulique, le garage d’une gendarmerie, des villas ainsi qu’un village de vacances du ministère de l’Intérieur le 19 octobre et un attentat le 12 septembre contre le véhicule de fonction du nouveau directeur général des services de la mairie d’Ajaccio. Ces actes ont été condamnés par la classe politique insulaire et par M. Sarkozy, qui les a qualifiés de « non événement

Le Jeudi 24 Octobre 2002 : Le tribunal administratif de Bastia a ordonné jeudi (24 octobre) l’expulsion des exploitants des deux derniers kiosques à sandwichs de la place St Nicolas. Les deux propriétaires ont décidé de faire appel de cette décision, mais celle ci n’est pas suspensive et la mairie peut donc faire procéder à la démolition des installations.

Le Jeudi 24 Octobre 2002 : Le Comité anti-répression, qui soutient les prisonniers nationalistes, a réaffirmé jeudi que Borgo « peut accueillir la totalité des détenus dans l’immédiat ».

Le Vendredi 25 Octobre 2002 : Arrivé vendredi en Corse pour participer deux jours durant aux assises régionales des libertés locales sur l’avenir institutionnel de l’Ile-de-Beauté, le ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy a invité la population à faire un « saut collectif » et à tourner la page de la violence. Les Corses doivent abandonner leur « tradition insulaire souvent fascinée par la dramaturgie, la nostalgie et le pessimisme », a-t-il lancé, en préambule de la première table ronde (« développement économique et dialogue social »), à l’institut méditerranéen de formation de Borgo, près de Bastia.Il faut faire un « saut collectif » vers l’avenir, afin de sortir l’île de la « stagnation » économique. « Tout doit être mis en oeuvre pour que le développement économique et le dialogue social soient l’avenir de la Corse, et non pas la dérive vers la violence », a-t-il clamé. L’île a « bien évidemment besoin de paix et de sécurité ».Aux 300 élus et représentants de la société civile qui ont assisté à ce premier échange, Nicolas Sarkozy a également rappelé les projets du gouvernement en matière de décentralisation. Le projet de loi constitutionnelle, que les sénateurs doivent examiner à partir de mardi, permettra en effet aux collectivités locales d’exercer un certain nombre de compétences et de procéder à des expérimentations.A cet égard, le ministre a suggéré quelques pistes de réforme aux élus corses. Un groupe de travail sera ainsi lancé la semaine prochaine pour réfléchir aux difficultés liées à la sortie de la zone franche en fin d’année. Evoquant la revendication des indépendantistes sur la « corsisation » des emplois, il a souhaité que soient « développés les concours régionaux pour le recrutement des fonctionnaires ».M. Sarkozy -dont c’est la deuxième visite en Corse depuis juillet- a également indiqué qu’il poursuivait les négociations avec Bercy pour autoriser de nouveaux régimes dérogatoires sur la fiscalité du tabac en Corse et qu’il tentait d’obtenir de la Commission européenne des mesures de protection de la pêche locale et de la filière agricole.Le locataire de la place Beauvau s’est ensuite entretenu avec une centaine de militants de l’UMP à l’hôtel Poretta, à Bastia. Il a invité les membres insulaires de la majorité à montrer l’exemple, les encourageant à poursuivre leurs efforts pour conforter le développement de la région.Mais pas question, pour le « premier flic de France », de se laisser impressionner par les menaces nationalistes. Il a rendu visite aux gendarmes d’Aléria, victimes d’un attentat lors de la « nuit bleue » du 17 au 18 octobre. Questionné sur les menaces du nouveau groupe clandestin dissident « FLNC-Union des combattants », il a affirmé qu’il n’avait pas l’intention de se laisser impressionner par des « non-événements ».Revendiquant la quinzaine d’attentats commis sur l’île lors de la « nuit bleue », ce groupe avait averti le ministre dans un communiqué qu’il ne soutiendrait pas « les démarches politiciennes » et les « différents plans proposés jusqu’à ce jour par l’Etat ».Interrogé dans la matinée sur France-Inter, M. Sarkozy avait déjà martelé qu’il n’était « pas question » d’amnistier les prisonniers corses condamnés pour des attentats ou des crimes de sang. « Depuis six mois, le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin a mis en oeuvre des moyens considérables pour retrouver Yvan Colonna », a-t-il plaidé, ajoutant qu’il s’agissait pour lui d' »un objectif prioritaire ».Invité de dernière minute en Corse, le ministre de la Justice Dominique Perben a pour sa part visité dans l’après-midi la maison d’arrêt de Borgo. Il devait s’entretenir dans la soirée de la question épineuse du regroupement sur l’île des prisonniers déjà condamnés, avec les magistrats de Haute-Corse. En attendant la construction d’une prison neuve à Ajaccio, le gouvernement pourrait aménager un centre de détention dans la maison d’arrêt de Borgo.Mais ce n’est que samedi que le garde des Sceaux devait s’exprimer publiquement sur cette question, lors de la dernière table ronde sur les « évolutions institutionnelles de l’île », prévue à la salle des Congrès d’Ajaccio.

Le Vendredi 25 Octobre 2002 : Sondage du Parisien : Près d’un Français sur deux (46%) fait davantage confiance au gouvernement de Jean-Pierre Raffarin qu’à celui de Lionel Jospin pour améliorer la situation en Corse, selon un sondage CSA publié vendredi par « Le Parisien ».Ils sont en revanche 32% à faire « moins confiance » au gouvernement de droite qu’à son prédécesseur et 14% à ne lui manifester « ni plus ni moins confiance ».Une très grande majorité (84%) des personnes interrogées se disent opposées à une « amnistie des prisonniers corses condamnés dans les attentats ou des crimes de sang ». Seulement 11% sont favorables à cette amnistie. Sur « le regroupement dans les prisons des détenus corses impliqués dans des affaires de terrorisme », l’opinion est très partagée: 46% sont pour et 46% contre.Ce sondage a été réalisé par téléphone les 22 et 23 octobre auprès d’un échantillon représentatif de 1001 personnes âgées de 18 ans et plus, suivant la méthode des quotas

Le Vendredi 25 Octobre 2002 : Le ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy, a assuré vendredi avant son départ pour la Corse qu’il « n’est pas question d’amnistie » pour les assassins de l’ex-préfet de Corse Claude Erignac, ni pour les crimes de sang. Interrogé sur France Inter sur la question de l’amnistie, « y compris pour les crimes de sang » comme le réclament certains nationalistes corses, M.Sarkozy a répondu: « Non, il n’en est pas question, ni aujourd’hui ni demain ». »Depuis six mois que je suis ministre de l’Intérieur, je reçois chaque mois Mme Erignac, la veuve du préfet assassiné, a dit M. Sarkozy. Je connais sa position, je connais son chagrin ». Aussi, « la question de l’amnistie (pour les crimes de sang), est une question qui ne peut pas se poser », a-t-il affirmé. Il a assuré que, depuis que le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin a été mis en place, « nous avons mis en oeuvre des moyens considérables » pour retrouver Yvan Colonna, l’assassin présumé du préfet Erignac, ce qui constitue « pour nous un objectif prioritaire, extrêmement important ».Selon lui, ses « prédécesseurs n’ont pas tout mis en oeuvre » pour traquer Yvan Colonna et « il y a quatre ans de retard dans l’enquête », a-t-il affirmé

Le Vendredi 25 Octobre 2002 : L’ancien ministre de l’Intérieur Jean-Pierre Chevènement a accusé le gouvernement Raffarin de faire preuve de « la même complaisance » que l’équipe Jospin sur le rapprochement des détenus corses avec leurs familles. « Une prison sur la Côte d’Azur aurait fait l’affaire », estime-t-il dans un entretien publié dans « Le Figaro » vendredi, deux jours après l’annonce par le ministre de la Justice Dominique Perben de la construction d’une prison neuve à Ajaccio (Corse-du-Sud). »Sur ce dossier, le gouvernement fait preuve de la même complaisance que le précédent », a critiqué Jean-Pierre Chevènement, alors que le ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy est attendu vendredi en Corse pour débattre avec les élus locaux de l’avenir institutionnel de l’île.Dans le cadre de la décentralisation, « nous allons vers une loi flexible au gré des intérêts locaux. La spécificité corse, c’est-à-dire la violence, ne sera pas traitée par la construction d’une prison à Ajaccio », a fait valoir l’ancien ministre. »Ce que Nicolas Sarkozy offre à la Corse dès maintenant, c’est à la fois un statut particulier et la possibilité de déroger à la loi. C’est exactement ce que prévoyait le processus de Matignon », a-t-il affirmé. »Ce qui devait faire l’objet d’un référendum constitutionnel en 2004 est accordé dès cette année sans que le gouvernement ait obtenu quelque assurance que ce soit de la part d’une minorité violente qui n’a aucunement renoncé à ses objectifs et à ses méthodes », a-t-il poursuivi.Opposé au processus de Matignon parce qu’il accordait un pouvoir législatif et réglementaire aux élus corses, Jean-Pierre Chevènement avait démissionné du gouvernement de Lionel Jospin en août 2002. Daniel Vaillant lui avait succédé place Beauvau

Dans la Nuit du Vendredi 25 Octobre 2002 au Samedi 26 Octobre 2002 : Un attentat à l’explosif a endommagé une agence bancaire dans la nuit de vendredi à samedi à Ajaccio au moment où trois ministres du gouvernement Raffarin, dont Nicolas Sarkozy, effectuent une visite de 24 heures dans l’île. L’explosion s’est produite à 03h45 contre la façade d’une succursale de la Banque populaire, dans la périphérie de la ville. « Il s’agit vraisemblablement d’une forte charge mais seules les vitres des logements situés au-dessus de l’établissement ont été brisées. La devanture en revanche a été fortement endommagée ». Les ministres de l’Intérieur et de la Justice, Nicolas Sarkozy et Dominique Perben, devaient ouvrir en milieu de matinée une table ronde à Ajaccio dans le cadre de la réforme de la décentralisation.

Le Samedi 26 Octobre 2002 : Le garde des Sceaux Dominique Perben est arrivé samedi matin devant la maison d’arrêt d’Ajaccio (Corse-du-Sud). Il devait rencontrer les responsables de la prison et effectuer une brève inspection des lieux. Dominique Perben devait ensuite assister, en compagnie de son collègue de l’Intérieur Nicolas Sarkozy et de Patrick Devedjian, ministre délégué aux Libertés locales, à la table ronde organisée dans la salle des congrès d’Ajaccio, en présence de toute la  représentation de la classe politique insulaire, dans le cadre des Assises des libertés locales. Le garde des Sceaux Dominique Perben a confirmé samedi la décision du gouvernement de construire « le plus rapidement possible un établissement dans les environs d’Ajaccio susceptible d’accueillir les prévenus en attente de jugement et les condamnés d’origine corse ». Compte tenu du délai qu’imposera la réalisation de cet établissement -entre quatre et cinq ans-, le ministre de la Justice a précisé qu’il allait « très rapidement » prendre des mesures pour permettre aux prisonniers déjà condamnés d’être incarcérés, non plus dans les prisons du continent, mais dans les maisons d’arrêt de l’île déjà existantes « d’ici à la fin de l’année ». Dominique Perben établira la liste des travaux et des modifications des infrastructures pénitentiaires existantes pour accueillir très rapidement les détenus déjà condamnés en Corse. Le garde des Sceaux a précisé que « ces transfèrements seraient basés sur le volontariat et après étude au cas par cas de la situation de chaque prisonnier ».

Le Samedi 26 Octobre 2002 : Réactions de Sarkozy à l’attentat de la veille : Nicolas Sarkozy refuse de céder devant la violence en Corse : Le ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy, dont la venue à Ajaccio samedi a été précédée dans la nuit par un attentat contre une agence bancaire de la préfecture de Corse-du-Sud, a déclaré qu’il « continuerait de dialoguer au-delà de ceux qui ne veulent pas comprendre que la violence est une impasse ». « Je ne céderai à aucune provocation et le gouvernement continuera son travail, y compris sur les questions sensibles », a-t-il lancé en ouverture de la table ronde sur les évolutions institutionnelles de l’île de Beauté, ajoutant qu’il était là pour « donner à la Corse les moyens de se développer et demander à l’ensemble de sa population de construire plutôt que de détruire ». « Je me réjouis d’être ici aujourd’hui devant une assistance qui a eu le courage de toujours dialoguer et de s’exprimer à visage découvert. Quand on n’est pas d’accord, on fait face, c’est la démocratie », a poursuivi le ministre. « Je viens pour donner à la Corse les moyens de se développer, et demander à l’ensemble de sa population de construire plutôt que de détruire. (…) Aucun tabou, aucun faux-semblant n’est de mise et, après la nuit sereine qu’il m’a été donné de passer, je continuerai à venir en Corse dès l’année prochaine ». Et d’assurer que « ce n’est pas à Paris au cours de transactions soit secrètes, soit trop médiatisées, que va se décider l’avenir de la Corse ».

Le Samedi 26 Octobre 2002 : une cinquantaine de militants du Comité anti-répression (CAR) ont manifesté pacifiquement devant les grilles de la préfecture pour réclamer le rapprochement immédiat des détenus nationalistes, avant d’être évacués manu  militari par les forces de Répression Coloniale. Jean-Guy Talamoni et Paul Quastana, conseillers territoriaux du groupe Corsica Nazione, se sont dits satisfaits par les propos du garde des Sceaux.  « Le gouvernement confirme ce que nous avait promis Nicolas Sarkozy en juillet. Nous attendons avec attention la suite des événements. Si cela se confirme ce sera une avancée dont il faudra tenir compte », a estimé Jean-Guy Talamoni.  De leur côté, une cinquantaine de membres du Comité anti-répression (CAR) qui regroupe les familles de prisonniers ont manifesté dans l’après-midi devant la préfecture d’Ajaccio derrière des banderoles « Basta l’esiliu » (l’exil, ça suffit) et « liberta ». Ils ont été dispersés par les forces de l’ordre.

Le 26 Octobre 2002 : Suite de la Visite de Sarkozy à Aiacciu : Le ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy n’a pas exclu samedi, lors de sa deuxième et dernière journée de visite dans l’île de Beauté, l’organisation d’un référendum pour trancher l’épineuse question de l’avenir institutionnel de la région. La création d’une collectivité unique au profit de la suppression des deux départements divise en effet toujours la classe politique insulaire. En outre, le garde des Sceaux, Dominique Perben, a annoncé le transfèrement prochain de prisonniers corses détenus sur le continent, sans même attendre la construction d’une nouvelle prison. « La Corse, ces vingt dernières années, a connu pas moins de trois statuts et la question de la réforme des institutions empoisonne », a déclaré Nicolas Sarkozy. « J’ai dit aux élus de choisir eux-mêmes ce que sera leur organisation et que le gouvernement suivrait leurs propositions à l’expresse condition qu’elles soient consensuelles ». En l’absence de consensus, le ministre de l’Intérieur s’est dit « prêt à utiliser une possibilité de la réforme constitutionnelle qu’a souhaitée Jean-Pierre Raffarin », à savoir le référendum.C’est donc autour de ce thème de l’évolution institutionnelle que se sont engagés samedi matin, dans la salle des congrès d’Ajaccio, les débats de la troisième et dernière table ronde organisée dans le cadre des Assises des libertés locales, auxquels assistaient également le ministre délégué aux Libertés Locales, Patrick Devedjian, et le ministre de la Justice, Dominique Perben.Martelant depuis la veille de son arrivée dans l’île avec l’ambition de « construire pour la Corse et pour les Corses », Nicolas Sarkozy a réaffirmé sa détermination d’y éradiquer la violence, en privilégiant notamment le dialogue.A ce titre, il a salué la très forte participation des Corses aux réunions organisées vendredi et samedi dans l’île: « 500 acteurs économiques et sociaux hier après-midi à Bastia, 600 acteurs culturels hier soir à Porto-Vecchio, 450 élus ce matin à Ajaccio… Autant dire que la démarche engagée depuis plus de cinq mois par le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin est constructive », s’est-il réjoui.Décidé à revenir dans moins de quatre mois en Corse, « pour prendre la température » et poursuivre le travail effectué pendant son séjour, le ministre de l’Intérieur a donc exhorté les élus rassemblés dans la salle des congrès « à prendre leurs responsabilités ».Interpellé sur le fait qu’il répondait finalement à un certain nombre de revendications nationalistes, telles que l’octroi d’un pouvoir législatif, le rapprochement des prisonniers corses, la « corsisation » des emplois et le lancement d’un référendum, Nicolas Sarkozy s’est défendu « d’agir sous la pression » des clandestins – qui, dans la nuit, avaient perpétré un attentat contre une agence de la Banque Populaire d’Ajaccio – invoquant que le contexte avait sensiblement changé. »Nous avons proposé que l’Assemblée de Corse revienne sur le débat de juillet 2000, formule un certain nombre de revendications et que cet ensemble d’orientations soit directement soumis au peuple corse par voie de référendum populaire », a indiqué pour sa part le leader de Corsica Nazione, Jean-Guy Talamoni, à l’issue de la table ronde.De son côté, Dominique Perben a annoncé dans les jardins de la préfecture de région que la maison d’arrêt de Borgo, près de Bastia, allait être réaménagée « dans les plus brefs délais » pour accueillir les prisonniers corses déjà condamnés. Le « transfèrement en Corse », qui s’effectuera « sur la base du volontariat et après un examen au cas par cas de la situation des prisonniers », qu’ils soient nationalistes ou de droit commun, devrait selon lui concerner une soixantaine de détenus.Parallèlement à cette mesure destinée à rapprocher de leurs familles les prisonniers corses et à favoriser leur réinsertion dans l’île, le garde des Sceaux a confirmé qu’une nouvelle prison serait construite dans les environs d’Ajaccio dans un délai de 4 à 5 ans.

Le 27 octobre. Attentat contre l’Agence bancaire du Crédit Lyonnais de Propriano.  Un attentat à l’explosif a visé dans la nuit de dimanche à lundi une succursale du Crédit Lyonnais à Propriano (Corse-du-Sud-). Peu après 20h30 dimanche, une charge de moyenne puissance a explosé devant l’entrée de l’agence. La façade a été fortement endommagée. Cet attentat n’a pas fait de blessé et n’a pas été revendiqué

Le Lundi 28 Octobre 2002 :  Emboîtant le pas au ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy, le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin n’a pas exclu lundi de consulter la population corse sur l’avenir institutionnel de l’île, si les élus insulaires ne parvenaient pas à un consensus. « Si vous avez des perspectives institutionnelles qui rassemblent, qui sont fortes pour permettre le développement, nous, Etat, nous sommes favorables à avancer avec vous et de ce point de vue là, le référendum pourra faire avancer les choses », a-t-il lancé aux Corses sur LCI. « On interrogera les Corses, puisqu’il s’agit du développement de la Corse, pour les Corses, mais toujours avec le vote du Parlement national, qui est celui qui devra autoriser ce référendum », a-t-il toutefois prévenu. Rassurant, Jean-Pierre Raffarin a mis en avant sa « vision positive » de la question corse. « Ce que nous voulons, c’est avoir une logique de confiance, et pas une logique d’accusation », a-t-il affirmé. « Il y a là une démarche qui est à la fois une démarche de liberté et en même temps une démarche républicaine ».

Le Lundi 28 Octobre 2002 : les nationalistes corses regroupés au sein de la coalition Indipendenza-Corsica Nazione ont salué, lundi 28 octobre, lors d’une conférence de presse, la « nouveauté » des propositions du « gouvernement français », tout en les jugeant « loin d’être suffisantes ». La coalition rappelle que la « libération de tous les prisonniers politiques », la « citoyenneté corse » et la maîtrise du patrimoine foncier figurent également parmi leurs revendications. « Nous sommes prêts à apporter notre contribution car il n’y a pas eu, pour l’heure, de reniement de la parole donnée », estime Jean-Guy Talamoni, président du groupe Corsica Nazione de l’Assemblée de Corse, qui fut le principal négociateur nationaliste des accords de Matignon. « Les avancées positives qui viennent d’être proposées par le gouvernement nous permettent d’espérer aller plus loin », poursuit-il dans une interview au Monde publiée lundi, en évoquant l’annonce du regroupement des condamnés corses à la maison d’arrêt de Borgo et une « régionalisation » des emplois de fonctionnaires en Corse. Concernant un référendum sur le statut territorial de l’île, Jean-Guy Talamoni estime qu’il « faut qu’il pose également la question du pouvoir législatif de l’Assemblée de Corse et de mesures concrètes en faveur de notre langue ». « Si ce n’est pas le cas, il faudra sans doute organiser plusieurs consultations, au risque de lasser les électeurs », ajoute-t-il. Lors de sa visite sur l’île la semaine dernière, le ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy a indiqué que le gouvernement n’excluait pas la tenue d’un référendum local pour trancher la question d’une collectivité territoriale unique. « Aujourd’hui, nous considérons que les conditions sont réunies pour la poursuite du dialogue » avec le gouvernement, estime le nationaliste corse Jean-Guy Talamoni dans une interview au Monde publiée lundi. « Nous sommes prêts à apporter notre contribution car il n’y a pas eu, pour l’heure, de reniement de la parole donnée », ajoute le président du groupe Corsica Nazione de l’Assemblée de Corse, qui fut le principal négociateur nationaliste des accords de Matignon. « Les avancées positives qui viennent d’être proposées par le gouvernement nous permettent d’espérer aller plus loin », estime Jean-Guy Talamoni en évoquant l’annonce du regroupement des condamnés corses à la maison d’arrêt de Borgo et une « régionalisation » des emplois de fonctionnaires en Corse. Concernant un référendum sur le statut territorial de l’île, Jean-Guy Talamoni estime qu’il « faut qu’il pose également la question du pouvoir législatif de l’Assemblée de Corse et de mesures concrètes en faveur de notre langue ».  « Si ce n’est pas le cas, il faudra sans doute organiser plusieurs consultations, au risque de lasser les électeurs », ajoute-t-il. Lors de sa visite sur l’île la semaine dernière, le ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy a indiqué que le gouvernement n’excluait pas la tenue d’un référendum local pour trancher la question d’une collectivité territoriale unique.

Le Mardi 29 octobre 2002 :  Jean-Pierre Raffarin a présenté devant le Sénat son texte de loi sur la décentralisation, qui vise à moderniser la France et à mettre la « République des proximités » à « l’écoute des citoyens ».  Le Premier ministre s’est donné « 150 jours » pour réussir sa réforme. « Le moment est venu de passer à l’acte II de la décentralisation (…) Que la République se partage et s’exprime dans les proximités », a-t-il lancé. Le texte examiné depuis mardi matin par le Sénat prévoit en effet que les collectivités territoriales pourront procéder à des expérimentations pour tester telle ou telle compétence, dérogeant de fait à la loi nationale. Et ce, pour une durée de cinq ans, au terme desquels le Parlement se prononcerait sur la poursuite de cette expérience, sa généralisation ou y mettrait un coup d’arrêt. Le projet de loi stipule également que le Parlement pourra autoriser l’organisation d’un référendum local portant sur l’avenir institutionnel d’une collectivité. Enfin, des collectivités à « statut particulier » pourront voir le jour. Ces mesures doivent toutefois être précisées en mars par une loi organique. Reste qu’elles semblent taillées sur mesure pour la Corse et s’inscrivent dans la lignée des accords de Matignon conclus en juillet 2000 par Lionel Jospin. Ceux-ci prévoyaient en effet une réforme constitutionnelle en 2004 pour permettre la tenue d’un référendum régional en Corse. La loi Corse du 22 janvier 2002 a également donné aux élus de l’île un pouvoir d’adaptation réglementaire (mais pas législatif, disposition censurée par le Conseil constitutionnel).

Le 30 octobre 2002 : L’organisation syndicale des transporteurs routiers Strada Corsa a décidé le 30 octobre après-midi de bloquer les 3 navires à quai sur le port d’Ajaccio : Le Napoléon Bonaparte ( SNCM ) Le Monte Cinto ( SNCM ) et le Mega Express ( Corsica Ferries). Plus de 1000 passagers dont des femmes et des enfants ont ainsi été pris en otage .  L’action engagée faisait suite à des manifestations similaires sur les ports de Propriano et de Bastia dans le cadre d’un mouvement de mécontentement des autocaristes insulaires qui dénoncent les tarifs préférentiels accordés par les compagnies maritimes aux transporteurs continentaux .  L’Office des transports de la Collectivité Territoriale de Corse compétent à en la matière avait pris en considération les revendications des protestataires. Cependant, l’accord de principe intervenu n’a pas empêché les protestataires de manifester de nouvelles exigences . Devant cet état de fait, et compte tenu de l’attitude irresponsable des manifestants qui n’ont pas accepté de libérer l’accès aux bateaux interdisant même toute manoeuvre de sécurité, la force publique a dû être employée .

Le Mercredi 30 Octobre 2002 : Le président du Front national reproche au ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy d’avoir qualifié de « non événement » les attentats commis avant, pendant et après sa visite en Corse le week-end dernier. « Il n’y a donc plus de préalable à l’arrêt des violences et les ministres se bousculent pour accorder tout ce qu’ils rejetaient avec horreur lorsqu’ils étaient dans l’opposition », écrit-il dans un communiqué. Jean-Marie Le Pen cite le transfert d’un pouvoir législatif et le référendum dans l’île permis par la future loi de décentralisation ainsi que la « corsisation des emplois » évoquée par Nicolas Sarkozy et l’aménagement de la prison de Borgo pour accueillir les condamnés corses. « Le gouvernement Raffarin va plus loin dans la capitulation et le reniement que ce que les socialistes avaient rêvé. Ils s’imaginent qu’ils vont régler les problèmes en lâchant tout ce que demandent les indépendantistes. Mais déjà ceux-ci réclament davantage », ajoute-t-il.  Lors de sa visite dans l’île, vendredi et samedi derniers, Nicolas Sarkozy a appelé les Corses à tourner la page de la violence et à saisir l’opportunité de la loi de décentralisation pour « construire l’avenir ».

Le 31 Octobre 2002 :  Les opérations de dégagement des accès aux navires ont débuté le 31 octobre à 00h30 pour s’achever à 04h30 sans incident notable .Elles ont pour l’essentiel consisté dans l’utilisation des véhicules lourds de la Gendarmerie pour déplacer les cars et les camions stationnés sur les rampes d’accès des ferries .  A signaler toutefois, l’interpellation d’un chauffeur de transport en commun participant à l’occupation qui a percuté une grille de l’enceinte du port . Le conducteur s’est révélé conduire sous l’empire d’un état alcoolique. Le 31 au matin, dès 07h30, le 3 navires ont pu embarquer les véhicules des passagers et appareiller .

Le 31 Octobre 2002 : Assassinat de Lillo Lauricella à CARACAS VENUZUELA.

Dans la Nuit du Jeudi 31 octobre 2002 au Vendredi 1er Novembre 2002 : Un homme dont l’identité n’a pas été révélée a été assassiné dans la nuit de jeudi à vendredi à son domicile à Ajaccio. Peu après 22h00, deux inconnus ont fait irruption dans l’appartement de la victime dans le quartier résidentiel du Belvédère sur les hauteurs de la ville. Les tireurs ont atteint leur victime de plusieurs balles dans la tête avant de prendre la fuite. Selon les enquêteurs, ce crime n’aurait aucune connotation politique

Novembre 2002

Le 1er novembre 2002 . Attentat contre une Villa  à Porticcio (Corse-du-Sud). Déjà atteinte en mai par FLNC.  Un attentat à l’explosif a fortement endommagé vendredi soir une résidence secondaire en construction à Agosta-plage sur la rive sud du golfe d’Ajaccio, sans faire de blessé, a-t-on appris auprès de la gendarmerie. Peu après 20h30, une charge de forte puissance et de nature pour l’heure indéterminée a provoqué d’importants dégâts dans cette villa inoccupée et dont la construction était sur le point de s’achever après un premier attentat commis au printemps dernier. Cette maison est située en bord de mer mais disposait d’un permis de construire en bonne et due forme. L’attentat n’a pas été revendiqué dans l’immédiat.

Dans la nuit du 2 au 3 novembre 2002 : Deux attentats à l’explosif ont été commis dans la nuit de samedi à dimanche contre une résidence secondaire et un magasin de fleurs à Coti-Chiavari et Ajaccio. Le premier attentat a visé la résidence secondaire inoccupée d’un Parisien, dont l’identité n’a pas été précisée, à une trentaine de kilomètres au sud d’Ajaccio. L’explosion d’une charge de très forte puissance, suivie d’un incendie, a totalement détruit la villa bâtie en pierre et en bois, située dans une zone relativement peu peuplée. A 3h50, un autre attentat a visé une boutique de fleurs située dans le quartier des Salines dans le sud d’Ajaccio. La charge de 100 grammes placée devant la vitrine a provoqué des dégâts qualifiés de légers. Ces deux attentats n’ont pas fait de blessés et n’ont pas été revendiqués dans l’immédiat. Le premier a été perpétré à minuit au lieu-dit La Castagna, commune de Coti Chiavari, sur la rive sud du golfe d’Ajaccio. Une villa appartenant à Michel Ville, demeurant à Paris, a été entièrement détruite par l’explosion d’une charge de forte puissance et l’incendie qui a suivi. Le second a eu lieu à 03h50 avenue docteur Noël Franchini, à Ajaccio, où la boutique d’un fleuriste a été sérieusement endommagée par une forte déflagration.

Le 3 Novembre 2002 : Mossa naziunale, un mouvement nationaliste corse, à voté sa dissolution à l’unanimité, dimanche 3 novembre. Ses quelque 200 militants ont annoncé leur fusion avec les modérés de l’ex-UPC-Scelta Nova dans le nouveau Partitu di a nazione corsa (PNC), mouvement qui prône l’autonomie de l’île.

Le Mardi 5 Novembre 2002 : Le FLNC-Union des Combattants a revendiqué mardi, dans un communiqué authentifié reçu par France-3 Corse à Ajaccio, une série d’attentats ayant visé ces dernières semaines des banques, des établissements touristiques, des villas et des commerces. Dans ce communiqué d’une page, sans commentaire, le mouvement clandestin armé endosse la responsabilité de dix-sept « actions » commises depuis la mi-septembre. Parmi elles, figure l’attentat qui a endommagé une agence de la Banque Populaire à Ajaccio dans la nuit du 25 au 26 octobre, lorsque le ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy était en visite dans l’île. Cette revendication intervient dans un contexte complexe marqué par des divergences apparentes au sein de la mouvance clandestine, qui ont débouché sur l’émergence d’un groupe s’appropriant le sigle FLNC, créé par des dissidents de l’Union des Combattants. Ces derniers ont revendiqué, le 24 octobre, une série de dix-sept attentats et tentatives, commis notamment lors d’une petite « nuit bleue » les 17 et 18 octobre. Le FLNC-Union des Combattants s’était signalé la dernière fois le 21 octobre par un communiqué rappelant ses principales revendications politiques, notamment « l’obtention d’un pouvoir législatif ». Affirmant qu’il ne saurait « se contenter d’un simulacre qui serait fondé sur la nouvelle régionalisation de la France », il donnait dix-huit mois au gouvernement pour mettre en oeuvre les réformes qu’il réclame. Dans son communiqué, il classe en trois catégories les attentats revendiqués. Quatre « actions » contre des bars et des commerces entrent dans le cadre d’une « campagne anti-drogue ». Contre « la spéculation immobilière », les clandestins ont visé le Club Med de San Ambrogio, près de Calvi, la grue du chantier d’un hôtel Ibis à Bastia et des villas sur le golfe d’Ajaccio. Sept « actions » ont été menées « contre la politique des banques », avec notamment deux attentats à l’explosif contre la Société Générale à Bastia. Le mouvement revendique également un attentat contre le Crédit Agricole à Sagone (Corse-du-Sud), qui faisait pourtant partie du communiqué de revendication d’un groupe dissident le 24 octobre. Cette action a « déjà été revendiqué précipitamment par d’autres », souligne le FLNC-Union des Combattants. Au nom d’une « campagne anti-drogue », le mouvement revendique les quatre attentats récemment commis contre le « bar Novelty » de Bastia, la boucherie de la Place du Marché de Bastia, le bar « Le Gant d’Or » d’Ajaccio et le restaurant « La Kasba » d’Ajaccio. Au titre de la lutte contre la « spéculation immobilière », les soldats de l’ombre revendiquent par ailleurs six actions contre différentes villas de Porto-Vecchio et de Coti-Chiavari, contre le Club Med de San Ambrogiu, contre la grue installée sur le chantier de l’hôtel Ibis de Bastia, déjà visé dans le passé par le même mouvement, ou encore contre un architecte de Porto-Vecchio. Enfin, dans le cadre des actions menées « contre la politique des banques », le FLNC revendique six attentats contre des agences de la Société Générale (Lupino et Bastia), du Crédit Agricole (Sagone et Porticcio) et du Crédit Lyonnais (Propriano) et de la Banque Populaire, à Ajaccio, une action « déjà revendiquée précipitamment par d’autres », soulignent les auteurs du communiqué.

Le Mardi 5 Novembre 2002 : Des policiers du SRPJ d’Ajaccio se sont rendus, mardi 5 novembre, au ministère de l’intérieur, dans les locaux de la sous-direction des courses et jeux de la direction centrale des renseignements généraux (DCRG). Les enquêteurs ont consulté et se sont fait remettre des notes et des documents administratifs portant sur les dirigeants et le fonctionnement du casino d’Ajaccio (Corse-du-Sud). Ils agissaient dans le cadre d’une commission rogatoire délivrée par le juge David Launois, qui a succédé courant octobre au juge Jean-Michel Gentil. Ce dernier instruisait depuis août 2000 une information judiciaire pour  » blanchiment », ouverte à l’issue d’une enquête préliminaire de deux ans visant la gestion du casino d’Ajaccio

Le Mercredi 6 Novembre 2002 : L’agence « L’immobilière corse » de Saint-Florent (Haute-Corse) a été visée par un attentat, à l’explosif mercredi soir. Il était 23h2O, mercredi, lorsqu’une charge explosive, dont la nature et la quantité restent pour l’heure indéterminées, a endommagé la devanture d’une agence immobilière spécialisée dans les expertises et située dans le village de Saint-Florent. Un véhicule en stationnement devant l’agence a également subi des dégradations, mais l’explosion n’a fait aucun blessé. Cette action n’a été ni revendiquée, ni signée. L’enquête a été confiée à la brigade technique de la gendarmerie de Saint-Florent

Dans la nuit du mardi 12 au mercredi 13 novembre 2002, trois nationalistes corses porteurs de faux papiers et d’armes de poing étaient été interpellés dans le port de Marseille. Parmi eux figurait Edmond Melicucci, 33 ans, membre du FLNC Canal historique, qui faisait l’objet d’un mandat d’arrêt délivré par le juge antiterroriste Jean-Louis Bruguières en 1999.

Décembre 2002

Le 5 Décembre 2002 : Attentat commis le 5 décembre contre le siège de la société de BTP Vendasi à Furiani (Haute-Corse), l’une des plus importantes de Corse, l’entreprise qui ‘effectue des travaux sur une caserne de CRS de Furiani que le FLNC dit des ANONYMES avaient fait sauter en juillet dernier.. (Affaire FLNC des ANONYMES).

Le 6 Décembre 2002 : Attentat  perpétré le 6 décembre contre une villa à Saint-Florent (Haute-Corse). (Affaire FLNC des ANONYMES)

Le 9 Décembre 2002 : Vague d’interpellation contre les militants nationalistes du FLNC dit des ANONYMES. (Affaire FLNC des ANONYMES)

Le 19 décembre 2002: les pourvois en cassation formés par deux des huit accusés du commando ERIGNAC sont rejetés.

Le 29 Décembre 2002 : Resistenza Corsa », organisation clandestine apparue récemment, a revendiqué le 29 décembre, par téléphone, quatre attentats à l’explosif commis dans la région de Bastia et visant des maghrébins.(Affaire RESISTENZA CORSA)

Dans la Nuit du 30 décembre 2002 au 31 Décembre 2002 : Un attentat a été perpétré dans la nuit du 30 au 31 décembre contre un véhicule 4×4 garé dans le quartier de Lupino à Bastia. Le groupe RESISTENZA CORSA a déclaré agir « en représailles des agressions qui avaient visé plusieurs jeunes corses » et dénoncé « les violences urbaines qui se multiplient ainsi que la prolifération de la vente de drogue » (Affaire RESISTENZA CORSA)

Le 31 décembre 2002 : Une charge explosive de forte puissance a provoqué des dégâts importants sur une pelleteuse d’une société de travaux publics dans la nuit de mardi à mercredi à Bastia (Haute-Corse). Cet attentat, qui n’a pas été revendiqué, visait la société Vendasi, spécialisée dans les travaux publics et dont le siège a déjà été fortement endommagé par un attentat le 5 décembre dernier. Cette entreprise appartient au maire de Furiani, François Vendasi. L’attentat de la dernière nuit a fait également voler en éclats les vitres de la caserne des pompiers à proximité de laquelle l’engin était stationné. Plusieurs pompiers qui réveillonnaient dans le réfectoire ont été choqués par le souffle de l’explosion. Une charge de 300 grammes a pulvérisé vers 21h45 une pelleteuse qui se trouvait sur le chantier où est actuellement construite la nouvelle caserne, à proximité de l’actuel bâtiment. Les vitres ont volé en éclats. Dix pompiers de service pour le réveillon ont été choqués par le souffle. Souffrant de douleurs aux oreilles, ils ont été examinés au centre hospitalier puis ont pu rejoindre la caserne. (Affaire FLNC DES ANONYMES)

BILAN ANNEE 2002 : Le nombre des attentats par explosif et des tentatives a bondi de près de 60% en Corse en 2002, pour atteindre 250, mais l’île a connu quatre fois moins d’homicides, selon des statistiques publiées lundi en marge de la rentrée solennelle de la cour d’appel de Bastia. Huit meurtres ou assassinats, dont aucun ne présente de caractère politique, ont été commis en 2002, contre 31 l’année précédente. Sept de ces huit affaires ont été élucidées, s’est félicité le procureur général près la cour d’appel de Bastia, Patrick Lalande. 2001 avait été particulièrement meurtrier avec la mort du nationaliste François Santoni, suivie par une série d’assassinats au cours de violents guet-apens. 250 attentats à l’explosif, dont 49 tentatives, contre 149 en 2001, ont été perpétrés l’an dernier dans les deux départements de l’île, la Haute-Corse étant plus touchée que la Corse-du-Sud avec 188 actes. « Ces chiffres sont surréalistes, inconcevables », a qualifié M. Lalande, en s’élevant contre « l’insupportable banalisation » de cette violence. Parmi la centaine d’attentats revendiqués, 59 l’ont été par le FLNC-Union des Combattants, 6 par le FLNC des anonymes et 17 par un nouveau FLNC apparu à l’automne. « Certains de ces attentats bénéficient de la noble appellation de politique. Ils démontrent surtout de la part de leurs auteurs une incapacité à s’exprimer et à convaincre démocratiquement », a commenté Patrick Beau, le procureur de la République de Bastia. Parmi les cibles favorites des plastiqueurs, figurent la gendarmerie visée à 32 reprises, des bâtiments publics, des villas et, fait nouveau, des entreprises de travaux publics alors que se profilent les gros chantiers du Plan exceptionnel d’investissement prévu par la loi sur la Corse de janvier 2002. Au total, les attentats ont visé 223 biens privés. 2003 a commencé en Corse dans un calme relatif marqué par l’annonce de la « suspension des actions politico-militaires » par les trois différents FLNC et par l’interpellation, en décembre, de membres actifs présumés du FLNC des anonymes. Dans son discours, M. Lalande a indiqué que 93 des 250 affaires de 2002 étaient suivies par les magistrats anti-terroristes parisiens. Tout en notant que le dispositif était « pertinent » et « a fait ses preuves », il a jugé « indispensable » que les magistrats en Corse soient « au fait des grandes orientations des enquêtes et des instructions parisiennes (…) dans un souci constant de complémentarité et pour éviter les chevauchements, les doublons et les télescopages ».

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