Quantcast
Channel: Assassinat
Viewing all 10438 articles
Browse latest View live

#Corse – Valls sera aujourd’hui en Corse après un énième homicide

$
0
0

Alors qu’un onzième assassinat depuis le début de l’année a été perpétré vendredi dernier, le ministre de l’Intérieur effectue une visite de deux jours sur l’île, lundi et mardi prochains. «La violence est enracinée dans la culture corse.»

La phrase, prononcée début mai par Manuel Valls après l’assassinat de Jean-Luc Chiappini, président du Parc naturel régional de Corse, n’avait pas manqué de provoquer de vives réactions.

Mais, de violence, il devrait en être grandement question lors de la visite de deux jours que le ministre de l’Intérieur s’apprête à effectuer, lundi et mardi prochains, sur «l’île de Beauté».

Jeudi dernier, et pour la deuxième soirée consécutive, des affrontements ont eu lieu à Bastia entre militants nationalistes et forces de l’ordre. 21 policiers et gendarmes ont été blessés, ainsi qu’un journaliste de France3Corse par un tir venant du camps des forces de l’ordre

.Au-delà des questions de sécurité, le ministre va aussi évoquer le Plan exceptionnel d’investissement. Chargé d’aider la Corse à «surmonter les handicaps naturels que constituent son relief et son insularité», il entre désormais dans sa troisième phase. Une enveloppe de 535 millions d’euros pour la période 2014-2016 devrait être dégagée afin de financer infrastructures et services collectifs.

(…)

by @Lazezu 

Revue de Presse et suite de l’article  : 

sur Corse Matin, sur Alta Frequenza, sur RCFM, Sur Corsica, Sur le Journal de la Corse,
Sur Alcudina, s
ur Corsica Infurmazione/Unità Naziunale, s
ur France 3 CorseSur Corse Net Info (CNI)

Corsica Infurmazione: l’information de la Corse, des Réseaux sociaux et des Blogs politiques [Plateforme Unità Naziunale]

Vous aimez cet article ? Faîtes-en profiter vos amis !

Un jour de plus et les prisonniers politiques n’ont toujours pas été libérés, ni rapprochés d’ailleurs

 6259 jours 6 heures 14 minutes 25 secondes 


#Corse : « Entre Néo-Clanisme et Mafia ? » By Pierrot Poggioli

$
0
0

Parution le 8 juin 2013 du dernier ouvrage de Pierre Poggioli « Corse : Entre Néo-Clanisme et Mafia ? » Signature à la Librairie la Marge à Ajaccio le mercredi 12 juin 2013 à partir de 17 heures.

La Corse connait depuis ces dernières années, une terrifiante montée en puissance de la Criminalité, ponctuée d’une litanie de meurtres dont le taux, eu égard à la population, est l’un des plus élevés d’Europe. Ce dramatique crescendo prend son origine dans une mutation du Banditisme, issu d’une histoire corse particulière et dont l’évolution actuelle est liée à de profonds bouleversements sur fond de Mondialisation et de Crise, internationale et locale. Cette situation donne lieu dans les médias français et le discours dominant, à des analyses corsophobes sur les instincts… génétiquement meurtriers des Corses, et à des amalgames instrumentalisés, tendant à assimiler criminalité et violence de droit commun avec la revendication politique nationaliste.

Ces thèses stigmatisantes empêchent d’établir un véritable diagnostic du fléau. Elles renforcent le fatalisme, accréditant chez les Corses eux-mêmes, l’idée d’une identité criminogène qui serait à l’origine de la situation actuelle et contre laquelle il serait donc impossible de lutter ! Le développement de la Criminalité a au contraire des causes socio-politiques très tangibles. Leur analyse ne peut être établie sans évoquer le système politique insulaire, marqué par le Clanisme, mais aussi les stratégies troubles de l’Etat vis-à-vis de la revendication nationaliste, de groupes criminels en recomposition ou d’une nébuleuse économico-politique émergente.. On assiste aujourd’hui la mise en place d’une criminalité organisée, qui va dans le sens d’une véritable « mafiosisation », le mot étant entendu comme l’établissement d’u

ne mafia « made in Corsica » différente des modèles italiens, et qui n’a rien a à avoir avec les traditionnels clichés véhiculés sur l’île. Le système criminel insulaire est en effet lié à des sphères politico-économiques françaises historiquement proches du Pouvoir d’Etat depuis des décennies.

Petru Poggioli

(…)

by @Lazezu 

Revue de Presse et suite de l’article  : 

 sur Corse Matin, sur Alta Frequenza, sur RCFM, Sur Corsica, Sur le Journal de la Corse,
Sur Alcudina, s
ur Corsica Infurmazione/Unità Naziunale, s
ur France 3 Corse, Sur Corse Net Info (CNI)

Corsica Infurmazione: l’information de la Corse, des Réseaux sociaux et des Blogs politiques [Plateforme Unità Naziunale]

Assassinat d’un videur en #Corse: nouvelle mise en examen

$
0
0

Un homme a été mis en examen pour « complicité par aide ou assistance » et incarcéré jeudi 6 juin, dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat de Dimitri Bourgeaud, 19 ans. Le jeune homme, videur dans un établissement de nuit, avait été abattu le 25 septembre 2011 à Porticcio (Corse-du-Sud).Rémi Mattei a été mis en examen pour « complicité par aide ou assistance ». Plus d’un an et demi après les faits, c’est son ADN, prélevé sur la scène de crime, qui a permis aux enquêteurs de remonter jusqu’à lui. L’homme a été placé jeudi 6 juin sous mandat de dépôt à la maison d’Arrêt du Pontet, dans le Vaucluse.

Dans ce dossier, quatre hommes ont déjà été mis en examen et placés en détention en mars 2012 par le juge Hélène Gerhards, en charge de l’instruction. Dumè Canale (40 ans) a été mis en examen pour « complicité de meurtre en bande organisé » et Romain Salvini (22 ans) pour « meurtre en bande organisée ». Les deux hommes ont également été mis en examen pour détention d’armes de 1re et 4e catégories.

Hamza Ouerghi (20 ans) a été mis en examen pour « subornation de témoin » et Pascal Dionisi (43 ans) pour « complicité de meurtre en bande organisé ».

Le 25 septembre 2011, à 4h55 du matin, Dimitri Bourgeaud avait été tué par balles sur le parking d’un établissement de nuit à Porticcio, près d’Ajaccio. Le jeune homme, tout juste âgé de 19 ans, achevait une saison comme portier à la boîte de nuit et venait, vraisemblablement de fermer l’établissement, quand il est tombé dans un guet-apens.

 

 

corsicainfurmazione.org by @Lazezu 

Revue de Presse et suite de l’article  : 

 sur Corse Matin, sur Alta Frequenza, sur RCFM, Sur Corsica, Sur le Journal de la Corse,
Sur Alcudina, s
ur Corsica Infurmazione/Unità Naziunale, s
ur France 3 CorseSur Corse Net Info (CNI)

Corsica Infurmazione: l’information de la Corse, des Réseaux sociaux et des Blogs politiques [Plateforme Unità Naziunale]

#Corse Election municipale partielle à Letia en Corse du sud

$
0
0

Ce scrutin fait suite à la mort du maire du village, Jean-Luc Chiappini, qui a été assassiné le 25 avril dernier à Ajaccio. A Letia ce 9 juin, il s’agit d’élire un conseiller pour compléter l’assemblée municipale. Candidature unique pour ce poste de Marie Dominique Chiappini, qui se présente pour honorer la mémoire de son père, elle sera dimanche prochain candidate au poste de Maire.

Les obsèques du Président du Parc Naturel Régional de Corse (PNRC) ont eu lieu lundi 29 avril, dans son village de Letia (Corse-du-Sud), dont il était maire. Un millier de personnes s’est rassemblée dans et autour de la petite église de Letia pour rendre un dernier hommage à Jean-Luc Chiappini, maire depuis 1977 de ce petit village de Corse-du-Sud. Récemment réélu à la présidence du PRNC, Jean-Luc Chiappini est la dixième personne assassinée en Corse depuis le début de l’année 2013.

(…)

by @Lazezu 

Revue de Presse et suite de l’article  : 

 sur Corse Matin, sur Alta Frequenza, sur RCFM, Sur Corsica, Sur le Journal de la Corse,
Sur Alcudina, s
ur Corsica Infurmazione/Unità Naziunale, s
ur France 3 CorseSur Corse Net Info (CNI)

Corsica Infurmazione: l’information de la Corse, des Réseaux sociaux et des Blogs politiques [Plateforme Unità Naziunale]

#Corse Pierre Poggioli : « Le milieu va peser de plus en plus sur la société. »

$
0
0

A l’occasion de la sortie de son nouveau livre, « Corse : entre néo-clanisme et mafia », nous avons interrogé le leader nationaliste sur l’histoire et le développement actuel du banditisme insulaire. Selon lui, la Corse pourrait devenir, d’ici quelques années, « une terre mafieuse ».

- Corsica : Comment expliquer la persistance des comportements claniques en Corse ?

- Pierre Poggioli : Nous avons à faire à une société méditerranéenne avec un clanisme qui, au départ, s’est organisé à partir des villages et où il s’agissait de s’entraider, notamment pour se défendre contre les invasions. Ensuite, après Ponte Novu, l’occupant français, en soutenant certaines familles de notables, a commencé à jouer sur les divisions en installant une sorte de parti français. Il y a eu, dans le domaine économique, l’instauration des lois douanières, qui a été de pair avec l’imposition de la langue, la première école étant créée sous le règne de Napoléon III. Tout cela jusqu’à la guerre de 14, les clans ayant eu accès, entre temps, aux mairies, afin d’exercer leur pouvoir en déployant le cientélisme. Et, au-delà des partis de droite ou de gauche, qui n’étaient pour eux que des étiquettes, il y a eu des alliances, des désalliances. Le tout culminant avec l’arrivée d’Emmanuel Arène, un chef de clan qu’on a fini par appeler « le roi Emmanuel » tant il avait pris en main tous les rouages de la Corse, le tout avec la bénédiction de Paris à qui il servait de relais. Ensuite, la Corse a été divisée entre deux clans : Gavini (à droite) et Landry puis Pietri (à gauche) qui ont régné alternativement pendant des années, relayés ensuite par les Rocca-Serra et les Giacobbi. Avant qu’émerge une sorte de « néo-clanisme » qui perdure aujourd’hui.

- Corsica : Comment le banditisme a-t-il accompagné cette évolution politique ?

- Pierre Poggioli : Il existait, notamment dans les régions rurales, une grande proximité entre les clans et le banditisme. Une proximité qui a perduré après la grande rafle de 1931 qui a éradiqué le banditisme dit « d ‘honneur », lequel comptait bon nombre de racketteurs qui faisaient pression sur la population tout en étant parfois liés avec les clans en place. Après la guerre de 39/45, le banditisme traditionnel ayant disparu, les « voyous » corses, comme une grande partie de la population, se sont expatriés, sur le continent, mais aussi dans les colonies, en Asie ou en Afrique, où ils ont mis en place un certain nombre de réseaux. Le tout en occupant les domaines traditionnels du banditisme (prostitution, jeux), à Paris ou à Marseille. Jusqu’au phénomène de la « French connection », quand certains Corses, grâce à leurs réseaux dans les anciennes colonies, et souvent à partir de Marseille, ont alimenté en drogue les Etats-unis. La French connexion démantelée, il y a eu repli sur les bases traditionnelles : Paris, Marseille. Mais aussi, pour certains, la Corse, qui, dans les années 70, allait être mise en valeur. L’argent commençant à circuler, ils se disent : « Même en Corse, on peut faire des affaires. » Et c’est là que le banditisme corse, qui avait un peu été éjecté de Paris et de Marseille, notamment par de nouvelles franges du banditisme venues du Maghreb, a effectué une sorte de retour au pays. C’est dans ce contexte, par exemple, que la Brise de mer, profitant d’une absence de répression, s’installe. Un laxisme policier et judiciaire venant du fait que les autorités étant entièrement mobilisées contre le nationalisme clandestin ont laissé se développer le banditisme. Le champ était libre et le milieu corse, qui avait connu un certain tassement, a repris de la vigueur et a investi ses bénéfices provenant de hold-ups ou de tout autres trafics, dans l’économie locale… Par ailleurs, l’Etat tente de les utiliser contre le nationalisme, mais n’y arrive qu’imparfaitement. Après l’affaire Guy Orsoni et la réponse qu’elle a entraînée de la part des clandestins, le milieu commence à faire attention. Et, dans le nord, après la tenue, à la fin des années 80, d’une réunion entre les clandestins et des représentants du milieu, une sorte de pacte de non-agression est passé. Cela va arranger le milieu qui, à l’époque, n’est pas en position de force. Tout cela avant que certains voyous, profitant de leurs amitiés générationnelles avec des nationalistes, dans le nord et dans le sud, jouent de la situation au moment où le nationalisme est affaibli par ses querelles internes. Et ne craignant plus un affrontement avec les clandestins nationalistes, seule force à pouvoir s’opposer à eux, les voyous, à partir des années 2000, profitant toujours du développement de l’île, vont investir de plus en plus d’affaires en tentant de capter l’argent qui rentre de plus en plus en Corse. Et avec la disparition de Jean-Jé Colonna et de la Brise de mer, tout va exploser, chacun essayant de s’imposer.

- Corsica : C’est ce qui se passe actuellement ?

- Pierre Poggioli : Oui. C’est une période de structuration qui oppose deux grandes mouvances qui se font la guerre. Reste à savoir qui sera vainqueur et quelle sera la position de l’Etat. Parce que l’on a vu, par le passé, qu’il a souvent joué aux apprentis sorciers en s’appuyant sur les uns ou les autres. Il suffit de rappeler la manière dont avaient été enlevés, sur ordre de Marion, l’ex-patron de la DNAT, une série de noms figurant dans le fichier du grand banditisme. L’état manipule et intoxique, en donnant à certains l’impression d’une impunité dont ils profitent.

- Corsica : Mais le FLNC, que vous avez dirigé de 1977 à 1988, n’a -t-il pas participé, à sa manière, au développement de la violence qui, aujourd’hui, ensanglante la Corse ?

- Pierre Poggioli : Oui. Les nationalistes ont été destabilisés. A partir du moment où ils ont subi la guerre fratricide de 1990, ils ont été en position défensive. Il faut ajouter à cela la dépolitisation des nouvelles générations, le rôle d’Internet, de la téléréalité. Tout cela joue. Il y a une déliquescence, la Corse traditionnelle et rurale qui meurt de plus en plus. Les jeunes sont confrontés à une réalité différente. Les valeurs, c’est l’individualisme, le pouvoir de l’argent. Et les nationalistes n’ayant plus la possibilité de politiser les jeunes comme ils le faisaient dans les années 70-80, peuvent difficilement faire front.

- Corsica : Mais, c’est dernières années, les modèles, c’étaient d’un côté le voyou, de l’autre le clandestin…

- Pierre Poggioli : Cela a toujours existé en Méditerranée. À une certaine époque, les voyous devaient partir. Mais, aujourd’hui, l’argent est là. Et il faut ajouter l’intrusion de la drogue qui a cassé toutes les relations entre les uns et les autres. D’ailleurs, dans presque toutes les affaires, on évoque la drogue. Avant, dans les caches, il y avait des armes, des explosifs, mais pas de drogue. Tout cela participe de la déliquescence générale.

- Corsica : On parle d’enjeux financiers. Certes, ils existent. Mais, aujourd’hui, on se dit, compte tenu de l’accumulation des règlements de comptes, que ce n’est plus cela dont il s’agit.

- Pierre Poggioli : C’est vrai que le problème méditerranéen de la vengeance resurgit. Et aujourd’hui, n’importe qui pense qu’il est capable de faire n’importe quoi. Il n’y a plus de repères. Tout peut arriver. Ce qui implique cette surenchère folle des assassinats.

- Corsica : Doit– on, oui ou non, parler de mafia ? Votre livre ne semble pas trancher.

- Pierre Poggioli : Lorsque les gens entendent parler de mafia, ils pensent à la mafia sicilienne. Ici, cela n’a rien à voir. En Sicile, ce sont des familles, des patrimoines qui existent depuis des années. En Corse, non. Même si, petit à petit, tout cela se met en place. Avant, une grande partie de la population corse était dans la pauvreté, mais une fraction a finalement accédé à la richesse, tout cela en liaison avec des phénomènes de pouvoir. Mais si la Corse n’est pas la Sicile, il y a quand même, ici, une dérive mafieuse qui fait que, bientôt, tous les ingrédients seront là pour que la Corse devienne une terre mafieuse avec ses différents territoires. Ce n’est pas encore le cas, mais cela en prend la route. Et l’on peut se demander si, à un moment donné, l’Etat, qui ne pourra plus supporter que l’on tue n’importe qui, n’importe comment, s’accommode du fait qu’une ou deux équipes s’entendent pour contrôler la situation.

- Corsica : Que pensez vous des récents propos de Manuel Valls, le ministre de l’Intérieur, qui, après avoir parlé de « mafia » et « d’omerta », a évoqué une violence qui, selon lui, « fait partie de la culture corse » ?

.- Pierre Poggioli : A un moment donné, lorsque l’on est incapable d’apporter une once de solution, on part dans le déraisonnable. Comme si l’on affirmait que les Norvégiens, qui incarnent le symbole de la démocratie, étaient des assassins parce que leurs ancêtres étaient des vikings massacreurs. Au début, en arrivant ici, le ministre de l’Intérieur a tenté de comprendre, puis il a été débordé et il est donc reparti vers les clichés traditionnels sur la société. Clichés dont il sait que la population française raffole. C’est la facilité. Il aurait mieux fait de se poser la question de sa responsabilité, en tant que représentant de l’Etat, depuis trente, quarante ans. Sans vouloir aller plus loin dans le temps.

- Corsica : Oui. Mais, à lire votre livre, on a l’impression qu’il n’a pas complètement tort sur la violence de la « société » corse, et non la « culture », comme il l’a dit.

- Pierre Poggioli : Non. Dans le rôle qui est le sien, il n’a pas à tenir de tels propos. Il doit au contraire créer les conditions pour qu’il y ait une évolution positive de la situation qui ne cadre pas avec les propos trop simplistes qu’il a tenus. Sinon, qu’il le veuille ou non, il stigmatise toute une population. La violence n’arrive jamais naturellement dans un pays, c’est aussi la conséquence d’une attitude de l’Etat qui a joué les uns contre les autres, en négociant avec les uns et avec les autres, voire en achetant parfois la paix civile.

- Corsica : On a évoqué les connivences qui ont existé entre le clan et le banditisme. Cela existe-t-il toujours ?

- Pierre Poggioli : Cela reste peut-être marginal aujourd’hui. Mais à partir du moment où le milieu a vocation à instaurer un système mafieux, il doit automatiquement peser sur les élus, quels qu’ils soient, pour ne pas les laisser décider tout seuls. Et être élu, aujourd’hui, en Corse, ce n’est pas facile. Quelque décision qu’ils prennent, il existe toujours des pressions. Ce qui n’était pas le cas il y a vingt ans. Et le milieu va peser de plus en plus sur la société.

- Corsica : Alors, que doit faire l’Etat ?

- Pierre Poggioli : Il devrait d’abord se montrer plus humble. Ensuite, séparer le problème politique de celui de la violence, et essayer de traiter les deux. Et surtout, en matière de criminalité, voir un peu où vont les fonds publics.

- Corsica : L’Etat ne va pas assez loin dans ce domaine ?

- Pierre Poggioli : Non. Après l’affaire Erignac, il avait mis en avant un pôle financier qui, par la suite, n’a guère fonctionné. Et si cela continue, ce seront les mafieux qui, de plus en plus, vont imposer leurs candidats aux élections. Et tel ou tel candidat ne pourra pas se présenter s’il n’a pas l’aval de telle bande ou de telle autre.

- Corsica : Cela existe déjà ?

- Pierre Poggioli : Bien sûr. Quand on défilait dans les années 90 avec une banderole « Mafia no », tout le monde rigolait. Maintenant, on y est. Ou l’on y arrive.

- Corsica : En dehors des réponses policières, que peut-on faire ?

- Pierre Poggioli : C’est sûr, il faudrait que la société corse se mobilise. D’abord pour demander où va l’argent. Pour le reste, que la police fasse tranquillement son travail. Aussi bien en ce qui concerne l’immobilier, dont le BTP, que la drogue qui sont les deux mamelles du milieu. Tout cela étant évidemment lié au problème du développement économique.

- Corsica : Est-ce vrai que le milieu a de plus en plus d’emprise sur le BTP ?

- Pierre Poggioli : Bien sûr. Pourquoi tous ces plasticages d’entreprise ? C’est logique, il y a des constructions, de l’argent à prendre.

- Corsica : Ce qui se passe dans le banditisme est-il une illustration de la déliquescence générale de la société corse ?

- Piere Poggioli : Évidemment. Tout va de pair. Et la dérive mafieuse se nourrit de la déliquescence de notre société. Il faut que l’Etat fasse le travail, ce qu’il n’a pas fait depuis des années. Sans forcément passer par des juridictions spéciales telles que les JIRS. Il faudrait mieux que la justice ait plus de moyens, ici, à sa disposition. Et il faut que toutes les forces politiques réfléchissent mieux sur le problème de la violence. À commencer par les nationalistes.

- Corsica : Les policiers disent ne pas faire de différence entre leur lutte contre le milieu et leur lutte contre les clandestins nationalistes. Qu’en pensez-vous ?

- Pierre Poggioli : Les liaisons entre les clandestins et le milieu sont marginales. Et, est-ce que pour autant, l’idée nationaliste n’existe plus ? Il y a toujours un problème politique qui n’est pas résolu.

- Corsica : Mais il existe des gens qui jouent sur les deux tableaux ?

- Pierre Poggioli : Sûrement. Mais c’est marginal par rapport aux préoccupations politiques qui sont essentielles, et que l’Etat feint de ne pas voir. Il doit admettre cette situation, de même que les nationalistes, en affirmant leurs revendications, ne peuvent occulter les phénomènes de violence criminelle. Les deux sont liés.

Gilles Millet

(…)

by @Lazezu 

Revue de Presse et suite de l’article  : 

 sur Corse Matin, sur Alta Frequenza, sur RCFM, Sur Corsica, Sur le Journal de la Corse,
Sur Alcudina, s
ur Corsica Infurmazione/Unità Naziunale, s
ur France 3 Corse, Sur Corse Net Info (CNI)

Corsica Infurmazione: l’information de la Corse, des Réseaux sociaux et des Blogs politiques [Plateforme Unità Naziunale]

#corse « Qui en voulait à Jean-Luc Chiappini ? »

$
0
0

Le président du Parc naturel régional de la Corse a été abattu en plein jour, le 25 avril. Un élu contreversé, « à l’ancienne »; dont la disparition a ébranlé la classe politique corse. Le 25 avril, à 13h15, les tueurs qui ont abattu Jean-Luc Chiappini, 65 ans, maire de Letia et président du Parc naturel régional de la Corse (Pnrc), ont pris un sacré risque.

En effet, sur la route de l’aéroport, et à deux pas du rond-point qui conduit d’un côté à Ajaccio, et de l’autre vers Sartène ou Bastia, ils pouvaient, à tout moment, tomber sur une patrouille de policiers, voire de gendarmes, puisque la gendarmerie d’Aspretto n’est pas très loin. Tout cela alors qu’ils auraient pu suivre, ou attendre l’élu dans un endroit plus tranquille. Alors, s’agissait-il, une fois de plus, de frapper les esprits, donc de faire peur ?

Sur le thème « on frappe qui l’on veut, quand on veut  » ? Possible. Comme il est possible que les assassins aient frappé « à l’arrache », sans même se poser de questions. En tout cas, chevauché pas deux hommes, un scooter T-Max a rattrapé la Citroën C5 de Jean-Luc Chiappini, qui venait de quitter le parking de l’aéroport, et l’a doublée au moment où il ralentissait, avant de s’engager dans le rond point…

Le passager du T-Max a tiré pratiquement à bout portant avec une arme de poing de gros calibre, et Jean-Luc Chiappini, après voir pris trois balles dans la tête, a perdu le contrôle de sa voiture qui, après avoir éventré un grillage, a fini sa course sur le parking de l’Institut consulaire de formation situé aux abords du rond-point. Le T-Max, lui, a disparu aussitôt. Dès la nouvelle connue, l’Assemblée de Corse, qui devait se réunir pour évoquer la co-officialité de la langue, a immédiatement suspendu ses travaux après avoir observé une minute de silence.

Pas simplement parce qu’il s’agissait de la dixième mort violente de l’année, aussi parce que, une fois encore, c’est un notable qui avait été frappé. Un élu comme eux, avec ses défauts et ses qualités, ce qui prouvait que personne n’était plus à l’abri, ce qui a glacé un certain nombre de conseillers.

(…)

by @Lazezu 

Revue de Presse et suite de l’article  : 

 sur Corse Matin, sur Alta Frequenza, sur RCFM, Sur Corsica, Sur le Journal de la Corse,
Sur Alcudina, s
ur Corsica Infurmazione/Unità Naziunale, s
ur France 3 Corse, Sur Corse Net Info (CNI)

Corsica Infurmazione: l’information de la Corse, des Réseaux sociaux et des Blogs politiques [Plateforme Unità Naziunale]

« Faits divers, une journée bien remplie » #corse

$
0
0

Blanchiment: un homme poursuivi à Ajaccio : Un Ajaccien suspecté d’avoir contraint un homme à des opérations bancaires visant au blanchiment est poursuivi par la justice.

Des peines de 5 à 7 ans pour une agression à domicile à Bastelicaccia : Des peines de 5 à 7 ans de prison ont été prononcées à Marseille ce vendredi contre quatre Ajacciens qui ont agressé une femme à son domicile à Bastelicaccia en 2011.

Coup de feu contre la Bac: l’homme jugé à Ajaccio : L’homme suspecté d’avoir tiré un coup de feu contre des policiers vendredi à Ajaccio et qui s’était rendu dimanche passera ce mardi en comparution immédiate. Vendredi soir, à 23 heures, l’homme qui circulait à vive allure en voiture a été arrêté par des fonctionnaires de la Bac sur la route d’Alata, commune d’Ajaccio. Au moment de présenter ses papiers, l’individu a pris la fuite à pied et aurait fait feu une fois avec une arme de poing avant de s’évanouir dans la nuit.

Déliquescence de la société corse ?

(…)

by @Lazezu 

Revue de Presse et suite de l’article  : 

 sur Corse Matin, sur Alta Frequenza, sur RCFM, Sur Corsica, Sur le Journal de la Corse,
Sur Alcudina, s
ur Corsica Infurmazione/Unità Naziunale, s
ur France 3 Corse, Sur Corse Net Info (CNI)

Corsica Infurmazione: l’information de la Corse, des Réseaux sociaux et des Blogs politiques [Plateforme Unità Naziunale]

#corse « Les finances du crime dans le colimateur »

$
0
0

Fustigé après le flop de l’affaire du Crédit agricole, le pôle économique financier de Bastia est renforcé, comme d’autres services de justice et de renseignements. Les bonnes intentions de l’Etat suffiront-elles à enrayer un crime déjà bien organisé en Corse ?

Dans la circulaire de politique pénale territoriale pour la Corse, la garde des Sceaux, Christiane Taubira, a détaillé les principales priorités mises en oeuvre pour enrayer la criminalité. Un vaste programme dont les mesures, une fois effectives, devront aboutir à des résultats, donc des condamnations. Et pas seulement des mises en examen. On trouve ainsi dans la lutte contre la délinquance financière des renforts de services et de juridictions, dont le pôle économique et financier de Bastia.

Des postes en voie d’être pourvus : un juge d’instruction, un adjoint au procureur et un assistant spécialisé. De quoi développer ses activités, améliorer le suivi des dossiers et la coordination des moyens de renseignements ou encore de réduire les délais de procédure. Bref, « arrêter l’hémorragie », souligne le procureur de Bastia, Dominique Alzeari qui se dit « optimiste ». Ce renfort en moyens humains avait pourtant déjà été souligné comme hautement nécessaire dans un certain rapport remis en 2001 au ministre de la Justice de l’époque par Bernard Legras, alors procureur général de Bastia. Le dossier fort détaillé et bien renseigné n’avait pas été suivi d’effets alors même qu’il soulignait « le manque de constance » de l’Etat.

Créé dans la foulée d’un rétablissement de « l’Etat de droit » après l’assassinat du préfet Erignac, en 1998, le pôle financier existait donc depuis belle lurette. L’affaire du Crédit Agricole, restée dix ans à l’instruction pour détournement de subventions d’Etat, qui a généré un dossier de cent tomes, entrainé quarante mises en examen dont celles de deux préfets, s’est soldé par… un non-lieu général. « Instruction défectueuse des dossiers », a déclaré le parquet en 2008. Voilà de quoi donner du grain à moudre à ceux qui, depuis, taxent le pauvre pôle financier de « coquille vide ». Alors ?

(…)

by @Lazezu 

Revue de Presse et suite de l’article  : 

 sur Corse Matin, sur Alta Frequenza, sur RCFM, Sur Corsica, Sur le Journal de la Corse,
Sur Alcudina, s
ur Corsica Infurmazione/Unità Naziunale, s
ur France 3 Corse, Sur Corse Net Info (CNI)

Corsica Infurmazione: l’information de la Corse, des Réseaux sociaux et des Blogs politiques [Plateforme Unità Naziunale]


Mobilisation « contre les assassinats et la loi de la jungle » en #Corse

$
0
0

Un groupe de citoyens a décidé de s’élever contre la violence en Corse. Contre les assassinats. Contre les violences de toutes sortes. Ce groupe composé d’artistes, hommes de loi, universitaires, maires etc. a décidé de passer aux actes et d’appeler à une mobilisation citoyenne. Premier rendez-vous contre toutes les violences ; le 22 Juin à Corte.

« Les assassinats et les tentatives d’assassinats continuent…
D’autres violences empoisonnent notre vie quotidienne… Nous ne l’acceptons pas… Il convient de le signifier collectivement… Il n’y a pas de fatalité… C’est notre avenir qui est en jeu. C’est à nous, citoyens, qu’il revient d’en décider…
Les signataires de ce communiqué appellent à une réunion publique le samedi 22 juin 2013 à 14h30 à l’Université de Corse à Corte afin de débattre des conditions d’une mobilisation citoyenne « Contre les assassinats et la loi de la jungle ». Nous appelons tout un chacun, citoyen, organisations, associations, à œuvrer à la réussite de ce rassemblement.
Les signataires : Jean Claude ACQUAVIVA (artiste),
Jacques FUSINA (universitaire),
Philippe GATTI (ancien bâtonnier),
Isabelle LUCCIONI (journaliste),
Joselyne MATTEI-FAZI (présidente de l’association des maires de Corse-du-Sud),
André PACCOU (ligue des droits de l’homme),
Gaston PIETRI (prêtre), Linda PIPERI (ancienne bâtonnière),
Patrizia POLI (artiste),
Noëlle VINCENSINI (présidente d’ava basta),
Ange-Pierre VIVONI (président de l’association des maires de Haute Corse) »

by @Lazezu 

Revue de Presse et suite de l’article  : 

sur Corse Matin, sur Alta Frequenza, sur RCFM, Sur Corsica, Sur le Journal de la Corse,
Sur Alcudina, s
ur Corsica Infurmazione/Unità Naziunale, s
ur France 3 Corse, Sur Corse Net Info (CNI)

Corsica Infurmazione: l’information de la Corse, des Réseaux sociaux et des Blogs politiques [Plateforme Unità Naziunale]

Assassinat de Jean-Dominique Cortopossi, l’enquête se complique #Corse

$
0
0

(Corsematin.com) Une fusillade a fait un mort et trois blessés mercredi aux alentours de 7 heures du matin dans le petit village de Silvareccio en Castagniccia. Jean-Dominique Cortopossi, âgé de 25 ans, a été tué par balles ce matin. Jean-François Cervetto et Jean-Dominique Bonavita ont été évacués par hélicoptère vers l’hôpital de Bastia, dans un état jugé grave par les secours.

Après la fusillade qui s’est déroulée mercredi sur la commune de Casabianca, deux hommes sont toujours hospitalisés dans un état jugé sérieux. La personne portée disparue est activement recherchée

Au lendemain de la tragédie qui a eu lieu sur la commune de Casabianca, en Castagniccia, de nombreuses interrogations demeurent.

D’abord sur les circonstances exactes dans laquelle est survenue cette fusillade matinale qui s’est soldée par une victime, deux blessés graves et un homme toujours porté disparu. Mercredi matin, sur cette route étroite et bordée de maquis qui relie le village de Silvareccio au col de Saint-Antoine, trois hommes ont été retrouvés par les secouristes appelés pour un accident de circulation.

Mais à leur arrivée, ils ne découvriront pas de voiture, seulement Jean-Dominique Cortopossi, atteints de plusieurs projectiles qui décédera peu de temps après des suites de ses blessures.

C’est le quatrième homme qui aurait donné l’alerte

À ses côtés, se trouvent Jean-Dominique Bonavita et Jean-François Servetto, grièvement blessés par balles. Contre toute attente, les sapeurs-pompiers de la Porta et de Lucciana sont face à une nouvelle scène de crime. Quelques minutes plus tard, une voiture de type utilitaire est retrouvée en contrebas d’un ravin. Elle est vide. Mais très vite, des éléments laissent penser aux enquêteurs qu’une quatrième personne était présente. Avait-elle également pris place dans le véhicule accidenté avant qu’il ne s’enfonce dans le maquis des dizaines de mètres plus bas ?

Porté disparu depuis, cet homme est-il blessé ? Témoin du guet-apens s’est-il enfui pour échapper aux balles sous lesquelles un de ses proches, un Morianais de 25 ans, est tombé ? Hier, Jean-Dominique Bonavita et Jean-François Servetto, évacués vers l’hôpital de Bastia, étaient toujours hospitalisés. L’un d’entre eux, au regard de son état, a nécessité une évacuation vers l’hôpital Saint-Roch de Nice. Hier soir, son état était toujours jugé sérieux. Si, pour l’heure, peu d’éléments filtrent, selon une source proche de l’enquête la quatrième personne – celle qui est activement recherchée – serait celle qui aurait prévenu les secours, cinq kilomètres plus loin de la scène de crime.

Une information qui ne permet pas pour autant de trouver les pièces manquantes de ce sombre puzzle.

Des douilles de 7,62 mm 9 mm et 12 mm

Que faisaient-ils, à l’aube, sur la départementale 237 ? Pourrait-il s’agir d’un rendez-vous qui a mal tourné ou étaient-ils attendus par leurs agresseurs ? Autre question : comment la voiture a-t-elle pu finir sa course dans le ravin ?

Après des premières investigations réalisées sur place par les policiers de l’identification judiciaire et les techniciens de l’identification criminelle, l’utilitaire a été hélitreuillé, certainement pour permettre aux experts de mener des analyses balistiques complémentaires. La voiture aurait essuyé plusieurs impacts de projectiles différents. Des dizaines de douilles de 7,62 mm, 9 mm et d’étuis de calibre 12 auraient été retrouvées sur les lieux.

Il s’agit du quatorzième homicide commis dans l’île depuis le début de l’année.

14 homicides et 12 tentatives depuis le début de l’année


Le 3 juillet 2013 : Jean Dominique Cortopossi 
tué dans sa voiture à Silvareccio (3blessés par balles)
Le 23 juin 2013 : Jean Biccherai et Audrey Maiza
 ont été assassiné à Bonifacio
Le 31 mai 2013 : 
le corps de François Masini retrouvé assassiné dans sa voiture vers Folelli
Le 25 avril 2013 ; Jean Luc Chiappini, 
maire de Letia et président du PNRCest assassiné à Ajaccio
Le 9 Avril 2013 : Didier Raffini, 46 ans, 
a été assassiné sur une route de Tiuccia
Le 5 avril 2013 : Jean Sébastien Gros, 32 ans, 
a été tué devant chez lui à Bunifaziu, il s’agit du frêre de Nicolas Gros, lui même assassiné en 2001
Le 28 Mars : 
Un homme a tué sa femme et s’est ensuite donné la mort à Bastia
Le 24 mars 2013 : Gabriel Cortes, 
22 ans, abattu à Omessa au volant de sa voiture
Le 10 mars 2013 : Jérôme Salvadori, 37 ans, abattu à Venaco
Le 2 mars 2013 :Anthony Galliot, abattu à Sainte Lucie de Porto-Vecchio.
Le 24 février 2013 : Un ouvrier agricole abattu à la chevrotine suite à un racket devant son domicile en Haute-Corse
Le 12 Février 2013 : Dominique Laorenzi, 
gérant d’établissements de nuit, estabattu à Ajaccio alors qu’il circulait en voiture.
Le 28 janvier 2013 : 
Un jardiner tunisien tué à l’arme blanche à Porticcio 

 12 blessées par balles depuis janvier

Le 3 Juillet 2013 :  Trois blessés par balles (ou deux) lors de l’assassinat de Jean dominique Cortopossi
Le 28 juin 2013
, Anto Moretti, 24 ans a été blessé par balles à Sartène
Le 24 juin 2013, Paul-Dominique Nicolaï, 55 ans, a  été blessé par balles à Sartène.
Le 21 mai 2013 Un homme d’une cinquantaine d’années a été blessé à la tête par balle aux alentours de 20h mardi 21 mai à Oletta. Selon les premiers éléments, il s’agirait d’une dispute conjugale.
Le 19 mai 2013 Flavio Dominici, avait été touché d’un tir à l’abdomen au petit matin, alors qu’il se trouvait à l’intérieur d’un véhicule avec trois autres personnes, devant un établissement de nuit, rue Carnot à Bastia.
Dans la nuit du 14 au 15 mai, un septuagénaire de Lumio, également en Balagne, a tiré sur un légionnaire qui s’était introduit dans sa maison, encagoulé.
Le 12 mai 2013, un jeune homme a été blessé sur le parking à l’extérieur d’une discothèque de Calvi.
Le 27 février, Patrick Gallicchio un Toulonnais, a été touché par plusieurs tirs de chevrotine alors qu’il remontait vers son gîte-hôtel U Fracintu au hameau de Burgo sur la commune de Fozzano. (A ce jour, aucun élément ne vient confirmer la thèse de l’assassinat)
Le 6 Février 2013 : Christophe Pieri, militant politique de la LLN, a été légèrement blessé par balle.
Le 25 janvier 2013 c’est le père d’un homme assassiné en septembre 2011 qui a échappé à une tentative, à Ponte-Leccia (Haute-Corse). Il avait été pris pour cible par un tueur à moto alors qu’il venait d’arrêter devant un café son 4×4, à bord duquel se trouvaient son épouse et leur petite fille âgée de 3 ans.

Selon le ministère de l’Intérieur, à fin novembre 2012, la Corse avait connu, depuis 2008, 106 assassinats, dont 54 liés à la « mafia » insulaire.

20 homicides et 16 tentatives ont été recensés en Corse au cours de la seule année 2012, marquée par les assassinats du plus célèbre avocat de l’île, Antoine Sollacaro, et du président de la Chambre de commerce et d’industrie d’Ajaccio, Jacques Nacer. Très peu de dossier liés au Grand Banditisme ont donné lieu à des suites judiciares en Corse ces 10 dernières années

(…)

by @Lazezu 

Revue de Presse et suite de l’article  : 

sur Corse Matinsur Alta Frequenza, sur RCFM, Sur Corsica, Sur le Journal de la Corse,
Sur Alcudina, sur Corsica Infurmazione/Unità Naziunale, sur France 3 CorseSur Corse Net Info (CNI)

Corsica Infurmazione: l’information de la Corse, des Réseaux sociaux et des Blogs politiques [Plateforme Unità Naziunale]

#Corse Fusillade de Castagniccia: l’homme porté disparu retrouvé mort

$
0
0

Un corps a été retrouvé à proximité des lieux de la fusillade qui, mardi en Castagniccia, a déjà fait un mort et deux blessés. Il s’agit de l’homme porté disparu après les faits et qui, selon les enquêteurs, a donné l’alerte.

Il est la quinzième victime d’homicide en Corse depuis le début de l’année. Un corps a été retrouvé à proximité des lieux de la fusillade qui, mardi en Castagniccia, a déjà fait un mort et deux blessés. Il s’agit de l’homme porté disparu après les faits et qui, selon les enquêteurs, a donné l’alerte.  Il est la quinzième victime d’homicide en Corse depuis le début de l’année. 

15 homicides et 12 tentatives depuis le début de l’année


Le 3 juillet 2013 : Jean Dominique Cortopossi et  Nicolas Boschetti 
tué dans sa voiture à Silvareccio (3blessés par balles)
Le 23 juin 2013 : Jean Biccherai et Audrey Maiza
 ont été assassiné à Bonifacio
Le 31 mai 2013 : 
le corps de François Masini retrouvé assassiné dans sa voiture vers Folelli
Le 25 avril 2013 ; Jean Luc Chiappini, 
maire de Letia et président du PNRCest assassiné à Ajaccio
Le 9 Avril 2013 : Didier Raffini, 46 ans, 
a été assassiné sur une route de Tiuccia
Le 5 avril 2013 : Jean Sébastien Gros, 32 ans, 
a été tué devant chez lui à Bunifaziu, il s’agit du frêre de Nicolas Gros, lui même assassiné en 2001
Le 28 Mars : 
Un homme a tué sa femme et s’est ensuite donné la mort à Bastia
Le 24 mars 2013 : Gabriel Cortes, 
22 ans, abattu à Omessa au volant de sa voiture
Le 10 mars 2013 : Jérôme Salvadori, 37 ans, abattu à Venaco
Le 2 mars 2013 :Anthony Galliot, abattu à Sainte Lucie de Porto-Vecchio.
Le 24 février 2013 : Un ouvrier agricole abattu à la chevrotine suite à un racket devant son domicile en Haute-Corse
Le 12 Février 2013 : Dominique Laorenzi, 
gérant d’établissements de nuit, estabattu à Ajaccio alors qu’il circulait en voiture.
Le 28 janvier 2013 : 
Un jardiner tunisien tué à l’arme blanche à Porticcio 

 12 blessées par balles depuis janvier

Le 3 Juillet 2013 :  Deux blessés par balles lors de l’assassinat de Jean dominique Cortopossi et de Nicolas Boschetti
Le 28 juin 2013
, Anto Moretti, 24 ans a été blessé par balles à Sartène
Le 24 juin 2013, Paul-Dominique Nicolaï, 55 ans, a  été blessé par balles à Sartène.
Le 21 mai 2013 Un homme d’une cinquantaine d’années a été blessé à la tête par balle aux alentours de 20h mardi 21 mai à Oletta. Selon les premiers éléments, il s’agirait d’une dispute conjugale.
Le 19 mai 2013 Flavio Dominici, avait été touché d’un tir à l’abdomen au petit matin, alors qu’il se trouvait à l’intérieur d’un véhicule avec trois autres personnes, devant un établissement de nuit, rue Carnot à Bastia.
Dans la nuit du 14 au 15 mai, un septuagénaire de Lumio, également en Balagne, a tiré sur un légionnaire qui s’était introduit dans sa maison, encagoulé.
Le 12 mai 2013, un jeune homme a été blessé sur le parking à l’extérieur d’une discothèque de Calvi.
Le 27 février, Patrick Gallicchio un Toulonnais, a été touché par plusieurs tirs de chevrotine alors qu’il remontait vers son gîte-hôtel U Fracintu au hameau de Burgo sur la commune de Fozzano. (A ce jour, aucun élément ne vient confirmer la thèse de l’assassinat)
Le 6 Février 2013 : Christophe Pieri, militant politique de la LLN, a été légèrement blessé par balle.
Le 25 janvier 2013 c’est le père d’un homme assassiné en septembre 2011 qui a échappé à une tentative, à Ponte-Leccia (Haute-Corse). Il avait été pris pour cible par un tueur à moto alors qu’il venait d’arrêter devant un café son 4×4, à bord duquel se trouvaient son épouse et leur petite fille âgée de 3 ans.

Selon le ministère de l’Intérieur, à fin novembre 2012, la Corse avait connu, depuis 2008, 106 assassinats, dont 54 liés à la « mafia » insulaire.

20 homicides et 16 tentatives ont été recensés en Corse au cours de la seule année 2012, marquée par les assassinats du plus célèbre avocat de l’île, Antoine Sollacaro, et du président de la Chambre de commerce et d’industrie d’Ajaccio, Jacques Nacer. Très peu de dossier liés au Grand Banditisme ont donné lieu à des suites judiciares en Corse ces 10 dernières années

by @Lazezu 

Revue de Presse et suite de l’article  : 

sur Corse Matinsur Alta Frequenza, sur RCFM, Sur Corsica, Sur le Journal de la Corse,
Sur Alcudina, sur Corsica Infurmazione/Unità Naziunale, sur France 3 Corse, Sur Corse Net Info (CNI)

Corsica Infurmazione: l’information de la Corse, des Réseaux sociaux et des Blogs politiques [Plateforme Unità Naziunale]

« LA VIOLENCE TELLE QU’ELLE EST » {Edito} du Journal de la #Corse

$
0
0

Faisant fi de grands principes et de grands sentiments, la violence persiste et signe. Voilà bien longtemps qu’elle égrène son chapelet d’attentats en tous genres, de crimes et de délits qui alourdissent chaque année davantage les bilans, étalés, aux rentrées solennelles des cours de justice, par des magistrats en hermine qui font serment de les alléger.

Cette violence, devenue désormais monotone à force de répétition, s’incruste dans la société corse comme une verrue que l’on ne prendrait même plus la peine d’éradiquer, la considérant presque comme un mal nécessaire. La liste des assassinats en ce milieu de l’année 2013, met un nouveau point d’orgue au sinistre concert que les Corses se donnent à eux-mêmes depuis des siècles. Et ce n’est pas la première fois, ni, hélas, la dernière, qu’un avocat, un élu, un syndicaliste, un militant politique ou un citoyen ordinaire tombent sous les balles d’on ne sait quel justicier qui a des comptes à régler et les règle à sa manière, sans appel et sans pitié. C’est ainsi que ce petit pays d’à peine 300 000 habitants fait flamboyer au fronton de l’Europe d’incroyables records de criminalité. Placée « sous le sceau d’une violence barbare » comme l’avait dit naguère un président de l’assemblée territoriale, la Corse voit son image de marque se détériorer un peu plus au fil des crimes et délits. La violence donc entraîne dans son sillage de bien funèbres cortèges. On se réconfortera sans doute en ouvrant les livres d’histoire pour y constater que l’on s’étripait jadis beaucoup plus qu’aujourd’hui. Maigre consolation lorsqu’apparaît, aujourd’hui encore, une réelle carence de paix aussi évidente qu’au temps des luttes fratricides et des « guerres » de clocher. Manuel Valls, l’actuel ministre de l’Intérieur a fait hurler, l’autre jour, en déclarant que les Corses avaient une culture de la violence. Erreur, les Corses n’ont pas une culture de la violence. La violence ils l’ont dans le sang.

by @Lazezu 

Revue de Presse et suite de l’article  : 

sur Corse Matin, sur Alta Frequenza, sur RCFM, Sur Corsica, Sur le Journal de la Corse,
Sur Alcudina, sur Corsica Infurmazione/Unità Naziunale, sur France 3 Corse, Sur Corse Net Info (CNI)

Corsica Infurmazione: l’information de la Corse, des Réseaux sociaux et des Blogs politiques [Plateforme Unità Naziunale]

#corse Fusillade de Silvareccio: une seconde victime et des zones d’ombre

$
0
0

Un corps a été retrouvé à proximité des lieux de la fusillade qui, mardi en Castagniccia, a déjà fait un mort et deux blessés. Il s’agit de l’homme porté disparu après les faits et qui, selon les enquêteurs, a donné l’alerte. 

Il est la quinzième victime d’homicide en Corse depuis le début de l’année. Un corps a été retrouvé à proximité des lieux de la fusillade qui, mardi en Castagniccia, a déjà fait un mort et deux blessés.

Le corps de Nicolas Boschetti, 31 ans, a été retrouvé en contrebas de la route où s’est déroulée la fusillade mercredi matin. Il était porté disparu et était activement recherché par les services de police

Depuis mercredi matin, tout le monde était sans nouvelle de Nicolas Boschetti. Cet homme âgé d’une trentaine d’années était activement recherché par les services de police et de gendarmerie depuis la fusillade de Silvareccio, mercredi matin, qui a coûté la vie à Jean-Dominique Cortopossi et qui a fait deux blessés graves : Jean-Dominique Bonavita et Jean-François Servetto.

L’identité du disparu avait été communiquée, très vite, aux enquêteurs par un des deux blessés qui était en état de s’exprimer et qui a livré certains détails sur le déroulement de cette fusillade. Un mandat d’arrêt avait d’ailleurs été délivré aussitôt à son encontre.

by @Lazezu 

Revue de Presse et suite de l’article  : 

sur Corse Matin, sur Alta Frequenza, sur RCFM, Sur Corsica, Sur le Journal de la Corse,
Sur Alcudina, sur Corsica Infurmazione/Unità Naziunale, sur France 3 Corse, Sur Corse Net Info (CNI)

Corsica Infurmazione: l’information de la Corse, des Réseaux sociaux et des Blogs politiques [Plateforme Unità Naziunale]

#Corse Tuerie de Silvareccio: « aucune hypothèse sur le scénario »

$
0
0

Alors que le corps du quatrième homme recherché à la suite de la fusillade du 3 juillet près du village de Silvarecciu (Haute-Corse), a été retrouvé trois jours après les faits non loin des lieux, les enquêteurs s’interrogent sur les circonstances qui ont fait deux morts et deux blessés.  

« Je refuse de donner la moindre hypothèse sur le scénario » a indiqué lundi 8 juillet, le procureur de la République à Bastia, Dominique Alzéari, alors que le corps du quatrième homme décédé dans la fusillade a été retrouvé à 100 mètres en contre-bas de la route, samedi par un promeneur.

Une affaire, aux « allures de guet-apens »​

Nicolas Boschetti, 31 ans, était activement recherché par la police qui voulait l’auditionner dans le cadre de plusieurs dossiers. Il était « défavorablement connu », comme les trois autres occupants de la voiture mitraillée, notamment pour « des affaires de port d’arme et d’association de malfaiteurs ».

by @Lazezu 

Revue de Presse et suite de l’article  : 

sur Corse Matin, sur Alta Frequenza, sur RCFM, Sur Corsica, Sur le Journal de la Corse,
Sur Alcudina, sur Corsica Infurmazione/Unità Naziunale, sur France 3 Corse, Sur Corse Net Info (CNI)

Corsica Infurmazione: l’information de la Corse, des Réseaux sociaux et des Blogs politiques [Plateforme Unità Naziunale]

#corse « Halte au Feu » Interview de Dominique Bucchini dans Paroles de Corse

$
0
0

Q : Comment expliquer le paradoxe d’une Corse présentée comme une terre de violence et dont les habitants se sentent plus en sécurité qu’ailleurs ?

-D’abord le sentiment d’insécurité est une notion subjective : on peut se sentir parfaitement en sécurité lorsque l’on n’a pas soi-même d’activité illicite ou criminelle. C’est vrai qu’en Corse, les rues des villes sont plutôt sures et que les agressions sont exceptionnelles pour ne pas dire nulles : il n’y a pas de peur spécifique liée à une potentielle délinquance, même si le sentiment d’insécurité peut parfois se manifester dans nos villes, sentiment que nous ne devons pas sous-estimer

C’est le cas également de beaucoup de petites villes de province où la proximité des gens implique une certaine solidarité entre eux, donnant ainsi le sentiment qu’on est mieux « protégé » ici qu’ailleurs .

La Corse dans son fonctionnement d’ensemble est une terre où la violence est circonscrite à une sphère d’intérêts bien délimités dans le champ social : ceux qui détiennent ou convoitent ces intérêts impressionnent par leur détermination dans les actes criminels et cela contribue à donner cette image de terre de violence.

Q : Dans son dernier discours à l’occasion des 70 ans de la fondation du CNR le Préfet de Corse a déclaré avant d’en appeler sur ce sujet aussi à l’esprit de la Résistance, que la lutte contre la criminalité revenait à l’Etat d’abord, aux responsables politiques de l’île ensuite, et à tous les insulaires enfin: « Ce combat est enfin celui de toute la population ». Notre sondage sur l’insécurité donne précisément l’ordre inverse. Comment l’interpréter ? 

-Je suis surpris par votre sondage : je crois que la lutte contre la criminalité revient d’abord et avant tout à l’Etat. C’est une prérogative qui lui incombe, parce que lui seul a la légitimité, les moyens techniques, juridiques, administratifs et financiers de lutter contre le grand banditisme et la délinquance financière.

Lutter contre la criminalité exige aussi une volonté politique de mettre en œuvre des moyens utiles et conséquents sur de nombreuses années et avec constance et détermination. M. le Préfet a fait un remarquable discours lors de la cérémonie du 70ème anniversaire du CNR et je partage son analyse.

Mais cette lutte est aussi l’affaire des responsables politiques qui se doivent de ne pas faiblir face aux pressions dont ils sont l’objet et résister autant que possible aux appétits criminels qui peuvent contrecarrer leurs choix d’élus. Mais il faut aussi les aider et de ce point de vue, dans le domaine du foncier par exemple, le PADDUC, en posant des règles claires et partagées par le plus grand nombre, doit faciliter leur tâche.

Q : La médiatisation continue de la violence et l’utilisation abusive du mot violence en Corse comme ailleurs pour qualifier toutes sortes de délits ne donnent elles pas le sentiment que la société est devenue plus violente ? N’entrainent elles pas sa banalisation ?

-La médiatisation se focalise à un moment donné et parfois de façon exagérée sur les anomalies et les dysfonctionnements d’une société. Mais je vous rappelle tout de même que la Corse est la région la plus criminogène d’Europe et ce fait statistique est incontestable. C’est cela qui retient l’attention des médias comme celle de l’opinion publique. Ce n’est pas non plus anormal que soit ressenti comme violence ce qui ressort du simple délit. Parce qu’il y a des liens entre incivilités, petits délits et criminalité, qui créent une atmosphère délétère qu’on définit comme violente.

Que les médias après cela, exagèrent la réalité telle qu’elle est perçue par nos concitoyens est possible. C’est tout simplement un effet loupe qui est bien connu.
Il faut bien s’entendre sur les mots, la violence dont nous parlons est la violence criminelle. Il faut bien reconnaitre qu’elle est chez nous trop présente et d’un certain côté spectaculaire et c’est ce côté spectaculaire et répétitif qui en accentue l’impression de banalisation. Mais il est vrai qu’en dehors de cette violence criminelle, la société corse est d’un certain point de vue moins violente, mais nous ne pouvons pas nous en satisfaire. Il faut voir la violence dans sa globalité, et nous sommes malheureusement et jusqu’à un changement collectif de nos modes de pensée, une société qui subit la violence. Je rappelle tout de même qu’on tue des femmes, des élus et qu’on ose tirer sur des enfants.

Q : Les conditions économique et sociale de production de la violence en Corse, la spéculation sur le foncier, la captation de marchés publics, la perte de toutes autres valeurs au bénéfice de l’argent roi peuvent elles tout expliquer ? 

Elles l’expliquent en grande partie. Dans une société précarisée comme la nôtre, les difficultés économiques aboutissent à la pratique du système D.

Lorsque l’argent-roi est instituée en valeur absolue, vous ne pouvez pas vous étonner des comportements criminels de ceux qui veulent gagner du fric facilement.

Votre question revient aussi à poser la question d’une violence culturelle du peuple corse. Ce sujet sensible a alimenté les polémiques récentes sur la Corse. Je crois surtout à l’éducation pour parvenir à changer les comportements et les mentalités. Mais cela se fait sur plusieurs générations. C’est le travail que nous accomplissons avec la commission violence lorsque nous nous rendons dans les collèges et lycées pour évoquer ces questions.

De plus, votre sondage illustre bien les idées que je défends depuis longtemps maintenant, à savoir que c’est la perte des repères pour la jeunesse, ajoutée aux problèmes économiques et sociaux qui est à l’origine même de la violence.

Q : Les principes d’Etat de droit, de citoyenneté et de droits de l’homme fondées sur un corpus de lois civiles et politiques acceptées et partagées au sein de la République a-t-elle le même sens en Corse aux vues de sa propre histoire, de son organisation sociale et de sa géographie insulaire?

Pourquoi ces principes démocratiques n’auraient pas ici le même sens ? Nous ne sommes pas un village résistant aux droits universels. L’Histoire évolue et notre passé peut nous servir pour comprendre ce qu’il nous reste à faire pour changer nos attitudes vis-à-vis de la violence. Devenir toujours plus citoyen doit être notre ligne de conduite. Mais cela relève aussi de l’éducation encore et toujours. Je crois résolument que l’effort doit porter sur elle et c’est pourquoi la commission violence que j’ai créée s’emploie à rencontrer les jeunes des établissements scolaires afin de « mettre des mots sur les maux ». Sans ce travail d’imprégnation pédagogique, il sera difficile d’inverser le cours des choses. Il faut encourager les adultes à exercer leur pouvoir d’éducation dans le domaine de la morale civique et des principes de citoyenneté.

Q : En Corse la violence privée à souvent été au cours de l’histoire une conséquence d’une mauvaise administration de la justice et de la police. Certaines formes de violence politique également. L’Etat régulateur en ne remplissant pas correctement ses missions régaliennes outre la défiance à son égard ne devient il pas lui-même de ce fait producteur de violence ?

De grâce, n’inversons pas les rôles. Je serais d’accord pour dire que l’Etat, dans le passé, par son absence parfois ou son inefficacité a laissé se créer des situations de violence inexorables. Par calcul politicien aussi (voir Tralonca), il a pu donner le sentiment qu’il était impuissant. Plus que producteur de violence, l’Etat a manqué de constance et d’une ligne de conduite claire dans sa politique en Corse, en donnant l’impression qu’il était vite dépassé par les évènements. Ce n’était pas le cas hier, mais la violence est à présent, le fait de bandes mafieuses et l’Etat peut répondre plus ou moins bien aux dérives qu’elles engendrent.

Q : Il n’existe aucune société sans violence, pour certains elle est même le moteur de l’histoire et de l’évolution des sociétés, c’est la violence qui engendre les institutions. La violence actuelle en Corse n’est elle pas le signe d’une profonde mutation et d’une déstructuration de la société insulaire ? Quelles alternatives régulatrices peut-elle alors engendrer ? 

Que la violence ait été utile ou constructive dans l’Histoire de nos sociétés est une évidence, mais il s’agit toujours dans ces cas-là d’une violence collective, considérée comme légitime et admissible, comme celle pratiquée par la Résistance, et non pas d’une violence au service d’intérêts privés. Cela marque une grande différence. La violence qui touche la Corse aujourd’hui n’est ni saine, ni fondatrice de quoi que ce soit, tout simplement parce qu’elle n’est pas désintéressée. La violence actuelle est tout simplement une tentative de soumettre l’ordre social aux différentes emprises mafieuses. Elle est de nature et de signification différentes de celles qu’elle a pu revêtir dans le passé…Ce qui est insoutenable, c’est la volonté de soumettre l’ensemble de la société corse aux injonctions des voyous et des spéculateurs qui veulent transformer en objet de consommation ce que la Corse a de plus beau, aboutissant ainsi à une dépossession progressive de la maitrise par les corses de leur propre développement économique. Il y a risque de déstructuration de la société et d’une mutation à travers l’idée du tout tourisme. C’est pour cette raison que je crois que la violence aujourd’hui est plus conjoncturelle que structurelle et je ne crois pas que la société insulaire ait à souffrir d’une « déstructuration » dans la mesure où nous pouvons empêcher ces manœuvres. Les femmes ont joué il faut le dire un rôle non négligeable pour éviter ce danger à travers le manifeste contre la violence.

Q : Il n’existe aucune société sans activités « souterraines », délictueuses, illégales ou criminelles. Elles tendent même à prendre de plus en plus d’importance et une dimension transnationale avec la mondialisation des échanges, la généralisation des mêmes modes de vie et la financiarisation de l’économie. Pourquoi la Corse pourrait elle être préservée plus que d’autres régions ou pays de ces évolutions?

Il est vrai que depuis une vingtaine d’années, il y a une institutionnalisation de l’économie souterraine et une banalisation des activités illégales. Cela ne touche pas seulement la Corse, mais aussi la France et le reste du monde. Bien entendu il convient de combattre cette situation avec des moyens juridiques et financiers adéquats. Sous la pression de la mondialisation des échanges, la Corse est à un carrefour avec le risque de criminalisation de son économie. C’est pourquoi, il faut s’en prendre à la racine du mal : le fric à tout prix, même le pire. C’est ce que nous nous efforçons de dire au gouvernement afin qu’il mette de vrais moyens en action et surtout que la volonté opiniâtre de lutter contre le crime organisé soit une règle constante de sa politique menée en Corse.

Q : Ce qui est communément appelé le « milieu » ou le « crime organisé » a toujours fonctionné sur ses propres principes d’autorégulation et d’ « ordre » dans le cadre de certaines limites plus ou moins « tolérées ». L’intensification de la violence criminelle en Corse n’est elle pas due à la profonde transformation de la délinquance et du milieu lui même ? Ne doit-on pas parler au contraire aujourd’hui d’atomisation du milieu et de « crime inorganisé » et donc plus difficile à « contenir » ?

L’intensification de la violence criminelle en Corse vient du fait que l’on n’a pas voulu, pu ou su mettre les moyens adéquats pour lutter contre un phénomène qui a pour nom le blanchiment. La formation des magistrats, des policiers et des gendarmes aux compréhensions des réseaux des mécanismes financiers et aux techniques de lutte contre le blanchiment laissait à désirer. Cela change.

Mais la transformation de la délinquance et l’atomisation du milieu sont des choses qui doivent faire l’objet d’études des criminologues avant tout, mais qu’elle que soit cette évolution ou cette modification sociologique du milieu, (et je ne suis pas un spécialiste), il faut avant tout s’en prendre, je le redis, à la racine du mal qui est l’argent sale. Je conçois bien que ça ne soit pas simple, mais si l’on renonce à mettre des moyens dans cette lutte financière autant que criminelle, on pourra dire ce que l’on veut, faire les déclarations les plus médiatiques possibles en donnant de vains coups de menton, les criminels pourront toujours se balader en ville au vu et au su de toute la population, la prenant ainsi en otage.

 Publié sur Facebook par Dominique Bucchini

by @Lazezu 

Revue de Presse et suite de l’article  : 

sur Corse Matin, sur Alta Frequenza, sur RCFM, Sur Corsica, Sur le Journal de la Corse, Sur Paroles de Corse
Sur Alcudina, sur Corsica Infurmazione/Unità Naziunale, sur France 3 Corse, Sur Corse Net Info (CNI)

Corsica Infurmazione: l’information de la Corse, des Réseaux sociaux et des Blogs politiques [Plateforme Unità Naziunale]


#Corse Jean-Charles Orsucci : « Certains ont voulu instrumentaliser la communication du ministre. »

$
0
0

Le conseiller territorial, maire de Bonifacio, s’il ne partage pas le point de vue de Valls sur la coofficialité, lui fait confiance.

-Que pensez-vous des réactions hostiles qu’ont suscitées, ici, les propos de Manuel Valls qui liaient la « violence »à la « culture » corse ?

- Jean-Charles Orsucci : Je comprends que mes concitoyens n’aient pas apprécié ces propos, même si le ministre de l’Intérieur a par la suite précisé sa pensée en soulignant bien que la violence ne concernait qu’une minorité de gens, ceux qui la pratiquent et qui au final portent préjudice à l’ensemble de la population.

Cette explication me convient d’ailleurs davantage.

-Pensez-vous que s’il avait lié la « violence », non pas à la « culture », mais à la « société » corse, tout le monde, ici, aurait été d’accord avec lui ?

La suite sur Corsica

by @Lazezu 

Revue de Presse et suite de l’article  : 

sur Corse Matin, sur Alta Frequenza, sur RCFM, Sur Corsica, Sur le Journal de la Corse, Sur Paroles de Corse
Sur Alcudina, sur Corsica Infurmazione/Unità Naziunale, sur France 3 Corse, Sur Corse Net Info (CNI)

Corsica Infurmazione: l’information de la Corse, des Réseaux sociaux et des Blogs politiques [Plateforme Unità Naziunale]

#corse François Alfonsi : « En Corse, la gauche doit renouer avec sa tradition de réforme. »

$
0
0

Le député européen, membre du PNC, maintient que » Valls marche dans les pas de Chevènement » et, en matière de langue, tourne le dos à ce qui se passe dans nombre de pays européens.

-Vous avez déclaré que Manuel Valls était « dans les pas de Chevènement » en le situant dans la continuité de Giscard d’Estaing, voire de Pasqua. N’est-ce pas exagéré ? Ou s’agit-il, pour vous et vos amis, de vous poser délibérément en adversaire politique d’un ministre de l’Intérieur appartenant à un gouvernement socialiste ?

- François Alfonsi : Chevènement était socialiste, mais Giscard ne l’était pas. Le choix d’une politique de fermeture à l’égard des revendications de la Corse n’est pas relié à la couleur politique du gouvernement, mais à la nature du pouvoir central en France. Manuel Valls aurait pu s’inscrire dans les pas de Michel Rocard ou de Pierre Joxe. Il a choisi de suivre Jean-Pierre Chevènement. C’est le plus mauvais des choix.

La suite sur Corsica

by @Lazezu 

Revue de Presse et suite de l’article  : 

sur Corse Matin, sur Alta Frequenza, sur RCFM, Sur Corsica, Sur le Journal de la Corse, Sur Paroles de Corse
Sur Alcudina, sur Corsica Infurmazione/Unità Naziunale, sur France 3 Corse, Sur Corse Net Info (CNI)

Corsica Infurmazione: l’information de la Corse, des Réseaux sociaux et des Blogs politiques [Plateforme Unità Naziunale]

#Corse Jean Zuccarelli : « Les réactions ont été puériles et déplacées. » #Valls

$
0
0

Le conseiller territorial, membre de l’Exécutif et candidat à la mairie de Bastia , affirme son soutien à Manuel Valls.

-Qu’avez-vous pensé des réactions qu’ont provoquées, à droite (Laurent Marcangeli) et chez les nationalistes, les propos de Manuel Valls sur « la violence » et la « culture » corse ?

Jean Zuccarelli : De part et d’autre, les réactions ont été puériles et déplacées. En boycottant la rencontre avec Manuel Valls, des élus qui se disent républicains ont privilégié des postures opportunistes aux voies du dialogue et de la raison. Retrouver un député UMP aux côtés de ceux qui ne condamnent pas la violence et veulent imposer l’aventure à la Corse est choquant. La politique de la chaise vide, c’est la politique du refus de la démocratie. Quant aux groupes nationalistes, je ne suis pas vraiment surpris. Ils ne souhaitaient sans doute pas entendre un discours qui les met dans l’embarras. Mais, n’en déplaise à messieurs Simeoni et consorts : la Corse c’est la France !

-Si les propos de Valls étaient maladroits, méritaient-ils de telles réactions ?

(…)

by @Lazezu 

Revue de Presse et suite de l’article  : 

sur Corse Matin, sur Alta Frequenza, sur RCFM, Sur Corsica, Sur le Journal de la Corse, Sur Paroles de Corse
Sur Alcudina, sur Corsica Infurmazione/Unità Naziunale, sur France 3 Corse, Sur Corse Net Info (CNI)

Corsica Infurmazione: l’information de la Corse, des Réseaux sociaux et des Blogs politiques [Plateforme Unità Naziunale]

#Corse François Casasoprana : « On a fait un procès d’intention au ministre. »

$
0
0

Le conseiller général de Corse-du-Sud affirme qu’en matière de langue, Valls n’a fait que rappeler des évidences »

-Qu’avez-vous pensé des réactions qu’ont provoquées, à droite (Laurent Marcangeli) et chez les nationalistes, les propos de Manuel Valls sur « la violence » et la « culture » corse 

-A l’occasion de sa dernière visite, le ministre a clarifié ses propos et, je crois, exprimé le fond de sa pensée. Son intention n’était évidement pas de stigmatiser les Corses ou de les culpabiliser. Nous sommes les premières victimes de cette dérive mafieuse et violente, Manuel Valls l’a rappelé. Il a de même précisé que des bandes armées, avec leurs pratiques de violence, bousculaient la société corse et voulaient en changer les habitudes. Je pense donc que sa première formulation n’était pas révélatrice d’une méconnaissance de la Corse, ou, comme j’ai pu le lire, d’une forme d’hostilité à notre égard.

Je note d’ailleurs que de nombreuses voix en Corse, si elles constatent que l’Etat n’a pas toujours rempli pleinement ses missions régaliennes, appellent aussi à une prise de responsabilité des élus et de la société civile insulaire. Je pense que c’est cet appel à une mobilisation commune que le ministre a voulu faire sien, avec des mots qui étaient peut-être mal choisis.

(…)

by @Lazezu 

Revue de Presse et suite de l’article  : 

sur Corse Matin, sur Alta Frequenza, sur RCFM, Sur Corsica, Sur le Journal de la Corse, Sur Paroles de Corse
Sur Alcudina, sur Corsica Infurmazione/Unità Naziunale, sur France 3 Corse, Sur Corse Net Info (CNI)

Corsica Infurmazione: l’information de la Corse, des Réseaux sociaux et des Blogs politiques [Plateforme Unità Naziunale]

#corse François Tatti : « Une controverse stérile qui nous éloigne du véritable sujet : la violence ! »

$
0
0

Tout en jugeant Valls « sincère et déterminé », le candidat à la mairie de Bastia.

- Les déclarations de Manuel Valls reliant la « violence » à la « culture » corse ont provoqué des réactions indignées, aussi bien à droite (Laurent Marcangeli) que chez les nationalistes (François Alfonsi, Jean-Guy Talamoni). Qu’en pensez-vous ?

-Voilà près de deux mois que ces propos ont été tenus par Manuel Valls, à la suite de l’assassinat de Jean-Luc Chiappini ; les remettre en relief aujourd’hui, ce serait donner de l’importance à une controverse stérile nous éloignant du véritable sujet : la violence ! Cette violence dont personne ne peut contester qu’elle est enracinée dans notre société et qu’elle est en train d’en miner les fondements humains et culturels.

Quant à l’opposition, elle aurait été plus audible si, comme nous l’avons fait nous-mêmes à plusieurs reprises, elle avait également demandé des comptes aux gouvernements précédents. Si elle s’était inquiétée du démantèlement du pôle économique et financier de Bastia ou de la réduction drastique des moyens affectés aux enquêtes et à la justice. Brice Hortefeux et Claude Guéant, les prédécesseurs de Manuel Valls place Beauvau, n’ont peut être pas suscité de polémiques, mais quel est leur bilan contre le crime organisé en Corse ?

- Fallait-il voit dans ces propos une maladresse de langage (s’il avait relié « violence » et « société » corse, tout le monde aurait sans douté été d’accord) ou une sorte de stigmatisation des Corses ?

(…)

by @Lazezu 

Revue de Presse et suite de l’article  : 

sur Corse Matin, sur Alta Frequenza, sur RCFM, Sur Corsica, Sur le Journal de la Corse, Sur Paroles de Corse
Sur Alcudina, sur Corsica Infurmazione/Unità Naziunale, sur France 3 Corse, Sur Corse Net Info (CNI)

Corsica Infurmazione: l’information de la Corse, des Réseaux sociaux et des Blogs politiques [Plateforme Unità Naziunale]

Viewing all 10438 articles
Browse latest View live