#Corse : « plusieurs décennies de violence » Vidéo reportage by @itele
Assassinat de Jean Luc Chiappini : la réaction de Marcel Francisci
La mort de Jean-Luc Chiappini vient s’ajouter à la déjà longue liste des victimes assassinées depuis le début de l’année. En Corse chaque meurtre est accueilli avec la même incrédulité et par les mêmes questions.
Des questions que je me pose aujourd’hui au sujet d’un homme que je connaissais et pour l’engagement duquel j’avais de l’intérêt et du respect. En tant qu’élus, il nous arrivait souvent de nous retrouver dans le difficile combat pour la sauvegarde de l’intérieur de notre île. C’était un Maire attentif et amoureux de son village, LETIA.
C’était un Président- du Parc Naturel Régional- aux convictions bien trempées qui n’hésitait pas à se transformer en militant de la défense de notre patrimoine naturel. Dans l’exercice de ses responsabilités, il ne se défaisait jamais de sa bonhomie ni de sa courtoisie. Je garderai de lui l’image d’un homme sincère et cordial, très attaché à la Corse.
Je condamne cet acte odieux et lâche commis sur un homme sans défense.
Mes condoléances vont à sa famille et à ses proches. C’est une bien triste journée pour nous tous.
Revue de Presse et suite de l’article :
Sur le Journal de la Corse, Sur Alcudina, sur Corsica Infurmazione/Unità Naziunale, sur France 3 Corse, Sur Corse Net Info (CNI), sur Corse Matin, sur Alta Frequenza, sur RCFM
Vos Réactions, vos commentaires sur Ce forum ?
Corsica Infurmazione: l’information de la Corse, des Réseaux sociaux et des Blogs politiques [Plateforme Unità Naziunale]
Vous aimez cet article ? Faîtes-en profiter vos amis !
#Corse : l’Etat peut-il changer les choses ? Sur @itele
Revue de Presse et suite de l’article :
Sur le Journal de la Corse, Sur Alcudina, sur Corsica Infurmazione/Unità Naziunale, sur France 3 Corse, Sur Corse Net Info (CNI), sur Corse Matin, sur Alta Frequenza, sur RCFM
Vos Réactions, vos commentaires sur Ce forum ?
Corsica Infurmazione: l’information de la Corse, des Réseaux sociaux et des Blogs politiques [Plateforme Unità Naziunale]
Vous aimez cet article ? Faîtes-en profiter vos amis !
#Corse – Assassinat de Jean-Luc Chiappini : .Simon Renucci invite à la reflexion
(Alex Bertocchini – Alta Frequenza) - Investigations et auditions des premiers témoins se poursuivent après l’assassinat hier à Ajaccio de Jean Luc Chiappini, le président du parc régional naturel de la Corse. Ce dernier est la dixième personne assassinée sur l’île depuis le début de l’année.
Jean Luc Chiappini a été atteint par au moins trois projectiles alors qu’il venait de quitter l’aéroport Napoléon Bonaparte et qu’il se dirigeait vers le centre ville.
Il a été pris pour cible par un homme à moto, qui a pris la fuite. Le président Chiappini revenait d’une réunion au siège national des parcs régionaux. Son autopsie sera pratiquée demain matin à Ajaccio. Suite à cet assassinat le conseil municipal s’est réunit hier soir (jeudi) sous la présidence du maire d’Ajaccio.
Simon Renucci, qui partageait avec Jean Luc Chiappini certains liens de parenté, était dans le même avion hier en provenance de Paris.
Au-delà de l’hommage personnel à la personne décédée, il a voulu associer à la réflexion tout le conseil municipal afin de chercher une, ou des, clefs de compréhension à la situation actuelle.
Revue de Presse et suite de l’article :
Sur le Journal de la Corse, Sur Alcudina, sur Corsica Infurmazione/Unità Naziunale, sur France 3 Corse, Sur Corse Net Info (CNI), sur Corse Matin, sur Alta Frequenza, sur RCFM
Vos Réactions, vos commentaires sur Ce forum ?
Corsica Infurmazione: l’information de la Corse, des Réseaux sociaux et des Blogs politiques [Plateforme Unità Naziunale]
Vous aimez cet article ? Faîtes-en profiter vos amis !
« L’Etat de droit » en #corse réclamé par Europe Ecologie Les Verts
Un dixième homicide depuis le début de cette année 2013 vient de frapper à nouveau la Corse. C’est jean Luc CHIAPPINI, maire de LETIA et président du parc naturel régional de Corse qui est tombé cette fois sous les balles des tueurs.
L’anarchie s’installe et la situation de la Corse continue de se dégrader. Nous assistons à une dérégulation de la société. Après la récession économique et un taux de chômage record, la précarité et les difficultés sociales c’est aujourd’hui la peur qui étreint la population. En effet, les tueurs ont démontré qu’ils peuvent agir quand bon leur semble et tuer en toute impunité, pour des raisons que le citoyen ignore. La peur est-elle la finalité recherchée afin de terroriser la population ? Dans quel but ? S’assurer le partage du territoire par le grand banditisme local?
La résolution des affaires de meurtres en Corse semble demeurer difficile malgré les moyens humains et technologiques dont disposent les forces de police, l’Etat de droit recule et les promesses faites par les ministres de l’intérieur et de la justice ne sont pas concrétisées par des résultats probants.
Un sentiment d’impuissance s’installe peu à peu dans la population et ouvre la porte à un sentiment de fatalité, dangereux pour l’avenir de la démocratie.
Nous ne devons ni reculer, ni nous taire devant de tels agissements. Ils sont inacceptables et nos voix doivent s’élever collectivement aussi fort et aussi souvent que cela sera nécessaire. Le droit et la justice doivent reprendre leur place dans l’ile.
AEIV en appelle au président de la république pour que des moyens judiciaires réels et importants soient instaurés immédiatement en Corse, afin de restaurer l’Etat de droit. C’est à cette seule condition que la Corse pourra envisager son avenir sereinement.
Revue de Presse et suite de l’article :
Sur le Journal de la Corse, Sur Alcudina, sur Corsica Infurmazione/Unità Naziunale, sur France 3 Corse, Sur Corse Net Info (CNI), sur Corse Matin, sur Alta Frequenza, sur RCFM
Vos Réactions, vos commentaires sur Ce forum ?
Corsica Infurmazione: l’information de la Corse, des Réseaux sociaux et des Blogs politiques [Plateforme Unità Naziunale]
Vous aimez cet article ? Faîtes-en profiter vos amis !
#Corse – Jean-Luc Chiappini : Trois balles dans la tête…
Jean-Luc Chiappini assassiné jeudi en début d’après-midi à proximité de l’aéroport d’Ajaccio par le passager d’une moto a été atteint à la tête à trois reprises. C’est le résultat de l’autopsie qui a été pratiquée samedi après-midi.
L’examen médical de la dépouille mortelle de la victime a fait apparaitre que le président du Parc naturel régional de la Corse avait été atteint à trois reprises du côté gauche et que le tueur avait utilisé une arme de gros calibre du type 357 Magnun ou 38 spécial.
Ces impacts à la tête laissent à penser que le tueur s’est porté à sa hauteur sur le côté gauche de la route qui revient de l’aéroport d’Ajaccio puis qu’il a fait feu sur sa victime un peu avant qu’elle ne commence à négocier le contournement du rond-point de Campo dell’Oro.
La Jirs saisie
Samedi on a également appris que la Jirs (Juridiction interrégionale spécialisée) de Marseille avait été saisie de l’affaire et qu’une information judiciaire sera ouverte rapidement. La dépouille mortelle de Jean-Luc Chiappini sera déposée à la chambre funéraire des pompes funèbres impériales de la Rocade où sa famille recevra les condoléances Dimanche à partir de 9 heures.
La levée du corps aura lieu au même lieu Lundi à 13 h 30.
La cérémonie religieuse sera célébrée, à 15 heures, en l’église de Letia, commune dont Jean-Luc Chiappini était maire. L’inhumation suivra au cimetière de Letia.
Mairies de Corse-du-Sud fermées
En signe de deuil et de respect pour sa famille, les mairies de Corse-du-Sud seront fermées le jour des obsèques, et, à cette occasion, les drapeaux seront mis en berne. (Corse Net Infos)
Revue de Presse et suite de l’article :
Sur le Journal de la Corse, Sur Alcudina, sur Corsica Infurmazione/Unità Naziunale, sur France 3 Corse, Sur Corse Net Info (CNI), sur Corse Matin, sur Alta Frequenza, sur RCFM
Vos Réactions, vos commentaires sur Ce forum ?
Corsica Infurmazione: l’information de la Corse, des Réseaux sociaux et des Blogs politiques [Plateforme Unità Naziunale]
Vous aimez cet article ? Faîtes-en profiter vos amis !
Contre la « mafia » en #Corse, le réseau Flare France réclame des outils antimafias
« La maison du gangster doit devenir un centre culturel » affirme le réseau Flare France dans un communiqué publié ce 26 avril. Après l’appel de Manuel Valls demandant l’aide de la population, Flare France souligne que « c’est à l’Etat de protéger les populations et non l’inverse ».
« Après le premier ministre en 2012, le ministre de l’intérieur en 2013, parle de mafia en Corse mais comment lutter contre la mafia sans lois antimafias » interroge, dans un communiqué rendu public le 26 avril, le réseau de la société civile contre le crime organisé, Flare France.
Flare revendique la confiscation administrative comme an Italie
« Une fois encore- souligne le réseau Flare France- le Ministre demande de l’aide à la population mais c’est à l’Etat de protéger le populations et non l’inverse. Comment témoigner contre le racket quand on est mort ? En France, il n’y aucun système de protection des témoins. Alors que la France a progressé en matière de confiscation (création de l’AGRASC), on ne confisque rien en Corse.
Il faut passer à la confiscation administrative préventive antimafia en vigueur en Italie : 11 milliards d’avoirs saisis ces 2 dernière années. Enfin il faut donner un rôle à la société civile ; la seule solution est la redistribution sociale des biens mal acquis. La maison du gangster doit devenir un centre culturel » conclut le réseau Flare.
Revue de Presse et suite de l’article :
Sur le Journal de la Corse, Sur Alcudina, sur Corsica Infurmazione/Unità Naziunale, sur France 3 Corse, Sur Corse Net Info (CNI), sur Corse Matin, sur Alta Frequenza, sur RCFM
Vos Réactions, vos commentaires sur Ce forum ?
Corsica Infurmazione: l’information de la Corse, des Réseaux sociaux et des Blogs politiques [Plateforme Unità Naziunale]
Vous aimez cet article ? Faîtes-en profiter vos amis !
#corse – Assassinat de Jean-Luc Chiappini : la JIRS saisie
(Maria Lanfranchi – Alta Frequenza) - La JIRS de Marseille s’est saisie dans le weekend de l’enquête sur l’assassinat de Jean-Luc Chiappini jeudi à Ajaccio. L’autopsie de la victime, pratiquée samedi, a permis de déterminer que le président du parc régional et maire de Letia avait été atteint de trois projectiles. Les obsèques de Jean-Luc Chiappini seront célébrées aujourd’hui (lundi) dans son village de Letia.
(France 3 Corse) Maire depuis 1977 du petit village de Letia (Corse-du-Sud), président de l’intercommunalité des Deux Sorru, et président du Parc naturel régional de la Corse (Parcu di Corsica), Jean-Luc Chiappini est la dixième personne assassinée en Corse depuis le début de l’année 2013. Troisième notable assassiné à Ajaccio en six mois, après l’avocat Antoine Sollacaro et le président de la chambre de commerce et d’industrie de Corse-du-Sud Jacques Nacer, en octobre et novembre, Jean-Luc Chiappini avait récemment été réélu à la présidence du PRNC.
L’autopsie pratiquée samedi a permis de déterminer que le président du parc naturel régional de Corse, exécuté le 25 avril à Ajaccio, a été atteint de plusieurs balles sur le côté gauche de la tête, a indiqué le parquet. Trois impacts ont été relevés à la tête côté gauche faits avec une arme de type revolver 357 magnum ou 38 spécial, a-t-il précisé. L’affaire a été confiée à la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Marseille où une information sera ouverte prochainement. La Jirs, chargée des dossiers de criminalité organisée, est déjà saisie de nombreux dossiers d’homicides en Corse.
Revue de Presse et suite de l’article :
Sur le Journal de la Corse, Sur Alcudina, sur Corsica Infurmazione/Unità Naziunale, sur France 3 Corse, Sur Corse Net Info (CNI), sur Corse Matin, sur Alta Frequenza, sur RCFM
Vos Réactions, vos commentaires sur Ce forum ?
Corsica Infurmazione: l’information de la Corse, des Réseaux sociaux et des Blogs politiques [Plateforme Unità Naziunale]
Vous aimez cet article ? Faîtes-en profiter vos amis !
#corse « Assassinat de Jean Luc Chiappini – Comment comprendre un tel désastre ? »
C’était en 1978. Jean Luc Chiappini, nouveau maire de Letia, venait de réceptionner le logement que la commune avait réhabilité à la Casa Cumuna. Je venais d’être nommé comme enseignant au collège de Vicu, et nous étions ses premiers locataires. Nos passions étaient alors intactes, pour la Corse, pour l’intérieur, et pour cette magnifique région du Pumonte qui unit les populations depuis le pont du Liamone jusqu’à Osani. Nous avions partagé nos rêves. Ils sont désormais brisés. Comment comprendre que l’on soit arrivé en 35 années à un tel désastre ?
Il en est des tueurs de Jean Luc Chiappini comme de ceux de Jacques Nacer ou Antoine Sollacaro. Le mystère de leur acte est tout aussi pesant, et la population reçoit avec une inquiétude grandissante le message qu’il propage : un milieu sanguinaire s’est abattu sur la Corse, et il en détruit peu à peu le tissu social tel une tumeur cancéreuse.
Ses ravages aspirent un nombre incalculable de destins dans une spirale mortifère. Il y a ceux qui en sont les victimes, commerçants rackettés, entreprises mises à l’amende, honnêtes gens placés sous la pression délinquante. Mais il y a aussi ceux qui entrent, très jeunes, moins de vingt ans le plus souvent, dans la nébuleuse délinquante, pour un peu de drogue, pour une arme ou de l’argent qui donnent l’illusion du paraître, jusqu’à finir détruits par la drogue, ou bien traqués puis tués dans des règlements de comptes. Comment dire le calvaire de leurs environnements familiaux qui vivent des instants épouvantables avant de finir par porter le deuil de leur enfant ? Le bilan social est désastreux pour la Corse.
Le bilan économique ne l’est pas moins. Avec la mort de Jean Luc Chiappini, c’est une nouvelle fois un responsable élu qui est victime des balles des tueurs. Jusqu’où vont leurs ramifications ? Les Corses entreprenants, cette « ressource humaine » qui doit mener le développement économique auquel le peuple corse aspire, ne peuvent qu’être inquiets de cette réalité. Combien d’entre eux renoncent à leur île ? Qui chiffrera en emplois et en richesse économique le manque à gagner causé par le banditisme rampant sur le tissu économique de la Corse ? Se débarrasser du banditisme est devenu un défi pour le développement économique de la Corse.
Le bilan politique est évidemment tout aussi préoccupant. C’est sans doute un concours de circonstances, mais il est significatif : l’assassinat de Jean Luc Chiappini est intervenu le jour-même du débat au cours duquel l’Assemblée de Corse devait délibérer en faveur de la co-officialité de la langue corse. Sous le coup de l’émotion, le débat a dû être ajourné, et l’avancée politique que nous espérions a été renvoyée à plus tard. A delà de ce symbole, il n’y a pas seulement une interrogation fondamentale sur la classe politique, sur sa capacité à résister et à endiguer un phénomène qui manifestement la dépasse, et qui menace de la corrompre. C’est aussi un défi lancé à l’essentiel : quelle confiance peut-on avoir dans l’avenir de notre société corse ? Ce défi est avant tout lancé au mouvement nationaliste dont la raison d’être est justement de restaurer la confiance du peuple corse en son propre destin.
Au lendemain d’Aleria, la jeunesse vivait dans un « rêve corse ». Il y a eu la part de romantisme, d’excès, de temps gaspillé. Mais il y a eu aussi cette part de générosité qui a galvanisé une génération entière, celle qui aujourd’hui assure les succès politiques du mouvement national. Toutes ces avancées résisteront-elles aux conséquences sociales, économiques et politiques du climat délétère créé par le banditisme en Corse ? De quoi peut bien rêver la jeunesse corse en 2013 ? Comment lui redonner l’envie de participer au projet national du peuple corse ?
Dans les mois à venir, il faudra tout à la fois lutter contre le banditisme, et ré-enchanter le projet national du peuple corse. C’est même là l’essentiel, pour faire en sorte que la jeunesse se détourne des appâts de l’argent facile, et se consacre à la reconstruction d’une nation historique au cœur de l’Europe.
François ALFONSI
Discours du Président de l’Assemblée de #Corse lors des obsèques de Jean Luc Chiappini
En ce jour où nous sommes réunis pour rendre un dernier hommage à Jean-Luc CHIAPPINI, il m’appartient de rappeler qu’il avait siégé à l’Assemblée de Corse entre 1984 et 1986, période au cours de laquelle nous pouvions déjà percevoir les engagements qui seront toujours les siens en tant que Maire de Letia puis Président du Parc Naturel Régional de Corse, « U Parcu di Corsica ».
Membre de la Commission des Finances et rapporteur du volet « Jeunesse et Sports », il avait déposé une motion relative à la création d’une commission ad hoc pour élaborer un plan régional d’équipements sportifs et socio-éducatifs : l’ancien normalien et instituteur mesurait parfaitement l’importance de ce que nous appelions « l’éducation populaire » pour la formation des jeunes.
Très attentif au montant des enveloppes consacrées aux associations sportives et au « temps libre », il n’hésitait, lors des sessions budgétaires, à mette en exergue leur diminution d’une année sur l’autre ou à demander le rétablissement d’un fonds spécifique aux activités sportives.
Président de la Commission Espace Rural – et en élu de terrain qu’il ne cessera jamais d’être – il ne minorait pas les contraintes auxquelles est soumis « l’intérieur » ; il avait cependant à cœur de rappeler les potentialités de cet espace qui devaient être mobilisées afin d’en assurer son développement.
Je me souviens de la session du 17 juillet 1985, où en tant que rapporteur de la Commission du Plan et de l’Aménagement, il devait soumettre à notre Assemblée des propositions concernant le projet de décret relatif à la composition et au fonctionnement du Comité de Massif instauré par la Loi Montagne : à cette occasion, il rappela que la Commission proposait d’adjoindre à cette instance deux représentants des communes de moins de 1 000 habitants en soulignant que les élus avaient voulu ainsi « privilégier les petites communes de l’intérieur ».
Ainsi, une nouvelle fois, un homme, un responsable public, un élu du peuple, a été assassiné en Corse, victime d’un véritable guet-apens. Depuis plusieurs années, la Corse est confrontée à une spirale effroyable de meurtres, la violence s’étant insinuée dans tous les domaines de sa vie quotidienne.
Quand les mandats publics, quand les activités économiques et/ou publiques, quand les loisirs des jeunes s’exercent avec en toile de fond cette insupportable pression, c’est le fonctionnement normal de la société qui devient menacé.
Un tel degré de violence est révélateur du mauvais état de notre société, dans laquelle l’argent facile et les appétits criminels ont incontestablement trouvé un terreau propice.
Je réitère ici ma confiance à l’Etat, garant de l’ordre public et de la sécurité – dans le cadre de procédures de droit commun – pour prendre la mesure des ravages que cette dérive cause dans notre population.
Mais je considère également que nous avons, chacun d’entre nous et à quelque niveau que ce soit, dans notre sphère professionnelle ou élective, la possibilité d’apporter, des éléments de réponse à cette menace pour notre démocratie en mettant en œuvre les valeurs qui fondent le pacte républicain depuis plus de deux siècles.
Un sursaut s’impose donc, de façon à ce que nos enfants puissent s’épanouir sur la terre de Corse.
Au nom de l’Assemblée de Corse et en mon nom propre, je renouvelle mon soutien et ma solidarité à la famille de Jean-Luc CHIAPPINI – à Antoine et Dominique, à son frère Georges et ses enfants – ainsi qu’à ses proches.
Je n’oublie pas également la détresse et le désarroi de l’équipe communale de Letia et des agents du syndicat mixte du Parc Naturel Régional de Corse, outil emblématique de la Corse : je sais qu’ils sauront puiser, en eux même et collectivement, les ressources nécessaires afin que les missions dont ils ont la charge puissent continuer à être exercées dans l’intérêt de la Corse et de ses habitants.
Revue de Presse :
Sur Alcudina, sur Corsica Infurmazione/Unità Naziunale, sur France 3 Corse, Sur Corse Net Info, sur Corse Matin, sur Alta Frequenza, sur RCFM
Vos Réactions, vos commentaires sur Ce forum ?
Corsica Infurmazione: l’information de la Corse, des Réseaux sociaux et des Blogs politiques [Plateforme Unità Naziunale]
Vous aimez cet article ? Faîtes-en profiter vos amis !
#corse – Un millier de personnes s’est rassemblée pour rendre un dernier hommage à Jean-Luc Chiappini,
(Maria Lanfranchi – Alta Frequenza) - Un peu plus d’un millier de personnes a assisté hier (lundi) aux obsèques de Jean-Luc Chiappini, assassiné jeudi dernier à Ajaccio. Au côté de la famille et des amis, on comptait la présence de nombreuses personnalités et élus, et des agents du parc naturel régional de Corse venus rendre un dernier hommage à leur représentant.
(Corsematin.com) Pour l’occasion, un très grand nombre des 110 agents du parc naturel. Tous vêtus d’un T-Shirt noir, la « couleur du parc aujourd’hui », ils ont soutenu le cercueil, à tour de rôle derrière les deux enfants Dumè et Antoine, et la famille.
Corse Net Infos Après la cérémonie religieuse célébrée au milieu de l’émotion que l’on imagine et les éloges funèbres qui se sont succédé, Dominique Bucchini, président de l’assemblée de Corse, a, une fois encore stigmatisé « la violence dans une île « plongée dans une spirale de meurtres ». Stigmatisés aussi »l’argent facile et les appétits criminels », mais le président de l’assemblée territoriale n’en a pas moins exprimé sa « confiance » dans l’État pour assurer la sécurité d’une « population qui ne veut plus être prise en otage ».
France 3 Corse Un millier de personnes s’est rassemblée dans et autour de la petite église de Letia pour rendre un dernier hommage à Jean-Luc Chiappini, maire depuis 1977 de ce petit village de Corse-du-Sud. Dans la foule, des anonymes, des agents du Parc en tenue et de nombreuses personnalités politiques: le président de l’Assemblée de corse Dominique Bucchini, le conseiller territorial Gilles Simeoni, le président du conseil général de Haute-Corse Joseph Castelli et celui de Corse-du-Sud Jean-Jacques Panunzi ou encore le député de Corse-du-Sud, Camille de Rocca-Serra.
Revue de Presse et suite de l’article :
Sur le Journal de la Corse, Sur Alcudina, sur Corsica Infurmazione/Unità Naziunale, sur France 3 Corse, Sur Corse Net Info (CNI), sur Corse Matin, sur Alta Frequenza, sur RCFM
Vos Réactions, vos commentaires sur Ce forum ?
Corsica Infurmazione: l’information de la Corse, des Réseaux sociaux et des Blogs politiques [Plateforme Unità Naziunale]
Vous aimez cet article ? Faîtes-en profiter vos amis !
#corse Réaction de Jean Zuccarelli suite à l’assassinat de Jean-Luc Chiappini
« C’est avec stupeur et une vive émotion que j’ai appris jeudi l’assassinat du président du Parc naturel régional de la Corse et maire de Letia. Jean-Luc Chiappini était un élu de la République aussi dévoué que dynamique dont chacun reconnaissait l’implication au service de la Corse et de son environnement.
Encore une fois, la violence a frappé, endeuillant notre île. Je condamne avec la plus grande fermeté cet acte criminel qui baffoue les principes fondamentaux de la démocratie. Je souhaite que toute la lumière soit faite sur les circonstances d’un tel drame, et compte sur l’investissement sans faille des services de sécurité de l’État, en lien avec la justice, pour que les auteurs soient identifiés et appréhendés. J’assure la famille et les proches de Jean-Luc Chiappini de tout mon soutien, et leur présente mes condoléances attristées ».
Lundi 29 Avril 2013
Jean Zuccarelli, Conseiller exécutif de Corse
Revue de Presse et suite de l’article :
Sur le Journal de la Corse, Sur Alcudina, sur Corsica Infurmazione/Unità Naziunale, sur France 3 Corse, Sur Corse Net Info (CNI), sur Corse Matin, sur Alta Frequenza, sur RCFM, sur Alta Frequenza, sur RCFM
Vos Réactions, vos commentaires sur Ce forum ?
Corsica Infurmazione: l’information de la Corse, des Réseaux sociaux et des Blogs politiques [Plateforme Unità Naziunale]
Vous aimez cet article ? Faîtes-en profiter vos amis !
Assassinats en #Corse : quel rôle de l’Etat ? La réponse de Femu a Corsica
(Frédéric Bertocchini – Alta Frequenza) – Le rôle de l’Etat ! C’est la formulation choisie par Nadine Nivaggioni pour qualifier la situation qui règne actuellement en Corse sur le plan de la violence.
L’élue territoriale évoque une « convergence d’intérêts », qui conduirait de manière quasi systématique à la non résolution des affaires sur le plan de la criminalité. La conseillère territoriale de Femu a Corsica était l’invitée ce matin (jeudi) de notre émission U Sguardu.
Écoutez un extrait significatif de son intervention.
Revue de Presse et suite de l’article :
sur le JDC, Sur Alcudina, sur Corsica Infurmazione/Unità Naziunale, sur France 3 Corse, Sur Corse Net Info, sur Corse Matin, sur Alta Frequenza, sur RCFM
Vos Réactions, vos commentaires sur Ce forum ?
Corsica Infurmazione: l’information de la Corse, des Réseaux sociaux et des Blogs politiques [Plateforme Unità Naziunale]
Vous aimez cet article ? Faîtes-en profiter vos amis !
#corse Assassinats en série : Entre démission de l’Etat et complaisances locales
Un ordre pré-mafieux se met en place. La responsabilité de l’Etat peut être invoquée, mais il existe aussi d’autres responsabilités.
Président du Parc Naturel Régional de Corse, maire de Letia, président d’un établissement intercommunal, ayant aussi siégé à l’Assemblée de Corse, Jean-Luc Chiappini a été abattu par des tueurs inconnus. Depuis l’automne dernier, il est le troisième notable de Corse-du-Sud à succomber dans de telles circonstances. L’ancien bâtonnier Antoine Sollacaro et le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie Jacques Nacer, ont respectivement été tués le 16 octobre et le 15 novembre 2012.
Ces trois assassinats et leur mode opératoire s’inscrivent dans une longue série qui vaut à la Corse la sinistre réputation de territoire parmi les plus criminogènes d’Europe et les plus gangrénés par le crime organisé. Comme l’a rappelé le député Laurent Marcangeli : « L’assassinat de Jean-Luc Chiappini est un acte odieux qui va une fois de trop mettre notre territoire au banc des accusés. » Le ministre de l’Intérieur a immédiatement assuré que « tous les moyens seront mis en œuvre pour interpeller les auteurs et les déférer devant la Justice » et affirmé « l’engagement total de l’Etat, dans la durée, pour lutter contre toutes les formes de violence dont la Corse et ses habitants sont les victimes ».
Mais qui, dans l’île, accorde encore une crédibilité à ce genre de déclaration ? Personne, car les tueurs et leurs commanditaires agissent à leur guise et surtout bénéficient de circonstances particulièrement favorables. La plus évidente est bien entendu la démission de l’Etat durant des décennies, qui a permis au crime organisé de progressivement apparaitre comme un acteur majeur, incontournable et intouchable de la vie quotidienne insulaire. Aujourd’hui, certaines bandes ont quasiment pignon sur rue. Elles sont régulièrement mentionnées dans les médias et les conversations. Les noms de leurs membres présumés sont prononcés avec respect. Leur influence est évoquée avec déférence.
Il est communément admis qu’aucune initiative économique d’envergure n’est possible sans l’achat de leur aval, et que nombre d’entreprises sont entre leurs mains ou régulièrement « taxées ». Trop d’engagements présidentiels ou ministériels de combattre le crime organisé se sont révélés illusoires. Aujourd’hui, les Corses savent que l’île vit sous la coupe de bandes criminelles qui se partagent ou se disputent, l’arme au poing, des territoires et des rentrées financières illicites ; et que celles-ci ont même des relais au sein des sphères de décision politiques, socio-économiques ou administratives. La réalité est qu’un ordre pré-mafieux se met en place et que rien n’est encore vraiment fait pour s’y opposer.
Une idéologie « anti répressive »
La responsabilité de l’Etat peut être invoquée si l’on prend en compte sa longue démission, mais aussi si l’on considère que le crime organisé se nourrit de la crise économique et des spéculations qui affectent l’économie corse. Il serait toutefois erroné de s’en tenir là. Il existe d’autres responsabilités. Elles sont imputables à la société corse.
En écrivant cela, il n’est évidemment pas question d’adhérer au discours ambiant qui vise à faire croire que les Corses seraient collectivement, de par la « loi du silence », les complices du crime organisé. La plupart des Corses n’ont connaissance que de la rumeur qui court et des informations livrées par les médias. Quant aux personnes qui « savent » ou qui sont soumises à la loi des truands, on peut comprendre que le contexte les incite à observer le silence. En revanche, il existe des complaisances qui favorisent l’action du crime organisé. La première est imputable à la classe politique. Celle-ci a trop souvent tendance à relativiser ou taire l’influence de la grande criminalité. Il advient aussi qu’elle ouvre ses portes à des personnes ayant une proximité avérée avec des truands notoires. Ca qui constitue un signal désastreux adressé au corps social. En effet, même si les proches de criminels ne sont pas forcément des personnes peu recommandables, il est patent que leur présence dans les sphères de décision politique, accrédite l’idée que le crime organisé a ses entrées et des amis partout. La seconde complaisance réside chez bon nombre de Corses. A les en croire, les acteurs de la criminalité organisée qui « règlent leurs affaires entre eux » et « prennent l’argent où il est », seraient de moindres plaies sociales que les petits délinquants qui « volent les sacs des vieilles » ou « brûlent les voitures ». Ce raisonnement simpliste freine toute mobilisation citoyenne d’envergure qui pourrait d’une part, inciter l’Etat à davantage d’efficacité policière et judiciaire ; d’autre part, inviter la classe politique insulaire à plus de rigueur dans le choix de ses membres ou de ses relations.
Enfin, diffuse mais particulièrement nocive, une idéologie « anti répressive » s’oppose systématiquement à l’action de l’Etat. Certes, il est loin d’être irréprochable. Depuis 40 ans, de nombreux excès, dérives ou maladresses ont pu être observés de la part de ministres, de juges, de policiers ou de gendarmes en quête de notoriété. Il a aussi été constaté une propension parisienne à faire endosser aux Corses des responsabilités qui n’étaient pas les leurs, en particulier en voulant en faire de téméraires délateurs.
En revanche, le rejet par des insulaires de certains outils de lutte contre le crime organisé, n’est pas des plus heureux car il donne à penser que l’ensemble de la société corse s’accommode d’une évolution pré-mafieuse, ou du moins lui manifeste une forme de complaisance. Pour contenir le crime organisé, l’Etat ne peut tout faire, les Corses non plus. Par contre, sans un minimum de consensus et de compréhension entre ces deux parties, il est probable que les criminels continueront de dicter leur loi.
Pierre Corsi
Le Journal de la Corse est en ligne, lien ci dessous !
Revue de Presse et suite de l’article :
sur le JDC, Sur Alcudina, sur Corsica Infurmazione/Unità Naziunale, sur France 3 Corse, Sur Corse Net Info, sur Corse Matin, sur Alta Frequenza, sur RCFM
Vos Réactions, vos commentaires sur Ce forum ?
Corsica Infurmazione: l’information de la Corse, des Réseaux sociaux et des Blogs politiques [Plateforme Unità Naziunale]
Vous aimez cet article ? Faîtes-en profiter vos amis !
#Corse – Louis Le Franc: « La loi de la peur est plus forte que celle du silence »
Le préfet de Haute-Corse va quitter le département pour celui de l’Aude. Retour sur deux années d’action centrées sur le développement économique et la lutte contre la criminalité organisée
Que retenez-vous de votre arrivée en juillet 2011 ?
J’ai été surpris dans un premier temps par la beauté des paysages, une population chaleureuse, accueillante et attachée à son territoire. J’ai constaté comme en Nouvelle-Calédonie, qu’il existe un fond d’inquiétude lié à l’insularité.
C’est-à-dire ?
Un sentiment qui se manifeste dans tous les milieux et à tous les niveaux mais essentiellement dans le monde économique. L’île demeure fortement dépendante des transports aériens et maritimes.
Comment avez-vous organisé votre action ?
Je me suis beaucoup déplacé sur le terrain, j’ai visité des exploitations agricoles, des entreprises où on me faisait part de toutes ces craintes, en permanence. Le département dispose d’un fort potentiel de développement économique où ce qui reste frappant est la difficulté à concilier cette problématique dans sa globalité et l’environnement. C’est l’un des enjeux considérables mais déterminant sachant les difficultés que les collectivités et l’État ont dans la gestion des documents d’urbanisme.
Un domaine qui aiguise nombre d’appétits…
On parle souvent de spéculation immobilière mais j’évoquerai les jalousies et les appétits qui en découlent. Nous faisons face à des équipes parfaitement organisées dans le domaine de la criminalité et qui réalisent du blanchiment d’argent sur des biens mal acquis. Tout cela est porteur d’une extrême violence. J’ai été surpris aussi par la reproduction dans le temps de ces clans et organisations criminelles : on devient truand de père en fils.
Revue de Presse et suite de l’article :
sur le JDC, Sur Alcudina, sur Corsica Infurmazione/Unità Naziunale, sur France 3 Corse, Sur Corse Net Info, sur Corse Matin, sur Alta Frequenza, sur RCFM
Vos Réactions, vos commentaires sur Ce forum ?
Corsica Infurmazione: l’information de la Corse, des Réseaux sociaux et des Blogs politiques [Plateforme Unità Naziunale]
Vous aimez cet article ? Faîtes-en profiter vos amis !
#Corse –« Assez de sang versé ! »
Jean-Luc Chiappini, président du Parc Naturel de la Corse, maire de Letia, a été assassiné le jeudi 25 avril à Ajaccio. Il est la dixième victime de l’année. Que dire de plus que ce qui a dit, hurlé, écrit cent fois ?
Nous sommes fatigués de cette tension insupportable qui pèse sur toute la société corse. Nous sommes terriblement inquiets d’un monde où quelques individus décident sous la cagoule ou dans le secret d’un appartement de qui doit vivre et qui doit mourir. Nous sommes épuisés des rodomontades de l’état qui, assassinat après assassinat, vient jurer que c’en est fini de la mafia, qu’on ne laissera pas faire tandis que l’impunité la plus totale perdure.
Une tradition hélas séculaire
Arrêtons de nous mentir à nous-même : la violence nous incombe grandement. Par nous je ne veux pas désigner le peuple corse dans son entier mais une société bâtie sur le mensonge et sur du vent économique. Nous prétendons vouloir être plus libre mais nous sommes incapables de mettre au pas ceux d’entre nous qui, avec un sens aigu de leurs propres intérêts, foulent au pied toutes les valeurs prétendument éternelles de la Corse. La violence est ici partout présente et jusque dans les détails. Qu’est-ce qui justifie que le matériau nécessaire à la construction des maisons soit deux fois plus cher que sur le continent alors même qu’il existe la continuité territoriale ? Pourquoi les alcools en partie détaxés sont vendus au même prix, voir plus cher que sur le continent ? Pourquoi les produits locaux valent-ils aussi cher ? Pourquoi les grandes surfaces maintiennent-elles un niveau de prix exorbitants qui n’a qu’un avantage : lorsqu’un Corse se rend sur le continent il a soudain le sentiment d’être riche. La Corse est dirigée par des rapaces qui ne craignent pas de s’enrichir sur le dos du touriste mais aussi du Corse. Le racket est généralisé et les commerçants récupèrent l’argent qu’ils perdent d’un côté sur le dos du consommateur pénalisant durement les plus pauvres. Le système clientélaire arase les compétences et finit par coûter très cher à la collectivité tant il est vrai que l’argent versé à des incompétents prive la Corse de talent.
Et pourtant…
Et pourtant Dieu sait si malgré notre faible nombre, nous ne manquons pas de talents. Mais le système clanique et bureaucratique favorise les groupes porteurs de voix. Alors même que les vaisseaux régionaux et départementaux tanguent au bord du gouffre les administrations locales continuent d’embaucher. C’est irresponsable et c’est porteur de désillusions. La violence s’inscrit dans cet ensemble dérégulé. La disparition d’un homme comme Jean-Jé Colonna a, à l’évidence, fait sauter des verrous qui maintenant un ordre dans le monde de la voyoucratie. L’incompétence de l’état, n’en déplaise à la JIRS, favorise le sentiment d’impunité et fait naître de nouvelles vocations assassines. Aujourd’hui on risque moins en Corse à trucider son prochain qu’à voler une marchandise dans un supermarché. Tout cela est lourd, si lourd qu’il est à craindre que les plus motivés de nos jeunes cherchent à partir de cette île de fous. Le sujet n’est plus celui de la violence qu’il conviendrait de guérir à coup de morales désuètes. Il est celui de la lucidité et du courage. Ne comptons plus sur un état déliquescent. Osons affronter nos propres démons afin de les dénoncer au nom des générations futures.
Les notables dans le viseur
Les assassinats touchent aujourd’hui les notables, les élus. Ne croyons pas au miracle. Ce degré supérieur dans la pression signifie que demain tout maire, tout conseiller général risquera sa peau s’il ne se soumet pas aux ordres de la voyoucratie. Je continue à penser qu’il n’existe pas de mafia en Corse. C’est pire. Nous vivons dans une atmosphère mafieuse qui imprègne chaque arpent de notre culture. Nous ne savons plus nous indigner à bon escient. Avons-nous encore la force de nous soulever contre cette dramatique hémorragie ? Rien n’est moins sûr. Mais il faut que les autorités morales de ce pays fassent la preuve qu’elles ont les capacités à se battre et pas simplement à applaudir le ministre de l’intérieur ou la Garde des sceaux quand ces derniers viennent prononcer d’inutiles paroles auxquelles eux-mêmes ne croient pas. L’avenir de la Corse est entre les mains des Corses eux-mêmes et de personne d’autre. Soyons-en convaincus ou quittons sans tarder cette terre de malheur.
GXC
Le Journal de la Corse est en ligne, lien ci dessous !
Revue de Presse et suite de l’article :
sur le JDC, Sur Alcudina, sur Corsica Infurmazione/Unità Naziunale, sur France 3 Corse, Sur Corse Net Info, sur Corse Matin, sur Alta Frequenza, sur RCFM
Vos Réactions, vos commentaires sur Ce forum ?
Corsica Infurmazione: l’information de la Corse, des Réseaux sociaux et des Blogs politiques [Plateforme Unità Naziunale]
Vous aimez cet article ? Faîtes-en profiter vos amis !
#corse – 21 ans Furiani 92 – Deux vidéos de la journée maudite
Les images sont encore dans toutes les mémoires. La tribune Nord s’effondre 10 minutes avant la demi-finale de la coupe de France entre le club phocéen et le club corse.
En raison de l’importance de la rencontre la tribune avait été construite quelques jours avant pour accueillir des spectateurs supplémentaires. Malheureusement la structure métallique a cédé. Bilan : 18 morts et 2357 blessés dont certains grièvement touchés dans leur chair. François Mitterrand, alors Président de la République, avait promis que plus aucun match ne serait joué un 5 mai en mémoire du drame. Les familles des victimes demandent que cette date soit respectée.
Le procès
L’instruction du procès est close le 4 janvier 1993. Mais le procès ne débute que le 23 avril 1993.
Le procès en appel se déroule à partir du 16 octobre 1995.
Les condamnations
Jean-Marie Boismond (ex-directeur technique de Sud-Tribunes) Vingt-quatre mois de prison ferme, 30 000 francs d’amende (4 573 €).
Michel Lorenzi (ex-vice président de Sporting Club Bastia) Vingt-quatre mois de prison ferme, 30 000 francs d’amende (4 573 €) en première instance. Dix mois avec sursis, 15 000 francs d’amende en appel.
Bernard Rossi (ex-dirigeant de la Socotec, la société qui a effectué le contrôle technique) Dix-huit mois ferme et 30 000 francs d’amende en première instance. Vingt mois avec sursis en appel.
Étienne Galeazzi (ex-secrétaire général de la Ligue de football Corse) Dix-huit mois ferme et 30 000 francs d’amende en première instance. Vingt mois avec sursis en appel.
Ange Paolacci (ex-secrétaire administratif de la Ligue de football Corse) Dix-huit mois ferme et 30 000 francs d’amende en première instance. Vingt mois avec sursis en appel.
Yves Bartolini (ex-membre du comité directeur de la Ligue de football Corse) Douze mois ferme et 30 000 francs d’amende en première instance. Dix mois et 15 000 francs d’amende en appel.
Luc Pilard (ex-président de la commission d’organisation de la coupe de France) Dix-huit mois avec sursis en première instance. Vingt mois avec sursis en appel.
Michel Cagnion (ex-directeur général de la FFF) Dix-huit mois avec sursis en première instance. Vingt mois avec sursis en appel.
Raymond Le Deun (ex-directeur du cabinet du préfet) Relaxé
Didier Cauville (ex-directeur départemental de l’équipement) Relaxé
Christian Fill (ex-officier des sapeur-pompiers) Relaxé
Michel Andrei (ex-officier des sapeur-pompiers) Relaxé
Juste avant l’effondrement de la tribune, l’ambiance dans le stade… puis la chute
20h20 TF1 prend l’antenne au moment du drame de Furiani
Revue de Presse et suite de l’article :
sur le JDC, Sur Alcudina, sur Corsica Infurmazione/Unità Naziunale, sur France 3 Corse, Sur Corse Net Info, sur Corse Matin, sur Alta Frequenza, sur RCFM
Vos Réactions, vos commentaires sur Ce forum ?
Corsica Infurmazione: l’information de la Corse, des Réseaux sociaux et des Blogs politiques [Plateforme Unità Naziunale]
Vous aimez cet article ? Faîtes-en profiter vos amis !
#Corse « Si l’Etat sait, il doit parler… »
Pour un élu de plus assassiné en Corse, dix recensés depuis 1990, sans omettre bien sûr la mort d’un préfet de la République, combien d’élus véritablement menacés dans l’île ?
Pour l’obtention d’un marché public, d’un permis de construire, d’un passe-droit, dans l’élaboration d’un plan local d’urbanisme. Combien ? Si l’Etat sait, il doit parler.
Pour un élu de plus assassiné en Corse, combien d’autres, élus du peuple, élus consulaires, simples entrepreneurs parfois placés sous protection, à leur demande ou suivant celle des pouvoirs publics ? Combien ? Si l’État sait, et puisqu’il sait, il doit parler.
Il ne s’agit pas tant de savoir qui on protège, mais contre qui on le protège. Oui, contre qui ? La menace, la mise sous pression sont rarement anonymes. Elles sont identifiées.
Le dire pour montrer qu’en dehors des réactions tellement convenues qui suivent chacun des assassinats, des insupportables foucades de ministres dépassés par les événements et à la détermination malmenée - « les tueurs seront pourchassés, déférés à la justice, etc., etc. »-, on a en Haut-Lieu pris la mesure de l’étendue, de la profondeur du mal qui ronge la Corse.
Qu’on n’est pas saisi, à son tour, par la peur d’en parler avec sincérité, sans compassion feinte. Qu’on se donne enfin les moyens d’agir puisque tout dans la lutte contre la grande criminalité est précisément affaire de moyens donnés à l’enquête et à la justice.
Paroles de magistrats et de policiers qui ploient sous la charge, ces moyens promis n’arrivent pas dans l’île.
Le dire et agir surtout, pour qu’enfin, la société corse dont Manuel Valls réclamait la parole et le sursaut, ne succombe plus à la loi de la terreur, à la fatalité, à la peur, à cette forme de roulette russe qui la pousse toujours à s’interroger sur « À qui le tour maintenant ? ».
Dans un « Au suivant » de résignation, qui marque une perte totale et effrayante de repères.
Revue de Presse et suite de l’article :
sur le JDC, Sur Alcudina, sur Corsica Infurmazione/Unità Naziunale, sur France 3 Corse, Sur Corse Net Info, sur Corse Matin, sur Alta Frequenza, sur RCFM
Vos Réactions, vos commentaires sur Ce forum ?
Corsica Infurmazione: l’information de la Corse, des Réseaux sociaux et des Blogs politiques [Plateforme Unità Naziunale]
Vous aimez cet article ? Faîtes-en profiter vos amis !
#corse Manuel Valls « La violence est profondément enracinée dans la culture Corse » #ADN #Génétique
(Alex Bertocchini – Alta Frequenza) - Violence en Corse! Nous sommes peut-être sur la voie de la solution car les raisons profondes du fléau ont enfin été identifiées. Il s’agirait tout simplement de la culture corse qui, selon le ministre de l’Intérieur, serait à l’origine, en très grande partie, des dérives que connaît notre île aujourd’hui.
Manuel Valls n’en est pas à la première déclaration de ce type mais ce matin (lundi), à l’occasion d’une émission diffusée sur France Inter, il a à nouveau martelé cette vérité, sa vérité. Il est même parvenu à choquer les journalistes de la station qui ont tenté de lui faire pondérer ses dires, mais en vain. Il reste à espérer que le ministre de l’intérieur ne va pas lancer une vaste opération d’éradication de la culture corse afin de venir à bout de ce fléau.
France 3 Corse ! « Depuis des dizaines d’années, la violence est profondément enracinée », et d’ajouter « c’est la région de France où il y a le plus d’assassinats et de violence, et vous voudriez que le Ministre de l’Intérieur nie cette réalité, qui est enracinée dans la culture corse ? ». »Le silence, l’omerta, le règlement d’un certain nombre d’affaires par le meurtre, l’assassinat, le fait que des mafias prospèrent sur l’île… J’ai été le premier ministre à utiliser le mot ‘mafia’ pour décrire la réalité de la violence et du crime organisé sur cette île ». « Les Corses sont les premières victimes, ils doivent nous aider à lutter contre cette violence. »‘ Au lendemain de la mort de Jean-Luc Chiappani, Manuel Valls avait prononcé cette phrase ; « en Corse on sait mais on en parle pas », qui avait déjà provoqué une série de réactions défavorables sur l’île.
REACTIONS EN CORSE
Jean Guy Talamoni de Corsica Libera : (A.Bertocchini & M.Andreani – Alta Frequenza) – Jean Guy Talamoni a qualifié cette analyse du ministre de l’Intérieur, je cite « d’anthropologie du café du commerce à destination des beaufs français ». Une déclaration elle aussi qui n’est pas piquée des vers, comme on dit en langage courant. Ecoutez Jean-Guy Talamoni.
Ghjuventù Indipendentista : Manuel Valls, ministre de l’intérieur de la République française, a déclaré lundi 6 mai 2013 aux médias* que la violence était enracinée dans la culture corse. Cette déclaration aussi fondée qu’une réflexion de pillier de comptoir aviné n’est pas la première de Manuel Valls puisqu’il gratifie de temps à autres l’opinion publique d’errements gravissimes dus à son impardonnable ignorance du problème corse. Mais ce discours n’est pas anecdotique, et l’incompétence du responsable de l’ordre et de la sécurité en France n’excuse en aucun cas le caractère diffamatoire et insultant de ses propos. Puisqu’un ministre de l’intérieur se permet de tels jugements sur notre peuple, avons nous le droit à notre tour de considérer et d’affirmer publiquement que le viol sur mineur et la congélation d’enfants sont fortement enracinés dans la culture française ? Comment, à partir de faits divers dramatiques, un ministre de la république peut-il amalgamer une population entière ? Existe-t-il dans nos gènes celui de la violence comme il existerait, selon certaines idéologies, celui du commerce chez les Juifs ? Il est indispensable de se rendre compte de la gravité des propos tenus par un ministre d’Etat en fonction à propos de certains de ses administrés. Les mêmes propos tenus vis-à-vis de n’importe quelle autre communauté auraient donné lieu à un tollé des plus violents, ceux-ci, puisqu’ils concernent les Corses (qui, en plus d’être violents, sont trop susceptibles), ne seront même pas relevés par les médias nationaux. Si nous avons le gène de la violence ancré en nous, Manuel Valls possède sans doute le gène de l’incompétence puisque malgré ses déclarations choc et ses discours incantatoires, les assassinats en Corse n’ont cessé d’augmenter depuis qu’il occupe ce poste. Si la répression envers les militants nationalistes n’a cessé d’augmenter, preuve que l’Etat sait mettre les moyens quand il le veut, les criminels et assassins continuent eux à tuer en liberté sans peur aucune de la force publique française qui contemple, non sans complaisance, ce dramatique spectacle. Et puisque la manipulation génétique n’est pas encore au point, le seul remède à cette violence « endémique » est l’action d’un Etat actuellement démissionnaire sur l’île, sauf lorsqu’il s’agit d’intervenir pour interpeller et passer à tabac de jeunes militants nationalistes désarmés. Jusqu’à preuve du contraire, le ministre de l’intérieur est donc le responsable principal de la flambée de violence incontrôlée qu’il considère, pour se dédouaner éhontément, comme une fatalité culturelle. *France Inter, radio publique
LDH CORSICA ; (Alex Bertocchini – Alta Frequenza) - Pour la Ligue des Droits de l’Homme ces propos ministériels sont destinés à masquer l’échec cuisant du gouvernement et plus particulière ment de la JIRS face à la recrudescence de la violence criminelle. Ecoutez André Paccou, pour la LDH de Corse.
Tumasgiu D’ Orazio sur son profil facebook : S’il n’existe pas de culture de la violence en Corse, en revanche il existe une culture de l’ignorance et du poncif dans la classe politique nationale !
Revue de Presse et suite de l’article :
Sur A Piazzetta, sur le JDC, Sur Alcudina, sur Corsica Infurmazione/Unità Naziunale, sur France 3 Corse, Sur Corse Net Info, sur Corse Matin, sur Alta Frequenza, sur RCFM
Vos Réactions, vos commentaires sur Ce forum ?
Corsica Infurmazione: l’information de la Corse, des Réseaux sociaux et des Blogs politiques [Plateforme Unità Naziunale]
Vous aimez cet article ? Faîtes-en profiter vos amis !
Le corps d’un SDF repêché dans le port de commerce de Bastia #corse info
(Michaël Andreani – Alta Frequenza) - Le corps d’un homme a été découvert en milieu de journée (mercredi) dans le port de commerce de Bastia. Ce sont des plongeurs qui ont fait cette macabre découverte.
D’après les premiers éléments recueillis, le cadavre se trouvait à environ 15 mètres de profondeur et à une trentaine de mètres de la jetée. Une fois l’alerte donnée, ce sont les plongeurs des sapeurs pompiers de Haute-Corse qui ont ramené le corps à la surface. La gendarmerie maritime et les forces de police se sont rendues sur place pour procéder aux premières constations. Pas plus d’éléments pour l’heure. Une enquête vient d’être ouverte.
Il s’agit d’un jeune homme âgé de 26 ans du nom de Yacine Tahibi. L’enquête va tenter à présent de déterminer les causes exactes du décès.
Revue de Presse et suite de l’article :
Sur A Piazzetta, sur le JDC, Sur Alcudina, sur Corsica Infurmazione/Unità Naziunale, sur France 3 Corse, Sur Corse Net Info, sur Corse Matin, sur Alta Frequenza, sur RCFM
Vos Réactions, vos commentaires sur Ce forum ?
Corsica Infurmazione: l’information de la Corse, des Réseaux sociaux et des Blogs politiques [Plateforme Unità Naziunale]
Vous aimez cet article ? Faîtes-en profiter vos amis !