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#Corse – « plan déchets – la « révolution » promise attendra » @FemuACorsica

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Sites d’enfouissement saturés, systèmes de tri dans l’impasse, cout exorbitant des transports, investissements inappropriés, factures de plus en plus lourdes pour les collectivités locales et donc les usagers … le blocage que la Corse a connu et va connaître encore en matière de traitement des déchets a pointé très clairement l’incurie de plusieurs années et a ciblé les responsabilités.

FEMU A CORSICA attendait que le nouveau Plan de prévention et de gestion des déchets non dangereux (PPGDND) qui venait en discussion ce 17 juillet à l’Assemblée de Corse, annonce enfin le changement radical de politique des déchets dont la Corse a besoin en urgence.

Parce qu’il détermine les orientations pour 10 ans, ce Plan était l’occasion de traduire dans les textes, par des objectifs ambitieux,  le « changement de braquet » annoncé récemment par l’OEC et le Syvadec  devant les élus des communes et intercommunalités et dans la presse, avec de grands effets de manche…

On allait voir ce qu’on allait voir…Hélas, on n’a rien vu ! La « révolution » promise attendra.

FEMUACORSICAASSEMBLEEDECORSE

La fuite en avant

En session, le Président de l’OEC et celui du Syvadec, solidaires, ont confirmé la fuite en avant : ils se sont accrochés à la lettre du texte, acceptant seulement les amendements de Femu a Corsica actant le principe général de tri à la source et les modes de mise en œuvre (méthodologie, formation). Ils ont  refusé net de modifier l’objectif de tri et de limiter drastiquement les possibilités d’installer des usines de tri mécano-biologique (TMB).

L’objectif de tri à 2024 reste très bas (40%) ce qui signifie qu’on continuera d’enfouir  très probablement 60% de déchets résiduels (mais où ?) tout en construisant, loin des villes, des installations de TMB dont on sait qu’elles sont peu performantes, qu’elles produisent des composts de très mauvaise qualité inutilisables en agriculture, et coûtent très cher – les contribuables paieront !

La Corse otage des opérateurs privés

Les usines de TMB n’étant plus subventionnées, seuls les opérateurs privés pourront les financer, mettant notre île en coupe réglée ; ils détiendront toute la chaine : transport, traitement, enfouissement !

Les masques sont tombés : la « révolution » des déchets attendra ! Et les opérateurs privés peuvent se frotter les mains…

 L’argument  invoqué de fragilité juridique du Plan en cas de modifications significatives est fondamentalement irrecevable eu égard à l’enjeu : qui aurait attaqué le Plan modifié ? L’objectif de tri que nous proposions, 60% à 2024, est en deçà des objectifs de la nouvelle Loi sur la Transition énergétique (65% à 2025). Aucun Tribunal administratif ne l’aurait annulé. Il faut d’ailleurs que les Corses sachent que cette loi écarte l’option TMB au profit du tri généralisé à la source.

Au passage, nous réfutons avec force les déclarations fallacieuses du Président de l’OEC qui a laissé croire que notre remise en cause de la politique de l’OEC en matière de déchets ces dernières années était une attaque contre la qualité de ses personnels : c’est proprement  scandaleux et indigne.

FEMU A CORSICA réaffirme sa volonté de se battre contre l’opacité de certains choix qui tournent le dos à l’intérêt général et pour une autre gestion des déchets : sous maîtrise publique, sans  installations industrielles inutiles et couteuses, au plus près des gisements et adaptée à chaque forme d’habitat – collecte sélective au porte à porte partout où c’est possible, tarification incitative suivant le principe « Plus on trie, moins on paye ».
Ses élus s’engageront dans cette voie.

FRAZU PIÙ, LOZZU MAPIÙ !

Contact :
Delphine Grimaldi
Chargée de communication du groupe Femu a Corsica à l’Assemblée de Corse
06.01.96.54.75
Agnès Simonpietri 07 86 28 38 99
Nadine Nivaggioni 06 03 22 10 84
Saveriu Luciani 06 15 75 41 45
Femu A Corsica


« Des détenus basques en lutte pour leurs camarades » | #Corse

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(MEDIABASK) 18/07/15 Etxerat (association de familles de prisonniers basques) informe que plusieurs détenus basques sont mobilisés pour dénoncer les conditions de détention de plusieurs de leurs camarades.

Mikel San Sebastián et Ibai Aginaga ont entamé, vendredi 17 juillet, leur cinquième jour de grève de la faim à la prison d’A Lama. Ils dénoncent l’isolement d’Hodei Ijurko, incarcéré dans cette même prison. Selon l’association de familles des détenus basques Etxerat, « c’est la deuxième fois que ce prisonnier est frappé d’une sanction d’isolement ». Les grévistes ont fait savoir qu’ils étaient déterminés à poursuivre ce mouvement.

GhjurnateCorti2004-Stand-bombage-nationsansetat (52)

Par ailleurs, les prisonniers de Puerto III réalisent des « txapeos » (refus de sortir en promenade, obligatoire en Espagne) tous les mercredis en solidarité avec l’avocate Arantza Zulueta, en isolement total depuis son incarcération en janvier 2014. Cette dernière se trouverait en situation d’isolement extrême.

Un groupe d’avocats européens ont dénoncé la situation cette semaine.

La suite en détail « sur le site de Mediabask

ETXERA :

Mikel San Sebastián et Ibai Aginaga en sont à leur cinquième jour de grève de la faim à la prison d’A Lama pour dénoncer l’isolement d’Hodei Ijurko dans cette même prison. D’autre part, les prisonniers de Puerto III réalisent des txapeos tous les mercredis en solidarité avec Arantza Zulueta, en isolement total depuis son incarcération en janvier 2014.

ETXERAT. Parmi les différents mouvements organisés pour mettre fin à l’isolement de certains prisonniers, ceux d’A Lama et de Puerto III attirent l’attention par la gravité des situations. D’une part, à A Lama, les prisonniers politiques basques Ibai Aginaga et Mikel San Sebastian en sont à leur cinquième jour de grève de la faim pour dénoncer l’isolement d’Hodei Ijurko. C’est la deuxième fois que ce prisonnier est frappé d’une sanction d’isolement, situation dans laquelle il était resté trois mois la fois précédente. San Sebastian et Aginaga ont fait savoir qu’ils étaient déterminés à poursuivre ce mouvement. Un médecin a pris leur tension avant-hier, et leur a fait une prise de sang pour analyse hier.

D’autre part, depuis le 1er juillet, les prisonniers politiques de Puerto III réalisent des txapeos (refus de sortir en promenade, obligatoire en Espagne) tous les mercredis en solidarité avec l’avocate Arantza Zulueta qui se trouve en situation d’isolement extrême, comme dénoncé cette semaine par un groupe d’avocats européens. Nous rappelons que ça fait un an et demi qu’elle subit cette « torture blanche », terme utilisé par un grand nombre d’organisations internationales de défense des Droits de l’Homme qui combattent cette mesure aux très graves conséquences physiques et psychiques pour les personnes qui la subissent. Elle n’a absolument aucun contact avec les autres prisonniers, ne peut parler avec personne, et les fouilles et palpations réalisées de manière brutale sont habituelles. L’avocat Jon Enparantza, après avoir été ramené avec d’autres membres du Collectif, a également été replacé en isolement total à la prison de Segovia.

#Corse #Archive Manifeste FLNC « A Libertà ò à Morte, l’impasse autonomiste » 1977

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(article hebdomadaire #FilRougeDeLaRédaction)

« Nos compatriotes autonomistes sollicitent de l’Etat colonialiste français un Statut spécial, ce qu’ils appellent «Autonomie interne». Quelle douceur dans les mots pour parler en fait de néo-colonialisme; en bref, de colonialisme sauce nouvelle!

(L’année 1977 sur StoriaCorsa)

« Nous pourrions gérer nos affaires tout en restant dans le cadre français. » disent les autonomistes. Mais quelles affaires ? Parlons-en!

La France aurait presque tous les pouvoirs et en tout cas les plus importants:

– Défense et sécurité

– Affaires extérieures

– Statut civil et droit commun

Et ce n’est pas tout !

L’Etat français resterait chargé de la protection des libertés et droits publics individuels ou collectifs reconnus par la constitution française : il resterait chargé de la protection du trésor, de la monnaie, du crédit, des changes, du commerce extérieur, de l’information, de la radio diffusion, de la télévision, de la gendarmerie, de l’enseignement supérieur.

L’Etat français pourrait annuler les décisions des députés locaux ; il pourrait dissoudre cette chambre locale si les intérêts de la France le commandaient.

Tous les actes et jugements administratifs passeraient par l’Etat français avant de pouvoir être exécutés par les autonomistes.

Et les élections? Rien de nouveau non plus!

L’autonomie ne changerait rien de fondamental aux élections.

Les candidats seraient toujours ceux des notables et des clans ; tout ce panier de crabes aurait toujours assez de pouvoir pour faire pression sur la voix de notre peuple. Les mêmes, ce serait toujours les mêmes qui tireraient les ficelles de notre vie politique ! Comment pourrait-il y avoir plus de liberté pour notre peuple…? Ces clans qui nous étranglent bénéficieraient toujours de l’appui des monopoles étrangers et de l’administration française. On sait bien ce que cela veut dire même si on nous joue la «scène » du suffrage universel…

« Il faudrait faire des réformes pour que les Corses de viennent maîtres chez eux » disent encore nos compatriotes autonomistes. Mais que signifie «être maître chez soi » si notre peuple n’est pas absolument libre pour décider de toutes ses affaires?

Prenons un exemple Les autonomistes déclarent qu’il serait juste de reprendre les terres aux colons et de les distribuer aux paysans corses.

Bravo pour la déclaration ! Mais l’application?

Dans une Corse qui serait autonome, chacun, qu’il soit colon pied-noir ou paysans corse reste «citoyen français à part entière ». Devant l’Etat français, avec l’autonomie interne, nos paysans corses n’auraient pas plus de droits que maintenant. Qui peut dire en effet que l’Etat français déciderait en faveur des paysans corses plutôt que des colons? C’est se faire une idée bien gentille à l’égard de cet Etat ! Qui ne l’est pourtant pas comme toute notre histoire le prouve…

Prenons un autre exemple : Supposons que, dans une Corse autonome, le peuple corse et ses représentants décident de changer le régime politique et économique ou, comme on dit, de «changer de société ». Est-ce vraiment raisonnable de penser qu’une Corse autonome «socialiste» puisse être tolérée par un Etat capitaliste?

Toutes les décisions contraires aux intérêts français seront rejetées.

Être réaliste, c’est reconnaître que le fonctionnement de l’autonomie ne peut permettre au peuple corse d’être maître chez lui.

«Autonomie interne» disent certains de nos compatriotes. «Dans le cadre de la République Française », ajoutent-il. Comme si on ne pouvait se passer des «bienfaits» de la «grande mission de civilisation» de la France ! À qui pourrait-on durablement le faire croire alors que notre peuple n’a connu que pillage, massacres et tentatives d’écrasement?

Et d’ailleurs, pourquoi le cadre français? Encore une fois, y aurait-il des acquis positifs dû à la France ? Lesquels?

Pillage de nos richesses, industrialisation inexistante, mort de l’artisanat, chômage permanent, utilisation de notre peuple comme chair à canon, exil, dispersion, répression..; rien que du positif quoi!

Et de plus, où a-t-on déjà vu un pays colonialiste aider un pays dominé à développer sa propre économie?

Les crédits en tous genres, «l’aide extérieure» ou l’investissement de capitaux ont pour seul but de perpétuer le pillage et la misère. Nous le savons bien pour en faire la douloureuse expérience gaspillage, dilapidation des fonds publics, escroqueries de toutes sortes, voilà comment on précipite notre pays dans la ruine

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L’autonomie dans le cadre français, c’est aussi laisser croire que des discussions fraternelles ou du moins d’égal à égal, pourraient s’engager entre les colonialistes et notre peuple. C’est au fond nous endormir et nous détourner de la véritable et inévitable lutte, celle de la Libération nationale. C’est nous faire croire que la voiture et son chauffeur avance tout seul alors qu’on les téléguide… Le triste exemple de la Sardaigne est là pour nous le prouver. Le peuple sarde est toujours l’esclave des notables locaux, simples valets de Rome.

Avec l’autonomie interne, c’est le principe sacré du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes qui est bafoué

On veut bien déclarer que le peuple corse est souverain mais on s’en tient à des mots d’ordre qui limitent et, en fin de compte, renient cette souveraineté.

En quoi y aurait-il libération si nous devions encore rester dans le cadre français?

En quoi y aurait-il libération si les colonialistes français étaient encore présents chez nous?

Notre droit à disposer de nous-mêmes,

La maîtrise de notre propre destin,

Notre libération,

C’est l’Indépendance et rien d’autre!

Défendre l’impasse autonomiste, c’est se moquer de notre peuple, de sa libération;

C’est avoir peur de la voie héroïque qui nous mène à la victoire;

C’est mendier quelques miettes à l’Etat français qui ne changeront rien à notre situation dramatique.

C’est tromper le peuple et défendre les privilèges des valets locaux;

C’est être bien naïf et croire ou laisser croire, que cet Etat plein du sang de notre peuple va aujourd’hui lui accorder sa bienveillance!

Non, l’Etat français n’est pas un bienfaiteur des peuples

C’est un Etat colonialiste assassin!

Les patriotes vietnamiens, algériens, pour ne citer que ceux-là, s’en souviennent dans leur chair.

Mais la naïveté de cette autonomie interne va plus loin…

« Le pouvoir français est devant un choix: maintenir le régime colonial ou y renoncer » disent nos compatriotes autonomistes.

Ainsi l’Etat français pourrait-il se permettre le luxe d’être colonialiste ou pas ! Mais que serait-il ce vieil Etat s’il ne l’était pas ? Comment aurait-il conquis ses richesses, sa force, son sang même si ce n’était sur le dos des peuples y compris le notre ? Le propre des Etat impérialistes n’est-il pas d’être dominateur, exploiteur, colonisateur? Nos autonomistes verraient-il l’histoire à la lumière de leurs rêves? N’est- elle pas là, l’histoire, pour nous prouver que derrière chaque Etat impérialiste se cache obligatoirement une force dominatrice déclarée ou pas, que cette force est la condition de vie de cet Etat ? Non, décidément, l’Etat français ne peut pas choisir ! Et les gouvernements de droite ou de gauche qui gèrent ses intérêts non plus.

L’Etat français n’a pas d’autre solution que d’être dominateur sous peine de se faire lui-même disparaître.

Contraint à cette domination, l’Etat colonisateur multiplie les ruses juridiques selon les moments et les gouvernements : on parle de «Département », de « continuité territoriale », de « région », de «territoire d’autre mer (TOM) », de «département d’autre mer (DOM », « d’autonomie de gestion », etc.

Et que signifie cet appel du pied de nos autonomistes aux régionalistes (PS, PCF, etc.) en leur demandant d’être responsables devant le peuple corse ? C’est là le comble du ridicule. Comme si ces organisations françaises ne servaient pas les intérêts de l’Etat colonialiste français. Quand on sait que ces organisations n’aident pas non plus les autres peuples sous domination française (Guadeloupe, Réunion, etc.) à se libérer réellement, la preuve est faire du ridicule de la demande autonomiste.

« Il vaut mieux rester dans le cadre du colonialisme français que de risquer de tomber dans les griffes d’autres puissances plus féroces encore » disent aussi nos autonomistes.

Dans le cadre de l’autonomie, l’année française resterait en Corse. Mais pour quoi faire? Armée pour maintenir la « Paix »? Mais quelle Paix ? Ou armée d’occupation ? Qui pourrait dire honnêtement que cette année ne serait pas là pour soumettre notre pays au colonialisme français?

La présence de la Légion étrangère et, tout dernièrement, celle d’un régiment encore plus déterminé à massacrer, n’est sûrement pas là pour protéger notre peuple mais bel et bien pour le contrôler et écraser si besoin est ses révoltes. Comment peut-on penser qu’une armée qui a détruit notre Etat indépendant (celui de Pasquale Paoli), qui a massacré notre peuple et combien d’autres, va jouer aujourd’hui la «mère protectrice»! C’est toujours aussi naïf et dangereux.

De plus, si cette armée protège la Corse des autres colonialismes, ce n’est pas pour les beaux yeux du peuple corse, mais dans le seul intérêt du colonialisme français. Un colonialisme, le Gênois, en nous vendant à la France, nous a déjà montré ce que valaient les dites protections quand les intérêts colonialistes s’affrontent.

Allons-nous dire cependant que personne dans le monde ne convoite notre pays ? Non bien sûr ! Mais faut-il pour cela conclure à la capitulation ? Notre meilleure garantie c’est encore l’indépen-dance de notre peuple. Les alliances pouvant être passées à tel ou tel moment dépendraient alors de la seule volonté du peuple corse sans le vendre à tel ou tel colonialisme.

Ne nous berçons pas d’illusions pacifistes : sachons nous organiser dans la perspective d’une lutte sans merci, longue et difficile certes mais seule capable d’apporter à notre peuple une libération réelle.

Les mots ne remplacent pas les armes ; le colonialisme français a-t-il l’habitude de se laisser impressionner par la morale et le droit dit international ? Où a-t-on vu un pays colonialiste les respecter s’il n’y était pas forcé ? Et comment les faire respecter sinon par un rapport de force suffisant ? Ce ne sont pas les beaux discours qui nous libéreront ! L’histoire des peuples du monde, notre propre histoire, le démontrent clairement.

À bout d’arguments, certains de nos compatriotes autonomistes mettent tous leurs espoirs dans une «Gauche » au pouvoir.

Quelle blague ! Encore une fois, comment un changement de gouvernement pourrait-il régler la libération de notre peuple ? Comment quand on sait que ces organisations de Gauche ne voient en nous que des Français, un peu différents, c’est tout Quand on sait que pour eux nous ne sommes qu’une « région » dont il faudrait régler « les problèmes régionaux »…!

Où est-il notre peuple dans tout cela ? Et où donc serait sa libération 7

Suspendre notre sort au bon vouloir des combinaisons politiques françaises, c’est, de fait, démobiliser, tromper et au fond trahir notre peuple.

Nos autonomistes refusent de conduire notre peuple à l’assaut du pouvoir. Ils rêvent d’une démocratie idéale qui serait celle de l’Etat Français même si elle s’égare par moment. On laisse croire, encore une fois, que le colonialisme pourrait être autre chose que ce qu’il est : une force dominatrice, assassin des peuples. Le feu pourrait-il être en même temps de l’eau sinon dans un rêve…?

Nos autonomistes demandent à l’Etat Français rien de moins que d’être un colonialiste honnête Quel mariage absurde

On en arrive parfois à imaginer que si la fraude électorale était éliminée, on pourrait éventuellement participer aux élections… On laisse croire que le suffrage universel pourrait être la libre expression de la volonté populaire… etc. … C’est encore la même chanson. Celle d’un colonialisme qui se laisserait déposséder en douceur… Mais où donc, dans l’histoire et dans le monde, cela s’est-il déjà vu ? Jamais et nulle part. Autant de « drogues » qui conduisent le peuple corse à rester esclave et, au bout, à disparaître.

Nos compatriotes autonomistes se démènent pour chercher des « amis ».Mais quels « amis » Au lieu de propager auprès de notre peuple les idées de lutte de libération nationale, ils passent beaucoup de temps auprès des régionalistes et même des départementalistes. Ces discussions rabaissent notre lutte à des querelles politicardes sur de simples différences d’opinion. Toujours la même illusion, celle de pouvoir faire fléchir l’Etat français par de belles paroles ou même de simples menaces. Encore la même ignorance, celle du pou voir d’Etat! On ne sait pas ou on fait semblant de passer sous silence la question du pouvoir d’Etat.

Comment envisage-t-on la question du pouvoir d’Etat dans une Corse autonome?

Nos autonomistes répondent que le peuple corse pourra accéder au pouvoir politique et diriger ses affaires. Et pourquoi donc ? Où sont passés les colonisateurs et exploiteurs en tout genre ? Et leurs biens ? Ils vont se laisser déposséder comme cela, sans résister…? Et vers qui l’armée française ira-t-elle ? Tout l’appareil militaire et bureaucratique du colonialisme français va-t-il se fondre au premier coup de baguette magique?

Allons : Soyons sérieux et réalistes, comme le disent si souvent nos compatriotes autonomistes!

Dans une Corse autonome, la France garde le pouvoir militaire. Il n’est pas besoin d’être savant pour comprendre que celui qui possède la puissance armée possède le pouvoir. Tout le reste n’est que balivernes

Celui qui détient le pouvoir militaire détient le pouvoir politique.

Voilà la vérité!

Nos autonomistes sont les sapeurs pompiers de la libération de notre peuple. Ils ne cessent de proclamer leur attachement à la République française, de s’accrocher au caractère légal de leur revendication. Ils crient au scandale quand on les soupçonne d’être des séparatistes!

Ils ont toujours besoin d’un brevet de bons français!

Ils finissent, quelle que soit leur bonne volonté, par rendre service au pouvoir. Celui-ci espère les enfermer dans le jeu « démocratique du colonialisme ». Qui, le jour où la révolte de notre peuple deviendra trop menaçante, ira peut être jusqu’à se servir d’eux

Une lourde responsabilité pour nos autonomistes!

Ils ne comprennent rien au moteur du colonialisme, à sa logique implacable.

Ils ne comprennent pas son mécanisme. Ils tentent de concilier l’inconciliable.

Ils sont impuissants à organiser notre véritable lute de libération.

Ils ne définissent pas clairement les ennemis de notre peuple, l’empêche de les voir bien en face. On n’a jamais pourtant vu un tireur viser une cible dans le flou…

L’autonomie interne, comme seule solution, est donc bel et bien une impasse.

Seule la création d’un Etat corse indépendant pourra libérer notre peuple

Article publié le 25 mars 2014 sur corsicainfurmazione.org

Le Fil Rouge de la Rédaction

A l’heure des réseaux sociaux et des partages aléatoires d’informations sur Facebook et Twitter (68000 abonnés), les articles ne peuvent pas atteindre l’ensemble des abonnés lors d’une seule publication, les réseaux sociaux ayant décidé de fonctionner en vase clot. C’est pourquoi toutes les semaines, les articles, les plus importants ou lus de la semaine, de l’année ou des années précédentes sont republiés. D’avance nous sommes désolé pour cette répétition, mais c’est pour la bonne cause.

by @Lazezu 

Revue de Presse, source et suite de l’article  : 

Corsica Infurmazione: l’information de la Corse, des Réseaux sociaux et des Blogs politiques [Plateforme Unità Naziunale]

#vidéo #Storia #Corse #FLNC « Les années 70/80″

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(article hebdomadaire #FilRougeDeLaRédaction)

Les années 70, bien avant la création du FLNC en mai 1976, ont donné lieu à l’occupation du terrain militaire par divers groupes clandestins, très actifs et très déterminés, comme Ghjustizia Paolina et le Fronte Paisanu Corsu di Liberazione, qui avec , ont crée le FLNC du 5 mai 1976 dans cette fameuse nuit ou 21 actions de résistance ont secoué l’état colonial…

yvesstellaflnccuncoltampapnc_02Fin des années 80, les scissions au sein de la clandestinité donneront naissance à deux nouveaux sigles (80/90) RESISTENZA et le FLNC canal Habituel, mais aussi à une multitude de sigles qui disparaîtront, soit en fusionnant avec les trois tendances principales, soit en arrêtant les actions de terrains.

 

30 ANS DE LUTTE 1976 -2006


1976 – 2006 FLNC : 30 ANNI par antofpcl

(…)

CorsicaInfurmazione.org by @Lazezu 

Revue de Presse et suite de l’article  : 

ALTA FREQUENZA

Corsica Infurmazione: l’information de la Corse, des Réseaux sociaux et des Blogs politiques [Plateforme Unità Naziunale]

Le Fil Rouge de la Rédaction

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#vidéo #Storia #Corse #FLNC « Les années 90″

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(article hebdomadaire #FilRougeDeLaRédaction)

26062014 Quelques morceaux de vidéos des années 1990/2000 sur le FLNC (proche de l’idéologie d’A CUNCOLTA) qui porte la signature historique du FLNC des années 80

Clandestini-FLNC940-300x225D’autres mouvements clandestins, comme le FLNC Canal Habituel (proche de l’idéologie du MPA), RESISTENZA (proche de l’idéologie de l’ANC) sont omniprésent sur le terrain de la lutte armée, ces années de plombs verront  des milliers d’attentats politiques partout sur le territoire corse, mais aussi en france, ainsi qu’une guerre fratricide. 

Tout au long des années 90, des scissions ont eu lieu donnant naissance à de nouveaux sigles clandestins, à des faux nez… (ALNC, A DROGA BASTA, U CASTIGU…)

Retrouvez toutes les dates des années 76 à 2009 sur ce lien

30 ANS DE LUTTE 1976 -2006


1976 – 2006 FLNC : 30 ANNI par antofpcl

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Revue de Presse et suite de l’article  : 

Corsica Infurmazione: l’information de la Corse, des Réseaux sociaux et des Blogs politiques [Plateforme Unità Naziunale]

Le Fil Rouge de la Rédaction

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by @Lazezu 

#corse StoriaCorsa 1980 « Le F.L.N.C durcit le ton, après BASTELICA, 20 000 personnes dans la rue »

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465 actions clandestines en 1980. Une nouvelle décennie commence avec l’ère Mitterrand en 1981, les amnisties, les discussions, pas encore de coordinations, des avancées politiques ponctuent les dix années qui arrivent. Mais aussi une répression féroce, des actions barbouzardes visant à éliminer des militants autonomistes ou du FLNC, l’arrivée de Broussard, le début des années de plomb et des premières scission au sein de la clandestinité et donc du mouvement public.

AffaireBastelicaFESCH19801981 (3)

JANVIER 1980

Le 6 JANVIER 1980 : L’AFFAIRE BASTELICA-FESCH. Quatre barbouzes d’A FR.A.N.C.I.A : le Commandant des pompiers BERTOLINI PIERRE, OLLIEL ALAIN (membre du S.A.C), LEONELLI YANNICK, qui comptaient faire une action contre les nationalistes, sont arrêtés par ces mêmes nationalistes dans le village de BASTELICA. Il s’en suit une prise d’otage à AIACCIU dans l’hôtel FESCH. L’affrontement entre Corses ET C.R.S. fera 4 morts dont un pour les forces de répressions.

BastelicaFesch1980

Dans la nuit du 9 au 10 JANVIER 1980 : Après la série d’incidents qui a opposé les forces de répression aux manifestants, 1 C.R.S. est tués et deux personnes sont victimes d’une méprise de la part des C.R.S. et sont abattues. Hubert Massol, un CRS, est abattu à Ajaccio.

AffaireBastelicaFESCH19801981 (2) AffaireBastelicaFESCH19801981 (1)

en savoir plus : http://www.corsicainfurmazione.org/31631/  ou http://www.corsicainfurmazione.org/69193/


Historique de la LLN et du FLNC 04 par antofpcl

Le 25 JANVIER 1980 : Le F.L.N.C durcit le ton, après BASTELICA. Dans le même temps, 20 000 personnes manifestent à AIACCIU aux cris de F.L.N.

ManifSoutienBastelicaFesch1980corse

FÉVRIER 1980

1980fevriercorsegrevepatriottibastelica
Grève de solidarité en février 1980

MARS 1980

Mars 1980 : Création de la Consulte des Comités Nationalistes (C.C.N).

Mars 1980 : Parution du  » livre blanc  » du FLNC qui s’y affirme comme la direction politique de l’ensemble du mouvement national, mais admet la nécessité d’organiser le peuple, notamment par le biais de  » contre-pouvoirs « , prélude à un syndicalisme corse.

Copie de FLNCunesliderLe 10 MARS 1980 : Attentat contre la villa d’un promoteur immobilier.

MAI 1980

Le 14 mai 1980. Aux premières heures de la matinée, le gendarme Perrin est en faction devant l’ambassade d’Iran, avenue d’Iéna à Paris, avec trois autres collègues de l’escadron de Chambéry. Au passage d’une BMW, les militaires essuient des tirs d’armes automatiques. Les passagers du véhicule lancent également un engin explosif. Trois gendarmes sont blessés dont Pascal Perrin, atteint d’une balle de 9 m/m au visage. Il s’en sortira miraculeusement mais est contraint, pour le restant de sa carrière, à occuper une fonction sédentaire. Une demi-heure plus tard, un correspondant anonyme revendique, au nom du FLNC, le mitraillage des gendarmes ainsi qu’un attentat, commis la même nuit, contre le palais de justice de Paris. « L’attentat ne visait pas l’ambassade d’Iran elle-même mais les forces de l’ordre uniquement qui, pour nous, sont les forces de répression qui frappent quotidiennement le peuple corse dans notre pays ». La veille, la Cour de sûreté de l’Etat avait condamné des nationalistes corses dont Guy Orsoni, le frère d’Alain. Pour la première fois, le FLNC, qui se glorifiait jusqu’alors de n’avoir jamais fait de victimes, revendiquait une action ciblant des personnes.

AOUT 1980

En Aout 1980 : Au terme d’une enquête rapide, Jeannik Leonelli et Alain Orsoni sont incarcérés en août 1980. Suite au mitraillage de l’Ambassade d’Iran du 14 mai 1980.

OCTOBRE 1980

Le 16 Octobre 1980 : En Castagniccia, les crues (Fiumaltu, Alisgiani, Bravona) causent d’importants dégats

DANS LA NUIT DU 26 AU 27 OCTOBRE 1980 : Le F.L.N.C tient une conférence de presse clandestine

NOVEMBRE 1980

Le 12 Novembre 1980 : Les plateaux et hautes vallées de Bucugnà reçoivent plus de 2000 millimètres d’eau en 24 heures (200 litres au mètre cube).

une storiaCorsaUnitanaziunale

 

Compagnie maritime régionale : @Corsica_Libera explique son vote

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(Alex Bertocchini – Alta Frequenza) – C’était une compagnie régionale « Canada Dry » et c’est pour cette raison que nous avons voté contre! Corsica Libera, elle aussi, tient à donner son point de vue sur ce qui s’est passé dans la nuit de jeudi à vendredi à l’assemblée de Corse.

Le mouvement nationaliste est convaincu que la solution proposée par l’Exécutif de Corse, à savoir la création d’une société d’économie mixte qui achèterait les navires pour ensuite les donner en exploitation par un opérateur X, n’est pas la bonne solution
talamoni

Corsica Libera tient à dire haut et clair qu’elle n’est pas contre une « vraie compagnie régionale ».

Ecoutez Jean-Guy Talamoni.

AltaFrequenza

ALTA FREQUENZA TDR

#corse StoriaCorsa 1981 « Procès Bastelica-Fesch, 90 patriotes en prison, trêve et amnistie »

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240 actions clandestines en 1981, 465 en 1980, rien que pour le premier trimestre de l’année 1981, les élections approchent et l’espoir d’une solution politique se fait attendre. Une trêve est annoncée en mai, une première amnistie est annoncée.

JANVIER 1981

Le 14 JANVIER 1981 : Manifestation à AIACCIU à l’occasion de l’ouverture du procès des militants arrêtés dans le cadre de l’AFFAIRE BASTELICA-FESCH. 12 à 15 000 personnes manifestent à AIACCIU.


Historique de la LLN et du FLNC 05 par antofpcl

Dans la nuit de l’ouverture du procès BASTELICA-FESCH, des incidents se produisent à AIACCIU.

FEVRIER 1981

Le 12 FEVRIER 1981 : A l’issue du verdict très lourd de BASTELICA, le F.L.N.C qui compte près de 90 patriotes en prison, organise une nuit bleue record avec 45 attentats dont 27 en Corse du Sud et 18 en haute Corse.

repressioninterpellationcorsesulidarita (6)

AVRIL 1981

Avril 1981 : peu avant les élections présidentielles, le FLNC annonce pour la première fois un arrêt de ses actions militaires. En février 1982, cependant, les attentats reprennent sur l’ensemble de l’île et du continent, le statut particulier de la Corse, mis en place par le gouvernement socialiste, n’ayant pas satisfait pleinement certains responsables du mouvement. Le 19 août 1982, la plus violente  » nuit bleue  » de l’histoire de la Corse, avec 99 attentats, ponctue l’abandon définitif de cette trêve.

En 1981 une loi post présidentielle d’amnistie est votée et concerne les « Infractions commises en relation avec des élections de toutes sortes ou avec des incidents d’ordre politique ou social survenus en France, à condition que ces infractions n’aient pas entraîné la mort ou des blessures ou infirmités de l’espèce définie au premier alinéa de l’article 310 du code pénal (ou au troisième alinéa de l’article 309 de ce code dans sa rédaction antérieure à la loi n° 81-82 du 2 février 1981), à l’exception des délits de fraude et de corruption électorale et des délits en matière de vote par correspondance et de vote par procuration » (loi du 4 août 1981)

1er AVRIL 1981 : Le F.L.N.C décrète une trêve pour ne pas gêner la gauche dans la campagne des présidentielles.

Le 16 AVRIL 1981 : Explosion dans l’aérogare d’AIACCIU, 2 minutes après l’atterrissage de l’avion du président VALERY GISCARD D’ESTAING : un mort et 8 blessés.

MAI 1981

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Le 10 MAI 1981 : Le F.L.N.C tient une conférence de presse avant d’annoncer une trêve.

Juin 1981

En Juin 81 , révolte des membres du FLNC qui refusaient de sortir tant qu’Alain Orsoni et Serge Cacciari ne soient amnistiés.

OCTOBRE 1981

Le 19 Octobre 1981 : le dépôt Puissant, situé à Borgu, est l’objet d’un vol d’explosif.

Le 26 OCTOBRE 1981 : Réouverture de l’UNIVERSITA DI CORTI.

universita-estate-1974

DECEMBRE 1981

Le 1er décembre 1981: un DC-9 yougoslave d’Inex-Adria s’écrase sur une montagne, dans le brouillard, près d’Ajaccio, en Corse-du-Sud (180 morts?).

une storiaCorsaUnitanaziunale


#Corse – Le SC Bastia fait le point sur sa situation financière

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(Julien Pernici – Alta Frequenza) – Les actionnaires du SC Bastia ont tenu un point presse ce lundi afin de faire un point sur l’épisode DNCG qui s’est conclu sur une note positive la semaine dernière.

Ainsi, il a été expliqué qu’un transfert budgétisé de 750 000 € dans le budget la saison dernière n’avait pas été réalisé à sept jours de la date butoir du 30 juin ce qui explique la sanction décidée par la DNCG en première instance, de même que 400 000 € dus au dossier de l’accord jugé illégal entre la LFP et Monaco, jugement intervenu la veille du passage. Avec la vente de Boudebouz et un déficit de 750 000 € inscrit dans le budget présenté en appel au lieu de moins de 250 000 en première instance, la copie a été acceptée.
SCbastia logo

Avec une masse salariale de 9 millions d’euros au lieu de 10 proposés, le Sporting peut toutefois préparer la saison avec sérénité selon le président du club Pierre-Marie Geronimi, qui met aussi en relief le contexte économique difficile pour les clubs français.

Ecoutez-le

AltaFrequenza

ALTA FREQUENZA TDR

#corse StoriaCorsa 1982 « Loi Statut Particulier, seconde amnistie pour les militants du FLNC »

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800 attentats sont commis pendant l’année 1982. Mais aussi les premières éliminations (ou tentatives) physiques de militaires (Légion Étrangère et armée de l’air)

En 1982, le Ministre de l’Intérieur Gaston Deferre a préparé une loi sur le statut particulier de la Corse. Une trêve a été décrétée par le FLNC. Deferre avait assorti sa loi d’une amnistie qui englobait jusqu’aux crimes de sang en 1981 avec un complément en janvier 1982. Cette amnistie était une promesse de François Mitterand. La cour de sureté de l’Etat est dissoute, les militants du FLNC sont amnistié, mais les problématiques ne sont pas résolues pour autant, la lutte et le répression reprendront de plus belle

1982, le STATUT DEFERRE met en place une Assemblée territoriale de Corse. A cette occasion, l’Assemblée Nationale prévoit une seconde amnistie plus large, car elle s’applique à « toute action en relation avec des événements d’ordre politique et social ». L’opposition veut en exclure les crimes de sang, la majorité refuse. 

« Ce statut, déclare Yves Stella, ne parle du peuple corse que du bout des lèvres. Il reconnaît notre droit à la différence. Il ne reconnaît pas notre différence. Il stipule même que l’assemblée régionale pourra être dissoute par le gouvernement en cas de désaccord inconciliable avec le pouvoir. Il aurait fallu un geste historique, quelque chose comme « Vive le Québec libre 1″ A Madagascar, de Gaulle a dit devant le palais de la reine Ranavallo : « Le palais de vos anciens rois pourra devenir celui de votre gouvernement. » Mitterrand aurait dû venir nous dire la même chose à Corte. »

Janvier 1982

En janvier 1982 à la tribune de l’Assemblée nationale, Gaston Defferre expliquait que  » c’est pour donner aux Corses les moyens d’être enfin eux-mêmes et de construire ensemble leur avenir qu’il convient de doter l’île d’un statut particulier « . Evoquant le contexte politique, il poursuivait en affirmant  » depuis mai 1981, la Corse a retrouvé le calme parce que les Corses ont maintenant l’espoir d’être compris et d’être entendus. C’est ce qui a permis au gouvernement de renouer les fils du dialogue et d’élaborer un statut particulier qui répond aux attentes des Corses « 

FEVRIER 1982

L’AFFAIRE SORBU OCAGNANU (presse et dates)

le 11 FEVRIER 1982 : 20h00, Le légionnaire Renato ROSSI meurt après une action clandestine du FLNC. Au cours de cette action, un autre est grièvement blessé. (action SORBU OCAGNANU contre le centre de repos de la Légion Étrangère) le FLNC mitraille les locaux, et tue Renato Rossi et blesse grièvement Maurice Steinte mais il survivra.

Renato Rossi, né le 30 septembre 1937 à Bolzano en italie, dépendait du 1 RE, affecté au centre de repos de la Légion Étrangère. Il allait quitter la Légion au bout de 22 année de service. Maurice Steinte, né le 26 juillet 1955 en Suisse avait été muté au centre de repos quelques jours auparavant.

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Un an après trois militants du FLNC sont interpellés. 25 mars 1983)

Dans le même temps, à VENTISERI, GERARD HABERMACHER, adjudant-chef à la Base aérienne de Solenzara, regagne son domicile, une fois dans son jardin, il est fauché par une raffale d’arme automatique, blessé grièvement, il survivra lui aussi.

Des actions clandestines ont résonné pendant la nuit du 11 au 12 février 1982. Dans la même nuit, vingt-cinq explosions retentissent à travers toute l’île. Elles visaient surtout des gendarmeries en construction. Le F.L.N.C. a rompu la trêve. Le lendemain, il revendique l’ensemble des attentats — y compris le meurtre de Rossi — par le canal habituel, c’est-à-dire en utilisant un code d’identification que sont seuls à posséder quelques journalistes. L’histoire de la Corse vient, une fois de plus, de basculer dans l’imprévisible.

C’est une première pour le FLNC de décider d’élimination physique, et de les revendiquer.

La première réaction du préfet de la HauteCorse, c’est de supplier Yves Stella, le porteparole de la Consulte des Comités nationalistes, la façade légale du F.L.N.C. « Le préfet m’a dit : « Vous pouvez revendiquer tous les attentats, on vous les pardonnera, on n’en parlera plus, c’est juré, raconte Stella. Mais désavouez le meurtre de Rossi, exprimez au moins un regret, dites que c’est une erreur. » »

17 février 1982 – Funérailles du Légionnaire ROSSI

MARS 1982

2 mars 1982 : Loi sur le statut particulier de la Corse, préparée par Gaston Deferre, ministre de l’intérieur, et assortie d’une amnistie portant y compris sur les crimes de sang .

Le 2 mars 1982  : une loi d’amnistie blanchit définitivement Alain Orsoni et Jeannick Leonelli. (AFFAIRE MITRAILLAGE DU 14 MAI 1980)

JUILLET 1982

Le 21 juillet 1982 :  les députés adoptent le texte qui dote l’île d’institutions toutes neuves. Gaston Defferre, ministre de l’Intérieur et maire de Marseille, la plus grande ville corse de France, a porté le projet. Une année avant le continent, l’île devient une région décentralisée. Mieux, les autonomistes et Edmond Siméoni font leur entrée à l’Assemblée régionale. L’homme d’Aléria a gardé toute sa popularité. Condamné par la Cour de Sûreté de l’Etat en 1976, il a purgé sa peine et a bénéficié d’une mesure de libération pour bonne conduite. C’est un homme mûr et partisan du dialogue qui revient ainsi sur le devant de la scène. Mais il faut faire vite, car il est clair, dès cet instant, qu’une course de vitesse est engagée avec les plus extrémistes.

AOUT 1982

Le 8 AOUT 1982 : Le F.L.N.C rompt la trêve par une reprise brutale des attentats, avec une centaine d’attentats.

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Le 19 AOUT 1982 : Le F.L.N.C commet une violente nuit bleue avec 99 attentats.

le 25 aout 1982 Le FLNC annonce officielement la reprise des actions de résistance alors que 5 jour plus tot elle avait procédé à une centaine d’attentat pour fêter à sa manière l’élection de PROSPER ALFONSI.

DECEMBRE 1982

Le 24 DECEMBRE 1982 : Le F.L.N.C tient une conférence de presse ou il reconnaît utiliser l’Impôt révolutionnaire contre les colons français et autres qui s’enrichissent sur le peuple corse. Ils veulent aussi se démarquer du racket de droit commun.


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#Corse Homicide à Bastia, un homme a été tué

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(Maria Lanfranchi – Alta Frequenza) – Nouvel homicide ce mardi en Haute-Corse. Un homme âgé d’une quarantaine d’années a été abattu alors qu’il se trouvait dans un café de la rue Napoléon à Bastia. Pas plus d’éléments pour l’instant sur l’identité de la victime ou  le déroulement des faits. Plus d’infos à venir. 

(corsematin)La victime, âgée de 36 ans, était le patron d un bar de la rue Napoléon.Malgré les soins prodigués sur place par les secours, l’homme n a pas survécu à ses blessures.Il a été abattu par un homme seul qui s est enfui à pied.Un périmètre de sécurité a été mis en place.

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(France3Corse) Un homme a été assassiné rue Napoléon à Bastia, le 21 juillet vers 13h45. L’homme a été abattu par un plusieurs tireurs alors qu’il était assis à une terrasse de café

#corse StoriaCorsa 1983 « L’Affaire Guy Orsoni »

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Une année plomb, l’année 83, avec l’affaire Guy Orsoni, puis les assassinats qui ont suivi cette affaire. Interpellations, actions clandestines, la lutte armée monte crescendo.

JANVIER 1983

Le 5 Janvier 1983 : Dissolution du FLNC lors du décret du 5 Janvier 1983 : associations et groupements dissous en application de la loi du 10 janvier 1936 sur les groupes de combat et milices privées : Front de libération nationale de la Corse (FLNC).

FLNCimpotRevolutionnaire1983

Janvier 1983 : Lors d’un conférence de presse, le F.L.N.C réitère la nécessité de l’impôt révolutionnaire.

FEVRIER 1983

le 4 février 1983 : la gendarmerie de PERI est mitraillée par un commando du F.L.N.C

le 5 février 1983 : Le Gouvernement de FRANCOIS MITTERAND dissout le F.L.N.C

mitterrand-presidentielles

Le 8 février 1983 : Le coiffeur SCHOCK est assassiné par un commando à Alta. La victime, André SCHOCK, avait été l’objet d’attentats par explosifs et tentatives d’extorsion de fond de la part du FLNC

MARS 1983

L’affaire Sorbu Ocagnanu (suite)

Le 22 mars Joseph Morrachini, 30 ans, un artisan peintre, membre de l’U.p.c, est interpellé

Le 23 mars Félix Tomasi, un commerçant de 32 ans, a été interpellé à son tour. Tomasi milite à la C.c.n., considérée comme la vitrine légale du F.l.n.c. à l’époque par Broussard.

Le 24 mars, c’est un militant de la C.f.d.t., Charles Pieri, 32 ans, candidat à Bastia aux élections municipales sur la liste d’Edmond Simeoni, qui est arrêté à son tour. Les policiers ont aussi arrêté trois autres militants corses dont Antoine Filippi, 31 ans, commerçant et membre de la C.c.n.

Le 25 Mars 1983 : Carlu Pieri est inculpé pour assassinat et tentative dans l’affaire de l’attaque d’un camp de la légion à sorbo occagnano le 11 Février 1982 et revendiqué par le FLNC. (1 mort un blessé grave)

MAI 1983

Le 23 MAI 1983 : A la suite de l’explosion prématurée de l’engin explosif, un militant du commando du F.L.N.C, CHRISTIAN BERFINI perd la vue.

Interview réalisée dans les années 90 par le MPA dans une cassette vidéo du FLNC canal habituel

JUIN 1983

L’AFFAIRE GUIDU ORSONI

Guyorsoni17 JUIN 1983 : Disparition du GUY ORSONI, militant nationaliste du F.L.N.C, et frère d’ALAIN ORSONI, enlevé par un commando. Vers 16H00, les frères ORSONI se séparent sur le parking du couvent saint Damien à sartè. Guy monte dans une Mercedes bleu (celle de son oncle ROGER ORSONI) et part en direction de Purti Vechju, Alain part vers Aiacciu.

Le 25 Juin 1983 : Plus de 2000 personnes manifestent sur le cours Napoléon pour dénoncer la disparition de GUY ORSONI et la collusion de l’ETAT COLONIAL dans cette affaire. Des Slogans hostiles « Broussard Assassin » sont lancés, des portraits et des affiches de Guy sont brandis. Discours devant la préfecture en fin de cortège.

Manifestationjuin1983OrsoniGuyFLNC

JUILLET 1983

FLNC logo

Le 10 JUILLET 1983 : Une plaque est posée à la mémoire de GUIDU ORSONI par le F.L.N.C :

 » A A MEMORIA DI U NOSTRU FRATELLU DI LOTTA GUIDU ORSONI MILITANDU DI U F.L.N.C MILITANDU DI A CAUSA CORSA ASSASSINATU PA U STATU FRANCESU A VINTE CINQUE ANNI UN CI SMINTICAREMU MAI … « 

10 07 1983 F.L.N.C

Le 13 Juillet 1983 : Les dirigeants de la CCN, dont Léo Battesti responsable de la CCN et Pierre Poggioli, Rotily fiorcioli responsable CCN corse du sud, Giambelli et Rossi sont interpellés par la police (et seront relâchés sur décision judiciaire) (Beaucoup de participants et de journalistes seront entendus par la police)

Le 22 Juillet 1983 : un commerçant de Purti vechju qui a rapporté a LECCIA Jean Marc les propos menaçant de ROGER ORSONI est blessé par des militants clandestins près de son établissement.

SEPTEMBRE 1983

Le 10 Septembre 1983 : Félix Rosso, connu pour avoir été impliqué dans des trafics de stupéfiant et présenté comme un fidel de Jean Marc LECCIA, est tué par un commando du FLNC. Il aurait fait le lien entre Charles Pelligrini, son beau frère, ancien patron de l’OCRB et membre actif de la cellule anti terroriste de l’Elysée. (Pelligrini sera également menacé de mort mais selon « les Parrains Corses Ed Fayard » il aurait eu la vie sauve grâce un membre de la brise de mer (Flori Pierrot))

Le 13 SEPTEMBRE 1983 : Assassinat près de BASTIA de PIERRE JEAN MASSIMI, secrétaire général du département de  la Haute Corse. (AFFAIRE GUY ORSONI). Abattu d’une balle de 38 spécial. A Miomio, à une dizaine de kilomètres au nord de la ville, le véhicule du haut fonctionnaire est bloqué sur une route en épingle à cheveux. Une balle fracasse la pommette gauche de Massimi, qui meurt presque instantanément. Pierre-Jean Massimi, qui était depuis 16 mois le secrétaire général du département de la Haute-Corse, est abattu au volant de sa voiture. Il avait rang de sous-préfet et était un ami personnel de François Giacobbi, « patron » du clan radical de gauche et violemment anti-nationalistes.

Le 21 SEPTEMBRE 1983 : Le F.L.N.C revendique l’assassinat de PIERRE JEAN MASSIMI, en représailles à la disparition de GUY ORSONI militant nationaliste exécuté par « L’ETAT ». Il revendique en même temps que celui du restaurateur de Lecci, Félix Rosso, beau-frère du commissaire Pellegrini. Le FLNC précise qu’il a « condamné à mort » Massimi parce que c’est lui qui aurait reçu 3 millions de francs des mains de Franceschi pour payer ceux qui ont fait disparaître Guy Orsoni dans le cadre de ce que le FLNC appelle le « plan de liquidation des nationalistes ».

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Le 27 Septembre 1983 : Décret du 27 : Dissolution de : Consulte des comités nationalistes (C.C.N)

OCTOBRE 1983

Le 24 Octobre 1983 : interpellation de Michel Guillaumin receleur présumé d’explosif et d’armes au profit du FLNC..

NOVEMBRE 1983

Le 11 novembre 1983 : En réaction à la violence nationaliste et pour couper court à toute tentative barbouzarde, s’est constituée la C.F.R. (association pour la Corse Française et Républicaine) à l’initiative de Jean Dragacci et du colonel François Villanova, dont la vocation première est de s’opposer légalement, cette fois, aux séparatistes.

DECEMBRE 1983

En décembre 1983 : Jean Alfonsi, chef de la bande du valincu, meurt d’un cancer généralisé (Affaire Guy Orsoni) Un de ses fils sera attaqué avec son cousin a coup de chevrotine a l’aéroport D’aiacciu.

Le 31 DECEMBRE 1983 : Jean Marc LECCIA, mafieux notoire, est arrêté a MIAMI (AFFAIRE GUY ORSONI).

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#Corse Concert I @surghjenti U U 23 di luddu aiacciu incù Alta Frequenza in Aiacciu

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Le nouvel album d’I Surghjenti est disponible depuis le 15 avril.

« I Surghjenti, le retour » un groupe mythique de la scène insulaire crée en 1978 qui propose son douzième album en 2015, composé de 15 chansons inédites.

Les Points de vente du nouvel album

Corti : Musica Vostra 30 Cours Paoli, 20250 Corte 04 95 46 18 51
Ghisonaccia : Leclerc et A Fiumurbaccia
Bastia : 11 Rue César Campinchi, 20200 Bastia -Tel : .09 54 54 07 48 Isula Rossa : Boutique Belluccia : 5 Rue Général Graziani, 20220 Ile Rousse Prupià : Marine presse, rue des pêcheurs 04 95 76 13 95 Porti vechju : Leclerc Aiacciu : Boutique Vibrations 48 Rue Cardinal Fesch, 20000 Ajaccio 04 95 21 21 97 (vente des billets pour le concert)

Vente en ligne :
bavedda@gmail.com pour les infos

Surghjenti-corse-corsica (1)La création de l’ACS (Associu Culturali Surghjenti) en 1978, association culturelle issue du mouvement général qui anime la Corse dans les années soixante-dix, voit en son sein les germes du groupe SURGHJENTI. Toute une génération, marquée par les événements d’Aléria et le climat politique de l’époque, provoque la naissance d’une quantité de regroupements associatifs, les uns éphémères, les autres plus pérennes, mais tous particulièrement créatifs.

Les groupes les plus actifs à l’époque sont aujourd’hui encore très prolifiques : Canta u Populu corsu, I Muvrini, A Filetta, Surghjenti, Caramusa… Jouissant d’une large popularité, ils parviennent pour certains à s’exporter au-delà de nos frontières (Suisse, Belgique, Sardaigne, Italie, Angleterre et même Amérique du Nord) et couvrent les médias. A l’origine de leur succès, une résurgence des usages traditionnels, illustrée en Corse par le Riacquistu, fait l’événement.

A Porto-Vecchio, SURGHJENTI s’organise dès 1979 autour d’un homme charismatique, Natali VALLI, qui écrit toujours pour le groupe. Avec lui, les premières énergies de jeunesse sont canalisées pour faire de SURGHJENTI une formation forte de sa technicité. La maturité des chanteurs et des musiciens, originaires d’Alta-Rocca et de la Plaine, est unanimement reconnue.

Les années 80 mènent SURGHJENTI à la postérité. Quatre albums viennent illustrer une florissante croisade musicale polyphonique. Malgré la révélation du Festival de la Cité de Lausanne, cette lumineuse décennie s’achève par une ultime apparition sur scène en fin 1989. Après un silence de près de deux ans, le groupe corse se reforme autour de deux anciens membres, Guy Canarelli (chant et guitare) et Pascal Morandini (chant). Viendront compléter la formation Jean-Paul Mangion (chant et guitare) et Jean-Noël Profizi (chant). Natali Valli (chant et guitare) les rejoindra peu de temps après. Ces cinq artistes composent le groupe SURGHJENTI tel que nous le connaissons aujourd’hui.

Surghjenti-corse-corsica (3)

« hè cumpiu u dodicesimu arrighjistramentu di u gruppu Surghjenti. 37 anni di vita é sempri tantu amori à dichjarà é à sparta incù voscu. U discu esciarà u 15 d’aprili. À truvà ci prestu in cuncertu » I Surghjenti

I SURGHJENTI IN GIRU
U 21 di ghjunghju Festa di a musica Bastia
U 18 di luddu Fiera di l’alivu Montegrossu
U 23 di luddu aiacciu incù Alta Frequenza
U 24 di luddu San ghjorghju
L’11 d’austu Murtoli incù Laetitia Himo
U 13 d’Austu in prupià
Tema di i nosci canzona

RAGHJUNÀ : Oghji emu bisognu di raghjunà nant’à l’avvena di a noscia isula.
L’ULTIMI : Ci vularia da dumandassi, sè nò ùn sariamu micca l’ultimi di a noscia stirpa.
DI SANGU É D’ORU : A storia di u Tibet, hè para à i culori di a tùnica di i monachi buddisti, di russu é di giaddu, di sangu é d’oru, d’uprissioni é di libartà
NIMU : A Corsica, com’è tant’altri paesa di u mondu, ùn apparteni à nimu, fora di u so populu !
CH’EMU FATTU : Quarant’anni dopu à u riacquistu, induva ci dumandaiamu « chì fà ? » hè ghjunta l’ora di u bilanciu, da dumandà ci ch’emu fattu ?
ERA MEA : In s’andani, quantu pastori é paisani sò strapazzati, di veda spariscia i so tarri à prò di l’ingurdizia immubiliaria.
PÀ TÈ : A puvartà storci a vita di i famiddi d’altrò è ancu di quì, à spissu i ziteddi sò abbandunati à u so distinu.
ÙN VIDAREMU PIÙ : A spiculazioni, stirpa i nosci loca, é prestu, ùn ci firmarà più ch’è un ritrattu da ramintà ciò chì fù quì tandu.
C’HÈ TANTU AMORI : Issu mondu hè di menu in menu fiuritu da l’attu escinziali…..l’amori
U LAMENTU DI U CABULATU : Nimu vultò sanu, da i prighjò di Caienna é di San Larenzu di u Maroni, galeri di svintura.
I NUTTATI : Tempu à bughju, longu à i nuttati, voltani sempri in cori, quissi vinici ch’ùn si poni sminticà.
TANDU : Quissu cantu ùn hè micca un lamentu, ma simpliciamenti una lumera pà ramintà, Federiccu Mondoloni.
CUSCENZA : Quantu parsoni tumbi, quantu sangu varsatu in darru, induva sarà passata a noscia cuscenza umana ?
FOR’DI STRADA : U passu à strascinonu, u vidimu marchjà, é ci dumandemu qual’sarà ss’omu chì s’avvìa for’di strada ?
CANTÀ UN INNU: Cantà un innu chi ùn sighi micca pà cummimurà una guerra in più, mà un innu, chi fistarà l’amori pà l’umanità

Sò setti anni oramai quiddi approntani quissu discu, ci hè vulsutu u tempu, ma si sà ch’hè par viaghju chi s’acconcia a somma, é quidda di SURGHJENTI, sighiti cunvinti, ch’hè piena à canzona squisiti, armunii rìtimati é versi assinssati. U gruppu, o piuttostu a squadra d’amichi, da tantu chi u liamu a trà iddi hè prufundu, hà sapiutu intriccià i so boci, incù garbu é finezza, da incida una volta di più, i primuri d’un isula, d’un populu, d’una cultura, senza perda di mira u mondu intornu. Si dani di rimenu da metta à palesu, i sciaguri chi tuccani a noscia tarra, suttipostu oghji più ch’è mai, à u cumprà é u venda. Ci ramentani quiddu tempu passatu, di l’indiatura, sana é ghjusta, quandu a mossa era cumuna, nanzu à a sanguiniccia di l’annati di piumbu.Arradicati à quissi loca, ma dinò, cù l’ochja ghjirati versu l’altrò, ci portani par viaghju, versu paesa luntani, ma attempu cussì vicini à nò, par vìa di a so stodia. Priguemuli puri senza timori, à cori libaru, longu à quissi chjassi tessi di passioni, di rivolta, di spartera, é umanità, da dissità u nosciu spiritu à la so surghjenti musicali. « 
G.F Terrazzoni

En Corse, le chant est immanent à l’Histoire.

Comme un jaillissement inspiré à la source d’une tradition vocale séculaire, Surghjenti incarne la reconnaissance d’une forte empreinte culturelle. Alors que le Riacquistu (le « renouveau ») des années soixante-dix,mouvement populaire identitaire, célèbre l’avènement d’un bouleversement culturel dans l’île, le point de départ des créations de Surghjenti se situe dans les profondeurs du passé… La base vocale traditionnelle dans la polyphonie corse est constituée de trois voix : a siconda (la voix principale), u bassu (la basse) et a terza (la tierce). Dirigé vers une structure plus moderne et plus complexe, Surghjenti enrichit cette forme initiale de canons, de voix de quarte, etc. Le groupe est composé de cinq chanteurs aux voix très différentes mais participant à une véritable cohésion vocale, ample et claire. A ces voix se joignent, selon les spectacles, des instruments contemporains tels qu’un accordéon,une basse acoustique, des percussions,plusieurs guitares et une mandoline. A la plénitude de son art, Surghjenti se produit aujourd’hui en concert sur scène ou en acoustique dans les églises, partout dans le monde : du Canada au Mexique, de la Suisse au Japon… Initialement traditionaliste, Surghjenti est avant tout un groupe de création, bien évidemment inspiré par la « tarra materna » de sa Corse natale, mais également par des thèmes à plus large portée, qu’ils soient populaires ou d’actualité.

Comme par exemple le soutien aux prisonniers politiques pour lesquels, le groupe I Surghjenti, par de nombreuses fois, participé à NATALE PER I PATRIOTTI (VIDEO, PHOTOS)

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#corse StoriaCorsa 1984 « Manifestation à Aiacciu pour la RECONNAISSANCE DU STATUT DE PRISONNIER POLITIQUE « 

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1984 – Naissance du STC, STEFANU CARDI, L’affaire de la prison d’Ajaccio…

JANVIER 1984

1984-STC-214x300

1 er Janvier 1984 Naissance du STC

STEFANUCARDIFLNCLe 9 JANVIER 1984 : STEFANU CARDI, militant F.L.N.C, meurt dans l’explosion de sa bombe alors qu’il tentait de plastiquer la villa d’un médecin. RAPHAEL BUENO perds l’usage de ses mains, blessé au visage et aux jambes lors de cet attentat. L’action se situe à Capu di Muru a 23H00. Employé au rectorat et père de trois enfants.

STEFANU-CARDI

Le 10 JANVIER 1984 : Menacé de mort par le F.L.N.C, MARC TENNEUIER professeur au lycée FESCH à AIACCIU quitte l’île. (Colonisation de peuplement, Corsisation de l’emploi)

EnterrementStefanuCardi

Le 14 JANVIER 1984 : Le F.L.N.C rend hommage à STEFANU CARDI lors de ces obsèques, des incidents ont lieu entre forces de répression et nationalistes. Les forces de répression ont tenté d’intervenir pour interpeller le commando venu rendre hommage à Stefanu Cardi, heureusement des centaines de personnes se sont interposés et se sont opposés aux forces de l’ordre.

Le 22 Janvier 1984 : Carlu Pieri et Francis Mariani s’évadent de la prison de Bastia (sainte claire)

JUIN 1984

Le 7 JUIN 1984 : Assassinat de deux détenus JEAN-MARC LECCIA ET SALVATORE CONTINI supposés être les complices de l’enlèvement de GUY ORSONI. Un commando de trois hommes est entrés dans la prison pour « venger » la mort de GUIDU ORSONI. Les trois hommes pris au piège dans l’enceinte pénitentiaire, se rendent aux forces de l’ordre après quelques heures… Les trois hommes dont PETRU ALBERTINI, NOËL PANTALACCI et PANTALEONE ALESSANDRI sont déportés en France. Au moment de monter dans le camion, PETRU ALBERTINI lève ses deux mains menottés et crie EVVIVA U FRONTE !

arrestation Petru Albertini en 84

DOSSIER COMPLET SUR CORSICA INFURMAZIONE

Le  (?) 17 (?) juin 1984 : Un an après l’enterrement du cercueil de Guy Orsoni, la familles, les amis et les militants de la CCN commémorent sa disparition et se recueillent devant une nouvelle plaque en mémoire à Guidu. La première plaque déposée par un commando armé du FLNC lors de son enterrement ayant été profanée par les forces répressives.

AOUT 1984

Le 19 AOUT 1984 : Le Maire de LUCU DI NAZZA fait appel aux forces de répression pour faire interdire un concert d’I MUVRINI.

Le 30 AOUT 1984 : Incarcération de 8 Militants du F.L.N.C à LYON.

OCTOBRE 1984

Le 4 OCTOBRE 1984 : Nuit bleue à LYON, 6 bombes explosent devant des banques et des édifices publics. Le F.L.N.C, dont 8 militants ont été incarcérés le 30 AOUT récidive avec 10 attentats à TOULON et à MARSEILLE.

DECEMBRE 1984

Le 1er Décembre 1984 : Manifestation à Aiacciu pour la RECONNAISSANCE DU STATUT DE PRISONNIER POLITIQUE qui rassemble plus de 4000 personnes selon les sources (2 à 4000). Des incidents opposent les manifestants et forces de répression pendant plus de 3 heures sur le cours Napoléon, autours de la place du Diamant et dans la vieille ville. (les militants s’en sont pris violemment à des établissements coloniaux aux moyens de bombes artisanales (cocktails Molotov, Buffitoni,…). La nuit s’est terminé très difficilement en affrontements avec les CRS et les gardes mobiles. Plusieurs gendarmeries ont été mitraillées en Corse. Des incidents éclatent aussi ailleurs en Corse, des attentats ont lieu dans la nuit, la fin d’année est à l’image de l’année passée, extrêmement tendue. La tension entre l’Etat et le FLNC est à son comble. (On dénombrait dans la soirée du 1er Décembre pas moins d’une dizaine de plastiquage de cibles coloniales comme le siège de la Direction Départementale de l’Équipement, le Rectorat académique, de véhicules et des locaux d’EDF…)

Le 2 Décembre 1984 : 3h10, dimanche matin, 3 hommes de la CRS 35, à peine muter en Corse,  patrouille en voiture. (Compagnie Républicaine de Sécurité N°35 basée à Troyes (Aube) sont de mission de surveillance et de maintien de l’ordre à Bastia).

Un gendarme est tué et deux autres blessés à BASTIA lors du mitraillage d’une patrouille de C.R.S qui se trouve en stationnement sur un petit stade de la vallée du Fangu à Bastia. Michel Mouret et Stéphane Swignon sortent de la voiture à la vue d’une 4L bleue qu’ils prennent pour un véhicule de service de la Gendarmerie, c’est à ce moment là que la fusillade éclate. Michel Mouret CRS est grièvement blessé à la tête lors de l’attaque du Commando et le CRS Stéphane Swigon est tué (23 ans, et père d’un enfant). (2012 Trent’anni Fr3Corse)

L’Assassinat sera revendiqué plus tard par le FLNC. (Après cet assassinat sont organisées des manifestations par les ‘anti séparatistes’ qui réunissent sur Ajaccio, plus entre 20 000 et 50 000 personnes selon les sources, avec comme slogan : NON au terrorisme, NON au séparatisme. Jean Paul de Rocca Serra est dans les manifestants. (voir 6 décembre 1984 ci dessous)

Le 4 Décembre 1984 : Roger Polverelli a été inculpé pour complicité dans l’assassinat en 1984, par un commando du FLNC qui s’était introduit dans la prison d’Ajaccio, de deux responsables présumés de l’enlèvement et de la disparition du nationaliste Guy Orsoni en 1983, mais la justice l’avait finalement relaxé. La voiture de M. Polverelli avait été retrouvée à proximité de la prison avec à son bord un fusil à pompe et un pistolet. Placé 95 jours en détention provisoire, il avait été condamné le 4 décembre 1984 à trois mois de prison ferme pour détention d’armes et complicité de détention.

Le 6 Décembre 1984 : A l’appel du Président de l’Assemblée de Corse, Jean Paul de Rocca Serra, et de d’autres élus, un immense rassemblement à lieu à Aiacciu le jour des obsèques organisées à Troyes. Selon les sources entre 20 et 50000 personnes refusant la violence manifestent pacifiquement dans toute l’île. A l’exception des communistes, des autonomistes et bien évidement des nationalistes, toutes les mouvances politiques se sont unis dans cet évènement, qui n’avait jamais eu lieu jusqu’alors. (NON AU SEPARATISME, NON AU TERRORISME)

 

une storiaCorsaUnitanaziunale

#Corse I MANTINI en concert cet été – 26 juillet à Oletta

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I MANTINI sont en tournée cet été dans toute la Corse « mais pas que »

MantiniJUILLET

Vendredi 17 Fulelli (médiathèque)
Samedi 18 Ponte Leccia
Dimanche 19 Sera di ferru
Dimanche 26 Oletta
Jeudi 30 Farinole
Vendredi 31 Aleria (Fort)
AOÛT
Samedi 1 Cassano
Dimanche 2 Théâtre d’Orra Alta Rocca
Lundi 3 Porticcio
Mercredi 5 Moltifao
Lundi 10 Vico
Samedi 15 Santa Maria Siche
Dimanche 16 Vallecale
Jeudi 20 Patrimoniu
Vendredi 21 Alata San Benedettu

(article du 4 novembre 2013) Daniel et José ont choisi de donner à leur groupe le nom que Ptolémée donna à la Ville de Bastia dans l’antiquité (Mantinum). Choix prouvant, s’il en était besoin, leur attachement à cette ville et à sa Place du Marché dont ils sont issus.

Musicalement, I Mantini sont le résultat d’un pari osé, d’un talent varié aux multiples facettes qui mêle chant moderne, traditionnel, polyphonique, et chansons humoristiques : « macagna ».

De l’amour à  l’humour, en passant par la passion, l’autodérision, la rondeur de leur discours est éperdument chargée d’émotion…

Depuis le début I Mantini empruntent, avec aisance de nombreuses pistes musicales, et transportent dans leur sillon une foule d’inconditionnels férus par l’évidence de leur authenticité.

Ils étaient, Daniel et José les invités du Cabaret de RCFM, en compagnie de , et avec Hubert Tempête en Guest Star. Ils ont interprété quelques chansons du dernier album… Chansons qui passent au crible la société Corse

U gruppu I Mantini esce u so novu discu Allora va bè. Daniel è José ci rigalanu cù canzone magagne mà dinù creazione cum’è Cambia la sorte, Sarà è tant’altre . 

Site officiel

Podcast de l’émission de RCFM

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Sur le même sujet :

(…)


#corse StoriaCorsa 1997 « Répression tout’azimut contre le mouvement national »

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JANVIER 1997, 455 attentats (politiques et autres)

Le 3 JANVIER 1997 : Arrestation de trois membre d’une même famille à URBALACONE, suite au mitraillage de la GENDARMERIE DE SANTA MARIA SICHE. La perquisition n’a rien donnée. Les trois frères MARIOTTI ont été interpellé par la force, une opération musclée… (D’après la rumeur, les forces de répression ont d’abords investi une maison innocente a coup de plasticage de porte et de menaces armées).

Le 3 JANVIER 1997 : A CUNCOLTA GHJUVENTU demande la libération des militants incarcérés. Une vingtaine de militants d’A CUNCOLTA GHJUVENTU se sont réunis à 18 heures devant le palais de justice de Bastia. VANINA DURIANI a expliqué que A CUNCOLTA GHJUVENTU reste et restera mobilisé.

Le 4 JANVIER 1997 : Deux des trois frères d’URBALACONU ont été relâché. Une important saisi d’armes de chasse, environ une quinzaine et plus de 5 000 cartouches ont été trouvés. Pas de quoi fouetté un chat. JEAN FRANCOIS MARIOTTI à été écrou à la maison d’arrêt d’AIACCIU pour menaces de mort sous conditions et dégradations de biens publics par arme à feu. Les trois frères Mariotti suspectés d’être les auteurs du mitraillage de la caserne des gendarmes de Sainte-Marie-Sicche ont été mis en examen pour « menace de mort sous condition et dégradations ». Seul l’un d’entre eux a été écroué à la maison d’arrêt d’Ajaccio.cuncoltanaziunalista

Le LUNDI 6 JANVIER 1997 : Vague d’interpellation dans les milieu nationalistes proche d’A CUNCOLTA NAZIUNALISTA en BALAGNA. Interpellations de deux hommes dans un bar de la place PAOLI à ISULA ROSSA, dont le patron par les hommes du raid et les cameras de T.F.1, Le patron du bar est rapidement relâché. Sept personnes dont les épouses des interpellés ont été ainsi emmenés en garde à vue manu militari. Rien du cotés des perquisitions, et une seule personne est en garde à vue. Cinq interpellés à paris. AFFAIRE MITRAILLE HOTEL AREGNO. L’intervention du R.A.I.D a encore fait une boulette de plus, les hommes cagoulés et armés se sont trompés de porte, et ils ont menacés une mère et sa fille. Très choqué par la conduite des cow-boy elle a du consulté un médecin. JEAN DOMINIQUE ALLEGRINI SIMONETTI est interpellé. (22 personnes interpellées)

Le 7 JANVIER 1997 : Nouvelle vague d’interpellation à PARIS, MARSEILLE et en BALAGNA. Environ une quinzaine de personnes ont été interpellés, huit en BALAGNA. Trois ont été transféré sur paris pour être interrogé. JEAN MICHEL ROSSI est recherché par les forces de répression. Une amie de JEAN MICHEL ROSSI est interpellée, sa maison perquisitionnée. Perquisition : FUSILS DE CHASSE, FUSILS A POMPE, huit armes de poing et deux revolver de gros calibre ainsi que de nombreuses munitions. Pour les militants restant, ils ont été transféré à paris après leur interpellations sur le continent (sept transfert). Un pompier volontaire de CALVI interpellé aussi dans la rafle,
Le 7 JANVIER 1997 : Sept personnes proche d’A CUNCOLTA NAZIUNALISTA ont été interpellés dans le cadre du mitraillage de la gendarmerie de SAINT FLORENT en DECEMBRE 1996. Action revendiqué par le F.L.N.C canal HISTORIQUE. Ils ont été transféré à PARIS vers 18h00, ils étaient entendu à la gendarmerie de MONTESORO. Un des hommes interpellés devant un bar de BASTIA transportait dans sa voiture une charge de 800 grammes  » prêt à l’emploi « . Un autre qui a été blessé lors du mitraillage aurait reconnu partiellement les faits.
Le 7 JANVIER 1997 : Une famille de commerçant traumatisé par les cagoules des hommes du R.A.I.D et surtout par leur animosité. En effet, la commerçante se sentant mal a voulu quitter la pièce quand le cow-boy du R.A.I.D l’a menacé avec son arme. De plus il y sont revenus à deux fois, le mari, ALAIN POMATA, victime d’un malaise cardio-vasculaire.

Le MARDI 7 JANVIER 1997 : L’ASSOCIU PATRIOTTU s’insurge contre ces arrestations et les sévices que subissent les interpellés. L’ASSOCIU demande une réelle solution d’amnistie. VINCENT STACCHINO (père de FREDERIC STACCHINO, interpellé à BUNIFAZIU) porte parole de PATRIOTTU dénonce le climat actuel de répression. CARLU PIERI déclare que le gouvernement a choisi la répression au dépit de la paix. (Présent : OLIVIERU SAULI, CARLU PIERI, JEAN GUY TALAMONI).

Le 7 JANVIER 1997 : JEAN MICHEL ROSSI, rédacteur en chef d’U RIBOMBU et militant d’A CUNCOLTA NAZIUNALISTA, s’est présenté à la gendarmerie d’ISULA ROSSA vers 20h30. Il s’est présenté en compagnie d’un autre militant d’A CUNCOLTA NAZIUNALISTA, JEAN CLAUDE FRATACCI, 51 ans.

Récit: C’est vers 19h00 que JEAN MICHEL ROSSI et JEAN CLAUDE FRATACCI, circulant au volant d’une voiture de location, se sont présentés au siège d’une société de sécurité à SANT’AMBROGIO, commune de LUMIO, pour demander à l’un des employés de les accompagner, avec un véhicule de service, à la brigade d’ISULA ROSSA, et de leur servir de témoin, « en raison des menaces qui auraient été proférées contre eux au cours des perquisitions », JEAN MICHEL ROSSI aurait alors informé par téléphone, le commandant de brigade, de son arrivée.(1997 — Jean-Michel Rossi, membre de l’exécutif de la Cuncolta, vitrine légale du FLNC «Canal Historique», recherché dans le cadre de l’enquête sur le mitraillage d’un hôtel en Corse, se constitue prisonnier.)

Le 8 janvier 1997 : Dans la soirée, à Bastia, un homme a ouvert le feu sur le GIGN venu appréhender un suspect dans un immeuble, blessant un gendarme au bras. Le tireur n’est pas un militant nationaliste mais un délinquant, jadis impliqué dans une affaire de stupéfiants, qui craignait d’être la cible d’un commando du FLNC venu lui régler son compte. Il a vite été neutralisé.
Le 8 JANVIER 1997 : JEAN MICHEL ROSSI, militant d’A CUNCOLTA NAZIUNALISTA, est déporté en France.
Le 9 JANVIER 1997 : 12 personnes encore en garde à vue à la suite des interpellations de BALAGNA, et de Marseille. Trois à Marseille et 9 à paris. 4 personnes auraient été relâché après leur audition. AFFAIRE HOTEL PASCAL PAOLI
Le 9 JANVIER 1997 : 7 personnes en garde a vue à la suite des interpellations dans l’AFFAIRE GENDARMERIE SAINT FLORENT. En comptant les deux personnes interpellés après la fusillade de SAINT JOSEPH.
Le 9 JANVIER 1997 : U RIBOMBU s’insurge de la déportation de leur rédacteur en chef, et sur le silence en plus de l’indifférence de la presse insulaire.
Le 9 JANVIER 1997 : CORSICA NAZIONE condamne les méthodes des forces de répression, à MARSEILLE, les forces de répression ont dynamité une voiture en 2A appartenant à un jeune employé. Arrestation et contrôles abusif sont devenus le lot quotidien en corse. Lors de l’arrestation des trois frère MARIOTTI à URBALACONU, les forces de dépression ont plastiqué l’entrée et tiré sur la porte. U CUMITATU DI U RUGHJONU DI U TARAVU dénoncent ces méthodes non démocratiques.
Le 9 JANVIER 1997 : La C.N.T (confédération nationales du travail) et l’association internationale du travaille apporte leur soutien à tous les militants de CORSICA NAZIONE.
Le 9 JANVIER 1997 : En correctionnelle à paris, trente mois ferme pour JEAN GUEYRAUD, 35 ans, pour l’attentat le 14 DECEMBRE 1992 d’un atelier de réparation électroménager à CONCA. Le F.L.N.C canal HISTORIQUE a revendiqué l’attentat parce que les propriétaire recevaient trop les gendarmes. JEAN LOUIS COLONNA CESARI, 42 ans, reconnu coupable d’avoir fourni la moto utilisé par le poseur de bombe, 12 mois de prison dont 10 avec sursis.
Le vendredi 10 JANVIER 1997 : JEAN DOMINIQUE ALLEGRINI SIMONETTI, JOSEPH GIUNTINI, FREDERIC GIUNTINI, YANNICK GRAZIANI, JEAN BAPTISTE BIAGGI, JEAN MARC PETRUCCI et JEAN LOUIS JOUANENC ont été mis en examen et placé sous mandat de dépôt sauf JOSEPH GIUNTINI, tous militant d’A CUNCOLTA NAZIUNALISTA.
Le vendredi 10 JANVIER 1997 : Interpellé lundi 6 JANVIER 1997, déporté sur paris, a été ramené en corse pour des vérifications complémentaire.
Le 10 JANVIER 1997 : PIERRE SINONCELLI, 30 ans, sympathisant nationaliste corse, a été condamné à 18 mois de prison dont 9 avec sursis par le tribunal correctionnel de PARIS pour détention d’explosif en relation avec une entreprise terroriste.
Le vendredi 10 JANVIER 1997 : Opération policière dans l’extrême sud, opération tenue secrète par les forces de répression. Déploiement de forces au nord de la TRINITE DE PURTI VECHJU.
Le 10 JANVIER 1997 : Quatre des cinq personnes interpellés dans le cadre du mitraillage de la gendarmerie de SAINT FLORENT sont transféré sur paris.
Le 10 JANVIER 1997 : Découverte d’un arsenal à BORGU dans la plaine. Environ 70 gendarmes et membres du R.A.I.D. Cinq personnes auraient été interpellés.
Le 10 JANVIER 1997 : Découverte d’une cache d’arme à SORIU DI TENDA.
Le SAMEDI 11 JANVIER 1997 : Quatre hommes, PAUL GARRATTE, HERVE FLORI, GERARD PHILIPPE FERRARI et DOMINIQUE MENICUCCI ont été mis en examen par le JUGE RICARD pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste. PAUL GARRATTE qui aurait reconnu être l’un des auteurs du mitraillage de la brigade de gendarmerie de SAINT FLORENT et de la fusillade qui a suivi avec les gendarmes. DOMINIQUE MENICUCCI se trouvait dans l’appartement ou il a fait feu sur le membre du G.I.G.N. Il ne serait pas militant nationaliste. HERVE FLORI aurait reconnu avoir servit de voiture relais aux auteurs du mitraillage. GERARD PHILIPPE FERRARI, un berger sans lien appartenant à A CUNCOLTA NAZIUNALISTA, aurait accepté d’héberger les deux hommes du commando.

CORSE ROSSI POUR SOLDE DE TOUT COMPTEdu 11 au 12 janvier 1997 : Treize militants nationalistes ont été mis en examen et écroués. Parmi eux, Jean-Michel Rossi, la plume d’A Cuncolta.

Le 12 janvier 1997 : Un nouveau groupe clandestin (nationaliste) s’est manifesté en Corse-du-Sud en détruisant dans la soirée quatre des cinq villas d’un lotissement de Porto-Vecchio, construit par des entreprises italiennes. Cet attentat a été revendiqué par le FLNC (tout court) qui est né le 5 mai 1996 d’une scission au sein du FLNC-Canal habituel, et qui serait proche du parti Corsica Viva. Dans une lettre de quatre pages, ce groupe indique que « son opération commando, perpétrée par une vingtaine d’hommes armés et encagoulés », est une « action de positionnement ». Nouveau venu sur le terrain terroriste, le FLNC reproche aux chefs nationalistes récemment interpellés « leurs actions de mort, leurs pratiques mafieuses, leurs lancinants discours haineux et leurs méthodes fascistes ».
Le DIMANCHE 12 JANVIER 1997 : Six personnes interpellés après la découverte de la cache d’arme de SORIU DI TENDA, le propriétaire du local et des proches.
LE 12 JANVIER 1997 : A GHJUNTA DI CORSICA NAZIONE réunis à BARCHETTA réaffirme son soutien fraternel aux militants corses qui font l’objet de persécutions policières et judiciaires.
Le 13 JANVIER 1997 : AFFAIRE CACHE D’ARME SORIU DI TENDA : Les six personnes interpellés toujours en garde à vue.
Le 13 JANVIER 1997 : Interpellation de deux militants d’A CUNCOLTA NAZIUNALISTA suite aux bombages anti forces de répression à PURTI VECHJU. Le second interpellé est très vite relâché. Et le second est libéré dans la soirée. Les deux personnes interpellés auraient distribué des tracts de CORSICA NAZIONE et ensuite une opération de bombage nocturne avait été faite. NOËL PALDACCI est interpellé manu militari par un déploiement de forces de l’ordre impressionnant, JACKY, myopathe a vu sa chambre fouillé, les gosses de 4 ans et 14 mois ont été traumatisé par ces violences gratuites.
Le 13 JANVIER 1997 : ANDRE FRANCISCI, proche d’A CUNCOLTA NAZIUNALISTA, se constitue prisonnier à ISULA ROSSA, a la suite du mitraillage de L’HOTEL PASCAL PAOLI a AREGNO.
Le 14 JANVIER 1997 : PIERRE RUGGIERI, Bastiais de 46 ans a été transféré sur paris dans le cadre de l’affaire du mitraillage de la gendarmerie de SAINT FLORENT. Interpellé vendredi dernier.
Le 14 JANVIER 1997 : ANDRE FRANCISCI remis en liberté.
Le 14 JANVIER 1997 : Vers 10h30, les gendarmes en uniforme et en civil ont procéder à une perquisition, une personne a été interpellé et relâché, les militants d’A CUNCOLTA NAZIUNALISTA de la région se sont mobilisé.
Le 14 JANVIER 1997 : Sur les six personnes interpellé dans le cadre de SORIU DI TENDA, 4 ont été relâchés une est toujours en garde à vue dans les locaux de la gendarmerie de MONTESORO. La dernière PAUL PIETRELLE propriétaire de la maison ou étaient entreposé les armes, a été transféré sur PARIS.
Le 14 Janvier 1997 :Attentat contre la mairie de Poggio-Marinaccio, en Castagniccia, le 14 janvier 1997. Une action revendiquée, le 29 janvier suivant, par le FLNC-Canal historique
Le 15 JANVIER 1997 : Un homme s’est présenté de lui même au commissariat de BASTIA dans l’affaire du mitraillage d’AREGNU.
Le 15 JANVIER 1997 : Heurt en forces de l’ordre et agriculteurs. Après avoir pris d’assaut la D.D.A, les agriculteurs se sont vus délogés par les C.R.S. manu militari. RENE MODAT a eut un malaise. Plus d’essence dans les pompes à BASTIA. Les dépôts de la MARANA et du VAZIU. Les pompistes en ont marre d’être les cibles privilégiés des grévistes.
Le vendredi 17 JANVIER 1997 : Le conflit des agriculteurs se durcit en haute corse. Des affrontements ont lieu lors de l’évacuation des dépôts de la MARANA par les forces de l’ordre., une interpellation et un camion incendié. Les agriculteurs refusent d’aller à paris. 4ièmes journées d’actions barrages filtrants. Mais une délégation sudistes est d’accord pour se rendre à paris. Dissensions entre MODAT et VALENTINI ? Soutien de l’A.N.C, F.T.I, A CUNCOLTA NAZIUNALISTA, CORSICA NAZIONE, RIALZU ECUNOMICU, CORS’ECUNUMIA,
Dans la nuit du 18 au 19 janvier 1997 : A Cuncolta ne désarme pas : 300 de ses adhérents se sont réunis à huis clos pour relancer le mouvement, sans qu’il faille en attendre « un revirement stratégique ».
Du 18 au 19 janvier 1997 : Une agence bancaire a été visée par un attentat à Bastia ; un garage dynamité à Porto-Vecchio ; une charge explosive a pu être désamorcée devant le bureau de poste de Biguglia.
Le 19 JANVIER 1997 : Assemblée générale DI I VERDI CORSI, élu au nouveau bureau, FRANCOISE BEGUE TRAMONI, FRANCOIS BUTEAU, VINCENT CICCADA, SERGE GUARDIOLA, MARIE ANTOINETTE GUERRINI, NORBERT LAREDO. I VERDI CORSI ont confirmé leur retrait de CORSICA NAZIONE, mais leur militants sont libres de participer a titre individuel à l’activité DI i CUMITATI. I VERDI CORSI dénoncent les agissements des policiers lors des rafles anti nationalistes de A CUNCOLTA NAZIUNALISTA.
Le 22 JANVIER 1997 : Nouvelles interpellations en BALAGNA ces dernières quarante huit heures. AFFAIRE HOTEL PASCAL PAOLI AREGNO.

Le 29 janvier 1997 : Autodissolution du FLNC Canal habituel. Lors d’un rassemblement près d’Ajaccio, une centaine de personnes encagoulées, mais sans arme apparente, encadraient trois des dirigeants du FLNC-Canal habituel. Ceux-ci ont solennellement affirmé leur décision d’abandonner la lutte clandestine. ‘Jamais nous n’avons voulu imposer nos idées par la force’, ont-il déclaré. Et d’avouer comme un constat d’échec: ‘Aux yeux du peuple corse, la violence clandestine perçue à l’origine comme un moyen au service de la justice est aujourd’hui vécue comme une forme d’oppression.’ ‘L’intelligence et le courage commandent de tirer les enseignements de cette situation (…) L’Etat français doit prendre la mesure de l’acte politique majeur que nous officialisons ce soir’, ont-ils précisé.

1997 : L’Associu di i Liceani Corsi dénonce la présence de drogue au Lyçée Laetitia. (L’ALC est une association de la jeunesse corse en lutte, un contre pouvoir mis en place par le FLNC dans les années 80)

FEVRIER 1997

Dans la nuit du 1er février au 2 février 1997 : Entre quatre heures et cinq heures trente, les militants du FLNC-Canal historique ont commis 76 attentats (43 en Haute-Corse), prouvant ainsi qu’ils disposent d’une capacité militaire intacte malgré l’incarcération de plusieurs de leurs dirigeants et l’importante présence policière dans l’île. Les cibles: des agences bancaires, des perceptions, des bureaux de poste ou de France Télécom, des locaux d’EDF, de l’Equipement ou d’Air France. Pas de blessés à signaler et les dégâts sont généralement peu importants.
Le 04 février 1997 : 9 Personnes interpellés
Le 05 Février 1997 : 15 Personnes sont interpellées entre la Corse et Marseille
Le 08 Février 1997 : 6 des 9 du 04/02/97 sont mises en examen !
le 9 octobre 1997 : Revendication du Groupe SAMPIERU. Le document reçu par le journal Libération consiste en un feuillet titré « Sampieru ». Il présente un hologramme frappé d’une tête de Maure soutenue par un avant-bras empoignant une mitraillette de type Kalachnikov. Le texte de dix-huit lignes précise simplement, en guise de revendication : « Nous avons démontré notre capacité de frappe à Pietrosella et en France (ENA-Strasbourg) ».
Le 10 Février 1997 : Dans un communiqué diffusé à Bastia, le FLNC-Canal historique s’est attribué 91 attentats lors de la nuit bleue du 2 février. Le bras armé supposé d’A Cuncolta Naziunalista a fourni une liste détaillé des objectifs et le lieu des actions. La gendarmerie n’avait, elle, comptabilisé que 76 attentats et tentatives.
Le 26 Février 1997 : 10 interpellations à Bunifaziu et Purti Vechju.
Le 29 Janvier 1997 : L’attentat contre la mairie de Poggio-Marinaccio, en Castagniccia, le 14 janvier 1997 est revendiquée, le 29 janvier par le FLNC-Canal historique.

MARS 1997

Le 01 Mars 1997 : LAURENT LUCCIONI et FRANCOIS MAESTRATTI sont mis en examen, les huit autres personnes interpellées le 26/02/97 sont remis en Liberté.
Le 11 Mars 1997: 4 Hommes proche de A CUNCOLTA NAZIUNALISTA sont interpellés à FIGARI. (Affaire SPERONE).
Le 20 Mars 1997 : Le juge Jean-Louis Bruguière a ordonné la mise en liberté sous caution (750 000 F) de l’avocate nationaliste corse, Marie-Hélène Mattei, en détention provisoire depuis décembre dans le cadre de l’instruction sur une tentative de racket. Ne pouvant payer, elle restera en prison.
Le 26 Mars 1997 : Des victimes du racket ayant brisé la loi du silence, douze personnes proches du mouvement nationaliste A Cuncolta ont été interpellées en Corse du Sud
Le 26 Mars 1997: 12 personnes sont interpellées à Purti Vechju et LIVIA. (Levie)
Le 27 Mars 1997: 8 des 12 des personnes interpellées le 26/03/97 sont toujours gardées à Vue !
Le 28 Mars 1997 : La chambre d’accusation de la Cour d’appel de Paris a ordonné la remise en liberté immédiate du nationaliste Dominique Rossi, détenu à la Santé depuis le 18 décembre, en raison d’un vice de procédure.
Le 30 Mars 1997 : 3 des 12 des personnes interpellées le 26/03/97 sont mises sous mandat de dépôt.

AVRIL 1997

Le 03 Avril 1997 : GILLES FILIPPI interpellé.
Dans nuit du 4 au 5 avril 1997 : La Direction départementale de l’Equipement de Bastia a été très endommagée par l’explosion d’une charge de plus de deux kilos, revendiquée par le FLNC-Canal historique.
Le 5 avril 1997 : Dans la soirée à Bastia, l’immeuble de la Cour régionale des comptes a été ravagé par une bombe de trois kilos.
Dans la nuit du 11 au 12 avril 1997 : Deux attentats à l’explosif ont été commis contre des locaux de la Banque de France à Bastia et à la Direction départementale de l’Equipement à Vescovato (Haute-Corse). La première explosion s’est produite peu après minuit, la seconde à 5 h 50.
Le 17 AVRIL 1997 : Attaque d’un fourgon blindé de transport de fonds à Saint-Laurent-du-Var (Alpes-Maritimes), le 17 avril 1997. (Affaire Joseph Menconi)
Dans la nuit du 18 au 19 avril 1997 : Deux attentats à l’explosif ont été commis contre les locaux de la Mutualité sociale agricole, à Folelo, vers 22h30, et contre une succursale de la Banque populaire à l’Ile-Rousse, aux environs de minuit.
Dans la nuit du 20 au 21 avril 1997 : Une explosion a eu lieu à 1h30 à Calenzana (près de Calvi) contre une agence du Crédit agricole.
Le 21 avril 1997 : Six attentats à l’explosif ont eu lieu depuis deux jours : cinq agences bancaires ont été visées à Borgo, Calenzana, Luciana et Porto-Vecchio, ainsi que la perception de l’Ile Rousse. Des dégâts matériels, mais pas de victimes. Des actions non revendiquées.
Dans la nuit du 26 au 27 avril 1997 : Cinq attentats à l’explosif ont été commis en Corse. Ils visaient deux perceptions et trois agences bancaires à Bastia, Ville di Pietrabugno et Ajaccio. Ces attentats n’ont pas fait de blessés mais les dégâts matériels sont importants.

MAI 1997

Le 12 Mai 1997 : 18 personnes interpellées à Aiacciu, Auddè et dans le Cortenais
Le 13 Mai 1997 : 4 des 18 des personnes interpellées remise en liberté
Le 14 Mai 1997 : 10 des 18 sont donc libres, reste 8 personnes (PATRICK TESI incarcéré à Aiacciu avant d’être déporté vers Paris)
Le 16 Mai 1997 : 8 personnes sur 18 sont déportées sur Paris.
Le 18 Mai 1997 : Une charge de quarante kilos d’explosifs a été découverte dans l’enceinte de la brigade de gendarmerie de Ghisonaccia (côte est). Les auteurs ont du déposé la charge dans la nuit après avoir grimpé la clôture. Le dispositif n’a pas fonctionné en raison d’une défaillance du système de mise à feu.
Le 19 mai 1997 : Six personnes proches des milieux nationalistes corses ont été mises en examen et écrouées par le juge d’instruction parisien Gilbert Thiel. Quatre d’entre elles sont des membres présumés du FLNC-Canal historique et sont soupçonnées d’appartenir à un commando qui a perpétré de nombreux attentats dans la région d’Ajaccio, entre septembre 1996 et mars 1997. Les policiers ont par ailleurs réussi à appréhender le propriétaire d’une bergerie qui servait de cache d’armes et dans laquelle ils avaient trouvé un lance-roquettes, deux fusils mitrailleurs, des dizaines de chargeurs, des centaines de cartouches, plusieurs charges explosives de 300 et 500 grammes prêtes à l’emploi.

 JUIN 1997

du 1er au 2 juin 1997 : Les fortes intempéries qui s’abattent sur la Corse, particulièrement dans la région de Porto et Piana (Corse du Sud) ont entraîné l’évacuation d’une cinquantaine de personnes dans un camping de Porto. Trois véhicules ont été emportés par les eaux et le pont de Porto donnait « des signes de faiblesse », selon la gendarmerie. La circulation routière est perturbée et la route qui mène à Bastia a dû être coupée.

Le 17 juin 1997 : Le FLNC-Canal historique a annoncé une trêve de ses opérations militaires sans l’assortir du préalable habituel de la libération des prisonniers nationalistes. « Au nouveau gouvernement Jospin – socialiste – de signifier sans contrainte aucune ses intentions pour la Corse », ont déclaré ses représentants dans une interview accordée à La Corse, en précisant que l’indépendance n’apparaît plus que comme l’une des « options s’offrant à un peuple souverain ». Le ton modéré du discours de l’organisation témoigne d’un changement. Très affaibli par la vague d’arrestations menées depuis six mois dans l’île, le principal mouvement clandestin corse se voit en effet contraint de tendre la main à Paris.

Dans la nuit du 21 au 22 juin 1997 : A Ajaccio, une charge de faible puissance a explosé dans la rédaction du quotidien Corse-Matin, édition insulaire de Nice-Matin. La déflagration a provoqué des dégâts moyens. Cet attentat n’a été ni signé ni revendiqué.

JUILLET 1997

Le 06 juillet 1997 : 5 Personnes (dont 1 militant Cuncolta et deux employés de CAVALLO) sont interpellées. Cinq militants nationalistes, dont une femme, membres de la Cuncolta, ont été arrêtés en Corse du sud et transférés à Paris, où ils ont présentés au juge antiterroriste Jean-Louis Bruguière.
Le 07 juillet 1997 : JEAN FELIX LECA arrété.
Le 11 juillet 1997 : Horace Rossi, membre du Parti nationaliste Corsica Nazione et conseiller municipal de Sartène, a été condamnée à cinq ans de prison, dont trois ferme. En avril 1995, il avait participé au vol d’une voiture ayant servi ensuite à un assassinat dans une rue d’Ajaccio.
Le 11 Juillet 1997 : François Santoni, le dirigeant du mouvement nationaliste A Cuncolta, a été mis en examen pour « extorsion de fonds », dans le cadre d’une affaire de racket sur l’île de Cavallo. Le chef nationaliste est accusé par un promoteur italien d’avoir exigé six millions de francs en échange de « la paix sur l’île ». C’est la troisième mise en examen de Santoni pour racket, depuis sa reddition, le 18 décembre.
Le 16 juillet 1997 : Arrivée à Bastia de MARIE HELENE MATTEI.
Le 17 juillet 1997 : Le ministre de l’Intérieur, Jean-Pierre Chevènement, est arrivé en Corse pour une visite de deux jours.
Le 23 juillet 1997 : JEANNE VANBUYDEREN (Femme de JEAN FELIX LECA arrété le 07/07/97) et son fils SANCHO MARIO sont interpellés.
Le 24 juillet 1997 : STEFANE RISTORCELLI est interpellé
Dans la nuit du 29 au 30 juillet 1997 : Le FLNC du 5 Mai 1996, mouvement né l’an dernier, demande au Premier ministre Lionel Jospin de « clarifier sa position vis-à-vis de la nation corse », après les déclarations de Jean-Pierre Chevènement sur l’île qu’il qualifie de « rétrogrades ». Des propos formulés lors d’une conférence de presse dans le maquis tenue par sept militants en treillis, cagoulés et très peu armés. Leurs revendications : « La reconnaissance du peuple corse, un schéma d’aménagement, un code des investissements, la transparence des sources de financement et l’officialisation de la langue corse de la maternelle à l’université ».

AOUT 1997

Le 2 Août 1997 : Assassinat le 2 août 1997 d’un légionnaire dans une discothèque de Calvi (Affaire Joseph Menconi)
du 9 au 10 août 1997 : Lors de ses « Journées de la nation corse » organisées à Corte et moins suivies que les années précédents, Charles Pieri, porte-parole de la Cuncolta naziunalista, vitrine légale du FLNC-Canal historique, a décidé de proposer le dialogue au gouvernement Jospin, pour un « règlement historique du problème corse », afin notamment « d’éradiquer la violence ». Le mouvement de Pieri présentera des candidats aux élections territoriales de 1998.
Le 26 août 1997 : Un rapport de l’inspection des Finances de la République montre qu’il existe une fraude fiscale massive en Corse ; le syndicat CGT des Impôts de l’île parle notamment de 700 millions de francs de TVA non recouvrés.

SEPTEMBRE 1997

Dans la nuit du 2 au 3 septembre 1997 : Deux véhicules ont été détruits par un ou deux cocktails Molotov tirés à l’intérieur de la cour de la brigade de gendarmerie de Bonifacio. Pour José Rossi, député UDF-DL de Corse-du-Sud, le gouvernement mène une « stratégie de la montre » qui « risque de recréer dans l’île une situation explosive s’il tergiverse sur les dossiers fondamentaux ».
Dans la nuit du 4 au 5 septembre 1997: les locaux de l’ENA à Strasbourg sont la cible d’un attentat
Le 4 septembre 1997 : Le FLNC a revendiqué l’attentat commis dans la soirée contre l’entrée de l’Ecole nationale d’administration (ENA) à Strasbourg (500 000 francs de dégâts).
Dans la nuit du 5 au 6 septembre 1997 : les locaux de la brigade de gendarmerie de Pietrosella sont entièrement détruits par explosifs. Un attentat à l’explosif (50 kilos) a détruit les locaux administratifs de la gendarmerie de Pietrosella (17 kilomètres au sud d’Ajaccio) et deux gendarmes de permanence ont été enlevés en pleine nuit par cinq hommes cagoulés et armés. Ils les ont ensuite abandonné à quinze kilomètres de leur brigade, pieds et poignets ligotés, dans le maquis, avant d’incendier leur fourgon. Ces actions sont revendiqués par un FLNC.
Le 7 septembre 1997 : Le FLNC canal historique dément les deux attentats revendiqués en son nom le 4 septembre et dans la nuit du 5 au 6 septembre. Ils pourraient alors être le fait du mouvement clandestin FLNC (tout court), né en 1996 d’une scission du FLNC canal habituel.
Dans la nuit du 7 au 8 septembre 1997 : La trêve semble bel et bien rompue en Corse où un nouvel attentat vient d’être commis. Une charge explosive a détruit, à 2h30, une voiture appartenant à une société de travaux publics à Porticcio, tout près d’Ajaccio.
Dans la nuit du 11 au 12 septembre 1997 : Une charge de 300 grammes a explosé peu après minuit devant l’entrée de Radio-Corse Frequenza Mora à Ajaccio. On ne déplore aucune victime, les studios étant fermés pour la nuit.
les 28 et 29 Septembre 1997: Interpellation de 6 personnes à Aiacciu (Affaire France Télécoms : 3 Hommes et 3 femmes). Six personnes, considérées comme proches des milieux nationalistes, ont été interpellées dans la région d’Ajaccio. La police les soupçonne d’être impliquées dans l’attentat contre le centre France Telecom d’Ajaccio, le 30 octobre 1996.

OCTOBRE 1997

Le 03 octobre 1997 : 2 des 6 personnes du 28/10/97 sont écroués à Paris, OLIVIER PERETTI (23 ans) et DOMINIQUE ANTONINI (31 ans). Les 4 autres sont remis en Liberté. Deux nationalistes présumés, Olivier Peretti, 23 ans, et Dominique Antonini, 36 ans, interpellés en début de semaine, ont été mis en examen et écroués. Gardien d’une société de surveillance, Olivier Peretti est soupçonné d’avoir introduit cent kilos d’explosif dans le bâtiment de France Télécom à Ajaccio dont il avait la garde, détruit en octobre 1996.
Le 09 octobre 1997 : Audition de 4 « témoins » dans l’Affaire France Télécom.
Le 15 octobre 1997  : la note Bougrier est rédigée
Le 20 Octobre 1997 : Joseph Menconi est incarcéré à Borgu. (Affaire Joseph Menconi). Il était recherché après le meurtre d’un légionnaire, tué par balles au cours d’une altercation à la sortie d’un bar de Calvi le 2 août 1997 et l’attaque d’un fourgon blindé de transport de fonds à Saint-Laurent-du-Var (Alpes-Maritimes), le 17 avril 1997.

NOVEMBRE 1997

Le 4 novembre 1997 : Interpellation de 10 personnes proche de la Cuncolta à Sagone.
Le 06 novembre 1997 : 3 des 10 personnes interpellés du 04 novembre 1997 sont mis en examen et écroués dont deux mis sous contrôle judiciaire
Dans la nuit du 10 au 11 novembre 1997 : deux hôtels de Vichy sont endommagés par un attentat.
Le 20 novembre 1997 : Un fumigène, lancé depuis les rangs du public, a perturbé, dans l’après-midi, les travaux de l’assemblée de Corse. Les débats ont été interrompus et la salle a été évacuée. L’assemblée débattait de la sauvegarde de la langue corse, en particulier dans l’enseignement.
Le 22 novembre 1997 : Arrestation 1 soit disant militant Università Corsa, mouvement clandestin qui a revendiqué des actions contre des professeurs ou enseignants à Corti
Le 24 novembre 1997 : Remise en liberté du soit disant militant Università Corsa.
Le 28 novembre 1997 : 2 Personnes interpellées Simone MARIOTTI et Joseph MARTINI

DECEMBRE 1997

Le 8 décembre 1997 : Une commerçante d’Ajaccio, Yveline Bensoussan, a été enlevée à son domicile par des hommes encagoulés. Dans la nuit suivante, les ravisseurs ont contracté son mari, en exigeant le silence et une rançon de 600 000 francs. Cet enlèvement « à l’italienne » est une première dans les annales du banditisme corse.

Dans la nuit du 8 au 9 décembre 1997 : Un immeuble abritant le service des Douanes a été mitraillé à Ajaccio. Trois autres attentats visant des institutions de l’Etat ont été commis, la même nuit, en Corse, provoquant d’importants dégâts matériels.
Le 16 décembre 1997 : la note Bougrier est soustraite frauduleusement et diffusée.
Le 16 décembre 1997 : « Pimbêches », « laiderons », « roquets glapissants », « troupeau bêlant »… Ces amabilités publiées par l’hebdomadaire nationaliste U Ribombu à l’adresse des femmes du Manifeste pour la vie vont coûter deux mois de prison avec sursis et 80 000 francs d’amende à Jean-André Nicolaï, le directeur du journal. Les militantes du Manifeste pour la vie se battent pour que « les Corses ne vivent plus sous la loi des armes ».
Le 19 décembre 1997 : Par une directive aux préfets, le ministère de la Justice a demandé de renforcer la sécurité de tous les bâtiments qui lui sont rattachés, sur l’ensemble du territoire corse. Ceci afin de prévenir toute tentative d’attentat après le refus de mise en liberté de François Santoni, secrétaire général d’A Cuncolta Nazionalista, vitrine légale du FLNC.
Le 22 décembre 1997 : Un homme de vingt ans a été écroué dans l’affaire du rapt d’une commerçante d’Ajaccio.
Le 23 Décembre 1997 : Meurtre de Pierre-Jean Tonelli, le 23 décembre 97, à Folelli. Ce chauffeur de car de ramassage scolaire de 49 ans était célibataire et vivait avec sa mère à Penta-di-Casinca. Un profil d’homme  » tranquille « . Sur le parking d’un centre commercial, il avait été abattu d’une décharge de chevrotines en pleine tête, alors qu’il s’apprêtait à monter dans la voiture d’un parent. Tout d’abord, les enquêteurs ont pensé à une méprise. On aurait pris Pierre-Jean Tonelli pour un autre.
Le 23 décembre 1997 : L’Etat a été condamné par le tribunal administratif de Bastia à payer 650 000 francs à trois femmes qui demandaient réparation après avoir été blessées lors d’un attentat commis en avril 1981 à l’aéroport d’Ajaccio, à l’occasion d’une visite en Corse du président Giscard d’Estaing. Dix minutes avant l’explosion, la police avait reçu un appel d’une personne se réclamant du FLNC et qui avait prévenu qu’une bombe allait exploser dix minutes plus tard. Pourtant, aucun ordre d’évacuation du hall de l’aéroport n’avait été donné.
Dans la nuit du 29 au 30 décembre 1997 : Deux attentats ont été perpétrés en Haute-Corse : l’un contre une maison inoccupée à Ghisonaccia, l’autre contre la voiture de l’inspecteur d’académie, à Son Martino di Lotta.

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#corse StoriaCorsa 1998 « De l’assassinat de Claude Erignac aux nouvelles scissions, à la revendication d’indépendance »

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22L’année 1998 constitue dans l’histoire de la LLN, un tournant pour le mouvement national, tant dans la clandestinité, que dans les mouvements publics. Un nouveau mouvement clandestin revendique l’assassinat de Claude Erignac, Départs au sein d’A Cuncolta de militants historiques… Les rivalités continuent, la guerre ne semble pas stopper…

JANVIER 1998

Le 4 janvier 1998 : Un tueur cagoulé a abattu de deux décharges de chevrotines un homme qui sortait d’un bar près de Corte. La victime, un fonctionnaire de l’Equipement, âgé de 43 ans, a été tué.

Le 6 janvier 1998 : Sur 455 attentats commis en Corse l’an dernier, contre 574 en 1996, 158 ont été revendiquée par l’une des branches de la mouvance du FLNC. Une minorité, donc. Les autres ? « Ils sont imputables à des conflits d’intérêts particuliers », a affirmé le procureur général de la cour d’appel de Bastia.

Dans la nuit du 8 au 9 janvier 1998 : Deux attentats ont eu lieu en Corse : cinquante kilos de nitrate-fuel, à 01h10, dans la concession automobile Peugeot d’Ajaccio, appartenant au président de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Corse-du-Sud, Gilbert Casanova. Cet attentat n’a pas fait de victimes, a provoqué la mise en chômage technique de 45 personnes. C’est la sixième fois depuis 1990 qu’un  garage appartenant à Gilbert Casanova est la cible de terroristes.

Dans la nuit du 8 au 9 Janvier 1998 :  A 23h30, à Bastia, un attentat a visé une agence de l’ANPE.

Le 21 Janvier 1998 : Libération reçoit un nouveau texte du même groupe SAMPIERU, frappé d’un sigle légèrement différent. Le dessin est plus travaillé et tourné vers la droite, mais la typographie est la même. Cette fois, le groupe Sampieru annonce sa dissolution et dénonce ses propres chefs. «Leur mégalomanie dangereuse nous conduit à refuser aujourd’hui (…) un jeu pervers qui consiste à raviver les querelles qui engendreront à nouveau le cycle infernal de l’affrontement entre Corses.» La dénonciation est même accompagnée d’une accusation très directe, au paragraphe suivant. «Nous condamnons (…) toutes actions qui pourraient à nouveau être menées contre (…) certains fonctionnaires représentants éminents de l’Etat colonial.» En clair, l’homme désigné comme le chef de Sampieru dans le premier communiqué est dénoncé comme un individu dangereux prêt à s’en prendre à un représentant de l’Etat dans le second.

Le 25 janvier 1998 : Le FLNC-Canal historique a annoncé la rupture de la trêve des opérations armées qu’il observait depuis la victoire des socialistes, en juin. « Nous sommes prêts à occuper militairement le terrain politique », ont dit des hommes cagoulés et armés, lors d’une « conférence de presse » organisée, dans la soirée, dans le maquis, près de Ponte-Leccia (Haute-Corse). « La gauche au pouvoir depuis huit mois n’a donné à ce jour aucun signe tangible d’une réelle volonté de se détourner des graves errements de ses prédécesseurs », ont-ils expliqué.

FEVRIER 1998

02 février 1998 : Arrestation d’un homme

erignac

Le 6 février 1998 : le préfet Claude Erignac est assassiné. Il est presque 21 heures, vendredi soir, lorsque Claude Erignac dépose sa femme devant le Kallisté, un cinéma-théâtre tout près de la gare d’Ajaccio, qui donne la Symphonie héroïque, jouée par l’orchestre d’Avignon. Claude Erignac fait le tour du pâté de maisons et gare sa voiture sur un trottoir, cours Napoléon, comme tout le monde. Claude Erignac, 60 ans, est mort de trois balles dans la nuque, tirées par derrière. La police est là tout de suite, retrouve aussitôt l’arme du crime, un Beretta 9mm, un chargeur un peu plus loin et trois ou quatre balles éjectées mais non percutées. Un jeune homme assure avoir tout vu. (Claude Erignac, qui se rendait à un concert, est tué à 21h05 de trois balles par un tueur « blond » agissant à visage découvert)

Le 6 février 1998 : Arrestation des trois marocains fortement soupçonnés du meurtre d’Erignac… Moins d’une heure après la mort de Claude Erignac, ces trois jeunes gens, formellement identifiés, au moins pour l’un d’entre eux, par un témoin direct des faits ont été interpellé. Il est un peu plus de 21 heures. (Il s’agira d’une erreur, la première dans les arrestations : Piste Marocaine)

Le 7 février 1998 : Jacques Chirac a exprimé, dans la matinée, du perron de l’Elysée, sa « détermination à ce que tout soit mis en œuvre pour que l’autorité de l’Etat soit respectée » en Corse. Les coupables de l’assassinat du préfet Erignac « seront châtiés », y compris ceux qui auraient « inspiré » ou « commandité » cet acte, a renchéri Lionel Jospin,  plus tard à Ajaccio. L’un des trois suspects interpellés la veille a été relâché dans la soirée.

Le Dimanche 8 Février 1998 : Jean-Pierre Chevènement a évoqué, dimanche 8 février, l’hypothèse d’un « arrière-plan pseudo-mafieux » dans l’assassinat du préfet Claude Erignac.

Le Lundi 9 Février 1998 : Lundi matin, deux personnes étaient toujours en garde à vue, à Ajaccio. Mais, de source proche de l’enquête, on indiquait que cette hypothèse était refermée. Les charges qui pesaient sur Abdel et Mustapha, deux jeunes d’origine marocaine issus du quartier de Mezzavia, se sont amenuisées tout au long du week-end.

Marcel-Lorenzoni-CorsePPI (7)

Erignac-Interpellation-MarcelLorenzoni

Le  Lundi 9 février 1998 : Arrestation de 13 personnes environ, Marcel Lorenzoni est interpellé par la DNAT pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste (Marcel Lorenzoni et  Maestracci Fabienne). Les enquêteurs n’ont pas pu trouver sur les lieux de perquisition tous les individus recherchés.

Selon les informations de l’époque cette arrestation étaient relatées ainsi : « Lundi 9 février au matin, une dizaine de personnes ont été interpellées par les policiers chargés de l’enquête sur l’assassinat du préfet de Corse, Claude Erignac. Les enquêteurs visent les membres d’un petit groupe nationaliste connu sous le nom de Sampieru. Ils n’excluent pas que ce groupe puisse avoir agi pour le compte de personnes liées à la mafia.

 

Le Lundi 9 Février 1998 : L’assassinat du préfet de Corse Claude Erignac a, en outre, été revendiqué lundi matin à Ajaccio dans un communiqué non signé mais authentifié, parvenu à la presse locale. Il l’est par la mention des références de fabrication du pistolet Beretta 9 mm. (l’assassinat est revendiqué par un groupe anonyme, qui mentionne en guise d’authentification l’utilisation d’une arme volée le 6 septembre 1997 à la gendarmerie de Pietrosella (Corse-du-Sud) (LIEN)

Le 10 février 1998 : Arrestation de 3 ou 5 personnes environ dont une perquisition chez les Lorenzoni.  Trois autres personnes ont été interpellées, tôt dans la matinée, par les policiers du Raid. L’une à Bastia, les deux autres à Porticcio. Leur arrestation porte à quatorze le nombre de personnes gardées à vue depuis le premier coup de filet la veille. Aucune ne serait directement impliquée dans l’attentat. Deux militants nationalistes interpellés la veille ont, néanmoins, été transférés à Paris par avion militaire. Le plus connu est Marcel Lorenzoni, Lorenzoni est toujours suspecté de liens avec le mouvement « Sampieru », celui qui avait revendiqué la prise d’otages pendant laquelle fut volé le pistolet qui a tué le préfet. Des pains de plastic et des armes à feu auraient été saisis à son domicile. Parallèlement, les enquêteurs poursuivent leurs investigations autour des « dossiers sensibles » traités par Claude Erignac.

Le 10 février 1998 : Transfert à Paris de deux Nationalistes

Le 11 février : 40 000 Corses manifestent à Ajaccio et Bastia à l’initiative du  » manifeste des femmes pour la vie « 

Le 12 Février 1998 : Un troisième militant nationaliste, Paul Poggi, a été transféré à Paris. Il a rejoint Marcel Lorenzoni et Paul-Dominique Bozzi dans les locaux de la Direction centrale de la police judiciaire. En revanche, les huit personnes gardées à vue à Ajaccio ont été remises en liberté. Par ailleurs, un autre Corse, Jean-François Antonietti, 29 ans, a été mis en examen et écroué à Ajaccio pour détention d’arme et association de malfaiteurs

Le13 février 1998 : Mise en Examen de Marcel Lorenzoni, Paul Dominique Bozzi et de Paul Poggi et déportation à Paris.

Le 13 février : le préfet Bonnet est installé au Palais Lantivy. Chevènement veut mettre un terme «aux appétits semi-mafieux ». C’est la mission de Bernard Bonnet, préfet de Corse, installé  par Jean-Pierre Chevènement, sept jours après l’assassinat de Claude Erignac. Le nouveau représentant de l’Etat examine les lourds dossiers de son prédécesseur.

13 février : Le ministre de l’Intérieur a installé à Ajaccio le nouveau préfet de Corse, Bernard Bonnet, qui a affirmé sa « détermination ». Mais, déjà, Max Simeoni, l’un des leaders de l’Union du peuple corse, s’est dressé contre le « militant jacobin extrémiste » que serait, selon-lui, le nouveau préfet.

14 février : Le frère et des amis indépendantistes de Marcel Lorenzoni, l’un des trois militants nationalistes corses écroués la semaine dernière à Paris, ont condamné, à Ajaccio, l’assassinat du préfet Erignac et ont décidé de poursuivre ceux qui l’ont présenté, notamment dans la presse, comme l’un des suspects de cette action terroriste.

17 février : Quatre interpellations on eu lieu, dans la matinée, parmi les proches de Marcel Lorenzoni.

18 février : Les quatre personnes interpellées la veille ont été remises en liberté à Ajaccio.

19 février : Trois personnes ont été interpellées dans les milieux proches de Lorenzoni. Deux semaines après l’assassinat du préfet Erignac, l’enquête progresse difficilement.

MARS 1998

Le 3 Mars 1998 : Les douaniers de corse refusent de prendre part aux contrôles routiers demandés par le préfet Bonnet.

Le 3 Mars : L’Assemblée nationale, unanime, a décidé de créer une commission d’enquête parlementaire sur l’utilisation des fonds public en Corse. A sa tête, le socialiste Jean Glavany.

Le 4 Mars 1998 : Six personnes  travaillant au quotidien U Ribombu (dont le rédacteur en chef et deux journalistes), organe de l’organisation A Cuncolta, ont été interpellées dans la matinée à Bastia. Les six personnes travaillant à l’hebdomadaire U Ribombu ont été remises en liberté dans la soirée. Après l’interpellation de Jean Nicolai, directeur du journal U Ribombu, et directeur général du SC Bastia, les footballeurs et les dirigeants du club de D1 ont manifesté sur la pelouse de Furiani. Le Sporting Club de Bastia n’a rien à voir avec la politique. « C’est une entreprise sportive. L’interpellation de notre directeur général porte une grave atteinte au club. C’est intolérable ».

Le 9 mars 1998 : Le Conseil de sécurité intérieure, réuni autour de Lionel Jospin, a décidé la création d’une « plate-forme interservices » en Corse pour lutter contre « la délinquance économique et financière » qui, selon Jean-Pierre Chevènement, ministre de l’Intérieur, a atteint « des proportions préoccupantes ».

Le 15 mars 1998 : Premier tour des élections régionales et cantonales.

Le 16 mars : Le Syndicat des travailleurs corses (STC), de tendance nationaliste, a bloqué l’aéroport d’Ajaccio et le dépôt pétrolier du Vazzio, non loin de la ville. cette action intervient dans le conflit qui oppose, depuis cinq semaines, les syndicats du secteur santé à leur ministère de tutelle au sujet du taux directeur de l’enveloppe régionale de santé, jugée trop faible.

Le 19 mars 1998 : Sept inspecteurs de l’Inspection générale des finances, venus de Paris, passent au crible, depuis la matinée, les comptes et documents du Crédit agricole de la Corse, au siège de la Caisse régionale, à Ajaccio. Ils agissent sur ordonnance du président du tribunal de grande instance d’Ajaccio. Le Crédit agricole corse figure sur une liste « d’investigations approfondies » proposée, le 15 octobre, par l’ancien préfet de police Gérard Bougrier.

22 mars : Deuxième tour des élections régionales : majorité absolue aux listes de droite. 21 élus RPR emmenés par Jean Baggioni (37 % des voix), 5 divers droite (10,8 %), 16 Gauche plurielle emmenés par Emile Zuccarelli (33,2 %), 4 divers gauche (9,1 %) et 5 Régionalistes (9,8 %). Participation de 70 %

Le 24 Mars 1998 : 4/6 des militants CGT et STC mis en Examen.

Le 26 Mars 1998 : Interpellation de deux frères et de la Compagne de Marcel Lorenzoni (Fabienne Maestracci)

Le 28 Mars 1998 : Maurice Lorenzoni a été mis en examen le 28 mars pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste. Maurice Lorenzoni a été mis en examen le 28 mars pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste. Selon son avocat, Me Lucien Felli, les policiers n’avaient pourtant découvert à son domicile qu’une coupure de presse présentant l’organigramme des mouvements nationalistes corse et le « manuel du militant nationaliste », un petit livre distribué sous le manteau en Corse depuis une quinzaine d’années.

Le 30 mars 1998 : La Haute-Corse a basculé à gauche. Paul Giacobbi, membre du Parti radical de gauche a créé la surprise. Il a devancé d’une voix (14) le candidat RPR Jean Raffali que présentait la droite à la place du président sortant, Paul Natali (DVD) qui n’avait pas réussi à faire l’union des quinze conseillers de droite (1 UDF, 7 RPR, 7 DVD). Giacobbi a été élu au troisième tour, grâce à deux bulletins nuls, qui ont manqué à la droite.

Le 31 Mars 1998 : Interpellations à Purti vechju et AIACCIU de cinq militants Cuncolta (affaire attentat 96). Ces interpellations, qui n’auraient pas de lien direct avec l’assassinat du préfet Claude Erignac, suscitent une certaine agitation dans les milieux nationalistes. D’eux d’entre elles ont été transférées à Paris pour être entendus par les juges antiterroristes. L’un des deux est un réfugié politique basque, ancien responsable des finances de l’ETA.

Le 31 Mars 1998 : Interpellations de 6 personnes après la veghja suite interpellation de la journée.

En mars 1998  : les élections territoriales sont annulées

AVRIL 1998

Le 01 avril 1998 : Interpellation de Louis Pierantoni (Affaire Attentat de Bastia 07/96)

Le 03 avril 1998 : 5 personnes interpellées le 31/03/98 ont été transféré à Paris

Le 04 avril 1998 : 4 des 5 interpellées mis en examen, 3 des 5 interpellées ont été écroués et 1 mis en liberté. Quatre nationalistes du mouvement A Cuncolta Naziunalista, interpellés le 31 mars à Ajaccio, ont été mis en examen à Paris pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste ». Trois d’entre eux ont été écroués. On leur reproche d’avoir entretenu des relations étroites avec les auteurs présumés d’une série d’attentats.

Le 4 avril 1998 : Le procureur de la République d’Ajaccio a ouvert une information judiciaire contre la Caisse du Crédit agricole de la Corse pour « escroqueries », « détournements de fonds publics », « faux et  usages de faux », « complicités en matière de faux et usages de faux » et « abus de biens sociaux ».

Le 9 avril 1998 : Le ministère de l’Intérieur prend très au sérieux des menaces de mort reçues, début avril, tant par la ministre de la Justice, Elisabeth Guigou, que par le nouveau préfet de Corse, Bernard Bonnet.

Le 9 Avril 1998 :  « Des prêts importants » accordés par le Crédit agricole de Corse n’ont jamais été remboursés, a confirmé le ministre des Finances, Dominique Strauss-Kahn.

Le 10 avril 1998 : Des inspecteurs généraux des Finances, encadrés de gendarmes, ont investi la Direction départementale de l’agriculture (DDA) de Haute-Corse, à Bastia.

Dans nuit du 12 au 13 avril 1998 : Un attentat à l’explosif a été commis vers 5h30 contre une Mercedes sur le parking d’une résidence non loin du centre-ville d’Ajaccio. Il n’y a pas eu de blessés.

Le 15 avril 1998 : Le gouvernement a nommé un nouveau préfet en Haute-Corse, Bernard Lemaire, et un nouveau patron pour le SRPJ d’Ajaccio, Frédéric Veaux. D’autres nominations vont intervenir dans la justice.

Le 21 avril 1998 : Interpellations de 10 militants proche d’A Cuncolta. Dix personnes proches du mouvement Cuncolta Naziunalista ont été interpellées à Bastia. Plusieurs d’entre elles appartiendraient à Bastia Securita, une entreprise de convoyage de fonds. Quatre ont été relâchées en début d’après-midi.

Le 22 avril 1998 : Remise en liberté de 4 des 10 du 21/04/98

Le 23 avril 1998 : Transfert de 2 personnes vers paris (des 10 du 21/04/98) et libération des derniers.

Le 23 avril 1998 : Arrestation de deux personnes dont 1 à Patrimonio. Deux personnes proches du MPA ont été interpellées vers Bastia sur commission rogatoire du juge Bruguière dans le cadre de l’enquête sur le meurtre du préfet Erignac.

24 avril 1998 : Remise en liberté d’un interpellé du 23/04/98, l’autre est toujours entendu.

Le 27 avril 1998 : M. Démétrius Dragacci, directeur du SRPJ d’Ajaccio quitte l’île, est remplacé par M. Veaux

MAI 1998

cuncoltanaziunalista

En Mai 1998 : A Cuncolta naziunalista change de nom et devient A Cuncolta indipendentista

cuncoltaindipendentista

Le 1er Mai 1998 : Un atelier d’armes et un véritable arsenal ont été découverts dans le cadre de l’opération « Kalach 67 » respectivement en Corse et en région parisienne. L’enquête de la gendarmerie partie de Strasbourg pourrait maintenant se tourner vers les fournisseurs étrangers.

Le 4 Mai 1998 : Les enquêtes sur les malversations financières s’intensifient sur l’île. Une information judiciaire est ouverte sur la caisse régionale qui affiche un trou de 900 millions de francs. Une information judiciaire a été ouverte. Les policiers ont saisi, 2,5 tonnes de documents, portant sur 10 ans de mouvements quotidiens.

Le 4 Mais 1998 : Dans le même Transall qui transportait les documents saisis à la Caisse régionale du Crédit agricole de Corse, quatre militants nationalistes s’envolaient également vers Paris. Trois d’entre eux, Paul Istria, Jean-Luc Ottavi et Olivier Sauli, ont été écroués  dans la capitale après avoir été mis en examen pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste » par le juge Gilbert Thiel.  Ces hommes, militants déclarés du mouvement A Cuncolta Naziunalista, avaient été transférés d’Ajaccio la veille au soir en compagnie de Jean-Michel Emmanuelli, directeur-général de l’hebdomadaire « Le Journal de La Corse ». Ce dernier, également mis en examen, a été laissé en liberté sous contrôle judiciaire. La justice les soupçonne d’avoir entretenu des relations étroites avec les auteurs présumés, déjà mis en examen et écroués, d’une série d’attentats perpétrés en septembre 1996 contre des bureaux de poste de la région d’Ajaccio, ou lors de « nuits bleues », en novembre 1996 et février 1997.

Le 4 Mai 1998 : Le procureur de la République d’Ajaccio a ouvert, une information judiciaire pour violation du secret de l’instruction à la suite de la diffusion par plusieurs médias d’un rapport de l’inspection générale des Finances sur des prêts accordés par le Crédit agricole de la Corse.

Le 08 Mai 1998 : Un attentat a endommagé dans la nuit de jeudi à vendredi à Afa (Corse-du-Sud), l’appartement d’un des responsables du projet de création d’un parc marin dans les Bouches de Bonifacio, un espace naturel remarquable. L’attentat, qui n’a pas fait de blessé, n’a pas été revendiqué. Il a été condamné dans la journée par plusieurs associations écologistes.

Le 8 mai 1998 :  Attentat contre le conseil régional de Provence-Alpes-Côte-d’Azur à Marseille. Une charge explosive de 2 à 3 kg avait explosé dans la soirée sans faire de blessé.

Dans la nuit du 8 Mai 1998 au 9 Mai 1998 : 3 personnes interpellés en flag. Quelques heures après l’attentat de Marseille, un commando de trois jeunes gens, encagoulés et gantés sur le point de commettre un attentat, a été interpellé, vers 03H00 à Ajaccio, à proximité d’une agence du Crédit Agricole. Deux d’entre eux sont connus des services de police. Les trois hommes, âgés de 18, 22 et 26 ans, étaient en possession de 150 grammes de dynamite, d’un détonateur pyrotechnique et de 21 cm de mèche lente. Ils ne se réclament, selon les enquêteurs, d’aucune organisation nationaliste. Ils ont été placés en garde à vue à Ajaccio ainsi que le chauffeur du véhicule qui les transportait, puis transférés vers Paris

Le 12 Mai 1998 : Dans un texte authentifié parvenu à l’AFP de Bastia, le mouvement clandestin FLNC CANAL HISTORIQUE  a revendiqué l’attentat qui a endommagé, vendredi soir, le Conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur à Marseille. « Nous reprenons aujourd’hui le fil de notre combat », prévient le FLNC Canal Historique qui explique avoir respecté une « période d’observation de trois mois » à la suite de l’assassinat du préfet, le 6 février à Ajaccio. L’organisation clandestine avait fermement condamné cet assassinat.

Le 12 Mai 1998 : Trois personnes, dont deux ont été relâchées, ont été interpellées à Ajaccio dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat du préfet Claude Erignac et de celle sur une tentative d’attentat vendredi soir dans l’île. Un militant nationaliste restait en garde à vue hier soir.

Le 15 Mai 1998 : Michel Valentini et son épouse interpellés. Le président de la chambre régionale d’agriculture de la Corse, Michel Valentini, et son épouse ont été interpellés par les gendarmes, ce matin à leur domicile à Bastia, dans le cadre de l’enquête sur des prêts abusifs accordés par le Crédit agricole. Le couple Valentini a été immédiatement transféré à Ajaccio et placé en garde à vue. Il a été entendu toute la journée par les gendarmes chargés de l’enquête. Les auditions se poursuivaient. Dans le cadre de ce dossier, une information contre X avait été ouverte en avril par le procureur de la République de Corse-du-Sud, Jacques Dallest, pour « escroqueries, détournements de fonds publics, faux et usages de faux, complicités en matière de faux et usages de faux et abus de bien sociaux ».  Dans un rapport de l’inspection générale des finances demandé en mars par le ministère de l’Économie et des Finances, Michel Valentini apparaît aux côtés d’une quarantaine d’autres personnalité de l’île parmi les bénéficiaires de prêts indûment attribués. Selon le rapport, le président de la chambre régionale d’agriculture, ancien élu DVD à l’assemblée de Corse, aurait disposé d’une quinzaine de prêts du Crédit Agricole portant sur 14,8 millions de francs de versements, dont 2,2 MF d’impayés et 7,4 MF de dettes.  En outre, M. Valentini a contracté au nom de son épouse un encours de 7 MF de dettes au Crédit Agricole. Mais selon le rapport, Mme Valentini n’est pas agricultrice. D’origine brésilienne, elle a été gérante d’un bar à Bastia jusqu’en 1995. Le rapport révèle encore qu’« un prêt ayant fait l’objet de mesures publiques d’aides au désendettement lui a servi à financer l’acquisition d’un véhicule 4X4 de marque Mercedes ».  Ce contrôle de la caisse régionale du Crédit Agricole par l’Inspection générale des finances et l’Inspection générale de l’agriculture avait été requis courant mars par le ministère de l’Économie et des Finances. Dans cette enquête, près de 2,5 tonnes de documents ont été saisis au Crédit Agricole à Ajaccio et sont actuellement épluchés par des militaires du Service des opérations de la Direction de la gendarmerie à Paris qui rendront le résultats de leurs travaux avant fin mai.  A la suite de la publication d’extraits du rapport de l’inspection générale, Michel Valentini, qui fut dans les années 80 secrétaire général de la Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles (FDSEA) de Haute-Corse, avait, en milieu de semaine, vivement contesté les accusations portées contre lui.

Dans la nuit du 15 au 16 Mai 1998 : Attentat perpétré dans la nuit du 15 au 16 mai contre les locaux de la police municipale à Aix-en-Provence. Action dédiée aux 25 prisonniers politiques corses ». Une charge de deux kg avait dévasté une partie des bureaux.

Le 16 Mai 1998 :  Les gardes à vue du président de la chambre régionale d’agriculture de la Corse, Michel Valentini, et de son épouse, interpellés vendredi dans le cadre de l’enquête sur des prêts abusifs accordés par le Crédit agricole, ont été prolongées hier de vingt-quatre heures. Le couple Valentini devrait être présenté aujourd’hui au parquet d’Ajaccio.

Le 16 Mai 1998 : Une quarantaine de bungalows édifiés illégalement par l’Assemblée territoriale en bord de mer, à Poggio Mezzana, au sud de Bastia, ont été détruits. Et cela, en présence du préfet Bonnet.  La démolition de constructions touristiques illégales sur la commune de Poggio Mezzana, au sud de Bastia, a commencé ce matin en présence du préfet de Haute-Corse. « L’Etat a décidé de l’exécution forcée d’un arrêt de la Cour de cassation en date du 15 octobre 1997 qui devait être appliqué avant le 15 mai » sur une partie du complexe touristique Alba Serena, aménagé il y a une quinzaine d’années par le promoteur corse Paul Semidei. Quarante bungalows, un chapiteau et divers équipements, dont un restaurant et des cours de tennis, édifiés sans permis dans la bande littorale de 100 mètres seront réduits en gravats. Le terrain devra retrouver sa végétation initiale.

Le 17 Mai 1998 : Le président de la chambre régionale d’agriculture Michel Valentini, a été mise en examen à Ajaccio et écrouée dans le cadre de l’enquête menée par les gendarmes sur les prêts abusifs accordés dans l’île par le Crédit agricole. Son épouse a connu le même traitement.

Le 19 Mai 1998 : Le FLNC-Canal historique, a revendiqué à Bastia l’attentat qui a visé samedi les locaux de la police municipale à Aix-en-Provence dans un communiqué authentifié. Le mouvement clandestin, bras armé de l’organisation A Cuncolta Naziunalista, y revendique l’ouverture d’un dialogue avec l’Etat Français.

Le 19 Mai 1998 : Par ailleurs, cinq personnes, interpellées le matin, à Bastia, dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat du préfet de Corse, Claude Erignac ont été relâchées dans l’après-midi. Aucune charge n’a été retenue contre elles.

Le 21 Mai 1998 : Les activités de la Société d’aménagement foncier et d’établissement rural (SAFER) de Corse seront suspendues, à partir du 23 mai, par le ministère de l’Agriculture qui met en cause sa gestion. Deux conditions ont été posées à une reprise des activités de la SAFER: le départ de son directeur, Philippe de Casalta, et l’établissement d’un plan de redressement «crédible» afin de rétablir une situation financière préoccupante.

Le 25 Mai 1998 : Sept proches du nationaliste corse Marcel Lorenzoni, écroué à Paris après l’assassinat du préfet Claude Erignac le 6 février, ont entamé  une grève de la faim à l’église Saint-Roch d’Ajaccio, pour protester contre les conditions de son incarcération. Depuis le 30 avril Marcel Lorenzoni observe une « grève de la faim totale » en prison après avoir « déclaré solennellement n’avoir rien à voir avec le meurtre du préfet Erignac ».

Le 26 Mai 1998 : Le directeur de l’hôpital de Bonifacio, Jean-Marc Ciabrini a été placé en garde à vue après-midi dans les locaux de la gendarmerie de cette ville. Il avait été suspendu de ses fonctions mercredi dernier après la constatation de graves « irrégularités » et de « légèretés » dans sa gestion, relevées dans une lettre d’observations définitives de la chambre régionale des comptes.

Dans la nuit du 28 au 29 mai 1998 : Un attentat à l’explosif a visé l’institut universitaire de formation des maîtres, à Corte. La charge, de moyenne puissance, a explosé vers 2h15, provoquant des dégâts assez importants. L’attentat n’a pas été revendiqué.

Le 29 Mai 1998 :  Paul Grimaldi, le lieutenant de Jean-Louis Fargette – le caïd varois tué en Italie en 1993 – et son frère Robert Fargette, alias Bert, ont affirmé, hier qu’ils étaient totalement étrangers à l’assassinat de Yann Piat. L’allure fière, le regard noir, la barbe taillée avec soin, Paul Grimaldi, 47 ans, exploitant agricole en Corse, n’a rien à dire spontanément sur la mort de Yann Piat, le 25 février 1994.

JUIN 1998

1er Juin 1998  : le GPS est créé

Le 02 Juin 1998 : 7 personnes interpellés en haute Corse

Le 3 Juin 1998 : 6 personnes interpellées en plaine. Six nouvelles interpellations en Haute-Corse Six personnes qui occuperaient des postes à responsabilités dans les agences du Crédit agricole d’Aléria et de Ghisonaccia ont été interpellées en Haute-Corse et placées en garde à vue à Bastia.

Le 3 juin 1998 : Le gouvernement a pris un décret qui lui donne les moyens de renforcer les pouvoirs du préfet de Corse, « en cas de crise menaçant l’ordre public, nécessitant la mise en œuvre de moyens exceptionnels et affectant plusieurs départements ». Le préfet de Corse est ainsi assimilé aux préfets des zones de défense (créé en 1996).

le 04 juin 1998 : Interpellations de mardi : Six personnes toujours en garde à vue à Paris, Les six personnes transférées à Paris mardi étaient toujours en garde à vue, hier soir, dans les locaux de la 6è DCPJ. Aucune d’elles n’avait encore été ni relâchée, ni présentée à un juge d’instruction. Le responsable d’un syndicat agricole, un administrateur de la caisse locale du Crédit agricole de Ghisonaccia et un agriculteur (ainsi que leurs épouses) avaient été interpellées dans la plaine orientale, à leur domicile, par les policiers de la 6e DCP- et le GIPN. Ils avaient été transférés immédiatement, à Paris, Depuis la base militaire aérienne de Solenzara. Les policiers avaient agi sur commission rogatoire des juges anti-terroristes Bruguière, Thiel et Le Vert pour « association de malfaiteurs », après la mise en examen du militant nationaliste Marcel Lorenzoni, le 13 février. Bien qu’aucun « lien avéré » ne soit établi entre le dossier Lorenzoni et l’assassinat du préfet Erignac – qui fait l’objet d’une procédure distincte – les enquêteurs estiment que c’est dans la filière des nationalistes « historiques » évoluant dans le milieu agricole que pourrait se trouver la clé de l’affaire.

Le 04 Juin 1998 : Jean Michel Simon et Jean Marc Poggi (A.N.C) condamnés.

Le 06 Juin 1998 : Roger Simoni, François Simoni et Simon Fazi écroués à Paris. Trois des six personnes interpellées mardi dans les milieux agricoles de la plaine orientale corse ont été mises en examen et écrouées  à Paris pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste ».

Le 8 Juin 1998 : Le ministre de la Justice, Elisabeth Guigou, a présidé à Bastia l’audience solennelle d’installation du nouveau procureur général, Bernard Legras et nouvel avocat général Pierre-Yves Radiguet.

Le mardi 09 Juin 1998 : 6 proches de Corsica Viva Interpellé. Plusieurs personnes proches des milieux nationalistes ont été interpellées en Corse-du-Sud, dans le cadre d’une procédure incidente à l’enquête sur l’assassinat du préfet de Corse Claude Erignac. Elles seraient proches du mouvement Corsica Viva, apparu en 1995 à la suite des scissions entre les courants nationalistes. Un premier coup de filet, mardi matin, a permis l’interpellation de six personnes dans la région d’Ajaccio et Figari (Corse-du-sud). Parmi elles, figuraient deux femmes, qui avaient été remises en liberté mercredi 10 Juin 1998 et jeudi 11 Juin 1998.

Le Mardi 9 Juin 1998 : Interpellation, mardi matin près de Folelli, dans le cadre de l’enquête sur le meurtre de Pierre-Jean Tonelli, le 23 décembre dernier. Les militaires ont agi sur commission rogatoire du juge Rose-May Spazzola qui est en charge du dossier.

Le 10 juin 1998 : Une dizaine de personnes, soupçonnées d’être de la mouvance nationaliste, ont été interpellées dans la matinée à Marseille et à Aix-en-Provence, dans le cadre de l’enquête sur le plasticage, le 8 mai, de l’hôtel de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, à Marseille.

Le 10 juin 1998 : A Bastia, une vingtaine d’inspecteurs du ministère des Finances ont investi la Chambre d’agriculture de Haute-Corse, au titre du dossier sur les détournements de fonds publics liés au Crédit agricole de l’île.

Le Jeudi 11 Juin 1998 : Don Trajan Culioli interpellé. Un des ancien dirigeant du mouvement nationaliste corse, Corsica Viva, a été interpellé à Aléria et placé en garde à vue dans les locaux du SRPJ d’Ajaccio. Il est entendu dans le cadre d’un dossier sur un attentat revendiqué par le FLNC qui avait visé un camp de vacances en Corse du sud en janvier 1997. Six personnes, proches de Corsica Vica, avaient été interpellées mardi dans le cadre de ce dossier. Quatre d’entre elles étaient toujours en garde à vue à Ajaccio.

Le 11 Juin 1998 : Philippe de Casalta, directeur de la Société d’aménagement foncier et rural (Safer) de Corse, également directeur de la chambre d’agriculture de Haute-Corse, a quitté ses fonctions. Le ministère de l’Agriculture avait jugé que sa double casquette était illégale.

Le 11 Juin 1998 : Les quatre personnes qui étaient toujours gardées à vue dans les locaux de la gendarmerie de Bastia ont été relâchées, après la période légale de 48 heures. Elles avaient été interpellées, mardi matin près de Folelli, dans le cadre de l’enquête sur le meurtre de Pierre-Jean Tonelli, le 23 décembre dernier. Les militaires ont agi sur commission rogatoire du juge Rose-May Spazzola qui est en charge du dossier.

Le 11 Juin 1998 : Une maison inoccupée appartenant au général en retraite Jean-Baptiste Casabianca, actuel directeur du golf de Sperone (Corse-du-Sud), a été entièrement détruite par un attentat dans la nuit de mercredi  à Jeudi. La charge utilisée a été évaluée à 5 kilos. L’attentat n’a pas été revendiqué mais les enquêteurs privilégient la piste nationaliste. Complexe luxueux, accueillant des touristes étrangers fortunés, le golf de Sperone, près de Bonifacio, a déjà été la cible directe d’attentats commis par des nationalistes. Le personnel de Sperone solidaire : Nous assurons de notre soutien Monsieur Jean-Baptiste Casabianca, son épouse et ses enfants dont la maison familiale vient d’être détruite par un attentat. Un profond sentiment de dégoût nous anime devant cette nouvelle dérive remettant en question les valeurs morales et le respect familial dont la Corse pouvait s’enorgueillir. Les vieilles pierres de nos beaux villages corses habitées de l’âme de nos anciens sont bien tristes aujourd’hui « .

Le Vendredi 12 Juin 1998 : 3 agriculteurs interpellés à Ghisonnaccia. sur les cinq personnes qui ont été interpellées vendredi dans la région de Bastia, en Haute-Corse, en liaison avec l’arrestation en février dernier du nationaliste Marcel Lorenzoni. Les perquisitions ont notamment permis la découverte d’armes, a précisé un porte-parole de la police. Parallèlement, une perquisition a été effectuée dans la matinée au siège de l’Office de développement agricole et rural de Corse (Odarc) de Bastia. Marcel Lorenzoni a été arrêté trois jours après l’assassinat du préfet Claude Erignac, abattu le 6 février en pleine rue à Ajaccio. Il a été écroué pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste. L’enquête n’a pas pu établir jusqu’à présent son implication dans l’attentat contre le préfet Erignac. Les policiers, qui privilégient la piste « nationaliste agricole », ont multiplié les interpellations et perquisitions dans cette mouvance. Le week-end dernier, trois personnes ont été mises en examen à Paris. Les auditions de deux d’entre eux – Roger Simoni et Simon Fazi, proches de Lorenzoni – seraient à l’origine de l’opération de vendredi. Par ailleurs, des inspecteurs généraux des Finances et de l’Agriculture poursuivent depuis mercredi leurs investigations dans les locaux de la Chambre départementale d’agriculture de Haute-Corse. Son président, Michel Valentini, a été écroué le 17 mai pour escroquerie et tentative de détournements de fonds au préjudice du Crédit agricole. Jeudi soir, le conseil d’administration de la Société d’aménagement foncier et rural (Safer) a mis fin aux fonctions de Philippe de Casalta, son directeur, également responsable de la Chambre d’agriculture. Cette décision intervient après la décision du ministère de l’Agriculture de suspendre toutes les activités de la Safer. Un plan de redressement de cette société, dont le déficit est d’environ 15 millions de FF, devra être élaboré dans les deux mois

Le Vendredi 12 Juin 1998 : Un militant nationaliste (Don Trajan Culioli) corse proche du mouvement Corsica viva, interpellé en début de semaine à Ajaccio, a été transféré à Paris à l’issue de sa garde à vue vendredi soir

Le Vendredi 12 Juin : 4 personnes interpellés en même Temps que Don Trajan Culioli dans le cadre de ma même affaire ont été relâchées sans aucune charge ne soit retenue contre eux.

Le 13 Juin 1998 : Don Trajan Mis en examen. Don Trajan Culioli, ex-dirigeant du mouvement nationaliste corse Corsica viva, a été mis en examen et écroué samedi à Paris dans le cadre de l’enquête sur un attentat à l’explosif commis le 12 janvier 1997.  Il est soupçonné par le juge antiterroriste Gilbert Thiel d’avoir participé au raid sur le village de vacances de Pinarello, sur la commune Sainte-Lucie de Porto-Vecchio (Corse-du-Sud). Un commando d’une vingtaine d’hommes armés avait neutralisé le gardien et sa famille avant de faire exploser quatre villas. L’attentat avait été revendiqué par le « nouveau » FLNC, créé en mai 1996 et considéré comme la branche armée du mouvement Corsica Viva. Il s’agissait de sa première « action militaire ». Le village de vacances appartient à un entrepreneur italien, dont les biens avaient déjà été visés par plusieurs attentats en 1992, 1993 et 1994, revendiqués alors par le FLNC-Canal historique. Don Trajan Culioli, arrêté en début de semaine près d’Ajaccio, est poursuivi pour « association de malfaiteurs, dégradation volontaire par explosifs, séquestration et reconstitution de ligue dissoute » le tout « en relation avec une entreprise terroriste ». Quatre autres personnes arrêtées en Corse dans la même affaire ont été remises en liberté vendredi sans qu’aucune charge soit retenue contre elles.

Le Samedi 13 Juin 1998 : Les principaux cadres du mouvement nationaliste corse A Cuncolta Naziunalista, réunis en assemblée générale dans l’après-midi à Ajaccio, ont décidé de le rebaptiser en A Cuncolta Indipendentista. « Notre option pour l’indépendance est claire. Nous ne l’avions pas assez affirmée précédemment. Nous allons oeuvrer pour que ce concept soit admis comme solution pour la Corse. Il faut rendre au peuple corse ses droits et sa souveraineté », a dit Charles Pieri.

Le 16 Juin 1998 : Paris : cinq ans dont trois ferme requis contre Stéphane Pierantoni. Cinq ans de prison, dont trois ferme, ont été requis, hier, contre un militant nationaliste, Stéphane Pierantoni, 30 ans, qui comparaissait devant la 12e chambre du tribunal correctionnel de Paris pour participation à une association de malfaiteurs terroriste. Avec lui, devait comparaître Etienne Lovisi, 39 ans, mais ce dernier est en fuite et devrait être jugé par défaut bien que le substitut Irène Stoller, qui dirige la section antiterroriste du parquet de Paris, n’ait pas réclamé de peine à son encontre. Le tribunal, présidé par M. Francis Bruty, doit rendre son jugement le 30 juin.

Le 16 Juin 1998: 5 interpellations. Cinq personnes ont été interpellées ce matin dans le cadre d’une affaire d’attentat contre le logement d’un policier qui s’était déroulé en 1997. Ces personnes ont été placées en garde à vue mais ne seraient considérées que comme des témoins dans cette affaire instruite par le juge Gilbert Thiel. Dans la nuit, trois d’entre elles avaient été remises en liberté. Deux étaient toujours entendues dans les locaux du commissariat. Aucune information n’a filtré sur l’intérêt de ces auditions pour les enquêteurs mais il semblerait qu’elles soient surtout destinées à  » fermer des portes  » comme on a coutume de dire en jargon judiciaire.

Le 17 Juin 1998 : 3 des 5 interpellés du 16/06/98 sont libérés.

Le 17 Juin 1998 : Une mise en examen est intervenue, dans le cadre du dossier du meurtre de Pierre-Jean Tonelli, le 23 décembre 97, à Folelli. René Celli, un homme d’une trentaine d’années, a été écroué à la maison d’arrêt de Borgo pour  » infraction à la législation sur les armes « . Peut-on considérer qu’il s’agit d’une affaire incidente ? Difficile à savoir. C’est la section de recherches de la gendarmerie d’Ajaccio qui est chargée du dossier. Des enquêteurs qui agissent sur commission rogatoire du juge bastiais Rosemay Spazzola. La semaine dernière, dans le cadre de cette affaire, huit personnes avaient été interpellées. Entendues en qualité de témoins, elles avaient presque toutes été relâchées au cours des jours suivants. Cependant, Patrick Paoli, un homme d’une trentaine d’années, avait été mis en examen dans le cadre d’une procédure incidente. Lors de son interpellation, une arme avait été saisie. Il avait été écroué jeudi, à la maison d’arrêt de Borgo.

Le Mercredi 17 Juin 1998 : Trois agriculteurs interpellés vendredi dans la région de Ghisonaccia (Haute-Corse), et transférées à Paris, ont été mis en examen mercredi pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste ». Ces trois personnes sont présentées comme des agriculteurs proches de Marcel Lorenzoni, incarcéré depuis février dans le cadre d’une affaire incidente à l’enquête sur l’assassinat du préfet de Corse, Claude Erignac. Elles auraient pris part à l’occupation des locaux de l’Office de développement agricole et rural de Corse (ODARC), en décembre 1997, et auraient, à cette occasion, falsifié une note confidentielle de l’ancien préfet de Police Gérard Bougrier, avant de la diffuser pour mettre en cause d’autres personnes que celles mentionnées dans la note originale.

Le Dimanche 21 Juin 1998 : Emile Mocchi, le maire (RPR) de Propriano, en Corse-du-sud, a été interpellé dimanche en milieu d’après-midi à son domicile par les inspecteurs du SRPJ d’Ajaccio et placé en garde à vue au commissariat d’Ajaccio. M. Mocchi a été interpellé dans le cadre d’une enquête sur une affaire financière concernant la commune de Propriano d’une part et l’une de ses entreprises d’autre part.. Emile Mocchi possède notamment des entreprises spécialisées dans le bâtiment (BTP) et dans les matériaux de construction.  Le maire de Propriano avait comparu vendredi devant le tribunal correctionnel d’Ajaccio, pour détournement de fonds public. Il était poursuivi dans le cadre d’un dossier portant sur l’utilisation d’une subvention de 68 000 F versée par l’Etat et qui devait financer une étude sur l’urbanisme et l’amélioration de l’habitat dans la commune.  Le préfet de région, Bernard Bonnet, avait saisi en mars le procureur de la République d’Ajaccio sur la base de l’article 40 du code de procédure pénale afin d’obtenir des éclaircissements sur l’utilisation de cette somme. Le procureur de la République avait estimé que, même s’il n’y avait pas eu d’enrichissement personnel, le délit était constitué et il a requis à l’encontre d’Emile Mocchi une peine de cinq mois de prison avec sursis et une amende de 20.000 francs. Le jugement a été mis en délibéré au 7 juillet. Une information judiciaire a été ouverte également il y a quelques semaines sur l’extension du port de plaisance de Propriano et une enquête des gendarmes est en cours portant sur l’implantation d’un grand supermarché dans la ville.

Le 21 Juin 1998 : Dix personnes ont été interpellées en Corse, lundi matin, dans le cadre de trois affaires différentes concernant un attentat, une procédure financière, et l’enquête sur l’assassinat du préfet de Corse Claude Erignac. Sept personnes présentées comme des militants nationalistes ont été appréhendées dans le cadre d’une commission rogatoire du juge parisien Gilbert Thiel, spécialisé dans les affaires de terrorisme. Il est en charge d’une information sur l’attentat en janvier 1997 de la mairie de Poggio-Marinaccio à 45 km au sud-ouest de Bastia. Par ailleurs, un client débiteur de la caisse régionale du Crédit Agricole de la Corse dont la gestion fait l’objet d’une information judiciaire concernant des prêts abusifs accordés à une quarantaine de personnalités de l’île, a été interpellé chez lui à Biguglia, près de Bastia, par les gendarmes chargés de l’enquête. Enfin, deux militants agricoles ont été également été interpellés près de Ghisonaccia par des policiers de la section nationale anti-terroriste (ex-6ème section de la Direction centrale de la police judiciaire). Ces deux personnes sont des proches du nationaliste Marcel Lorenzoni incarcéré pour détention illégale d’armes et association de malfaiteurs en relation avec des entreprises terroristes en marge de l’enquête sur l’assassinat du préfet Erignac.

Le 22 Juin 1998 : 5 agriculteurs interpellés dont deux transférés sur Paris (Responsable du Domaine de Pinia) (Interpellation d’un agriculteur cadre au Crédit Agricole/ 8 Personnes interpellées/la DNAT arrête Filidori pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste)

Le Lundi 22 Juin 1998 : Rappelons que le comité de défense des agriculteurs corses appelle à un rassemblement aujourd’hui lundi à 18 heures à Ghisonaccia devant le Crédit agricole, afin de protester contre les dernières arrestations dans les milieux agricoles. Dans un communiqué, le comité de défense des agriculteurs corses se dit  » indigné et écoeuré par l’attitude anti démocratique de l’Etat français.  » Il estime que  » Roger Simoni et son fils, Simon Fazi et leurs épouses sont écroués pour terrorisme sans le moindre indice probant, qu’ils n’ont pas de responsabilité dans la mort du préfet Erignac, et qu’ils n’ont rien à se reprocher ni au Crédit agricole ni ailleurs.  »

le Lundi 22 Juin 1998 : Arrestation de Joseph Barratier,  lundi matin à son domicile de Biguglia, près de Bastia (Haute-Corse).  Affaire Crédit agricole.

Le Lundi 22 Juin 1998 : La garde à vue d’Emile Mocchi, le maire (RPR) de Propriano, interpellé dimanche après-midi, a été prolongée de 24 heures. Il est entendu par les enquêteurs de la brigade financière du SRPJ d’Ajaccio dans le cadre d’une information judiciaire sur les conditions de l’extension du port de plaisance de Propriano. L’information judiciaire contre X a été ouverte le 8 avril par le procureur de la République d’Ajaccio, Jacques Dallest, pour « favoritisme, escroquerie, complicité, recel, faux et usage ». Plusieurs autres personnes, ne faisant pas partie de l’équipe municipale, sont également entendues.

Le Mardi 23 Juin 1998 : Le maire RPR de Propriano a été mis en examen à Ajaccio pour favoritisme et prise illégale d’intérêts dans le cadre d’une enquête portant sur les conditions de l’extension du port de plaisance de sa commune.  Emile Mocchi, 69 ans, a été laissé en liberté par le juge Guary et placé sous contrôle judiciaire avec paiement d’une caution de 400 000 francs et interdiction de rencontrer certaines personnes. Deux autres personnes, dont une à Paris, sont toujours  en garde à vue dans le cadre de ce dossier et devraient être présentées aujourd’hui au Parquet.  Maire depuis 1971, élu à l’assemblée territoriale de Corse en mars après avoir mené campagne auprès de Paul Natali, ce personnage influent de la vie politique de Corse-du-Sud a été entendu dans le cadre de l’information judiciaire contre X ouverte le 8 avril par le procureur de la République d’Ajaccio pour « favoritisme, escroquerie, complicité, recel, faux et usage ».  Les poursuites engagées contre Emile Mocchi, proche de Charles Pasqua et de Maurice Ulrich qui fut en charge du dossier corse à l’Elysée après l’élection de Jacques Chirac, porteraient notamment sur des contrats passés entre des sociétés dans lesquelles il possède des parts et les entreprises en charge du marché, selon son avocat.

Le Mardi 23 Juin 1998 : Treize personnes étaient toujours en garde à vue hier dans le cadre d’autres dossiers corses. Dix personnes sont toujours entendues par les gendarmes à Bastia et à Calvi à propos d’un attentat commis en janvier 1997 contre la mairie de Poggio-Marinaccio. Présentées comme des nationalistes, elles ont été appréhendées dans le cadre d’une commission rogatoire du juge parisien Gilbert Thiel. Des militants de la Cunculta Indipendentista se sont réunis devant les grilles du groupement de gendarmerie de la Haute-Corse à Montesoro, au sud de Bastia. Ils ont ainsi condamné  » la vague d’arrestations qui touche une fois de plus nos militants « . Ils rappellent  » aux jusqu’au-boutistes de la répression qu’elle ne saurait régler un problème qui n’est que politique. Reculer pour mieux sauter semble être la position du gouvernement actuel qui a décidé d’intimider tout un peuple. C’est mal connaître le peuple corse et sa capacité de résistance forgée par deux mille ans d’histoire « .

Le Mardi 23 Juin 1998 : Lionel Jospin a réaffirmé mardi sa détermination à « engager tous les moyens nécessaires pour assurer le respect de la loi en Corse », et a promis dans le même temps un programme de développement pour l’île. Lors des questions d’actualité à l’Assemblée, le Premier ministre a souligné que l’adhésion de la population corse était nécessaire à l’effort d’assainissement entrepris depuis l’assassinat du préfet Claude Erignac, le 6 février à Ajaccio. « La population Corse doit être consciente (…) que le retour à la norme du droit est la condition même d’un véritable développement économique et social dans l’île », a-t-il dit. La préparation du prochain contrat de plan entre la collectivité de Corse et l’Etat, qui commencera dans les prochaines semaines, « peut constituer l’occasion de bâtir avec l’île un véritable programme de développement », a-t-il estimé. « Il y a un an », lors de la déclaration de politique générale, « j’ai proposé (…) aux Français un pacte républicain et un pacte de développement et de solidarité », a ajouté Lionel Jospin. « Pour l’un comme pour l’autre, les Corses savent qu’ils peuvent compter sur le gouvernement: il agit sans passion, il agit sans faiblesse, et il agira dans la durée. »

Le Mardi 23 Juin 1998 : L’association Patriottu donnait une conférence de presse à Ajaccio, dans les locaux de la Cuncolta. Par son porte-parole, Olivier Sauli, elle voulait prendre à témoin l’opinion publique sur  » la déliquescence de certains comportements policiers qui s’affirment de plus en plus autoritaires « . Objet de cette dénonciation : l’interpellation (la cinquième) d’une adhérente de l’association, Marie-Hélène Mugnaï mais surtout les conditions – présente elle-même hier – dans lesquelles cette interpellation s’est déroulée.  » En matière de lutte antiterroriste « , dit Olivier Sauli,  » il ne faut point omettre que l’instruction se fait toujours à charge, jamais à décharge, ne laissant aucune place à la présomption d’innocence « .  Dans ces conditions, selon Patriottu, certains policiers se croiraient autorisés à des écarts de conduite dans la gestion des gardes à vue. Ainsi, Marie-Hélène Mugnaï a été tutoyée lors de son interrogatoire. De plus, le fait qu’elle soit sujette à des crises de spasmophilie n’a pas été pris en compte.  » Il a fallu le diagnostic du docteur Marcaggi, habilité à suivre les personnes en garde à vue, pour que soit prise la décision de l’hospitaliser rapidement « . En clinique, elle a été menottée à son lit. Un certificat médical – illustré par des photos présentées par l’association – atteste de contusions et d’hématomes divers, mais aussi d’un  » choc émotionnel important « .

Le Mardi 23 Juin 1998 : L’enquête relative à l’assassinat du préfet Claude Erignac s’est déplacée sur la Côte d’Azur. Sur commission rogatoire d’un juge parisien, les enquêteurs de la DNAT (Division nationale antiterroriste, 6° division de la direction centrale de la police judiciaire) ont interpellé discrètement mardi après-midi un homme d’une cinquantaine d’années à Vence.

Le Mercredi 24 Juin 1998 : Un ancien fonctionnaire de la direction départementale de l’équipement de Corse-du-Sud a été mis en examen pour favoritisme et ingérence, dans le cadre de l’enquête sur les conditions de l’extension du port de plaisance de Propriano.

Le 24 Juin 1998 : Le substitut du procureur Martine Boulouque a laissé à l’appréciation de la 17e chambre correctionnelle de Paris la sanction à prendre contre Jean-Michel Rossi, rédacteur en chef de l’organe de presse d’A Cuncolta,  » U Ribombu « . M. Rossi comparaissait pour  » des injures, une diffamation, une entrave à la liberté d’expression et des menaces de mort « , à l’encontre du journaliste Guy Benhamou et du journal  » Libération. Le substitut a jugé graves ces délits et a demandé en conséquence la plus large diffusion dans la presse de la condamnation :  » Votre jugement aura une double vertu, celle de sanctionner une atteinte intolérable  » à la liberté d’expression, et celle  » d’encourager les journalistes à ne pas craindre le diktat « .  Jean-Michel Rossi a reconnu les  » injures  » mais les a estimé justifiées par des articles  » provocants  » de M. Benhamou, invoquant  » la période particulièrement noire que connaissait le mouvement nationaliste corse « , après l’attentat le 1er juillet 1996 dont avaient été victimes deux responsables d’A Cuncolta

Le Mercredi 24 juin 1998 : Joseph Barratier, agriculteur et dirigeant d’une caisse locale du Crédit agricole de Corse, a été mis en examen mercredi pour « recel de détournement de fonds publics » par le juge Jean Guary. On lui reproche notamment d’avoir bénéficié d’un prêt de trois millions de ff sans avoir apporté de garanties. Joseph Barratier, qui avait été interpellé lundi matin à son domicile de Biguglia, près de Bastia (Haute-Corse), a été laissé en liberté sous contrôle judiciaire.

Le 24 Juin 1998 : Une personne a été interpellée, aux aurores à son domicile de Calvi par deux enquêteurs de la 6e Division nationale antiterroriste. Les policiers auraient agi sur commission rogatoire du juge Bruguière de la 14e section. Une arrestation à rapprocher, semble-t-il, des interpellations du début de semaine à Pinia et à l’occupation de l’ODARC en décembre dernier à Bastia. Il a été emmené dans les locaux de la gendarmerie de Calvi afin d’y être interrogé. Selon toute vraisemblance, il devrait être transféré rapidement à Paris, via Bastia ou Solenzara (le plus probable).

Le 24 Juin 1998 : Sur les dix personnes interpellées en Haute-Corse, parmi les militants et sympathisants di a Cuncolta indipendentista et de Corsica Nazione, dans le cadre de l’enquête sur l’attentat de la mairie de Poggio-Marinaccio en Castagniccia, quatre étaient, ce soir encore, en garde à vue. Pour quatre des cinq personnes entendues dans les locaux du groupement de gendarmerie à Bastia, les auditions se poursuivaient en soirée ; seule l’une d’entre elles ayant été remise en liberté. En revanche, les cinq autres militants nationalistes interpellés lundi matin en Balagne ont pu quitter libres, en fin de matinée, les locaux de la compagnie de gendarmerie de Calvi, après 53 heures d’une garde à vue, dont la prolongation de 48 heures leur avait pourtant été notifiée, sur place, par un juge d’instruction bastiais, à la demande du juge parisien Thiel

Dans la nuit du 25 au 26 juin 1998 : Actions clandestines contre la gendarmerie de Saint-Florent et le tribunal de police de Corte.

Le 25 Juin 1998 : Enquête sur l’attentat de Poggio-Marinaccio : Si deux personnes ont été remises en liberté après trois jours et trois nuits de garde à vue, ce matin, par la brigade de recherche de la gendarmerie de la Haute-Corse, deux autres personnes ont été maintenues dans les locaux du groupement à Montesoro au sud de Bastia. Six autres personnes avaient été relâchées avant-hier. Les militaires ont agi sur commission rogatoire d’un juge de la 14e section dans le cadre du dossier de l’attentat contre la mairie de Poggio-Marinaccio, en Castagniccia, le 14 janvier 1997. Une action revendiquée, le 29 janvier suivant, par le FLNC-Canal historique. Dans l’après-midi, leur transfert vers Paris a été décidé, leur garde à vue arrivant à expiration. Dans le cas d’affaire de terrorisme, les juges peuvent prolonger celle-ci pendant quatre jours. Ils ont quitté le sol corse pour la capitale à partir de l’aéroport de Poretta. Les deux hommes, présentés comme des nationalistes proches de l’A Cuncolta, seront présentés ce matin au juge d’instruction antiterroriste Gilbert Thiel, dans les bureaux de la 14e section. Celui-ci décidera ou pas de les mettre en examen

Le 25 Juin 1998 : Moins de six mois après l’assassinat du préfet Erignac, le premier livre tentant de clarifier les tenants et aboutissants de cette affaire est paru aujourd’hui. Sous le titre sobre :  » Corse assassinat d’un préfet « , c’est un véritable  » coup de gueule  » que pousse Michel Codaccioni. Journaliste, directeur de RCFM, correspondant du  » Monde « , Michel Codaccioni voulait juste  » lister  » les événements et leur chronologie :  » J’en avais écrit huit pages lorsque j’ai rencontré Guy Firroloni (directeur des éditions Albiana), il m’a dit « tu es en train d’écrire un livre ». C’est comme cela que ce livre est né.

Le 25 juin 1998 : On ne sait pas encore avec exactitude ce qui s’est passé au lieu-dit Soriani à Azzana  à 15 h 30. Au beau milieu de l’après-midi, M. Ange-Marie Vellutini, 72 ans, se trouvait dans son jardin tout près de sa maison. C’est à ce moment qu’un tireur – situé environ à 30 mètres de là – a tiré à deux reprises sur lui avec un fusil de chasse.

Le 25 Juin 1998 : Les femmes du Manifeste reçues à la préfecture : Les femmes du Manifeste entendaient interroger le nouveau préfet de Corses sur un certain nombre de points. Tout d’abord elles souhaitaient savoir ce que recouvre la nouvelle extension des pouvoirs du préfet de Corse et ce que l’on entendait par  » crise menaçant gravement l’ordre public  » et par  » moyens exceptionnels « .

Le 26 Juin 1998 : Les responsables de Pinia entendus par le juge : Une des épouses a été remise en liberté. Les deux agriculteurs à Paris depuis lundi seront auditionnés ce matin. Il leur sera signifié, ou non, une mise en examen.

Le 26 Juin 1998 : Mise en Examen de STÉPHANE CAMPE et de JACQUES DE MEYER. Le juge antiterroriste Gilbert Thiel, de la 14e section, a mis en examen et écroué pour « participation à une association de malfaiteurs terroriste » et détention illégale d’armes deux hommes, arrêtés lundi en Corse, suite à l’enquête sur l’attentat contre la mairie de Poggio-Marinaccio, le 14 janvier 1997. Jacques de Meyer et Stéphane Campé ont été placés en garde à vue pendant quatre jours au groupement de la gendarmerie de Haute-Corse à Montesoro, au sud de Bastia. Une dizaine de revolvers et pistolets auraient été découverts au domicile d’un des deux hommes, ainsi qu’une arme de poing chez l’autre. En revanche, leur responsabilité ne semble pas avoir été établie dans l’enquête sur l’attentat commis en janvier 1997 contre la mairie de Poggio-Marinaccio, qui a motivé leur interpellation. Une dizaine d’autres personnes avaient été également interpellées en même temps, lundi, à Bastia et à Calvi. Elles avaient été interrogées par les militaires de la brigade de recherche. Elles avaient toutes été remises en liberté au fil des jours

Le 26 Juin 1998 : Après Marcel Lorenzoni, Simon Fazi, Roger et François Simoni, et à l’issue de leur garde à vue, ils viennent d’être mis en examen pour  » association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste  » par un juge de la 14e section. Deux responsables agricoles corses ont été mis en examen et écroués jeudi par le juge d’instruction parisien Laurence Le Vert, en marge de l’enquête sur l’assassinat du préfet de Corse Claude Erignac, commis le 6 février. Mathieu Filidori, 50 ans, et Gérard Serpentini, 46 ans sont poursuivis pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste ». Près de cinq mois après l’assassinat de M. Erignac, les enquêteurs semblent privilégier la piste de commanditaires évoluant dans la mouvance agricole de la plaine orientale corse. Celle-ci a vu se développer en son sein, courant 1996-1997, un mouvement de contestation syndicale réclamant l’effacement global de la dette des paysans, lors de manifestations parfois violentes, au cours desquelles étaient distribués des tracts prenant pour cible le préfet. Ce mouvement de contestation a été accompagné à la même époque de nombreux plastiquages d’agence du Crédit agricole, revendiqués par des mouvements nationalistes tels que le FLNC-Canal historique ou RESISTENZA.  Les enquêteurs ont en outre relevé des « similitudes sémantiques » entre les tracts diffusés par la mouvance agricole et le communiqué d’auto-dissolution du mystérieux groupe Sampieru, qui avait en janvier condamné à l’avance toute action violente contre des représentants de l’État. C’est dans le cadre de cette enquête que d’autres responsables agricoles, souvent liés par le passé aux milieux nationalistes ont déjà été mis en examen et écroués, tels que Marcel Lorenzoni ou plus récemment Roch Simoni.

Le 26 Juin 1998 : La section Cuncolta Balagna se réunit.  » Compte tenu de l’importance de l’ordre du jour, la présence de tous est indispensable « 

Le 28 Juin 1998 : Action Clandestine contre le cantonnement de gendarmes mobiles de Borgo. La déflagration a fait voler en éclats les vitres du bâtiment et soufflé les portes et fenêtres. Un gendarme mobile sérieusement choqué a dû être hospitalisé. Le major Alain Chaxel, qui appartient à l’escadron de gendarmes mobiles 16/7 de Baccarat en Moselle, était toujours, à l’hôpital. Il doit en sortir aujourd’hui. Il souffre, selon le médecin qui le soigne, de  » traumatisme sonore « .

Le 28 Juin 1988 : Un second attentat à l’explosif a eu lieu contre les locaux de la société Logirem à Ajaccio. Selon la police, il n’y a pas eu de blessés et les dégâts sont moyennement importants. La déflagration a eu lieu vers 3h00 du matin

Dans la nuit du vendredi 27 Juin 1998 au samedi 28 Juin 1998 : Attentats à l’explosif contre la gendarmerie de Saint-Florent et le tribunal de police de Corte en Haute-Corse. Les dégâts matériels sont limités. 

Le Lundi 29 Juin 1998 : Le quotidien Libération a annoncé lundi qu’il assignait en référé le journaliste Michel Codaccioni, auteur d’un ouvrage intitulé « Corse, assassinat d’un préfet », qui contient selon le journal une série d’accusations mensongères contre le titre et son journaliste Guy Benhamou. Me Muriel Brouquet, avocate de Libération, a indiqué par téléphone à l’AFP qu’elle déposerait lundi à Paris son assignation en référé d’heure à heure, visant également l’éditeur Albiana, pour demander sous peine d’astreinte financière la publication dans la presse et l’insertion dans le livre d’un encart « rétablissant les faits ».

Le 31 Juin 1998 : Interpellation de GILLES MILLET, journaliste à l’évènement du Jeudi !!! et de PIERRE JEAN LUCCIONI de FRANCE 3 Corse. Deux journalistes, Gilles Millet, collaborateur de l’Evénement du Jeudi, et Pierre-Jean Luccioni, rédacteur en chef de France 3 pour la Haute-Corse, ont été entendus par la police, en marge de l’enquête menée par le juge anti-terroriste Jean-Louis Bruguière sur l’assassinat du préfet Erignac. Le premier est en garde à vue. Les policiers s’interrogent sur leurs liens avec deux militants indépendantistes corses, incarcérés depuis le 6 juin pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste » Roch Simoni et François Fazi. M. Simoni aurait affirmé avoir reçu des mains de M. Millet un rapport confidentiel des Finances sur le Crédit Agricole de Corse. Rapport qui avait été montré à l’écran sur France 3. GILLES MILLET est descendu en caleçon à 6 heures du matin. A l’aube encore, mais cette fois à Bastia, un couple d’officiers du même service a été quérir un serrurier pour ouvrir l’appartement de Pierre-Jean Luccioni, rédacteur en chef adjoint à France 3, qui était en congé, au village. Il s’est rendu de lui-même à 14 h 30 à la PJ de Bastia pour y être entendu.

En juin : le préfet Bonnet rencontre pour la première fois son informateur  » Corte « , qui lui fournit des indications générales sur les assassins du préfet Erignac.

Le Mardi 31 Juin 1998 : Assassinat du pont d’Ucciani : Tueur mais aussi violeur présumé : Grièvement blessé à la tête, Lukas Vakoc est décédé dans la soirée de mardi. Sa compagne tout juste âgée de 20 ans, a été rouée de coups et violée à plusieurs reprises. Un couple d’étudiants tchèques, en vacances depuis quelques jours dans l’île, sympathise avec deux saisonniers de leur âge installés dans la région. Dans la soirée de mardi, les touristes invitent leurs nouvelles relations à venir prendre un verre près de leur tente, au bord de l’eau. La soirée se prolonge un peu. L’un des saisonniers est fatigué et se fait raccompagner par son compagnon. L’autre revient quelque temps plus tard. Manifestement, il a préparé tout ce qui va suivre. Il gare sa voiture sur le bord de la route puis, armé d’une carabine 22 long rifle, il redescend vers le bord de la rivière. D’après ce qui a pu être établi par les services enquêteurs, il s’infiltre dans la tente du jeune couple. Ceux-ci s’en rendent compte. Lukas Vakoc le fait sortir, Paul Velliot prend alors sa carabine et tire. La balle traverse la tête de sa victime. Puis il s’en prend à sa compagne. Paul Velliot, 24 ans, saisonnier dans la région, a été mis en examen pour homicide volontaire avec préméditation et viol. Il a été placé sous mandat de dépôt.

Le 31 Juin 1998 : La famille Lorenzi s’adresse au ministre de l’Intérieur et au garde des Sceaux : Il y a tout juste deux ans, une voiture piégée explosait sur le vieux port de Bastia, faisant un mort, Pierre Lorenzi, et un blessé, Charles Pieri. Cet attentat spectaculaire qui a semé une vive émotion dans l’île n’a été ni revendiqué ni élucidé. Dans une lettre récemment adressée au ministre de l’Intérieur, Jean-Pierre Chevènement, M. François Lorenzi, le père de Pierre Lorenzi, victime de l’attentat, écrit notamment : J’ai l’honneur de vous adresser la présente pour vous faire part de mon sentiment personnel, partagé par toute ma famille, au sujet de l’enquête menée par les services de police judiciaire, à la suite de l’attentat du 1er juillet 1996, sur le vieux port de Bastia, où mon fils a été assassiné. A la veille du deuxième anniversaire de sa mort, je me dois de dénoncer, non pas un simple laxisme ou une incurie, mais une volonté manifeste d’entraver les investigations. Sans doute tous les assassinats ne méritent-ils pas les mêmes inquiétudes, ni le même traitement. Il est à peine temps, mais encore temps, de reprendre sérieusement en main cette affaire aussi, si l’on veut pleinement restaurer l’Etat de droit. Veuillez agréer… Dans le même temps, M. François Lorenzi écrit en ces termes au garde des Sceaux, Élizabeth Guigou : J’ai l’honneur de vous adresser sous ce pli copie de la lettre que je fais parvenir ce jour à M. le ministre de l’Intérieur, au sujet de l’affaire de l’attentat du 1er juillet 1996 à Bastia, où mon fils a trouvé la mort. En qualité de partie civile, je souhaite que les efforts nécessaires soient entrepris et menés à leur terme afin que la  » cavale  » des assassins de mon fils prenne fin. Je crois utile de vous préciser que je ne suis animé par aucun sentiment de vengeance, mais je désire simplement que la justice soit rendue, sans tarder. »

Le 31 Juin 1998 : La 12e chambre du tribunal correctionnel de Paris a condamné à trois ans de prison le militant nationaliste Stéphane Pierantoni, né à Bastia en 1968, qui était poursuivi pour participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un acte de terrorisme, détention d’armes et explosifs, recel et usage de fausse plaque. Etienne Lovisi, né en 1959 à Guelma (Algérie), en fuite et jugé par défaut, a été relaxé. Militant du MPA, Pierantoni, président depuis le 5 octobre 1994 d’une association sportive, exploitait une salle de sport près de Bastia. L’accusation considérait qu’il s’agissait d’une couverture pour infiltrer les jeunes du quartier. A la suite d’un attentat en septembre 1996, les policiers découvrirent dans les locaux de l’association arme, explosifs, cagoules ainsi qu’une moto volée munie d’une fausse plaque. Lors de l’audience, le 16 juin dernier, le prévenu avait déclaré qu’il ignorait la provenance de tout cela, alors que lui seul et ses proches disposaient des clefs de cet endroit. Le substitut, Mme Stoller, avait réclamé 5 ans de prison dont 3 ans ferme. Le tribunal, qui était présidé par M. Francis Bruty, a relaxé Pierantoni pour la participation à une association de malfaiteurs mais l’a condamné à 3 ans pour les autres chefs. Concernant Lovisi, le mandat d’arrêt lancé contre lui a été levé à moins qu’il ne soit recherché pour une autre cause.

Le Mardi 31 Juin 1998 : Le préfet de Corse, Bernard Bonnet, a indiqué mardi que « la clarification en cours » de l’agriculture de l’île « n’est pas terminée ». Présentant devant la presse à la préfecture de région à Ajaccio le nouveau directeur régional de l’agriculture et de la forêt corse Patrice Devos, anciennement directeur de l’Institut pour le développement forestier, le préfet a insisté sur la nécessité de « mettre à jour les responsabilités et préserver des outils au bénéfice des agriculteurs et non d’une minorité de profiteurs de système »

JUILLET 1998

Voici ce que je titrais en Juillet 1998 dans la publication des informations quotidiennes par voie de mail :

« Soixante Corses au total sont détenus et en attente d’être jugés dans des affaires de terrorisme, dont une vingtaine arrêtés depuis l’assassinat du préfet Erignac.  » Et plus d’un millier d’arrestations !!!!! AFP du 8 Juillet 1998… Gilles Millet déclare que la plupart des dossiers sont vides.

Le Mercredi 1er Juillet 1998 : Le journaliste Michel Codaccioni, assigné lundi en référé par Libération pour des accusations non fondées dans son ouvrage intitulé « Corse, assassinat d’un préfet », a reconnu mercredi « s’être trompé » dans une lettre au directeur du quotidien, Serge July. « Je me suis trompé », écrit dans sa lettre M. Codaccioni, qui est directeur de la station locale corse de Radio France, Radio Corse Frequenza Mora, et correspondant du Monde. « Je veux dire tous mes regrets et mes excuses » à Libération, à Serge July et à Guy Benhamou, journaliste à Libération, « dont je sais qu’il fait l’objet de menaces, et pour lequel j’ai une pensée toute particulière ».

le 1er Juillet 1998 : Un sommet judiciaire anti-terroriste sur la situation en Corse se tiendra mercredi prochain à Bastia et réunira le procureur de la République de Paris, Jean-Pierre Dintilhac, le juge anti-terroriste Jean-Louis Bruguière, le substitut Irène Stoller, chef de la 14ème section anti-terroriste du parquet de Paris, et le nouveau procureur général près la cour d’appel de Bastia, Bernard Legras.

Le Mercredi 1er Juillet 1998 : Plasticage le 1er juillet d’un bureau de poste à Marseille. A Marseille, le petit bureau de poste au sommet de la Cannebière a subi d’importants dégâts. La charge évaluée à environ 4 kilos a creusé un cratère de 80 cm sur le mur d’enceinte et a soufflé les vitres des immeubles environnants.  La déflagration survenue à 4h 26 a blessé légèrement deux habitants d’un immeuble voisin. L’enquête a été confiée à la brigade criminelle du SRPJ de Marseille. Deux témoins ont relaté qu’une voiture avait démarré en trombe peu avant l’explosion.

Le mercredi 1er Juillet 1998 : Le Sénat a adopté, mardi, par 287 voix contre 10 le projet de loi constitutionnelle sur la Nouvelle-Calédonie en termes identiques au texte voté par les députés le 16 juin, permettant au Parlement de se réunir lundi en congrès à Versailles.

Le 2/3 Juillet 1998 : U Culletivu per a Nazione communique : « Dans un article relatif aux  » affaires corses  » publié le 1er juillet (page Nation) il est écrit textuellement que le Collectif pour la nation, dont le fondateur serait Marcel Lorenzoni serait une dissidence du FLNC-Canal historique. U Culletivu per a Nazione qui ne se reconnaît pas de fondateur particulier n’a jamais rien eu à voir avec le FLNC-Canal historique ou avec une quelconque autre organisation clandestine. Ceux qui ont constitué ce collectif ont simplement voulu mettre en lumière certaines carences du mouvement national corse qui tendait à éluder sa revendication essentielle : l’indépendance nationale. Certaines prises de positions récentes d’organisations politiques nationalistes sont venues confirmer les convictions du collectif dont les membres avaient signé de leur nom une déclaration rendue publique par la presse dans les premiers jours de janvier 1998. Nous sommes loin de la clandestinité et des liens avec la clandestinité que l’on essaie systématiquement de nous attribuer dans le but évident de nuire à des militants politiques publics dont le seul délit est de préconiser la seule solution de bon sens au problème corse : l’indépendance nationale. »

Le 2 Juillet 1998 : Dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat du préfet de région Claude Erignac, le journaliste Gilles Millet a été mis en examen pour « recel de violation du secret de l’instruction » par le juge d’instruction parisien Jean-Paul Valat, à l’issue de 48 heures de garde à vue.  Spécialisé dans les affaires corses, Gilles Millet est poursuivi pour avoir été en possession de copies de pièces d’origine policière concernant l’enquête sur l’assassinat du préfet Erignac. Ces pièces ont été saisies lors d’une perquisition menée à son domicile mardi matin.

Le 03 Juillet 1998 : Reporters sans frontières vient de lancer une pétition de soutien à Gilles Millet – le journaliste mis en examen dans les affaires corses -, dont les signataires se déclarent « passibles (comme lui) d’être poursuivis pour recel de violation du secret de l’instruction ». « Il n’y a pas de journalisme d’enquête, de journalisme d’investigation digne de ce nom, sans recel de documents », affirme ce texte

Le 4 Juillet 1998 : Un engin explosif, dont le système de mise à feu n’a pas fonctionné, a été découvert ce matin devant l’enceinte de la gendarmerie de Porto-Vecchio. Le dispositif, composé d’un jerrycan de dix litres de nitrate de fuel couplé à 1,5 kg d’explosif, a été retrouvé devant la clôture de la gendarmerie, près des garages. Trois bâtiments des forces de l’ordre ont été la semaine dernière la cible d’attentats revendiqués par le FLNC-Canal Historique: la gendarmerie de Saint-Florent, le tribunal de police de Corte et le cantonnement de gendarmes mobiles de Borgo. L’engin a été découvert à 02h30 par une patrouille de surveillance.

le 06 Juillet 1998 :  5 Personnes interpellées à Aiacciu, Bastia et Ghisunaccia. 

Le Mardi 7 juillet 1998 et le Mercredi 8 Juillet 1998 : Cinq personnes, trois hommes et deux femmes sont interpellées mardi et mercredi en Haute-Corse sur commission rogatoire du juge Jean-Louis Bruguière et  sont entendues à Paris par les policiers de la division nationale anti-terroriste. Ces cinq personnes ont été appréhendées à Pianello, sur la côte orientale de l’île, dans le cadre de l’enquête concernant le militant agricole nationaliste Marcel Lorenzoni, écroué peu après l’assassinat, le 6 février à Ajaccio, du préfet Claude Erignac. L’un des interpellés doit être présenté vendredi soir au juge Laurence Le Vert, a t on ajouté de même source. Marcel Lorenzoni est écroué depuis le 13 février, dans une affaire incidente à l’assassinat du préfet Erignac. Il a été mis en examen pour « détention illégale d’armes et association de malfaiteurs en relation avec des entreprises terroristes », après la découverte dans sa villa de Bastelica (Corse-du-Sud) d’une dizaine de pains de plastic et d’armes.

informations sur l’arrestation du 7 Juillet 1998 : Trois agriculteurs ont été interpellées hier à Pianello, sur la Côte orientale corse. La division nationale anti-terroriste (DNAT) agissait dans le cadre de l’enquête sur le militant nationaliste Marcel Lorenzoni, dans une affaire incidente de l’assassinat du préfet Claude Erignac. Vincent Carlotti et Laurent Laplace ont été placés en détention, alors qu’Eric Prunetta a été laissé en liberté sous contrôle judiciaire.   Les trois hommes avaient été interpellés les 7 et 8 juillet à Pianello, sur la côte orientale de l’île, dans le cadre de l’enquête concernant le militant agricole nationaliste Marcel Lorenzoni, écroué peu après l’assassinat, le 6 février à Ajaccio, du préfet Claude Erignac.  Deux femmes, qui avaient été aussi appréhendées, ont été remises en liberté sans être déférées devant la justice

le 07 Juillet 1998 : Raffles à Aiacciu et Bastia ; 1 personne est transférée pour être entendu.

Le 07 Juillet 1998 : Condamnation du maire RPR de Propriano (Corse-du-Sud). Devant le tribunal correctionnel d’Ajaccio, Emile Mocchi a en effet écopé de quatre mois de prison avec sursis pour avoir « gelé » une subvention d’Etat de 60 000 francs.

Le 8 juillet  1998 : CORSE MATIN REND HOMMAGE A UN GENDARME !  Alors que la Corse connaît une vague de répression coloniale, le clin d’œil de la presse et de l’agglomération de Ghisonaccia : Départ du gendarme Pascal Gascard : Cela faisait déjà treize ans que le gendarme Pascal Gascard se trouvait sur notre île. Occupant successivement ses fonctions aux brigades de recherches d’Aleria puis de Ghisonaccia. C’est donc tout naturellement qu’il disposait d’attaches solides en Corse, ce qui rendra son départ très difficile. Pour mieux se souvenir de tous ses amis, civils et militaires, ils les avaient conviés à un apéritif dînatoire dans la salle des fêtes de Ghisonaccia. Après l’allocution du capitaine Roux, commandant la compagnie de gendarmerie de Ghisonaccia, Pascal Gascard devait faire ses adieux, la larme au coin de l’oeil, en remerciant ses invités de leur présence et pour les beaux cadeaux offerts. Notre agence souhaite à Pascal Gascard et son épouse Corinne, ainsi qu’à ses deux enfants, Emilie et Nicolas, bonne chance dans leur nouvelle affectation à Saint-Etienne. Mais ce n’est qu’un au revoir, Pascal Gascard a promis à ses amis de revenir sur l’île. !!!!! :-)

Le Mercredi 8 Juillet 1998 : Les magistrats antiterroristes parisiens et insulaires ont quitté, mercredi vers 20H00, le Palais de justice de Bastia (Haute-Corse) après une longue réunion de travail visant « à mieux synchroniser leur action » face aux enquêtes en cours, au premier rang desquelles la recherche des assassins du préfet Erignac. Arrivés au Palais de justice sous bonne escorte, en début d’après-midi, ces magistrats du siège et du parquet se sont séparés en début de soirée, afin de permettre notamment au procureur de la République de Paris, Jean-Pierre Dintilhac, et au juge antiterroriste Jean-Louis Bruguière de regagner la capitale par le dernier vol régulier. Auparavant, ils ont produit un cours communiqué commun dans lequel, se déclarant « animés du souci commun de contribuer à l’application de la loi dans la complémentarité de leurs fonctions et de leurs attributions respectives », ils constatent « leur convergence et leur volonté de poursuivre l’action conduite ». Ils ont également affirmé avoir constaté « la nécessité de poursuivre et de renforcer leurs échanges tant sur les méthodes de travail que sur l’état des procédures en cours ». Interrogé par la presse insulaire, le procureur près la cour d’appel de Bastia, Bernard Legras, installé voici un mois, avait indiqué que cette réunion devait aborder des questions de « technique judiciaire ». « Il est important qu’existe une solidarité entre les juges », a-t-il fait valoir dans une allusion à d’éventuelles divergences de vues entre magistrats de Corse et du continent. « Mais, a-t-il précisé, il existe un certain consensus sur le dessaisissement des affaires de terrorisme, qui évite aux magistrats insulaires d’être exposés à des pressions ou des menaces ». Cinq mois après l’assassinat du préfet de Corse Claude Erignac, le 6 février à Ajaccio, il a souligné que l’enquête était « extrêmement difficile » : « l’avenir de la Corse » est lié « à la possibilité que nous aurons de la résoudre », a-t-il dit, rendant hommage, au passage, à l’action du juge Bruguière. Soixante Corses au total sont détenus et en attente d’être jugés dans des affaires de terrorisme, dont une vingtaine arrêtés depuis l’assassinat du préfet Erignac. Ces soixante personnes, en majorité proches du FLNC-Canal historique ou de groupuscules nationalistes satellites ont toutes été placées sous mandat de dépôt par les juges antiterroristes parisiens Jean-Louis Bruguière, Laurence Le Vert, Jean-François Ricard et Gilbert Thiel. Au-delà des enquêtes antiterroristes, le procureur Legras a souligné que sa volonté de « parvenir à une parfaite harmonisation des actions judiciaires » supposait un renforcement des « rapports entre la police et la gendarmerie ainsi qu’avec l’autorité administrative, la chambre régionale des comptes et les professionnels de la comptabilité. La justice ne peut plus naviguer à vue. Il faut donc que nous ayions des instruments fiables d’évaluation de nos actions », a-t-il fait valoir. Pour sa part, le préfet de Corse, Bernard Bonnet, interrogé sur France 3 Corse, a qualifie d' »excellente » la coordination entre les pouvoirs exécutif et judiciaire. Se refusant à commenter les enquêtes en cours concernant des élus de l’île, le préfet a fait valoir que « nul n’est à l’abri de la justice ». Assurant qu’il avait « une confiance totale dans la classe politique qui représente la population », il a souligné que « la confiance n’exclut pas le contrôle ».

 

le 08 Juillet 1998 : Interpellation de deux personnes à Bastia et 4 personnes sont transférées pour être entendus

Le 09 Juillet 1998 : Joseph Barratier, président de la caisse locale du Crédit Agricole de la plaine sud de Bastia, a été écroué jeudi matin à la maison d’arrêt de Borgo (Haute-Corse). Joseph Barratier, interpellé dans sa villa des hauteurs de Bastia, avait été mis en examen le 24 juin pour recel de détournement de fonds publics par le juge Guary, dans le cadre de l’affaire de la caisse régionale du Crédit Agricole de la Corse.

Le Samedi 11 Juillet 1998 : Une résidence secondaire a été entièrement détruite par un attentat à l’explosif samedi à 22h10 (21h10 GMT) à Tiuccia, à 25 km au Nord d’Ajaccio. La charge, de nature et de puissance indéterminées, était reliée à des bouteilles de gaz. Elle a été placée à l’intérieur de la villa de M. Irsan Simsar, commerçant installé à Paris qui devait venir en vacances ce dimanche avec sa famille. La bâtisse, d’une valeur de deux millions de francs a été entièrement détruite. Sur place les enquêteurs n’ont relevé ni inscription, ni tract, ni autre forme de revendication.

Le 14 Juillet 1998 : U Culletivu per Nazione et a Manca Naziunale communiquent organisent  » a prima festa di l’indipendenza  » le 14 juillet au couvent de Casabianca. Programme : A partir de 9 heures, nettoyage des lieux. Débat entre u Culletivu et a Manca. 12 heures : merendella. A partir de 14 heures, débat public : l’indépendance n’est pas une chimère. Reste à définir tous ensemble les mécanismes et à poser les jalons du seul avenir porteur d’espérance. L’assemblée nationale provisoire, sa définition, son instauration, le corps électoral corse, l’inscription volontaire sur les listes nationales, autant de sujets et d’autres mis au débat. Un stand du livre corse sera ouvert par la librairie  » Lettres Sud « . Yves Bourdiec dédicacera son livre :  » Nationalisme corse : les points sur les i « .

Le 15 Juilllet 1998 : Incendie à Sari-Solenzara : La commune condamnée à payer La Cour administrative d’appel de Lyon a récemment condamné la commune de Sari-Solenzara à verser : d’une part une indemnité de 105 210 F à six habitants de cette localité dont les propriétés avaient en partie été détruites lors d’un incendie survenu le 1er août 1989, et d’autre part, un dédommagement de 520 295 F à leur compagnie d’assurance. De telles réparations financières sont majorées d’intérêts. Le feu s’était déclaré dans une décharge en combustion utilisée quotidiennement par la commune puis il s’était propagé sous l’effet d’un vent violent à des résidences voisines. La Cour a considéré que même en l’absence de faute de la part de la commune, la responsabilité de celle-ci est engagée vis-à-vis des sinistrés et de leur assureur en admettant même l’origine criminelle – d’ailleurs non établie – de cet incendie. Le précédent jugement désormais annulé du tribunal administratif de Bastia en date du 4 novembre 1994 avait mis la commune hors de cause.

Dans la semaine du 16 Juillet 1998 : LA POLICE ARRETE UN « DANGEREUX » TERRORISTE HEMIPLEGIQUE DEPUIS 14 ANS SE DEPLACANT UNIQUEMENT EN CHAISE ROULANTE !!!!!!

Dans la nuit du 19 Juillet au 20 Juillet 1998 : Une déflagration a résonné, au petit jour, à Miomo. Une voiture venait d’être la cible d’un attentat à l’explosif. Une charge évaluée à 150 grammes avait été placée sur le pneu avant gauche d’une Peugeot 306 stationnée devant une villa, au lieu-dit « E Piane ». La voiture a été très fortement endommagée. Elle appartenait à Jean-Louis Lloret, 24 ans, gardien de la paix au commissariat de Bastia, demeurant à Miomo. Même si l’attentat n’a pas été revendiqué, les gendarmes ont été dessaisis, dès hier, au profit de l’antenne bastiaise du SRP- d’Ajaccio, laquelle n’exclut aucune piste.

Dans la nuit du 19 au 20 juillet 1998 : Une charge de moyenne puissance endommageait les locaux de la Mutuelle générale de la police à Ajaccio.

Dans la Nuit du 20 au 21 Juillet 1998 : Une charge de forte puissance détruisait le réfectoire des gardiens de la prison de Casabianda  (Haute-Corse).  Près de 20 kilos d’explosifs. Hier vers 3 h 50, une très forte déflagration a réveillé les habitants des résidences de Casabianda et de la région environnante : de nouveau visé par les plastiqueurs, le mess du centre de détention de Casabianda.C’est la troisième fois que cet établissement est détruit par une explosion. Après le premier attentat, il avait été changé de lieu et installé dans la « Salle Fratani », où l’hiver dernier, il avait de nouveau été pris pour cible. A peine terminé, il vient donc de subir le même sort. D’après les premiers éléments recueillis auprès des démineurs de Bastia, l’engin explosif était constitué de près de 20 kilos de dynamite couplés à des seaux d’engrais agricoles. Fort heureusement, cet attentat n’a pas fait de blessé, un appartement voisin n’étant pas occupé actuellement. En revanche, le mess est entièrement détruit et sa reconstruction sera difficile; des vitres alentour ont été également soufflées et des voitures abîmées. Dans la matinée, le préfet délégué à la sécurité s’est rendu sur les lieux pour se rendre compte de l’ampleur des dégâts. Sur place, aucune revendication n’a été trouvée par les gendarmes de la compagnie de Ghisonaccia, placés sous la conduite du major Guillorit, commandant en second. D’après certaines rumeurs, les services de gendarmerie de l’île étaient pourtant en alerte dans la nuit de lundi à mardi, mais ils ne pensaient sans doute pas que ce mess serait de nouveau visé. L’enquête a été confiée aux services de recherches de la police judiciaire de Bastia.

Dans la nuit du 20 au 21 juillet 1998 : La façade d’un cantonnement de CRS à Aspretto, près d’Ajaccio, a été mitraillée depuis une voiture en marche. Une douzaine d’impacts d’arme automatique avaient été relevés sur les murs de la façade du bâtiment. L’attentat contre le campement de CRS d’Aspretto s’est produit lundi soir peu avant 23H00. Des inconnus circulant à bord d’un véhicule ont ouvert le feu sur le bâtiment avant de prendre la fuite sans être inquiétés. De nombreux impacts de balles ont été retrouvés sur la façade de l’édifice qui avait déjà été visé à plusieurs reprises par le passé.

Le 20 Juillet 1998 : L’ex-député européen et conseiller municipal RPR d’Ajaccio François Musso a été interpellé ce matin, dans le cadre de l’enquête sur les prêts abusifs accordés par la caisse régionale du Crédit Agricole. Proche de Jacques Chirac, François Musso avait assuré pendant quelques semaines, en mars, la présidence de la caisse régionale du Crédit agricole de Corse. Selon le rapport de l’Inspection générale des Finances (IGF), cette personnalité du monde agricole corse avait bénéficié de prêts de la banque verte alors qu’il n’assumait plus les fonctions d’exploitant agricole.  Selon le rapport de l’IGF, plusieurs de ces prêts, d’un montant de 3 à 4 millions de francs, ne seraient pas justifiés :« Certains d’entre eux sont détournés de leur objet, les déclarations de François Musso sont incohérentes, il a bénéficié de consolidations irrégulières, l’apurement de sa dette est factice… ».  Selon l’IGF, les responsabilités de François Musso, député européen jusqu’en 1994, ancien chargé de mission à la ville de Paris ont conduit la mission à approfondir ses investigations. « La mission a pu dénouer une part des montages particulièrement complexes mis au point par l’intéressé », indique le rapport qui implique une quarantaine de personnalités dans l’île.  Pour l’IGF, des prêts pour l’acquisition d’un appartement ont été reversés à diverses sociétés immobilières, pour un montant d’1,4 million de francs. Un autre prêt de 2,3 millions aurait fini dans les caisses d’une entreprise de travaux publics, qui fut dirigée par l’ancien président RPR du conseil général de Haute-Corse.

Le 21 Juillet 1998 : Deux syndicats de personnels pénitentiaires, l’Union fédérale autonome pénitentiaire et Force ouvrière, ont protesté contre l’attentat à l’explosif qui a endommagé le centre pénitentiaire de Casabianda en Corse, dans la nuit de lundi à mardi. Pour FO, ‘une fois encore, les auteurs de cet attentat ont voulu atteindre le ministère de la Justice et par là même défier l’autorité de l’Etat, et probablement intimider les personnels pénitentiaires corses et leurs familles’, que ce syndicat affirme ‘assurer de tout son soutien dans ce contexte troublé’. Le syndicat ‘exige de madame la Ministre de la Justice qu’elle mette tout en oeuvre afin de préserver les biens et les personnels pénitentiaires de l’île’. De son côté, l’UFAP ‘dénonce la difficulté pour les fonctionnaires de l’administration pénitentiaire d’exercer leur profession en Corse’, avant de réitérer ‘sa demande de mesures spécifiques en leur faveur’.

Le 21 Juillet 1998 : Arrestation de 8 personnes environ (dont Félix Salini) : Les huit personnes interpellées ce matin sont présentées comme étant des proches du militant nationaliste, M. Lorenzoni, incarcéré quelques jours après l’assassinat du préfet C. Erignac, pour une affaire incidente. Depuis six mois, les enquêteurs disent n’écarter aucune piste, mais ils frappent cependant toujours dans le même cercle ; ils ont la conviction que les commanditaires se trouvent dans le milieu nationaliste agricole. Cette obstination irrite de plus en plus certains nationalistes et notamment ceux du Collectif pour la nation, un mouvement crée notamment par M. Lorenzoni. Il y a quelques heures, les membres de ce collectif ont vivement réagi en posant de nombreuses questions sur le déroulement de cette enquête. Pour le collectif, le préfet Erignac a été victime, je cite, « de la raison d’État. » )

Le Mercredi 22 Juillet 1998 –  – Sept des huit personnes interpellées mardi matin et présentées comme des proches du milieu nationaliste corse, étaient toujours en garde à vue mercredi dans les locaux du SRPJ d’Ajaccio. Une huitième personne a été remise en liberté mercredi matin. Ces interpellations menées par les policiers de la division nationale anti-terroristes (DNAT) sont intervenues en marge de l’enquête sur l’assassinat du préfet de Corse Claude Erignac, sur commission rogatoire d’un juge parisien de la section antiterroriste. Les personnes interpellées résident dans la région de Pietrosella (Corse-du-Sud) où une gendarmerie avait été la cible d’un attentat destructeur en septembre 1997. Le commando qui avait commis cet attentat, avait également dérobé l’arme d’un gendarme utilisée par le meurtrier du préfet Erignac, le 6 février à Ajaccio.

 

Le 22 Juilllet 1998 : François Musso, conseiller municipal RPR d’Ajaccio et dernier président de la caisse régionale du Crédit Agricole de Corse, a été mis en examen pour « abus de biens sociaux » et « détournement de fonds publics ». Il a été placé hier sous mandat de dépôt à la maison d’arrêt de Borgo (Haute-Corse).

Le 23 Juillet 1998 : Une cache d’explosifs contenant 375 kg de dynamite a été découverte mercredi dans la région de Tallone (Haute-Corse), sur la côte orientale de l’île. Les gendarmes ont trouvé dans une cave désaffectée quinze caisses contenant chacune 250 bâtons de dynamite. Cet explosif a été qualifié d’instable et de dangereux par les gendarmes en raison de sa fabrication remontant aux années 1970. Les explosifs saisis ont été détruits jeudi en fin de matinée. Un enquête a été ouverte pour tenter d’identifier les propriétaires de la cave désaffectée.

23 Juillet 1998  : jeudi : l’une des huit personnes interpellées mardi devrait être transférée à Paris. Les autres personnes ont été remises en liberté. Mercredi soir, une personne avait déjà été remise en liberté, six autres ont été relâchées jeudi après-midi. Une huitième est retenue en garde à vue dans les locaux de la PJ à Ajaccio, en attendant son transfert à Paris. Les interpellations de mardi matin, à Coti-Chiavari et Aqua Doria, sur la rive sud du Golfe d’Ajaccio ont été menées par la direction nationale anti-terroriste dans le cadre de l’enquête sur l’attentat qui a visé la gendarmerie de Pietrosella, sur la rive sud du Golfe d’Ajaccio, en septembre 1997. C’est lors de cet attentat qu’avait été dérobée l’arme de poing utilisée pour l’assassinat du préfet de Corse Claude Erignac, le 6 février 1998 à Ajaccio

Le 24 Juillet 1998  : Félix Salini mis en examen et les 7 autres interpellés ont été libérés. Un restaurateur de la région d’Ajaccio, proche du milieu nationaliste corse, a été mis en examen à Paris pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste » et écroué vendredi par le juge d’instruction parisien Jean-François Ricard. Félix Salini avait été interpellé mardi par les policiers de la division nationale anti-terroriste (DNAT), en marge de l’enquête sur l’assassinat du préfet de Corse Claude Erignac. Mais il a été mis en examen dans le cadre d’une procédure incidente. (donc c’est pas lui….). Les enquêteurs l’ont en effet trouvé en possession de deux grenades, d’émetteurs-récepteurs, de cagoules et d’un drapeau du mouvement clandestin FLNC-Canal historique. Sept autres personnes interpellées et placées en garde à vue à l’issue de cette même opération de police ont toutes été remises en liberté sans qu’aucune charge ne soit retenue à leur encontre.

Le 28 Juillet 1998 : Interpellations de 4 hommes en plaine orientale et dans le Cap Corse sur commission rogatoire des juges anti-terroristes parisiens, dans le cadre de l’enquête sur le militant nationaliste Marcel Lorenzoni.

Le 28 Juillet 1998 :  Le FLNC « Canal historique » qui a revendiqué deux attentats et deux tentatives commis récemment en Corse et sur le continent, a lancé une mise en garde en annonçant « qu’il était facile de prévoir que les mois à venir seront lourds de conséquences, parfois dramatiques ». « Le temps est passé de tenter de ramener à la raison un gouvernement démuni de toute politique et uniquement préoccupé par ses querelles intestines », a insisté le FLNC « Canal-Historique », ajoutant: « ce n’est que par le rapport de force et sur tous les terrains que les Corses pourront impulser les changements nécessaires ». Enfin, le FLNC Canal Historique fait état d’une tentative contre EDF-GDF à Nice qui n’a pas été signalée.

Le Mercredi 29 Juillet 1998 :  Quatre militants nationalistes corses, interpellés mardi en Haute-Corse en marge de l’enquête sur l’assassinat du préfet Erignac, étaient toujours en garde à vue mercredi à Bastia. Les enquêteurs de la division nationale anti-terroristes (DNAT) n’ont rien découvert au cours des perquisitions menées au domicile de ces personnes, dont deux sont des agriculteurs de la région de Ghisonaccia.

Le Jeudi 30 Juillet 1998 : Les quatre militants nationalistes interpellés mardi en Haute-Corse ont été remis en liberté jeudi matin, alors que d’autres nationalistes ont été interpellés en Haute-Corse. Après 48 heures de garde à vue au commissariat de Bastia, les quatre personnes proches des milieux nationalistes ont été remises en liberté, sans qu’aucune charge ne soit retenue contre elles. La Direction nationale anti-terroriste les avait appréhendées dans le cadre d’une enquête sur leurs relations avec Marcel Lorenzoni, interpellé trois jours après l’assassinat du préfet Claude Erignac. L’implication de Marcel Lorenzoni, nationaliste de la première heure, dans ce meurtre n’a pas été prouvée mais il est incarcéré à la maison d’arrêt de Fresnes pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste ». Parallèlement, on précisait jeudi, également de source policière, que la Direction nationale anti-terroriste a interpellé quatre nouvelles personnes, sur commission rogatoire d’un juge parisien, dans le cadre de l’enquête consécutive à l’arrestation de Marcel Lorenzoni. Une personne a été arrêtée dans la région bastiaise, jeudi matin, alors que, mercredi, trois autres personnes ont été appréhendées sur la côte orientale (Haute-Corse) et placées en garde à vue au commissariat de Bastia. Leur garde à vue pourra durer 96 heures, conformément à la loi anti-terroriste. (voir ci dessous)

 

Le Jeudi 30 Juillet 1998 :  Trois personnes proches des milieux nationalistes ont été interpellées jeudi en Haute-Corse, en marge de l’enquête sur l’assassinat du préfet Erignac, tandis que quatre autres ont été relâchées du 28/07/98. Les trois personnes interpellées dans la plaine orientale et dans la région de Bastia par les enquêteurs de la division nationale anti-terroriste (DNAT) ont été placées en garde à vue. Parallèlement, quatre militants nationalistes corses, interpellés mardi du 28/07/98 en Haute-Corse, ont été relâchés jeudi. Les enquêteurs de la DNAT n’ont rien découvert au cours des perquisitions menées au domicile de ces personnes, dont deux sont des agriculteurs de la région de Ghisonaccia. Ces interpellations ont toutes visé des personnes proches du militant nationaliste Marcel Lorenzoni, écroué à Paris depuis près de six mois.

Le Vendredi 31 Juillet 1998 : Trois des nationalistes interpellés mercredi et jeudi en Haute-Corse par la Direction nationale anti-terroriste ont été remis en liberté vendredi après-midi. Aucune charge n’a été retenue contre elles. La Direction nationale anti-terroriste, qui agissait sur commission rogatoire d’un juge de la 14e section du parquet de Paris, enquêtait sur les relations de ces personnes avec le nationaliste Marcel Lorenzoni, arrêté après l’assassinat du préfet de Corse Claude Erignac le 6 février dernier, et incarcéré depuis lors à la maison d’arrêt de Fresnes pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste ». Ces interpellations avaient eu pour cadre la région de Ghisonaccia, sur la côte orientale et dans le Cap Corse, au nord de Bastia. La quatrième personne, entendue dans le cadre de la même affaire, n’est plus en garde à vue au commissariat de Bastia. Elle a été remise en liberté jeudi soir.

Dans la nuit de vendredi 31 Juillet 1998 au samedi 1er Août 1998: Un jeune gendarme auxiliaire a été blessé lors d’un attentat contre le siège du groupement de gendarmerie du Vaucluse, à Avignon. Action Revendiquée le 4 Août 1998 par le FLNC canal Historique. Un jeune gendarme auxiliaire a été légèrement blessé lors d’un attentat à l’explosif qui a visé, hier à 3 h 47, le siège du groupement de gendarmerie du Vaucluse, à Avignon. La charge, de plusieurs kilos de plastic, placée devant l’entrée de l’édifice a sérieusement endommagé le rez-de-chaussée et le premier étage du bâtiment qui abrite, en dehors de l’ensemble des services de gendarmerie départementaux, plusieurs dizaines de familles de militaires. Les vitres de plusieurs immeubles du quartier ont aussi volé en éclats. Aucune revendication n’avait été formulée.

AOÛT 1998

 

En août : les nationalistes de tous bords se réunissent à Corte

Week End du Samedi 1er Août au dimanche 2 Août 2002 : Vingt-trois armes utilisées par les membres de la police municipale d’Ajaccio ont été dérobées ce week-end dans un bureau de la mairie de la ville. Les voleurs ont emporté notamment des revolvers 357 magnum et des pistolets de calibre 7.65. Quelques heures après la découverte du vol, le préfet de Corse, Bernard Bonnet, a retiré l’autorisation de détention d’armes de 4ème catégorie délivrée le 27 mai 1994 au maire d’Ajaccio, au titre de la police municipale.    « A partir de ce jour, aucun fonctionnaire ou agent de la police municipale d’Ajaccio ne peut détenir ou porter une arme de service », a indiqué la préfecture dans un communiqué, précisant que « ce vol d’armes fait suite à plusieurs négligences qui, de toute évidence, n’ont pas eu pour conséquence une sécurité renforcée de l’armement ». Les bureaux de la police municipale, installés dans la mairie, n’étaient pas équipés d’un système d’alarme.

Le 2 Août 1998 : Maurice Lorenzoni, écroué depuis quatre mois à Paris et dont le frère, Marcel, avait été arrêté quelques jours après la mort du Préfet Erignac le 6 février à Ajaccio, devrait être entendu pour la première fois cette semaine par les juges antiterroriste, a-t-on appris dimanche auprès de son avocat. Maurice Lorenzoni a été mis en examen le 28 mars pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste. Selon son avocat, Me Lucien Felli, les policiers n’avaient pourtant découvert à son domicile qu’une coupure de presse présentant l’organigramme des mouvements nationalistes corse et le « manuel du militant nationaliste », un petit livre distribué sous le manteau en Corse depuis une quinzaine d’années. « Peut-on garder une personne quatre mois en prison sans lui donner l’occasion de s’expliquer? », s’est interrogé dans l’édition corse de Nice-matin, dimanche, l’avocat dont le client s’est vu refuser une demande de remise en liberté à deux reprises. Maurice Lorenzoni qui souffre de diabète, transféré de la prison de la Santé à la maison d’arrêt de Nanterre, ne dispose plus des soins que nécessite son état de santé, a précisé son avocat . Son frère Marcel, mis en examen et écroué le 13 février pour « détention illégale d’armes et association de malfaiteurs en relation avec des entreprises terroristes » avait été entendu le 12 juin par le juge antiterroriste Jean-Louis Bruguière. Présenté comme le chef de la « filière agricole », Marcel Lorenzoni qui avait quitté l’hiver dernier A Cuncolta Naziunalista pour rejoindre les membre d’U Colletivu par a Nazione (Collectif pour la nation), avait observé une grève de la faim durant 35 jours afin d’être reçu par le juge Bruguière.

Le Lundi 03 Août 1998 : Le chef de la police municipale d’Ajaccio (Corse-du-Sud) et ses deux adjoints ont été entendus, lundi en fin de journée, par les enquêteurs du SRPJ de la ville dans le cadre de l’enquête sur le vol de 23 armes dans un bureau de la mairie.

Le Lundi 03 Août 1998 : Les gendarmes de Calvi ont interpellé lundi à Cagnes-sur-Mer (Alpes-Maritimes) un homme de 47 ans soupçonné d’avoir commandité le meurtre de sa mère, qui a été agressée vendredi dernier, a-t-on appris auprès de la gendarmerie. Mme Jean, âgée de 76 ans, a été agressée vendredi dernier à Calvi par un homme de 42 ans, Jean-Pierre Moulin. Celui, en possession d’un pistolet, avait été maîtrisé par l’aumônier militaire du 2è REP, basé à Calvi, alerté par les cris de la victime.  Mis en examen pour tentative d’homicide, Jean-Pierre Moulin, sans profession, avait indiqué aux gendarmes lors de son interrogatoire avoir commis l’agression à la demande du fils de la victime. Ce dernier, domicilié à Cagnes-sur-Mer, a été interpellé lundi matin et devrait être transféré à Bastia dans les prochains jours, pour être présenté au juge Bernard Egron-Reverseau, chargé du dossier.

Le 4 Août 1998 : Un policier municipal a été placé en garde à vue mardi, dans le cadre de l’enquête sur le vol de 23 armes de poing constaté lundi dans les locaux de la mairie d’Ajaccio.

Le Mardi 04 Août 1998 : Le FLNC-Canal Historique a revendiqué mardi un attentat visant une gendarmerie à Avignon et le mitraillage d’un cantonnement de CRS en Corse-du-Sud, n’a pas fait référence au vol des armes dans son communiqué. Le mouvement nationaliste clandestin corse FLNC-Canal historique a revendiqué, mardi, dans un communiqué authentifié parvenu à l’AFP à Bastia, l’attentat visant la gendarmerie à Avignon et un mitraillage contre un cantonnement de CRS à Aspretto (Corse-du-Sud).  « La récente mesure de déplacement et d’éparpillement de certains militants politiques corses emprisonnés est une provocation et une insulte de plus faite à notre peuple », a indiqué le FLNC-Canal historique dans son communiqué.  « Le ministère de la Justice s’obstine à couvrir les pratiques iniques de la 14ème section (antiterroriste) dont la seule finalité est de jeter sans aucune preuve des dizaines de Corses dans les geôles françaises. Nous mettons en garde l’administration pénitentiaire et les directeurs de prison contre toute brimades et atteinte à leurs droits », ajoute le mouvement clandestin. Dans la nuit de vendredi à samedi, un jeune gendarme auxiliaire a été blessé lors d’un attentat contre le siège du groupement de gendarmerie du Vaucluse, à Avignon, ville où le Garde des Sceaux, Elisabeth Guigou, a été plusieurs fois élue.  L’explosion d’une charge de 2 à 3 kg de plastic, avait sérieusement endommagée le rez-de-chaussée et le premier étage du bâtiment.    Dans la nuit du 20 au 21 juillet, la façade d’un cantonnement de CRS à Aspretto, près d’Ajaccio, avait été mitraillée depuis une voiture en marche. Une douzaine d’impacts d’arme automatique avaient été relevés sur les murs de la façade du bâtiment.

Les Anciennes Revendications : 

  • – le 12 mai : revendication de l’attentat du 8 mai contre le conseil régional de Provence-Alpes-Côte-d’Azur à Marseille. Une charge explosive de 2 à 3 kg avait explosé dans la soirée sans faire de blessé.

  •  – le 19 mai : revendication de l’attentat perpétré dans la nuit du 15 au 16 mai contre les locaux de la police municipale à Aix-en-Provence en le « dédiant aux 25 prisonniers politiques corses ». Une charge de deux kg avait dévasté une partie des bureaux.

  •  – le 2 juillet : revendication de quatre attentats dont le plasticage le 1er juillet d’un bureau de poste à Marseille. Les trois autres actions visaient en Haute-Corse, dans la nuit du 25 au 26 juin, la gendarmerie de Saint-Florent et le tribunal de police de Corte, et deux nuits plus tard, le cantonnement de gendarmes mobiles de Borgo.

  •  – le 28 juillet : revendication de deux attentats. Dans la nuit du 19 au 20 juillet une charge de moyenne puissance endommageait les locaux de la Mutuelle générale de la police à Ajaccio et la nuit suivante une charge de forte puissance détruisait le réfectoire des gardiens de la prison de Casabianda  (Haute-Corse). Deux tentatives étaient citées: une charge qui n’a pas explosé, contre la gendarmerie de Porto-Vecchio (Corse-du-sud) et une action contre EDF-GDF à Nice, dont l’entreprise a contesté la réalité.

  •  – Le 4 août : revendication du mitraillage, dans la nuit du 20 au 21 juillet, de la façade du cantonnement des CRS à Aspretto (Corse-du-Sud) et d’un attentat, dans la nuit du 31 juillet au 1er août, contre le siège du groupement de gendarmerie du Vaucluse, à Avignon, dans lequel un jeune gendarme auxiliaire a été légèrement blessé

Le 05 Août 1998 : Armes volées à Ajaccio: Un employé municipal de la ville d’Ajaccio a été interpellé à son domicile mercredi et placé en garde à vue dans les locaux du SRPJ d’Ajaccio, après le vol de 23 armes de poing dans des locaux de la mairie le week-end dernier. Cet agent était encore entendu mercredi en fin d’après-midi mais pourrait être relâché rapidement.

Le 5 Aout 1998 : Un véritable coup de balai a renouvelé les équipes des services de l’Etat en Corse depuis l’assassinat du préfet Claude Erignac, il y a six mois, traduisant la volonté du gouvernement de mener dans l’île une opération « mains propres » à tous les niveaux.    C’est dans une île encore sous le choc de l’assassinat du plus haut représentant de l’Etat qu’a sonné l’heure du grand « ménage » voulu par les pouvoirs publics, avec l’arrivée du préfet de région Bernard Bonnet, nommé quatre jours après le meurtre de son prédécesseur abattu en pleine rue.   Deux mois plus tard, le préfet de Haute-Corse était remplacé par Bernard Lemaire, ex-préfet adjoint pour la sécurité auprès des préfets de Corse-du-Sud et de Haute-Corse, fonctions désormais occupées par Francis Spitzer.    Une cascade de nominations dans tous les secteurs de l’administration a suivi.    A la tête du SRPJ d’Ajaccio, Frédéric Veaux, 41 ans, chef de la brigade des stupéfiants et du proxénétisme à Marseille, a pris la place de Demetrius Dragacci. Les renseignements généraux avaient déjà changé de chef en mars et, pour la première fois, les cinq principaux commissaires de Haute-Corse étaient mutés en l’espace de quelques semaines.   La justice, elle-aussi, a connu des chamboulements, avec l’arrivée de Bernard Legras au poste stratégique de procureur général. L’appareil judiciaire a également été renforcé sur l’île, avec la création de postes de procureurs adjoints en Haute-Corse et Corse-du-Sud, d’un poste de juge d’instruction à Bastia, où a été mis en place un pôle spécialisé dans la délinquance financière.   Les bouleversements ont également secoué les habitudes du monde agricole, avec l’arrivée d’un nouveau directeur régional de l’agriculture et de la forêt, Patrice Devos, doté de « pouvoirs étendus ».   Le secteur de la santé n’a pas été épargné, avec la fusion de la direction régionale des affaires sanitaires et sociales (DRASS) et de la direction départementale. Des divergences sur la politique régionale d’hospitalisation ont entraîné le départ du directeur de l’Agence régionale de l’hospitalisation de Corse, Pierre Cardona. Et le directeur de l’hôpital de Bonifacio (Corse-du-Sud) a été suspendu de ses fonctions après la constatation de graves « irrégularités » et de « légèretés » dans sa gestion par la chambre régionale des comptes.   Enfin le recteur de l’université Michel Bornacin, qui a demandé à partir il y a un mois pour raisons personnelles, a été remplacé par Jacques Pantaloni.

Le 06 Août 1998 : L’employé municipal de la ville d’Ajaccio, interpellé à son domicile mercredi et placé en garde à vue dans les locaux du SRPJ d’Ajaccio, après le vol de 23 armes de poing dans des locaux de la mairie le week-end dernier, a été remis en liberté mercredi soir.

Le 6 août 1998  :  Le cadavre d’un marginal a été découvert jeudi dans un supermarché désaffecté situé près de Porto Vecchio (Corse-du-Sud). Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes de la mort de ce marginal, dont l’identité n’a pas été révélée, qui remonterait à quatre ou cinq jours. Une autopsie du corps doit être réalisée vendredi à Ajaccio.

Le Jeudi 6 Aout 1998 : Une perquisition a été déclenchée jeudi matin dans les bureaux du centre d’architecture, d’urbanisme et d’environnement (CAUE) du Conseil général de Corse-du-Sud à Ajaccio. Les enquêteurs du SRPJ d’Ajaccio qui mènent la perquisition, recherchent des documents portant notamment sur l’utilisation de certains fonds par le CAUE, a-t-on indiqué de source informée. L’enquête en cours concerne l’utilisation par le CAUE des fonds provenant de certaines taxes sur les permis de construire qui ont été versés par le Conseil général de Corse-du-Sud entre 1991 et 1998. Le CAUE, qui fut présidé par José Rossi (DL) ancien président du Conseil général et actuel président de l’Assemblée de Corse, a compté durant cette période jusqu’à 15 employés à temps complet. Ce centre d’architecture, d’urbanisme et d’environnement est chargé de donner des conseils dans les différents projets de constructions présentés en Corse-du-Sud. Selon une source proche de l’enquête, le CAUE présente un déficit de 5 millions de Francs alors que ses missions de conseil ont été très limitées. En revanche Le CAUE aurait mené un grand « train de vie » ces dernières années enregistrant des dépenses de fonctionnement « somptuaires ».   La perquisition déclenchée jeudi matin dans les bureaux du centre d’architecture, d’urbanisme et d’environnement (CAUE) du conseil général de Corse-du-Sud à Ajaccio a pris fin dans l’après-midi.

Le 7 août 1998 : Ouverture des Journées internationales de Corte, réunissant les militants et les sympathisants d’A Cuncolta Indipendentista,  dans la capitale Historique de la Corse.

Le 9 août 1998 : A la clôture des Journées internationales de Corte, le mouvement A Cuncolta, réclame désormais l’indépendance pour l’île de Beauté. Mais une indépendance négociée avec la France, au besoin en prenant un peu de temps, sous conditions et sans violence.

Le 12 août 1998 :La Chambre d’accusation du parquet de Bastia a décidé la remise en liberté de François Musso. Il doit verser une caution de 500 000 francs.

Le 15 août 1998 : Une voiture a été en partie détruite sur le vieux port de Bastia par une charge explosive évaluée à cinquante grammes. Il n’y a pas eu de victime. Pas de revendication non plus.

Le 18 août 1998 : Plusieurs personnes, présentées comme des proches du nationaliste Marcel Lorenzoni écroué à Paris depuis six mois, ont été interpellés, dans la matinée, dans la région d’Ajaccio. Elles ont été placées en garde à vue dans le cadre d’une procédure relative au dossier sur l’assassinat du préfet Erignac.

Dans la nuit du 20 au 21 août 1998 :  Christophe Garelli, un étudiant de 27 ans, a été tué à Luciana, près de Bastia. Il a été atteint dans le dos de plusieurs balles de calibre 9 mm à la fin de la fête du village, dont il avait assuré l’animation. La victime, connue comme un militant nationaliste (Ghjuventù Paolina et Accolta Naziunale Corsa, ANC), s’était querellée durant la soirée avec plusieurs personnes. Entre 1997 et 1996, plus d’une vingtaine de militants nationalistes ont été tués dans différents règlements de comptes.

du 21 au 22 août 1998 : Plus de 900 hectares de maquis ont été ravagés par des incendies sur plusieurs sites de HauteCorse, notamment à l’extrémité du Cap Corse.

Le 24 Aout 1998 : Alors qu’il était attablé sur la terrasse d’un établissement balnéaire du cordon lagunaire de la Marana, face à la piscine, Georges Seatelli, 48 ans, membre fondateur de la Brise de Mer, a été la cible de deux tueurs. C’est avec une grande froideur et sans aucun doute beaucoup de « professionnalisme », que les hommes ont opéré. Georges Seatelli était en effet connu des services de police. Agé de 48 ans, il était fiché au grand banditisme. Interpellé en 1988 dans le sud de la France à bord d’un véhicule où étaient retrouvé des armes et des postiches, il a été condamné en 1989 par la Cour d’Assises d’Aix en Provence à huit ans de prison pour détention d’armes et association de malfaiteurs

Le 25 Août 1998 : 4 personnes sont interpellées à Bastia.

Le 26 Août 1998 : 2 personnes sont interpellées en Plaine.

SEPTEMBRE 1998

En septembre : le préfet Bonnet rencontre  » Corte  » pour la deuxième fois

Le 02 Septembre 1998 : PASCAL BIANCHINI et ANTONINI sont inculpés.

Le 4 septembre 1998 : La Corse est un gouffre à subventions pour la France et l’Europe. Un rapport parlementaire, qui doit être publié le 10 septembre, le démontre amplement.

Le 5 septembre 1998 : A Corte, une réunion commune de plusieurs organisations nationalistes a rejeté une proposition de fédération présentée par le syndicat d’étudiants Ghjuventu Paolina.

Le 6 septembre 1998 : Selon Le Journal du Dimanche, le président de la Cour des comptes, Pierre Joxe, a rencontré, la semaine dernière, en Finlande, plusieurs acteurs de la vie politique corse, dont l’ancien leader autonomiste Edmond Simeoni. Pour échanger sur l’avenir politique de l’île. L’assemblée territoriale corse pourrait être prochainement dissoute, à la suite d’un recours en annulation introduit par Simeoni. Celui-ci et ses amis de l’UPC font état de plus d’un millier de cas de votes suspects.

santoni2Le 8 septembre 1998 : En prison depuis 18 mois, le nationaliste François Santoni a dénoncé la radicalisation de son parti, qui réclame aujourd’hui l’indépendance de la Corse. Il a annoncé sa démission du mouvement A Cuncolta Independentista.

Le 9 septembre 1998 : La commission d’enquête sur la Corse, présidée par le socialiste Jean Glavany, a remis son rapport au Premier ministre. La conclusion de ce gros pavé de 600 pages est sans surprise : il faut continuer à rétablir l’Etat de droit dans une région où l’administration a souvent failli à son devoir.

Le 14 septembre 1998 : le Premier ministre convoque à l’Hôtel de Matignon le préfet Bonnet et le procureur général Legras

Le 15 Septembre 1998 : L’ancien président du Conseil général de la Haute-Corse est entendu dans le cadre d’une enquête préliminaire sur l’attribution de deux marchés publics. Paul Natali (DVD), président de la chambre de commerce de Haute-Corse, a été placé en garde à vue à Bastia, dans le cadre d’une procédure portant sur l’attribution de marchés publics. Conseiller général et candidat de l’Alliance aux élections sénatoriales, il est entendu en tant qu’ancien président du conseil général, sur des irrégularités commises lors de la passation de deux marchés publics.

Le 16 septembre 1998 : Paul Natali a été mis en examen pour favoritisme. Il s’estime victime « d’une cabale politique ».

Le 18 Septembre 1998 : Dominique FABRIZI (C.P.S de CORTI) mis en Examen (piste informatique?)

Le 19 Septembre 1998 : JEAN DOMINIQUE ALLEGRINI SIMONETTI remis en liberté (18 mois de prison).

Le 20 Septembre 1998 : Les deux hommes pourraient avoir été victimes d’un règlement de compte dans le milieu du banditisme insulaire. Règlement de comptes dont on soupçonne qu’il serait à l’origine du meurtre de Georges Seatelli, le 24 aôut dernier. Toussaint Celli, entrepreneur en maçonnerie de 45 ans, et son frère René, 40 ans, arrivaient hier à la mi-journée devant le domicile de l’un d’entre eux à Arena-Vescovato, quand un autre véhicule s’est arrêté à leur hauteur. Leurs occupants ont ouvert le feu, atteignant leurs cibles de plusieurs balles de calibre 11-43 et 9 mm. Les frères Celli sont décédés sur le coup, alors que leurs agresseurs prenaient la fuite.

Le du 19 au 20 septembre 1998 : Trois militants ont été mis en examen et placés sous mandat de dépôt pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste » et « destruction de preuves ». Ils sont suspectés d’avoir participé à la destruction de fichiers contenus dans l’ordinateur du Centre de promotion sociale de Corte, sur lequel ont été composés des tracts falsifiant des documents préfectoraux.

Le 22 septembre 1998 : Le groupe nationaliste qui a revendiqué l’assassinat du préfet Erignac menace de nouvelles actions terroristes dans un communiqué parvenu à la station Radio Corse Frequenza Mora.  Le groupe qui avait revendiqué l’assassinat du représentant de l’Etat a adressé à la presse un communiqué authentifié de six pages, lundi, tentant de justifier son action.

Le 22 Septembre 1998 : JEAN MICHEL ROSSI remis en Liberté (18 mois de prison). Jean-Michel Rossi, ancien rédacteur en chef d’U Ribombu, hebdomadaire d’A Cuncolta a été remis en liberté sous contrôle judiciaire. Il a annoncé, la semaine dernière, qu’il quittait l’organisation nationaliste.

Le 23 Septembre 1998 : 3 personnes interpellées à Bastia.

Le 23 septembre 1998 : Huit militants nationalistes mis en examen et incarcérés ont manifesté leur solidarité avec François Santoni en démissionnant du mouvement A Cuncolta Indipendentista.

Le 23 septembre 1998 : Le président de la Chambre d’agriculture de Corse du Sud a reçu des menaces de morts avec référence au numéro d’arme volée à la police municipal d’Ajaccio au mois d’août.

Le 24 septembre 1998 : Selon un rapport de gendarmerie rendu public par le quotidien Libération, des fonds publics destinés à des bénéficiaires du RMI (sept millions) ont été détournés au profit de clubs sportifs par le conseil général de la Corse-du-Sud, entre 1995 et 1997. L’affaire fait grand bruit car, à cet époque, il était présidé par José Rossi, actuel président de l’Assemblée de Corse et membre éminent de Démocratie libérale. Le rapport, transmis au parquet d’Ajaccio, n’a pas entraîné, pour l’instant, l’ouverture d’une information judiciaire.

Le 24 Septembre 1998 : Les 3 personnes interpellées le 23/09/98 sont relâchées

Le 24 Septembre 1998 : Interpellations de 3 personnes à Purti Vechju et en plaine orientale.

Le 25 Septembre 1998 : Les 3 personnes interpellées à Purti Vechju et en Plain sont remises en Liberté.

Le 25 Septembre 1998 : 4 Personnes interpellées à Bastia (Affaire Erignac)

Le 28 et 29  Septembre 1998 : Interpellation de 5 à 6 personnes à Mezavia (Affaire cache d’arme). Cinq personnes, proches du MPA, ont été interpellées à Ajaccio où la police a découvert une cache d’armes dans le quartier de Mezzavia.

Le 29 septembre 1998 : Interpellation d’un militant du MPA au volant d’une voiture volée.

Le 28 Septembre 1998 : Lillo Lauricella est incarcéré à la maison d’arrêt de ROME par la justice ANTIMAFIA.

Le 29 septembre 1998 : La chambre d’accusation de la Cour d’appel de Paris a rejeté la neuvième demande de remise en liberté provisoire de François Santoni.

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Le 30 Septembre 1998 : Interpellation à Furiani de CARLU PIERI et de 10 autres personnes. La perquisition au domicile de Carlu Pieri donne lieu à une confrontation entre ses amis et les forces répressives.

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Le 30 Septembre 1998 : MARIE HÉLÈNE MATTEI convoqué au Commissariat.

Le 30 Septembre 1998 : Transfert de 5/6 personnes interpellées le 28 et 29/09/98. Le sixième individu est relâché.

En Septembre 1998 : François Santoni et Jean-Michel Rossi démissionnent de la Cuncolta

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Le 30 Septembre 1998 : Onze personnes sont entendues comme témoins dans le cadre de l’enquête sur le meurtre de Christophe Garelli. Des armes de poing et des explosifs ont été découverts dans la villa de Charles Pieri. Le chéquier d’Antonio Salasca se trouvait dans un sac en plastique avec une des armes. Il était très tôt ce matin, environ six heures, lorsque cette importante opération de police a été déclenchée en divers endroits de la région bastiaise. Agissant dans le cadre d’une commission rogatoire relative à l’enquête sur le meurtre du militant nationaliste Christophe Garelli, dans la nuit du 20 au 21 août à Lucciana, les enquêteurs de l’antenne bastiaise du S.R.P.J et de la D.N.A.T ont procédé à l’interpellation de onze personnes, des militants de A Cuncolta Indipendentista ainsi que certains de leurs proches. Parmi eux se trouvait Charles Pieri, le secrétaire national du mouvement pour la Haute-Corse (lien vers le bas). Tous ont été placés en garde à vue au commissariat central de Bastia où ils étaient toujours entendues, à titre de témoins dans le cadre de cette enquête. Peu après, des militants et sympathisants de la Cuncolta et de l’associu Patriottu – dont le nombre ira grandissant – se rassemblent en silence devant l’entrée de la petite route. Deux voitures de police et des hommes du R.A.I.D, cagoulés et vêtus de combinaisons d’intervention noires, en bloquent l’accès. Vers 11h, des mouvements des forces de police laissent présager un prochain départ. Une dizaine d’hommes du R.A.I.D se placent de part et d’autre de la route ce qui provoque une certaine tension de l’autre côté. Une demi-heure plus tard, une trentaine de gendarmes mobiles arrivent sur les lieux et prennent position sur le chemin et sur la route formant ainsi deux « murs » de manière à contrôler le passage. Les esprits s’échauffent et une bousculade a eu lieu entre nationalistes et forces de l’ordre. Alors que le ton monte sérieusement, les responsables de A Cuncolta réussissent à rétablir le calme. Une discussion s’engage également avec le commandant de l’escadron de gardes mobiles afin d’éviter de nouveaux heurts. Il est environ 12 heures lorsqu’un convoi de plusieurs voitures banalisées de la police, dans lesquelles sont réparties individuellement les quatre hommes, quittent la petite route sous les cris de soutien des militants, et part en direction de Bastia. Charles Pieri, dont le visage était bizarrement dissimulé par une veste, sort le dernier. D’autres véhicules, avec à leur bord des policiers, ferment le convoi. Le ton monte à nouveau. Une pierre est jetée contre une « Peugeot 306″ dont elle brisera même la vitre arrière. Les personnes interpellées sont emmenées au commissariat de Bastia devant lequel se sont rassemblés une quarantaine de nationalistes. Une veillée devait être organisée devant la soirée à l’initiative de l’associu Patriottu.

OCTOBRE 1998

Le 01 Octobre 1998 : CARLU PIERI, CHRISTOPHE PIERI, CARLU FILIPU PAOLI et STEFANU SBRAGGIA déportés vers Paris, les 7 autres personnes sont relâchées.

Le 2 octobre 1998 : Le ministre de l’Agriculture a décidé de suspendre le conseil d’administration et de nommer un administrateur provisoire. Des irrégularités ont été mises en évidence dans le recouvrement des cotisations et les comptes 1996 n’ont pas été approuvés.

Le 2 Octobre 1998 : Un militant du MPA, Erik Antona, a été interpellé au volant d’une voiture volée le 29 septembre dernier. . Après sa Garde à vue il a été mis en examen ce jeudi 2 octobre (voir compte rendu de son procès via Corsematin du 13 octobre 2000)

Le 04 Octobre 1998 : CARLU PIERI, CHRISTOPHE PIERI, CARLU FILIPU PAOLI et STEFANU SBRAGGIA mis en examen et écroués à Paris. Le secrétaire d’A Cuncolta Indipendentista, Charles Pieri, son fils Christophe et deux autres militants nationalistes, Charles Philippe Paoli et Stéphane Sbraggia, ont été mis en examen et écroué pour « association de malfaiteurs » et « détention d’armes et explosifs, en relation avec une entreprise terroriste ». Selon la presse, Charles Philippe Paoli était recherché dans le cadre de l’enquête sur le meurtre de Pierre Albertini, en août 1995.

Le 5 octobre 1998 : Une quarantaine de militants d’A Cuncolta ont annoncé leur démission, par solidarité avec François Santoni. Les démissionnaires restent, cependant, membres de Corsica Nazione, coalition politique disposant de cinq sièges à l’assemblée territoriale.

Le 9 octobre 1998 : L’ensemble des salariés de la Mutualité sociale agricole (MSA) de Corse ont cessé le travail et se sont rassemblés devant leur établissement à Ajaccio et Bastia.

Le 10 Octobre 1998 : A Cuncolta Indipendentista, s’étaient rassemblés pour une « consulta » (réunion extraordinaire) cet après-midi dans la plaine orientale, près d’Aleria (Haute-Corse).

Le 11 Octobre 1998 : L’Hôtel des impôts à Bastia et des bureaux du Trésor public à Ajaccio ont été, dimanche après-midi, la cible d’attentats à l’explosif, non revendiqués, qui n’ont pas fait de victime. Les dégâts les plus importants ont été constatés à Bastia où l’explosion, vers 15h20, d’une charge d’environ deux kilos, selon les premières constatations policières, a sérieusement endommagé les bâtiments de l’Hôtel des Impôts. L’explosion qui s’est produite à l’arrière du bâtiment dont une partie était en construction, a détruit le rez-de-chaussée et endommagé les deux étages supérieurs. Elle a fait voler en éclat les vitres d’immeubles voisins dans lesquels une personnes âgée et une jeune femme, légèrement commotionnées par l’explosion, ont été secourues. Moins de dix minutes plus tard, à Ajaccio, l’explosion de deux charges de faible puissance, environ 200 grammes selon une source proche de l’enquête, a provoqué des dégâts peu importants dans des bureaux de la trésorerie principale et de la trésorerie municipale. Des garages EDF-GDF ont été également endommagés dans l’explosion d’une de ces charges. Ces attentats sont survenus alors que les militants du principal mouvement nationaliste corse, A Cuncolta Indipendentista, vitrine légale du FLNC-Canal Historique, s’étaient rassemblés pour une « consulta » (réunion extraordinaire) hier après-midi dans la plaine orientale, près d’Aleria (Haute-Corse). Le FLNC-Canal historique a revendiqué dix attentats depuis l’annonce le 12 mai qu’il reprenait « le fil de son combat » après « une période d’observation de trois mois », suite à l’assassinat du préfet Erignac, le 6 février, à Ajaccio. (Autres sources : Trois attentats ont eu lieu à Ajaccio et Bastia. Une première explosion a eu lieu à 15h20 à l’intérieur de l’Hôtel des impôts de Bastia puis deux autres à 15h30 visant des bureaux annexes du Trésor public à Ajaccio et des garages d’EDF. Les dégâts sont importants. Ces attentats surviennent alors qu’une disposition fiscale très favorable aux insulaires doit être prochainement supprimée.)

Le 12 octobre 1998 : Une charge d’un kilo d’explosifs dont le système de mise à feu n’a pas fonctionné, a été découverte, dans l’après-midi, dans les locaux de la Direction départementale de l’Equipement, à Calvi.

Le 13 octobre 1998 : Vingt kilos d’explosif reliés à un système de mise à feu ont été découverts, dans la matinée, au siège de la Chambre régionale des comptes, à Bastia.

Le 13 octobre : le préfet Bonnet demande les  » pleins pouvoirs « , conformément au décret du 3 juin 1998, au ministre de l’intérieur par intérim qui les lui refus

Le 13 Octobre 1998 : Le gérant de la société de transports de fonds et des membres du personnel ont été entendus, puis relâchés, dans le cadre de deux procédures. Les enquêteurs ont vérifié les comptes et les permis de ports d’armes des convoyeurs. La société de transport de fonds « Bastia Securita » était au centre d’une opération de police engagée dans le cadre de deux procédures judiciaires. A 8 h du matin, heure d’ouverture des bureaux, plusieurs enquêteurs de la brigade financière du service régional de la police judiciaire ont investi et perquisitionné le siège social de Bastia Securita, qui se trouve juste en face du commissariat central de Bastia. Des actions du même type ont également été menées dans les succursales d’Ajaccio et de Porto-Vecchio. Pendant les perquisitions, l’entreprise a continué à fonctionner normalement. A Bastia, les policiers ont procédé, durant de longues heures, à une fouille minutieuse des archives comptables de la société et ont saisi divers documents. Plusieurs membres du personnel administratif et le gérant de la société, Jean-Martin Verdi, ont été entendus à titre de témoins. Tous ont été relâchés dans le courant de la journée

Le 29 octobre 1998  : un gendarme rédige une note désobligeante à l’égard du juge Thiel qui est chargé de l’enquête sur la gendarmerie de Pietrosella

– fin octobre : le préfet Bonnet rencontre  » Corte  » pour la dernière fois : celui-ci lui fournit la liste des assassins présumés du préfet Erignac.

Le 30 Octobre 1998 : Selon l’Inspection générale des finances, la comptabilité de la chambre d’agriculture de Haute-Corse, dont le président, Michel Valentini, a été écroué et mis en examen, présente de nombreuses anomalies. Selon l’IGF, le solde négatif, en décembre 1997, était de 9,8 millions de francs. La compagnie se retrouve virtuellement en cessation de paiements

Le  30 octobre 1998 : le préfet Bonnet rencontre à l’Hôtel de Matignon le directeur de cabinet et les conseillers du Premier ministre. Le préfet de Corse, a rappelé hier, devant l’assemblée de Corse, les principes de l’action de l’Etat dans l’île depuis l’assassinat de son prédécesseur Claude Erignac. Cette séance publique a été marquée par un incident avec les élus nationalistes du groupe Corsica Nazione.


Bernard Bonnet Vs Paul Quastana 1998 par antofpcl

Quand comptez-vous partir? », a demandé au préfet Paul Quastana, au nom du groupe Corsica Nazione, avant de se lever et de quitter l’hémicycle accompagné des cinq autres élus de son groupe. « Je partirai quand vos amis cesseront de racketter, quand vos amis cesseront d’assassiner dans les fêtes de village, quand ils cesseront de poser des bombes qui déconstruisent l’avenir », a répliqué M. Bonnet. Dans leur intervention préliminaire, les nationalistes avaient estimé que le « pseudo Etat de droit avait bafoué le principe de la présomption d’innocence, le secret de l’instruction et les notions de justice les plus élémentaires à travers les agissements de la 14e section antiterroriste ». « Les véritables responsables de la dégradation de la situation ne seront jamais inquiétés. Votre unique priorité est la chasse, ou plutôt le safari, contre les nationalistes », avait déclaré Paul Quastana.

de plus :

Le préfet de Corse, Bernard Bonnet, a révélé devant les élus de l’assemblée territoriale, hier à Ajaccio, qu’un homme d’affaires corse avait caché au fisc plus de 20 millions de dollars (plus de 100 millions de francs). « S’efforce-t-on d’améliorer le taux de recouvrement des impôts qu’est agité le spectre de l’inquisition fiscale qui pénaliserait surtout les contribuables modestes. Peut-on parler de contribuable modeste lorsqu’on découvre, il y a quelques semaines, au domicile d’un homme d’affaires corse, la matérialisation d’une évasion fiscale de plus de 20 millions de dollars », a déclaré le préfet.
M. Bonnet, tenu de respecter le secret fiscal, n’a pas livré le nom de cet homme d’affaires. Il n’a pas pu préciser non plus dans quel secteur économique cette personne avait réussi à détourner de telles sommes d’argent

NOVEMBRE 1998

Le 3 Novembre 1998 : Deux des frères de MARCEL LORENZONI entendus par les gendarmes.

Le 5 Novembre 1998 : Antoine Salasca est mis en examen à Paris et écroué

Le 10 Novembre 1998 : la chambre d’accusation remet Filidori en liberté. La chambre d’accusation de la cour d’appel de Paris a accordé mardi une mise en liberté sous contrôle judiciaire à l’agriculteur Mathieu Filidori, mis en examen pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste », dans le cadre d’une affaire incidente à l’assassinat du préfet Claude Erignac

Le 10 Novembre 1998 : Arrestation de Maurice Acquaviva Isula Rossa, Anthony Simonpoli à Aiacciu et Mathieu Montanari à Calvi.

Le mardi 10 Novembre 1998 : Après 22 mois de détention, François Santoni, ex-dirigeant de la Cuncolta naziunalista, a pu quitter la prison de la Santé. Neuf demandes avaient été auparavant refusées. François Santoni, l’ancien dirigeant d’A Cuncolta Indipendentista, a été libéré mardi par la chambre d’accusation de la Cour d’appel de Paris, un mois et demi après avoir pris ses distances avec la violence et la radicalisation du mouvement nationaliste corse. Neuf demandes précédentes de remise en liberté avaient été rejetées jusqu’alors. Engagé dès l’adolescence dans le combat clandestin, Santoni, 37 ans, avait été mis en examen en décembre 1996, après s’être constitué prisonnier, par le juge antiterroriste Jean-Louis Bruguière, en même temps que son ancienne compagne, l’avocate d’A Cuncolta, Marie-Hélène Mattei, et cinq autres personnes.  Un autre nationaliste corse, Mathieu Filidori, arrêté dans le cadre d’affaires incidentes à l’assassinat du préfet de Corse, Claude Erignac, le 6 février dernier à Ajaccio, a aussi libéré mardi. Selon une source judiciaire, les deux hommes ont été assignés à résidence dans la région bastiaise. En détention provisoire depuis 22 mois dans le cadre d’une affaire d’extorsion de fonds contre le complexe de golf de Sperone, rendez-vous de la jet-set parisienne en Corse, Santoni avait dénoncé à plusieurs reprises depuis sa prison la radicalisation de son mouvement, vitrine légale du FLNC-Canal historique. Dans une interview au Figaro le 6 octobre, il admettait « avoir du sang sur les mains pour avoir cautionné depuis des années meurtres et autres assassinats. A ce titre, disait-il, je me sens aussi responsable que ceux qui ont pressé la détente ». Appelant les militants à renoncer « à une véritable guerre pour l’indépendance vouée à l’échec », cet ancien instituteur estimait qu’une refonte d’un mouvement nationaliste « trop atomisé » permettrait de reprendre les négociations avec le gouvernement. Une démarche qu’il affirmait avoir lui-même menée en organisant avec l’Etat le rassemblement nocturne de 600 militants encagoulés et armés de Tralonca (Haute-Corse) en 1996, s’attirant un démenti du gouvernement d’Alain Juppé. « Notre seul souhait était d’obtenir du gouvernement un dialogue avec l’ensemble de la société corse qui puisse permettre au FLNC-Canal historique de démilitariser l’espace politique », avait-il déclaré à l’Est Républicain, dans unes de ses rares interviews. Il n’entendait pas cependant incarner lui même ses récentes positions, excluant de reprendre des responsabilités politiques. Incidemment, il affirmait que « les groupuscules nationalistes étaient à l’origine du meurtre du préfet Erignac », dont les commanditaires n’ont toujours pas été retrouvés par la police. A l’instar d’une quinzaine de membres, Santoni avait démissionné début septembre d’A Cuncolta, dont il était secrétaire national pour la Corse-du-Sud. Son geste précipitait la destabilisation du principal parti nationaliste corse, privé un mois plus tard de sa tête avec l’interpellation de Charles Pieri, secrétaire national pour la Haute-Corse, poste le plus important au sein de l’exécutif du mouvement. M. Santoni avait rendu publique sa démission par des lettres adressées à plusieurs journaux corses dans lesquelles il dénonçait déjà la radicalisation d’A Cuncolta. Lui qui fut emprisonné pour trois ans en 1986 après le mitraillage d’une gendarmerie, arrêté en 1994 alors qu’il s’entraînait au tir dans un champ, semblait tourner le dos définitivement à la violence armée.

Le 11 Novembre 1998 : Ange Poli mise en Examen. L’ancien président de la Chambre d’agriculture de la Haute-Corse, Ange Poli, a été mis en examen mercredi en fin de matinée pour « recel de détournement de fonds publics, abus de confiance et escroqueries », et laissé en liberté sous contrôle judiciaire. Le juge d’instruction Jean-Pierre Niel, du pool économique et financier de Bastia, a assorti le contrôle judiciaire d’Ange Poli d’une caution de 400.000ff qu’il devra payer avant la fin du mois pour rester en liberté. Ange Poli a été interpellé mardi à son domicile de Ghisonaccia, sur la côte orientale de la Corse, dans le cadre de l’enquête sur le scandale financier de la Caisse Régionale du Crédit Agricole de la Corse. Président de la Chambre d’agriculture du département entre 1986 et 1993, il a bénéficié de 4 millions de ff d’aides publiques au titre de l’allégement de la dette agricole.

Dans la Nuit du vendredi 13 au samedi 14 novembre 1998 : Un attentat à l’explosif a complètement détruit le véhicule de l’ancien maire de Calenzara (Haute-Corse) dans la nuit de vendredi à samedi. Peu après minuit, une charge de forte puissance a explosé sous le véhicule d’André Colombani, qui avait démissionné en juillet de ses fonctions à la tête du conseil municipal de ce petit village proche de Calvi. La déflagration a totalement détruit le véhicule et endommagé plusieurs autres voitures stationnées à proximité

Le Jeudi 12 Novembre 1998 : Le trafic maritime va redevenir normal entre la Corse et le continent. Le Syndicat des travailleurs corses (STC) et la direction de la Société nationale Corse Méditerranée (SNCM) ont trouvé un terrain d’entente jeudi à midi, mettant fin à un mouvement de grève qui durait depuis trois jours, a-t-on appris auprès du syndicat. Depuis mardi, trois navires de la SNCM étaient bloqués dans les ports d’Ajaccio et Bastia. Le STC réclamait la mise à disposition d’un poste de délégué syndical à trois-quarts temps, une revendication qui depuis 1993 était toujours restée sans suite.

Le 15 Novemvre 1998 : Le dirigeant d’A Cuncolta Indipendantista, Charles Pieri, incarcéré depuis le début octobre à Paris, a été réélu secrétaire nationale du mouvement. 300 personnes ont participé à l’assemblée générale extraordinaire de la principale organisation nationaliste de la Corse.

Le 16 novembre 1998 : Le préfet Bonnet remet la première de ses notes au procureur Dintilhac

Le 17 Novembre 1998: Remise en Liberté de SERPENTINI GÉRARD

Le 17 Novembre 1998 : Antoine Salasca remis en Liberté. Antonio Salasca, un proche du dirigeant indépendantiste corse Charles Pieri, a été remis en liberté sous contrôle judiciaire mardi par la chambre d’accusation de la cour d’appel de Paris. Il avait été mis en examen pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste » et  écroué le 5 novembre par le juge antiterroriste Jean-Louis Bruguière, a-t-on appris de source judiciaire. Lors d’une perquisition le 30 septembre dans la villa de Charles Pieri, à Furiani, près de Bastia, les policiers avaient découvert plusieurs dizaines de kilos d’explosifs, deux pistolets-mitrailleurs et une vingtaine de pistolets automatiques Glock. Le chéquier d’Antonio Salasca se trouvait dans un sac en plastique avec une des armes. Cet ancien employé de la société Bastia Securita avait curieusement été contraint de résider chez Charles Pieri dans le cadre d’un contrôle judiciaire lié à une autre affaire où il est poursuivi mais ne s’y trouvait pas au moment de la perquisition. Charles Pieri, secrétaire national de la Cuncolta, a été lui-même écroué dans cette affaire avec son fils Christophe et deux autres proches le 4 octobre dernier.

Le 18 Novembre 1998 : 8 Personnes interpellées dans la branche enseignantes (5 hommes et trois femmes) dont Jean Castela et son épouse Stella Castela, Vincent Andreuzzi et Jean Philippe Antolini sont interpellés. Mercredi matin, la Direction nationale anti-terroriste a interpellé huit personnes dans les régions de Bastia et Calvi.

Le 19  Novembre 1998 : Arrestation d’ETIENNE SANTUCCI.

Le 19 Novembre 1998 : Tentatives d’attentats commis le 19 novembre contre l’hôtel des impôts d’Arles et un bureau de l’armée de l’air à Lyon.

Le 19 Novembre 1998 : 5/8 des personnes interpellées le 18/11/98 sont transférées à Paris.

Le 19 Novembre 1998 : 4 Personnes interpellées à Bastia dont deux transférées dans la nuit.

Le 20 Novembre 1998 : François Santoni, ancien dirigeant du principal mouvement nationaliste corse, A Cuncolta, a appelé vendredi les militants clandestins du FLNC-Canal historique à une trêve des attentats. Remis en liberté il y a dix jours après 22 mois de détention provisoire, François Santoni, qui a regagné la Corse vendredi, a également estimé que la Corse « n’a pas les moyens d’avoir l’indépendance » et a préconisé une éventuelle procédure d’autodétermination échelonnée sur vingt ans. « L’action clandestine doit être gelée. Il doit y avoir une trêve prononcée par le FLNC comme l’ETA, au Pays Basque, a prononcé une trêve », a-t-il déclaré. « Je ne pense pas qu’en Corse les gens déposent les armes », a-t-il poursuivi, indiquant qu’en revanche « c’est la volonté d’un maximum de personnes » de « les faire taire ».

Selon la presse : Le plus important rassemblement de militants nationalistes du FLNC-Canal historique, encagoulés et armés, avait été organisé dans le 12 janvier 1996 à Tralonca (Haute-Corse), après une négociation menée avec des représentants du gouvernement d’Alain Juppé, a affirmé vendredi l’ancien responsable nationaliste François Santoni. « L’organisation de l’événement s’est faite en plein accord avec les autorités et j’ai été personnellement mandaté par le FLNC-Canal historique pour gérer le contact », a expliqué dans un entretien publié par Le Monde de samedi l’ancien secrétaire national d’A Cuncolta. « La veille de la réunion, Alain Juppé et Jacques Chirac avaient, sur leur bureau, la copie du texte qui a été lu à Tralonca par les militants armés », a ajouté François Santoni, qui a regagné la Corse vendredi après 22 mois de détention provisoire. François Santoni a précisé dans une interview à Europe 1, vendredi, qu’il avait notamment rencontré Charles Pasqua avant le rassemblement de Tralonca. « Nous serons capables au sein du gouvernement d’avoir une discussion, m’avait assuré Charles Pasqua, et le ministre de l’Intérieur, Jean-Louis Debré, avait bien retenu ce que nous avions dit dans notre message de Tralonca ». « Mais quinze jours plus tard, il a été désavoué par Alain Juppé », a-t-il affirmé. Environ 600 militants nationalistes, fortement armés, s’était réunis dans le maquis aux portes du village de Tralonca, dans la nuit du 12 au 13 janvier 1996, quelques heures avant l’arrivée dans l’île de Jean-Louis Debré. Devant une vingtaine de journalistes conviés à cette conférence de presse, le FLNC-Canal historique avait décrété une trêve de ses « actions militaires » dans le but d’enclencher un « processus de paix avec l’Etat Français ». La trêve fut rompue le 5 octobre de la même année, avec l’attentat revendiqué par le FLNC-Canal historique ayant provoqué d’importants dégats dans les salons de la mairie de Bordeaux dirigée par Alain Juppé. « Cette action est survenue en réaction à la parole désavouée d’Alain Juppé », a précisé François Santoni

Le 20 Novembre 1998 : STELLA LACRIMINI CASTELA, JEAN CASTELA, JEAN PHILIPPE ANTOLINI et PATRICE BRICHLER mis en Examen.

Le 22 Novembre 1998 : Le préfet de Corse Bernard Bonnet a indiqué que l’enquête sur l’assassinat de son prédécesseur « progresse » et se réoriente « vers le milieu enseignant proche des nationalistes ». Ce qui ne remet pas en cause, a-t-il précisé, les premières investigations qui touchaient le milieu « nationaliste agricole ».

Le 25 Novembre 1998 : Faible mobilisation pour la première journée de grève du Syndicat des Travailleurs Corses. La tension demeure avant la manifestation organisée, samedi, contre la politique du préfet Bonnet. Le préfet Bernard Bonnet, artisan de la restauration de l’Etat de droit en Corse depuis sa nomination en février, connaît sa première grave crise. Un bras de fer l’oppose au Syndicat des Travailleurs Corses (STC), proche des mouvements nationalistes, qui appelle à un blocage progressif de l’île. Le conflit a peu affecté, hier, le trafic maritime et aérien mais les difficultés pourraient être plus sensibles aujourd’hui. A la SNCM, fief du STC, des perturbations sont à prévoir aujourd’hui. Samedi, le STC appelle à une manifestation régionale à Ajaccio avec pour mot d’ordre : « Non à une politique d’exception en Corse ». Après la journée de grève organisée par le STC, le préfet de Corse, a tenu une conférence de presse à Ajaccio. Dans un premier temps, il a rappelé l’origine du conflit expliquant les raisons pour lesquelles le STC n’était pas un syndicat de la fonction publique. « Le STC avait été informé dès le mois de septembre qu’il ne pouvait participer aux élections de l’ancienne DRASS. Après le jugement du tribunal de Paris qui confirmait cette décision, le syndicat avait la possibilité de changer ses statuts ou même de faire appel. Là aussi, cette solution n’a pas été retenue. Le STC a préféré « le coup de poing » afin d’empêcher le bon déroulement de ces élections en agressant le Dr Roland Cecchi Tenerini. C’est pour cette raison que j’ai porté plainte ». Le préfet de Corse a ensuite concrètement évoqué la journée d’hier en indiquant que le pourcentage de grévistes dans la fonction publique était de 1,90 %. « De plus, les avions volent et les bateaux naviguent… L’Etat a une obligation de service public. Notamment dans une île ». Tout en soulignant qu’il est « respectueux des libertés syndicales et des droits syndicaux » et qu’il n’y avait « aucun ostracisme » à l’encontre du STC, Bernard Bonnet a néanmoins insisté pour que « la population corse, l’économie et la liberté ne soient pas pris en otage ». Une façon d’expliquer pourquoi il a fait appel à l’armée pour les aéroports de la Corse-du-Sud. Une décision, qu’il pourrait renouveler aujourd’hui, au niveau des ports insulaires, « si la situation l’exigeait ».

Le 25 Novembre 1998 : Le FNLC Canal historique a revendiqué deux tentatives d’attentat commises le 19 novembre contre l’hôtel des impôts d’Arles et un bureau de l’armée de l’air à Lyon. Dans son message, l’organisation clandestine ne fournit aucune explication. Dans les deux cas, la mèche lente d’un engin explosif avait été allumée, mais avait fait long feu.

Le 25 Novembre 1998 : Interpellation de 4 militants Cortenais proche du collectif pour la Nation.

Le 26 Novembre 1998 : Etienne Santucci a comparu, devant le tribunal correctionnel d’Ajaccio. Il a été condamné à 8 mois de prison dont 6 avec sursis pour sa participation aux incidents survenus lors des élections de la DRASS. Le secrétaire général du S.T.C s’est vu également infliger un an d’interdiction des droits civiques. Alors qu’il avait fait l’objet d’une comparution immédiate, vendredi dernier, après les incidents survenus lors des élections à la DRASS, Etienne Santucci a comparu, donc, pour la deuxième fois, hier, devant le Tribunal Correctionnel d’Ajaccio. De nombreux militants avaient pris place dans la salle d’audience, tandis que d’autres étaient restés devant le palais de justice, placé sous surveillance policière. Poursuivi pour violences, voies de fait, entrave à l’organisation d’élections et dégradations de biens publics après une plainte déposée par le préfet de Corse, le secrétaire général du STC, défendu par Me Frédérique Campana, a répondu très calmement à toutes les questions posées par le président, Roger-François Lemblé.

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Copyright AFP Toussaint Canazzi

Le Jeudi 26 Novembre 1998 : Deux nationalistes corses présumés ont été transférés jeudi matin à Paris pour y être entendus par un juge anti-terroriste. La Division nationale anti-terroriste avait interpellé mercredi à Corte et Bastia (Haute Corse) quatre personnes, dans le cadre d’une commission rogatoire délivrée par un juge parisien, dont le motif n’a pas été rendu officiel. Il s’agirait d’affaires incidentes à l’assassinat du préfet Claude Erignac, selon des sources proches de l’enquête. Ces quatre personnes sont présentées comme étant des militants nationalistes, membres du Collectif pour la Nation, créé après l’arrestation d’un militant nationaliste de la première heure, Marcel Lorenzoni et écroué à Paris depuis février pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise nationaliste ». Deux d’entre elles étaient toujours entendues au commissariat de Bastia jeudi midi, alors que les deux autres ont été transféré

Le 26 Novembre 1998 : Mise en examen dans le Crédit Agricole de trois personnes Prelle François, Mne Guidicelli et Achille Acquaviva.

Le 28 novembre : l’Armée est dessaisie de l’enquête sur l’attaque de la brigade de gendarmerie de Pietrosella

Le Samedi 28 Novembre 1998 : La mobilisation souhaitée a eu lieu. Plusieurs milliers de personnes se sont réunies à l’appel du Syndicat des travailleurs corses dans les rues d’Ajaccio. Le secrétaire départemental demande aux militants de reprendre le travail dès lundi matin. Mais d’autres actions ponctuelles sont prévues tant qu’Etienne Santucci restera en prison. Le Syndicat des travailleurs corses a rassemblé plusieurs milliers de manifestants (1 400 selon la police), dans les rues d’Ajaccio. Ce syndicat nationaliste réclame que soit reconnue sa représentativité. La CGT et FO n’appelaient pas à manifester mais soutenaient le mouvement.

« Liberta per Santucci », « Contre l’état d’exception et pour la liberté syndicale », « Bonnet Pinochet », Bonnet démission »

Les slogans n’ont pas manqué Samedi après-midi, à Ajaccio, de même que les drapeaux corses, pour la manifestation du STC, qui a réuni selon les organisateurs, entre 5.000 et 10.000 personnes, et environ 2.000 pour la police. « Un superbe victoire », a indiqué Jacky Rossi, secrétaire départemental du STC pour la Corse du Sud, qui espérait cette mobilisation, d’une part, « afin de montrer au gouvernement et à travers lui au préfet de Corse, Bernard Bonnet que la politique sociale mise en place dans l’île est un échec » et d’autre part, que « la représentativité du STC est bien réelle ». Cette manifestation, s’est déroulée dans le calme et en présence d’un important dispositif policier, qui bloquait le cortège au niveau de la Poste centrale, interdisant donc le passage vers la préfecture aux manifestants. C’est vers 17 heures que les manifestants se sont dispersés. Dans le calme. Non sans avoir entonné le « Dio Vi Salve Regina ».

Le 28 novembre 1998 : En compagnie d’un co-détenu, Joseph Menconi s’était évadé de la prison de Borgo (Haute-Corse) le 28 novembre 1998 grâce à des complices qui, venus de l’extérieur, avaient fourni aux deux hommes des grandes échelles qui leur permirent de franchir un mur d’enceinte de 7 mètres de hautgrâce à des complices qui, venus de l’extérieur, avaient fourni aux deux hommes des grandes échelles qui leur permirent de franchir un mur d’enceinte de 7 mètres de haut.

DÉCEMBRE 1998

Le 3 décembre 1998 : le rapport d’étape du chef de la DNAT, Roger Marion, privilégie toujours la piste agricole. le GPS est inspecté par le GIGN

Le 08 décembre 1998 : Interpellation de CARLOTTI Dominique.

Le 08 décembre 1998 : Interpellation de deux membres du P.P.I à Aiacciu

Le 08 décembre 1998 : Interpellation de cinq nationalistes à Pruprià

Le 09 décembre 1998 : Convocation de la femme de Dominique Carlotti.

Le 09 décembre 1998 : Les deux militants du P.P.I du 08/12/98 transféré à Paris.

Le 10 décembre 1998 : le préfet Bonnet remet sa deuxième note au procureur Dintilhac

Le 11 Décembre 1998 : Dix-huit ans de bras de fer entre un nationaliste corse et un gendarme. Blessé en 1980 dans un attentat commis par le FLNC, un gendarme de Chambéry poursuit Alain Orsoni, ancien leader du MPA. Il espère beaucoup du changement de politique en Corse. Procès mardi… La restauration de l’Etat de droit en Corse tombe à point nommé pour Pascal Perrin, gendarme à Chambéry. Après dix-huit ans d’une procédure qui est allée de Charybde en Scylla, le changement de politique gouvernementale en Corse pourrait enfin lui faire voir le bout du tunnel. Dix-huit années à tenter de faire valoir ses droits contre Alain Orsoni, ancien leader du Mouvement pour l’autodétermination (MPA), issu d’une scission du FLNC.

Le 11 décembre 1998 : 1 des deux P.P.I du 08/12/98 remis en Liberté.

Le 14 décembre 1998 : il est décidé de joindre les enquêtes Pietrosella et Erignac.

Le 14 décembre 1998 : Le commissaire du gouvernement devant le Conseil d’Etat a demandé l’annulation des élections régionales de Corse. Dans les deux départements de la Région, il a relevé des irrégularités dans 1 300 votes.

Le 16 décembre 1998 : Interpellation d’un ancien dirigeant nationaliste et culturel

Le 17 décembre 1998 :  Remise en liberté du militant du 16/12/98

Le 17 décembre 1998 : Après les sénateurs, les députés ont adopté dans la soirée un texte rétablissant à partir du 1er janvier 2000 les sanctions pour non-déclaration de succession – dans un délai de moins de six mois – dans l’île de Beauté.

Le 17 décembre 1998 : Le Crédit agricole de Corse, considérée comme personne morale, a été mis en examen, suite à de nombreuses malversations, dont des prêts abusifs. 17 personnes sont déjà en examen pour ce dossier.

Le 18 Décembre 1998 : Un agriculteur a été mise en examen vendredi par un juge de Bastia (Haute-Corse) dans le cadre de l’enquête sur les prêts abusifs du Crédit agricole de Corse. Agriculteur dans la plaine orientale de l’île, Jean Zuccarelli est la dix-huitième personne physique mise en examen dans le cadre de l’enquête sur le Crédit agricole, dont la personne morale a d’aileurs été mise en examen mercredi.

Le 18 Décembre 1998 : Les Corses seront appelés aux urnes dans les trois mois pour élire une nouvelle Assemblée territoriale. Le Conseil d’Etat a décidé vendredi l’annulation des élections à l’Assemblée de Corse des 15 et 22 mars dernier, suivant ainsi l’avis du Commissaire du gouvernement. Alain Seban avait demandé lundi cette annulation pour cause d’irrégularités. Il estimait que 1.296 irrégularités constituaient des motifs d’invalidation de ces élections des 15 et 22 mars. C’est l’UPC (Union du peuple corse), par le biais d’Edmond Simeoni, qui était à l’origine de ce recours. M. Simeoni contestait les résultats du premier tour, à l’issue duquel sept listes avaient obtenu chacune plus de 5% des suffrages exprimés et avaient ainsi rempli la condition nécessaire permettant à une liste de se maintenir au second tour. La liste de M. Simeoni n’avait obtenu que 6.056 voix sur 121.924 suffrages exprimés, manquant de 41 voix le seuil de 5%. Le Conseil d’Etat a relevé au moins 826 suffrages irrégulièrement exprimés. Dans 12 cas au moins, des électeurs n’étaient pas passés par l’isoloir. En outre, 22 votes par procuration ont été émis dans des conditions irrégulières. Plus grave, pour plus de 430 électeurs, une signature manifestement différente a pu être relevée sur les listes d’émargement entre le premier et le second tour de scrutin, sans que cette différence puisse être justifiée. Selon le Conseil d’Etat, ces suffrages irréguliers « ne sont pas restés sans influence sur les résultats des deux tours de l’élection », et notamment la présence au second tour de la liste Corsica Nazione conduite par Jean-Guy Talamoni, qui avait franchi de peu la barre des 5% nécessaires. José Rossi, président de l’Assemblée de Corse (Démocratie libérale), a réagi de façon contrastée à cette annulation. « Je regrette personnellement que l’Assemblée de Corse qui a une vraie majorité, une majorité stable, une majorité réformatrice, voie son élan brisé pendant trois mois et une sorte de vacance de la démocratie s’installer », a-t-il estimé sur France-Info. « Mais en même temps, précisément parce qu’il y a une situation de crise, l’appel au suffrage universel peut toujours être une occasion de sursaut et une occasion donnée à la représentation insulaire d’une nouvelle légitimité pour faire face à des situations difficiles. »

Le 19 décembre 1998 : Une gendarmerie, une perception et une villa ont été la cible d’attentats. Il n’y a pas eu de blessé mais de gros dégâts matériels. Une autre tentative d’attentat contre une perception a tourné court.

Le 24 décembre 1998 : Une cinquantaine de militants nationalistes ont commencé l’occupation de la mairie de Ghisonaccia (Haute-Corse) « pour protester contre les arrestations arbitraires ».

le 30 Décembre 1998 : L’avocat de Mathieu Filidori, un agriculteur corse mis en cause par la police dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat du préfet Erignac, a déposé plainte contre X. Dans un rapport rédigé par le patron de la division antiterroriste, Roger Marion, et publié dans la presse, l’agriculteur corse est directement suspecté d’être concerné dans la rédaction du texte de revendication de l’assassinat du préfet, le 6 février. Filidori, 48 ans, mis en examen en juin pour association de malfaiteurs, avait été écroué, avant d’être remis en liberté. « Nous craignons qu’on fabrique un coupable, a indiqué l’avocat de Filidori, nous avons décidé de porter plainte contre X pour violation du secret de l’instruction. »

une storiaCorsaUnitanaziunale

#Corse #SNCM « Rencontre entre Alain Mosconi du STC et le Premier Ministre Manuel Valls »

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« Hier, le 21 juillet 205, Romain Chappel et moi-même avons été reçus à Matignon par le Premier Ministre, Manuel Valls. Celui-ci était accompagné par le Secrétaire d’Etat chargé des Transports, Monsieur Alain Vidalies, ainsi que par des Directeurs et Techniciens des différents Ministères traitant du devenir de la SNCM.

Lors de cette rencontre, d’une durée de 2 heures, nous avons pu attirer l’attention du Premier Ministre sur les risques de voir la Continuité Territoriale être dénaturée, et devenir un champ d’exploitation commerciale réservé aux privés, plus particulièrement celui de la Corsica Ferries qui, comme chacun le sait aujourd’hui, vise à termes une situation de monopole.

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Nous avons réaffirmé face à ce schéma catastrophique, notre volonté de voir la Corse accéder à la maîtrise de tout ou partie de ses transports maritimes, par la création d’une Société Publique Locale (SPL). Pour nous, la solution publique par la création d’une Compagnie Corse sous la tutelle de la CTC, est la seule alternative crédible, pouvant faire barrage au schéma qui se profile.

Jamais lors de la réunion, l’Exécutif de la République n’a émis sur ce sujet, un avis défavorable!

Il est a noter que Manuel Valls a clairement affirmé qu’il souhait ; « Que les Collectivités Territoriales s’impliquent de manière active dans la recherche d’une solution pour garantir la desserte… ». « Que cette implication devrait être sans précédent et qu’elle devrait garantir un projet industriel durable ».

Cette position qui tranche radicalement avec ce que nous avons pu connaitre par le passé, démontre que tout est possible en la matière, y compris l’avènement d’une Compagnie Publique Corse.

Elle démontre également que Matignon ne s’opposerait pas à la création de cette dite Compagnie, tout autant que celle ci soit un outil de la Continuité Territoriale et qu’elle soir conforme aux droits Européens.

Or, nous savons aujourd’hui, que l’Europe ne serait pas opposé à la mise en place d’une Compagnie Publique, ainsi qu’à la définition d’une nouvelle Continuité Territoriale intégrant des Territoires Européens.
Exemple : (Corse/Sardaigne, Corse Catalunya)

uneSTCMosconiA la sortie de cette réunion, nous sommes confortés dans nos convictions et déterminés par une recherche permanente de convergence, autour de l’idée généreuse d’une réelle Continuité Territoriale, maîtrisée par la Corse, pour son devenir économique et social.

Nous avons comme nous l’avons fait ces derniers mois, persévéré en ce sens, et multiplié les rencontres avec les pouvoirs Publics, qu’ils soient à un niveau local, ou à un niveau Parisien. Nous persisterons dans cette démarche.

Notre force réside dans la justesse ce notre combat, et dans la recherche permanente de convaincre et ne ne jamais chercher à contraindre. »

Alain Mosconi
STC MARINARI
22 juillet 2015

#corse StoriaCorsa 1999 « Les Accords de paix de Migliacciaru »

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Les accords de paix de Migliacciaru sans les militants proches d’Armata Corsa scellent la fin de la guerre fratricide pour un temps…

JANVIER 1999

Le 5  janvier 1999 : Quatre personnes ont été interpellées mardi matin par la Division nationale anti-terroriste, deux à Ajaccio et deux autres à Bastia. Les policiers anti-terroristes ont agi dans le cadre de deux commissions rogatoires distinctes, dont l’une relative à l’assassinat du préfet Claude Erignac. Trois des personnes interpellées ont été remises en liberté dans l’après-midi. En début de soirée, la quatrième personne était encore entendue au commissariat d’Ajaccio dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat du préfet Claude Erignac. Les personnes interpellées sont présentées par les enquêteurs comme proches du monde agricole et du milieu nationaliste.

Dans la nuit du 5 janvier au 6 janvier 1999 : Deux personnes ont été légèrement blessées à Ghisonaccia (Haute-Corse), dans un attentat visant les locaux de la Direction départementale de l’équipement et l’Agence de tourisme de Corse. Une autre action a eu lieue une heure auparavant et visait l’Agence de développement économique de Corse.

Le 6  janvier 1999 : Etienne SANTUCCI libéré.

Le 8 janvier 1999 : M. Bergougnoux convie au ministère de l’intérieur le préfet Bonnet et le juge Bruguière

Le 9 janvier 1999 : les notes Bonnet sont enfin transmises à la DNAT et aux renseignements généraux

Le 11  janvier 1999 : Huit personnes sont entendus dans une affaire d(attentat. Tous proches du comité nationaliste du fiumorbu !

Le 12  janvier 1999 : 2 Personnes interpellées à Ghisunaccia (Un homme et une Femme). Le comité du fiumorbu annonce trois interpellations au lieu de 2.

Le 13 janvier 1999 : Les méthodes de l’administration de l’île ont été gravement mises en cause par le bâtonnier d’Ajaccio, Me Antoine Sollacaro. Selon lui, la présomption d’innocence est bafouée en Corse.

Le 14 janvier 1999 : La découverte des assassins du préfet Erignac est une cause sacrée a déclarée Jean-Pierre Chevènement, en visite officielle durant deux jours en Corse. Le ministre de l’Intérieur doit faire face aux critiques, de plus en plus vives, contre les méthodes de l’administration dans l’île. L’avocat Sollacaro, qui a persisté dans ses déclarations de la veille, a reçu l’appui de la fédération corse de la Ligue des droits de l’homme, qui dénonce les abus de la police.

Le 18 Janvier 1999 : Le FLNC-Canal historique, qui a revendiqué la plupart des attentats commis depuis un an, en Corse et en Provence-Côte-d’Azur, affirme, dans un communiqué, vouloir respecter une trêve « sur le territoire national corse » jusqu’aux élections régionales des 7 et 14 mars prochains. Le principal mouvement clandestin de l’île apporte son soutien aux candidats de Corsica nazione, qui sont aussi ceux du mouvement A Cuncolta.

Le 19  janvier 1999 : Arrestation 1 enseignant, militant du S.T.I

Le 21  janvier 1999 : Remise en Liberté de l’enseignant

Le 22  janvier 1999 : Mise en examen de Verdi Jean Martin. L’entreprise de convoyage de fonds Bastia Securita, proche du mouvement nationaliste A Cuncolta Indipendentista, s’est vue signifier la suspension de ses activités par arrêté préfectoral. Cette décision s’est imposée à la suite de la mise en examen du gérant de la société pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste et infractions à la législation sur la réglementation des armes et des munitions ». Le préfet de Corse, Bernard Bonnet, a chargé les gendarmes d’assurer les transferts de fonds.

Le 27  janvier 1999 : Arrestation de trois responsables Agricole dont Joseph Galetti (maire de Lucciana)

Le 28  janvier 1999 : JOSEPH GALETTI et GUY MONTEIL mis en examen et laissés en liberté.

FEVRIER 1999

Le 01 février 1999 : PHILIPPE BOTTI a été remis en liberté et attends son jugement.

Dans l’édition du monde du 2 ou 3 février 1999 : Selon le journal Le Monde, les enquêteurs auraient « ciblé » les commanditaires et le commando criminel responsables de l’assassinat du préfet Erignac. Les premiers, basés en Haute-Corse, appartiendraient à la mouvance « enseignante » ultranationaliste. Le second, localisé dans la région d’Ajaccio, regrouperait cinq à six anciens activistes du FLNC auxquels se seraient joints d’anciens condamnés de droit commun et un ex-légionnaire. Les enquêteurs seraient à la recherche d’éléments probants leur permettant d’arrêter ces suspects.

Le 6 février 1999 : Un attentat à l’explosif a visé dans la soirée la direction régionale des impôts, dans le centre de Marseille. L’explosion a fait d’importants dégâts. Les enquêteurs privilégient la piste corse en raison de la date de cette action, premier anniversaire de la mort du préfet Erignac.

Le  9 février 1999 : le préfet Bonnet remet sa troisième note au Premier ministre.

Le 12 février 1999 : Les attentats qui ont visé, en moins d’une semaine, trois bâtiments publics à Marseille, Toulon et Aubagne, présentent des similitudes.

Le 13 février 1999 : Le Premier ministre Lionel Jospin a annoncé un « recadrage » des services de police et de gendarmerie et des juges antiterroristes dans l’enquête sur l’assassinat du préfet Erignac.

Le 14 février 1999 : Un artificier du FLNC-Canal historique, Jean-Sylvain Cadillac, dit Patrick, 35 ans, a été interpellé dans le village de Figari, en Corse du Sud. Condamné par contumace à la prison à perpétuité, en juin 1994, pour le meurtre par balles de Paul Albaladejo, il est considéré par la police comme l’un des spécialistes en explosifs du principal mouvement corse clandestin. Il pourrait aussi être impliqué dans plusieurs meurtres commis en Corse. Par ailleurs, l’un des deux prix Nobel de la paix 1998, l’Irlandais John Hume, a demandé, dans la soirée, à Bastia, aux nationalistes de « déposer les armes » car « la violence ne peut rien pour la paix ».

Le 14 février 1999 : JEAN SYLVAIN CADILLAC interpellé à Purti Vechju en même temps que sa mère.

Le 16 février 1999 : JEAN SYLVAIN CADILLAC est transféré à Paris, sa mère demeure en Garde à Vue.

Le 17 février 1999 : Interpellations de deux personnes du C.G.S (Corse Gardiennage Service), et 1 employé est convoqué en tant que « témoin »

Le 18 février 1999 : JEAN SYLVAIN CADILLAC est mis en Examen et écroué.

Le 18 Février 1999 : Le FLNC-Canal historique a revendiqué quatre attentats commis récemment à Marseille, Toulon, Aubagne et Paris. Dans son communiqué, le mouvement clandestin a annoncé la couleur : « Nous frappons quand nous voulons, où nous voulons ».

Le 19 février 1999 : DOMINIQUE RENUCCI (C.G.S) est transféré à Paris.

Le 21 Février 1999 : Le procureur de la République de Bastia a ouvert trois informations judiciaires sur la chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Haute-Corse, pour « ingérences, prise illégale d’intérêt, violation des règles des marchés publics, recel et favoritisme ».

Le 23 février 1999 : Arrestation par la DNAT de trois personnes à Bastia.

Le  26 février 1999 : le ministre de l’intérieur convoque le préfet Bonnet, les responsables de la DNAT et des renseignements généraux pour clarifier le rôle de chacun.

MARS 1999

1er Mars 1999 : JEAN LOUIS Est en visite en Corse ! Tantu peghju !!

Le 2 Mars 1999 : Une unité du génie a commencé à détruire la terrasse d’un restaurant en bord de mer, à Ajaccio. C’est l’une des douze constructions illégales qui seront démolies en Corse-du-Sud dans le cadre d’une remise en état du domaine public maritime corse

Le 05 mars 1999 : Libération de DOMINIQUE RENUCCI : (Corsica gardiennage service) Dominique Renucci, 32 ans, gérant de la société Corsica gardiennage service (CGS) a été libéré, dix jours après son incarcération à la prison de la Santé. Dominique Renucci est soupçonné d’avoir apporté un soutien logistique et financier au leader nationaliste qui avait été salarié de CGS à Bastia, jusqu’à son arrestation. Mis en examen par le juge Bruguière pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, Dominique Renucci avait été écroué le 23 février. Son avocat, Me Pascal Garbarini avait fait appel. La chambre d’accusation de la cour de Paris a infirmé hier l’ordonnance du mandat de dépôt du juge d’instruction.

Le 07 Mars 1999 : Premier tour des élections régionales corses : douze listes sont en liste. Forte abstention : 42,71 % (le taux le plus élevé jamais réalisé). La liste RPR-DL, emmené par Baggioni et Rossi, est arrivé en tête avec 24,2 % des suffrages. La liste Zuccarelli (PRG) est en deuxième position avec 20,57 % (- 4,1 par rapport à mars 1998). Deux listes divers droite réunissent 9,1 % et 5,9 % ; deux listes divers gauche 6,75 % et 7,11 %. Une seule des cinq listes nationalistes peut se présenter au second tour : celle de Jean-Guy Talamoni, leader de Corsica Nazione, qui atteint 10,4 % contre 5,2 % l’an dernier. Sept listes seront présentes au second tour (cinq listes ont été éliminées au premier tour : quatre nationalistes et celle du Front national).

Le 10 mars 1999 : PAUL FILIPPI, président de la Caisse du Crédit Agricole, est mis en examen.

Le 10 mars 1999 : FRANCOIS SANTONI est condamné à un an de prison dont huit avec sursis.

Le 10 mars 1999 : Arrestation d’un policier bastiais par l’IGPN. Affaire Pieri Charles

Le 14 mars 1999 : CORSICA NAZIONE FAIT PRESQUE 17% AU SECOND TOUR DES TERRITORIALES. Second tour des élections territoriales. La participation est passé de 57,3 % à 67,3 %. La coalition sortante majoritaire RPR-Démocratie libérale arrive en tête avec 27,28 % des voix mais perd dix points par rapport à 1998 (17 sièges, – 4) ; la Gauche plurielle perd aussi des voix (2,26 %) et ne recueille que 22,70 % (11 s., – 5) ; arrivé en troisième position, la lister nationaliste Corsica Nazione a progressé de plus de six points en atteignant 16,76 % des suffrages (8 s., + 3). Outre ces trois listes principales, la nouvelle assemblée compte aussi deux divers droite : la liste conduite par Jean-Louis Albertini 6,43 % (3 s., + 3) et celle de Philippe Ceccaldi 9,41 % (4s., – 1) ; et deux divers gauche : celle de Simon Renucci 9,67 % (5, + 5) et celle de Toussaint Luciani 7,71 % (3, – 1). Les partis de droite comptent désormais 24 sièges (- 2), la gauche 19 (- 1) et les nationalistes 8 (+ 3). Il n’existe plus de majorité absolue. Par ailleurs, dans la soirée, un capitaine de gendarmerie a été violemment agressé par deux hommes alors qu’il tentait de ramener le calme chez des militants nationalistes qui saluaient à coups de fusil le score obtenu par Corsica Nazione

Le 15 mars 1999: Interpellations de 5 Personnes du Comité Nationaliste du FIUM’ORBU !! U sixième en Cavale…

Le 16 mars 1999 : Trois personnes interpellées à BASTIA !

Le 16 mars 1999 : Trois Personnes interpellées à AJACCIO

Le 16 mars 1999 : SIMON FAZI de nouveau interpellé

Le 16 mars 1999 : MARC FURFARO libéré…

Le 17 mars 1999 : Une des trois personnes de Bastia transféré à Paris.

Le 17 mars 1999 : Deux des cinq personnes du Comité présentés au Parquet de Bastia

Le 17 mars 1999 : REUNION INTER NATIONALISTE A MIGLIACCIARU !!!

Le 17 mars 1999 : La chambre d’agriculture de Haute-Corse a été dissoute, tant l’utilisation de l’argent publique par les élus de la profession agricole était « fantaisiste ». Une délégation provisoire de trois membres assurera la direction de l’organisme jusqu’aux nouvelles élections, dans trois ou quatre mois.

Le 18 mars 1999 : José Rossi (DL) et Jean Baggioni (RPR) ont été réélus, respectivement, président de l’Assemblée de Corse et président de son conseil exécutif. Les deux hommes ont été élu avec chacun 20 voix sur 51 au troisième tour. Mais ils ne disposent que d’une majorité relative.

Le 18 Mars 1999 : Les marins de la Société nationale Corse-Méditerranée se sont mis en grève pour protester contre l’ouverture à la concurrence des liaisons entre la Corse et le continent.

Le 18 mars 1999 : JEAN MICHEL COLOMBANI et RENE CANUTTI sont emprisonnés à BORGU

Le 18 mars 1999 : SIMON FAZI incarcéré à BORGU.

Le 19 mars 1999 : JEAN LAURENT LECA, JOSEPH SANTONI et PIERRE CONFAIX ont été condanné à 10, 9 et 6 ans de prison ferme. L’ombre du juge bruguière planait dans les couloirs. Sa présence a été remarqué. Un véritable Scandale ! Il s’agissait du premier procès devant la Cour d’assise spéciale de Paris concernant une affaire à connotation terroriste corse.

Dans la nuit du 19 au 20 mars 1999 : Quatre attentats à l’explosif ont fortement endommagé le bâtiment du tribunal d’instance de Sartène (où une fillette a été légèrement blessée), la poste centrale de Bastia, la subdivision de l’Equipement à Calvi et le restaurant du centre de vacances du ministère de la Justice de Casabianda.

Le 21 mars 1999 : Le trafic maritime de la Société nationale Corse-Méditerranée a repris.

Le 22 mars 1999: Cinq personnes, dont certaines proches des milieux nationalistes, ont été interpellées lundi matin en Corse-du-sud dans le cadre de l’enquête ouverte sur les quatre attentats qui ont visé samedi des bâtiments publics de l’île. Ces cinq hommes étaient entendus dans l’après-midi au commissariat d’Ajaccio par les policiers du SRPJ de Corse.

Le 23 mars 1999 : Deux des cinq hommes interpellés lundi en Corse-du-Sud demeurent en garde à vue dans l’enquête sur les quatre attentats perpétrés samedi contre des bâtiments publics de l’île. Les trois autres, qui avaient été placés en garde à vue dans les locaux du commissariat d’Ajaccio, ont été relâchés.

Le 26 mars 1999 :  José Rossi, président de l’Assemblée régionale réclame, au nom de « l’identité corse », le rétablissement du privilège d’exemption des droits de succession, supprimés par les députés de l’Assemblée nationale française. Cette revendication est aussi celle de la liste nationaliste Corsica Nazione.

Le 26 Mars 1999 : Le président de la caisse de Crédit agricole de Porto-Vecchio a été mis en examen pour détournement de fonds. Il a bénéficié de quatre millions de francs de prêts abusifs de la banque verte.

Le 28 mars 1999 : Dans la matinée, une charge de forte puissance a détruit l’entrée du secrétariat aux affaires corses (S.G.A.C.), situé au Parc du Belvédère, sur les hauteurs d’Ajaccio dans un immeuble d’habitation.

Le 28 Mars 1999 : L’assemblée de Corse a élu, pour la première fois, un nationaliste à la présidence d’une de ses cinq commissions. Jean-Guy Talamoni, qui conduisait la liste Corsica Nazione, présidera la commission de l’Europe.

Le 28 mars 1999 : Un attentat a visé en fin de soirée dans le centre d’Ajaccio, un bar-restaurant appartenant à la famille Bassani, dont les positions nationalistes sont connues dans la ville.

Le 30 mars 1999 : Levée du mandat de dépôt de Lorenzoni dans l’affaire Sozzi, M. Lorenzoni reste toutefois détenu à la maison d’arrêt de Fresnes en vertu d’un autre mandat de dépôt qui lui a été notifié en marge de l’enquête sur l’assassinat du préfet Erignac par le juge d’instruction Jean-Louis Bruguière. Egalement mise en examen dans ce dossier pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste », la compagne de M. Lorenzoni, Fabienne Maestracci, était pour sa part toujours détenue mercredi.

Le 30 mars 1999 : Dans une interview au Figaro, José Rossi a tendu la main aux nationalistes. Pour répondre aux insulaires qui appellent très fortement à la paix et au développement, il faut, dit-il, « écarter des querelles d’étiquettes » et « rompre avec une organisation jacobine archaïque ».

Le 31 mars 1999 : La gendarmerie de Ghisonaccia (Haute-Corse) a été mitraillée, à 13h15, par des inconnus « cagoulés », circulant en voiture et en moto. Les agresseurs ont également lancé une charge explosive dans la cour de la caserne, mais elle n’a pas explosé.

Le 31 mars 1999 :  : Cache d’armes d’Ajaccio, Les trois hommes toujours entendus. Les trois hommes entendus dans l’affaire de la cache d’armes découverte au mois d’octobre à Ajaccio étaient toujours en garde à vue dans les locaux du SRPJ. L’un d’entre eux arrivait au troisième jour de sa garde à vue, les deux autres étant entendus depuis 48 heures. Le juge Thiel devrait statuer sur le cas du premier aujourd’hui au plus tard.

AVRIL 1999

Le 01 avril 1999 : Quatre personnes, associées dans un Groupement agricole d’exploitation en commun (GAEC) en Haute-Corse, ont été mises en examen, à Bastia, pour « recel de détournements public et privé », dans le cadre de l’enquête sur les prêts abusifs accordés par la caisse régionale du Crédit agricole de Corse. Martin Higoa, Antoine Bartoli, et les frères Gabriel et Jean-François Valentini.

Le 06 avril 1999 : Le gérant de Corse Gardiennage Surveillance (CGS), Dominique Renucci, a été condamné à trois mois d’emprisonnement avec sursis par le tribunal correctionnel de Bastia (Haute-Corse) pour exercice d’activité de surveillance et de gardiennage sans autorisation administrative préalable…

Le 06 avril 1999 : Avant le procès de René Canutti et Jean-Michel Colombani. Migliacciaru : conférence de presse de l’association Patriottu

L’association Patriottu a organisé une conférence de presse au local de la Cuncolta de Migliacciaru afin d’évoquer l’arrestation de René Canutti. M. Sauli, porte parole de l’association a évoqué sa version des faits : « Au lendemain du deuxième tour des élections territoriales, la brigade de gendarmerie de Ghisunaccia appuyée d’importants renforts, procéda à une nouvelle rafle dans la région du Fiumorbu. Parmi les nombreuses personnes interpellées, M. René Canutti, militant nationaliste (…). M. René Canutti présente une situation médicale particulière. Opéré au cerveau en 1975, et ayant perdu l’usage de son oeil gauche, suite à la compression de son nerf optique consécutive à son opération, il suit depuis un traitement régulier et conséquent. Cette situation n’a pas empêché les personnes chargées de son interpellation de le (traiter) sans aucune considération. En agissant de la sorte, ces individus font fi de leurs propres règles qui régissent normalement leur comportement en pareil cas. » Puis M. Sauli a insisté sur deux témoignages de la compagne de M. Canutti, Mme Michèle Guidicelli tout d’abord, puis de M. Lucien Rocchi, également auditionné dans le cadre de la même affaire. Selon M. Sauli « Le procès de M. Canutti démontrera la gravité de ces faits. Mais ils témoignent, au moment ou l’on assène à l’opinion publique, le retour à l’état de droit, que les forces de gendarmerie, qui sont en l’occurrence chargées de faire appliquer la loi, font fi de leurs propres prérogatives en matière d’interpellation et du respect moral et physique qui doit être dû à la personne auditionnée… » Pour conclure Patriottu « interpelle l’opinion publique corse et française, car à travers ce nouvel exemple, c’est la démonstration que les autorités militaires et policières dénie à un homme ses droits, dès lors qu’il s’agit de neutraliser à travers lui, un idéal politique, en l’occurrence le nationalisme corse. Le combat pour la défense des libertés continue. » L’association Patriottu sera bien évidemment présente ce matin pour soutenir René Canutti et Jean-Michel Colombani qui seront jugés à partir de 9 heures.

Le 07 avril 1999 : Un militant nationaliste corse de 56 ans, René Canutti, a été condamné par le tribunal correctionnel de Bastia à 18 mois de détention pour l’agression d’un capitaine de la gendarmerie de Ghisonaccia au soir du second tour des élections territoriales. Le tribunal qui a suivi les réquisitions du procureur de la République, Patrick Vogt, a également condamné Jean-Michel Colombani, 34 ans, à 6 mois de prison dont 4 avec sursis, pour avoir tiré des coups de fusil sur la gendarmerie le même soir.

FILIDORIMFLNCATHIEU

Le 7 avril 1999: Arrestation de Mathieu FILIDORI et GERARD SERPENTINI

Le 8 avril 1999: Mathieu Filidori et Gérard Serpentini mis en examen, les deux exploitants agricoles corses, Mathieu Filidori et Gérard Serpentini, ont été mis en examen jeudi pour « recel de détournement de fonds publics » dans le cadre de l’enquête sur les prêts abusifs accordés par la caisse régionale du Crédit agricole. Les deux agriculteurs, interpellés mercredi dans la plaine orientale, ont été remis en liberté à l’issue de leur garde à vue et de leur audition par le juge Jean-Pierre Niel du Tribunal de Bastia. Mathieu Filidori et son associé Gérard Serpentini sont déjà sous le coup d’une mise en examen par la juge d’instruction parisienne Laurence Le Vert, en marge de l’enquête sur l’assassinat du préfet Claude Erignac. Ils sont poursuivis dans cette affaire pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste ». Ils avaient été écroués et remis en liberté sous contrôle judiciaire à la fin de l’année dernière.

Le 9 avril 1999 : Trois hommes ont été placés en garde à vue quelques heures dans les locaux de la gendarmerie d’Ajaccio, puis relâchés, après s’être opposés violemment à la destruction d’un établissement de plage à « Mare e Sole », sur la rive sud du golf d’Ajaccio.

Le  9 avril 1999 : l’opération  » plage d’argent  » de destruction légale d’une paillote tourne au fiasco.

Le 9 avril 1999 : Le budget de Corse présenté par Jean Baggioni a été repoussé d’une voix : 20 pour (17 RPR-DL, 3 DVD), 21 contre (11 gauche plurielle, 2 DVD, 5 DVG, 3 SE), 9 abstentions (8 nationalistes et 1 DVD).

Dans la nuit du 10 au 11 avril 1999 : Une charge explosive de 5 kg a causé d’importants dégâts à la perception de Prunelli di Fiumorbu (Haute-Corse). C’est la 19e fois que cette perception est prise pour cible.

12 avril 1999 : Jean Castella a été mis en examen pour l’attentat commis le 4 septembre 1997 contre l’Ecole nationale d’administration (ENA), à Strasbourg, par le juge d’instruction parisien Gilbert Thiel. Jean-Philippe Antolini, ancien élève de cet enseignant nationaliste de Corte, a lui-même été mis en examen et placé sous mandat de dépôt par le juge Thiel pour « complicité de destruction par explosifs » dans le dossier de l’ENA.

13 avril 1999 : La chambre d’accusation de la Cour d’appel de Paris a rejeté la demande de mise en liberté de Marcel Lorenzoni, mais la Chambre d’accusation a  levé le mandat de dépôt de Fabienne Maestracci, sa compagne. Placée sous contrôle judiciaire, elle doit résider à son domicile d’Ajaccio et se présenter une fois par mois, à compter du 26 avril, au commissariat de cette ville, en justifiant de son domicile et de ses activités. De plus, Fabienne Maestracci, qui était incarcérée depuis octobre dernier, ne doit pas, sauf autorisation du juge d’instruction, entrer en relation avec son compagnon, Marcel Lorenzoni, 55 ans.

Le 13 avril 1999 : Le FLNC-Canal historique a revendiqué, dans un communiqué authentifié à Bastia, onze attentats dont des mitraillages visant des gendarmeries, commis en Corse au cours de ces dernières semaines. Le mouvement clandestin appelle à « l’unité du mouvement national » après la percée des nationalistes aux élections territoriales. Elle réclame une « négociation collective, sans exclusive aucune ».

14 avril 1999: Jean Castela a été placé sous mandat de dépôt à Paris pour l’attentat commis le 4 septembre 1997 contre l’Ecole nationale d’administration (ENA), à Strasbourg, par le juge d’instruction parisien Gilbert Thiel. Jean-Philippe Antolini, ancien élève de cet enseignant nationaliste de Corte, a lui-même été mis en examen et placé sous mandat de dépôt par le juge Thiel pour « complicité de destruction par explosifs » dans le dossier de l’ENA.

15 avril 1999 : Philippe Botti, 29 ans, a été condamné à quatre ans de prison dont un avec sursis par le tribunal correctionnel de Paris pour avoir mitraillé en plein jour la gendarmerie de Bonifacio le 24 octobre 1996. A titre de peine complémentaire, la 17e chambre correctionnelle l’a privé de ses droits civiques pour une durée de cinq ans. Philippe Botti, qui a déjà passé deux ans en détention provisoire avant d’être remis en liberé le 1er février, ne retournera pas en prison. Poursuivi pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste », il encourait jusqu’à 10 ans de prison.

Le 17 avril 1999 : Peu après avoir neutralisé les gardiens dans la soirée, un commando de nationalistes s’est introduit dans les bâtiments d’un camp de repos de l’armée de l’air, près d’Ajaccio, et les ont fait sauter à l’explosif. Les auteurs de l’attentat l’ont signé avec une affichette.

Dans la nuit du 19 au 20 avril 1999 : des officiers du GPS tentent d’incendier le restaurant de plage  » Chez Francis « . Un restaurant, l’un des plus côtés du golfe d’Ajaccio, promis à la démolition avant la fin de l’été pour avoir été construit abusivement sur le bord de mer, a été détruit dans un attentat.

Le 26 avril 1999 : Le colonel Henri Mazères, commandant la légion de gendarmerie de Corse ainsi qu’un lieutenant et un adjudant-chef du Groupement de peloton de sécurité (GPS) ont été mis en examen, dans la soirée, pour « destruction volontaire en bande organisée », et « incarcérés provisoirement, ayant sollicité un délai pour préparer leur défense. » Ils sont accusés d’avoir fomenté l’attentat qui s’est produit dans la nuit du 19 au 20 avril.

Le  27 avril 1999 : le préfet Bonnet est convoqué par le ministre de l’intérieur et rencontre Mme Valter et M. Christnacht, conseillers du Premier ministre

MAI 1999

Le 3 mai 1999 : le préfet Bonnet est placé en garde à vue. ans la soirée, après une perquisition de la préfecture. Le chef du GPS, Norbert Ambrosse, avait reconnu, peu avant, avoir mis le feu au restaurant sur ordre du patron de la gendarmerie en Corse, le colonel Mazères. Le préfet de Corse Bernard Bonnet est placé en garde à vue, après que le commandant régional du Groupement de pelotons de sécurité (GPS), ait reconnu par la voix de son avocat, avoir «volontairement mis le feu» à la paillote «Chez Francis», dans la nuit du 19 au 20 avril.

Le 4 mai 1999 : le GPS est dissous.

Le 5 mai 1999 : Préfet du Val-d’Oise depuis un an, Jean-Pierre Lacroix a été nommé préfet de Corse en remplacement de Bernard Bonnet.

Le 6 mai 1999 : A l’occasion du cinquantième anniversaire du Conseil de l’Europe, la France a signé la charte européenne des langues régionales, qu’elle considérait jusqu’alors comme contraire à la Constitution.

Le 6 Mai 1999 : le préfet Bonnet est mis en examen et écroué dans l’affaire des paillotes incendiées

Dans nuit du 7 au 8 mai 1999 : Quatre nationalistes ont été interpellés après des incidents les opposant à des policiers.

Dans la nuit du 10 au 11 mai 1999 : Deux attentats ont eu lieu sur le continent – l’un à Nîmes, l’autre à Avignon –. La police n’écarte pas la piste nationaliste corse. Une tentative a aussi eu lieu à Cannes.

Le 14 mai 1999 : Pas de nouveau statut politique en Corse, a déclaré Elisabeth Guigou, ministre de la Justice.

Le 15 mai 1999 : 5 000 nationalistes ont défilé à Ajaccio, « pour une société corse de droite, une solution politique ». Si, pour la première fois depuis longtemps, les nationalistes étaient unis, il n’ont pas réussi à rassembler au-delà.

Le 17 Mai 1999 : Le TCA (Tribunal de Commerce D’aiacciu) place la SARL QUID NOVI en redressement judiciaire sur assigntion de l’URSSAF

Le 19 mai 1999  : – Mathieu Filidori est interpellé dans le cadre de l’affaire Erignac. le Sénat décide, à l’initiative des présidents des quatre groupes de sa majorité, la création d’une commission d’enquête sur la conduite de la politique de sécurité menée par l’Etat en Corse. les groupes de l’opposition de l’Assemblée nationale déposent une motion de censure contre le gouvernement. Par ailleurs, le président de la Chambre des métiers de Corse-du-Sud a été placé en garde à vue dans la soirée. La police enquête sur des stages fictifs de la Chambre, subventionnés par l’Etat, et qui auraient servi à payer des joueurs des équipes de football d’Ajaccio. (Mathieu Filidori, agriculteur et militant nationaliste, est Soupçonné d’avoir rédigé la revendication des « anonymes », il clame son innocence. Il sera remis en liberté le 8 juin, après l’arrestation du commando)

Le 20 mai 1999 : Mathieu Filidori a été mis en examen pour complicité d’assassinat, dans le cadre de l’enquête sur le meurtre du préfet Erignac, et pour complicité d’attentats.

Le  21 mai  1999   : il est procédé à une première série d’interpellations des assassins présumés du préfet Erignac (la DNAT interpelle plusieurs membres du commando accusé d’avoir préparé et organisé l’assassinat)

Le 21 mai 1999 : Les policiers antiterroristes ont opéré, dans la matinée, un nouveau coup de filet dans les milieux nationalistes : quatre hommes et leurs épouses ont été arrêtés dans les localités d’Alata, Cargèse et Sagone, au nord d’Ajaccio. Ce sont des dissidents d’A Cuncolta. Un important document aurait été saisi.

Le 21 Mai 1999 : Entendu pour la première fois, à Paris, sur l’affaire de la paillote Chez Francis, Bernard Bonnet a maintenu qu’il n’avait « pas donné d’instruction formelle » pour l’incendier.

Le 22 mai  1999  : Yvan Colonna clame son innocence sur TF1.

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Le 22 mai 1999 : Quatorze mouvements nationalistes réunis à Prunelli di Fiumorbu (Haute-Corse) ont réaffirmé leur volonté de « travailler en commun à la réconciliation du mouvement national ».

Le 22 Mai 1999 : Dans la soirée, un des membres présumés du commando placés en garde à vue passe aux aveux.

Dans la nuit du 22 au 23 mai 1999 : Un attentat à l’explosif non revendiqué a faiblement endommagé la villa d’un délégué CGT de Haute-Corse, Frédéric Turin, à Ville di Petrabugno, près de Bastia. La charge de faible puissance a légèrement blessé l’enfant du délégué syndical. C’est la quatrième fois que Turin est visé par un attentat.

Le  23 mai  1999  : – Yvan Colonna est  » parti aux chèvres  » lorsque les policiers se présentent à son domicile de Cargèse. il est procédé à une seconde série d’interpellations du commando des assassins présumés du préfet. (berger et fils d’un ex-député socialiste, Yvan Colonna, mis en cause par Le Monde puis interviewé le 22 mai au soir par TF1, a disparu quand la police vient l’interpeller à Cargese)

Le 24 mai 1999 : Quatre des huit hommes placés en garde à vue depuis cinq jours dans le cadre de l’enquête du préfet Erignac auraient avoué être les membres du commando. Il s’agit d’un groupe dissident du FLNC. Seul le présumé tireur, Yvan Colonna, est en fuite. (Didier Maranelli, « guetteur » présumé du commando, est mis en examen pour « assassinat » et écroué par le juge Laurence Le Vert. Un mandat d’arrêt est délivré à l’encontre d’Yvan Colonna.)

Le 25 mai 1999 : Un avis de recherche a été lancé à l’encontre d’un berger corse, auteur présumé du meurtre de Claude Erignac. Quatre autres nationalistes – Alain Ferrandi, Pierre Alessandri, Marcel Istria – ont été mis en examen pour « assassinat en relation avec une entreprise terroriste ». Il rejoignent l’agriculteur Matthieu Filidori, un nationaliste historique, mis en examen il y a cinq jours. (Alain Ferrandi, Pierre Alessandri et Marcel Istria, coordinateur et membres présumés du groupe, sont mis en examen pour « assassinat » ou complicité et écroués par le juge antiterroriste Jean-Louis Bruguière)

Le 27 mai 1999 : Deux autres nationalistes ont été mis en examen dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat du préfet Erignac. Il s’agit de Martin Ottaviani, le chauffeur, et de Joseph Antoine Versini, qui a préparé l’embuscade. (Martin Ottaviani, chauffeur présumé du commando, est mis en examen pour « assassinat » et écroué. Le nationaliste Joseph Versini, soupçonné d’avoir participé à des actes préparatoires, est mis en examen et écroué pour « complicité d’assassinat »

Le 30 mai  1999  : l’enseignant Vincent Andriuzzi, soupçonné d’être membre de la cellule « intellectuelle » du commando, est mis en examen pour « complicité d’assassinat » et écroué. Il sera remis en liberté en janvier 2001, mais restera écroué dans d’autres enquêtes.

JUIN 1999

Le 1er juin 1999 : Les anciens président et directeur de la caisse régionale du Crédit agricole de Corse ont été placés en garde à vue dans le cadre de l’enquête sur les prêts abusifs accordés par la banque.

Le 3 juin 1999 dans Corse Matin : La veuve de Robert Sozzi publie une lettre :

« Il y a bientôt 6 ans, mon mari était lâchement exécuté par le Canal Historique. Et bien que n’étant pas armé, ses tueurs ne lui laissèrent aucune chance. Faut-il rappeler que mon mari, comme cela a été démontré par le comité Sozzi, était un homme intègre dont le seul crime a été son idéalisme. Déjà à l’époque, le comité Sozzi dénonça « l’exploitation médiatique et, encore plus ignoble, l’exploitation politicienne du cadavre de Robert Sozzi; les alliances présentes ou futures étant plus importantes pour les appareils politiques ».
En effet au bout de six ans, la situation apparaît de plus en plus inquiétante. Des événements récents ont donné lieu à des alliances « contre nature ». Les ennemis d’hier se retrouvent dans des manifestations communes et discutent autour de la même table. Comment est-il possible que l’on puisse être contre certains, quatre mois auparavant, et avec eux ensuite en passant sur des cadavres. Certains prétexteront « une paix essentielle et nécessaire ». Pour cela sont-ils prêts à oublier certaines phrases de la Cuncolta: « légitime défense préventive »… « À situation exceptionnelle; mesure exceptionnelle! » En préférant rejoindre ceux qui condamnent sans condamner la mort d’un préfet.
Alors que ces derniers continuent à assumer la mort d’un de leurs; comment les plus modérés se « prétendant démocratiques » peuvent-ils rejoindre certains membres de la Cuncolta alors qu’ils ont pris à un moment donné le meurtre de mon mari comme fer de lance de leur campagne, car, étant un des rares assassinats revendiqué à ce jour.
Quand on voit, aujourd’hui, les discours de certains comme M. Talamoni, qui devrait faire preuve d’un peu de pudeur… N’oubliez pas que vous avez renié l’un des vôtres et pire, vous avez cautionné son exécution, alors que vous étiez un membre à part entière de l’exécutif de la Cuncolta. Quant à la présomption d’innocence dont vous nous rabattez sans cesse les oreilles, vous êtes bien mal placé pour en parler car non seulement mon mari a été jugé par le Canal Historique, mais aussi exécuté par lui. Cela allant bien plus loin que des peines de prison.
Y a-t-il eu depuis une condamnation publique de la mort de mon mari par ceux de votre mouvement? Non!
Et le Canal Historique, que vous soutenez, alors qu’il se disait le défenseur du peuple corse (…) a assassiné mon mari, un enfant de ce peuple, pour qu’il ne puisse pas exprimer ses opinions, entraînant ainsi comme on le sait la Corse dans une spirale de violence.
Paradoxalement, l’ennemi n’était alors plus en ces temps troublés l’État mais les autres branches du nationalisme. Un État que vous avez pris plus tard comme « partenaire ». Vous ne manquez pas de culot en crachant aujourd’hui dans la soupe en rejetant toute faute sur lui.
Nous ne sommes pas dupes (…) Quand vous parlez d' »île de fous » ou plutôt de « l’île des justes » où vous situez-vous? Parce que quand on a une telle idée de la justice on peut se poser la question: que signifie le mot « juste » pour vous? (…) La dérive fasciste de certains doit être bien grande pour qu’aucune leçon n’ait porté.
À quinze jours de l’anniversaire de la mort de mon mari, bien que celui-ci ait toujours été de gauche, il est malheureux que seuls les partis politiques traditionnels socialiste ou communiste continuent à dénoncer son assassinat, donnant ainsi une leçon à certains qui feraient mieux de se remettre en question.

Laetitia Sozzi »

Le 8 juin 1999 :  la chambre d’accusation de la cour d’appel de Paris remet en liberté Filidori Matteu !

Le 8 juin 1999 : Le président de l’Assemblée territoriale de Corse et président du groupe Démocratie libérale, José Rossi, a été mis en examen pour « détournement de fonds publics ». Les faits remontent à l’époque où il dirigeait le conseil général de Corse-du-Sud.

Le 13 juin 1999 : Elections européennes (entre parenthèses les résultats en France) : liste socialiste Hollande 21,85 % (21,95), liste RPR Sarkozy 19,95 (12,8), liste RPR dissidente Pasqua 12,8 (13,05), liste chasseurs Saint-Josse 8,95 (6,8), liste écologiste Cohn-Bendit 7,75 (9,7), liste communiste Hue 7,25 (6,8), liste UDF Bayrou 6,65 (9,3), liste Front national Le Pen 3,9 (5,7), liste extrême gauche Laguiller 3,9 (5,2).

Le 15 juin 1999 : Ancien responsable de la Cuncolta, Jean-Michel Rossi, estime que « les conditions de l’indépendance » de la Corse ne sont pas réunies. Il prône « l’interdépendance ». De son côté, le Mouvement pour l’autodétermination (MPA) a annoncé son autodissolution.

Dans la nuit du 20 au 21 juin 1999 : Un attentat à l’explosif a endommagé la trésorerie générale des impôts, à Ajaccio.

Dans la nuit du 21 au 22 juin 1999  : Un attentat à l’explosif a visé une perception du centre-ville d’Ajaccio.

Le 22 juin 1999 : Cinq proches d’Yvan Colonna, le berger de Cargèse recherché pour l’assassinat du préfet Erignac, ont été interpellés dans ce village du sud d’Ajaccio.

Le 23 juin 1999 : Dans un centre-ville d’Ajaccio transformé en camp retranché par la présence de plusieurs centaines de policiers et de gendarmes a eu lieu la reconstitution de l’assassinat du préfet Erignac, en présence des cinq personnes mises en examen.

nuit du 26 au 27 juin  1999  / OU Le 25 juin 1999 : Apparition d’une nouvelle organisation clandestine, Armata Corsa : Un nouveau mouvement nationaliste, « Armata corsa » (Armée corse), a revendiqué quatre attentats commis ces trois derniers mois dans l’île, lors d’une « conférence de presse clandestine » accordée dans le maquis, au quotidien Corse-Matin. Selon le journal, « une vingtaine d’hommes encagoulés, puissamment armés – fusils-mitrailleurs, tubes lance-roquettes – encadraient un porte-parole. (hypothèse de la presse de 1999 : Il s’agirait, en fait, du bras armé du mouvement politique nationaliste que s’emploient à fonder François Santoni et Jean-Michel Rossi)

Le 28 juin 1999 : En visite en Corse, le ministre de l’Education nationale, Claude Allègre, a notamment promis de développer la langue et la culture corse.

Dans la nuit du 28 au 29 juin 1999 : Le FLNC s’est adressé à son tour à la presse convoquée de nuit. Le principal mouvement armé clandestin a revendiqué six attentats récents sur le continent et dans l’île et une tentative.

JUILLET 1999

Le 2 juillet 1999 : le préfet Bonnet est remis en liberté.

Le 3 juillet 1999 : Treize organisations nationalistes corses se sont engagées « solennellement et irrévocablement à bannir tout rapport de force violent entre nationalistes ». Les divisions entre mouvements rivaux auraient fait une quinzaine de morts entre 1993 et 1996. Accord de Migliacciaru.

RogerSimoniAccordMigliacciaru

Le 6 juillet 1999 : Huit membres présumés du FLNC-Canal historique ont été interpellés et leurs domiciles perquisitionnés sans résultat à Toulon, à propos des attentats du printemps dernier en Corse et sur le continent.

Le 8 juillet 1999 : Le préfet de Haute-Corse, Bernard Lemaire, a autorisé, par arrêté, la reprise partielle des activités – suspendues depuis janvier – de la société de transfert de fonds Bastia Securita, proche des nationalistes. Mais ses agents ne pourront pas être armés.

Le 20 juillet 1999 : le préfet Bonnet est entendu par la commission d’enquête du Sénat.

Le 20 juillet 1999 : Le secrétaire d’Etat au Budget, Christian Sautter, a annoncé à Bastia que l’Etat consentirait « un effort financier exceptionnel » pour soutenir l’économie corse.

Le 21 juillet 1999 : Un commis boucher de 28 ans, Dominique Savelli, a été assassiné en Haute-Corse.

Le 27 juillet 1999 : La Division nationale antiterroriste a interpellé un garde-forestier de la région de Calvi, à la suite de diverses perquisitions menées pour retrouver la trace d’Yvan Colonna.

Le 28 juillet 1999 : La société Bastia Securita, proche d’A Cuncolta, a annoncé qu’elle allait cesser ses activités et déposer son bilan.

Le 30 juillet 1999 : La façade de la sous-préfecture de Corte a été mitraillée.

AOUT 1999

du 7 au 8 août 1999 : Les nationalistes, réunis lors de « journées internationales » à Corte, sont bien décidés à oublier leurs querelles du passé, souvent meurtrières. Ils ont confirmé leur volonté de travailler désormais ensemble. Avec, pour premier objectif, d’élaborer un projet politique qui donnerait à l’île une plus grande autonomie. L’indépendance restant le but ultime. « L’objectif est d’inclure le pluralisme dans le mouvement national », a résumé Joseph Colombani, porte-parole du Comité de Fiumorbu, qui regroupe la totalité des quinze mouvements et partis composant la nébuleuse nationaliste corse. Pour autant, toutes les divergences, toutes les dissensions, n’ont pas disparu. Certains mouvements n’ont pas répondu à l’invitation lancée par A Cuncolta Indipendentista. D’autres ne sont venus qu’en observateurs.

Le 12 août 1999 : L’un des chefs historiques des autonomistes corses, Edmond Simeoni, réclame une « solution politique de la question corse ». Celui qui répète depuis 1976 que « la violence clandestine est inadaptée et mène à l’impasse » demande une large concertation au sein de la société corse, qui porterait sur les institutions, la fiscalité, la langue, la culture, la justice et la solidarité sociale. « Le projet politique issu de cette concertation pourrait avoir pour traduction institutionnelle un statut d’autonomie ».

Le 13 août 1999 : En trois jours, 80 départs de feux ont embrasé la Corse. Un berger a été mis en examen pour incendie volontaire.

Le 14 août 1999 : Tous les incendies sont maîtrisés en Corse. La secrétaire d’Etat au Tourisme, Michelle Demessine, s’est rendue sur les lieux de l’incendie de Palasca (nord-ouest), où elle a demandé à la justice de « faire preuve de fermeté pour les incendiaires ».

Le 20 août 1999 : Armata Corsa, un groupe nationaliste clandestin, a revendiqué l’assassinat d’un commis boucher Dominique Savelli,  de 28 ans, en Haute-Corse, le 21 juillet. Dans son communiqué, Armata Corsa assure que la victime s’apprêtait à tuer un nationaliste « pour le compte d’un pseudo-responsable ».

Le 22 août 1999 : Un journaliste du quotidien Corse-Matin a été mis en garde-à-vue toute la journée, à Porto-Vecchio, dans le cadre de l’assassinat du jeune commis boucher.

Le 26 août 1999 : Le nationaliste Marcel Lorenzoni, mis en examen et écroué dans le cadre de l’assassinat du préfet Erignac, a été remis en liberté et placé sous contrôle judiciaire.

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Le 30 AOUT 1999 : Occupation du rectorat par le S.T.I :

Le S.T.I communique :Une délégation du S.T.I occupe aujourd’hui le rectorat de Corse.

En effet, l’action menée par notre syndicat en faveur d’une politique d’affectation, de formation et d’enseignement tenant compte de notre spécificité culturelle et des exigences démocratiques de transparence rencontre aujourd’hui une fin de non recevoir.

L’attitude scandaleuse du ministère de l’éducation et de son relais local ne doit plus tromper personne quant à la politique éducative dans notre île.

 Dans la logique jacobine du discrédit médiatique envers notre communauté, une décision corsophobe entérinée par le ministère.

En matière de recrutement le ministère de l’éducation est en train de licencier une jeune néo-certifiée, au seul prétexte de ses racines corses, alors que nous avons établi, document à l’appui, la vacuité du rapport xénophobe qui l’accable. Après avoir reconnu le caractère scandaleux d’une telle exclusion ethnique, le rectorat de Corse, médiateur obligé par sa solidarité inconditionnelle envers son ministère de tutelle, fait volte face et cautionne par son silence cette sentence corsophobe.

 Le S.T.I ne tolèrera pas que l’on puisse exclure de l’éducation un de ses membres sur la base d’un rapport médical dont est avérée aujourd’hui la fausseté et les motivations politiques qui le sous tendent.

Une condamnation à l’exil.

Alors que cette année encore bons nombres de continentaux peuvent apprécier la beauté de notre île et se servir de celle-ci comme sas provisoire d’entrée dans des académies difficiles d’accès, l’indifférence institutionnelle à notre culture dont témoigne le refus d’une « mise hors norme « de l’Académie de Corse en matière d’affectation est accompagnée pour la première fois d’une exclusion radicale des cas portés par notre syndicat.

Après avoir refusé que soit considérés comme néo-certifié corses à maintenir dans l’Académie, les jeunes corses qui ont du s’exiler pour acquérir des compétences non dispensées dans l’île, le ministère par son relais local refuse l’affectation de deux jeunes corses maintenus dans des banlieues parisiennes lorsque des postes dans leur discipline sont encore vacants dans notre Académie au terme du mouvement intra-académique !

Face à la radicalisation de la politique gouvernementale en matière d’affectation, nous sommes plus que jamais déterminés à répondre publiquement par des actions démocratiques d’occupations et de mise en demeure. Devant la république des technocrates la communauté des enseignants corses attachés à l’idée démocratique refuse que soit gérer par d’autres et pour d’autres l’avenir de notre patrimoine culturel.

 Le S.T.I ne peut accepter que ses membres soient condamnés à l’exil, lorsque des postes existent et seront pourvus cette après midi.

Un intégrisme linguistique et culturel derrière des affectations absurdes.

En marge de la non-ratification de la chartre des langues minoritaires mais répondant à la même logique archaïque de la langue et de la culture unique (un peuple, une langue, la culture) un de nos adhérents (encore !) qui a gagné le prix du défi jeune lui octroyant une somme de 50 000f pour la mise en place d’une école de chant et d’instruments traditionnels à Furiani s’est vu affecté à Sartene. Après discussion avec notre syndicat et identification au sein de celui-ci, les autorités rectorales ont résolu le problème en l’affectant à Bonifaziu !

Curieuse façon de promouvoir une langue que d’affecter à l’autre extrémité de l’île ceux qui déçus du rectorat n’en attendent plus rien et innove sur le terrain.

Ces sanctions pour délit d’opinion affectent aujourd’hui nos adhérents dans d’autres disciplines

, ainsi en Art plastiques un de nos membres, certifié stagiaire a été affecté sur Luri et Corte, alors que des heures sont encore disponibles au collège Simon Vinciguera à Bastia.Si la politique de développement des ateliers d’art et d’expression culturelle ne nous avait pas été indiquée comme un point fort de la rentrée 99 en France, nous aurions pu croire à une erreur ponctuelle de gestion, mais cela n’est pas le cas.

Le S.T.I n’acceptera pas les affectations disciplinaires dont sont victimes ses membres, à qui ont fait payer leur engagement sur le terrain de l’instruction et de l’innovation pour une appartenance politiquement incorrecte. Il rappelle au rectorat que c’est au terme d’une élection que son délégué siège en commission paritaire.

Un mouvement d’affectation trop souvent obscur.

Alors que les autorités rectorales ont présenté le nouveau mouvement d’affectation déconcentré comme étant un gage de transparence et de démocratie, nous constatons que des affectations entérinées en commission paritaire devant l’ensemble des syndicats ont été modifiées par la suite.

Ces modifications ont été obtenues à la faveur de tractations « discrètes  » mais « républicaines  » entre les autorités rectorales et les partenaires syndicaux et associatifs autorisés. Ainsi, alors que l’ensemble des partenaires syndicaux avait accepté que les certifiés stagiaires soient affectés avant les personnels mise à disposition du recteur, en E.P.S une adhérente de notre syndicat s’est vue appliquer un régime d’exception.

En L.C.C un autre adhérent du S.T.I a reçu une affectation sur le collège de Lucciana alors qu’il avait été affecté en commission paritaire au L.E.P Jean Nicoli.

Soyons clair, notre syndicat a toujours été favorable à une intelligence des règles qui président aux affectations, afin d’y déroger dans le cadre d’une discussion publique, lorsque cela ne porte préjudice à personne. Mais, nous ne pouvons tolérer que des personnels enseignants appartenant à notre syndicat ou non, soit victimes de tractations d’antichambre relevant d’une politique clientélaire que nous avons toujours combattu.

Comment peut-on affecter un certifié stagiaire sur un poste occupé par un enseignant dont on présuppose un éventuel congé de maladie, le recteur serait-il mazzeru ?Comment peut-on encore affecter des personnes sur un poste d’innovation pédagogique lorsque le pôle du même nom a été supprimé et que la seule production de ce poste se réduit à l’emploi qu’il crée ?

L’éthique fondatrice de notre peuple et la déontologie de notre profession nous interdisent de rester muet devant ces quatre problèmes scandaleux. La délégation du S.T.I qui a choisi aujourd’hui d’occuper le bureau du recteur pose ces problèmes et ne quittera le rectorat qu’après avoir obtenu satisfaction

Ajacciu, le 30 août 1999
 

Dans la nuit du 30 au 31 août 1999 : Un attentat à l’explosif a endommagé les locaux de la perception de Calacuccia, près de Corte. Vers 0h15, une charge de moyenne puissance a soufflé la porte et brisé les vitres. L’attentat n’a été ni signé, ni revendiqué.

SEPTEMBRE 1999

Le 1er septembre 1999 : En enquêtant sur un trafic de stupéfiants, la police du Nicaragua a mis la main sur cinq Corses dont trois – Marcel Zonza, Etienne Lovisi et Paul Giacomi – étaient recherchés par la police française. Les autorités nicaraguayennes les ont tous expulsés, mais trois seulement ont été renvoyés vers Paris. L’ancien chef du MPA Alain Orsini se trouvait aussi au Nicaragua mais il a faussé compagnie aux policiers de Managua qui ignorent où il se trouve maintenant.

Le 1er Septembre 1999 :  Objet : occupation du rectorat et avancées institutionnelles. Prière d’insérer : 

La délégation du S.T.I qui avait pris le contrôle du bureau du directeur du cabinet du rectorat de corse a levé son occupation mardi 31 août à 20h 30. Malgré le silence de l’ensemble des syndicats témoignant de leur absence de courage politique et morale devant une situation exceptionnelle, le rapport de force instauré par la probité et la détermination de nos adhérents a ainsi permis une discussion avec le ministère par le biais du recteur de l’Académie. L’apriori corsophobe qui présidait à la radiation de notre adhérente se trouve démontré à posteriori par la décision de rouvrir son dossier alors qu’elle ne faisait plus parti du ministère de l’éducation. Le même apriori xénophobe à l’œuvre dans le refus d’une mise hors norme de l’Académie, comme dans le refus de signer la chartre des langues minoritaires apparaît en pleine lumière dans la condamnation à l’exil d’un des deux néo certifié corses que nous défendions. En effet, alors que les recteurs de France trouvent normal d’intervenir personnellement auprès du ministère pour déroger aux règles du mouvement d’affectation et établir des passe-droits lorsque les conjoints des fonctionnaires français mutés en corse n’ont pas un barème voulu ou lorsque les postes sont insuffisants (les mutations en corse de fonctionnaires du ministère de l’intérieur sont légions), la culture et l’histoire d’une communauté vivante n’ont pas droit de citer .Le problème que nous avons posé est éminemment politique et ne peut en aucun cas se laisser réduire, comme ne manqueront pas de le laisser entendre les autorités rectorales, à une simple question technique (Support, barème, etc.). En choisissant le Premier ministre comme seul interlocuteur à la hauteur de ce problème, notre présence au rectorat n’avait plus lieu d’être. Cela nous a conduit à quitter celui-ci dont la médiation devenait insuffisante. Notre détermination reste entière avant la venue de Lionel JOSPIN, mais il n’appartient qu’aux mouvements politiques et à la société civile de poser le problème des droits de notre peuple face à la raison d’Etat. Pour le S.T.I, le bureau exécutif par son secrétaire générale.

Le 2 septembre 99 : Soutien au S.T.I du Cumitatu Naziunalistu di u Fiumorbu. Soutien aux occupants du rectorat. Le comité nationaliste du Fiumorbu nous prie d’insérer : « Le cumitatu nazionalistu di u Fiumorbu apporte son soutien fraternel au S.T.I. qui a occupé le rectorat pour la défense de jeunes enseignants corses victimes d’une politique discriminatoire de l’éducation nationale française qui refuse là aussi de prendre en compte la spécificité Corse. »

Le 2 septembre 1999:  A Cuncolta Indipendentista appelle tous ses militants et sympathisants à participer à la manifestation organisée par le Cumitatu Naziunalistu di u Fiumorbu, samedi 4 septembre à Aiacciu (18 h, place du Diamant), pour signifier au premier ministre du gouvernement français, que seule une solution politique à la question nationale corse s’impose. Aucune logique répressive ne peut avoir raison de la détermination d’un peuple.

Le 2 Septembre 1999 : I Verdi Corsi participeront à la manifestation organisée samedi 4 à 17 heures à Aiacciu (place du Diamant) par u cumitatu naziunalistu di u Fiumorbu à la veille de la venue en Corse du Premier ministre Lionel Jospin. Tout en confortant la démarche de réconciliation des organisations du mouvement national corse qui ont engagé également un débat de fond sur des principes et des thèmes essentiels dans une perspective d’avancée politique majeure, ce rassemblement doit être celui de toutes celles et de tous ceux qui veulent pour la Corse un avenir de dignité et responsabilité. Lionel Jospin sera-t-il fidèle à ses propres engagements pris en 1996 concernant la Corse : « … s’inspirer de l’exemple d’autres îles méditerranéennes ou d’outre-mer, pour concevoir un statu original donnant à la collectivité de Corse des pouvoirs autonomes…  » (déclaration au  » Figaro « , mardi 28 mai 1996). Le premier ministre aura-t-il le courage politique dont a fait preuve le Premier ministre britannique Tony Blair en Irlande, en Ecosse et au Pays de Galles ? Samedi 4 septembre, le peuple corse doit se mobiliser pour dire clairement à l’Etat qu’il est grand temps de tourner le dos à la politique des coups tordus et construire la paix en débouchant sur un véritable règlement politique du problème Corse.

Dans la nuit du 2 au 3 septembre 1999 : Peu avant minuit, les locaux de l’Institut de gestion  sociale des armées (Igesa), à Bastia, ont été endommagés par un attentat à l’explosif.

Le 03 septembre 99 : A Manca Naziunale ne se rendra pas à la manifestation d’Aiacciu. Elle ne participera pas à la manifestation d’aujourd’hui A Manca naziunale et «la jurisprudence Robert Sozzi». Dans une résolution politique, A Manca naziunale donne son analyse de la situation actuelle dans l’île, et du nationalisme en particulier.

L’énieme rejet par l’Etat d’une délibération de l’assemblée de Corse (celle lui demandant l’instauration d’une épreuve obligatoire de langue Corse au concours d’entrée a l’IUFM) pose un problème de fond à la démocratie dans notre pays. N’ y a-t-il pas un décalage entre le pays réel et le pays légal ? Longtemps on a reproché à la langue Corse d’être un enjeu politique partisan. Or, nous avons aujourd’hui un consensus (opinion publique/élus) autour de l’idée de sa généralisation à travers la mise en place d’un système obligatoire progressif. Nous savons tous que, comme pour toutes les autres langues du monde, sans le principe d’obligation et donc d’intérêt économique, notre /langue est destinée à disparaître. L’Etat est en train de gagner un temps précieux et pour cela, il sape les fondements même de l’idée démocratique. Cela aura forcément des conséquences dans la conscience collective de notre Peuple. Face à cette passivité coupable il nous reste à organiser la résistance culturelle autour d’un projet commun, c’est la seule garantie pour notre pérennité « . La récente revendication de l’assassinat d’un homme par un groupe armé confirme l’analyse que nous avions livrée concernant la démarche initiée par le Collectif nationaliste du Fiumorbu. Malgré la démarche louable de militants sincères, nous avions suspendu notre participation au motif que les mécanismes ayant aboutis aux dizaines d’assassinats de militants ces dernières années étaient toujours actifs. Nous étions persuadés que tout pouvait recommencer pour deux raisons principales :1) La jurisprudence « Robert Sozzi », confirmée par un avocat, concernant /a  » Iégitime défense préventive  » n’a jamais été annulée ni même remise en cause. Bien au contraire, elle a même été justifiée par des déclarations de /leaders nationalistes ces derniers mois. Le dernier assassinat en date a été expliqué par ce motif. 

2) Les groupes armés sont toujours en activité et on peut penser que d’autres peuvent se créer par autolégitimation…. A notre sens, le Peuple Corse court un grave danger car il est maintenant largement prouvé que les groupes armés sont dirigés essentiellement contre ses enfants . Aujourd’hui, l’heure n’est pas de faire une manifestation anti-Jospin autour d’une unité factice, mais de mettre sur la table, publiquement, les véritables problèmes qui se posent à notre pays. Il est clair que seule une véritable solution politique est de nature a rendre notre nation sujette de son histoire. Mais encore faut-il que le mouvement national soit à la hauteur des défis actuels et que les différentes organisations soient capables de dire non à l’assassinat comme mode de régulation social et politique. Ce n’est pas le cas aujourd’hui ! Il est plus que temps de le faire car de graves dangers menacent la société Corse: 

– L’appropriation privée de notre patrimoine national (mer et montagne) alors que beaucoup restent frileux dans la défense de la loi littoral. – L’accroissement des inégalités sociales du fait de la zone franche et d’un tourisme débridé, alors que certains se cantonnent dans la revendication d’avantages fiscaux pour une minorité. – Le retard considérable que nous prenons dans la politique de retraitement des déchets et dans la mise en place d’infrastructures de formation, de culture et de sport pour notre jeunesse. De grands déséquilibres économiques culturels et sociaux sont en train de s’installer pour longtemps, les conséquences seront terribles pour tous. Pendant ce temps, la vieille classe politique claniste renouvelle ses cadres et intègre déjà des slogans nationalistes vidés de leur contenu. Encore et toujours, on trompe notre peuple. Plusieurs organisations nationalistes ont abandonné le projet national, patriotique et social qui a présidé à la création du mouvement de libération national, cela, au profit d’intérêts corporatistes. A Manca naziunale ne se reconnaît pas dans une démarche égoïste et suicidaire. Nous considérons que nous ne pourrons avoir des relations normales avec les autres organisations nationalistes qu’à la condition que les groupes armés soient dissous. Nous estimons qu’une solution politique digne de ce nom doit mettre au centre de son projet notre peuple, tout notre peuple, surtout celui que l’on exclut peu à peu de la vie économique et politique. Nous manifesterons pour une solution politique le jour où chacune des organisations nationalistes définira clairement quel est son projet de solution politique, aujourd’hui ce n’est pas le cas  ».

 Le 04 septembre 99 : Un millier de personne  à la Manifestation unitaire nationaliste.

Le 5 septembre 1999 : Explosion d’une bombe devant la Trésorerie d’Ajaccio dans la soirée.

Le 6 septembre 1999 : Le Premier ministre Lionel Jospin est arrivé en Corse pour son premier séjour dans l’île en tant que chef du gouvernement. Devant l’assemblée de Corse, il a réaffirmé que l’arrêt de la violence est un préalable non négociable. Une attitude approuvée par l’ensemble des élus de l’assemblée, à l’exception des nationalistes de Corsica Nazione. Un attentat à l’explosif a visé le tribunal d’instance de Porto-Vecchio.

Le 7 septembre 1999 : Lionel Jospin a quitté la Corse dans la soirée.

Le 7 Septembre 1999 : Le FLNC-Canal historique a revendiqué six attentats et deux tentatives d’attentats perpétrés récemment en Corse.

Le 10 septembre 1999 : Scola Corsa s’étonne : On nous communique : Lors de sa visite en Corse les 6 et 7 septembre, le Premier Ministre, Lionel Jospin, a déclaré qu’il n’était pas « envisageable d’imposer l’enseignement de la langue corse ; car ce serait une mesure contraire aux libertés individuelles ». Scola Corsa Bastia s’étonne et regrette que cet argument ne s’applique qu’à la langue corse puisque depuis l’année dernière l’enseignement obligatoire d’une langue étrangère est imposé aux élèves des écoles primaires françaises. Cette mesure, prise par le ministre de l’Education nationale, membre du gouvernement Jospin, n’a fait l’objet d’aucune objection. Doit-on en conclure que si la langue corse était considérée sur le territoire national comme langue étrangère l’argument serait caduc ? Si tel était le cas, Scola Corsa Bastia, qui milite pour un enseignement obligatoire de la langue régionale, se demande s’il ne faudrait pas appliquer dans son intégralité la loi Deixonne votée en 1951. En effet cette loi, toujours en vigueur, excluait le corse de la liste des langues régionales françaises au motif qu’elle était une langue étrangère. L’état de droit et la démocratie n’exigent-ils pas qu’on applique la loi ? Pour conclure Scola Corsa Bastia envoie son salut fraternel à tous les citoyens européens et canadiens opprimés par l’apprentissage obligatoire de leur langue régionale

Semaine du 10 septembre 1999 : communiqué pour le Lycée de SARTENE du Cumitatu di parenti in lotta : 

Cumitatu di parenti in lotta

Face aux fossoyeurs du Lycée de Sartè, des parents se mobilisent. Le
Cumitatu di Parenti in Lotta vous informe de l’ouverture de son site web :
Rejoignez nous, soutenez nous, l’heure est grave !
Une mise à mort orchestrée par Paris et soutenue, tant à l’académie qu’au
lycée, par quelques commis fossoyeurs zélés se moquant totalement de
l’avenir de nos enfants et de notre micro-région.
95-96 : 550 heures d’enseignement
96-97 : 510 heures d’enseignement
97-98 : 480 heures d’enseignement
98-99 : 410 heures d’enseignement
99-00 : suppression de la section méditerranéenne malgré son effectif normal
00-00 : ?
Pas d’option au baccalauréat dans les sections S.T.T.
De moins en moins de classes dédoublées.
Regroupement d’élèves débutants et confirmés en langue.
Plus d’enseignement de Grec, bientôt plus de Latin.
Suppression d’options en langue en terminal L.
Devrons nous envoyer nos enfants étudier ailleurs ?
Notre micro-région doit elle renoncer à son avenir ?
Sartène n’a t-il pas perdu assez d’emplois ?
Nous sommes tous concernés !
Démontrons le par notre détermination !

Le 13 Septembre 1999 : Grogne au Lycée maritime et aquacole. UPC et Scelta Nova solidaires de l’action du personnel et des parents. On nous communique : Depuis de nombreuses années, l’école de marine de Corse située à Bastia fonctionne dans des conditions indignes d’une structure d’enseignement. Onze postes sur vingt, soit plus de la moitié des postes, sont des emplois précaires : 4 CDD, 4 vacataires, 3 CES/CEC. L’UPC et Scelta Nova condamnent ce mépris des règles sociales élémentaires, confinant depuis toutes ces années dans un sous-emploi des enseignants volontaires et dévoués. On compte ainsi sur ce dévouement pour pallier aux carences et assurer un enseignement de qualité. Cette attitude de l’administration est proprement scandaleuse. Qu’est-ce qui pousse à entraver la mission et le développement de l’école de marine de Corse ? Est-ce faire une fois de plus de l’anticorsisme comme on le constate actuellement dans de nombreuses autres administrations d’Etat ? Une structure de formation comme l’école de marine est en effet essentielle pour une île comme la Corse et ses 1 000 kilomètres de côtes au coeur de la Méditerranée. Cette année, 88 jeunes seront formés aux métiers de la mer. Les enseignants, et les parents d’élèves solidaires de leur action, ne peuvent supporter davantage la situation. Ils occupent depuis trois jours les Affaires Maritimes de Bastia pour attirer l’attention de l’administration. L’UPC et Scelta Nova condamnent l’attitude du ministère qui refuse d’accorder des moyens décents pour l’école de marine et ses 88 enfants en attente d’une formation pour leur avenir. Nos deux mouvements se déclarent solidaires de toute action pour faire aboutir leurs justes revendications et demandent aux services de l’Etat en Corse d’intervenir pour débloquer cette situation.

Le 13 septembre 1999 : Communiqué d’A MANCA NAZIUNALE : Palazzu Naziunale. Suite à l’appel de l’association des amis de la bibliothèque du palazzu naziunale, a Manca Naziunale apporte son soutien à toutes celles et ceux qui veulent défendre cet indispensable outil, lieu de mémoire et d’enseignement dont la symbolique ne peut échapper à personne. Les choix actuels de politique universitaire ne peuvent que signifier à court terme l’arrêt de mort pour de telles structures. En effet, dans une optique de professionnalisation et d’insertion sociale, tous les endroits susceptibles d’éveiller le sens critique sont de fait obsolètes, voir même subversifs aux yeux de futurs partenaires. Nous estimons que le fonds régional et le centre de recherche corse doivent être maintenus au Palazzu Naziunale. Les formations « classiques », n’en déplaise à certain, doivent être développées. Pascal paoli n’a pas ouvert à corti une école de commerce, mais bel et bien une Université digne de ce nom qui accordait une large place aux sciences humaines. Les orientations actuelles de l’université de Corse tournent fondamentalement le dos à cette philosophie et constituent une régression historique. Au nom du néolibéralisme européen et des intérêts de classe du patronat corse, on s’apprête à transformer notre seule université en simple centre de formation professionnel qui produira une main d’oeuvre de techniciens dociles et fonctionnels. Ce choix politique est irresponsable et s’oppose à ce que l’université soit un lieu où se développe l’esprit critique et où le savoir puisse être largement partagé. L’université de Corse, acquis des mobilisations populaires, est l’affaire de tous et ce n’est pas une minorité qui doit décider de son avenir.

Le 15 septembre 1999 : UNITI communique : Uniti (Corsica Viva, Partitu per l’Indipendenza, I Verdi Corsi) communique :  » Fidèles aux engagements pris devant notre peuple en mars 1999 au sein de la démarche Uniti, Corsica Viva, u Partitu per l’Indipendenza, I Verdi Corsi veulent en ces jours tourmentés réaffirmer les bases et les valeurs de leur union. 1) le respect de la vie humaine. 2) l’éthique et la morale en politique. 3) le changement des hommes, des pratiques et des comportements. 4) le respect de la parole donnée et la confiance mutuelle. L’intégralité des valeurs de référence de la plate-forme électorale de mars 1999. De ces principes, loin de tous calculs politiciens, est né un accord politique que nous nous sommes engagés à pérenniser et à amplifier avec l’ambition affirmée de préfigurer l’union du mouvement national dans le respect de l’identité de chaque structure. Dans cet esprit, nous participons activement à la dynamique initiée par le comité du Fiumorbu autour des thèmes de la réconciliation et de la normalisation des rapports entre nationalistes. Pour autant, la réconciliation ne peut en aucun cas constituer une finalité, mais au contraire être un moyen, une étape nécessaire du processus d’union du mouvement national dans la perspective d’un projet politique commun. Afin de privilégier l’efficacité, jetons les bases d’une structure fédérative ouverte sous la forme d’une  » federazione d’unione naziunale  » au fonctionnement pluraliste et démocratique ne se limitant pas aux seuls appareils. L’alternative que nous avons l’ambition de construire doit s’articuler autour d’un programme politique institutionnel, économique, social et culturel commun. Simultanément, pour permettre la mobilisation et l’expression de la base militante, il faut impulser, partout où cela est possible des collectifs régionaux à l’instar de celui du Fiumorbu, correspondant à des réalités militantes ou géographiques. Cette démarche d’union fédérative devra se concrétiser aussi sur le terrain par l’organisation de la mobilisation populaire autour des thèmes prioritaires ou porteurs : la fiscalité, le développement économique, la culture, l’évolution institutionnelle, l’attitude commune face à la répression etc. Cette fédération s’efforcera de porter sur le plan international le message de la lutte du peuple corse et rechercher tous les appuis politiques ou économiques nécessaires pour échapper au poids du jacobinisme français. « 

Le 16 septembre 1999 : Conférence de presse de l’Associu pè a Suvranità à Ajaccio  » Regrouper les structures. « Conférence de presse de l’Associu pe a Suvranità à Ajaccio.  » Regrouper les structures  » Née récemment d’une scission au sein du Rinnovu Naziunale, l’Associu pe a Suvranità tenait hier une conférence de presse à Ajaccio. Afin de se positionner clairement et de définir sa démarche. D’entrée de jeu l’Associu s’est élevée contre l’interpellation d’un de ses militants par la DNAT dans les suites de l’affaire Erignac :  » Paul Leonetti a été retenu 24 heures en garde à vue pour un motif futile. Son frère qui habite l’Alsace et n’a jamais été nationaliste a été interpellé en même temps alors qu’il était en congé ici. Il faut que cesse le traitement criminel du nationalisme en Corse…  » En fait, l’Associu pe a Suvranità souhaite aujourd’hui faire le bilan :  » La seule porte de sortie c’est l’unité, déclaraient hier ses porte-paroles. Notre but n’est pas d’être un énième mouvement mais de participer pleinement à la démarche de reconstruction nationale…  » L’Associu estime que les avancées sont indiscutables et que la possibilité de sortir de la bipolarisation est aujourd’hui envisageable à condition que le dialogue entre les organisations se poursuive sans tabou ni préalable. L’Associu affirme  » Nous voulons oeuvrer dans un premier temps pour le regroupement avec les structures qui nous sont le plus proches pour aller dans un deuxième temps vers un accord politique de fond de l’ensemble du mouvement national concerté au sein du Cumitatu Naziunalistu…  » On sait que d’ores et déjà des contacts ont été pris – notamment avec les composantes d’Uniti – et que les discussions doivent se poursuivre avec l’ensemble des mouvements. La plus grande crainte de l’Associu vient aujourd’hui d’une possible division :  » Il est clair aujourd’hui que ceux qui s’isoleront au prétexte d’un nationalisme  » différent  » ou  » politiquement correct  » ne rendent pas service à la cause… « . L’Associu estime que les divisions feraient la part belle, une nouvelle fois à l’Etat et aux partis traditionnels. Quant au débat sur la clandestinité, L’Associu estime qu’il doit avoir lieu mais elle rappelle avec réalisme qu’il ne suffit pas de condamner de manière formelle pour que les choses n’existent plus.  » Quand bien même les structures existantes se dissoudraient, rien n’empêcheraient que d’autres se créent…  » (Corse Matin).Dans la nuit du 16 au 17 septembre 1999 : Attentat contre le rectorat d’Ajaccio.

Dans la nuit du 17 au 18 septembre 1999 : Une série d’attentats à l’explosif a secoué la Corse, sans faire de blessés. Ces actions ont frappé simultanément cinq bâtiments abritant des services de l’Equipement dans cinq villes différentes (Corte, Calvi, Ajaccio, Porto-Vecchio et Sartène). Ces actions n’ont pas été revendiquées. Au cours de la même nuit, une famille d’agriculteurs d’origine bretonne a été victime d’une opération commando à Porto-Vecchio : un hangar a explosé.

Le 20 septembre 1999 : Le FLNC-Canal historique a revendiqué quatre attentats commis en Corse, notamment celui contre la famille bretonne. Par ailleurs, un engin explosif de vingt kilos, dont le système de mise à feu n’a pas fonctionné, a été découvert par des enfants dans la cour d’un immeuble de la direction départementale de l’Equipement à Bastia.

Dans la nuit du 21 au 22 septembre 1999 : Six avions, deux de tourisme et quatre planeurs, ont été mis hors d’usage dans l’explosion d’un hangar sur le petit aérodrome de Ghisonaccia.

Le 22 septembre 1999 : Le collectif antiraciste corse « Ava Basta » a condamné l’attentat perpétré contre les agriculteurs bretons.

Dans la nuit du 26 au 27 septembre 1999 : Deux attentats ont été commis contre des bâtiments de la gendarmerie et d’EDF à Propriano, en Corse-du-Sud. Deux véhicules rangés dans le garage attenant à la gendarmerie ont été endommagés Une tentative d’attentat a également été découverte devant le bâtiment des douanes.

Le 28 septembre 1999 : Deux nationalistes corses ont été mis en examen pour le meurtre d’un militant de l’Accolta naziunale corsa (ANC), tué de onze balles dans le dos à Lucciana, en août 1998. Stéphane Braggia et Christophe Pieri sont en détention provisoire pour association de malfaiteurs depuis le 4 octobre 1998.

Le 28 septembre – 1er octobre : la commission d’enquête du Sénat se déplace à Ajaccio en formation plénière pour compléter ses investigations.

Dans la nuit du 30 septembre au 1er octobre 1999 : Cinq attentats ont été commis en Corse-du-Sud : contre la Caisse d’Epargne de Porto-Vecchio, une agence EDF d’Ajaccio, la trésorerie de cette ville ainsi qu’un bureau de poste à Porticcio. Une action commando a été également menée dans une résidence secondaire appartenant à un continental, près de Bonifacio. Ces attentats n’ont été ni signés ni revendiqués.  Attentats par explosif perpétrés le 30 septembre 1999 à l’encontre de l’agence EDF-GDF à Ajaccio (n° 99-274 390210), à l’encontre du Trésor public d’Ajaccio (n° 992-74300319) et contre la Caisse d’épargne de Porto-Vecchio (99274390418).

le Jeudi 30 septembre 1999, 13h38 : Incidents à Ajaccio à l’arrivée de de Courson. Des heurts entre syndicalistes et forces de l’ordre ont marqué jeudi matin l’arrivée à Ajaccio (Corse du Sud) du député UDF Charles de Courson, rapporteur de la commission des Finances à l’Assemblée nationale, ont rapporté des témoins. Ce dernier doit mener sur l’île une mission de contrôle à la Mutuelle sociale agricole (MSA). Des manifestants, à l’appel des syndicats CGT, FO et STC, ont voulu empêcher le député UDF de pénétrer dans les locaux de la MSA, en bloquant l’entrée du bâtiment dès 8h00 du matin. A l’arrivée du parlementaire, à 11h45, des gendarmes mobiles et des agents de la police urbaine ont délogé les manifestants, dont une cinquantaine de femmes qui faisaient un sit-in. Après une brève bousculade, le député de la Marne a pu rencontrer le directeur de la MSA. Charles de Courson doit examiner le budget annexe des prestations sociales agricoles en Corse. Il avait rédigé en juin 1998 un rapport sur le fonctionnement de la MSA dans l’île, rapport jugé méprisant et sévère par les syndicats. Dominique Lanfranchi, porte-parole de l’intersyndicale, a déclaré que le personnel de la MSA avait besoin « de travailler dans la sérénité ». De son côté, la FDSEA de Haute-Corse a annoncé, en signe de protestation, qu’elle ne participerait pas aux élections de la MSA en Corse. « En l’état actuel des choses – tutelle parisienne, menaces de saisie d’agriculteurs », la Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles dit refuser de « cautionner les démarches d’une mutuelle qui n’en est plus une ».

OCTOBRE 1999

Dans la nuit du 1er au 2 octobre 1999 : Deux attentats ont détruit un hangar et un bâtiment de l’office d’équipement hydraulique, dans la plaine orientale de la Corse. Il n’y a pas eu de blessés mais une cinquantaine de brebis ont péri dans l’explosion du hangar appartenant à un berger éprouvant de la sympathie pour les idées nationalistes. Ces deux actions n’ont pas été revendiquées.
du 5 au 7 octobre 1999 : Une quinzaine de personnes ont été interpellées en Corse et en région parisienne, dans le cadre d’une enquête sur un réseau de trafiquants d’armes. Le 6 octobre 1999 : le directeur central adjoint de la police judiciaire apporte à la commission d’enquête du Sénat des révélations sur les circonstances de la fuite de l’assassin présumé du préfet Erignac.

Le 6 octobre 1999 : Ange Mancini, 55 ans, nommé préfet en Conseil des ministres, prend les fonctions de préfet adjoint pour la sécurité en Corse.

Dans la nuit du 6 au 7 octobre 1999 : Une dizaine d’hommes armés et cagoulés, appartenant au FLNC-Canal historique, a tenu une conférence de presse clandestine dans une maison isolée dans le maquis, près d’Ajaccio. Répondant négativement à Lionel Jospin, ils ont répété qu’il n’était pas question d’abandonner l’action violente avant toute discussion sur le statut de la Corse. En outre, ils ont revendiqué deux attentats. Le 7 octobre 1999 : Visite en Corse de la ministre de l’Intérieur, Elisabeth Guigou.

Le 7 Octobre 1999 :La perception de Vescovato (Haute-Corse) a été détruite, peu avant 21h30, par l’explosion de deux charges, à deux minutes d’intervalle. Le bâtiment est inutilisable.Dans la nuit du 7 au 8 octobre 1999 : Vers minuit, un attentat a provoqué des dégâts importants dans un bâtiment de l’Office nationale des forêts, à Corte.

Le 8 octobre 1999 : Apparition d’une nouvelle organisation clandestine, le Front patriote corse, qui revendique six attentats et trois tentatives d’attentats en Corse. Un groupe clandestin inconnu à ce jour, le « Fronte Patriotu Corsu » a revendiqué six attentats et trois tentatives d’attentats commis dans la nuit du 30 septembre au 1er octobre. Par ailleurs, deux nationalistes ont été mis en examen et écroués, dans la soirée. Ils ont reconnu avoir participé à l’attaque d’un lycée niçois, en 1994, au cours d’une épreuve de l’agrégation. Cette action avait été revendiquée par le FLNC Canal historique.

Le 9 octobre 1999 : Le Premier ministre Lionel Jospin a appelé de nouveau les élus nationalistes corses à condamner la violence « en préalable » à toute discussion sur les institutions de l’île. Ce que se sont refusés jusqu’à présent à faire les élu de Corsica Nazione à l’assemblée territoriale corse.Le 13 octobre 1999 : Corsica Nazione rejette l’appel du premier ministre à condamner la violence

Le 21 Octobre 1999 : A Manca Naziunale communique : CCM : conférence de presse. Quelques éléments clarificateurs. La question de l’avenir de la CCM fait l’objet d’un débat qui intéresse l’ensemble des Corses. Il est vrai que c’est encore une fois dans l’urgence que se traite un problème aisément prévisible. Pour l’ensemble des groupes politiques qui siègent à l’Assemblée de Corse en passant par l’actuel gouvernement et sa majorité plurielle, l’opposition parlementaire et enfin les mouvements politiques non représentés au sein des institutions locales, tous savaient que l’adhésion aux principes de Maastricht passerait par des privatisations et donc un démantèlement du service public socialement utile. Personne ne peut donc se retrancher derrière une prétendue ignorance. Est-il encore nécessaire de rappeler que le dogme libéral signifie encore plus de concurrence et toujours plus de déréglementation. Avec en corollaire de désastreuses conséquences sociales. Lors du référendum portant sur la ratification du traité de MAASTRICHT, le vote exprimé en Corse a été majoritairement pour le NON, preuve que les Corses exprimaient leurs doutes et leurs craintes. Les majorités régionales et départementales sont passées outre, accompagnées dans la manoeuvre par une partie de leurs oppositions. Paradoxe entre Partis et opinion: l’avis de notre pays n’est pas pris en compte. Il faudra donc que les responsabilités soient logiquement partagées. Nous voyons désormais une large partie de la classe politique insulaire être dans l’obligation de clarifier ses positions car dans les faits et ce malgré le flou entretenu jusqu’alors, les options libérales et leurs variantes extrémistes l’emportent. Les Corses vont donc pouvoir se faire une idée plus nette et le débat politique y gagne déjà en clarté. Le service public des transports en danger. Aujourd’hui le secteur aérien et demain les secteurs maritimes et ferroviaires, tous sont d’ors et déjà menacés. Menacés car il faut d’emblée tordre le cou à une idée hélas trop souvent propagée. Les privatisations déjà effectuées en France et plus largement en Europe n’ont en rien amélioré la qualité des services proposés. La course à la rentabilité et aux profits, ne fait pas arriver les trains plus à l’heure, pas plus que les avions. Elle ne se traduit pas pour les personnels par des améliorations, voir le sort réservé aux équipages de nombreuses compagnies de transports maritimes. Elle ne se traduit pas non plus, contrairement aux mensonges assénés, par des créations d’emplois stables et convenablement rémunérés. Pour les usagers, cette course effrénée aux profits, occasionne des effets contradictoires. Dans un premier temps et afin d’appâter la clientèle on opère quelques baisses de tarifs et dès que les monopoles privés s’instaurent (car la concurrence ne fait pas disparaître les monopoles) les prix sont alors corrigés à la hausse. S’il fallait étayer ces propos par un exemple récent, nous prendrions la triste affaire des trains Britanniques ou pour de sordides raisons d’intérêts ont été négligé des règles de sécurité. Les privatisations sont aussi des cadeaux somptueux faits aux investisseurs privés. L’argent public investi depuis des années afin de construire et d’entretenir les compagnies n’est jamais récupéré car les secteurs passés au privé ont toujours été systématiquement sous évalués. La concurrence enfin provoque de la casse au sein même des adeptes du tout libéral. Le récent exemple de la Kyrn-Air devrait en inciter plus d’un à la prudence, à moins de considérer la disparition de quarante emplois comme un phénomène « naturel »… Le chômage n’est pas toujours fait pour les autres. En outre, au nom d’une logique de rentabilité à tous prix, les consortiums peuvent sans avoir à rendre de compte, purement et simplement en arriver à se désengager de lignes, jugées de leur seul avis quantité négligeable. Maintenir le service public socialement utile. Entre le gaspillage et la gabegie de la bureaucratie claniste et le tout libéral, il ne faut pas choisir. Une autre voie est possible; celle d’un développement durable au service de l’homme. Pour notre pays cette perpective peut se dessiner à une condition expresse: celle d’une maîtrise par l’ensemble des Corses de leur avenir. Concrètement cela implique une volonté politique et des moyens afférents. Un bras de fer s’engage donc entre ceux qui veulent sacrifier l’avenir de la Corse à des intérêts privés, au seul bénéfice d’une minorité, et celles et ceux, la majorité des femmes et des hommes de notre pays, qui exigent des conditions de vie et de travail dignes de ce nom. Un appel à la mobilisation. Il est tout à fait possible de faire reculer l’État français, l’actuel gouvernement et les instances Européennes. U Muvimentu di a Manca Naziunale lance un appel aux personnels des compagnies aériennes, maritimes et ferroviaires, aux syndicats et aux usagers, afin de créer les conditions d’une mobilisation d’ampleur pour exiger tous ensemble, le droit pour de maintenir et d’améliorer un vrai service public.

Le 27 octobre 1999 : Le FLNC Canal historique a revendiqué six attentats à l’explosifs commis depuis début octobre. Il s’agit des attentats commis contre les perceptions de Sartène, Corte et Vescovato, les bureaux de l’Office national des forêts à Corte, le domicile d’un inspecteur des impôts à la sortie de Bastia et un garage de la police dans la zone industrielle de Bastia.

Dans la nuit du 27 au 28 octobre 1999 : Un attentat a été commis contre l’hôtel des impôts du XIIe arrondissement de Paris. Deux enfants ont été légèrement blessés et trois passants projetés au sol par le souffle de l’explosion. La police pense à la piste corse.

Le 28 Octobre 1999 :   Sartè Le STC communique avec prière d’insérer :  » Côté négociations, aucune avancée. Toujours le même refus de dialogue de la part de la direction régionale. Côté bâton : la direction régionale innove.  » Une première en Corse : le chef d’établissement du bureau de Sartène, en grève avec l’ensemble de ses agents, a reçu un avertissement plus ou moins voilé d’un représentant des pouvoirs publics :  » s’il continuait son action, il pourrait se voir traduit devant un conseil de discipline, avec une mutation d’office sur le continent, comme sanction ». Après plusieurs tentatives infructueuses (pressions, coups de téléphone, désinformation), la direction régionale a, semble-t-il, passé la vitesse supérieure. Elle cherche l’incident pour justifier son immobilisme.  » Pour le STC, ces méthodes d’un autre âge doivent être purement et simplement, bannies des rapports sociaux ; c’est une atteinte à la liberté d’expression et au droit fondamental de grève.  » Les représentants du STC ont fait savoir au directeur régional que notre organisation syndicale s’opposerait, par tous les moyens, à de telles pratiques.  » Monsieur le directeur serait plus inspiré de s’asseoir à la table des négociations « .

FIN Octobre 1999 : Cors’Ecunumia demande au gouvernement de  » faire cesser la chasse aux sorcières  » On nous communique : Afin que l’espoir des coeurs ne soit déçu et ne pérennise toute forme de violence Cors’Ecunumia propose à l’État de laisser l’initiative à la Corse pour réinventer la Corse du XXIe siècle, hors clivages et oppositions d’un autre âge et surtout bouter hors Corse les directives technocratiques inadaptables à notre région. Ce n’est pas en pratiquant l’injustice administrative, fiscale ou sociale et en jetant la Corse en pâture aux médias nationaux, qui s’en font les gorges chaudes, et tombent dans l’affabulation malsaine, que les problèmes posés seront réglés. La Corse ne doit pas servir l’enjeu de l’audimat présidentiel ou gouvernemental…. elle mérite mieux que ces combinaisons d’arrières cours… ! Cors’Ecunumia demande au gouvernement de faire cesser cette chasse aux sorcières, cette pratique du n’importe quoi qui est asséné au quotidien sur ceux qui travaillent dans de grandes difficultés, depuis des années, principalement dues aux carences de l’Etat, avant que le ras le bol général ne prenne le dessus, la rupture se dessine et jouer continuellement au père fouettard risque d’ancrer un sentiment de rejet préjudiciable à la paix et au développement. Cors’Ecunumia réclame aux élus régionaux la prise de conscience qu’ils sont baladés et menés en bateau. Le soit disant recadrage du plan Etat-région traîne en longueur car le gouvernement n’a pas la réelle volonté d’honorer son obligation d’aider la Corse, seule sa vision du développement et de l’aménagement de la Corse l’intéresse, que cela passe par la mise à genoux de l’économie actuelle pour mettre en place son choix à savoir le schéma envisagé depuis l’ère du préfet Bonnet, tous les faits et actes abondent dans ce sens il ne faut plus se masquer les yeux, c’est une évidence. Vouloir croire en la parole de personnes qui se sont discréditées dans toutes les discussions CEE, État-région et autres est suicidaire et considérer la population Corse comme « les moutons de panurge ». Au lieu de jouer au chat et à la souris, ne serait-il pas sain qu’une bonne fois l’ensemble du dossier Corse soit ouvert sans a priori, examiné globalement et non plus en saucissonnant le dossier dans des commissions où de véritables acteurs socio-économiques locaux ne sont ni consultés ni écoutés. Cors’Ecunumia exige qu’il soit mis fin à la pratique de coup de pied en touche systématique afin de renvoyer l’examen des vrais problèmes aux calendes grecques, car pendant que les querelles continuent de scléroser toutes initiatives, le temps passe et les socioprofessionnels sont dans la nasse où ils ont le choix entre disparaître avec son corollaire sur l’emploi ou se mettre en infraction avec le fisc et le social. Là aussi lors des renouvellements des différentes instances paritaires, Cors’Ecunumia se range derrière ceux qui ont le courage de contester les pratiques archaïques comme lors des futures élections aux chambres de métiers en demandant à ceux qui se reconnaissent dans cette démarche de se prononcer clairement pour le changement. Soyons des adultes responsables et ayons le courage de dire non quand cela s’impose au lieu de jouer aux marchands de tapis sous les lambris ministériels ou préfectoraux, nous souffrons tous du mal qui nous est fait et nous ne méritons pas d’être « des laissés pour compte ».

NOVEMBRE 1999

Le 4 novembre 1999 : Le FLNC a revendiqué l’attentat commis à Paris le 28 octobre dernier. Dans un communiqué, le mouvement clandestin explique que, « par cette action », il démontre sa capacité à agir au cœur même de la capitale malgré les mesures de sécurité renforcées « le jour de la venue du chef de l’Etat iranien ».

Le 4 Novembre 1999 : Le 4 novembre 1999 : Huit organisations nationalistes (ANC, A Chjama per l’indipendenza, Associu per a suvranità, Corsica Via, Corsica Nazione, A Cuncolta indipendentista, u Partitu per l’indipendenza, I Verdi corsi) se regroupent sous la bannière Unità . Huit organisations nationalistes corses ont présenté à Ajaccio un projet en quinze points dans lequel elles réclament la souveraineté nationale et « l’amnistie de tous les patriotes corses incarcérés, recherchés et poursuivis ». Les organisations rejettent « tout préalable au dialogue », opposant une fin de non recevoir à Lionel Jospin qui a fait du renoncement à l’action violente le préalable à une évolution du statut de l’île.

Dans la nuit du 11 au 12 novembre1999 : A Saint-Florent (Haute-Corse), trois continentaux ont été ligotés dans une résidence de bungalows par un commando d’une dizaine d’hommes se réclamant du FLNC-Canal historique. Trois autres attentats, ni signés ni revendiqués, ont touché des résidences secondaires en Corse-du-Sud (Porto-Vecchio, Coggia, Olmeto).

Le 14 novembre 1999 : Le ministre de la Fonction publique, Emile Zuccarelli, ancien maire de Bastia, s’est dit « atterré » par les derniers attentats en Corse. Il les a qualifiés de « racistes et fascistes ». Le ministre a estimé qu’ils devraient être « condamnés comme tels par tous les élus de Corse, sans faux-fuyants ni tergiversations ».

Le 17 novembre 1999 : Deux commissions d’enquête parlementaires dénoncent les « multiples dysfonctionnements » qui affectent, en Corse, les services de sécurité de l’Etat. En cause, notamment, des rivalités policières qui auraient favoriser la fuite du meurtrier présumé du préfet Erignac. Les juges sont aussi pointées du doigt.

Le 18 Novembre 1999 : Le STI communique : 

Bastia, le 18 novembre 1999.

Prière d’insérer : Le S.T.I communique : U Sindicatu di i Travagliadori di l’Insignamentu (S.T.I) appelle l’ensemble de ces sympathisants et adhérents a confirmer la démarche de mise en demeure publique et de rapport de force démocratique, en boycottant la messe républicaine du 20 novembre. Fidèles aux principes des lumières et à l’esprit de Paoli nous savons les raisons de la violence et travaillons sur le terrain à les résorber. Comment peut-on encore, sans se mentir à soi même, succomber à la tentation obscurantiste d’une énième incantation magique contre la violence, lorsque le désert propice à celle-ci ne cesse de se développer ?

Le néant économique, l’accroissement des inégalités sociales, la perte de repères culturels et l’absence d’institutions démocratiques ne sont-ils pas avant tout le résultat d’un choix délibéré d’exclure les Corses non intégrés du partage des richesses qui gisent sous leurs pieds ?

Ce monopole de la violence légale exercée par l’Etat, aux seuls fins de reproduire la demande de sécurité et de légalité, en entretenant les maux nécessaires à sa légitimité, passe aussi par la résistance de ceux qui ont encore de la dignité.

Le 22 novembre 1999 : Ouverture devant la Cour d’assises spéciale de Paris du procès de deux nationalistes, Charles Santoni et Jean-Luc Orsoni, accusés de la mort d’un policier du Raid, le 16 avril 1996.

Le 22 Novembre 1999 : Le FLNC-Canal historique a revendiqué trois attentats contre des bâtiments publics (le Trésor public à Vico, la recette des douanes à Porto-Vecchio, l’Equipement à Corte) et plusieurs actions contre des personnes ou intérêts privés, notamment l’attaque de trois résidents ligotés à Saint-Florent dans la nuit du 11 au 12 novembre.

Le 25 novembre 1999 : Deux bombes ont explosé à quelques minutes d’intervalle, à midi, à Ajaccio, blessant sept personnes. Les explosions ont partiellement détruit les bâtiments de l’Urssaf et de la DDE. 25 minutes plus tôt, deux appels anonymes avaient annoncé ces attentats, fournissant une liste de cibles. Il s’agit des attentats les plus graves depuis l’assassinat du préfet Erignac, le 6 février 1998.

Le 25 Novembre 1999 : Charles Santoni a été condamné à 28 ans de réclusion criminelle par la Cour d’assises spéciale de Paris. Les juges l’ont reconnu coupable du meurtre du policier du Raid et de tentative de meurtre contre deux autres policiers, le 16 avril 1996, à Ajaccio.

Le 26 novembre 1999 : Dans la matinée, des agents de la fonction publique ont manifesté à Ajaccio et à Bastia pour « rejeter la violence terroriste ». Des fausses alertes à la bombe ont entretenu la psychose. Sur le plan politique, le conseil général de la Corse du Sud a tenu une session extraordinaire contre la violence. Une démarche semblable a eu lieu, dans l’après-midi dans le cadre de l’assemblée territoriale. Les autorités ont annoncé le rétablissement, le 29 novembre, du plan Vigipirate.

Le 26 Novembre 1999 : Après huit ans d’études et de débats, l’Italie, la France et Monaco viennent de créer le premier sanctuaire baleinier de l’hémisphère nord. Il couvre une superficie de près de 84 000 km² en Méditerranée, comprise entre Hyères (France), Grosseto (Italie), Capo Ferro et Capo Falcone (Sardaigne).

Le 27 novembre 1999 : Silencieusement, 2 000 personnes, dont plusieurs officiels, ont manifesté à Ajaccio pour protester contre la violence dans l’île.

Dans la nuit du 27 au 28 novembre 1999 : Une charge de vingt litres d’un mélange de nitrate et de fuel – l’explosif utilisé il y a deux jours, dans les deux attentats d’Ajaccio – a été découverte sur le bord d’une fenêtre de la mairie de Grosseto-Prugna (Corse-du-Sud). Ce bourg, à une vingtaine de kilomètres d’Ajaccio, a pour maire José Santoni. Selon les démineurs, la charge n’a pax explosé à cause d’un dysfonctionnement du système de mise à feu.

Le 29 novembre 1999 : Réactivation du plan Vigipirate en Corse.

Le 30 novembre 1999 : Lionel Jospin est désormais prêt à dialoguer sans préalable avec les indépendantistes corses. Il l’a déclaré à l’Assemblée nationale en invitant l’ensemble des élus de l’Assemblée de Corse à venir le rencontrer à Matignon.

Le 30 Novembre 1999 : Un groupe nationaliste corse jusqu’alors inconnu, Clandestinu, a revendiqué, dans la soirée, les attentats commis le 25 novembre à Ajaccio. Ce groupe, « issu de la lutte de libération nationale », déclare avoir « décidé d’occuper le terrain militaire pour forcer l’Etat français à engager le règlement politique de la question corse ». Et d’ajouter : « Si un signe d’ouverture n’est pas donné rapidement, nous serons dans l’obligation de porter nos coups sur le sol français ».

DECEMBRE 1999

Dans la nuit du 30 novembre 1999 au 1er décembre 1999 : L’Office corse de l’environnement a été mitraillé. Six balles de gros calibre tirées d’une voiture.

Le 1er décembre 1999 : Les élus nationalistes corses ont accepté l’invitation lancée la veille par Lionel Jospin. Ils rencontreront le Premier ministre à Matignon.

Le 2 décembre 1999 : Les élus corses seront reçus à Matignon le 13 décembre.

Le 2 décembre 1999 : L’enseignant nationaliste Jean Castela a été mis en examen, à Paris, pour complicité d’assassinat dans le cadre de l’enquête sur le meurtre du préfet Erignac. Déjà mis en examen et écroué dans d’autres dossiers, Jean Castela est soupçonné d’avoir été l’inspirateur de l’assassinat du préfet et d’avoir participé à l’élaboration et la diffusion du communiqué de revendication. (Jean Castela est mis en examen pour « complicité d’assassinat ». Il sera remis en liberté en décembre 2000, mais restera écroué dans d’autres dossier)

Dans la nuit du 5 au 6 décembre 1999 : Un restaurant marocain a été totalement détruit à Porto-Vecchio. Une autre charge de forte puissance, dont le système de mise à feu n’a pas fonctionné, a été découverte devant la devanture d’une boucherie marocaine.

Le 6 décembre 1999 : Une déflagration provoquée par un explosif de faible puissance a provoqué des dégâts très légers au premier étage d’un lycée de Bastia.

Le 10 décembre 1999 : La Corse est coupée du continent : après les aéroports, les ports se sont à leur tour fermés à tout trafic, par solidarité avec les salariés de la compagnie aérienne CMM. Cette compagnie est en grève depuis plusieurs jours pour défendre le monopole dont elle dispose dans le ciel de l’île de Beauté.

Dans la nuit du 12 au 13 décembre 1999 : Cinq attentats ont été perpétrés en Corse, visant principalement des bâtiments publics. Deux personnes ont été interpellées en flagrant délit : l’une tirait contre la façade du tribunal d’instance de Corte ; l’autre venait de déposer une bombe devant la perception de Porto-Vecchio.

Le 13 décembre 1999 : Lionel Jospin s’est déclaré « plutôt confiant », dans la soirée, à l’issue d’une rencontre de quatre heures à Matignon avec 28 élus corses. A l’issue de cette réunion, les deux représentants nationalistes de Corsica Nazione, Jean-Guy Talamoni et Paul Quastana, ont appelé « solennellement » les Corses à « s’engager dans la nouvelle « démarche ». Si le Premier ministre a reconnu que l’Etat a « sans doute des responsabilités » dans les insatisfactions du peuple corse, « le gouvernement condamnera et combattra la violence toujours et en toutes circonstances », a-t-il ajouté. Dès la matinée, le FLNC-Canal historique prenait « acte de la volonté affirmée de dialogue du Premier ministre de la France, qui marque un changement radical d’attitude ». Ce mouvement se déclarait « en mesure de prendre une initiative historique » en cas de « processus de règlement politique global ».

Le 17 décembre 1999 : L’abrogation de l’arrêté Miot – il permettait l’exonération des droits de succession en Corse – devrait être suspendue pendant un an, dans l’attente d’une réforme plus globale de la fiscalité dans l’île. La décision de principe a été prise par Lionel Jospin, mais le dispositif concret n’est pas encore arrêté.

Le 23 Décembre 1999 : Quatre organisations nationalistes corses clandestines (FLNC «Canal historique», Clandestinu, Fronte ribellu et le FLNC dit « du 5 mai 96″) annoncent une trêve «illimitée» de leurs actions violentes et leur regroupement sous le même sigle FLNC (UNION DES COMBATTANTS).

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#corse StoriaCorsa 2000 « Matignon I – trêve de la lutte armée, mais pas des assassinats contre des militants »

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Les rivalités continuent entre les structures du mouvement national, malgré un processus politique engagé avec Lionel Jospin, l’année 2000 est marqué par la disparition d’un militant historique de la LLN, Jean Michel Rossi, assassiné avec son ami Jean Claude Fratacci. Armata Corsa est dans le collimateur d’un autre groupe. L’Amnistie est de nouveau demandée, après celles de 1981-1982-1989.

Mars 2000

10 mars 2000. L’Assemblée de Corse vote à la majorité absolue (26 voix sur 51) formée d’élus de droite et de gauche, une motion prônant  » la plus large décentralisation  » pour l’avenir de la Corse. Une autre motion, recueillant 22 voix, celles des proches du président de l’Assemblée de Corse José Rossi (DL), des nationalistes de Corsica Nazione et des  » corsistes « , demandent  » une compétence législative et réglementaire de plein droit ».

24 mars 2000. L’Assemblée de Corse adopte à la majorité absolue une motion réclamant  » une consultation populaire  » sur l’avenir de l’île, sans se prononcer sur le contenu de la réforme.

Avril 2000

6 avril 2000. 2e rencontre à Matignon avec les élus corses, Lionel Jospin, exclut  » à ce stade  » toute consultation directe de la population.

le 15 avril 2000 : Attentat contre la discothèque « l’Amnesia »  à Bunifaziu. 500 kilos de N.F (Nitrate Fuel) en 5 charges ont rasé la discothèque. « DANGER MINE. NE PAS ENTRER ».

Le 25 avril 2000 : Lillo Lauricella a été condamné à cinq ans de prison ferme par le tribunal correctionel de bastia pour des délits financiers dont « abus de bien sociaux » dans le cadre de la gestion de la CODIL

MAI 2000

20, 21 mai 2000. tentative d’attentat contre les locaux de la Société nationale. Jamais revendiqué.

JUIN 2000

Le 21 Juin 2000 : Assassinat de Paul Grimaldi. Membre influent du milieu varois.

Le 24 Juin 2000 : Le leader nationaliste corse Marcel Lorenzoni et son fils Pierre s’entretuent à coups de couteau près du village de Bastelica, à une cinquantaine de kilomètres au nord d’Ajaccio.

27 juin 2000. Le FLNC revendique le dépôt d’un engin explosif devant le Centre international de conférences Kléber à Paris et deux attentats à l’explosif contre les exploitations d’agriculteurs rapatriés dans la plaine orientale corse.

JUILLET 2000

Le 5 Juillet 2000 : L’etat major supposé de la Brise de Mer se retrouve sur la place principale de Sartè. Francis Mariani, Pierre Marie Santucci, Maurice Costa, Alexandre Chevriere, Eric Mattant sont interpellés. Richard Casanova réussi a prendre la fuite.

Samedi 8 Juillet 2000 : Manifestation massive contre le passage dans les Bouches de Bonifacio des navires  transportant des matières dangereuses et polluantes

10 juillet 2000. Le gouvernement propose aux élus corses de leur accorder  » un pouvoir législatif partagé et encadré à titre expérimental « .

Le 11 juillet 2000. Le Front révolutionnaire national corse (FRNC) annonce sa création et se dit  » préparé à rentrer dans la lutte armée « .

Jeudi 13 Juillet 2000 : Réponse des élus corses aux propositions de Matignon: révision de la constitution  pouvoir législatif suppression des deux départements collectivité territoriale unique.

13 juillet 2000. Les élus de l’Assemblée de Corse dégagent avec les nationalistes une majorité pour réclamer, un  » pouvoir législatif encadré « , le maintien d’une collectivité unique, la suppression des deux départements.

18 juillet 2000. Le ministre de l’Intérieur Jean-Pierre Chevènement demande au premier ministre Lionel Jospin de  » recadrer les choses  » sur les orientations proposées par le gouvernement sur la Corse.

Vendredi 21 Juillet 2000 : -Réponse de Matignon aux propositions des élus corses: 

     suppression des 2 départements dans 4 ans
     compétences élargies pour l’assemblée de Corse
     loi de programmation sur 15 ans
     le système du crédit impôt remplacera la zone franche en 2002
     enseignement de la langue corse en maternelle et primaire
     pouvoir législatif dans 4 ans.

Lundi 24 Juillet 2000 : Démission de Mr Marc MARCANGELLI maire d’Ajaccio et de 18 conseillés municipaux.

Mardi 25 Juillet 2000 : Les îles Lavezzi, situées entre Porto Vecchio et Bonifacio, menacées par des nappes d’hydrocarbure, à la suite d’un dégazage sauvage

Vendredi 28 Juillet 2000 :  Le projet du Premier Ministre Mr JOSPIN, adopté par l’assemblée de Corse par 41 voix sur 51. Mais les nationalistes resteront vigilants.

Aout 2000

En Août 2000 : Lionel Jospin propose un nouveau statut pour la Corse connu sous le nom de processus de Matignon : 

· La langue corse est une matière enseignée dans le cadre de l’horaire normal des écoles maternelles et élémentaires ·
Modification de la loi qui protège le littoral français · L’Assemblée territoriale corse pourra modifier les règlements et les lois ·
Modifications fiscales et réforme des droits de succession ·
Mesures pour développer l’économie de l’île : augmentation du capital-risque, du crédit-bail, installation de la BDPME (banque de développement des PME) .

Mercredi 2 Août 2000 : Candidature du Prince Charles Napoléon aux élections municipales d’Ajaccio.

Mercredi 2 Août 2000 : Menace de la nouvelle organisation nationaliste « Armata Republicana Corsa » sur le processus engagé avec Matignon.

Les 4,5,6 août 2000 : Ghjurnati di Corti.

Samedi 5 Août 2000 : 06 heures : 4 personnes assassinées dans une boite de nuit à Bastia.

Samedi 5 Août 2000 : 11 heures : nouvelle manifestation contre le passage des navires transportant des produits dangereux et polluants

Le dimanche 6 août 2000 : Dans un groupe de news Internet, un étrange communiqué de FRANCIA est posté anonymement.

RossiJMichelLe 7 août 2000 : Jean Michel Rossi et Jean Claude Fratacci sont assassinés dans le  bar « la piscine » tenue par Jean pierre Martinelli de l’Ile-Rousse. Un commando de plusieurs hommes a peine grimés tuent les deux hommes.

Le 13 Aout 2000 : attentat à la voiture piégée contre les locaux de l’ADEC à Aiacciu par ARMATA CORSA. 04H15 explosion d’une voiture piégée devant l’A.D.E.C et l’Office des transports de la région Corse à Ajaccio.

Mercredi 16 Août 2000 : Mr JOSPIN:
Pas de révision constitutionnelle si la violence persiste en Corse!
Pas d’amnistie pour les assassins du Préfet ERIGNAC.

Le 17 août 2000 : Un attentat a visé la sous-préfecture de Sartène. Tir au lance roquettes, pas de blessé.

Le 19 août 2000 : 3H00 L’Office de l’environnement de Corse, à Corte, a été visé par un attentat.

Le 26 août 2000 : Un attentat a visé la DDE de Bastia à 13H00.

michel-rocardLe 30 aout 2000 :  Le journal le Monde publie le discours de Michel Rocard :

« Je n’ai pas une goutte de sang corse mais je n’aime pas que l’on me raconte des histoires, fût-ce au nom de mon pays. Je suis, amis jacobins, aussi fier que vous, sinon davantage car, député européen, j’évalue mieux la force comme les différences par rapport à nos concitoyens d`Europe ou du monde, des principes qui ont fait la République française et qui scellent son unité. Mais les principes fondamentaux de la République française se veulent libérateurs, et non oppressifs.

Le droit à la résistance à l’oppression est même un des droits fondamentaux de l’homme et du citoyen. Car il y a eu oppression, et il en reste de fortes traces. Je suis pour l’application des principes, mais pas au prix de l’oubli total du passé.

Il y a une révolte corse. On ne peut espérer la traiter sans la comprendre. Il faudrait tout de même se rappeler :

– que lorsque Louis XV acheta les droits de suzeraineté sur la Corse à la République de Gênes, il fallut une guerre pour prendre possession de notre nouveau domaine. La France y perdit plus d’hommes que pendant la guerre d’Algérie.
– que la Corse est restée « gouvernement militaire » jusque tard dans le XIXe siècle, avec tout ce que cela implique en termes de légalité républicaine.

– que, pendant la guerre de 1914-1918, on a mobilisé en Corse, ce qu’on n’a jamais osé faire sur le continent, jusqu’aux pères de six enfants.

– que, de ce fait, encore en 1919, il n’y avait pratiquement en Corse presque plus d’hommes valides pour reprendre les exploitations agricoles. Les tout jeunes n’ont pas eu le temps de recevoir la transmission des savoir-faire. C’est ainsi qu’ils sont devenus postiers et douaniers.

– que c’est donc à ce moment que la Corse devient une économie assistée, ce qu’elle n’était pas auparavant. L’apparition de la « paresse corse » dans les blagues, les chansons et le folklore datent de là. On n’en trouve pas trace avant.

– que, d’autre part, le droit successoral traditionnel corse était fort différent du code civil. C’est ainsi que les « métropolitanisés », si j’ose dire, Corses ou non-Corses, se sont injustement appropriés, bien des terres ancestrales. C’est aussi la raison principale pour laquelle beaucoup d’agriculteurs corses traditionnels n’ont pas de titres de propriété leur permettant d’obtenir du crédit.

– que, de la même façon, le code civil ne prévoit pas, et interdit même, la propriété collective. Or tout l’élevage corse, et notamment celui des porcs – la charcuterie corse est justement célèbre -, se faisait sur terres de pacage collectives.

– que la tuerie d’Aléria, les 21 et 22 août 1975, a été ressentie comme la fin de tout espoir d’une amélioration consécutive à des discussions avec le gouvernement de la République et a donné le signal du recours à la violence, parce que tous les Corses, je crois sans exception, ont très bien compris que jamais une riposte pareille à une occupation de ferme n’aurait pu avoir lieu dans l’Hexagone.

– que, d’ailleurs, treize ans auparavant, la Corse avait reçu du gouvernement français un autre signal dangereux. Suite à des incidents survenus, déjà, à la fin des années 50, le gouvernement créa la Société de mise en valeur de la Corse, Somivac. Elle avait charge de racheter des terres disponibles, en déshérence ou non, de les remembrer, d’y tracer voies et chemins, d’y amener l’irrigation dans certains cas, puis de les revendre à des paysans corses. Les quatre cents premiers lots furent prêts à la vente au tout début 1962. De Paris vint l’ordre d’en réserver 90 % pour les pieds-noirs rentrant d’Algérie. 90 %, pas 15 % ou même 50 % ! Ce pourcentage est une incitation à la guerre civile.

– que l’on fit, en 1984, une découverte étrange. Le président Giscard d’Estaing, vers 1976 ou 1977, avait pris la sage décision d’assurer à la Corse la « continuité territoriale », c’est-à-dire la prise en charge par l’Etat de tout surcoût de transport lié à son insularité. Sept ou huit ans après – est-ce stupidité, manque de courage ou concussion ? -, l’administration avait assuré la continuité territoriale pour les transports de personnes et pour les transports de marchandises de l’Hexagone vers la Corse, mais pas dans le sens inverse ! Les oranges corses continuaient d’arriver à Marseille avec des frais de transport plus élevés que celles qui venaient d’Israël. Pour les vins et la charcuterie, ce fut la mort économique.

– et qu’enfin la Corse, comme la Martinique et la Guadeloupe, a subi pendant bien des décennies un monopole de pavillon maritime imposé par l’Etat, avec les conséquences asphyxiantes que l’on devine.
 
Certains ont voulu résumer tout cet ensemble de faits économiques par le concept de colonialisme. Le débat sémantique est sans intérêt, car il est sans conclusion. L’imbrication profonde de la population corse dans la population française et le très grand nombre de Corses qui ont magnifiquement servi la France comme hauts fonctionnaires, officiers ou ministres, dénie un tel concept. Il suffit de savoir qu’une oppression particulière a gravement affaibli l’économie corse. Lorsque l’Histoire a un tel visage, il faut soit beaucoup d’inconscience, soit beaucoup d’indécence pour dire seulement aux Corses : « Assez erré maintenant. Soyez calmes et respectez les lois de la République. Vous bénéficierez alors pleinement de leur générosité. » De cette application uniforme et loyale, les Corses n’ont guère vu trace dans leur longue histoire.

Certes, il y a la part corse dans ce gâchis. Elle n’est pas mince : violence, clanisme, corruption. Naturellement, il faut sanctionner, et on ne l’a pas assez fait. Mais il faut tout autant comprendre comment le système se pérennise. Ici, l’histoire débouche sur la sociologie. C’est une évidence mondiale que toute société autosuffisante est beaucoup plus résistante à la corruption que toute société assistée. Or la Corse l’est, largement par le fait de la France, depuis bien des décennies. Il n’est dès lors pas surprenant que cette puissante institution méditerranéenne, la grande famille, la gens, soit devenue Mieux vaut une différence reconnue qu’une fausse uniformité oppressive
l’instrument presque exclusif de la solidarité et de la défense collective. Tout commence bien sûr par la terre. En l’absence d’une véritable justice foncière, c’est la violence qui est devenue l’instrument de défense des droits personnels, et la loi du silence, l’omerta, la traduction inévitable de la solidarité familiale devenue clanique. On est vite passé de la terre à l’ensemble des activités sociales. De plus, là comme ailleurs en France, l’Etat distribue des subventions, puisque chez nous, au lieu d’être pour l’essentiel utilisés sur place comme dans les Etats fédéraux, les produits de notre fiscalité remontent au centre avant d’en retomber pour attester la générosité de la République. Dans un univers culturel où la légalité et l’équité étaient aussi peu apparentes, il n’est guère surprenant que les clans se soient organisés, violence et loi du silence comprises, pour contrôler à tout prix les processus électoraux et les flux financiers qu’ils induisent.

Voilà le gâchis dont il faut maintenant sortir. Les trois quarts des Corses, qui n’en peuvent plus de la violence, s’appuient désespérément sur l’Etat central malgré sa longue impéritie. Un dernier quart, qui s’est décrit comme autonomiste il n’y a pas si longtemps – comme nationaliste aujourd’hui -, n’a pas renoncé à voir enfin traitées correctement les lourdes spécificités de la situation corse. Ils sont prêts à chercher des solutions négociées et le disent, comme à renoncer à la violence. De ce fait, quelques centaines de desperados les ont quittés pour sombrer dans la violence pure. Ils n’obéissent plus à leur commandement. Comment en vouloir aux représentants élus de ces mouvements ? C’est au contraire leur honneur, et la garantie de sérieux de leur choix. »

Michel Rocard, ancien premier ministre et député européen
Le Monde, jeudi 31 Août 2000

Septembre 2000

Samedi 2 Septembre 2000 : Le RPR relance le débat sur la Corse, en prévision de son nouveau statut, par une pétition nationale: » la Corse dans la république ».

Lundi 4 Septembre 2000 : Le premier Ministre favorable à un référendum pour le nouveau statut de la Corse en 2004.

Mercredi 6 Septembre 2000 : Blocage des dépôts d’essence ce matin.  Les carburants sont 1 franc plus cher au litre par rapport au continent.

Le 7 septembre 2000 : Assassinat de Dominique Giuntini co-gérant du bar la piscine. A 22h20-22H30 Dumè Giuntini est assassiné par deux hommes cagoulés. L’établissement dans lequel Jean-Michel ROSSI et Jean-Claude FRATACCI  furent abattus en Août.

Lundi 18 Septembre 2000 : Élection municipale d’Ajaccio :
MARCANGELI…30,31%
ROSSI………………21,39%
RENUCCI…………18,99%
LUCIANI…………….8,48%
QUASTANA………..7,89%
NAPOLEON………..6,63%
FILONI……………….3,72%
MARTINETTI………2,55%
3 listes au second tour le 24 Septembre.

Vendredi 22 Septembre 2000 : Jacques CHIRAC, suite des accords de Matignon : » la République est Une et indivisible! »

Dimanche 24 Septembre 2000 : Pollution : l’île de Cavallo ( Bouches de Bonifacio ) menacée par des nappes d’hydrocarbure.

Lundi 25 Septembre 2000 : Élections municipales : Mr MARCANGELI , maire démissionnaire réélu avec 42,71 % des voix.
Mr RENUCCI : 33, 16 %
Mr ROSSI : 24, 12 %

Mardi 26 Septembre 2000  : Le FLNC s’impatiente devant les hésitations et les reculs du gouvernement sur les accords de  Matignon et lance un avertissement.

Octobre 2000

Mercredi 4 Octobre 2000 : Réponse de Matignon : non au regroupement des prisonniers corses sur l’île, mais un transfert possible après demande individuelle, dans le midi de la France. Jacques CHIRAC  :  -« la spécificité des îles dans l’Europe est une priorité » et l’enseignement de la langue corse ne sera pas obligatoire

Mardi 10 Octobre 2000 : Inondations à Ajaccio et éboulements sur plusieurs axes routiers.

Mercredi 11 Octobre 2000 :Un terrible tribut payé au feu criminel du 17/09/2000, à Palasca, un 2e pompier est décédé des suites de ses brûlures. Le pyromane du gigantesque feu de Vivario arrêté, c’était une vengeance due à un différent entre chasseurs.

Jeudi 12 Octobre 2000 : A 23H00 sur France 3, reportage inédit, réalisé par deux journalistes corses, sur les retombées radioactives de tchernobyl en Corse.( catastrophe d’Avril 1986 )

Le 12 octobre 1998 : Selon Corse matin en date du 13 octobre 1998, : un ancien militant du MPA  condamné à cinq ans de prison. Un Ajaccien, Erick Antona, ancien militant du MPA, a été condamné hier à cinq ans de prison par le tribunal correctionnel de Paris. Son avocat fait appel. La 16e chambre correctionnelle de Paris présidée par Hervé Stephan, a condamné hier, Erick Antona, 27 ans, à cinq ans de prison pour « association de malfaiteurs et détention d’armes et de munitions en relation avec une entreprise terroriste ». Le tribunal qui, pour le quantum de la peine a suivi les réquisitions, a en outre ordonné la confusion de deux années de cette peine avec une précédente condamnation à cinq ans prononcée en mai dernier par le tribunal d’Ajaccio pour vol aggravé. En octobre 1998, les policiers avaient trouvé chez Antona qui, à l’audience a reconnu avoir appartenu au MPA, un important arsenal comprenant notamment une vingtaine de pistolets automatiques, des carabines, deux PM, des grenades, une grande quantité de cartouches ainsi que des émetteurs-récepteurs, combinaisons noires, perruques, mèches-lente. Les défenseurs, Mes Mariaggi et Santacrocce ont décidé de faire appel de cette condamnation. Un autre Ajaccien, Stéphane Andreani, 26 ans, exploitant forestier, vague sympathisant de la Cuncolta chez lequel avaient été trouvés un fusil, un pistolet, masques, combinaisons et quelques cartouches s’est vu infliger dix-huit mois de prison dont huit mois avec sursis. Me Jean-Michel Mariaggi s’était étonné de la fusion de ces deux dossiers d’autant que les deux hommes ne se connaissaient pratiquement pas et que la découverte des armes provenaient de deux procédures distinctes.

Mardi 17 Octobre 2000 : Début de la semaine de la Bretagne en Corse, du 17/10 au 21/10.
Association : Bretagne / Corse
Bretagne : 12 Rue des Réguaires, 29000 Quimper. TEL : 02.98.64.51.47
Corse     :  La Maison Bleue, Hameau de San Benedetto, 20167 Alata. TEL : 04.95.25.30.67

Le 19 Octobre 2000: Assassinat de Bert Fargette à La Valette près de Toulon. Deux hommes en moto le tue à la terrasse d’un bar.

Samedi 21 Octobre 2000 : Tentative d’attentat en plein cœur de Marseille, une voiture contenant 60 kg d’explosif, à été signalée par un appel anonyme. Une mise en garde des nationalistes corses à Mr Lionel JOSPIN.

Samedi 21 Octobre 2000 : Les Bouches de Bonifacio livrées sans état d’âme, par la Commission Européenne, au 4000 bateaux transportant pétrole et produits toxiques navigant dans ce secteur chaque année.

Mercredi 25 Octobre 2000 : La fièvre catarrhale ou maladie de la langue bleue sévit dans lîle depuis plusieurs jours. Cette fièvre est transmise par des myriades de moucherons provenants d’Afrique et décime les ovins. Actuellement, c’est 30% du cheptel qui est contaminé dans le sud de l’île. Cette fièvre n’est pas transmissible à l’homme.

Mercredi 25 Octobre 2000 : Le mouvement UNITA réclame une nouvelle fois l’enseignement obligatoire du corse, en manifestant au rectorat d’Ajaccio.

Le 26 octobre: Pierre Alessandri revient sur ses déclarations initiales et affirme qu’Yvan Colonna n’était pas présent sur les lieux du crime.

Lundi 30 Octobre 2000 : Naissance d’un nouveau mouvement clandestin : l’ A.R.C ( Armée Révolutionnaire Corse ).

Novembre 2000

Milieu du mois de Novembre 2000 : Pour la seconde fois en deux mois, la permanence d’un élu du Mouvement des citoyens, François Filoni, a été plastiquée, à Ajaccio.

Vendredi 3 Novembre 2000 : Le ministre de l’intérieur Daniel VAILLANT à l’écoute de tous les corses, pour appliquer les accords de Matignon.

Samedi 4 Novembre 2000 : Daniel VAILLANT : prochaine réunion pour le processus de Matignon le 15 / 11 / 00.

Lundi 5 Novembre 2000 : Mécontentement et manifestation des éleveurs face à la progression de la fièvre catarrhale et aux faibles indemnités accordées par l’état et la région qui s’élèvent à 600 F 00 par ovins.

Mardi 7 Novembre 2000 :  2 touristes ajacciens passent le week-end du 1er Novembre à Nice en famille. De retour à Marseille pour reprendre le bateau avec leur 4X4, pour être réglementaires, ils prennent un ticket de parcmètre et stationnent leur véhicule prés d’un commissariat,  pensant être en sécurité.  Ils vont faire quelques emplettes et reviennent. Mais, plus de 4X4 !  Disparu !  Explications :  Les  forces de l’ordre apercevant l’immatriculation (2A) et, croyant à un attentat, ont décidé d’exploser le véhicule !!!!  Morale de cette histoire :  Quand sur le continent vous partez  La voiture sur l’île vous laissez !

Lundi 13 Novembre 2000 : Actes racistes ? : Ce week-end, à Marseille, les forces de l’ordre, inquiétes de la présence d’une voiture immatriculée en 2B n’ont pas hésité une nouvelle fois à l’exploser, (voir le 7/11/00). Sur le continent c’est l’époque des psychoses !

Lundi 13 Novembre 2000 :  En fin de journée, tentative d’assassinat sur la route de l’aéroport d’ Ajaccio, 2 hommes en moto et armés ont tiré sur un homme qui circulait en voiture.

Lundi 13 Novembre 2000 : De nombreuses personnalités, Philippe Seguin, Charles Pasqua, Jean Biaggioni, ont rendu un ultime hommage au professeur et ancien ministre de Charles De Gaulle, Joseph Comiti lors de ses obsèques à Sotta.

Mercredi 16 Novembre 2000 : Attentat contre les bureaux de François Filoni, locaux du parti « mouvements des citoyens ».

Mercredi 16 Novembre 2000 : Poursuite de la grève des transports ajacciens.

Dans la nuit du 19 au 20 novembre 2000 : A Corte, 3H00, une voiture contenant 300 kg d’explosifs a sauté devant la direction de l’Equipement de Haute-Corse. L’attentat n’a pas fait de blessés mais a soufflé les vitres de bâtiments voisins. Il n’a pas été revendiqué. 3 personnes choquées ont été hospitalisées

Le vendredi 24 novembre 2000 : Conférence de presse des nationalistes après les arrestations d’ Ajaccio. Interpellation de quatre personnes ce matin à Ajaccio: les mouvements nationalistes réagissent.

Le lundi 27 novembre 2000 : Le rassemblement à Aléria (Haute Corse) d’une centaine de manifestants pour le regroupement des « prisonniers insulaires » s’est terminée en violents affrontements avec les forces de l’ordre. Heurts violents hier à Casabianda, Aléria et Bastia, pendant la manifestation « du comité antirépression », pour le regroupement des prisonniers corses à la prison de Borgo. Plusieurs blessés légers sont à déplorés. Deux granges, une  voiture des PTT, des poubelles et des pneus ont été incendiés. Ce matin 2 personnes étaient toujours en garde à vue.

Le Mardi 28 Novembre 2000 : Suites judiciaires pour deux militants du Comité Anti Répression : Les deux manifestants interpellés le 26 à Aleria ont été présentés au Parquet.

Le Mercredi 29 novembre 2000 : Interpellations suite aux attentats de l’an dernier, des nationalistes ont été interpellés. La tension monte dans le camp nationaliste après les interpellations de ses derniers jours… Jean Guy Talamoni estime qu’il s’agit d’un mauvais coup porté au processus de Matignon… Six personnes sont toujours en garde à vue dans le cadre de plusieurs enquêtes… Une cinquantaine de personnes s’est rassemblée hier devant le commissariat d’Ajaccio…

Le jeudi 30 novembre 2000 : La tension monte chez les nationalistes. Depuis quelques jours gardes à vue et mises en examen se succèdent . Les mouvements nationalistes réagissent. Deux militants nationalistes ont été mis en examen hier par le juge antiterroriste Gilbert THIEL, dans le cadre de l’enquête sur le double attentat contre l’URSSAF et la DDE du 25 novembre 99… Jean-Pierre Pierandrei a été mis en examen pour « complicité d’attentat » et « association de malfaiteurs »… Jean Pierre Giacometti pour « association de malfaiteur »… Ces personnes sont toujours entendus à Ajaccio et Bastia… Réaction des organisations nationalistes : Unità s’est rassemblée ce soir à 18 heures 30 devant la préfecture d’Ajaccio. et la Cuncolta Indipendentista débattra dimanche lors d’une cunsulta sur le fait de savoir si elle doit continuer de soutenir le processus de Matignon ..

Le Jeudi 30 Novembre 2000 : Deux avocats en garde à vue. Deux avocats dont Antoine Sollacaro ont été arrêtés ce matin à Ajaccio. Depuis ce matin 10 heures, l’avocat Antoine Sollacaro et Michel Cardix, un avocat niçois, sont placés en garde à vue dans les locaux du commissariat d’Ajaccio… Les deux hommes sont entendus dans le cadre d’une instruction portant sur « une violation du secret professionnel et violation du secret de l’instruction »…

Jeudi 30 Novembre 2000 : Jean-Guy TALAMONI : Les arrestations de nationalistes corses qui se poursuivent quotidiennement sur l’île menacent le processus de Matignon.

Décembre 2000

Le 1er Décembre 2000 : Manifestation Unità. Environ 200 personnes se sont rassemblées dans la soirée du 30 novembre devant la préfecture de la Corse à Ajaccio (Corse du sud) à l’appel de la coalition  »Unità », engagée dans le processus de négociations avec Matignon.

Samedi 02 Décembre 2000 : Attentat à la voiture piégée à Ajaccio. 19h00, un appel anonyme indique qu’une Renault Clio stationnée contre la caserne Grossetti  place Miot, va exploser à 19H30.  Les artificiers après avoir évacué tout le quartier découvrent dans le coffre 100 kg de mélange explosif.  L’explosion  ne s’est pas produite grâce à un défaut du dispositif de mise à feu.

Samedi 02 Décembre 2000 :  Dans le même temps à 19H15, une fausse alerte à la voiture piégée a eu lieu au conseil général de Haute Corse à Bastia.  Tous les bâtiments de l’état ont été placés sous haute surveillance.

Dimanche 03 Décembre 2000 : Attentat déjoué à Ajaccio.  A 19H00, une bombe composée de 50 kg d’un mélange explosif a été découverte devant le Secrétariat  Général Aux Affaires Corses par le concierge de l’immeuble.

Lundi 04 Décembre 2000  : La psychose de l’attentat et les fausses alertes à la bombe ont mis les nerfs des forces de l’ordre et des pompiers à rude épreuve.

Lundi 04 Décembre 2000  :  23H00 nouvel attentat.  Une charge explosive a fait d’importants dégâts contre la caserne de gendarmerie de Borgo, sans faire de blessé.

Le Lundi 4 Décembre 2000 : Cunsulta à Corte, après les arrestations de la semaine dernière, les milieux nationalistes étaient circonspects sur la poursuite du processus de Matignon. Ils ont quand même apporté une réponse hier lors de leur réunion à Corte. .

lundi 11 décembre 2000 : Comité anti-répression: soutien aux prisonniers politiques, Le comité anti-répression va organiser à Ajaccio une soirée et une manifestation pour réclamer le regroupement des prisonniers politiques. Au cours d’une conférence de presse, le comité anti-répression a annoncé aujourd’hui à Bastia qu’il organisera une soirée de soutien le 15 décembre et une manifestation pacifiste le 16 à Ajaccio, pour réclamer le regroupement des prisonniers politiques bretons, basques et corses, actuellement dispersés dans 29 prisons continentales. Cette situation est, selon le comité, nuisible au processus de paix. .

Le Vendredi 15 Décembre 2000 : Procès en appel de Charles Pieri. Pieri et cinq membres présumés du FLNC rejugés en appel. L’avocat général de la Cour d’Appel de Paris a requis une peine minimale de 6 ans de prison à l’encontre de Charles Pieri. L’accusation a demandé, par ailleurs, des peines allant de trois ans avec sursis à 4 ans de prison dont un avec sursis à l’encontre des cinq autres prévenus!

le 19 décembre 2000 : une lettre manuscrite d’Yvan Colonna, qui se défend d’avoir assassiné le préfet Erignac, est postée à Charenton-le-Pont (Val-de-Marne) et sera ensuite publiée dans la presse

Mercredi 20 Décembre 2000  : Les trois derniers attentats début Décembre, revendiqués par le FLNC.  Le FLNC déclare : « c’est une mise en garde aux  forces de répression ».

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