En raison des conditions météo particulièrement favorables aux risques d’incendie, la préfecture de Corse du Sud prolonge la période d’interdiction de l’emploi du feu jusqu’au 20 octobre prochain. Températures élevées et sécheresse de la végétation justifient cette mesure.
Afin de prévenir les risques d’incendie, une interdiction générale de l’emploi du feu est prise tous les ans du 1er juillet au 30 septembre. Cette période peut être élargie si les circonstances le justifient. C’est le cas cette année après un été particulièrement sec, suivi d’une arrière-saison très ensoleillée et peu pluvieuse.
La situation météorologique que connaît actuellement le département a conduit le préfet de Corse du Sud à prononcer une nouvelle prorogation de l’interdiction totale d’emploi du feu jusqu’au lundi 13 octobre inclus.
L’analyse convergente des services de l’Etat et du Conseil général – ONF, Météo France, SDIS, forestiers-sapeurs… – démontre en effet la persistance du risque incendie : sécheresse extrême et vulnérabilité de la végétation, insuffisance des précipitations, réserves d’eau non reconstituées, températures élevées avec effet de sirocco attendues dès jeudi.
L’incendie qui a parcouru 5000 m² hier à Figari et les nombreux départs de feu imputables à des écobuages non maîtrisés viennent confirmer la nécessité de cette mesure.
Cette interdiction pourra être réévaluée en fin de semaine afin de tenir compte de l’évolution des conditions climatiques.
L’interdiction d’emploi du feu s’applique à toute personne. Les brûlages de végétaux, les feux de camp ou encore l’utilisation de réchaud et de barbecue, sauf à moins de 5 mètres d’une construction débroussaillée, dotée de l’eau courante et de l’électricité, sont interdits. Il est aussi formellement interdit de fumer dans les forêts, les landes et les maquis.
Le non-respect de l’interdiction d’emploi du feu peut engager la responsabilité civile de l’auteur et l’exposer, le cas échéant, à des poursuites pénales. Les peines d’amende applicables peuvent aller jusqu’à 100 000 € et à des peines d’emprisonnement.
La protection des personnes, des biens, de l’environnement repose sur le civisme de tous.