800 attentats sont commis pendant l’année 1982. Mais aussi les premières éliminations (ou tentatives) physiques de militaires (Légion Étrangère et armée de l’air)
En 1982, le Ministre de l’Intérieur Gaston Deferre a préparé une loi sur le statut particulier de la Corse. Une trêve a été décrétée par le FLNC. Deferre avait assorti sa loi d’une amnistie qui englobait jusqu’aux crimes de sang en 1981 avec un complément en janvier 1982. Cette amnistie était une promesse de François Mitterand. La cour de sureté de l’Etat est dissoute, les militants du FLNC sont amnistié, mais les problématiques ne sont pas résolues pour autant, la lutte et le répression reprendront de plus belle
1982, le STATUT DEFERRE met en place une Assemblée territoriale de Corse. A cette occasion, l’Assemblée Nationale prévoit une seconde amnistie plus large, car elle s’applique à « toute action en relation avec des événements d’ordre politique et social ». L’opposition veut en exclure les crimes de sang, la majorité refuse.
« Ce statut, déclare Yves Stella, ne parle du peuple corse que du bout des lèvres. Il reconnaît notre droit à la différence. Il ne reconnaît pas notre différence. Il stipule même que l’assemblée régionale pourra être dissoute par le gouvernement en cas de désaccord inconciliable avec le pouvoir. Il aurait fallu un geste historique, quelque chose comme « Vive le Québec libre 1″ A Madagascar, de Gaulle a dit devant le palais de la reine Ranavallo : « Le palais de vos anciens rois pourra devenir celui de votre gouvernement. » Mitterrand aurait dû venir nous dire la même chose à Corte. »
Janvier 1982 En janvier 1982 à la tribune de l’Assemblée nationale, Gaston Defferre expliquait que » c’est pour donner aux Corses les moyens d’être enfin eux-mêmes et de construire ensemble leur avenir qu’il convient de doter l’île d’un statut particulier « . Evoquant le contexte politique, il poursuivait en affirmant » depuis mai 1981, la Corse a retrouvé le calme parce que les Corses ont maintenant l’espoir d’être compris et d’être entendus. C’est ce qui a permis au gouvernement de renouer les fils du dialogue et d’élaborer un statut particulier qui répond aux attentes des Corses « |
FEVRIER 1982 L’AFFAIRE SORBU OCAGNANU (presse et dates)le 11 FEVRIER 1982 : 20h00, Le légionnaire Renato ROSSI meurt après une action clandestine du FLNC. Au cours de cette action, un autre est grièvement blessé. (action SORBU OCAGNANU contre le centre de repos de la Légion Étrangère) le FLNC mitraille les locaux, et tue Renato Rossi et blesse grièvement Maurice Steinte mais il survivra. Renato Rossi, né le 30 septembre 1937 à Bolzano en italie, dépendait du 1 RE, affecté au centre de repos de la Légion Étrangère. Il allait quitter la Légion au bout de 22 année de service. Maurice Steinte, né le 26 juillet 1955 en Suisse avait été muté au centre de repos quelques jours auparavant. Un an après trois militants du FLNC sont interpellés. 25 mars 1983) Dans le même temps, à VENTISERI, GERARD HABERMACHER, adjudant-chef à la Base aérienne de Solenzara, regagne son domicile, une fois dans son jardin, il est fauché par une raffale d’arme automatique, blessé grièvement, il survivra lui aussi. Des actions clandestines ont résonné pendant la nuit du 11 au 12 février 1982. Dans la même nuit, vingt-cinq explosions retentissent à travers toute l’île. Elles visaient surtout des gendarmeries en construction. Le F.L.N.C. a rompu la trêve. Le lendemain, il revendique l’ensemble des attentats — y compris le meurtre de Rossi — par le canal habituel, c’est-à-dire en utilisant un code d’identification que sont seuls à posséder quelques journalistes. L’histoire de la Corse vient, une fois de plus, de basculer dans l’imprévisible. C’est une première pour le FLNC de décider d’élimination physique, et de les revendiquer. La première réaction du préfet de la HauteCorse, c’est de supplier Yves Stella, le porteparole de la Consulte des Comités nationalistes, la façade légale du F.L.N.C. « Le préfet m’a dit : « Vous pouvez revendiquer tous les attentats, on vous les pardonnera, on n’en parlera plus, c’est juré, raconte Stella. Mais désavouez le meurtre de Rossi, exprimez au moins un regret, dites que c’est une erreur. » » 17 février 1982 – Funérailles du Légionnaire ROSSI |
MARS 1982 2 mars 1982 : Loi sur le statut particulier de la Corse, préparée par Gaston Deferre, ministre de l’intérieur, et assortie d’une amnistie portant y compris sur les crimes de sang . Le 2 mars 1982 : une loi d’amnistie blanchit définitivement Alain Orsoni et Jeannick Leonelli. (AFFAIRE MITRAILLAGE DU 14 MAI 1980) |
JUILLET 1982 Le 21 juillet 1982 : les députés adoptent le texte qui dote l’île d’institutions toutes neuves. Gaston Defferre, ministre de l’Intérieur et maire de Marseille, la plus grande ville corse de France, a porté le projet. Une année avant le continent, l’île devient une région décentralisée. Mieux, les autonomistes et Edmond Siméoni font leur entrée à l’Assemblée régionale. L’homme d’Aléria a gardé toute sa popularité. Condamné par la Cour de Sûreté de l’Etat en 1976, il a purgé sa peine et a bénéficié d’une mesure de libération pour bonne conduite. C’est un homme mûr et partisan du dialogue qui revient ainsi sur le devant de la scène. Mais il faut faire vite, car il est clair, dès cet instant, qu’une course de vitesse est engagée avec les plus extrémistes. |
AOUT 1982 Le 8 AOUT 1982 : Le F.L.N.C rompt la trêve par une reprise brutale des attentats, avec une centaine d’attentats. Le 19 AOUT 1982 : Le F.L.N.C commet une violente nuit bleue avec 99 attentats. le 25 aout 1982 Le FLNC annonce officielement la reprise des actions de résistance alors que 5 jour plus tot elle avait procédé à une centaine d’attentat pour fêter à sa manière l’élection de PROSPER ALFONSI. |
DECEMBRE 1982 Le 24 DECEMBRE 1982 : Le F.L.N.C tient une conférence de presse ou il reconnaît utiliser l’Impôt révolutionnaire contre les colons français et autres qui s’enrichissent sur le peuple corse. Ils veulent aussi se démarquer du racket de droit commun. |